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LA DESCRIPTION DES ELECTRONS D'UN ATOME
Des philosophes grecs à Schrödinger et Born
(650-400 av J.C) ( 1926 )
INTRODUCTION CULTURELLE : LA GRANDE HISTOIRE DE LA CHIMIE
Il ne faut pas confondre l'histoire des sciences avec l'histoire des techniques qui a évolué beaucoup plus
régulièrement. En se limitant à l'étude des avancées scientifiques relatives à la structure de la matière et à la
chimie, on peut distinguer 3 grandes époques :
• L'époque des philosophes grecs , sans aucun fondement expérimental
On retiendra Pythagore, né à Samos, mer Egée, qui pense que le nombre est le principe du monde. "Tout est
nombre". "Le nombre est le principe de tout".
Milet, en Ionie, petite colonie grecque d'Asie mineure s'est préoccupé de " l'unique matière dont sont sorties les
choses" . Plus tard, Empédocle d'Agrigente rejette cette idée d'une substance unique et propose 4 éléments dont
les proportions changent : "la terre, l'eau, l'air et le feu", et "deux forces", principe de séparation et d'union :
"l'amour et la haine".
Vers 400 avant J.C émerge la théorie de l'atomisme de Démocrite d'Abdère et Leucippe de Milet : "la nature est
composé d'atomes, éléments indivisibles, et dont les agencements sont multiples".
• Du moyen âge à la renaissance, d'Orient en Occident : L'alchimie
Née au III° siècle ap J.C en Egypte, elle se développe dans la civilisation arabo musulmane qui a connu
d'excellents scientifiques . On peut citer Jâbir ibn Hayyân ( 721-815 ) « La première chose essentielle en alchimie,
c'est que vous devez effectuer des travaux appliqués et des expériences, car celui qui n'effectue pas de travail
appliqué et d'expérience n'atteindra jamais les plus hauts degrés de la connaissance. » Il développa la distillation
et découvrit l'eau régale (mélange d'acide nitrique et chlorhydrique ) qui dissout l'or , ou Abu Bakr Mohammad Ibn
Zakariya al-Razi (865-925), perse, qui introduit l'usage des produits chimiques en pharmacopée, tout en en
décrivant les dangers. Leurs ouvrages traduits par les religieux européens ont donné l'impulsion aux alchimistes
européens du moyen âge. Alchimie et mysticisme restent imbriqués. Le goût du secret, l'idée que la connaissance
doit être réservée à une élite freine son développement et sa compréhension. Pendant la recherche désespérée de
la transmutation en or, sont découverts d'autres "éléments", et la technique de la distillation.
Les religieux étaient les détenteurs de la connaissance . L'héliocentrisme ( soleil au centre de l'univers) et le
géocentrisme ( la terre au centre de l'univers ) cristallisent l'opposition furieuse entre scientifiques et religieux. Les
premières universités laïques permettent néanmoins la traduction et la redécouverte des textes antiques, grecs et
arabes, la naissance des expérimentations et surtout une nouvelle liberté de pensée, indépendante des dogmes
religieux, dont certains religieux seront d'ailleurs des vecteurs, comme Robert Grosseteste ( 1168-1253 ) ,
reconnu pour avoir posé les bases des sciences expérimentales, Albert le Grand (1193 – 1280 ) , qui a isolé la
potasse et reconnu la composition du cinabre ( HgS ) ou Thomas d'Aquin (1225-1274 ) qui tentait de réconcilier
sciences et religion.
• L'époque moderne: l'effet de la démocratisation de l'enseignement supérieur.
En 1675 Nicolas Lémery ( 1645-1715) publie le premier grand traité de chimie, qui permet de passer le l'alchimie
à la chimie. Il fut l'un des premiers à aborder la chimie sur le plan mécanistique, bien qu'il ne soit pas l'auteur de
découvertes majeures. Lavoisier ( 1743-1794 (guillotiné) ) est le père de la chimie moderne quantitative, avec sa
découverte de la conservation de la masse. En découle tout au long du XIX° siècle toute la litanie de la découverte
de presque tous les éléments chimiques.
En 1804 John Dalton (britannique), mesure les masses des réactifs et des produits de réaction, et en déduit que
"les substances sont composées d'atomes sphériques, identiques pour un élément, mais différents d'un élément à