OCÉANS ET CLIMAT TERRESTRE
Océans et atmospre agissent de concert pour guler le climat, en effectuant
échanges de matière et d’énergie.
qLes échanges de chaleur
Locéan se partage en eaux de surface et en eaux profondes. Les températures de sur-
face des oans sont réparties de façon inégale avec des variations qui vont de 28°C à
léquateur à 1,9°C aux pôles; les temratures diminuent aussi avec la profondeur pour
atteindre une valeur de 2 °C environ à
une profondeur de 1000 m. La circula-
tion de ces masses deau est très com-
plexe, en surface jusqu’à une profondeur
de 200 mètres, elle est fortement le à
la circulation atmosphérique car elle
dépend du vent. Les courants se dépla-
cent à des vitesses qui varient entre une
dizaine de centimètres à un ou deux
mètres par seconde; ils transportent
d’énormes masses d’eau, ainsi le Gulf
Stream transporte de leau chaude vers
le nord. En profondeur, les mouvements
verticaux sont ls à des difrences de
denside leau. La densiaugmente
avec la teneur en sel et diminue avec la
température. Ainsi, les eaux froides et
salées de lArctique plongent dans
lAtlantique Nord, ces eaux circulent en
profondeur à faible vitesse et finissent par remonter en surface après un long chemine-
ment. Lensemble des océans est un immense réservoir de chaleur car il absorbe l’éner-
gie du soleil et la restitue peu à peu. Le transfert de chaleur se fait sur de grandes
distances, les oans jouent un le régulateur, en modérant les igalités climatiques.
qEl Nino et le réchauffement climatique
El Nino serait un messager du réchauffement climatique. El Nino qui signifie en espa-
gnol «petit enfant» est un événement climatique qui prend place au large des côtes péru-
viennes. Il se produit tous les deux à sept ans aux alentours de Noël plusieurs semaines
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LE DEVENIR DES OCÉANS (1)
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Mers et océans occupent une grande place puisqu’ils couvrent près des
trois quarts de la surface du globe. Ils absorbent une grande partie du
carbone atmosphérique et sont par conséquent fortement impliqués
dans l’équilibre de la planète, jouant un rôle régulateur de climat.
El Nino et la fonte
des glaciers andins
Les glaciers tropicaux andins fondent à
très grande vitesse et on craint leur dis-
parition d’ici une quinzaine dannées
avec lintensification du phénomène
El Nino, ce qui risque de compromettre
dangereusement l’apport en eau douce
en Bolivie, en Équateur et au Pérou.
Ces glaciers sont de bons indicateurs
de modification du climat, car ils réagis-
sent de façon maximale à l’augmenta-
tion de l’insolation et des précipitations
durant l’é austral, ils pondent de la
me façon au même signal climatique,
la fonte intense ayant lieu avec un déca-
lage de deux à trois mois avec Enso.
durant. Il sagit de courants chauds qui perturbent les alizés. Ceux-ci, en temps «normal»
soufflent vers louest, provoquant des remontées deaux froides le long des côtes tout en
entraînant les eaux chaudes de surface. Avec El Nino, ils perdent toute leur puissance, il y a
alors inversion desgimes climatiques ce qui apporte un air chaud et moite tout au long
des littoraux du Pérou et de lÉquateur. Cette perturbation climatique porte le nom dEnso,
des mesures de la concentration en CO2dans latmosphère montrent quEnso a des effets
renforcés sur l’Europe en ce qui concerne le réchauffement climatique.
LES ÉCHANGES DE GAZ ENTRE LHYDROSPRE ET
LATMOSPRE
Le carbone circule entre les différentes enveloppes de la terre, accomplissant un cycle
équilibré, la quantité quittant latmospre étant équivalente à celle y arrivant avant l’ère
industrielle.
qDes échanges permanents
Les oans interagissent avec l’atmo-
sphère terrestre à travers des échanges
permanents deau et de gaz, notamment
de dioxyde de carbone. Ce gaz présent
en faible quantidans l’atmosphère,
parvient en surface des océans il a
tendance à se dissoudre dans des eaux
froides et à être entraîné par gravité
dans les eaux très profondes avec laug-
mentation de densi des eaux froides et
salées. Ces grands fonds d’eaux pro-
fondes constituent alors un « puits » de
CO2avec une proportion 60 fois plus
importante de ce gaz dans cette enve-
loppe que dans latmosphère. Cette prise
en charge de ce gaz à effet de serre par
locéan contribue à garantir un équilibre
climatique, locéan régulant le climat et permettant de maintenir des températures c-
mentes compatibles avec le maintien de la biospre.
qConséquences des activités de l’homme
En 2003, la concentration en CO2atmosphérique est passée à 370 ppm contre
280 ppm en 1800. Cette augmentation globale est imputable à la combustion de matière
organique fossile pour l’industrie et les transports, la déforestation et lagriculture par
blis de forêts. Chaque ane 7Gt de carbone sont rejetées dans latmosphère dont
4 sont piées dans les puits naturels de CO2à quantités égales: locéan et les forêts en
croissance. Le reste, c’est-dire les trois gigatonnes supplémentaires, sajoute aux com-
posants atmospriques, contribuant gravement au réchauffement climatique par effet
de serre, et faisant craindre des changements climatiques intenses difficiles à juguler.
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Réchauffement climatique
et pH
L’océan est un « puits » de CO2, il
absorbe le carbone en excès sous
forme de CO2dissous ou d’ions carbo-
nates, modifiant ainsi le pH qui devient
plus acide. Ce pH a baissé de 0,1 unité
au XXesiècle et menace de chuter à
nouveau de 0,14 à 0,35 unité d’ici
2100. Cette augmentation de l’acidi
des mers peut avoir des conquences
importantes sur la biodiversité,
l’exemple des coraux qui abritent des
milliers d’esces en est la parfaite illus-
tration, avec une duction de leur sur-
face à cause de leur difficulté à créter
leur squelette calcaire externe du fait
de la baisse du pH.
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