Journal de zoologie

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NOTE
QUELQUES
SUR
REPTILES
DE L'ISTHME DE TEHUANTEPEG (MEXIQUE)
DONNÉS PAR
M.
SUMICHRAST AU MUSÉUM
;
PAR
BOCOIKT.
M. F.
Cette Note
comprend
l'indication de quelques Reptiles rares
ou nouveaux, appartenant à des
familles qui ont été l'objet
d'une étude particulière dans mes Recherches swr l 'Erpétologie
de l'Amérique centrale
(1).
Le nombre des espèces provenant
Muséum de
de cette région, que M, Sumichrast a envoyées au
Paris, est plus considérable encore
pas toutes. Parmi
les
;
les signalerons
Ophidiens nous ne traiterons que de ceux
qui nous sont parfaitement
quelque intérêt sous
nous ne
le
connus
rapport des
et
qui
peuvent
mœurs ou de
mie. Les Batraciens ne seront pas mentionnés
drait entreprendre
;
il
la
offrir
synony-
nous fau-
une révision complète des animaux de ce
groupe, ce que jusqu'à ce jour nous n'avons pu
faire encore.
CHÉLONIENS.
i.
— Chelopus mexicanus, Gray. Voy. plus
cette espèce.
(1)
Mission
scientifique
publié par ordre
loin la diagnose de
Manquait au Muséum.
au Mexique
du gouvernement.]
et
dans V Amérique centrale. (Ouvrage
REPTILES DE L'iSTHME DE TEHUANTEPEC.
2.
— Chelopus
121
p.
Bocourt, Ann.
incisa,
—
Acad. nat.
3.
— Emys
pi.
xn.
X, 1868,
t.
Amer, eentr.;
et
— Chelopus rubidus, Cope, Proc.
Philad. ; 1869, p. 148.
se.
Gray, Cat. Shield. Rept. Coll. Brit.
calliroslris,
Mus., p. 25,
4.
Mex.
Id., Rept. miss. se.
1870, p. 11,
nat.,
se.
387
Muséum.
xn, 1855. Manquait au
pi.
— Staurotypus (Claudius) severus,
Cope.
nous a été impossible de trouver chez ce dernier Ghélonien un ca-
Il
ractère assez important pour pouvoir le distinguer du Claudius pictus
du
même
auteur, espèce que nous avons, par méprise, décrite et figurée
sous
nom
le
de Staurotypus Salvini,
nous reconnaissons que chez
le
toc. cit.,
p. 22, pi. v.
Claudius severus,
la
Cependant,
queue des mâles,
sans être entièrement lisse, ne porte pas de tubercule, mais celle des
individus femelles en porte distinctement quatre séries
comme chez
l'es-
pèce précitée. Manquait au Muséum.
5.
— Cinosternon Shawianum,
cruentatum, A.
cette
Espèce voisine du Cinost.
Bell.
Dum., que
peut distinguer de
l'on
dernière par la carapace n'offrant pas d'incli-
naison brusque en arrière
et
par
les
carènes dorsales
plus mousses. Voy. plus loin pag. 397,
de cette espèce. Manquait au
la
description
Muséum.
Descriptions.
I.
— Chelopus mexicanus. Gray
(I).
— Petite espèce à carapace médio-
crement élevée, recouverte de plaques
une
à stries circulaires,
petite aréole ovalaire de couleur jaune.
Une
faible
encadrant
carène médio-
dorsale surmonte les trois premières plaques vertébrales. Doigts libres,
le
cinquième des pattes postérieures mobile
et
non uni avec
le
précé-
dent par une membrane. Cinq ongles en avant et quatre en arrière.
De
grandes écailles saillantes et imbriquées garnissent les talons. Queue
(1)
de la
et la
JRhinoclemmys mexicana, Gray, Proc.
tête.
—
Id., toc.
carapace.
cit.,
1871, p. 296,
pi.
se. zool.
xxvm,
Soc,
1fc70, p. 723, fig.
ligure reptésentant la lête
'
388
BOCOURT.
F.
courte, terminée par
écaille conique. Tête lisse,
une
légèrement bombée
en dessus et relativement large au niveau des tempes
;
mâchoires cro-
chues et coupées carrément. Sternum ne dépassant pas en avant la carapace; bord antérieur des plaques gulaires présentant une petite saillie
conique
lames anales réunies offrant postérieurement une échancrure
;
obtuse.
La coloration des parties supérieures de
la tête se fait
remarquer par
de larges bandes ondulées jaunâtres, liserées de noir, qui se détachent
sur un fond terre de Sienne naturelle, la principale relativement trèssupérieure;
grande, régulière et ogivale, contourne la surface
même
autres taches de
Le cou
faces latérales.
trois
couleur, disposées parallèlement, ornent les
est
entièrement couvert de vermiculations
jaunes et noires, flexueuses, en continuité les unes avec les autres
un peu moins apparentes en dessous que sur les autres régions.
Membres parcourus par deux bandes jaunes. Les sillons concentriques
et
de
la boîte
lies sont
osseuse sont d'un ton de bistre, tandis que toutes les sail-
jaunes; le plastron est de cette dernière couleur, excepté les
côtés et la partie
médiane qui présentent une
teinte de terre de Sienne
brûlée.
Longueur de
m ,092
;
la
hauteur
est indiqué
carapace du plus grand exemplaire O ra ,430 largeur
m ,052. L'un des exemplaires types du British Muséum,
;
comme provenant de
San-Juan-del-Rio (Mexique).
Cette petite espèce se rapproche, par sa conformation générale, des
Chelopus areolata, A. Dum., pulcherrima, Gray et incisa, Boct. Mais
on peut facilement
rement
libres.
la distinguer
Ce caractère
par M. Sumichrast dans
petite
Emyde
rement dans
la
II.
jflurs.
;
A
elle
meurt
les
doigts entiè-
physiologique, expliqué
l'état
sauvage
le pain, les tortillas, etc.
— Cinosternoïdes. — Dans un
divise les Cinosternoid^: en
deux
si
on
:
«
Cette
rencontre ordinai-
la
met dans
même
l'eau, elle fait tous
l'oblige à y
elle est frugivore;
demeurer
en captivité
»
travail ayant
nat. United States Amer., 4857, part.
noms
fait
que aquatique, on
les lieux secs, et lorsqu'on la
pendant quelques
mange
un
Note suivante qu'il nous a adressée
est plus terrestre
ses efforts pour en sortir
elle
de ces espèces par
se lie à
II,
pour
titre,
Contr.
chap. 3, p. 418, M. Agassiz
sous-familles, qu'il désigne sous les
de Cinosternoïdes et de Ozothecoïdes ; l'une contient les espèces
qui ont
le
sternum grand
et ovale, tandis
que dans
l'autre, entrent celles
qui ont cette partie inférieure de la boîte osseuse relativement petite et
REPTILES DE L'iSTHME DE TEHUANTEPEC.
l'illustre naturaliste distingue
en forme de croix. Ensuite,
d'elles trois genres, caractérisés
dans
et
les surfaces alvéolaires
Platytkyra composent
dans chacune
par plus ou moins de développement
genres Cinostemum, Thyrosternum
les
:
première
la
389
et les
genres Gomiochelis, Ozo-
theca et Staurotypus, entrent dans la seconde.
De
la
première de ces deux sous-familles, nous donnons un essai mo-
nographique des espèces anciennement connues et de celles que nous
avons cru reconnaître
comme
nouvelles dans les collections du Muséum.
Nous n'acceptons pas dans ce
M. Agassiz
;
travail les
noms génériques proposés par
car nous ne pensons pas, que plus ou moins de largeur ou
d'épaisseur clans les os maxillaires, puissent seuls servir à former des
coupes naturelles, en raison
dans
la tête et les
à différents sexes
ties essentielles
;
même
des différences que l'on rencontrent
mâchoires d'animaux de
et surtout
même
espèce, appartenant
par les modifications diverses que ces par-
peuvent subir avec
les années.
D'ailleurs les Chélo-
niens cinosternoïdes ne forment réellement qu'un seul genre, car, par
eux
leur conformation générale,
ils
nités, et le caractère le plus
important qui les unit, est celui d'avoir les
offrent entre
portions antérieure et postérieure
meuvent sur une
partie
médiane
les
plus grandes
affi-
du plastron mobiles, lesquelles se
fixe,
permettant à ces animaux de
s'enfermer hermétiquement dans leur boîte osseuse.
En examinant
attentivement les Cinosternoïdes, on voit que les es-
pèces connues jusqu'à ce jour, se rattachent à trois formes spécifiques
représentés par le Cinost. pensijlvanicum
et le Cinost. scorpioides.
il
est difficile sans
Cinost.
(1), le
Ces espèces ainsi rassemblées en
une étude comparative de toutes leurs
leucostomum
trois
groupes,
parties, d'as-
signer à chacune d'elles des caractères propres à les distinguer des in-
dividus typiques que nous venons de citer.
L'étude d'ensemble que nous présentons sur ses Elodites, répare une
faute que nous avons
commise dans notre
l'Amérique centrale et du Mexique,
avons négligé de
1
re
travail sur les Reptiles de
livr.,
1
870, dans lequel nous
pour chacun des genres de Chéloniens qui y sont
renfermés, une étude semblable à celle-ci.
(1)
M. Gray
nicum
faire
divise les Cinoslernoïdes en
et le Cinost. hirtipes,
composent
autres espèces entrent dans son genre
deux groupes
le
:
Le Cynost. pensylva-
genre Mnosternon, tandis que
Swanka. Voy. Proc.
18G9 {Notes on the Families and gênera of Torloises,
zool. Soc.
p. 165).
les
London,
390
F.
BOCOURT.
TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES
de
la moitié
f
antérieur
long que
fixe;
de cette portion;
le tiers
plaque gulaire
égalant en longueur
en
contact
;
moins
Ster-
que
num
non
lobe
échan-
nale
le
longue
\
région
fixe
i
G. roslellum.
2.
C.
3.
C. hirtipes.
et
;
nulle.
...
de
mâchoires rayées
G. inlegrum-
brun.
axill
premier lobe;
inguinale
et
axillaire
I
sé P arées
j
;
bouche blanche.
C. leucostomum.
.
en contact; première vertébrale aussi
large
i
que longue
séparées
large
l
;
que longue
longue que
lobe
antérieur; axillaire et inguinale légèrement en contact.
C.
...
fixe aussi
7.
C. Effeldtii.
8.
plus longue que large; écailles du
disque presque lisses; région
fixe
du sternum plus courte que sa pretri-
mière partie
aussi longue
9.
que large
;
écailles
disque fortement striées partie
;
du
fixe
du sternum aussi longue que sa
première partie
10.
en contact; première plaque vertébrale plus longue
que large partie
;
lobe antérieur
fixe
Berendlianum.
6.
première vertébrale plus
le
échancré en arrière et sa région
le
pensylvanicum.
ingui-
;
plus longue que
le
\
en contact
premier
cré sa( laire
1
très-petite.
f
plaque
nuchale
carené
non
axillaire et inguinale
uni-
Dos
première portion du
en contact
plus
région
sa
la
plastron-, axillaire et inguinale
échancré en arrière, à
lobe
DU GENRE CINOSTERNE.
(1)
du sternum moins longue que
11.
C. scorpioides.
REPTILES DE L'iSTHME DE TEHUANTEPEC.
1.
ClNOSTERNON ROSTELLUM,
— Carapace peu
Caractères.
391
Sp.
II.
élevée, ovale, unicarénée et recouverte
de plaques imbriquées et sillonnées. Mâchoire supérieure non crochue
et à extrémité
légèrement échancrée. Charnière du lobe postérieur du
sternum dirigée de chaque
obliquement en arrière. Plaque gulaire
côté,
égalant par son diamètre longitudinal la moitié de la longueur du pre-
mier lobe sternal. Ecailles axillaire et inguinale larges et non en contact.
Description.
— La boîte osseuse de
cette petite espèce est
surmontée
d'une faible carène et représente un ovale assez parfait; sa largeur
égale les 5/7 de sa longueur et sa hauteur les 3/8 de cette dernière di-
mension. Elle est recouverte de plaques imbriquées, bossuées et large-
ment
striées
concentriquement
;
la
première plaque dorsale plus large
que longue, subtriangulaire comme chez toutes
ment
articulée avec la suivante; celle-ci, ainsi
les espèces, est large-
que
les
deux suivantes,
ont six pans presque égaux; la cinquième à peine plus petite représente
un pentagone subtriangulaire. La plaque
ment de
petite dimension,
mais
offre,
costale antérieure est relative-
ainsi
que
les trois suivantes, les
mêmes formes que celles des autres espèces appartenant à ce genre.
On compte également vingt-trois écailles lombaires; la nuchale, plus
haute que large, est rectangulaire, toutes offrent quatre pans et les deux
avant- dernières paires sont
de
un peu plus
larges que les autres
on voit les scutelles qui recouvrent
profil,
rale, leur partie inférieure étant
partie supérieure.
sur le
même
la
;
l'animal
région margino-laté-
plan vertical que leur
Le plastron, aussi large en avant qu'en
arrière, est
arrondi, mais très-légèrement échancré postérieurement; plaque gulaire
subtriangulaire plus large que longue et égalant au moins par cette
dernière dimension la moitié du diamètre longitudinal du premier lobe
la partie
fixe
ou abdominale est d'un cinquième plus courte que
;
les
portions mobiles, les deux plaques qui la recouvrent sont subrhomboïdales et chacune présente
un angle aigu, formé par
suture médiane avec la charnière du deuxième lobe
Rept. Coll. Brit. Mus., part.
pèces ont
le
sonoriense,
ment.
I,
1855,
fig. 3-4 et 5-6.
;
la
réunion de la
cette charnière, de
Ces deux dernières es-
plastron assez étroit en arrière et ressemblent beaucoup au Cinosl.
surtout le
Cinost. hippocrepis, qui paraît s'y rapporter entière-
392
F.
chaque
côté, se dirige
BOCOURT.
obliquement en dedans d'avant en arrière,
mant au milieu un angle très-ouvert les autres plaques du
sont semblables à celles que l'on remarque chez, le Cinost.
;
vanicum ;
écailles axillaire et inguinale séparées l'une de
la dernière est
un espace court,
moins
étroite et de
for-
plastron
pensijl-
l'autre par
forme lozangique.
Tête large au niveau des tempes, à museau moins proéminent que
chez les autres espèces,
crochu, l'inférieure
la.
mâchoire supérieure ne présente pas un bec
seulement est recourbée
crâne est recouvert
le
;
d'une large plaque cornée, transparente et de forme rhomboïdale
menton
est garni de
deux
petits barbillons.
;
voit au-dessus
obliquement sur
trois écailles parallèles, disposées
bras
On
;
le
du pouce
la face extérieure
du
d'autres écailles à peu près semblables ornent le bas de la jambe
et le talon
;
ailleurs la
peau des membres
est plissée et entre-semée de
petits tubercules. Les ongles sont courts et recourbés, les
membranes
inter-digitales sont denticulées.
Coloration.
— Les parties
supérieures offrent une teinte de terre de
Sienne naturelle mélangé de brun. Le plastron est jaune avec les sutures brunes; les mâchoires et le dessous du cou sont blanchâtres.
Longueur de
la
ra
carapace
,080
;
largeur
m ,058
;
hauteur
ln
,030.
Cette petite espèce qui a le sternum moins échancré en arrière que
celui
du Cinost. pensylvanicum,
offre
par
la
quelque ressemblance avec
On
est placée la première, parce qu'elle
disposition des plaques qui protègent la boîte osseuse,
peut reconnaître
le
particularités suivantes
:
les
Emydes.
Cinost. rostclium de ses congénères par les
1°
Museau un peu moins proéminent
choire supérieure moins crochue
;
2° la charnière
et
mâ-
du lobe postérieur ne
traverse pas en ligne droite le sternum, mais est dirigée d'avant en arrière jusqu'à la suture
3°
médiane, où
elle
forme un angle très-ouvert
;
première plaque costale relativement plus petite que chez les autres
espèces.
Le Muséum possède un seul exemplaire $ de cette espèce, qui peutêtre,
n'était
donné par M.
2.
pas encore arrivé à son entier développement;
le
D. Alfred Dugès, qui
Cinosternon pensylvanicum.
nat.,
t.
I,
l'a recueilli
—
Test,
pens., Gmelin,
loc. cit.,
a été
Syst.
— Thyrosternum pensyl420. — Kinostcr1857,
p. 1042, spec. 26.
vanicum, Agassiz,
il
à Guanajuato.
p.
?
,
REPTILES DE l/lSTHME DE TEHUANTEPEC.
mm
Doubiedayii, Gray,
Mus., part.
Caractères.
— Carapace
spécimens d'une
Rept.
shield.
coll.
Brit.
pi. xx.
1855,
I,
Cal.
393
unie, convexe, surmontée chez les jeunes
carène dorsale, tandis que cette région mé-
faible
diane offre une dépression chez les vieux individus
ovale, à peine plus large en arrière qu'en avant
;
la
un
vertébrale est plus longue que large, représente
;
son contour est
première plaque
triangle à
sommet
tronqué et rétréci, latéralement ses contours sont curvilignes. Ecailles
du limbe rectangulaires
offrent
peu d'élévation
:
nuchale est très-petite,
la
les margino-collaires
margino-postérieures les plus hautes s'ar-
et les
gauche avec
ticulent l'une à droite, l'autre à
la
dernière plaque costale.
Plastron légèrement échancré en arrière, sa partie fixe ou abdominale
est d'un tiers plus courte
que
les portions
mobiles
;
plaque gulaire pe-
n'atteignant pas par son diamètre longitudinal le tiers de la lon-
tite,
gueur du lobe dont
largement avec
elle fait partie.
l'axillaire.
Chez
Plaque inguinale grande, s'articulant
les
mâles, on voit, sur la partie interne
des cuisses, près du jarret, des petits tubercules pointus.
Longueur de
teur
n,
la
m ,088
carapace d'un mâle,
largeur
;
m
,062; hau-
,035.
Le Cinost. pensylvanicum habite
Muséum
les États-Unis,
par des spécimens recueillis à
la
il
est représenté
au
Nouvelle-Orléans, à Phila-
delphie et à New-York.
—
Cinosternon hirtipes.
3.
p. 137, tab.
5,
1833, tab. 30,
fig.
Wagler
29-30.
—
,
Srjst.
Id.
,
Amph.
,
1830
Descript. et Icon. 3
1-2-3.
fig.
D'après les figures du Cinost. hirtipes données par Wagler dans les
ouvrages
cités
férents ont
fig.
pu
29-30 et
nicum
,
en synonymie, on peut supposer que deux spécimens difservir à faire ces reproductions
pi. xxx, fig. 2-3,
qui, par anomalie,
pi. xxx, fig.
1,
vu de
:
l'un représenté, pi. v,
ressemble beaucoup au Cinost. pensylva-
manquerait de plaque nuchale. L'autre,
profil et
de plus grande
taille, offre,
par son en-
semble physionomique, de grands rapports avec l'espèce suivante.
A.
Cinosternon integrum.
—
Le Conte, Proc. Acad.
nat.
se.
39i
BOCOURT.
F.
— Thyrosternum integrum, Agas-
Philad., 1854, p. 183.
1857, p. 429.
siz, loc. cit.,
— Carapace presque
Caractères.
les
surmontée d'une
femelles,
deuxième
et la troisième
et assez élevée
;
légèrement rétréci sur
et
pentagonale
Ecailles
la
;
cinquième plus
étroite
du limbe rectangulaires
en arrière qu'en avant
;
même
quatrième est de
la
;
la
les cô-
les
deux
forme ou bien
précédente offre cinq pans.
nuchale assez haute est plus large
la
:
que
la
son contour est ovale, un
première plaque vertébrale est plus large que longue;
suivantes sont hexagonales
chez
carène à peine visible sur
plaque vertébrale
peu émarginé au-dessus des membres
tés; la
convexe
lisse,
faible
margino-collaire et les margino brachiales et
la
fémorales sont également bien développées, surtout la postérieure, qui
par son contour supérieur qui est arrondi, s'articule avec
plaque costale. Plastron arrondi
chaque extrémité,
à
la
dernière
sa partie fixe
ou
abdominale recouverte de plaques carrées, est presque d'un quart moins
longue
que
les portions
mobiles; plaque gulaire n'atteignant pas par
son diamètre longitudinal la moitié du lobe dont elle
axillaire et inguinale finement en contact.
fait
partie; plaque
Mâchoire inférieure rayée
longitudinalement de brun. Nous n'avons pas vu chez
le
mâle, les tu-
bercules particuliers, placés derrière les cuisses que l'on remarque chez
le
Cenost. pensylvanicum.
Longueur de
la
carapace
Le Cinost. integrum
m ,139
;
largeur 0,088
est représenté
au
Muséum
$ Ç adultes, provenant du Mexique, que
guer du Cinost. pensylvanicum,
1° plastron
laire,
l'on
;
hauteur 0,058.
par deux exemplaires
peut facilement distin-
par les particularités suivantes
non échancré en arrière;
2° écaille nuchale,
brachiales et fémorales plus développées; 3 n enfin
:
margino-colils
offrent des
dimensions plus grandes.
5.
Cinosternon leucostomum
Rept., 1851, p. 17.
.
—
A. Duméril, Cat. méth. Coll.
— M., Arch. Mus.
1-2-3. —
p. 239, pi. xvn, fig.
Hist. nat., 1855,
Cinost. (Sivanka)
macu-
lala? Gruy, Proc. zool. Soc. Lond., 1869, p. 181.
Caractères.
et
— Carapace assez allongée, recouverte de plaques
surmontée d'une
faible
nairement visible sur
lu
striées
carène disparaissant avec l'âge, mais ordi-
quatrième et sur
la
cinquième plaque verte-
REPTILES DE L ISTHME DE TEHUANTEPEC.
brale; son contour est ovale,
395
quelquefois plus étroit en arrière qu'en
mais légèrement émarginé au-dessus des cuisses; première
avant,
plaque vertébrale un peu plus large que longue, les
trois suivantes
sont hexagonales, la cinquième n'a que cinq côtés et se trouve
plus étroite que les précédentes;
écailles
un peu
du limbe rectangulaires
:
nuchale assez bien développée, est plus large en arrière qu'en
la
avant, les trois suivantes et les trois dernières sont un peu plus hautes
que
terminé à chaque extrémité en pointe arrondie;
les autres. Plastron
sa partie fixe
ou abdominale est moins longue que
antérieur et
le lobe
égale seulement les trois cinquièmes du postérieur; plaque gulaire n'offrant pas par son diamètre longitudinal la moitié de la
lobe dont elle
l'autre par
fait
longueur du
partie; écailles axillaire et inguinale séparées l'une de
un espace
étroit.
Queue longue chez
les
mâles comme chez
toutes les espèces. Les mâchoires sont blanches chez les
les femelles ont le dessous
deux sexes;
du cou légèrement tacheté de brun,
et leur
plastron est fortement rayé de cette couleur, tandis que ces deux ré-
gions sont jaunes chez les mâles. La carapace des jeunes spécimens est
peu élevée
et
surmontée d'une carène médio-dorsale mousse
qui la protègent sont couvertes de fines rugosités, et
du plastron
est relativement plus étroit
que chez
le
;
les
plaques
lobe postérieur
les adultes
;
particu-
chez tous les jeunes Cinosternes.
carapace d'un mâle m ,113; largeur m ,074; hau-
larités qui se rencontrent
Longueur de
la
teur 0,043.
La dispersion géographique du Cinosl. leucostomum
puisque
la
Commission
exemplaires dans
blables
que
6.
la
du Mexique en
scientifique
haute et dans
aux types, dont
la
basse Vera-Paz, entièrement sem-
l'un est originaire
les autres ont été rapportés
de
Clnosternon Berendtianum.
la
est très-étendue,
a recueilli plusieurs
du Rio-Usumacinta, tandis
Nouvelle-Grenade.
— Cope, Proc. Acad.
nat.
se.
Philad., 1865, p. 189.
Caractères.
—
Carapace rappelant assez par sa forme celle de
la
précédente espèce, Cinost. leucostomum; elle est recouverte par des
plaques striées et surmontée d'une' faible carène dorsale, plus distincte
en arrière qu'en avant; son contour est ovale, assez élargi au milieu;
première plaque vertébrale aussi large
vantes sont hexagonales;
la
que longue;
les
trois
sui-
cinquième de petite dimension n'a que cinq
396
F.
BOCOURT.
côtés et sa largeur dépasse à peine
marginales rectangulaires
la
;
la
moitié de la précédente
nuchale est étroite
;
et aussi large
écailles
en avant
qu'en arrière, les trois dernières paires du limbe sont un peu plus éle-
vées que celles qui les précèdent. Plastron à pointe arrondie à chaque
extrémité
sa partie fixe ou abdominale est recouverte de deux plaques
;
quadrilatérales plus larges en avant qu'en arrière, sa longueur dépasse
un peu
du premier lobe
celle
et égale les quatre
cinquièmes du lobe pos-
térieur; plaque gulaire dépassant par son diamètre longitudinal la moitié
de
longueur de
la
la
portion mobile dont elle
fait
partie; écaille ingui-
nale grande et en contact avec l'axillaire. Mâchoires et cou tachetés de
brun
quatre barbillons sous
;
Longueur de
On peut
la
carapace,
le menton.
m 094 largeur,
;
8,
062
;
hauteur,
facilement distinguer cette espèce de Cinost.
d'abord par
le
sternum dont
partie
la
fixe
0,
036.
levcostomum,
ou abdominale est propor-
tionnellement plus longue, ensuite par les écailles axillaire et inguinale
qui sont en contact et non séparées.
Le
Cinost.
exemplaires,
Berendtianum
le
est
représenté
au
Muséum
par
deux
mâle est étiqueté probablement par erreur, comme
provenant des Etats-Unis, mais
la
femelle est originaire du Mexique.
L'habitat des types est Tabasco.
7.
Cinosternon Effeldtii.
—
Peters, Auszug. Monatsb. kônigl.
Akad. Wissensch., 1873, p. 603,
Le Cinost. Effeldtii,
allié
avec
la
est,
précédente
par l'ensemble de ses caractères intimement
espèce (Cinost. Berendtianum)
axillaire et inguinale seraient
contact, car M. le
sont le
comme
Professeur Peters
chez ce dernier,
dit,
écailles
les
comme dans
la
au texte, ces écailles se trouvent très-distinctement sépa-
rées l'une de l'autre, nous avons pensé qu'il valait
sur notre tableau synoptique,
comme
Cinosternon scorpioides.
spec.
8.
—
—
mieux
l'inscrire
espèce distincte.
Les exemplaires types proviennent de
8.
;
également en
dans sa description, qu'elles
souvent finement réunies. Cependant,
plus
figure jointe
pi. v, fig. 1-2.
la
Vera-Cruz.
Linné, Syst. nat.,
Cinost. scorpioides,
p.
152,
Wagler, Syst. Ampli.,
REPTILES DE L'iSTHME DE TEHUANTEPEC.
1830, p. 137.
—
Id., Agassiz, loc. cit.,
397
1857, part.
II,
p. 426.
—
Caractères.
Carapace représentant par son contour une ellipse
allongée, surmontée de trois carènes et recouverte
quées
la
;
et la troisième assez étroites sont
côtés curvilignes
;
la
hexagonales
;
cinquième, plus large que
et quadrilatérale; celles de la
les autres. Plastron
;
deuxième
la
quatrième présente des
la
la
pans inégaux. Ecailles marginales rectangulaires
que
de plaques imbri-
première vertébrale est aussi large que longue
:
précédente, offre des
nuchale est petite
la
pénultième paire sont un peu plus élevées
légèrement échancré en arrière sa partie
fixe
;
ou
abdominale est protégée par deux plaques moins larges que longues par
;
cette dernière dimension elle égale le diamètre longitudinal
mais est un peu plus courte que
rieur,
égalant en longueur la moitié du
le
lobe postérieur
;
du lobe anté-
plaque gulaire
lobe dont elle fait partie. Ecailles
largement réunies. Queue longue chez
les
mâles, mâchoires rayées de brun; par exception blanches chez les
fe-
axillaire et inguinale assez
melles
;
cou en dessous tacheté de ces deux dernières couleurs
M.
le
individu de la
Guyane,
m
,1
38
;
m ,084
largeur,
;
Professeur Agassiz dans une note, (Contr. United-States amer.
4785, part. 2, page 426), considère
Brésil
trois
du menton.
barbillons sur chacun des côtés
Longueur d'un
hauteur, m ,05l.
;
comme
le
Cinost.
longicaudum de Spix, du
espèce distincte du Cinost. scorpioides de Linné, origi-
naire de Surinam.
Nous avons examiné
les
spécimens provenant de ces
deux contrées, et nous n'avons pu trouver, entre eux, aucune différence.
9. Cinosternon
var.
Shawianum
Shaw, Gêner,
Shawianum,
Bell.
zool.,
Zool.
t.
—
II,
Cinost.
1800,
Joum.,
t.
p.
il,
pensylvanicum,
—
Cinost.
392.
— Ci-
304.
p.
nost.
mexicanum, Le Conte, Proc. Acad. nat.
lad.,
1854, p. 182.
cit.,
montée de
presque
—
Cinost.
Shawianum,
se.
Phi-
Agassiz,
loc.
1857, p. 426.
Caractères.
et
Bell,
,
—
Carapace
assez élevée, renflée sur les côtés,
sur-
trois
carènes mousses, recouverte de plaques peu imbriquées
lisses
chez les adultes, représentant un ovale moins allongé
398
BOCOURT.
F.
que chez
la
précédente espèce et à contour faiblement rentré à
collaire
la
première plaque vertébrale est un peu moins large que lon-
gue;
;
les trois
suivantes sont hexagonales et très-étroites
peu près aussi large que
est subtriangulaire et à
tébrale. Ecailles
du limbe rectangulaires;
échancrée en arrière
deuxième
;
la
;
partie
;
la
;
région
cinquième
première plaque ver-
nuchale est petite, étroite et
grandes sont, en avant, celles
les plus
de
la
paire, et en arrière, celles de l'avant-dernière paire. Plastron
non échancré en arrière; plaque gulaîre
avant
la
la
sa
longueur égale environ
la
région abdominale plus courte
un contour
offrant
que
saillant
du lobe dont
moitié
elle
en
fait
antérieur chez les
le lobe
mâles, et d'égale longueur chez les femelles, recouverte de deux plaques
quadrilatérales dont les côtés sont à peu près égaux. Ecailles axillaire et
Deux
inguinale, longues, étroites et non en contact.
femelles,
un nombre plus considérable chez
barbillons chez les
l'autre
sexe.
Mâchoires
rayées longitudinalement de brun; cou moucheté de gris chez les mâles,
tandis que les femelles ont cette région inférieure presque blanche.
Longueur de
0,
la
carapace du mâle,
m 124
largeur,
;
0,
080
;
hauteur
052.
Le Muséum possède plusieurs exemplaires adultes $ Ç de cette espèce recueillis à Tehuantepec par M. F. Sumichrast.
10. Cinosternon cruentatum.
1851, p. 16
et
Id., Miss. se.
Caractères.
—
A. Duméril., Cat. mélh. Hept.,
Arch. Mus., 1852, p. 238,
Mex.
— Carapace
et
Amer,
pi. xvi.
—
1870, p. 23.
tenir.,
ovale, surmontée de trois carènes, la
mé-
diane un peu plus élevée que les latérales, recouverte de plaques im-
briquées
et striées
et
offrant
en
une inclinaison brusque
arrière
qui s'infléchit presque perpendiculairement
est aussi large
côtés
celle
;
la
que longue
;
les
la
;
trois suivantes
cinquième est subtriangulaire, mais en
de ses congénères,
première vertébrale
plus étroites ont six
réalité, offre,
latéraux inférieurs sont fort petits. Ecailles du limbe,
la
comme
sept côtés inégaux, dont le supérieur et les
rectangulaires
:
nuchale est courte et échancrée en arrière, celles de l'avant-dernière
paire les plus élevées, sont pentagonales,
deux côtés supérieurs,
la
quatrième plaque
en avant et en arrière en pointe arondie
et
envahissent
costale.
;
comprenant pas par son diamètre longitudinal,
par leurs
Plastron terminé
plaque gulaire petite, ne
la moitié
du lobe dont
REPTILES DE L ISTHME DE TEHUANTEPEC.
elle fait partie; région
abdominale aussi longue que
du sternum, mais un peu plus courte que
axillaire et inguinale séparées
presque
la
longueur de
la
première portion
portion postérieure. Ecailles
un espace égalant
l'autre par
première de ces
la
mâchoires rayées de brun
dernière couleur sur
l'une de
la
399
écailles.
Quatre barbillons;
gorge et dessous du cou tachetés de cette
;
un fond jaune.
m ,099;
Longueur d'un individu type,
largeur,
hauteur,
0,065;
0,048.
le Muséum possède, ont
nom de localité précise.
Les deux exemplaires, dont un vivant, que
été reçus de l'Amérique Septentrionale, sans
— A. Dum.
11. Cixosternon albogulare.
Mex.
Caractères.
arrière,
et
et
Amer,
—Carapace ovale
imbriquées
;
la
trois
n'offrant pas
la
du limbe rectangulaires
pénultième
déforme hexagonale;
offre
:
la
même
que
les
;
la
;
cinquième
largeur que les précédentes.
nuchale est petite et quadrilatérale
également quatre pans, et dépasse à peine
dente en hauteur. Plastron terminé en
arrondie
une inclinaison brusque en
première plaque vertébrale est plus longue que large
subtriangulaire et présente la
Ecailles
se.
carènes et recouverte de plaques striées
les trois suivantes sont étroites et
est
Bocourt, Miss.
1870, p. 23.
centr.,
mais surmontée de
et
la
;
précé-
avant et en arrière en pointe
plaque gulaire ne comprenant, par son diamètre longitudinal,
deux cinquièmes de
la
longueur du lobe dont elle
fait
partie
;
région abdominale d'un cinquième moins longue que la première portion
du sternum, laquelle
est
un peu plus courte que
dernière portion
la
;
l'inguinale longue et large, se trouve en contact avec l'axillaire par sa
pointe antérieure. Trois barbillons sur chacun des côtés du menton. Mâchoires et desous
du cou d'un blanc jaunâtre chez
comme
chez
brun
de terre de Sienne brûlée.
et
Longueur
la
du
les femelles.
Sternum,
précédente espèce, offre une teinte jaune, mélangé de
plus
grand exemplaire,
m
,1
09
;
largeur,
0,075;
hauteur, 0,048.
Le Muséum possède 3 spécimens $ du Cinost. Albogulare, provenant
de Costa-Rica, dont un est encore vivant.
400
F.
BOGOURT.
EMYDOSAURIENS.
Les cinq alligators en peaux, que l'on doitaux soins de M. Sumichrast,
proviennent de
la vallée
de Tonala, province de Chiapas. Ces animaux
provenance un intérêt de géographie zoologique
offrent par leur
intéressant, et doivent être considérés
comme appartenant
à
très-
une nou-
velle variété de Y AU. (Jacare) punctulatus.
Jusqu'à présent les Alligatoridse n'avaient été trouvés, les uns, aux
Etats-Unis
dans
les autres
;
les
marécages ou
les
nombreux cours d'eau
qui baignent la Guyane, le Brésil, le Pérou et l'Uruguay. Aussi avait-on
le droit
de supposer que l'espace considérable qui sépare
ces contrées, de celles situées dans la partie méridionale
la
première de
du continent,
que par des crocodiles.
n'était habité
Maintenant,
grâce à cet envoi,
il
est à
peu près certain que toute
la
région intertropicale nourrit également des Alligators.
En tenant compte de
la classification
de M.
D. Gray sur les
le
Emy-
dosauriens, Trans. zool. Soc. London, 1869 [Sinops. spec. récent. Croc,
or
Emydosaur.
p. 162), ces
caïmans appartiendraient à
du genre Jacare, lequel contient
déjà,
la division B.
d'après ce naturaliste, quatre
espèces, dont l'une, Jacare punctulatus, représente par ses caractères,
le véritable
On peut
cularités
type de cette division.
reconnaître notre variété de l'espèce typique par les parti-
suivantes:
1°
museau un peu plus
large et plus lisse;
la
sallie
osseuse qui relie les orbites s'arète brusquement au devant des
yeux
;
2° bouclier
disposées ainsi
enfin
sur
le
:
composé de quatre
cervical
sur trois exemplaires 2-4-2-2, sur
cinquième, 1-4-2-2,
et
séries
un
d'écussons,
autre, 3-4-2-2,
non composé comme on
le
voit
chez tous les spécimens du Muséum, provenant de l'Amérique du Sud
de 4-4-2-2
;
3° sur le
dos, on
compte dix-neuf séries d'écussons jus-
qu'au niveau des cuisses et treize à quatorze sur la première partie de
la
queue, une ou deux de plus que chez Y Alligator punctulatus
périeurement on voit sur
séries transversales
dessous, au
l'un des
même
la
;
4° su-
région la plus élargie du tronc, quelques
composées de huit écussons, rarement de dix. En
niveau,
il
y en
a quatorze et par exception seize
sur
spécimens.
Longueur
totale
Les taches
du plus grand exemplaire,
brunes qui ornent
les
m
l
,35 cent.
parties supérieures
du corps
REPTILES DE L'iSTHME DE TEHUANTEPEC.
ressemblent beaucoup à celles qui se voient chez
Longiscutata, figurés par M. Gray (Loc.
comme on
le
les
Jaeare ocellata et
33 et 34)
(1).
Cependant,
peut reconnaître facilement notre variété de ces derniers par
la disposition différente
donner
cit. pi.
401
nom de AU.
des écussons cervicaux, nous croyons devoir
lui
Chiapasius, afin de rappeler son habitat.
SAURIENS.
Muséum.
1.
Sphœrodactylus glaucus, Cope; manquait au
2.
Caleonyx elegans, Gray.
3.
Ctenosaura [Enyalosaurus) quinquecarinata, Gray; manquait
au Muséum.
4.
Uta bicarinata, A. Duméril.
5.
Sceloporm melanorhinus n. sp.
,
6. Sceloporm siniferus, Cope;
manquait au Muséum.
7.
Heloderma horridum, Wiegm.
8.
Lepidophyma Smithii, n.
servi
—
Jeune spécimen ayant
aux observations de M. F. Sumichrast
Sceloporus melanorhinus,
(2).
sp.
n. sp.
— Grande
espèce
groupe des Scélopores à plaques sus-céphaliques
appartenant au
lisses.
Pas de collier
scapulaire noir.
Caractères.
— Cavité
préfrontale
peu
sensible.
Arêtes anguleuses
du museau, chacune garnie de deux scutelles en dos d'âne. Squames
sus-oculaire très-dilatées en travers, au
nombre de quatre
et disposées
sur un rang longitudinal. Plaque occipitale plus large que longue. Bord
antérieur de l'oreille médiocrement dentelé. Ecailles du dos grandes,
rhomboïdales, non denticulées, mais surmontées d'une carène formant
une
forte pointe
tête, prise
Nous avons
servi à
tères,
(2)
;
de ces écailles égalent
six
la
la
longueur de
la
plaque occipitale.
du ventre sont de moitié moins grandes. Queue revêtue de seu-
Celles
il)
en arrière
du bout du museau au bord postérieur de
été à
même
d'examiner
former ces deux espèces
une grande
ils
les
offrent,
jeunes individus types qui oui
par l'ensemble de leurs carac-
identité avec Y Alligator punclulatus.
Note présentée par M.
Compt. rend.
:
hebd.,\.
LXXX,
Journal db Zoologie.
Blanchard à l'Académie des sciences,
le
prof.
p.
67G; mars 1875.
— T. V.
1876.
26
402
BOCOURT.
F.
telles plus petites
que
chacune des cuisses
et
du
celles
dos.
Il
y a dix-huit
vingt pores sous
à
on ne voit pas chez les mâles de grandes écaillles
concaves, placées derrière l'anus.
— Sur un
Coloration.
ocre jaune, nuancé de verdàtre sur les
fond
du corps, des taches brunes
flancs, se dessinent sur la partie supérieure
de différentes grandeurs
ment
le
bout du
et la troisième
fort
l'autre l'occiput
;
étroites traversent
l'une,
;
sur les lèvres,
ensuite, sur le cou, on en voit
Chez
et à contours latéraux concaves.
les flancs et la
gorge sont rayés de
gris.
la
;
région
la
deuxième
sus-oculaire,
une autre à grande
la
di-
on aperçoit
les femelles
quatre autres taches rhomboïdales qui parcourent
sale
recouvre entière-
côté,
termine en avant de l'articulation du bras
l'oreille, et se
mension
première, très-foncée,
la
:
museau, s'étend de chaque
région médio-dor-
Les mâles ont les côtés
du ventre teintés de bleu de cobalt; cette belle couleur est également
répandue sur
la gorge,
mais
du menton, près duquel
elle se fond
Le Sceloporus melanorhinus
tères qui leur sont
en avant avec
est allié
au Scel. spinosus par des carac-
communs, mais on peut
par les particularités suivantes
:
1°
le
distinguer de cette espèce
plaque occipitale plus courte écailles
;
des régions supérieures du corps non denticulées
au nombre de
8 à 20 et non de
4
la teinte noire
y a une petite tache blanchâtre.
il
1
seulement
;
;
3°
pores fémoraux
4° coloration
tout à fait
différente.
Il
paraît aussi
offrir
Cûpe, originaire de
sition et
la
il
n'est
quelque ressemblance avec
la Californie,
mais
une autre dispo-
nullement question du nombre des pores fémoraux dans
description. (Voy. Proc. Acad. nat. Se. Philad. 1863 p.
Le Muséum
doit à
trois femelles et
Dans
un mâle,
recueillis
petite espèce inconnue au
le
1
05).
M. Sumichrast quatre exemplaires de cette espèce,
cet envoi ce trouvaient
comme nous
zosteromus,
le Se.
les taches offrent
dans l'Isthme de Tehuantepec.
deux spécimens du
muséum de
Scel. si?iiferus } Gope,
Paris, laquelle est très-voisine,
supposions, du Scel. squamosus, espèce décrite et figu-
rée [Miss, scient.
xvm
pl. xix, fig.
la principale diffé-
3).
Mex. et Amer, centr. p. 212, pi.
Nous pouvons dire maintenant que
bis, fig.
7
~Bnce que l'on rencontre entre ces deux espèces, consiste en ce que
et
la
première a les arêtes anguleuses du museau garnies chacune de deux
écailles, tandis
que l'une
et l'autre
par une seule scutelle chez
Lepidophyma Smithii,
n.
le Scel.
sp.
—
de ces arêtes ne sont protégées que
squamosus.
On peut
distinguer cette espèce du
REPTILES DE l/lSTHME DE TEHUANTEPEC.
kOZ
Lepid. flavimaculatum, A. Dum., par les caractères suivants
membres
relativement plus courts
et doigts
offrant aussi quelques différences,
sus-labiales
au nombre de sept
post-oculaires superposées
;
parmi
et
les latérales
non de six
et
sept
Longueur
celle de la
chez
le
nombreuses
a toujours
les
deux
de
les
la
anneaux com-
et irrégulièrement dispoà dix pores et
non dix-
Lepid. flavimaculatum.
totale de l'exemplaire adulte 0,215; celle
de
la tète 0,024,
queue non complète 0,019.
Cette nouvelle espèce est représentée au
provenant
nous citerons
4° les verticilles
;
on compte sous chacune des cuisses neuf
comme
y
saillantes, constituent des
plets; 5° plaques préanales plus
sées; 6°
il
répandus sur toutes
parties du corps sont triédriques et plus élevées
queue formés des cutelles plus
Tête,
2° plaques céphaliques
;
3° les tubercules
:
1°
uns de Tehuantepec,
les
Muséum
par six exemplaires,
du Guatemala
les autres
occi-
dental.
Nous rapportons identiquement au Lepid. flavimaculatum,
men que nous
a
communiqué M.
le prof.
tannique, ce dernier décrit et figuré sous
Grayi, Smith
;
1863, p. 152,
pi. xxi.
le spéci-
Peters et celui du musée brile
nom de Poriodogaster
manuscrit publié par M. Gray, Proc. zool. Soc. London,
OPHIDIENS.
Nous dédions
à
M. Sumichrast, un serpent qui
uns de ses principaux caractères de grandes
Le Genre Loxocemus
dans lequel
par quelques-
offre
affinités
avec
les Erycides.
doit entrer, est,
d'après M. le
Professeur Cope, assez caractérisé par la présence d'un
os supraorbi-
(1)
il
taire,
pour former une nouvelle coupe parmi
dont
propose la division suivante [Proc. Acad. nat. se. Philad., 1861,
il
p. 304)
(1)
famille des Boïdiens,
:
Loxocemus, Cope,
1861, p. 304.
Ophid.,
la
loc. cit.,
1861, p. 76.
— Loxocemus bicolor,
loc. cit.,
— Plastoseryx, Jan, Fur Naturg., 1862, 242 Iconogr. des
— Loxocemus ? Gunther, Record, zool. Liler., 1864.
livr. 2, pi.
p.
i.
et
kOk
BOGOURT.
F.
DIVISION DES BOIDIENS EN
QUATRE SOUS-FAMILLES.
denté; présence d'un os supraorbitaire, formant la
voûte supérieure de l'orbite
r
Os
Pylhoninse.
1.
ou en grande partie des os
séparés,
inler-
raaxillaire
non denté;
os nasaux
]
frontaux pas d'os supraorbitaires.
largement avec
frontaux
Boarnœ.
3.
(
Loxocemx.
os supra-
;
orbitaires
Loxocemus Sumichrasti
le tronc.
2.
(1).
—
!
Caractères.
absent.
minales étroites, squames préfrontales en
Queue assez finement terminée
anaux peu
En dessous
distincts.
— Plaque
Description.
— Tête conique,
peu près réguliers
;
Lames abdo-
contact avec les
scutelles
et à urostèges doubles.
rostrale épaisse,
continue
haute et en
lisses.
d'un roux plombé à reflets
coupée obliquement de haut en bas
Erycinse.
4.
.
Plaque rostrale beaucoup plus large que
forme de groin déprimé. Ecailles du corps petites et
labiales.
.
,
les os
avec
.
présent.
;
s'articulant
Crochets
irisés.
proéminente, déprimée et
deux internasales à quatre pans à
deux préfrontales, s'étendant de chaque côté sur
;
la
région frênaie et se trouvant en rapport avec trois suslabiales; une fron-
en avant un angle obtus, diminuant de largeur d'avant en
tale offrant
arrière
et en contact
cinq pans
par ce dernier côté avec une petite interpariétale à
pariétales subrectangulaires.
;
entouré de sept scutelles disposées ainsi
de petite dimension
supérieurement à
suslabiale
la
;
la
;
OEil petit à pupille arrondie,
Une
suroculaire pentagonale
une préoculaire verticalement allongée, touchant
plaque frontale et inférieurement à
quatrième
la
en dessous, du côté gauche, cet organe est en contact avec
quatrième et
avec
la
:
la
cinquième
cinquième suslabiale, tandis que, du côté
et la sixième
que ce contact a
en rapport avec trois postoculaires
;
la
lieu
;
droit,
en arrière
c'est
il
est
supérieure, la moins petite,
égale les dimensions de la suroculaire. Région
temporale occupée par
des écailles nombreuses et peu différentes de celles du corps. Labiales
supérieures 10-11, en grande partie
inférieures, 12-13, plus
plus hautes que larges;
hautes que larges en
avant,
successivement de hauteur en arrière; plaque mentonnière
(1)
Luccocemus Samichrasli, Bocourt, Ann.
se. nat.,
187G.
labiales
mais diminuant
triangu-
405
REPTILES DE l/lSTHME DE TEHUANTEPEC.
laire
deux intermaxillaires allongées, séparées par un
;
gulaire
sillon
qui ne les dépasse pas et en contact sur chacun des côtés avec une lame
squameuse plus
tudinales
un peu moins allongée. 31-33 rangées longirangée qui touche de chaque côté aux plaques
étroite et
d'écaillés
la
;
abdominales est plus large
au
nombre
de 252 à
huitième de
et les écailles offrent six pans. Gastrostèges
265
;
plaque anale
divisée
;
queue ayant
le
longueur de l'animal, protégée en dessous par 42
la
45 écailles en grande partie doubles
à
terminée par une squame co-
et
nique.
Longueur
m ,670
totale,
un exemplaire ayant
Coloration.
—
1
;
queue, 0,080. M. Sumichrast en possède
mètre de longueur.
du corps d'un roux plombé
supérieures
Parties
sont rares, sont répandues sur les parties
les urostèges et les
gastrostèges,
latérales sont blanchâtres à
Cette nouvelle espèce
écailles
est fort
par les caractères suivants
:
1°
voisine
;
quatre
la
du Loxocemus bicolor, Gope, par
et
reconnaître
OEil plus petit et à pupille circulaire,
2°
;
plaques abdominales plus
queue un peu plus courte. On peut également
non elliptique
Les
séries
du Plastoseryx Bronni, Jan
cependant on peut
i),
entouré de sept écailles au lieu de cinq
3°
supérieures du corps.
des trois ou
base cendrée.
[Iconogr. des Ophidiens, livr. 2 pi.
étroites
à
quelques petites taches blanches, peu distinctes tant elles
reflets irisés,
l'œil
probablement par
les
le distinguer
dont la pupille est circulaire et
plaques préfrontales qui,
chez
notre espèce, s'étendent de chaque côté sur la région frênaie.
Les auteurs de l'Erpétologie générale,
lors
de leur travail sur les
Ophidiens, trouvèrentdans les collections du Muséum, quelques serpents
originaires
ment
du Mexique,
les autres
par des caractères
alliés
de l'Amérique du Sud, tous intimedes plaques céphaliques et des
tirés
écailles qui garnissent les autres parties
du corps. Ces animaux offraient
aussi, par l'ensemble des formes, de grandes affinités
mais
comme
préparer
la dentition
la tête
leur parut différente,
ils
avec
les couleuvres,
se décidèrent à faire
osseuse de l'un des exemplaires provenant du Mexique,
ce qui leur permit de les ranger parmi les Opistoglyphes auxquels
imposèrent
le
nom générique de Tomodon,
ils
à cause des dents placées à la
partie postérieure des susmaxillaires, si remarquables par leur longueur
et leur
courbure tranchante.
Des envois récents
Muséum
du Mexique
et
du Guatemala, ont enrichi
de deux espèces de Tomodontes, recueillies à des
le
altitudes
406
BOCOURT.
F.
différentes, et décrites sous le
nom de Conophis
(1).Par leurs principaux
caractères elles offrent tant de ressemblance avec le Tom. lineatum, que
Tonne pourrait voir en
elles
que des variétés de cette espèce; cependant
elles sont reconnaissables spécifiquement, par une coloration particulière et
I.
par quelques particularités offertes par
Tomodon lineatum.
(2)
Dum.
et Bibr.
—
l'écaillure.
Caractères.
— Dix
dents
susmaxillaires à peine plus petites en avant qu'en arrière, suivies de une
ou deux autres cannelées, très-longues, courbées et tranchantes. Sept
plaques suslabiales augmentant
jusqu'à
la
de dimension
en arrière
d'avant
sixième, la troisième et la quatrième sont en rapport avec
le
bord inférieur de l'œil. Première lamelle gastrostège séparée des scu-
par quatre à sept squames. Dix-neuf
telles sousmaxillaires postérieures
rangées longitudinales d'écaillés sur
169 gastrostèges
queue. 160 à
le tronc, et six
vers le milieu de la
anale divisée et 62 à
;
70 paires
de
scutelles urostèges.
Longueur
totale de l'animal,
Coloration. — Le
dessus de
665
0'",
la tète
;
queue, 0,150.
présente une large bande brune
mediolongitudinale, bordée à droite et à gauche par une raie noire
deux
i
ces
;
aies se continuent largement espacées l'une de l'autre, sur la partie
supérieure du corps. Les côtés de
bande de
même
l'œil et se
termine sur
la tète
sont marqués
qui prend naissance à
couleur,
la
tempe,
la
d'une autre
passe
narine,
le liseré noir qui la
sur
borde supérieure-
ment poursuit sa marche sur la partie latérale du corps, et se prolonge
sur la queue aussi loin que les deux premières. Ces quatre raies noires
sont formées par la réunion plus ou moins continue de petites taches
allongées, moins larges en avant qu'en arrière, disposées sur une, quel-
quefois sur deux séries qui se détachent sur
tirant sur le verdâtre
avec
la
;
les gastrostèges, est parfois
foncé, qui forment
maculée de
une autre ligne
sont teintes de jaune
un fond ocre jaune foncé,
rangée inférieure d'écaillés qui est en rapport
clair,
petits
très-étroite.
d'un brun
points
Les plaques suslabiales
bordées inférieurement de noirâtre
:
les
souslabiales, dont quelques-unes ont le centre blanchâtre, sontnuagées
de
gris, ainsi
(1)
Une
sous le
que tout
(2)
dessous de
la tête; les
autres régions inférieures
troisième espèce, originaire du Yucatan,
nom
a élé décrite par M. Cope
de Conophis concolor, Proceed. Acad. nat.
p. 318. Elle est
Tomodon
p. 936.
le
se.
Philad,, 1866.
inconnue au Muséum.
lineatum, Duméril
et
Bibron, Erpèt. génér.,
t.
VII, 1854,
REPTILES DE l/lSTHME DE TEHUANTEPEC.
407
offrentune teinte unicolore jaune de Naples. Cette livrée a été représentée
par
MM. Jan
dans l'Iconographie des Ophidiens,
et Sordilli
livr. 19,
pi. vi. fig. 3.
Cette espèce est
Muséum
représentée dans les collections erpétologiques du
par trois exemplaires identiques, provenant du Mexique, l'un
des types ne porte pas de
été recueillis à Oaxaca,
nom de donataire, mais les deux autres
MM. Ghiesbreght et Schlumberger.
ont
par
—
—
Dents semblables
Caractères.
Tomodon vittatus, Peters (1).
étroit
un
et
peu plus recouvert
à celles du Tomodon Uneatum, museau plus
par la plaque rostrale squames suslabiales au nombre de sept, disposée
2.
;
comme chez
l'espèce précédente, la troisième et la quatrième se trou-
vant en rapport avec
gastrostège
trois
vers
le
séparée des
bord inférieur de
l'œil.
squames intermaxillaires
Première lamelle
par
postérieures
scutelles. 19 rangées longitudinales d'écaillés sur le tronc et
le
milieu de la queue
159 à 162 lamelles gastrostèges
;
;
six
anales
divisées et 63 à 66 paires de scutelles urostèges.
m 620
Longueur du plus grand exemplaire,
Coloration.
—
Sur
le
fond
,
;
queue, 0,140.
ocre jaune des parties supérieures
corps, se détachent quatre belles bandes longitudinales brunes,
dessinées
:
l'une médiodorsale prend naissance sur le
museau, se divise
sur le cou à la distance de deux ou trois longueurs de
ainsi
une double bande à intervalle
très-étroit, qui
du
purement
tête,
parcourt
formant
le
tronc
jusqu'au-dessus du cloaque. Chacune des latérales commence sur
le
côté de la plaque rostrale, passe surla narine, l'œil et la tempe, poursuit
sa
marche sur
Les lèvres et
les flancs et sur
une grande partie de l'appendice caudal.
gorge ne sont pas nuagées de
la
l'espèce précédente, mais offrent
latérales
du corps, une
comme
teinte unicolore
dans
l'a
comme
chez
inférieures et
jaune de Naples.
Le type du Tom. vittatus aurait été
marchand qui
noirâtre
les autre parties
pris,
d'après les ouï-dire
du
cédé au Musée de Berlin, dans un tas de paille flottant
le Mississipi.
Cinq exemplaires provenant de l'Isthme deTehuante-
pec et paraissant entièrement identique à cette espèce, ont été adressés
auMuséum par MM. Sumichrast et Boucard.
du Tom. Uneatum que par
arrière, et par les
la
Ils
ne diffèrentprincipalement
plaque rostrale un peu plus renversée en
bandes longitudinales autrement disposées
et
plus
purement dessinées.
(1)
Conophis
vittatus, Peters,
Monatsb. kœnigl. Akad. tfissensch. Berlin,
1860, p. 519, planche sans numéro,
lig. 3.
V08
BOCOURT.
F.
3.
Tomodon pulcher, Gopc
longue
—
(I).
Caractères.
— Tète un
peu plus
Huit plaques suslabiales augmentant
et à coloration plus foncée.
de dimensions d'avant en arrière,
la
en rapport avec
de
la partie inférieure
quatrième et
l'œil.
cinquième sont
la
Première lamelle gastro-
stège séparée des scutelles intermaxillaires postérieures par deux ou
trois écailles
Dix-neuf rangées longitudinales d'écaillés sur
anale divisée et 6ï à 67 paires de scutelles urostèges.
Longueur totale de l'exemplaire adulte, m
queue,
,750;
— Comme
Coloration.
Tom. lineatum
chez les
tronc
le
;
0,155.
et vittatus
la tète
présente trois larges bandes longitudinales brunes, une supérieure et
une sur chacun des côtés
ces bandes poursuivent leur
;
moins foncées sur toute
Le milieu de
liserée de noir.
marche un peu
longueur du corps et chacune d'elles est
la
la
bande supérieure
est
marqué,
à la distance
de trois longueurs de tête, de petites taches de cette dernière couleur,
disposées sur une double série, formant un peu plus loin, par leur
réunion, deux lignes médio-dorsales, se terminant au-dessus du cloaque.
La rangée d'écaillés qui se trouve en rapport avec
une certaine distance de la
porte, à
les
gastrostèges,
des petites taches semblables, qui
tète,
donnent naissance sur chacun des côtés à une autre ligne qui disparaît à
la
et
base de la queue. Les intervalles compris entre les trois bandes brunes
cette dernière ligne, forment quatre liserés longitudinaux, larges
de
une à deux écailles, et de couleur jaune; les deux supérieures parcourent
toute la longueur du corps en passant au-dessusdes yeux; les deux autres
n'apparaissent que sur les flancs et ne dépassent pas l'anus. Les plaques
suslabiales sont teintées de cette dernière couleur et bordées inférieure-
ment de
comme
gris
les labiales inférieures et le dessous
;
chez les Tom. lineatum, nuages
jeunes spécimens. Les autres parties
Le type du Tom. pulcher de
exemplaires recueillis sur
mission Scientifique.
On
particularités suivantes
non
la
:
peut
1°
Tomodon
tète
une
sont,
teinte
la
quatrième et
la
:
Smithsonienne a été rapporté
est représentée
au
Muséum
plateau de Guatemala par
le
la
par
Com-
distinguer du Tom. lineatum par les
Squames
2° coloration plus compliquée
(1)
inférieures offrent
l'Institution
espèce
de la Haute- Vera-Paz. Cette
de sept,
la
de Naples.
unicolore jaune
trois
de de
de noirâtre, très-foncé chez les
sus-labiales au
nombre de huit
cinquième sont en rapport avec
le
tronc au lieu
d'offrir
se. Philad.,
;
quatre lignes
lineatum, Salvin, Proc. zool. Soc. London, 1860, p. 455.
Conophis pulcher, Cope, Proc. Acad. nat.
et
l'œil
1868, p. 306.
—
REPTILES DE l/lSTHME DE TEHUANTEPEC.
longitudinales qui se détachent sur
remarquer par
409
un fond jaune-verdâtre,
se fait
bandes brunes acompagnées de dix lignes
trois larges
noires disposées de telle sorte, qu'elles laissent entre elles quatre intervalles teintés en jaune.
Tomodon nasutus, Cope
procher du Tarn,
(1).
— Quoique
cette espèce paraisse se rap-
lineatum, nous doutons cependant de son identité gé-
nérique, car l'auteur ne parle point des longues dents tranchantes et
cannelées de
l'oubli
que
postérieure des os susmaxillaires.
la partie
dents de
les autres
puisque
la
mâchoire supérieure offrent des différences,
les antérieures se
trouvent plus longues que les médianes.
me chez les précédentes espèces,
longitudinales d'écaillés;
et
En admettant
de ce caractère anatomique propre auxTomodontes, nous voyons
on compte sur
y a
il
1
le
Com-
tronc dix-neuf rangées
86 gastrostèges, une anale divisée
67 urostèges.
Quant
est d'un
à la coloration,
M.
le
professeur Cope dit que
brun sombre, plus intense sur
que sur
les autres régions
le
générale
la teinte
dessus et les côtés de
la tête
enfin qu'une bande brune large de trois à
;
quatre écailles, s'étend de l'occiput à l'extrémité de la queue.
inconnue au
Cette espèce,
Parmi
les serpents
muséum
venimeux
Boihriopsis brachystoma, Cope,
p. 295.
— Id.
propose pour
y
se
de Paris, habite Colima.
trouvent
Proc.
Loc. cit. 1871, p. 208.
deux exemplaires du
Acad. nat. Se. Phi lad. 1861
Dans ce dernier
travail,
en dessous d'une seule rangée d'écaillés, une division en
ainsi
dénommés
:
artificielle, car elle n'est
que sur des particularités peu importantes, concernant de
dans
larités qui ont
la
groupes,
trois
Bothriechis, Porthidium et Bothriopsis , Cette division
appliquée au genre Bothrops nous paraît
fications
M. Cope
Bothrops américains, caractérisés parla queue, garnie
les
forme
et le
nombre des
basée
faibles
écailles céphaliques
;
modi-
particu-
certainement une grande importance spécifique mais qui
ne peuvent servir à établir des groupes naturels. En voici un exemple
le
Bothrops Lansbergii
et le
Bothrops nasutus ont tous deux
nasale simple, et par conséquent sont placés dans
le
la
:
plaque
genre Porthidium
tandis que le Bothrops brachystoma, dont la plaque nasale est divisée,
mais
qui,
par l'ensemble de tous ses autres caractères, ressemble on ne
la première de ces deux espèces, entre dans le genre Bo-
peut plus à
thriopsis.
Ces serpents sont en plus subdivisés en terrestres et en arboricoles
(1)
Tomodon
nasutus, Cope, loc.
cil.
1864. p. 166.
;
.
.
MO
il
F.
nous semble
BOCOURT.
que tous
d'affirmer
difficile
les serpents
absolument l'un ou l'autre de ces deux modes
venimeux aient
d'existences
;
on pourrait
plutôt supposer que la plupart, selon les besoins de la vie, se tiendraient
à terre
ou bien sur des branches peu élevées du
Haute-Vera-Paz,
à Goban,
capturé
réfugié dans
de M. Cope,
un
caféier
comme
;
Bothrops lansbergii,
la
adulte,
le
travail
du versant oriental du Guatemala.
Caractères comparatifs de ces trois espèces
que
Nous avons
tient de préférence sur les arbres qui
terrestre, se
bordent les rivières
1
(1).
désigné dans
Bothrops nasutus,
le
sol
un Bothrops nummifer
Schlegel.
squame susoculaire
:
— Plaque
rostrale
moins haute
n'est longue.
Nasale entière.
25 rangées longitudinales
Gastrostèges, 156-157
Longueur
totale
d'écaillés à la région
moyenne du
corps.
urostèges, 29-30.
;
du plus grand exemplaire
:
O
m ,1iO
queue, 0,034-41
;
Patrie, la Colombie.
2.
la
Bothrops brachystoma, Cope.
squame susoculaire
n'est
— Plaque rostrale
moins haute que
longue.
Nasale divisée mais semblable par sa forme générale.
23-25 rangées longitudinales d'écaillés à
Gastrostèges, 146-150
Longueur
Patrie,
3.
la
région
moyenne du
corps.
urostèges, 33-39.
du plus grand exemplaire,
m ,420
;
queue, 0,050.
Mexique occidental.
Bothrops nasutus, Bocourt.
squame
la
totale
;
— Plaque
rostrale plus haute
que
susoculaire n'est longue.
Nasale entière.
25 rangées longitudinales d'écaillés à carènes moins élevées que chez
les
deux précédentes espèces.
Gastrostèges,
Longueur
Patrie,
(1)
les
143
totale
;
ra
Guatemala
,
urostèges, 28.
435
;
queue, 0,040.
oriental.
Nous avons rapporté de Siam plusieurs spécimens ;du Bothrops
uns
recueillis
au milieu du jour sous des pierres amoncelées,
la nuit sur des arbrisseaux, lorsque
cherche des Insectes.
muni d'un flambeau nous
viridis,
les autres
à
étions à la re-
REPTILES DE L'iSTHME DE TEHUANTEPEC.
411
TABLEAU SYNOPTIQUE DES TROIS ESPECES.
moins haute que
n'est
longue
Plaque
1
à carène
rostrale
]
sale
;
la suroculaire
écaille
élevée
;
du tronc
plaque
entière
1.
B. Lansbergii.
divisée
1.
B. brachysloma.
3.
B. nasulas.
!
naj
\
un peu plus haute; plaque nasale
du tronc à carènes peu élevées
Chez ces
j
entière; écailles
trois espèces, la coloration offre
premières sont teintées de gris jaunâtre et
sont ornées
toutes trois
peu de différence
la
:
les
deux
troisième de gris violacé
;
de taches dorsales brunes, de forme carrée,
quelquefois triangulaire et en partie alternées ou en zigzag sur chacun
des côtés de
vertébrale; sur les flancs, on en voit d'autres plus
la ligne
petites subarrondies et
moins foncées. Les régions inférieures sont plus
ou moins piquetées de blanc
et de gris.
SUR LA
MYOLOGIE DU MYNCHOTUS RUFESCENS
71
Il était
lées
(1)
dans
utile
les
t.
de vérifier
si
A«,IX
les particularités
muscles du Nothura major
Mémoire sur
Zoologie,
Edmond
III, p.
la
myologie
167
et l'ostéologie
et 252, pi.
vm-xi
;
;
(1)
que
j'ai
signa-
se retrouvent chez
du Nothura major {Journal de
1874).
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