Le contrôle nerveux de l`activité cardio- respiratoire

Le contrôle nerveux
de l’activité cardio-
respiratoire
Au cours d’un exercice physique, les débits cardiaque et
respiratoire augmentent simultanément pour permettre une plus
grande irrigation des organes. Cet apport supplémentaire de
sang est du à des besoins croissants en dioxygène et en
nutriments des muscles sollicités.
Problématique : Comment les modifications cardio-
respiratoires sont-elles coordonnées ?
I. Activité cardiaque et contrôle nerveux :
!"
Le fonctionnement du cœur :
Lorsque l’on isole un cœur en dehors de l’organisme dans un
milieu physiologique, il continue à battre. Le cœur a par
conséquent une activité contractile rythmique propre qui
apparaît très tôt chez l’embryon. L’origine de cet automatisme
cardiaque se trouve dans le muscle cardiaque lui-même.
!"
Le contrôle nerveux du rythme cardiaque :
L’automatisme cardiaque est modulé par une double
innervation :
Le système nerveux parasympathique possède un nerf
pneumogastrique issu du bulbe rachidien.
Le système nerveux sympathique détient le nerf
sympathique issu de la moelle épinière.
Ces nerfs moteurs permettent d’accélérer ou de ralentir le
cœur :
Le nerf pneumogastrique est un nerf modérateur.
Le nerf sympathique est un nerf stimulateur.
Il existe alors deux centres de contrôle de l’activité cardiaque :
le centre cardio-modérateur (le centre bulbaire cardiaque) et
le centre cardio-accélérateur (le centre médullaire).
Le cœur est constamment sous le contrôle du système
parasympathique. La stimulation cardiaque par le système
sympathique ne se fait que ponctuellement comme par
exemple au cours d’un effort physique.
II. Activité respiratoire et contrôle nerveux :
La cage thoracique est mise en mouvement grâce à l’activité
rythmique et spontanée de nombreux muscles responsables de
l’inspiration et de l’expiration.
Le centre responsable de la commande des muscles
respiratoires se trouve dans le bulbe rachidien. Ce dernier
envoie des messages stimulateurs vers les muscles
intercostaux de la cage thoracique par l’intermédiaire des
nerfs rachidiens intercostaux ce qui provoque l’inspiration.
Dans le même temps, le nerf phrénique stimule la contraction
du diaphragme qui s’abaisse.
L’arrêt de l’envoi de messages nerveux par le bulbe permet une
expiration qui est par conséquent un phénomène passif.
Le contrôle de l’activité respiratoire dépend donc de neurones
du centre bulbaire ventilatoire.
III. Adaptation de l’organisme à l’effort :
Lors d’un exercice physique, les changements de l’activité du
cœur et des muscles respiratoires sont dus à :
L’activité du centre médullaire cardio-accélérateur.
L’inhibition du centre bulbaire cardio-modérateur.
L’activation du centre bulbaire respiratoire.
Les changements d’activité de ces centres ont pour cause des
messages nerveux émis par le cortex cérébral.
Des mécanismes de coordination des activités cardiaque et
respiratoire permettent de faire face aux modifications induites
au cours d’une activité physique. Notre survie en toutes
circonstances dépend de cette coordination.
Schéma : Le contrôle nerveux de l’activité cardio-respiratoire
MemoPage.com SA © / 2006 / Auteur : Géraldine Bridon
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