- L’application du mois de avril 2008 - Electricité écologique PHOENIX CONTACT CONTRIBUE AU FONCTIONNEMENT PROPRE D’UNE CENTRALE ELECTRIQUE Afin de satisfaire aux nouvelles normes environnementales européennes strictes, la centrale électrique de Ruien s’est vue contrainte de rénover complètement son installation d’épuration des gaz de combustion. Pour ce faire, le propriétaire, Electrabel, a fait appel à Fabricom-GTI, qui s’est à son tour adressé à Phoenix Contact pour obtenir des relais de puissance à fréquences de commutation élevées, d’une puissance importante et suffisamment statiques. La centrale électrique de Ruien fait partie du parc de production diversifié d’Electrabel. Construite en 1958, il s’agit de la plus importante centrale électrique thermique de Belgique : ensemble, les quatre unités opérationnelles génèrent quelque 800 mégawatts. Les unités les plus anciennes (1 et 2) ont été mises hors service et sont déjà partiellement démantelées. Les unités 3 et 4 recourent au charbon en tant que combustible. L’unité 5 fonctionne tant au charbon qu’au gaz alors que l’unité 6 tourne exclusivement au gaz naturel. Au cours des dernières années, de plus en plus de biomasse est ajoutée au charbon : sciures de bois, noyaux d’olives, déchets de bois non traité, etc. à hauteur de 200.000 tonnes par an. De la sorte, la centrale produit une grande quantité d’énergie verte. Normes environnementales « En fait, le processus de production électrique est très simple », explique Geert De Mets, gestionnaire de projet assistant. « Le charbon est acheminé par bateau avant d’être moulu en poudre de charbon. Celle-ci est mélangée avec les sciures de bois et les noyaux d’olives moulues et injectée dans la chaudière pour être brûlée. Des conduites longent cette chaudière. La chaleur de la combustion permet de faire condenser l’eau. La condensation actionne les pales d’une grande turbine. L’alternateur couplé à la turbine transforme l’énergie libérée en électricité. » Les normes environnementales sont de plus en plus strictes. C’est la raison pour laquelle la centrale a dû équiper ses unités 3, 4 et 5 d’une installation d’épuration de la fumée pour pouvoir rester active. Geert De Mets poursuit : « Selon les nouvelles normes européennes, nos gaz de combustion contenaient trop d’azote, de soufre et de particules fines. Nous avons donc dû les filtrer. Les particules fines sont des cendres volantes. Ces substances sont libérées lors de la combustion de matières solides. A présent, nous avions besoin d’un nouveau filtre à particules pour les cendres volantes en plus du filtre DeNox (pour l’azote, NOx) et du filtre DeSOx (pour le soufre, SO2). » C’est dans le cadre de la conception et de l’exécution de ce filtre à particules que nous avons pu compter sur l’aide précieuse de Phoenix Contact. Electrofiltre Electrabel utilise un électrofiltre afin d’éliminer les cendres volantes du gaz de combustion. « Les cendres qui se trouvent dans les gaz sont ionisées : elles reçoivent une charge électrique par le biais de fils. Les gaz de combustion sont poussés entre de grandes plaques en métal de 12 mètres de haut et de 5 mètres de large. Ces plaques suspendues dans l’électrofiltre sont mises à une tension de 70.000 volts, de manière à fixer les particules chargées. Elles doivent bien entendu être constamment éliminées des fils d’ionisation. Le nettoyage est effectué par vibrations. Electrabel réalise des investissements importants dans la centrale de Ruien. Il s’agit de chocs provoqués par un poids placé au-dessus de la plaque. Il est tiré vers le haut par une bobine électrique avant de retomber sur une enclume tel un marteau. Le choc fait tomber les particules de la plaque. Nous transportons les particules et les stockons dans des silos pour qu’elles soient traitées par l’industrie du ciment. » Chaque unité de la centrale électrique comporte 96 marteaux, qui nettoient plusieurs plaques reliées entre elles. Dans la cadre de la rénovation de l’électrofilre, la commande des marteaux (ou plutôt des bobines qui les attirent avant de les laisser tomber) devait être revue rapidement. Dirk Belet, section manager chez Fabricom-GTI était en charge de la rénovation. Il nous explique : « Les 96 marteaux de l’unité 3 (depuis lors, l’unité 4 a aussi été rénovée de la Les chocs sont provoqués par un poids tiré vers le haut par une bobine électrique (à gauche et en haut sur la photo) avant de retomber sur la plaque. Geert De Mets (Electrabel, gauche) et Dirk Belet (Fabricom-GTI, droite). même manière) retombent chacun à leur tour selon un cycle fixe. Le cycle est plus ou moins long en fonction de l’endroit où se trouve la plaque dans le filtre : les plaques qui se trouvent à l’avant du filtre attirent davantage de cendres volantes et doivent donc être nettoyées plus souvent. Dans chaque cycle, 10 secondes s’écoulent toujours entre deux coups. De nombreuses bobines doivent donc être commandées en un temps de commande très limité de 500 millisecondes. L’ancienne installation était équipée d’un module électronique dont le mode d’emploi avait disparu. Personne ne savait donc comment le faire fonctionner correctement. Dans le cadre de la rénovation, nous avons cherché un système transparent pour la commande des marteaux via PLC. Nous voulions utiliser une norme industrielle. Cette solution offre plusieurs avantages : vous pouvez compter sur la connaissance, l’expérience et le soutien du fournisseur, le système est éprouvé et fiable et, en cas de pannes éventuelles, les pièces de rechanges sont disponibles plus rapidement. Relais électronique de Phoenix Contact Fabricom-GTI avait besoin d’un composant standard pouvant commander la bobine très rapidement et très souvent. En outre, il devait posséder la puissance suffisante (charge inductive de minimum 8 ampères) et une longue durée de vie. Après avoir contacté plusieurs fournisseurs potentiels, son choix s’est finalement porté sur Phoenix Contact. Dirk Belet explique : « Phoenix Contact a réagi rapidement et nous a fait une proposition complète sur la base d’un produit industriel standard qu’il était en mesure de livrer presque immédiate- Le nouvel électrofiltre réduit les émissions de cendres volantes de 75 %. ment pour effectuer un test du montage d’essai. Toutefois, l’argument principal qui a influencé notre décision est l’assistance technique que nous avons reçue de Phoenix Contact. Nous ne savions pas encore comment les commandes des marteaux fonctionnaient, mais nous voulions trouver une solution le plus rapidement possible. En effet, l’électrofiltre ne pouvait fonctionner sans marteau et sans filtre, c’est tout le groupe qui ne pouvait pas tourner. Grâce au soutien de Phoenix Contact, nous sommes parvenus à trouver cette solution dans les délais impartis. » Dans la proposition de Phoenix Contact, chaque marteau est actionné par son propre ELR. L’ELR est un relais de puissance électronique (Electronic Load Relay) qui fonctionne à fréquence de commutation élevée, qui affiche une puissance importante (20 ampères, donc plus que suffisamment pour les marteaux) et dont la durée de vie est assez longue. Contrairement à son homologue mécanique, le relais de puissance électronique ne possède aucune partie mobile. Il s’use donc moins rapidement et est insensible aux chocs et aux vibrations. Il fonctionne sans problème, même dans Contrairement à son homologue mécanique, le relais de puissance électronique ne possède aucune partie mobile. Il s’use donc moins rapidement et est insensible aux chocs et aux vibrations. Chaque marteau est actionné par son propre ELR : un relais de puissance électronique qui fonctionne à fréquence de commutation élevée, qui affiche une puissance importante et dont la durée de vie est assez longue. des milieux remplis de poussières et de saletés. Enfin, les interrupteurs statiques ne nécessitent qu’une faible puissance de commande (24 V DC ou 230 V AC) et peuvent donc être commandés à partir d’un PLC. « L’ELR s’est avéré être la solution idéale pour notre électrofiltre », confie Dirk Belet. « Nous ne constatons pas encore d’usure. Si nous étions amenés à remplacer une pièce, il ne nous faudrait que 10 minutes avant d’être à nouveau opérationnels. » 75 % d’émissions en moins Les chiffres d’émission confirment le bon fonctionnement du nouvel électrofiltre. Geert De Mets, d’Electrabel : « Auparavant, les gaz de combustion qui sortaient des cheminées contenaient 80 mg de cendres volantes par mètre cube. Aujourd’hui ils n’en contiennent plus que 20. Il s’agit donc d’une réduction de 75 %. Par ailleurs, nous pouvons à présent mesure et suivre la quantité de cendres volantes et commander les marteaux de manière flexible. » Plus d’info: Marc Wevers - Marketing Manager [email protected] Nouveau chez Phoenix Contact : CONTACTRON L’ELR est un relais de puissance électronique monophasé. La gamme CONTACTRON fait son apparition chez Phoenix Contact. Elle contient des relais monophasés d’une puissance de 50 ampères et d’une tension de commutation jusqu’à 660 V AC. Le fleuron de la gamme CONTACTRON est le relais triphasé avec protection moteur et arrêt d’urgence intégrés. En appareil « 4 en 1» (contacteur gauche, contacteur droit, relais de protection moteur jusqu’à 4 kW et contacteur d’arrêt d’urgence) d’une épaisseur de seulement 22,5 mm. Les relais de puissance électroniques CONTACTRON sont synonymes de résistance à l’usure, hautes fréquences, haute puissance, commande directe par PLC et circuits de protection intégrés.