Physio_audition_pernot.pdf
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Le toit du canal cochléaire, commun avec la rampe vestibulaire, s’appelle la membrane de
Reissner et porte la membrane tectoriale. Son plancher, commun avec la rampe tympanique,
s’appelle la membrane basilaire et porte l’organe de Corti.
Il y a également présence de la strie vasculaire, zone riche en capillaires permettant la
filtration du sang afin de former l’endolymphe.
Du fait de la différence de composition de l’endolymphe et de la périlymphe, la membrane du
canal cochléaire présente un potentiel de membrane d’environ 80 mV.
L’onde sonore est guidée vers le conduit auditif puis arrive au niveau de la membrane
du tympan qui va vibrer. Les vibrations du tympan vont être transmises aux osselets qui vont
les amplifier par un système de levier. Le stapès transmet les ondes sonores à la périlymphe
par la fenêtre ovale, et les vibrations vont alors cheminer dans la périlymphe, arriver à
l’hélicotrème puis redescendre via la rampe tympanique jusqu’à la fenêtre ronde du tympan
qui va se bomber vers l’extérieur. De l’autre côté du tympan se trouve une partie sans liquide
de l’oreille interne, la propagation de l’onde sonore est alors arrêtée.
Le mouvement de la périlymphe entraîne une déformation de la membrane basilaire qui va
stimuler l’organe de Corti.
La membrane basilaire porte les cellules constituants l’organe de Corti. Celui-ci
comporte des cellules de soutien (ce sont des cellules épithéliales) qui portent les cellules
réceptrices internes et externes (ce sont des cellules ciliées). Les cils de ces cellules baignent
dans la membrane tectoriale et dans l’endolymphe et sont reliées à des branches nerveuses
formant le nerf cochléaire.
2.3. Transmission de l’information « amplitude du son » :
L’onde sonore, en déformant la membrane basilaire, provoque le fléchissement des
cils, ce qui va provoquer une dépolarisation, appelée potentiel de récepteur, par entrée de
potassium. Cette dépolarisation est proportionnelle à l’amplitude de la vibration, qui est
proportionnelle à l’intensité du son. La dépolarisation entraîne la libération d’un
neurotransmetteur, le glutamate, qui permet la création d’un potentiel d’action dans les
neurones du nerf cochléaire.
2.4. Transmission de l’information « fréquence du son » :
Les cellules ciliées ont une spécificité fréquentielle selon la fréquence du son, seul un
type de cellules ciliées sera stimulé. Les cellules proches de la base de la cochlée vibrent pour
des fréquences élevées (son aigu) et celles proches de l’extrémité de la cochlée pour des
fréquences basses (son grave). Donc plus le son sera grave, plus les cellules proches de
l’hélicotrème seront stimulées.
2.5. Voies auditives :
Le nerf cochléaire rejoint le nerf vestibulaire pour former le nerf vestibulo-cochléaire.
Les fibres de ce nerf trouvent un premier relais dans les noyaux cochléaires du bulbe
rachidien et vont former un deuxième faisceau nerveux qui va croiser dans la moelle et
monter au cerveau via le faisceau lemniscal latéral. Au niveau du cerveau se trouve un
deuxième relais dans le colliculus inférieur d’où repart un troisième faisceau vers le corps
grenouillé médian, situé dans le thalamus qui forme un troisième relais. Celui-ci va donner un
dernier faisceau vers le cortex auditif primaire situé dans le lobe temporal. Les cellules