2-La mise en œuvre de la technique de l’insecte stérile est elle
possible chez le charançon rouge?
Dans la mise en œuvre d’un programme de la technique de l’insecte stérile mâle chez le
charançon rouge (Rhyncophorus ferrugineus) les avantages sont une bonne connaissance:
•Des déterminants environnementaux de la colonisation.
A) Les points positifs
On va alors se confronter aux lois sur les organismes génétiquement modifiés, pour éviter
tout problème il va falloir faire des études démontrant que le gène ne peut être transmis à
d’autres insectes que celui qui est modifié (pour la technique RIDL) ou que la ionisation de
l’insecte ne va pas affecter la plante que l’on cherche à protéger ou encore d’autres insectes
(mesure de la radioactivité).
Comme on a pu le voir dans l’article 1: « Rhyncophorus ferrugineus (Oliver) », les
principaux déterminants environnementaux favorables à la colonisation chez le charançon
rouge du palmier sont au nombre de trois : la température, idéale entre 13 et 15 °C; le taux
d’humidité dans l’air et dans les sols, ainsi que la composition des sols dans lesquels sont
plantés les palmiers (Adrym et Khalil, 2003; Filadelfo et al, 2008; Oscar Dembilio vives,
2011).
A ces trois facteurs environnementaux, va s’ajouter un facteur important, la prédation. En
effet, aujourd’hui on ne connait pas de grand prédateur (ne créant pas de dommages à
d’autres espèces ou s’attaquant à d’autres plantes) du charançon rouge du palmier en
Europe ce qui en fait un bon candidat pour une colonisation efficace (Murphy et Briscoe,
1999; Faleiro, 2006).
•De la distribution et de la dispersion de l’insecte sur le territoire envahi : le
cas de la France .
La menace du Charançon rouge du palmier s’étendant de plus en plus aux pays européens
et décime de plus en plus d’espèces de palmiers (Phoenix Canariensis, Phoenix Sylvestris,
Washingtonia filifera, Chamaerops humilis, Jubea chilensis, Washingtonia robusta……)
(Barranco et al, 2000; Santi Longo et al, 2011; ) à travers le monde.
En France des mesures ont été prises, bien que sur le tard. On a pu voir des chercheurs de
l’INRA (INRA Montpellier, INRA Sofia-Antipolis) s’intéresser à cette épidémie, ainsi que
la mise en place d’un suivi réalisé par la FREDON, la FAO ou encore certains maires des
départements les plus touchés.
Le recensement à pu être plus efficace, ces deux dernières années notamment grâce à la
participation de particuliers propriétaires de palmiers infestés. Propriétaires qui se
réunissent de plus en plus en associations , telle que l’association « Sauvons Nos
Palmiers ».