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A QUOI SERT LE GIEC ?
Le GIEC réunit près de 1000 spécialistes de plus de 100 pays qui font
régulièrement la synthèse des connaissances disponibles sur le changement
climatique. Ses rapports font l’objet de relectures critiques où les avis des
différents experts mondiaux sont confrontés : ils expriment un large
consensus scientifique. Depuis 1990, le GIEC a ainsi établi fermement le lien de
causalité entre les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine et le
réchauffement climatique des 50 dernières années.
Qu’est-ce que le GIEC ?
Le Groupe d’experts intergouvernemental pour l’évolution du climat (GIEC) a été
créé en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme
des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Il est ouvert à tous les membres de
l’OMM et du PNUE, ainsi qu’à des organisations internationales,
intergouvernementales et non gouvernementales.
L’appellation anglaise du GIEC est IPCC (Intergovernmental panel on climate
change).
Son activité principale consiste à procéder, régulièrement, à une évaluation de l’état
des connaissances relatives au changement climatique. Il publie tous les 6 ans un
rapport qui fait référence, synthétisant les connaissances scientifiques mondiales en
la matière.
Il élabore également des rapports spéciaux et des documents techniques sur des
sujets qui nécessitent des informations et des avis scientifiques spécifiques. En
outre, il contribue à la mise en œuvre de la Convention-cadre des Nations-Unies sur
les changements climatiques (CCNUCC) par ses travaux sur les méthodes à
appliquer pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre.
Le GIEC tient une assemblée plénière des représentants des gouvernements une
fois par an, qui regroupe généralement une centaine de personnes, parmi lesquelles
des responsables et des spécialistes relevant des ministères, des institutions et des
organismes de recherche compétents des différents pays membres ainsi que des
organisations participantes. Durant cette assemblée, le GIEC statue sur son
organisation, son programme de travail, les principes et les procédures qu’il entend
appliquer, et il détermine également la nécessité, ou non, d’élaborer de nouveaux
rapports et approuve enfin les rapports établis.
Il procède également à l’élection de son président et de son Bureau. Actuellement, le
Bureau du GIEC compte 30 membres.
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Le GIEC se compose de trois groupes de travail et d’une équipe spéciale :
-Le groupe de travail 1 (The Physical Science Basis – Evaluation
Scientifique), qui évalue les aspects scientifiques du système climatique et
de l’évolution du climat ;
-Le groupe de travail 2 (Impacts, Adaptation and Vulnerability
Incidences), qui traite les questions relatives à la vulnérabilité des systèmes
humains et naturels aux changements climatiques, aux conséquences
négatives et positives de ces changements et aux possibilités de s’y adapter ;
-Le groupe de travail 3 (Mitigation of Climate Change – Stratégies de
parade), qui étudie les solutions envisageables pour limiter les émissions de
gaz à effet de serre ou atténuer de toute autre manière les effets des
changements climatiques ;
-L’équipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre,
qui est chargée de mettre en œuvre le programme du GIEC pour les
inventaires nationaux de gaz à effet de serre.
Chaque groupe de travail (de même que l’équipe spéciale) a deux coprésidents. L’un
représentant les pays développés et l’autre ceux en développement.
Il organise ses propres réunions (plénières ou ateliers) afin d’examiner et d’orienter
les travaux liés à la rédaction des rapports.
Tous les travaux du GIEC, notamment les frais qu’ils engendrent (les déplacements,
par exemple), sont financés par les contributions volontaires des pays membres et
dans une moindre mesure, par le secrétariat de la CCNUCC. L’OMM et le PNUE
fournissent du personnel de secrétariat et un appui financier.
Pourquoi le GIEC a-t-il été créé ?
Le GIEC a été créé à la demande des pays du G7 (USA, Japon, Allemagne, France,
Grande Bretagne, Canada, Italie). Prenant conscience de l’impact de l’homme sur la
nature, notamment sur le système climatique, ces derniers ont eu besoin de mieux
cerner les problèmes et enjeux majeurs auxquels ils devaient, et doivent toujours,
faire face. En délivrant une information objective, le GIEC leur permet ainsi d’adopter
des mesures adéquates tant en termes de coûts que de bénéfices.
Le GIEC n’entreprend donc aucune recherche ni ne surveille les données
climatiques. Sa mission est d’évaluer, de manière neutre, claire, méthodique et
objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socioconomique, qui
sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques
liés au changement climatique d’origine humaine, pour cerner plus précisément les
conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies
d’adaptation et d’atténuation.
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Ces évaluations sont compilées dans des rapports destinés à la communauté
internationale et plus particulièrement aux 188 pays qui sont « Parties » (membres) à
la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Les rapports doivent donc faire preuve d’impartialité sur les différents points de vue
et faciliter la détermination des orientations, sans pour autant imposer des choix en
la matière.
Ils sont rédigés par plus de 1000 spécialistes du monde entier, qui sont désignés par
les gouvernements et par des organisations internationales. Ces auteurs exercent
leurs activités au sein d’universités, d’entreprises, de centres de recherche, etc.,
dans plus de 100 pays, et viennent de régions géographiques diverses afin que
toutes les compétences scientifiques, techniques et socio-économiques soient
représentées.
Quelles sont les principales réalisations du GIEC ?
Depuis sa création, le GIEC a essentiellement publié 3 rapports généraux. Le
premier en 1990, le deuxième en 1995 et le troisième en 2001. Le quatrième rapport
est en cours d’élaboration et devrait sortir fin 2007. Ses premières conclusions ont
été dévoilées le 2 février 2007 à Paris.
La principale conclusion des travaux du GIEC est le large consensus
scientifique sur l’existence d’un changement climatique en cours dont les
causes sont les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine.
Dans les rapports du GIEC, on trouve principalement 4 types d’informations :
Un état des connaissances sur le changement climatique en cours (données
mesurées)
Une évaluation du lien de causalité entre ce changement climatique et
l’activité humaine
Une prévision des changements à venir, sur la base des derniers modèles
climatiques existants, celle-ci envisageant plusieurs scénarios
démographiques et économiques, traduits en émissions de GES à l’échelle du
monde
Une estimation des conséquences prévisibles du changement climatique
selon son ampleur à venir (sécheresses, inondations, etc.)
Le GIEC a également publié des rapports spéciaux sur des questions précises
touchant au changement climatique, comme par exemple : L’aviation et l’atmosphère
planétaire (1999), Scénarios d’émissions (2000), Fixation et stockage du dioxyde de
carbone.
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Le 1er rapport du GIEC (1990)
Il a principalement confirmé les inquiétudes quant à la réalité d’un changement
climatique.
Dans la foulée, l’Assemblée générale des Nations Unies a élaboré une Convention-
cadre sur les changements climatiques (CCNUCC). Ouverte à la signature au
Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro au Brésil, en juin 1992, cette convention
reconnaît la responsabilité de l’homme sur l’évolution du climat. Elle a été, depuis,
ratifiée par 188 États Parties et a pour but de stabiliser les concentrations de gaz à
effet de serre dans l'atmosphère à un niveau tel que les activités humaines ne
risquent pas de modifier dangereusement le système climatique mondial. Les États
doivent en outre fournir périodiquement des informations sur leur niveau d'émissions
et sur les efforts déployés pour ralentir les changements climatiques.
Le 2ème rapport du GIEC («Climate Change 1995»)
Il fait état d’un « faisceau d’éléments suggérant qu’il y a une influence
perceptible de l’homme sur le climat global »
Présenté à la 2ème session de la Conférence des Parties à la CCNUCC, il a fourni la
matière de départ des négociations du Protocole de Kyoto (1997) sur la réduction
des émissions de gaz à effet de serre.
Outre l’influence de l’activité humaine sur le climat, ses principales conclusions sont
les suivantes :
Réchauffement de la planète de 0,3 à 0,6°C depuis la fin du XIXème siècle
Elévation du niveau de la mer de 10 à 25 cm depuis un siècle.
Augmentation des émissions de gaz à effet de serre, due « à l’utilisation de
combustibles fossiles, à la modification de l’utilisation des sols et à
l’agriculture », clairement désignée comme le facteur majeur.
Augmentation moyenne de la température comprise entre 1°C et 3,5°C à
l’horizon 2100 et élévation du niveau de la mer de 15 à 95 cm dans le même
temps.
Accroissement global des amplitudes thermiques, avec une augmentation du
nombre de journées très chaudes et une diminution des journées très froides.
Risques de sécheresses, de précipitations torrentielles ou d’inondations, ainsi
que de perte de biodiversité et de dépérissement des forêts.
Ce deuxième rapport insiste enfin sur la fiabilité croissante des modèles
climatiques, même s’il reste prudent et enjoint à poursuivre les recherches.
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Le 3ème rapport du GIEC («Climate Change 2001»)
Ce rapport affirme, avec une fiabilité estimée à 60%, que « de nouvelles
preuves, mieux étayées que par le passé, viennent confirmer que la majeure
partie du réchauffement observé ces 50 dernières années est imputable aux
activités humaines. »
Ce rapport a donné une image très nette de l’état du climat et de son évolution. Ses
principales conclusions aggravent celles du rapport précédent :
La température moyenne à la surface de la planète a augmenté d'environ
0,6°C depuis 1861, date des premières mesures.
Le niveau moyen global des mers s’est élevé et la charge thermique des
océans a augmenté.
La couverture neigeuse et les étendues glaciaires se sont réduites.
Les émissions de gaz à effet de serre et d’aérosols dues aux activités
humaines continuent de modifier l’atmosphère d’une façon telle qu’il faut
s’attendre à ce qu’elles aient des répercussions sur le climat. La concentration
de gaz carbonique a ainsi augmenté de 31% depuis 1750, à un niveau jamais
atteint depuis au moins 420 000 ans. La concentration de méthane dans
l’atmosphère s’est accrue de 151% depuis 1750.
L’influence des activités humaines continuera à modifier la composition
atmosphérique tout au long du XXIe siècle.
Selon les scénarios du GIEC, la température moyenne globale à la surface de
la Terre devrait augmenter de 1,4 à 5,8°C entre 1990 et 2100. Le niveau
moyen global de la mer devrait augmenter de 0,09 à 0,88 mètres entre 1990
et 2100.
Où en est le GIEC ?
Le rapport du Groupe 1 publié le 2 février 2007 est très clair. Il confirme, avec plus
de certitude encore, et avec des échelles de valeurs plus alarmistes, les principales
conclusions du rapport de 2001.
En particulier, il affirme avec quasi certitude (90% de fiabilité) que les émissions
de gaz à effet de serre d’origine humaine sont responsables du changement
climatique en cours.
La communauté scientifique s’accorde en effet sur les points suivants :
« Le réchauffement du système climatique est sans équivoque, car il apparaît
maintenant de manière évidente au regard des observations de
l’accroissement des températures moyennes mondiales de l’atmosphère et de
l’océan, de la fonte généralisée de la neige et de la glace, et de l’élévation du
niveau moyen mondial de la mer ». (Les températures ont, par exemple,
augmenté de 0,7°C au XXème siècle. 11 des 12 dernières années figurent au
palmarès des 12 années les plus chaudes depuis 1852).
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