DELIS SM RA (12), de la LDH de Toulon (13) de l’USP (14), ou encore la liste de discussion
idppsy (15)
2-de la « guérilla juridique », suivant l’expression d’Evelyne Sire-Marin, comme la pratique
par exemple le CNRBE (collectif national de résistance à Base-Elèves) contre les fichiers de
l’Education Nationale, ou encore l’USP, qui a déposé une requête au Conseil d’Etat contre le
guide de recueil des données personnelles en psychiatrie.
Si le Comité National d’Ethique a eu des positions très claires sur les risques de
l’informatisation des données médicales et les questions de confidentialité (16), les réponses
de la CNIL et du Conseil national de l’ordre des médecins sont le plus souvent décevantes,
rappelant en général que les pratiques de plus en plus dérogatoires au secret professionnel et
au respect de la vie privée étant encadrées légalement ou règlementairement, elles ne posent
pas problème, alors même que la question porte sur la légitimité de ces dérogations légales.
Décevantes également, l’interpellation au niveau national de l’UNAFAM ou de la Fnapsy,
restées sans résultat, alors qu’au niveau local ces associations peuvent se montrer mobilisées
sur le sujet.
3-dans nos pratiques, agir collectivement, même si l’on est souvent un petit nombre, et pas de
façon isolée, est important pour ne pas se retrouver marginalisé. Car l’inconscience de
l’impact sur la prise en charge des patients de la fabrication quotidienne des données
informatisées reste massive.
L’on peut, au quotidien :
-sensibiliser les usagers (patients et familles, associations locales psychiatriques ou
généralistes comme le CISS- collectif inter associatif sur la santé), les collègues, les médecins
et collèges DIM (en en étant membre), les syndicats, les CLSM (conseils locaux de santé
mentale) quand ils existent.
-surveiller et intervenir sur ce qui se passe :quels droits d’accès au DPI dans l’établissement,
quelle traçabilité de ceux-ci, quel droit à l’oubli, quels excès de l’identito-vigilance… ?
-pour les psychiatres, vu la « valeur » (scientifique, identitaire de la profession, marchande)
du diagnostic, il est possible de refuser de coter les diagnostics (ma position actuelle), ou de
coter en marquant son désaccord par le choix de cotations comme F99 : « trouble mental sans
autre indication » et Z004 : « examen psychiatrique général non côté ailleurs ».
bibliographie
-1 Gekiere Claire : « langue psychiatrique, langue politique », intervention au colloque du
CEFA « Les perversions langagières », Paris, 4-5 décembre 2009
-2 loi du 5 juillet 2011 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de
soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge
-3 IGAS : « analyse d’accidents en psychiatrie et propositions pour les éviter », établi par le
Dr Françoise Lalande et Carole Lépine, mai 2011, rapport n°RM2011-071P, 134p
-4 SNPHAR : « secret médical en 2011 après HPST : un principe bafoué », communiqué du 7
juin 2011, www.snphar.com
-5 Quantin Catherine et coll. : « Méthodologie pour le chaînage de données sensibles tout en
respectant l’anonymat : application au suivi des informations médicales », courrier des
statistiques, n°113-114, mars-juin 2005, p15 à 24
-6 bulletin du Conseil national de l’ordre des médecins, n°17, mai juin 2011 : « dossier
médical personnel : comment je fais ? », p6-7
-7 Dossier familial : « votre dossier médical sur internet », mai 2011, n°436, p29-31
-8 DMP Info Service : 0 810 33 0033 et www.dmp.gouv.fr