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Préface
L’étude ‘’Détermination de la sensibilité au changement climatique du Chêne pubescent
en région PACA‘’ s’est déroulée dans le cadre de mon stage de fin d’études pour obtenir mon
diplôme d’ingénieur à Bordeaux Sciences Agro. Dans cette école, j’ai suivi une formation
spécialisée en foresterie en raison de mon attrait pour la nature et les paysages boisés. Avec la
proximité de la forêt des Landes, les exemples et les sorties sur le terrain étaient
essentiellement basés sur les Pin maritime et l’organisation de sa filière. Ce stage était donc
l’occasion de faire connaissance avec un autre contexte forestier, à savoir un taillis de chênes
dans un relief plutôt marqué. De plus, étant originaire de Toulon, j’ai ainsi pu retourner dans
la région de mon enfance et travailler dans les milieux qui m’ont fait prendre goût à la nature.
Au cours de notre formation à Bordeaux Sciences Agro, nous avons à de nombreuses
reprises été sensibilisés au changement climatique et à ses conséquences, souvent néfastes et
très importantes, sur la végétation. J’ai donc conscience de l’ampleur du problème et des
modifications qu’il peut entrainer sur l’ensemble des écosystèmes. Ce sont aussi
principalement des conséquences à long terme qui sont prévues, ce qui peut laisser un peu de
temps pour trouver des solutions dans certains domaines. Cependant, pour la forêt, les cycles
de rotations sont généralement longs et nous plantons ainsi à l’heure actuelle des arbres qui
seront complètement soumis à un changement climatique. Par conséquent, dans le domaine
forestier, nous devons trouver des solutions à ce problème dès maintenant et les appliquer au
plus vite pour limiter les dégâts.
Ainsi, l’étude que j’ai menée m’a permis non seulement de retourner dans une zone
géographique qui me tient à cœur, mais aussi de contribuer au développement des
connaissances et des outils à notre disposition pour anticiper le changement climatique et
préserver les paysages forestiers à l’aide d’une gestion adaptée. J’ai aussi pu, au travers de ce
stage, avoir un aperçu concret du travail de recherche au niveau forestier et entrer en contact
avec de nombreux acteurs locaux intervenant dans ce domaine.
L’étude a duré 6 mois (de mars à août) et aucun problème majeur n’est venu perturber son
déroulement. La phase la plus difficile fut celle consacrée au terrain et à la prise de mesures.
En effet, j’ai dû réaliser un nombre important de relevés et parcourir une grande partie de la
région PACA. J’ai donc passé beaucoup d’heures sur la route malgré le soin que j’ai apporté à
l’organisation de mes sorties afin de limiter au maximum les pertes de temps.
De plus, bien que ce soit la phase qui a duré le plus longtemps, j’ai dû la faire sur une
période assez courte. Je l’ai débuté en avril, après avoir suivi toutes les formations
nécessaires, et je devais l’avoir terminée à la mi-juin pour éviter les grosses chaleurs de l’été.
Or, la météo rencontrée pendant cette période était assez pluvieuse et donc peu propice à la
réalisation de sorties sur le terrain. J’ai ainsi dû m’adapter à la météo locale et travailler au
jour le jour pour tenir un rythme de sortie soutenu et progresser convenablement dans la prise
des relevés. Cependant, bien que je sois allé sur le terrain pour chaque jour où il était possible
de le faire, il m’a fallu prendre sur mes week-ends et jours fériés afin de respecter les délais et
remplir les objectifs fixés en termes de mesures à réaliser.
La phase de terrain a donc été la partie la plus éprouvante et la plus compliquée de mon
travail. Ce fut aussi la plus gratifiante puisque j’étais très souvent en extérieur en train de
marcher et de découvrir des espaces et des paysages que je n’avais encore jamais vus.