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Retombées économiques de l’agriculture pour le Québec et ses régions
RAPPORT FINAL
ÉcoRessources Consultants et EcoTech Consultants, pour l’UPA iv
Faits saillants
En 2007, l’industrie bioalimentaire, qui inclut la distribution et la restauration, a
contribué à l’économie du Québec à hauteur de 6 % du produit intérieur brut
(PIB) avec 18,9 milliards de dollars de valeur ajoutée.
En 2007, les activités de production et de transformation des produits
agricoles ont généré 174 000 emplois directs, indirects et induits à l'échelle du
Québec. La création de richesse provenant de ces secteurs (PIB) était de 13
milliards de dollars et les revenus directs de taxation pour le gouvernement du
Québec s’élevaient à 2,2 milliards $, alors que 1,7 milliards $ s’ajoute pour le
gouvernement fédéral et les municipalités.
Près de 70 % des recettes monétaires des producteurs québécois
proviennent de la vente aux transformateurs québécois. Dans les autres
provinces, ce pourcentage est de 27 %.
Parmi l’ensemble des activités du secteur primaire, les investissements en
agriculture figurent parmi ceux qui engendrent le plus de retombées
économiques.
L’industrie bioalimentaire est particulièrement importante en régions. Elle
contribue à 12-13 % du PIB régional de Gaspésie-Île-de-la-Madeleine, du
Centre-du-Québec et de la Chaudière-Appalaches et à 17-28 % des emplois
de ces régions.
L’impact économique des productions agricoles non-dominantes (bœuf,
agneau, petites céréales) est aussi important pour l’Abitibi-Témiscamingue et
pour le Bas-Saint-Laurent que le Port de Montréal pour la région du grand
Montréal.
En termes d’importance pour la région, un emploi créé au Bas-Saint-Laurent
est équivalent à la création de 22 emplois à Montréal et un emploi créé en
Abitibi-Témiscamingue correspond à 30 emplois à Montréal.
L’étude de cas montre que le village Saint-Isidore-de-Clifton (en Estrie) est
présentement au point de rupture. L’activité économique ainsi que le tissu
social du village pourraient se dégrader rapidement suite à un choc
économique occasionné par une baisse du soutien à l’agriculture.
Le Québec compte plus de 600 villages dans les régions fortement agricoles
du Québec. Par conséquent, une réduction du soutien de l’état à l’agriculture
est susceptible d’affecter plusieurs villages au Québec.