Il est important de savoir que la recherche économique est bénéfique pour la banque que pour ses clients et s’organise autour d’une recherche approfondie tant sur le plan économique que sur le plan financier et aussi se met en place par des études hebdomadaires ou mensuelle sous forme de flash…. 1. Le service Recherche Economique Elle assiste et participe également aux réunions clientèles et aux grandes manifestations organisées pour les clients, en relation avec les équipes commerciales de NATIXIS. La recherche économique constitue un pôle d'expertise indépendant au service des clients. Le service recherche économique fait partie intégrante de la démarche de NATIXIS auprès de sa clientèle. Les équipes de la recherche est sous la direction de Mr Patrick ARTHUS. Elles publient quotidiennement des analyses et des articles pour orienter la stratégie d’investissement de ses clients et participent au processus d’innovations financière de NATIXIS. La recherche constitue un suivi conjoncturel, des prévisions économiques et financières, une analyse des marchés de taux, de change et d’actions, des évaluations par pays et des stratégies d’investissement. Son champs d’analyse porte sur une quarantaine de pays clé de l’économie mondiale : Etats-Unis, Royaume-Uni, Zone Euro, Japon, Chine, et aussi les principaux pays émergents. Elle assiste et participe également aux réunions clientèles et aux grandes manifestations organisées pour les clients, en relation avec les équipes commerciales de NATIXIS. 2. Les gammes de publications Avec une gamme de publications très diversifiées et ciblées, elle fournit des informations pertinentes et directement utiles aux clients pour orienter leurs stratégies d’investissement. La gamme de publications est structurée par grands thèmes : Actualités : on y trouve les Flashs, qui présentent des études thématiques approfondies sur les grandes tendances de l’économie, les Special Reports, Eco Hebdo et Réactions; Marchés : parmi ces publications figurent Marchés Hebdo, qui propose un commentaire des principales statistiques macroéconomiques de la semaine; Notes mensuelles : dans cette gamme figurent le suivi conjoncturel et les prévisions économiques des principaux pays ou zone (ÉtatsUnis, Asie, zone euro…) et des publications orientées Marchés (Allocation d'actifs, Macro du Crédit); Indicateurs : ils comprennent notamment L'indicateur avancé de l'activité en France et L'indice de perception des risques; Publications académiques : sous cette appellation sont regroupés les Etudes et Documents de travail. 3. Les acteurs dans les services Une équipe d'experts : Les équipes de la recherche économique sont formées d'économistes, d'économètres et de statisticiens. Ils créent une chaîne de compétences associant la recherche fondamentale au conseil et à l'analyse des marchés et procurent ainsi, en avant-première, des informations pertinentes et directement utiles aux clients pour orienter leur stratégie d'investissement. Economètre Statisticien L'économétrie désigne l'ensemble des techniques statistiques destinées à mesurer des grandeurs économiques et à pratiquer de la recherche en économie. Dans ce cadre, elle remplit trois fonctions : * La mesure de grandeurs préalablement définies par l'économie (emploi, croissance, valeur ajoutée, etc.); * La vérification empirique de relations entre ces grandeurs prédites par des modèles issus de l'économie mathématique ; * L'étude a priori de relations entre grandeurs mathématiques indépendamment d'un modèle économique sous-jacent. Les économistes Un économiste est un expert en sciences économiques. Il peut s’agir d’un chercheur en économie, ou bien d’une personne qui écrit, développe et utilise des théories économiques pour les appliquer au domaine de l’économie politique. Les économistes ont souvent un domaine de spécialisation ; cela peut être l’étude du marché du travail, l’étude de la politique monétaire, des marchés financiers, l’économie géographique, l’économie des institutions, l’économie de la santé, etc. Les statisticiens Le statisticien utilise des statistiques théoriques et appliquées dans le secteur privé et le secteur public. Le cœur du travail est de mesurer, interpréter et décrire le monde en combinant généralement l'interprétation statistique avec des fortes connaissances sur le domaine d'étude. Les domaines d'applications sont très variés: la production, la recherche, les finances, la médecine, l'assurance et les statistiques descriptives au sujet de la société. Les statisticiens sont souvent employés en tant qu'aide à la décision. Ils effectuent des recherches sur des concepts, des théories, des procédés et des méthodes statistiques, sous leurs aspects mathématiques et autres, les améliorent, et donnent des avis sur leurs applications dans des domaines tels que le commerce, la médecine, les sciences sociales et autres, ou les appliquent euxmêmes. a) Les outils de recherche Le service de la recherche économique de NATIXIS possède une expertise approfondie dans l'analyse économique et de marchés pour orienter la stratégie d'investissement de ses clients. Les recherches s’effectue sur Datastream* qui donne des donnés économiques. Sinon l’utilisation du logiciel OBADE** (base de donné NATIXIS) qui permet de trouvé des séries et de les rapatrier sur une feuille Macro-Excel. *Datastream: est une base de données pour trouver des séries en composant des codes. **OBADE : est un logiciel et aussi une base de données. Lorsqu’on n’arrive pas à trouver des séries, il y a plusieurs façon de procédés soit on demande auprès des économistes qui s’occupe spécialement des zones ou un pays concernant l’étude, soit auprès des responsables du service (statisticien,), soit en consultant Bloomberg. Les séries peuvent être journalières, hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle ou annuelle. Ensuite, avec les séries, on procède à effectuer le calcul macro-économique. En effectuant le calcul, il faut bien regarder l’unité (en valeur, en indice, en taux, en volume ou en ratio). Ainsi les résultats obtenus, on utilise le logiciel macro pour faire les graphiques ou les tableaux (cf. annexe 1 et 2). Il est très important que le graphique doit suivre l’événement de l’économie. b) Les publications de la recherche économique Grâce à l'offre e-business, les clients de Natixis ont accès aux différentes publications de la recherche économique : Les Flash ; Les Notes Mensuelles ; Les publications « marché » (Chronique des marchés, Hedge Fund trends, Indexées inflation, etc.) ; Les indicateurs (Indicateur avancé, Market watch, etc.) ; Les publications académiques (Documents de travail, Etudes, etc.). ANALYSE MACRO L’économie globale envoie des signaux d’amélioration. La production industrielle mondiale est en progression sur un an et le commerce mondial en volume s’accroît aussi. L’économie globale n’est plus dans sa phase d’ajustement à la baisse, mais commence à envoyer des signaux de redressement. Cette allure plus positive et sa dynamique sont orientées par celles des pays asiatiques. Au sein des pays émergents, les pays asiatiques ont retrouvé une expansion vigoureuse et leurs échanges se sont intensifiés sous l’impulsion de la Chine notamment. Le niveau d’activité atteint à la fin de l’année 2009 a "gommé" la phase de récession. Cette amélioration se propage vers d’autres régions émergentes telles que l’Amérique Latine. L’activité au Brésil s’est ainsi rapidement accrue au cours des derniers mois. Cette embellie s’opère dans un contexte où les prix des matières premières restent élevés, favorisant largement les pays producteurs. Le Japon profite directement de cet environnement géographique plus porteur. L’impulsion dont bénéficie son économie est à relier à la progression de son commerce extérieur. À court terme, les facteurs internes ont aussi été favorables en raison de la multiplication d’aides à la consommation. Aux Etats-Unis, la dynamique cyclique est plus positive. Les chiffres de croissance au dernier trimestre 2009 ont été forts, à + 5,9 % en taux annualisé. Cela reflète entre autres la situation plus robuste des entreprises. Les commandes continuent de progresser et l’investissement productif est reparti. C’est une condition essentielle pour caler le cycle économique. Le marché de l’emploi tend à se stabiliser : les chiffres de début d’année traduisent une légère réduction de cet indicateur mais l’on perçoit que les chefs d’entreprise sont prêts à embaucher davantage si la robustesse du cycle est confirmée. Le travail temporaire progresse rapidement. Toutefois, cette situation plus favorable ne réussit pas encore à rassurer les ménages. Les enquêtes de confiance restent à un niveau bas. Cela a des conséquences directes sur le marché immobilier car les ménages peinent à allonger leur horizon, redevenant plus prudents sur ce marché. C’est un aspect important du cycle économique et l’inflexion constatée depuis la fin de l’année 2009 pourrait être pénalisante pour l’ampleur et la pérennité de la reprise. La situation en Europe reste préoccupante. Au dernier trimestre 2009, la croissance n’a été que de 0,46 % en taux annualisé. La caractéristique majeure qui ressort de ces chiffres est le 7e repli consécutif de la demande interne. La consommation a été quasiment stable mais l’investissement a continué de se contracter. Cela crée une vraie différence avec les Etats-Unis quant à la consistance de la reprise de l’activité. Les perspectives de croissance en Europe sont limitées en raison d’une assez grande hétérogénéité des modèles. L’Allemagne et la France ont une demande interne insuffisante ce qui n’insuffle pas de dynamique nouvelle pour l’activité du Vieux Continent. Dans le même temps, l’Espagne et l’Irlande, qui avaient progressé par l’immobilier dans le cycle précédent, se retrouvent désormais en difficulté. L’homogénéité qui avait cours jusqu’à présent en Europe est donc moins importante et l’impulsion en provenance de France et d’Allemagne est plus limitée. En conséquence, les effets d’entraînement d’un pays à l’autre (qui reflètent la densité des échanges en Europe) sont moins forts et le rebond tarde à se concrétiser. À court terme, la source majeure d’amélioration viendra de l’accélération des échanges avec le reste du monde car les européens bénéficieront de l’environnement global plus porteur, avec un euro moins cher. Les incertitudes sur l’activité sont accentuées par les turbulences de la zone euro liées aux déséquilibres budgétaires. Si les mesures drastiques prises par la Grèce risquent de peser sur la croissance grecque, elles devraient néanmoins permettre à la zone euro de fonctionner plus normalement. NOTRE ANALYSE DES MARCHES Le marché monétaire L’environnement reste peu inflationniste. Les tensions réduites sur l’appareil productif et l’emploi ne provoquent de pressions ni sur les salaires ni sur les prix. Le profil du taux d’inflation reste dépendant de celui des prix du pétrole, tant aux Etats-Unis qu’en Europe. Dans ce contexte de fragilité de l’activité et d’absence de pression sur les prix, les politiques monétaires vont rester stables encore un bon moment. À court terme, les banques centrales mettent en œuvre des stratégies, dites « de sortie », dont l’objectif est de réduire ou de neutraliser les Liquidités injectées pendant la crise financière. En zone euro, la BCE a déjà indiqué les principales étapes qui devraient permettre de retrouver un mode de fonctionnement plus habituel pour ses interventions à venir vers la fin de l’année. Aux Etats-Unis, la situation de la Fed est plus complexe en raison d’achats très importants de titres liés au financement de l’immobilier. La contrepartie des actifs achetés se retrouve sur les comptes des banques auprès de la banque centrale. L’objectif de la Fed est de neutraliser ces montants. Le marché obligataire Les stratégies « de sortie » des banques centrales, l’absence d’anticipations d’inflation et l’appétit pour les titres souverains se traduisent par une évolution plutôt stable des taux d’intérêt. En zone euro, la situation est volatile en raison du risque perçu sur les obligations grecques ou portugaises. Pour ces pays, les taux d’intérêt sont beaucoup plus élevés qu’en Allemagne et en France. Ces tensions trouvent leur source dans la dégradation de leurs finances publiques, la faible crédibilité de leurs gouvernements et leurs déficits publics importants et constants depuis longtemps. Cela se traduit par une interrogation et une défiance des investisseurs vis-à-vis de la Grèce et du Portugal quant à la capacité de rééquilibrage de leurs finances publiques à un horizon raisonnable. Ce n’est que lorsque le gouvernement grec a annoncé des mesures drastiques (forte hausse d’impôts et réduction des dépenses) que les tensions se sont atténuées. L’Espagne et l’Irlande, sur lesquelles existent aussi des interrogations, ont été épargnées en raison de la crédibilité de leur politique budgétaire. Une chose est sûre : la résorption de l’ensemble des tensions et interrogations portant sur la zone euro prendra du temps. Le marché actions Sur les marchés actions, le profil de l’activité plaide pour un profil haussier. C’est ce qui a été observé aux Etats-Unis. Néanmoins, les investisseurs réagissent rapidement en cas de perception d’un risque particulier. Cela a été le cas en Europe avec les tensions sur le marché obligataire liées aux craintes sur la Grèce et le Portugal. Mais l’adoption du plan de stabilisation en Grèce a rassuré les marchés qui sont repartis de l’avant, soutenus par l’amélioration des résultats des entreprises. Le marché des changes Les interrogations suscitées par les difficultés grecques ont déclenché une baisse de l’euro face au dollar. La monnaie européenne s’est donc sensiblement repliée face au billet vert et cette tendance devrait se poursuivre. Les anticipations de changement de politique monétaire sont plus marquées aux Etats-Unis qu’en zone euro. Autre point à noter : l’affaiblissement de la livre sterling. Les inquiétudes relatives à l’économie insulaire expliquent ce changement de perception. L’activité peine à accélérer et l’inflation est plus forte, plongeant la Banque d’Angleterre dans une situation complexe. La baisse de la monnaie peut être perçue comme un moyen de retrouver des degrés de liberté et retrouver un meilleur momentum sur l’activité. Matières premières Le prix du baril se maintient au voisinage de 80 dollars le baril. Les stocks sont encore élevés et, si besoin était, la production pourrait être augmentée. Natixis Asset Management anticipe donc un prix du pétrole assez stable par rapport à celui constaté. interview Patrick Arthus Directeur de la Recherche Economique de Natixis Asset Management Selon vous l'inflation n'est pas au cœur des problématiques qui sont posées ? La question aujourd'hui n'est pas centrée sur l'inflation. Celle ci n'est pas perçue à court terme comme une menace. Les interrogations portent aujourd'hui davantage sur l'activité, l'appareil productif, l'emploi, et les déficits publics. A court terme, les pressions sur les prix ne proviendront des tensions exercées sur l'appareil productif. La seule source d'une résurgence durable de l'inflation pourrait être une forte envolée des prix des matières premières. Il y a une incertitude forte qui porte sur les matières premières et notamment sur le pétrole. Sur les deux-trois dernières années, les fluctuations de l'inflation ont été uniquement liées aux fluctuations du prix du pétrole. Quid de l'inflation dans un délai de cinq à dix ans ? Nous pouvons toujours faire des conjectures inflationnistes. Mais très sincèrement je n'ai aucune idée de quelle sera l'évolution de l'inflation dans cinq à dix ans. Cela me paraît être un horizon lointain qui laisse davantage place à des convictions qu'à de l'analyse. Admettre que les banques centrales feront évoluer leur objectif d'inflation. Pourquoi pas. Mais quelles en seraient les raisons effectives? J'ai du mal à en trouver la rationalité. On peut penser que l’explosion de la demande des pays émergents créera, de fait, de l'inflation. C'est cependant une vision très malthusienne de l'économie. L'histoire de ces cinquante dernières années montre le contraire, l'accroissement de l'activité a enrichi sans créer de tensions extrêmes sur les prix. Et utiliser l’inflation pour alléger le poids de la dette publique ? Vouloir éliminer la dette par l'inflation, cela suppose au préalable de déterminer le niveau d'inflation optimal pour supprimer la dette tout en limitant les effets négatifs sur la croissance. La première question qui se posera, sera de connaître le niveau d’inflation souhaité. Si c'est 3-4 % l'impact sur l'endettement sera limité car les taux d'intérêt augmenteront. Si c'est 10-15 % cela peut avoir un effet déstabilisant sur l'activité. Par ailleurs, les pays qui ont de la dette sont les pays industrialisés. Souhaiter un taux d'inflation plus important pour gommer la dette c'est prendre un risque de compétitivité fort dans une économie globalisée. Les pays émergents et notamment la Chine n'ont pas de dette publique excessive. L'évolution de leurs prix dépendra des tensions sur l'appareil productif et du prix des matières premières. En outre les produits fabriqués dans les pays émergents peuvent être de qualité à des prix concurrentiels. Comment vouloir être inflationnistes dans ce cadre là et maintenir une forte dynamique de croissance ? Le risque de faire de l'inflation tout seul, c’est de s'appauvrir. Quelle alternative pourrait alors se présenter à ces pays ? La problématique n'a pas vocation à se résorber spontanément. La réduction de la dette suite à une forte augmentation de celle-ci dans des circonstances exceptionnelles prend du temps, entre 15 et 30 ans. Il faut d'abord dégager durablement une croissance robuste. Cela suppose un renouvellement de l'investissement vers de nouveaux supports notamment du coté des pays émergents et du coté de l'économie verte. Pensez vous que les politiques des banques centrales doivent évoluer ? La problématique posée par Olivier Blanchard est extrêmement intéressante. Il propose de changer le taux objectif d'inflation objectif des banques centrales. Celui-ci est généralement à 2 %, il suggère de passer à 4 %. Cette proposition doit être interprétée dans le cadre de la sortie de récession. En 1933, lors de la sortie de la crise les taux d'intérêt réels étaient franchement négatifs car il y avait de fortes anticipations d'inflation. Cette situation avait incité et obligé les acteurs économiques à raisonner différemment. Aujourd'hui les taux d'intérêt réels sont positifs et n'engendre pas de changements de comportement. Si l'on craint la déflation et le FMI n'a pas totalement écarté ce risque, changer le taux d'inflation objectif peut provoquer la perception d'un changement de régime et donc d'une modification des comportements. Une stratégie d'investissement visant à se protéger contre l'inflation vous semble t elle pertinente ? La difficulté est de se prémunir contre un risque difficilement prévisible aujourd'hui. Ce qui est rationnel d'imaginer, c'est que la probabilité d'avoir une inflation plus élevée n'est pas très forte à court terme. Mais, il faut avoir en tête qu'à l'horizon de 5 à 10 ans, on ne sait pas ce qui peut se passer et on ne peut pas exclure l'éventualité qu'il y ait plus d'inflation. Pour synthétiser, la probabilité d'avoir de l'inflation dans 5 à 10 ans est plus importante que celle d'avoir de l'inflation à 2 à 3 ans.