les métiers cadres de la fonction production

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LES RÉFÉRENTIELS DES MÉTIERS CADRES / LES MÉTIERS CADRES DE LA FONCTION PRODUCTION INDUSTRIELLE
LES MÉTIERS CADRES
DE LA FONCTION
PRODUCTION INDUSTRIELLE
LES RÉFÉRENTIELS DES MÉTIERS CADRES
Les Référentiels des métiers cadres sont une publication de l’Apec.
Les Référentiels des métiers cadres sont des outils destinés aux étudiants, aux cadres et aux acteurs de la production
industrielle.
Ils permettent :
- de mieux connaître et faire connaître les métiers cadres d’une fonction, d’un secteur ou d’un domaine en évolution au moyen
de fiches métiers,
- d’identifier les entreprises où s’exercent ces métiers,
- de fournir des informations pratiques permettant au lecteur d’aller plus loin dans la recherche d’un emploi ou de pourvoir
un poste.
Ils sont réalisés à partir de l’analyse :
- des offres d’emploi confiées à l’Apec,
- d’interviews de DRH, de responsables opérationnels et de cadres,
- de rencontres entre professionnels.
Dans la même collection :
- Les métiers de l’immobilier
- Les métiers de la logistique et du transport
- Les métiers du multimédia
- Les métiers de l’environnement
- Les métiers de la finance et de la comptabilité
- Les métiers des fonctions commerciale et marketing
- Les métiers de l’agroalimentaire
- Les métiers de l’assurance
- Les métiers des ressources humaines
- Les métiers des télécoms
- Les métiers de l’informatique
- Les métiers de la fonction achats
- Les métiers du secteur sanitaire, social et médico-social
- Les métiers de la fonction études, recherche et développement
Les métiers cadres de la fonction production industrielle
Cet ouvrage est créé sur l’initiative de l’Apec, Association pour l’emploi des cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901.
Il s’agit d’une œuvre collective, l’Apec en a la qualité d’auteur.
L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les partenaires sociaux (Medef, CFE-CGC, CFDT Cadres, Ugica-CFTC, UCI-FO,
UGICT-CGT).
Toute reproduction totale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation expresse et conjointe de l’Apec, est
strictement interdite et constituerait une contrefaçon (article L122-4 et L 335-2 du code de la Propriété intellectuelle).
Ont participé à son élaboration :
Au département Études et Recherche de l’Apec :
Brigitte Bos, manager du pôle Études,
Sylvie Delattre, responsable des études métiers,
May Cha, chargée d’études,
et Blue-search Conseil, cabinet de conseil en recrutement et ressources humaines.
Février 2008
LES MÉTIERS CADRES
DE LA FONCTION
PRODUCTION
INDUSTRIELLE
DES MÉTIERS EN DÉVELOPPEMENT
UN DOMAINE À DÉCOUVRIR
LES RÉFÉRENTIELS DES MÉTIERS CADRES
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
1
SOMMAIRE
INTRODUCTION ■
ENTREPRISES ET CADRES DE LA FONCTION PRODUCTION
INDUSTRIELLE ET DES MÉTIERS SUPPORTS ■
Les acteurs de la fonction production
—
Les évolutions des métiers cadres de la production industrielle
—
p. 8
p. 15
FICHES MÉTIERS ■
Les organigrammes
Typologie des organisations en production industrielle
—
Organigramme type grande structure ou grand groupe
—
Organigramme type PME-PMI
—
Organigramme type d’une Unité Autonome de Production (UAP)
—
p. 28
p. 29
p. 30
p. 31
Les cartographies
Cartographie des métiers de la fonction production par fourchette de rémunération —
p. 34
p. 35
p. 36
p. 37
Cartographie des métiers de la fonction production par type d’employeur
et niveau d’intervention
—
p. 38
N° 1 - Directeur industriel
—
N° 2 - Directeur technique
—
N° 3 - Directeur de production
—
N° 4 - Directeur d’usine
—
p. 41
p. 47
p. 53
p. 59
Les métiers de la fonction production par famille
—
Les métiers de la fonction production par finalité
—
Cartographie des métiers de la fonction production selon l’expérience
—
Métiers de direction
Métiers de la gestion de la production
N° 5 - Responsable de production
—
N° 6 - Ingénieur de production
—
N° 7 - Responsable planification
—
p. 67
p. 73
p. 81
Métiers support à la production
N° 8 - Ingénieur process méthodes
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N° 9 - Ingénieur en maintenance industrielle
N° 10 - Ingénieur qualité
N° 11 - Responsable QHSE
2
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
p. 89
—
p. 97
— p. 103
— p. 109
—
Métiers liés à l’organisation de la production
p. 117
— p. 123
— p. 129
— p. 135
—
N° 12 - Chef de projet industriel
N° 13 - Ingénieur en informatique industrielle
N° 14 - Ergonome
N° 15 - Ingénieur sécurité environnement
POUR ALLER PLUS LOIN ■
Associations et fédérations professionnelles
Établissements de formation
Publications
Sites Internet
p. 143
— p. 146
— p. 149
— p. 152
—
ANNEXES ■
Abréviations et sigles
© Apec - Référentiel des métiers de la production
Lexique
p. 157
— p. 159
—
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3
INTRODUCTION
Dans un contexte de mondialisation et de forte concurrence nationale et internationale, les
entreprises industrielles s’adaptent et se reconfigurent sans cesse : le changement, la réactivité, la mise en œuvre de nouvelles productions sont devenues des constantes. En même
temps, il faut optimiser les moyens existants pour produire toujours plus et à moindre coût.
La montée des pays émergents, les exigences accrues en matière de réglementation, de normes, de compétitivité et de rentabilité participent à l’évolution de la production industrielle
et de ses métiers.
La fonction production regroupe globalement quatre grands ensembles :
• la direction industrielle qui a pour mission de définir, d’élaborer et de mettre en œuvre
la stratégie industrielle des entreprises. Elle concerne les fonctions de directeur industriel, directeur technique, directeur de production et directeur d’usine.
• la gestion de production, c’est-à-dire l’ensemble des activités qui participent à l’organisation, la planification des ressources (matérielles, financières ou humaines), à l’ordonnancement et au contrôle des activités de production de l’entreprise. Elles concernent
plus spécifiquement dans ce référentiel les métiers de responsable et ingénieur de production, de responsable planification, sachant que les fonctions achats, approvisionnement et logistique ont été traitées dans d’autres Référentiels*.
• les métiers supports qui viennent en appui de l’activité industrielle. Ils ont pour objectifs l’amélioration et l’optimisation de la fabrication. Ils concernent essentiellement les
process et les méthodes (ingénieur process méthodes), la maintenance du matériel (ingénieur en maintenance industrielle), et la qualité/sécurité (ingénieur qualité et responsable QHSE).
• enfin, les fonctions liées à l’organisation de la production, qui sont chargées d’adapter
et de faire évoluer la production. On trouve ainsi les métiers de chef de projet industriel,
d’ingénieur en informatique industrielle, d’ergonome et d’ingénieur en sécurité environnement.
Ce référentiel analyse les transformations de la production industrielle et présente au travers de quinze fiches métiers les descriptifs et les évolutions des métiers cadres, ainsi que
les compétences recherchées sur le marché. Chaque fiche est illustrée par le témoignage
d’un cadre en poste.
* Les Référentiels des métiers cadres :
Les métiers de la fonction achats et Les métiers de la logistique et du transport.
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
5
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
ENTREPRISES ET CADRES
DE LA FONCTION PRODUCTION
INDUSTRIELLE
LES ACTEURS DE LA FONCTION PRODUCTION
INDUSTRIELLE
La fonction production est étroitement liée au monde
de l’industrie. La démarche de production industrielle
nécessite différents acteurs, que l’on peut regrouper
en trois ensembles :
• les PMI et groupes industriels : présents dans de
nombreux secteurs d’activité, ils pilotent le cycle de vie
d’un produit, de sa définition jusqu’à sa mise sur le
marché, en passant par sa fabrication (réalisée en
interne ou en externe). Ils peuvent être de taille importante (groupes industriels de 1 000 salariés et plus) ou
plus réduite (PMI, jeunes entreprises innovantes).
• les partenaires et sous-traitants industriels : ils
travaillent aux côtés de groupes industriels pour
assurer tout ou partie de la fabrication du produit.
Citons notamment le cas des équipementiers automobiles, qui sont pour la plupart des entreprises de
taille importante travaillant en lien étroit avec les
constructeurs automobiles pour la fabrication de
pièces ou systèmes du véhicule.
• les entreprises de services industriels : elles fournissent des services supports à la production, en
direction des PMI/groupes industriels ou des partenaires/sous-traitants industriels. Il s’agit par exemple des sociétés de conseil en organisation industrielle ou encore des éditeurs de logiciels en
informatique industrielle.
Les principaux acteurs de la production et des fonctions support
8
Groupes industriels
et PMI
Partenaires
et sous-traitants industriels
Entreprises de services
industriels
Grands groupes
(+1 000 salariés)
Grands groupes
de sous-traitance
Sociétés d’ingénierie
industrielle
PMI
(50 à 1 000 salariés)
Filiales de production
de grands groupes
(usines indépendantes)
Sociétés de conseil
en organisation
Jeunes entreprises
industrielles
innovantes
PMI régionales
ou nationales spécialisées
dans la sous-traitance
Éditeurs de logiciels
informatiques
Fournisseurs de pièces
et/ou matières premières
Organismes de contrôle
et certification
(qualité, sécurité,
environnement, etc.)
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LA FONCTION PRODUCTION DANS L’ENTREPRISE
Le processus de production
Le schéma suivant dresse les grandes étapes du processus de production, de la réception du besoin d’un client à
sa satisfaction. Il présente également les acteurs impliqués dans chaque étape au niveau opérationnel (sur un site
de production, dans une usine…).
Description du processus
Qui
Activités
Besoin
du client
ou du marché
Service de Programmation
Ordonnancement Lancement
(POL)
Programmation
– prévision
Service POL
Lancement
Service POL
Ordonnancement
Approvisionnements
Approvisionnements
Ateliers, services qualité
Fabrication
Magasin
Stockage
Besoin
du client
ou du marché
Source : F. Gillet - Goinard, L. Maithi, Toute la fonction production, L’Usine Nouvelle/Dunod, 2007
Les cadres de production ont pour mission de fabriquer
des produits en tenant compte des objectifs de développement de l’entreprise et en respectant les critères de
qualité, coûts et délais. Différents départements et services travaillent ensemble pour atteindre ces objectifs.
• La production/fabrication qui comprend les ateliers
de production dédiés à la fabrication du produit. Ils
sont généralement spécialisés par savoir-faire : par
exemple en métallurgie, l’usinage (ajustement de la
taille des pièces), le formage (travail de la forme de la
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9
pièce), le conditionnement… Le département production/fabrication est généralement composé de chefs
d’ateliers et d’opérateurs placés sous la responsabilité
d’ingénieurs de production (responsable et/ou directeur de production selon la taille du site).
• Le département process, méthodes et industrialisation qui veille à améliorer en permanence les techniques de production. Cette expertise fait appel à la
fois à des notions méthodologiques (comment être
plus productif ?), d’investissements industriels (avec
quelles machines être le plus efficace ?) et techniques
(comment simplifier ou optimiser les contraintes de
fabrication du produit ?).
• La planification : en étroite relation avec les responsables de lignes de production, le responsable planification garantit la bonne répartition des ressources
(humaines, matières premières…) entre les différents
ateliers. La planification est essentielle en particulier
lorsque les ateliers sont dépendants les uns aux autres
dans la chaîne de production.
• La maintenance industrielle : ce service consiste à
faire en sorte que les équipements industriels soient en
permanence en état de fonctionnement et à anticiper
les dysfonctionnements. Il s’agit d’une fonction centrale, notamment en raison des préjudices importants
subis en cas de panne de machines : retards de livraison,
augmentation des coûts, perte de qualité des produits…
• Le département qualité/contrôle : en règle générale,
la qualité est indépendante du département procédés/
méthodes et des équipes de production/fabrication. Son
rattachement hiérarchique dépend essentiellement de
la stratégie de l’entreprise (direction de site, direction
industrielle, direction des opérations, etc.). Le département qualité veille au respect des normes de fabrication
définies par l’entreprise et/ou des organismes extérieurs
de contrôle (Commission européenne par exemple).
• La fonction HSE (Hygiène, Sécurité, Environnement) : elle garantit le respect des règles de fabrication tout en assurant la sécurité des salariés de l’usine
et son environnement.
La place de la production dans l’entreprise
Achats
Recherche
et développement
Marketing produit
Approvisionnements
Ergonomie/Sécurité/
Hygiène/Environnement
Process et méthodes/
Planification
Production
Qualité et contrôle
Maintenance industrielle
Logistique
Marketing/Commercial/
Distribution
Partenaires
industriels
NB : les fonctions en italique sont traitées dans les autres référentiels Apec, la fonction production est centrée sur les éléments en surbrillance.
10
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
Grands groupes
s’appuyant
sur plusieurs
sites
de production
et sur
des partenaires
Définir et piloter
l’ensemble
des métiers liés
à la production,
afin de garantir
une vision large
et globale
des performances
de production
de l’entreprise.
Directeur
industriel
Directeur
d’usine/de site
Directeur
de production
Responsable
de production
Directeur
technique
Titre
du
responsable
Cadre dirigeant
Cadre
Cadre
ou non-cadre
Statut
du collaborateur
responsable
Automobile,
aéronautique,
énergie…
Mécanique,
agroalimentaire,
chimie…
Mécanique
(fabrication
de pièces),
textile
(tissus
notamment)
Exemples
sectoriels
Très grandes
entreprises
et groupes
(> 5 000
salariés)
Grosses PMI,
grandes
entreprises
(1 000
à 5 000
salariés)
PMI
(50 à 1 000
salariés)
Taille
de l’entreprise
Il s’agit du modèle d’organisation
le plus « abouti ». La fonction
production est très centrale
dans l’entreprise.
Le directeur industriel gère
plusieurs sites de production
(en lien avec des directeurs de sites).
Il est responsable de la production,
des achats et des fonctions supports.
Il gère l’ensemble des budgets,
des investissements, des partenariats
et de la sous-traitance.
La fonction production met
en place et anime une organisation
de production optimale
et concurrentielle, en lien
avec les directions de l’entreprise.
Le directeur de production encadre
les cadres de production
et les ateliers. Il ne gère
ni les achats, ni la conception
technique des produits.
La fonction production
est rattachée au directeur général
de l’entreprise : ce dernier encadre
le directeur technique et les chefs
d’atelier pour la fabrication
des produits.
L’entreprise est généralement
monosite (siège + ateliers
sur le même site).
Organisation
1. Cf. Les organigrammes.
Modèle 3 :
Entreprise
de taille
moyenne
à grande
s’appuyant
sur un
ou plusieurs sites
de production
Modèle 2 :
Organiser
et optimiser
la production
en tenant compte
des contraintes
de qualité, coût
et délais, en lien
avec les directions
commerciales,
techniques,
financières, RH,
achats…
de l’entreprise.
Piloter l’ensemble
du cycle
de conception
et de fabrication
des produits
de l’entreprise,
avec les ateliers
de production
internes.
Modèle 1 :
PMI centrée
sur la production
avec un seul site
de production,
le plus souvent
également
siège social
de l’entreprise
Missions
Modèle
Organisation de la fonction production selon la taille et le type d’entreprise
La place et l’organisation des différentes fonctions dans
l’entreprise varient selon plusieurs critères1 : le secteur
d’activité, la taille, l’appartenance à un groupe et la présence ou non de partenaires industriels, la complexité
technique des produits, les normes de fabrication…
Le tableau suivant met en évidence différents types
d’organisation et de positionnement de la fonction production selon les catégories d’entreprises :
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
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LES PRINCIPAUX EMPLOYEURS
La production industrielle
Les bastions de la production industrielle
Dans le domaine de la production industrielle, tous les
secteurs d’activité n’ont pas les mêmes contraintes de
fabrication. Certains ont mis en place des organisations
plus structurées, s’appuyant sur des équipes importantes
et sur des partenaires industriels. D’une façon générale,
ils ont développé une culture d’entreprise forte autour
des métiers de la production.
• L’industrie automobile : avec des groupes comme
Renault et PSA Peugeot-Citroën, le secteur automobile
pèse un poids significatif en France en termes de
volume de recrutement (280 000 salariés en 2007). Le
secteur est soumis à des contraintes de qualité extrêmement fortes, liées entre autres à la réglementation
en matière de sécurité des utilisateurs. Les fonctions
production et support (qualité, process/méthodes…)
y sont particulièrement développées et on y rencontre
également une forte complexité en matière de cycles
de production, avec un recours permanent à des soustraitants spécialisés (équipementiers de second ou de
premier rang). Enfin, ce secteur est depuis quelques
années marqué par une volonté forte de réduction des
coûts. Afin de répondre à la pression de la concurrence
sur ce segment de marché, les entreprises adoptent
des stratégies d’externalisation ou de délocalisation
vers les pays à bas coûts de production (pays de l’Est,
pays asiatiques, etc.).
• L’industrie aéronautique et spatiale : le secteur a
entrepris un processus de mutualisation des moyens
de recherche et de production en organisant autour
d’un consortium différents acteurs européens (notamment à travers EADS, ou même la politique d’acquisition du groupe Safran). Au niveau de la production,
tout comme l’automobile, les contraintes de qualité
sont extrêmement fortes et le degré de spécialisation
des cadres est élevé. Le recours à des partenaires
industriels et sous-traitants est indispensable.
• L’industrie chimique : il existe différentes industries
et applications industrielles autour de la chimie. On
peut notamment citer les cosmétiques, le caoutchouc
et la plasturgie, la pharmacie, les produits d’entretien… Ces secteurs présentent tous des schémas de
production industrielle complexes, conditionnés par la
nature même des matières premières utilisées. Les
contraintes de sécurité, d’hygiène et de sûreté environnementale sont placées au premier plan et les
fonctions support spécialisées dans ces métiers (ingénieurs procédés…) y sont très présentes. Parmi les
grands groupes de ce secteur, on trouve notamment
Michelin, Sanofi ou encore Rhodia.
• La mécanique : le segment de la mécanique regroupe
la fabrication de machines industrielles, l’outillage et
les sous-ensembles de pièces mécaniques (à destination de l’automobile, de l’aéronautique ou autres, etc.),
la fabrication d’instruments d’optique et de précision… Il s’agit d’une industrie transverse, composée
principalement de PMI.
Les secteurs en mutation
Certains secteurs ont mis en place progressivement au
sein de leurs organisations de nouvelles techniques de
production. C’est le cas notamment de :
Les objectifs qualité/coûts/délais
Les cadres de production sont soumis à des objectifs liés aux besoins de l’entreprise et du marché. Au-delà des
secteurs d’activité et de leurs spécificités, la recherche du meilleur équilibre entre les moyens humains, financiers,
matériels… est souvent mesurée par les indicateurs de qualité, de coûts et de délais (qcd).
• La qualité : il s’agit de l’un des éléments de positionnement de l’entreprise sur son marché. La qualité des produits rend plus ou moins compétitive l’entreprise face à la concurrence, valorise ses activités de recherche et
développement, et contribue à son image. Par ailleurs, la conformité des produits de l’entreprise à certaines
normes de qualité (ISO entre autres) peut lui ouvrir de nouveaux marchés.
• Les coûts : cette variable conditionne en partie la rentabilité de l’entreprise et sa capacité à gagner et fidéliser
ses clients face à la concurrence. La maîtrise des coûts permet à l’entreprise d’accroître sa marge pour investir,
ou de diminuer le prix de vente de ses produits.
• Les délais : le respect des délais peut être fixé contractuellement avec les clients de l’entreprise, un non-respect
des délais entraînant alors des pénalités financières et/ou commerciales (perte des clients ou des contrats).
Par ailleurs, la non-capacité de l’entreprise à fournir aux marchés les quantités prévues en temps et en heure
peut entraîner une baisse des ventes liée à une pénurie de produits commercialisables.
12
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• l’industrie agroalimentaire : secteur de poids en termes de chiffre d’affaires, avec de grands industriels
comme Danone, l’industrie agroalimentaire est de plus
en plus soumise à des contraintes fortes de qualité
(sécurité alimentaire, etc.). Les fonctions supports à
la production s’y développent avec un renforcement
des effectifs et des outils sophistiqués de planification, méthodes et qualité.
• les équipements électriques et électroniques : on
note une forte présence de la sous-traitance industrielle, notamment vers les pays asiatiques à bas
coûts. La possibilité d’externaliser les achats et la production vers ces pays est soumise à de fortes contraintes de contrôle et de qualité de l’organisation industrielle des partenaires (process, méthodes de travail,
sécurité, fiabilité…).
• l’industrie textile : le développement de la production dans le secteur textile se fait avant tout dans une
optique de rationalisation des coûts et d’externalisation massive. Avec la concurrence des pays à bas
coûts, beaucoup de fabricants ont choisi d’implanter
leurs sites de production à l’étranger (pays de l’Est,
Asie, Inde…). Le secteur est marqué par un fort recul
de ses ventes, lié au coût des matières premières, du
transport et surtout à la concurrence.
La sous-traitance industrielle
On peut distinguer différentes formes de sous-traitance
industrielle :
• les prestataires en sous-traitance industrielle :
l’entreprise sélectionne différents prestataires possibles après consultation et choisit finalement celui qui
lui présente les meilleures conditions de production
sur la base de critères de coûts, qualité et délais.
• les filiales de groupe : certains groupes ont mis en
place des filiales dédiées à la production de tout ou
partie de leurs besoins industriels. Celles-ci fonctionnent comme de véritables centres de profit et considèrent leur maison mère comme un client. Elles peuvent également dans certains cas (ralentissement
d’activités par exemple, ou accroissement des capacités de production) travailler pour d’autres clients
n’appartenant pas au groupe.
• les partenaires industriels : deux groupes industriels
allient leurs efforts pour fabriquer un produit. Ils sont
liés par des obligations mutuelles de mise à disposition de moyens de production, de partage de connaissances et de technologies (exemple : secteurs automobile et aéronautique).
LES ENTREPRISES DE SERVICES INDUSTRIELS
D’autres acteurs interviennent en appui sur tout ou partie du cycle de production de l’entreprise.
• Les sociétés d’ingénierie industrielle : véritable lien
entre les idées et la fabrication, les sociétés d’ingénierie
exercent dans tout type de secteur. Elles prennent en
charge les études de faisabilité, définissent et mettent
en œuvre les méthodes de fabrication pour les entreprises qui produisent. Leur expertise est généralement
« technique », notamment dans les secteurs faisant
appel à des procédés complexes de fabrication : la chimie
par exemple. De plus en plus, les sociétés d’ingénierie
cherchent à développer des pôles de conseil en organisation industrielle afin de capitaliser sur leurs compétences
techniques et sur les problématiques de leurs clients.
• Les sociétés de conseil en organisation industrielle :
la plupart des grands cabinets de conseil en organisation possède une branche « industrie ». Qu’il s’agisse
d’améliorer la productivité d’un site, de refondre un système d’information ou de réduire les coûts, les consultants en organisation industrielle observent, analysent
et préconisent des solutions. Ils en assurent ensuite le
déploiement et l’utilisation par les équipes production
de l’entreprise. Ils peuvent se spécialiser sur des missions plus dédiées, l’ergonomie par exemple.
• Les éditeurs de logiciels en informatique industrielle : l’informatique industrielle s’est fortement
développée dans les métiers de la production. En une
dizaine d’années, la majorité des grands industriels
ont placé l’informatique au cœur de leur chaîne de
production. Les éditeurs de logiciels assurent le développement des logiciels (standards ou développements spécifiques) mais aussi le déploiement chez les
clients utilisateurs. Leur offre intègre également de la
formation et du conseil en organisation industrielle.
• Les organismes de contrôle et de certification : ils
interviennent dans différents domaines d’activité :
environnement, qualité, sécurité, hygiène. Ils peuvent
être rattachés à un organisme public (contrôle et prévention), privé (par exemple : Bureau Veritas) ou
intervenir en conseil indépendant afin d’accompagner
l’entreprise vers une certification (norme ISO par
exemple). Dans ce cas, leur rôle se rapproche de celui
des cabinets de conseil. L’organisme le plus connu est
probablement l’Afnor (Association française de normalisation), placée sous la tutelle du ministère de
l’Industrie, qui attribue pour la France les normes ISO.
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
13
LES ÉVOLUTIONS DES MÉTIERS CADRES
DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE
LA FONCTION PRODUCTION À L’AUBE DU XXIe SIÈCLE
Ingénieur de production : un titre, mais également une fonction
dans l’entreprise
L’intitulé ingénieur de production désigne plusieurs réalités :
• un titre correspondant à une formation.
Le titre « d’ingénieur » s’acquiert après avoir suivi une formation de niveau bac + 5 validée par la CTI
(Commission des titres d’Ingénieur 2). Par extension, il peut désigner dans les usages un titulaire d’une formation universitaire de même niveau dans le domaine de la production (Master…).
• une fonction dans l’entreprise.
Cette dernière peut regrouper un certain nombre de métiers : ingénieur mécanique, chef d’atelier, responsable d’une ligne de production, directeur de production…
Afin de lever tout risque de confusion :
• dans la première partie du référentiel, le parti a été pris d’utiliser l’expression « cadre de production »
pour traiter de l’ensemble des métiers cadres de la fonction production.
• une fiche métier spécifique (fiche 6 : « ingénieur de production ») décrit le poste comme métier d’entrée
dans la fonction de cadre de production.
Ouvert aux jeunes diplômés, ce métier est également accessible à la population non-cadre (techniciens,
agents de maîtrise) pour laquelle l’évolution de carrière a été rendue possible par l’expérience professionnelle.
Par ailleurs, le contenu du poste et les missions réalisées correspondent au métier de chef d’atelier, chef de
ligne de production…
2. www.cti-commission.fr
Les grandes missions des cadres de production
Au cœur des entreprises industrielles du XXIe siècle, la
fonction production ne doit plus uniquement « gérer la
production », mais s’inscrire dans des stratégies industrielles et un environnement économique en évolution
permanente.
Les cadres de production doivent accompagner les
changements qui interviennent dans les organisations
industrielles, continuer à remplir leurs missions de
base et parallèlement mener des missions plus spécifiques, voire stratégiques.
• Assurer le bon fonctionnement du processus de fabrication/production : suivre la productivité et les indicateurs de production, respecter les règles de qualité
et de sécurité (produit, conditions de travail, environnement…), gérer les séquences de production
(approvisionnement, stocks, logistique…), optimiser les coûts (taux de pertes, main d’œuvre, frais de
maintenance…), faire évoluer les outils et les
méthodes de travail.
• Suivre les fournisseurs et les prestataires : rechercher
(« sourcing ») et valider techniquement les fournisseurs par rapport aux critères de l’entreprise (qualité, sécurité, conditions de travail…), contrôler et
s’assurer de la qualité de leur prestation, voire conclure des partenariats industriels.
• Stimuler l’innovation pour optimiser le processus de
production et faciliter la circulation de l’information :
rationaliser les moyens de production sur le site
(entre ateliers et services : maintenance, logistique…), au sein de l’entreprise et à l’extérieur (soustraitants, fournisseurs…), mettre en œuvre des projets d’implantation de systèmes d’information.
• Faire évoluer l’organisation industrielle pour qu’elle
s’adapte aux variations du marché, élaborer ou
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
15
réfléchir à de nouvelles stratégies : effectuer des
choix d’internalisation ou d’externalisation d’activités, arbitrer entre délocalisation et relocalisation,
développer des structures matricielles ou des organisations « en îlots » sur les sites, centrées autour
du produit.
• Ajuster la stratégie industrielle pour avoir le meilleur
positionnement par rapport au marché : conquérir de
nouveaux marchés, développer de nouveaux produits,
effectuer une veille technologique et concurrentielle,
gérer les relations commerciales, promouvoir l’entreprise et ses produits.
Ces évolutions touchent tous les secteurs de l’industrie. On peut citer quelques exemples : la traçabilité
des produits dans l’agroalimentaire, les conditions de
travail dans la construction mécanique (automobile,
aéronautique…), la protection de l’environnement
dans la chimie ou l’énergie (cf. Loi Reach sur la toxicité
des sites de production, normes Seveso de dangerosité), etc.
Les mutations de l’environnement économique des
entreprises ont un impact fort sur les métiers de la production. Le tableau ci-dessous met en relation les choix
stratégiques des entreprises et l’impact sur les métiers et
les compétences recherchées.
Les nouvelles stratégies industrielles
De l’expert au manager polyvalent
Les stratégies industrielles s’élaborent désormais dans
un environnement économique à la fois complexe et
international, soumis à un certain nombre de facteurs
tels que :
Depuis les années 1970, les notions de rentabilité et
d’amélioration continue se sont largement imposées
dans le management de la production. À la production
en volume s’est peu à peu substituée la production en
fonction de la demande. Les méthodes dites « japonaises » (méthodes du juste à temps, du zéro défaut,
Kaizen, Kanban, Ishigawa…) connaissent un succès
important et durable.
Désormais, la production industrielle est de plus en plus
au contact des autres fonctions de l’entreprise (achats,
R&D, ressources humaines, marketing, commercial…),
nécessitant non seulement des compétences techniques
pointues, mais également une grande polyvalence. C’est
ainsi que les entreprises ont aujourd’hui besoin :
• Le ralentissement de la croissance dans les pays industrialisés (Europe occidentale, États-Unis, Japon) et
une stagnation de la consommation de produits manufacturés.
• Le renforcement de la concurrence internationale. Les
pays émergents d’Amérique latine, d’Asie, d’Europe
de l’Est ou du Bassin méditerranéen… offrent des
opportunités de développement pour les groupes
industriels occidentaux (externalisation, délocalisation, faible coût de main d’œuvre, marchés potentiels…). Ils représentent également des concurrents
éventuels.
• Une pression financière de plus en plus importante de la
part des actionnaires des pays industrialisés. De nouveaux acteurs sont présents dans le monde industriel :
les fonds d’investissement (LBO, private equity…).
Ceux-ci sont attentifs à la performance économique et
en particulier financière de l’entreprise (rentabilité et
retour sur investissement à court, moyen et long
terme, etc.).
• L’augmentation du prix des matières premières (pétrole,
céréales, minerais…) provoquée par l’accès à la
consommation des pays émergents (notamment la
Chine et l’Inde) et les tensions géopolitiques (MoyenOrient, Irak…). Ce phénomène conditionne les coûts
de production et obligent les ingénieurs à rechercher
des alternatives (nouveaux process, débouchés tels
que les énergies renouvelables…).
• Le renforcement des réglementations en matière de qualité, sécurité et environnement. Le développement
durable (écologie, protection de l’environnement…),
la responsabilité sociale des entreprises et le principe
de précaution sur le plan sanitaire et médical s’imposent dans les pays occidentaux.
16
• d’experts techniques, gestionnaires de production.
Disposant d’une formation théorique scientifique, les
cadres de production maîtrisent des domaines tels que
la mécanique, les procédés chimiques, le calcul et la prévision.
Ils possèdent des compétences techniques propres à la
fonction : définir les gammes, planifier la production,
affecter les ressources, maîtriser les cadences…
• d’ingénieurs aux compétences transverses, chargés
de faire évoluer l’organisation.
Au-delà de la gestion de la fabrication, la plupart des
ingénieurs de production occupent souvent une double
ou triple fonction (par exemple : responsable méthodes
production, chef de projet qualité et informatique industrielle). La dominante du métier reste bien la gestion de
production, mais le portefeuille d’activités se diversifie
avec la prise en charge de tâches connexes (méthodes,
maintenance, logistique, systèmes d’information, qualité, hygiène, sécurité, environnement…).
• de managers polyvalents, acteurs de la stratégie
industrielle.
D’un management avant tout hiérarchique, centré sur
la gestion de la production (maîtrise des coûts, des
cadences, de la qualité et des délais), avec des équipes gérées en direct, le cadre de production du
« XXIe siècle » doit :
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Gérer de façon plus rigoureuse la production
dans une optique de retour sur investissement.
Être capable de s’intégrer dans des organisations
horizontales (en réseaux), voire de piloter
des organisations sans sites de production.
La gestion opérationnelle étant confiée
à des prestataires ou des sous-traitants.
Des opportunités dans les pays émergents…
– nouveaux débouchés commerciaux,
– optimisation des stratégies industrielles
(faible coût de main d’œuvre…).
Mais aussi lutter contre les effets pervers
(concurrence, contrefaçon…).
Ajustement sur la concurrence du secteur ou du marché.
Veille marketing et technologique, maîtrise des coûts,
optimisation de l’appareil de production.
Recours à l’externalisation ou à la délocalisation
pour compenser des marges faibles dans les pays industrialisés :
– « Offshoring » vers l’Extrême-Orient, l’Asie,
l’Amérique latine,
– « Nearshoring » vers l’Europe de l’Est ou le Bassin
méditerranéen.
Recherche de compétences rares
ou en devenir (modélisation,
nanotechnologies, matériaux
composites-kevlar, carbone…).
Compétences en marketingcommercial, et maintien
des profils techniques
(fournisseurs, SSII…).
Positionnement sur des créneaux à forte valeur ajoutée
(luxe, petite série…), des technologies ou des procédés
de pointe.
Internalisation des activités voire croissance externe.
Diversification de l’offre :
– développement de la sous-traitance de spécialité
(équipement, moulage…),
– développement des services industriels (tertiairisation
du secteur) : plus de conseil, d’assistance
à la mise en œuvre, de service après vente…
Développer
la sous-traitance
de spécialité
Planification, maîtrise des coûts,
de la qualité et des délais…
Fabriquer des produits
à forte valeur ajoutée
(marché de niches,
production de spécialités)
Produire en masse
(volume, grande série)
Ensemble des acteurs de l’industrie
Accorder encore plus d’importance au type
et aux besoins des clients (segmentation
de l’offre, de la clientèle…).
Management interculturel,
bagage linguistique.
Nouer des partenariats avec les pays d’implantation :
pénétration de marchés, cogérance de filiales
ou de sites de production…
Gérer les externalisations ou les délocalisations
(« offshore », « nearshore ») :
lancement d’usine, d’ateliers de fabrication,
formation des équipes locales…
Renforcer les exigences en matière de qualité,
sécurité, écologie et responsabilité sociale.
Rendre l’organisation
plus flexible
et stimuler
l’innovation
de process
ou de procédés
Rechercher
des marchés
à l’international
Logistique, maintenance, études,
R&D, QHSE…), gestion de projets
innovants, organisation, achats
industriels.
Trouver des relais de croissance en externe,
et de nouveaux procédés/process
pour une production rentable.
Décloisonner la fonction production :
management plus transversal.
Développement des partenariats industriels :
– entre plusieurs donneurs d’ordres,
– entre donneurs d’ordres et prestataires,
– entre plusieurs prestataires.
Innovation technologique et investissements dans la R&D :
– amélioration continue des process de production,
– diminution des coûts, adaptation de l’appareil productif…
Renforcer leur cœur
de métier
Culture marketing, économique
et financière plus poussée.
Déterminer les marchés porteurs et les plus
rentables.
Gérer la réorganisation des sites en centres
de coûts/profits.
Spécialisation des acteurs de l’industrie :
– Les donneurs d’ordres se recentrent sur leur cœur
de métier (filialisation, séparation d’activités, croissance
externe vers d’autres produits ou secteurs…).
– Le marché de la prestation devient de plus en plus
dynamique.
Compétences
recherchées
Impact sur les activités
Axes de développement
Choix stratégiques
des entreprises
Stratégies industrielles et conséquences sur les métiers de la production
Stratégies industrielles et conséquences sur les métiers de la production
Donneurs d’ordres
(constructeurs…)
Prestataires
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17
– s’adapter au management fonctionnel (mode projet,
structures matricielles),
– agir dans une optique de retour sur investissement
(reporting, maîtrise des coûts, planification…),
– gérer des équipes hétérogènes (diversité de compétences ou de formation), voire les diriger à distance,
– manager au sein d’un réseau industriel plus ou moins
étendu en cas de délocalisation ou d’externalisation
(organisations intercontinentales, réseaux de partenaires et de sous-traitants comme dans l’aéronautique
ou l’automobile…),
– prendre en charge la relation clients et fournisseurs. À
un niveau opérationnel, les responsables et directeurs
de production sont de plus en plus gestionnaires de la
relation clients-fournisseurs.
• de cadres internationaux.
La mobilité géographique s’impose ; c’est par exemple le
cas dans la pétrochimie, la construction automobile ou
le textile. Elle représente un tremplin de carrière important quel que soit le niveau de responsabilité. Les cadres
de production sont désormais au contact direct du personnel local pour établir des relations commerciales,
suivre la production, piloter les sous-traitants ou former
le personnel local aux standards de l’entreprise (qualité,
process…).
La maîtrise de l’anglais est indispensable, et celle de
la langue du pays d’implantation un atout. Le management interculturel est désormais un critère clef pour
exercer cette fonction. Les écoles d’ingénieurs l’intègrent très tôt dans leurs parcours de formation par le
biais de programmes de formation (initiale ou continue) en anglais, de stages longs à l’étranger, de partenariats avec des universités ou des entreprises
étrangères.
• des fonctions qui exigent des niveaux de qualification initiale plus élevés et des compétences élargies.
Les formations pour accéder à un poste de cadre de production sont généralement supérieures (niveau bac + 4/+5),
avec une forte proportion de filières techniques et scientifiques (écoles d’ingénieurs, cursus universitaires…).
• Une fonction de plus en plus spécialisée.
En France, et en Europe, les profils universitaires
(niveau Master) peuvent compléter leur formation
initiale par des compétences techniques dans des
domaines de pointe (les alliages, les énergies
renouvelables, les nanotechnologies dans l’électronique, les textiles intelligents, les matériaux composites…). Ils ont désormais accès à plusieurs
types de formations, par exemple la recherche (Master recherche ou doctorat, dans le privé ou le
public).
• Des doubles profils.
Ces futurs ou jeunes cadres peuvent également acquérir des compétences managériales plus approfondies,
très prisées sur le marché de l’emploi (gestion, économie-finance, comptabilité, RH…). Ils compensent ainsi leur manque d’expérience par une culture
générale et des méthodes immédiatement opérationnelles.
• Les prémices d’une « double compétence » : technicienne et gestionnaire.
Les cadres de production issus d’écoles d’ingénieurs
peuvent également compléter leur formation initiale
par un Master (achats internationaux, management
de projets internationaux, systèmes d’information…). Les profils issus de cursus universitaires plus
spécialisés dans un domaine (gestion de la production, maintenance industrielle…), peuvent obtenir,
par un troisième cycle ou par des stages longs à
l’étranger, une ouverture sur l’ensemble de l’activité
industrielle.
Enfin, une part croissante des ingénieurs de production
s’orientent vers des MBA (« Master in business administration »), formations qui s’adressent aux cadres
expérimentés (par le biais de la formation continue,
interne, programme hauts potentiels…). Elles leur permettent d’élargir leurs compétences à la gestion globale de l’entreprise afin d’accéder à des postes de
direction.
LES GRANDS ENJEUX DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE
Les restructurations industrielles ont été lourdes de
conséquences ces dernières années et ne sont pas terminées. Elles se sont notamment traduites par un recours
de plus en plus important à la sous-traitance, par des
fermetures de sites et des vagues de réorganisation
(délocalisation, externalisation, filialisation…) dans les
pays émergents. Elles ont particulièrement touché la
production industrielle à moindre valeur ajoutée (grande
série…).
18
Dans ce contexte, les cadres de production doivent relever des enjeux importants :
Optimiser l’organisation
• Maintenir la rentabilité des sites de production à
l’échelle locale.
Les directeurs de site/d’usine, en collaboration avec les
responsables et ingénieurs de production, doivent opti-
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miser l’activité des ateliers (positionnement par rapport
aux concurrents, productivité, suivi des indicateurs et
reporting des performances à la direction générale…).
En fonction des résultats et des choix de direction, ils
sont amenés à gérer le développement, la fermeture des
établissements ou la réorganisation du site de production en centre de profit (ou de coûts).
Le management de la production se rapproche de la gestion d’entreprise. À la maîtrise des coûts, de la qualité
et des délais liée au processus de fabrication, s’ajoutent
la maîtrise budgétaire, le contrôle de gestion et la planification. Les cadres de production doivent ainsi renforcer leurs compétences financières pour veiller à la
rentabilité de leur(s) atelier(s), de leur service ou plus
largement de l’établissement.
• Mettre en œuvre des stratégies de sous-traitance,
d’« offshoring » (vers l’Asie, l’Amérique latine, la Russie) ou de « nearshoring » (vers l’Europe de l’Est ou le
Bassin méditerranéen).
Le management industriel se fait de plus en plus à distance,
parfois en « fabless » (sans sites de fabrication propres).
Les directeurs industriels doivent effectuer des arbitrages
stratégiques : recentrage sur leur cœur de métier, choix
d’internalisation ou d’externalisation de leurs activités,
recherche ou développement de partenariats locaux, identification des potentiels de production des pays…
Les managers intermédiaires (responsable production,
ingénieur de production…) doivent prendre en charge la
gestion opérationnelle : transfert d’activités (détermination des lots, transfert des compétences…), lancement de
sites de production, logistique, sécurité du matériel et des
personnes, évaluation des résultats dans la durée…
• Porter l’offre commerciale à l’international.
Les pays émergents représentent de nouvelles sources
de débouchés pour la production industrielle. Les
directeurs industriels sont ainsi chargés de nouer des
partenariats avec d’autres pays ou des entreprises
locales pour pénétrer ces nouveaux marchés. C’est par
exemple le cas pour le secteur automobile. Les directeurs industriels (ou techniques) peuvent, par exemple, prendre en charge la direction d’une filiale ou
prospecter des réseaux de distribution afin d’écouler
leur production.
Innover : du produit au process
Le lien est de plus en plus ténu entre les cadres de production et les services études R&D, marketing commerciaux et achats. La collaboration entre ces fonctions
s’effectue de plus en plus en amont au moment de la
constitution de l’offre.
Il y a encore quelques années, les cadres de production
étaient surtout impliqués dans « l’innovation produit » ;
désormais, ils s’investissent dans « l’innovation process ». Ils doivent sans cesse veiller à optimiser la performance de la production industrielle : réduction des
coûts, des nuisances, des déchets, des défauts, implication des services supports…
• Placer le produit au cœur des process de production.
Les cadres de production ont pour objectif l’amélioration continue de la production en termes de qualité,
maîtrise des coûts et optimisation des délais de livraison. L’enjeu consiste actuellement à mettre en place
des systèmes intégrés de gestion, dans lesquels fabrication, maintenance, logistique, approvisionnement
sont associés (démarche TPM : Totale productive maintenance…).
S’appuyant sur des démarches participatives et l’utilisation de méthodes type Kanban, Kaizen, Ishigawa, 5 S…,
les ingénieurs font évoluer l’organisation des ateliers
(en îlots autonomes, en étoiles centrées autour du produit…), enrichissent les postes de travail (responsabilisation des opérateurs, autogestion des ressources…) et
favorisent les synergies ou la mutualisation des ressources (entre produits, entre services…).
Polyvalents, ils gèrent de plus en plus la fabrication et
l’étude des améliorations opérationnelles (exemple : cf.
témoignage du responsable production p. 71). Ils doivent
adapter l’organisation et le site à la spécificité des produits et aux contraintes réglementaires. Ils sont souvent
amenés à travailler avec les ingénieurs process méthodes
pour rendre l’organisation plus flexible…
• Informatiser l’appareil de production.
La modélisation informatique (CFAO : Conception de la
fabrication assistée par ordinateur), la robotique, la productique et l’automatique continuent à se développer
dans les ateliers. Ces technologies permettent de rationaliser, d’automatiser et de mieux contrôler les activités
de production.
L’évolution technologique dans ce domaine concerne
désormais l’ingénierie logicielle : les programmes
(« software ») sont chargés directement dans les automates et permettent de relier la machine aux systèmes
d’information des ateliers ou de l’entreprise.
• Intégrer la production au management de l’entreprise.
Les cadres de production interviennent à plusieurs
niveaux :
– au niveau transversal, dans la mise en œuvre de progiciels de gestion intégrés (PGI) ;
– au sein de la filière industrielle, ils supervisent l’implantation des systèmes d’information métiers (SIP : Système d’information de production, MES : « Manufacturing Execution System », gestion de la production et/ou
de la maintenance assistée par ordinateur). De plus en
plus, la production (GPAO) et la maintenance (GMAO)
sont connectées aux systèmes logistique (lean manufacturing), achats (e-procurement/e-sourcing…) ;
– au sein du système d’information global de l’entreprise (PGI), ils participent à l’interconnexion des systèmes d’information métiers : achats (e-procurement/
e-sourcing), logistique (lean manufacturing), RH…
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
19
La gestion de la production passe désormais par l’acquisition d’une plus grande technicité en informatique
industrielle : modélisation, architecture système et logicielle, automatisme, en électronique, etc. Les ingénieurs
de production doivent avoir une vision globale du management de projet de systèmes d’information. Ils collaborent de plus en plus avec la direction informatique
(systèmes d’information, exploitation, maintenance,
assistance à maîtrise d’ouvrage, etc.) ou les prestataires
informatiques (cabinets de conseil en organisation,
SSII, service après ventes d’équipementiers spécialisés).
L’optimisation des systèmes d’information permet à la fois
de mieux connaître le produit (modélisation), de suivre la
productivité en temps réel (suivi d’indicateurs) et de relier
la fonction production aux autres fonctions de l’entreprise.
L’ensemble de ces évolutions techniques et technologiques crée des systèmes globaux d’aide à la décision et à
la prévision (planification des investissements et de la
production). Plus « stratèges », les cadres de production
se concentrent peu à peu sur l’analyse de la productivité
et le reporting nécessaire aux décisions d’investissement. En lien avec les autres fonctions de l’entreprise,
ils doivent également acquérir une connaissance des
autres problématiques métiers de l’entreprise (commerciale, marketing, juridique, achats, etc.).
Répondre aux exigences réglementaires
Maîtriser les rejets dans l’environnement (pollution,
toxicité…), garantir la sécurité et la santé du personnel
(réduction des accidents du travail…), veiller à la traçabilité des produits… : autant de contraintes à respecter,
et ce dans tous les secteurs d’activité (mécanique, énergie, agroalimentaire…).
Les enjeux relatifs à la qualité, la sécurité et l’environnement se situent désormais au premier plan, obligeant
les équipes à s’investir dans trois grands chantiers :
• Mettre en adéquation l’activité industrielle avec l’évolution des normes et de la réglementation.
Les ingénieurs de production veillent à la qualité du
produit et des process de fabrication (adéquation au
cahier des charges, traçabilité…), mais aussi au respect des procédures environnementales, d’hygiène et
de conditions de travail.
• Développer la prévention.
Le contrôle reste omniprésent ; toutefois, sensibiliser
le personnel sur ces sujets devient un réel enjeu. Les
cadres de production doivent de plus en plus développer des actions préventives à tous les niveaux de
l’entreprise (direction industrielle, site de production,
atelier).
• S’engager dans des démarches de certification et de
labellisation QHSE.
Les questions de développement durable et de responsabilité sociale des entreprises deviennent primordiales. L’obtention de label ou de certification qualité
sont des arguments de communication externe et
interne (valorisation de l’image de marque, référence
à des standards reconnus, argument commercial…).
Les cadres de production ont un rôle à jouer : mettre
en place des systèmes de management intégrés à la
qualité (Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement :
QHSE) et fusionner les référentiels ISO 14001 (environnement), OHSAS 18001 (santé-sécurité), ISO 9001
(management-process).
Les réglementations nationale et internationale évoluent constamment. Elles imposent aux cadres plus de
vigilance, de veille et d’investissement et exigent des
compétences en management de projets QHSE (connaissance des réglementations, démarches participatives…). Les ingénieurs de production doivent dès lors
s’appuyer sur des experts (ingénieur qualité ou sécurité
environnement), l’administration et des organismes
tiers ou de contrôle (exemple : Drire, Bureau Veritas,
organismes certificateurs : ISO, Afnor, etc.).
LA FONCTION PRODUCTION : QUELS MÉTIERS POUR DEMAIN ?
Des métiers qui évoluent
Connaissance des marchés, veille, rentabilité, décloisonnement de la fonction et performance opérationnelle
s’imposent. Autant d’exigences qui font évoluer la
culture industrielle et les métiers eux-mêmes. L’ingénieur expert de la production évolue vers le gestionnaire
d’activités, ouvert à de nouveaux modes de management
(réseaux, international, projets…). L’ingénieur de production sera de plus en plus évalué sur sa capacité à
faire bouger l’organisation industrielle et à anticiper les
évolutions du marché.
20
On peut dès lors s’attendre à trois grands changements
pour les années à venir :
– les métiers traditionnels de production devraient
évoluer, la distinction entre management industriel
et management de la production se faisant plus marquée.
– les métiers d’experts devraient se développer et
prendre de l’importance pour soutenir l’activité industrielle et répondre aux exigences de compétitivité et
de réglementation.
– de nouvelles priorités apparaîtront, liées à l’enjeu de
l’international, à une plus grande implication dans le
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
Les évolutions de la fonction production
Transformations
technologiques
Nouveaux procédés
et technologies
Évolutions
organisationnelles
Facteurs d’évolution
Maîtrise
du savoir-faire
par l’entreprise
Produits
de plus en plus
complexes
« Outsourcing »
et « Offshoring »
pour la production
Le passage du cadre du XXe siècle à l’ingénieur du XXIe siècle
en trois phases
Un « product manager »
Un cadre
expert
Un gestionnaire
de l’innovation
Un cadre
encadrant
Un cadre manager
qui a une double
compétence
en management
(fonctionnel
et opérationnel).
Mutations
stratégiques
Concurrence
internationale
Délocalisation
des unités
de production
qui assure la production,
suit les tendances du marché
et remodèle l’organisation
en conséquence.
Un manager de la complexité
Management hiérarchique,
fonctionnel et multilocal.
Un cadre multi-local
Un cadre
local
De nouveaux gisements
de croissance
management des ressources humaines et à la valorisation des métiers de production.
• Les métiers de la direction industrielle : vers le « product
management ».
Les priorités du directeur industriel, du directeur technique et du directeur de production convergent. Véritables
« chefs de produits techniques », ces cadres devront
être capables de faire évoluer techniquement le positionnement d’un produit sur son marché. Suivre les gammes de produits, identifier les tendances et positionner
la production vis-à-vis de la concurrence deviendront
des priorités. Par ailleurs, ces derniers devront s’investir
plus intensément dans la veille (technologique et industrielle) et le soutien aux services commerciaux.
• Des superviseurs au niveau local.
Les cadres de production devront orchestrer l’ensemble
des ressources intervenant dans le processus de production (production, activités connexes, prestataires,
voire clients).
En raison de :
l’ouverture
internationale,
le développement
des réseaux mondialisés,
la mobilité
internationale.
Un ingénieur « nomade »
ou cadre international.
Le management industriel est amené à se décentraliser et s’organiser différemment : au niveau local, les
ingénieurs devraient gagner en autonomie. Cela implique des compétences en pilotage d’équipes, conduite
du changement et veille (technologique, réglementaire
et juridique).
Les directeurs d’usines pourront diriger l’ensemble
des services techniques, généraux et l’évolution des
organisations industrielles. Les responsables de production devraient étendre leur périmètre d’action à
d’autres activités, telles que les achats, la gestion
des ressources humaines, voire les fonctions commerciales.
• Des phénomènes qui s’accentuent.
Deux tendances risquent de s’amplifier dans les prochaines années : la diversification de l’offre (susceptible de fragiliser le secteur industriel) et une montée en puissance du tertiaire industriel (services,
prestations de conseil, de formation, de services
après-vente…). Se différencier sur un marché très
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
21
concurrentiel sera un enjeu vital pour les entreprises
industrielles. Dans l’équipement, les cadres de production devront satisfaire des donneurs d’ordres toujours plus exigeants sur les coûts (flexibilité, diminution des coûts et développement des prestations de
services…). Dans le tertiaire industriel, des compétences en assistance à maîtrise (d’ouvrage, d’œuvre),
en accompagnement du changement (formation…),
en gestion de projets ou en gestion de la relation
client seront de plus en plus nécessaires.
Les entreprises auront toujours besoin d’ingénieurs
experts en technique et en gestion mais feront appel
à des profils plus « commerciaux » pour valoriser un
produit sur un marché local ou international.
• Les organisateurs industriels : nouvelles qualifications nouvelles formations ?
Diriger les organisations industrielles dans les années
à venir nécessitera plus d’assistance, de conseil,
d’interaction et de proximité avec les différents
niveaux de la fonction production (hiérarchiques et
géographiques). Les métiers de consultant, de chef de
projet en organisation ou d’ergonome, par exemple,
devraient permettre de répondre à ces enjeux. Dès
lors, des compétences « extérieures » à l’univers de la
production seront nécessaires pour mener ces projets
(audit, maîtrise d’ouvrage, sciences humaines…).
• Des ingénieurs de production « managers de la complexité ».
Ils devront s’adapter aux évolutions des organisations
industrielles et du management : structures matricielles, fonctionnelles, projets transverses… et seront de
plus en plus évalués sur leur capacité à faire bouger
l’organisation industrielle et à anticiper les évolutions
du marché.
À la suite des vagues « d’offshoring » menées ces dernières années par les groupes industriels (externalisation et/ou de délocalisation vers l’Asie, l’Orient ou
l’Amérique latine), les cadres de production doivent
prendre en considération ces nouveaux territoires. Le
phénomène devrait se développer.
Actuellement, la stratégie d’« offshoring » trouve ses
limites ; les implantations d’entreprises tendent à se
rapprocher de l’Europe (stratégie de « nearshoring »).
Confrontés à des environnements à géométrie variable, les
ingénieurs de production pourront dès lors se spécialiser :
Des métiers d’experts qui se développent
Certains métiers à forte expertise se développent pour
répondre à des contraintes de plus en plus complexes
(évolutions réglementaires, normes…).
• QHSE - Qualité, hygiène, sécurité et environnement :
quatre activités au sein d’une même direction.
Responsable QHSE, responsable du développement
durable, correspondant qualité, ingénieur sécurité
environnement…, ces métiers devraient se développer
et monter en compétences, en lien avec les enjeux
sociétaux et environnementaux des entreprises.
• Le responsable planification prend une place grandissante dans la gestion de la production.
Il devrait constituer de plus en plus une fonction
autonome (en central), à l’interface entre la stratégie
industrielle et la gestion de production : analyste de
l’évolution des commandes commerciales et de la production, ses « rapports » permettront d’alimenter et
d’orienter les prises de décision.
• L’ingénieur process méthodes deviendra « le bras droit »
du responsable de production.
À l’interface entre le bureau d’études techniques, la
R&D et la production, l’ingénieur process-méthodes
sera un acteur déterminant dans les évolutions organisationnelles du site. Il participera à l’amélioration et
à l’optimisation de l’appareil ou des méthodes de production. Son rôle ne pourra que se renforcer à l’avenir
avec notamment l’intégration des contraintes QHSE
dans la gestion de la production.
22
Des cadres « nomades »
• dans une zone géographique précise (Chine, Inde,
Moyen-Orient…). L’enjeu résidera dans la parfaite
connaissance du milieu local, des pratiques et des
codes culturels.
• dans un travail « multi-local », en particulier en cas de
stratégie de « nearshoring » (Europe de l’Est, MoyenOrient, Maghreb…). Leur capacité à intervenir dans
plusieurs pays simultanément et à passer d’une culture
à une autre sera déterminante.
• s’intégrer dans le(s) pays d’implantation. Au sein des
filiales, les groupes industriels ont tendance à constituer leur encadrement en recrutant directement dans
ces pays (directeur de site, cadre de production…). Les
« expatriés » d’hier devront devenir des formateurs et
faire accéder les cadres locaux aux standards de l’entreprise (management, process, culture d’entreprise…).
Ces changements nécessitent une solide culture générale sur les nouvelles zones d’implantation industrielle,
une bonne pédagogie, une grande adaptabilité à
d’autres langues et à d’autres comportements professionnels.
Le cadre de production : nouveau manager
des ressources humaines
Vieillissement de la population active, accroissement
des départs en retraite, pénibilité du travail, pénurie
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
Avantages
Stratégie d’« offshoring »
Contraintes
Réduction des coûts
Maîtrise des codes culturels
Création de partenariats
avec des entreprises locales
Maîtrise des process au regard des normes
de qualité, de sécurité et de RSE
Ouverture de nouveaux marchés
Maîtrise des coûts indirects (transport,
logistique, barrières douanières…)
Protection de l’intégrité des produits
(lutte contre la contrefaçon,
concurrence low costs…)
Harmonisation et optimisation des coûts
Plus grande capacité de contrôle
Atout du « nearshoring »
Les contraintes des stratégies
d’offshoring demeurent. Cependant,
plus proches de la maison mère, les sites
de production sont plus aisés à piloter.
Proximité avec les maisons mères
Main d’œuvre plus qualifiée et plus
polyvalente (permet la grande
et la moyenne série)
d’ingénieurs… autant de sujets qui préoccupent l’avenir
des dirigeants industriels.
Les cadres de production devront relever quatre grands
défis pour répondre aux enjeux sociaux et aux exigences
de productivité :
• associer développement des RH et stratégies industrielles.
Les cadres de la direction industrielle (directeur industriel, technique, production ou de site) devront collaborer plus étroitement avec les directions des ressources
humaines pour mettre en œuvre une gestion des emplois
et des compétences (GPEC), élaborer des plans de formation et développer des mobilités internes au sein de
l’entreprise (locale ou internationale).
• s’adapter à la décentralisation de la gestion des RH.
Être cadre sur un site de production impliquera une
plus grande autonomie dans le management des ressources humaines. Engagés plus fortement dans le
suivi administratif et gestionnaire (reporting, congés,
recrutement, absence…), les cadres de production
devront mettre en œuvre le développement des ressources humaines à l’échelle locale (reconnaissance de
l’expérience, transmission des savoirs, enrichissement
des postes de travail).
• renforcer leurs efforts en matière d’amélioration des
conditions de travail.
Prise en compte des maladies professionnelles, réduction de la pénibilité des tâches, des accidents du travail, amélioration des conditions de travail… autant
d’éléments qui permettent de maintenir un climat
social favorable au sein des sites de production et de
renforcer la productivité. À la limite entre l’organisation et les ressources humaines, ces enjeux ont pris de
l’importance en milieu industriel. Les ingénieurs de
production devront s’investir davantage dans ces
domaines, avec l’appui d’ergonomes et/ou de représentants du personnel.
• faire face à des difficultés de recrutement de personnels
qualifiés.
Une pénurie de profils techniques est à prévoir. Les
formations initiales tendent à être plus ouvertes sur
l’entreprise (commercial, marketing, management,
R&D, conseil…). Certaines compétences (informatique, automatisme, mécanique…) deviennent transversales à l’ensemble des secteurs industriels, provoquant
ainsi des tensions sur le marché de l’emploi. Les managers devront dès lors revoir leur politique de recrutement, afin d’attirer et fidéliser les jeunes diplômés.
La revalorisation des métiers de production
Les métiers industriels souffrent d’une image assez peu
attractive auprès des jeunes diplômés.
L’enjeu dans les années à venir devra consister à « redorer » cette image, notamment dans des secteurs comme
la mécanique ou la métallurgie. Les branches professionnelles telles que l’Union des métiers de la métallurgie, le
Forthac dans le textile… ont déjà entamé des démarches
dans ce sens.
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23
Par ailleurs, les évolutions constatées dans la fonction
production (renforcement des activités administratives
et financières, organisation, amélioration des performances…) laissent entrevoir des possibilités de recrutement d’ingénieurs avec double compétence (gestion-
production), des formations supérieures à dominante
plus gestionnaire (formation ESC, IAE, AES, MBA…)
complétées par des Masters spécialisés (logistique,
maintenance, gestion de production).
CONCLUSION
Si hier la production concentrait surtout ses efforts sur
la productivité, on constate aujourd’hui une recherche
d’équilibre entre productivité, qualité, sécurité et environnement, même si la contrainte de productivité se fait
chaque jour plus forte dans un contexte de mondialisation et de forte concurrence.
Les métiers de la production vont continuer à évoluer en
fonction de nombreux facteurs (internationalisation des
marchés, déploiement des usines, évolution des stratégies industrielles, des organisations…).
En conséquence, les cadres de production devront de
plus en plus s’adapter aux changements, aux exigences
des clients, à la complexité des organisations et développer de fortes compétences en termes de polyvalence
24
et de flexibilité. On devrait cependant voir se développer
deux types de profils :
• les profils à dominante « technique » : ils seront toujours indispensables pour répondre à l’activité industrielle et aux évolutions technologiques. L’enjeu sera
de permettre la convergence entre les matériaux et les
technologies pour fabriquer des produits innovants à
forte valeur ajoutée.
• les profils à dominante « managériale » : les managers
de production de demain devront s’inscrire dans le
pilotage de l’activité industrielle, répondre aux objectifs fixés, manager l’équilibre productivité-qualité et
impulser les changements nécessaires.
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LES FICHES MÉTIERS
• LES ORGANIGRAMMES
• LES CARTOGRAPHIES
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• LES MÉTIERS DE DIRECTION INDUSTRIELLE
• LES MÉTIERS DE LA GESTION DE PRODUCTION
• LES MÉTIERS SUPPORT À LA PRODUCTION
• LES MÉTIERS LIÉS À L’ORGANISATION DE LA PRODUCTION
LES ORGANIGRAMMES
• TYPOLOGIE DES ORGANISATIONS EN PRODUCTION INDUSTRIELLE
• GRANDE STRUCTURE OU GRAND GROUPE
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• PME-PMI
• UNITÉ AUTONOME DE PRODUCTION (UAP)
28
Source : Apec
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Organisations actuelles
Atelier :
Étape 3
Atelier Produit 3
Atelier :
Étape N
Atelier :
Étape 2
Atelier Produit 2
Usine généraliste
Usine généraliste
Atelier :
Étape 1
Siège - DG
Siège - DG
Atelier Produit 1
Organisation par étape
de fabrication
Organisation classique
Unité autonome
de production (UAP) :
produit 4
Unité autonome
de production (UAP) :
produit 3
Unité autonome
de production (UAP) :
produit 2
Unité autonome
de production (UAP) :
produit 1
Organisation qui se développe (modèle de « business unit »)
Direction industrielle
Produits 3 & 4
Direction industrielle
Produits 1 & 2
Siège - DG
Organisation par produit
- type Unité autonome de production (UAP)
TYPOLOGIE DES ORGANISATIONS
EN PRODUCTION INDUSTRIELLE
Ingénieur
qualité
Responsable
QHSE
Directeur général
Directeur d’usine
Ingénieur sécurité
environnement
Ergonome
Chef de projet
industriel
Responsable
de production
Organigramme
sur le site de production
Ingénieur
de production
Organigramme
des services centraux
Responsable
planification
Directeur de production
Directeur industriel
Directeur général
Ingénieur
en maintenance
industrielle
Directeur technique
Ingénieur
process
méthodes
Ingénieur
en informatique
industrielle
ORGANIGRAMME TYPE GRANDE STRUCTURE
OU GRAND GROUPE
Source : Apec
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29
ORGANIGRAMME
TYPE PME-PMI
PRESTATAIRES
Directeur général
Consultant
en organisation
Directeur d’usine/
site de production
Ergonome
Responsable
production
Directeur technique
Directeur industriel
Ingénieur
en maintenance
industrielle
Ingénieur
de production
Responsable QHSE
Les fonctions qualité
et sécurité sont confondues
Ingénieur
process méthodes
Légende :
Lien hiérarchique
Lien fonctionnel
Équipes
opérationnelles
Source : Apec
30
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Ingénieur
en informatique
industrielle
ORGANIGRAMME TYPE UNITÉ AUTONOME
DE PRODUCTION (UAP)
Directeur général
Directeur technique/
industriel produit
Responsable QHSE
Directeur d’usine/
site de production
Ingénieur
qualité
Responsable
production
Ingénieur
sécurité
Ergonome
Ingénieur
en maintenance
industrielle
Ingénieur
de production
Ingénieur
process méthodes
Ingénieur
en informatique
industrielle
Équipes
opérationnelles
Légende :
Lien hiérarchique
Lien fonctionnel
Responsable
planification
Chef de projet
industriel
Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
31
LES CARTOGRAPHIES
MÉTIERS DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE
• PAR FAMILLE
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
• PAR FINALITÉ
• SELON L’EXPÉRIENCE
• SELON LA FOURCHETTE DE RÉMUNÉRATION
• PAR TYPE D’EMPLOYEUR ET NIVEAU D’INTERVENTION
CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS PAR FAMILLE
Direction industrielle
N°1 - Directeur industriel
N°2 - Directeur technique
N°3 - Directeur de production
N°4 - Directeur d’usine
Gestion de la production
N°5 - Responsable de production
N°6 - Ingénieur de production
N°7 - Responsable planification
Support de la production
N°8 - Ingénieur process méthodes
N°9 - Ingénieur en maintenance industrielle
N°10 - Ingénieur qualité
N°11 - Responsable QHSE
MÉTIERS CONNEXES
Organisation de la production
N°12
N°13
N°14
N°15
-
Chef de projet industriel
Ingénieur en informatique industrielle
Ergonome
Ingénieur sécurité environnement
Source : Apec
34
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS PAR FINALITÉ
MÉTIERS CONSTITUTIFS DE LA FONCTION
PRODUCTION INDUSTRIELLE
1/ Le management stratégique
1. Directeur industriel : il définit la stratégie industrielle globale du groupe en accord avec le directeur
général. Il identifie les nouveaux axes de développement de l’activité industrielle de l’entreprise, les
marchés potentiels, et se charge de nouer des partenariats de haut niveau.
2. Directeur technique : il décline la stratégie industrielle sur les sites de production. Il est responsable
de l’ensemble des services intervenant en support de
la fabrication (maintenance, QHSE, méthodes, etc.).
3. Directeur de production : il pilote la production
de plusieurs sites de production dans le respect des
contraintes de coûts, qualité, délais. Il définit la stratégie de fabrication des gammes de produits et veille à
l’optimisation globale de la production.
2/ Le management opérationnel
4. Directeur d’usine : il exerce en qualité de directeur
d’établissement. Il s’occupe ainsi des aspects administratifs et financiers. Il peut intervenir également
dans l’amélioration de la production.
5. Responsable de production : il organise la production et supervise la fabrication de produits complexes
ou de gammes de produit. Il fixe les objectifs de production au niveau du site de production et veille à
l’utilisation optimale des ressources. Il encadre un ou
plusieurs ingénieurs de production.
6. Ingénieur de production : il veille à la performance
et à l’atteinte des objectifs de production de son
atelier ou de sa ligne de fabrication. Il encadre des
équipes de techniciens et d’agents de maîtrise.
7. Responsable de la planification : il reçoit et
analyse les commandes émises par le service commercial pour définir les ordres de fabrication dans le
respect des contraintes de coûts, de qualité et de
délais. Il est l’interface entre la production, les services commerciaux et la R&D.
MÉTIERS SUPPORTS DE LA FONCTION
PRODUCTION INDUSTRIELLE
11. Responsable Qualité hygiène sécurité environnement : il a pour mission de mettre en œuvre un
système global de prévention des risques et d’amélioration des process de l’entreprise. Il est chargé de faire
vivre la politique de l’entreprise en matière de qualité,
de sécurité et de conditions de travail au sein d’un
système qualité global.
10. Ingénieur qualité : il est chargé de mettre en
œuvre et d’organiser les procédures de suivi et de
contrôle qualité au sein de l’unité de production ou
de l’entreprise sur la base d’un cahier des charges
(défini par le client, des normes…).
15. Ingénieur sécurité environnement : il intervient
dans la conception, la coordination et la mise en
œuvre de la politique de l’entreprise en matière
d’environnement, de sécurité des sites et des conditions de travail.
12. Chef de projet industriel : il élabore et met en
œuvre un projet lié à la conception ou la réorganisation d’un système de production. Il assure la gestion
technique et administrative, de la phase de conception jusqu’à la réalisation.
8. Ingénieur process méthodes : il étudie les axes
d’amélioration, de modernisation ou de mise en conformité de l’appareil de production. Il intervient fonctionnellement sur les process et les méthodes de travail.
13. Ingénieur en informatique industrielle : il intervient pour optimiser les flux d’information au sein du
site de production. Il assure également l’automatisation des tâches industrielles pour améliorer le matériel de l’usine et la productivité des ateliers.
9. Ingénieur en maintenance industrielle : il veille au
bon fonctionnement des moyens destinés aux activités de production. Dans ce cadre, il met en œuvre une
stratégie de maintenance sur le site et pilote les
équipes sous sa responsabilité.
14. Ergonome : il cherche à optimiser la situation de
travail. Après enquête, il recherche la meilleure adéquation possible entre les contraintes de l’appareil de production, le mode opératoire des opérateurs et le respect
des aspects réglementaires (sécurité, hygiène, santé…).
Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
35
CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS SELON L’EXPÉRIENCE
Ouvert aux jeunes
diplômés.
Moins d’un an
d’expérience
Jeunes cadres.
De 1 à 5 ans
d’expérience
N°12 - Chef de projet industriel
N°14 - Ergonome
N°9 - Ingénieur
en maintenance industrielle
N°10 - Ingénieur qualité
N°13 - Ingénieur
en informatique industrielle
N°15 - Ingénieur
sécurité environnement
N°6 - Ingénieur de production
N°8 - Ingénieur process méthodes
N°5 - Responsable de production
N°7 - Responsable planification
N°11 - Responsable QHSE
N°3 - Directeur de production
N°2 - Directeur technique
N°4 - Directeur d’usine
N°1 - Directeur industriel
Source : Apec
36
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
Cadres confirmés.
De 6 à 10 ans
d’expérience
Cadres
très confirmés.
Plus de 10 ans
d’expérience
CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS SELON LA FOURCHETTE
DE RÉMUNÉRATION
De 25 K€ à 30 K€
de 30 K€ à 55 K€
de 55 K€ à 75 K€
de 75 K€ à 100 K€
Supérieur à 100 K€
6. Ingénieur de production
8. Ingénieur process méthodes
10. Ingénieur qualité
15. Ingénieur sécurité environnement
13. Ingénieur en informatique industrielle
5. Responsable de production
7. Responsable planification
9. Ingénieur en maintenance industrielle
11. Responsable QHSE
2. Directeur technique
3. Directeur de production
4. Directeur d’usine
1. Directeur industriel
12. Chef de projet industriel
14. Ergonome
Source : Apec
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37
CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS PAR TYPE D’EMPLOYEUR
ET NIVEAU D’INTERVENTION
Métiers exercés chez les prestataires
Métiers exercés en entreprise
N° 1 - Directeur industriel
N° 2 - Directeur technique
STRATÉGIE
N° 3 - Directeur de production
N° 4 - Directeur d’usine
N° 5 - Responsable de production
N° 6 - Ingénieur de production
GESTION
N° 7 - Responsable planification
N° 8 - Ingénieur process méthodes
N° 8 - Ingénieur process méthodes
N° 9 - Ingénieur
en maintenance industrielle
N° 9 - Ingénieur
en maintenance industrielle
SUPPORT
N° 10 - Ingénieur qualité
N° 10 - Ingénieur qualité
N° 11 - Responsable QHSE
N° 12 - Chef de projet industriel
N° 12 - Organisateur industriel
(consultant)
N° 13 - Ingénieur
en informatique industrielle
N° 13 - Ingénieur
en informatique industrielle
ORGANISATION
N° 14 - Ergonome
N° 14 - Ergonome
N° 15 - Ingénieur
sécurité environnement
N° 15 - Ingénieur
sécurité environnement
Source : Apec
38
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MÉTIERS DE DIRECTION
• N° 1 - DIRECTEUR INDUSTRIEL
• N° 2 - DIRECTEUR TECHNIQUE
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
• N° 3 - DIRECTEUR DE PRODUCTION
• N° 4 - DIRECTEUR D’USINE
N°1 - DIRECTEUR INDUSTRIEL
DIRECTEUR TECHNIQUE INDUSTRIEL, DIRECTEUR INDUSTRIEL PRODUIT,
DIRECTEUR DES OPÉRATIONS INDUSTRIELLES.
Le directeur industriel définit et pilote la stratégie industrielle de l’entreprise. Il identifie les axes de développement (produits, marchés potentiels…), effectue les choix
d’organisation (externalisation, transferts d’activités…), affecte la production et
négocie des partenariats de haut niveau.
Cadre confirmé : entre 100 et 200 K€ (selon la taille de l’organisation
et le périmètre du poste).
■ Grands groupes industriels présents dans tous les secteurs de l’industrie (automobile, papier carton, agroalimentaire…).
■ Président directeur général (PDG)
■ Directeur général de l’entreprise
NB : Le directeur industriel est en général membre du comité
de direction.
■ Directeur de production
■ Directeur technique
■ Directeur des études, R&D
■ Directeur administratif
et financier
■ Directeur des achats
■ Responsable QHSE
■ Administration (ministères,
Drire, Cram, Inspection
du travail, etc.)
■ Clients grands comptes
■ Sous-traitants
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
Directeur industriel
■ Filiales de grands groupes et prestataires industriels de grande taille
(équipementiers…).
41
D IRECTEUR
INDUSTRIEL
■ LE POSTE
Activités principales
Définition de la stratégie industrielle de l’entreprise
en lien avec le directeur général
• Suivre les évolutions du marché : ventes, innovations
technologiques, tendances de consommation.
• Étudier le positionnement et les performances des produits de l’entreprise sur son marché.
• Élaborer la stratégie produit de l’entreprise : étudier les
besoins des clients en lien avec la direction commerciale
de l’entreprise.
• Effectuer des choix de positionnement : recentrage sur le
« core business » (cœur de métier) de l’entreprise, stratégie de croissance externe…
• Développer des contacts commerciaux de haut niveau par
la fidélisation des clients existants et la prospection de
nouveaux clients.
• Négocier les contrats et gérer les accords commerciaux
des grands comptes (partenariats…).
Management global de la branche industrielle
de l’entreprise
• Définir la politique en matière de production industrielle
en cohérence avec la stratégie globale de l’entreprise.
• Effectuer des choix d’organisation industrielle à grande
échelle (locale, nationale ou internationale) : externalisation, filialisation, transfert d’activités d’un site à un
autre (relocalisation…).
• Planifier l’affectation globale des ressources (humaines,
matérielles et économiques) entre les sites de production
et les procédures générales d’organisation.
• Effectuer les choix d’investissement concernant l’outil de
production.
• Suivre et rendre compte auprès de la direction générale des
résultats de son activité en termes financiers (centre de
profit ou centre de coût selon l’orientation de l’entreprise).
Définition de la stratégie opérationnelle des sites
de production
• Définir les grands axes de la politique de production et des
services supports en lien avec le directeur de production
et le directeur technique (maintenance, services généraux, organisation…).
• Optimiser de façon transversale les moyens de production : piloter la mise en œuvre d’un système d’information, développer les synergies entre les sites de production…
42
• Conclure des partenariats industriels de haut niveau avec
des organismes de recherche, des laboratoires (R&D) ou
des sous-traitants.
• Piloter la politique d’achats et de sous-traitance industrielle de l’entreprise en collaboration avec la direction
des achats.
• Faire réaliser des études par un bureau d’études ou le service méthodes sur de nouveaux produits à réaliser ou
l’évolution des process.
Activités éventuelles
Généralement rattaché à la direction générale, le directeur
industriel peut être amené à participer à la réflexion sur le
positionnement de la société vis-à-vis du marché et de ses
concurrents.
Dans le cadre de négociations commerciales complexes, le
directeur industriel peut venir en appui de la direction
commerciale. Il prend ainsi part aux discussions afin de
convaincre les clients potentiels des possibilités techniques
du site de production.
Variabilité des activités
Le rôle du directeur industriel varie selon le secteur d’activité et les caractéristiques de l’outil de production :
• dans les grandes entreprises, le directeur industriel a la
responsabilité de plusieurs sites de production. Dans des
structures de type « unités autonomes de production », le
directeur industriel peut prendre en charge le développement d’une ligne ou d’une gamme de produits sur ses marchés (validation technique, veille technologique et industrielle). Dans les PME-PMI, il prend souvent l’appellation
de directeur technique : son champ d’action s’étend de
la coordination du support technique de la fabrication
jusqu’aux services généraux.
• dans certains secteurs (aéronautique, automobile, industrie pharmaceutique, agroalimentaire…), le directeur
industriel sera un spécialiste intervenant sur un nombre
réduit de références. Dans d’autres secteurs (outillage,
jouet, textile…), il devra prendre en charge une production extrêmement variée avec parfois des centaines, voire
des milliers de références.
• son rôle sera également différent s’il dirige une seule unité
de production ou s’il supervise une organisation multi-site.
Dans ce cas, une de ses missions sera de choisir la localisation la plus pertinente en fonction de la production demandée. La production en petite série sera plutôt circonscrite
en France, la « grande série » dans les pays émergents
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
D IRECTEUR
INDUSTRIEL
(Chine, Inde, Brésil, Europe de l’Est, Maghreb…) ; ce qui
nécessitera de fréquents déplacements à l’étranger.
• La dimension internationale est déterminante dans le
mode de management du directeur industriel : ainsi, le
directeur industriel qui gère un site de production basé en
France pourra connaître dans le détail les problèmes rencontrés par ses équipes. A contrario, le directeur industriel d’un groupe international dont les usines sont
implantées dans deux ou trois continents répartira son
temps de présence entre les différents pays. Le management des équipes sera partiellement délégué au directeur
de production local.
■ LE PROFIL
Diplômes requis
• Écoles d’ingénieurs généralistes (École centrale, École
polytechnique, Institut catholique des arts et métiers,
Institut national des sciences appliquées…) ou spécialisées dans le domaine d’activité de l’entreprise.
• 3es cycles universitaires techniques (Master/Master in
Business Administration) spécialisés dans le domaine
d’activité de l’entreprise.
• Très bonne connaissance du fonctionnement de l’entreprise et des relations entre les différents départements
dans le cadre d’un pilotage transversal de l’activité industrielle.
• Maîtrise impérative de l’anglais, idéalement complétée par
celle d’une ou deux autres langues lorsque certaines activités industrielles sont réalisées à l’étranger.
Personnalité
• Hauteur de vue et sens stratégique pour orienter la stratégie industrielle de l’entreprise.
• Autorité, volontarisme et force de conviction pour faire
adhérer les équipes aux objectifs et les faire avancer dans
un but commun.
• Sens de l’écoute et ouverture d’esprit pour dialoguer avec
des interlocuteurs variés (fonctionnels et opérationnels).
• Qualités d’analyse et de synthèse pour aller rapidement à
l’essentiel dans le cadre de décisions complexes (choix
d’investissement, ouverture ou fermeture de sites, soustraitance…).
• Capacité à gérer plusieurs dossiers de fond simultanément ; par exemple, réflexion sur l’organisation d’une
ligne de production, sur la création d’un nouveau produit,
sur une nouvelle source d’approvisionnement de matières
premières…
■ LA MOBILITÉ
Durée d’expérience
Ce poste est ouvert aux cadres s’appuyant sur un minimum
de dix ans d’expérience professionnelle, idéalement dans
des fonctions techniques ou en production.
Postes précédents (P-1)
• Directeur technique
• Directeur de production
• Directeur de bureau d’études (si parcours en production)
Compétences techniques
• Parfaite maîtrise technique du domaine d’activité de
l’entreprise pour connaître les contraintes des produits et
la concurrence sur le marché.
• Parfaite maîtrise des composants de l’outil technique afin
d’être en mesure d’apporter son expertise lors des négociations commerciales de haut niveau, d’adapter les produits et de superviser les évolutions d’organisation.
• Très bonnes qualités de gestionnaire pour suivre son activité sous forme de compte de résultat.
Évolutions professionnelles (P+1)
•
•
•
•
Directeur général de filiale
Directeur industriel d’un groupe international
Directeur général industriel
Président directeur général (lorsque la personne est à son
compte)
• Directeur conseil (en organisation industrielle)
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
43
D IRECTEUR
À voir aussi
Exemple d’offre
■ Directeur industriel H/F
Biélorussie
INDUSTRIEL
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
120 à 150 K€/an
Filiale française (CA : 25 M€) d’un groupe industriel coté
à la Bourse de Paris, spécialisée dans la conception, la
fabrication et la commercialisation de robots destinés aux
secteurs électronique et aéronautique, recrute.
Membre du Comité de Direction, vous définissez et mettez
en œuvre une véritable stratégie industrielle, et supervisez l’ensemble de nos activités industrielles, vous managez les responsables opérationnels des deux filiales de
production, pilotez l’activité en les organisant et en les
gérant en véritables centres de profit.
Ingénieur + 3e cycle gestion (MBA, IAE…), vous possédez
une expérience significative (8 ans minimum) du management opérationnel et de la gestion en centre de profit
d’une activité industrielle. La pratique de l’anglais est
indispensable.
Source : Apec
• Direction industrielle
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport
• Agroalimentaire
• Bois - Meuble
• Chimie
• Édition - Imprimerie
• Électronique - Équipements électriques
• Énergie - Extraction
• Mécanique
• Métallurgie
• Papier - Carton
• Pharmacie
• Plastiques - Caoutchouc
Exemple d’offre
■ Directeur industriel H/F
Proche Nantes (44)
• SSII - Éditeurs de logiciels
• Télécoms
80 à 100 K€/an
Notre groupe industriel développe une large gamme de
produits innovants et maîtrise l’intégralité de son process.
Il souhaite insuffler une nouvelle dynamique auprès des
équipes opérationnelles.
Relais de la direction générale, vous êtes garant de l’organisation technique et de la production : management des
fabrications et des flux, optimisation et évolution de l’outil
industriel et logistique, amélioration des méthodes et des
performances et pilotage des investissements techniques.
Membre du comité de direction, vous êtes force de proposition, notamment en termes de modes managériaux et
synergies industrielles.
Ingénieur de formation, vous possédez une réelle expérience en tant que directeur de production, responsable
industriel ou responsable de site, dans un environnement
de grande ou moyenne série (fabrication sur-mesure…).
La connaissance du secteur automobile, de ses standards
et des référentiels qualité, sera un atout majeur. Poste
évolutif. Anglais opérationnel.
Source : Apec
44
• Textile - Habillement - Cuir
• Travail des métaux
Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
D IRECTEUR
INDUSTRIEL
■ TÉMOIGNAGE
■ Mattei Constantin Théodore
Directeur des opérations industrielles, Meccano
« Membre du comité de direction, je pilote l’ensemble de
l’activité industrielle : de la conception technique d’un
produit en amont, jusqu’à sa fabrication sur site. Mes
fonctions englobent l’ensemble des activités qui interviennent directement ou indirectement dans la production
d’un jeu de construction. »
Diplômé de l’École nationale supérieure des arts et métiers
en 1993, Mattei Constantin Théodore occupe un premier
poste dans un bureau d’études & engineering. Il poursuit
chez Décathlon, où il pilote les sous-traitants et les achats,
puis est recruté chez Meccano en 1999.
Avant d’occuper sa fonction actuelle de directeur des opérations industrielles, il travaille d’abord en tant que responsable de production, puis responsable support technique,
avant de devenir directeur industriel.
Membre du comité de direction, il participe à l’élaboration
de la stratégie industrielle : l’ouverture d’une filiale, les
investissements à prévoir, l’automatisation des chaînes de
production sont autant de sujets sur lesquels il intervient.
Par ailleurs, comme tout directeur d’activité, il est garant de
l’atteinte des objectifs fixés : respect du budget, de la qualité, rotation du stock, livraison au client, nombre d’unités
produites…
« Actuellement mon périmètre englobe la direction du site de
production basé à Calais, et le pilotage des activités de fabrication en Chine. Ces dernières années, ma mission s’est enrichie par l’élargissement de la gamme et des techniques utilisées pour les jeux. À l’origine, je pilotais la fabrication des
jeux de construction constitués d’assemblage vis-écrou. Puis
j’ai pris en charge de nouvelles gammes : des jeux en matériaux plastiques à destination des plus jeunes et des produits
incluant plus d’électronique, pour les plus âgés. »
Mattei Constantin Théodore a en charge le processus de
fabrication du produit. « Je prends le relais après le design,
mes équipes interviennent dès la conception technique du
produit. La première étape consiste à traduire le cahier des
charges réalisé par le service marketing en cahier des charges
technique. On passe du papier au prototype, puis à l’industrialisation. Je choisis ensuite le lieu le plus pertinent pour la
fabrication, notamment lorsqu’il s’agit d’une production de
masse, et effectue de fréquents déplacements en Asie. Je
détermine les équipes nécessaires et participe à la conception
des outillages spécifiques à la ligne de production. La difficulté de ce métier est renforcée par la saisonnalité des ventes
(80 à 85 % du CA réalisé à la période de Noël) et par le nombre de références (plus d’une centaine de produits différents). »
Mattei Constantin Théodore est également responsable de
l’unité stratégique « Opérations ». « L’ensemble de ces équipes représente environ une centaine de personnes dont la
moitié travaille à la production. Je prends en charge le bureau
d’étude et méthodes, la conception CAO, la fabrication et les
services supports (achats et approvisionnements). Suite à la
réorganisation de la société il y a deux ans, je pilote désormais l’intervention des sous-traitants pour les activités logistique, maintenance et informatique. »
Sur le site de production de Calais, la journée commence par
un tour complet du site, les ateliers, bien sûr, mais également l’ensemble des services : « Je prends la température de
l’activité et évoque les problèmes rencontrés. Après cette
visite, je me consacre aux dossiers importants avant d’enchaîner sur les réunions par département. Ce métier nécessite une
grande ouverture d’esprit en raison de la diversité des interlocuteurs. Des qualités d’analyse et de synthèse sont indispensables : plus vous montez dans la hiérarchie, moins vous avez
de temps à consacrer à chaque sujet ; il faut aller à l’essentiel. »
Ce que Mattei Constantin Théodore apprécie en particulier
dans son métier, c’est l’articulation entre le management et
la production : « L’animation, l’organisation et le pilotage
des équipes sont essentiels pour atteindre un objectif
commun. Malgré la résistance au changement, il faut savoir
canaliser les énergies pour donner vie à une idée, née d’une
feuille de papier, qui se transforme en un produit commercialisable, c’est-à-dire un jeu de construction. » Le secteur du
jouet lui permet d’intervenir sur des domaines variés tels
que l’électronique, le plastique, la mécanique. Enfin, la
dimension internationale du poste lui permet de s’ouvrir à
d’autres cultures.
Son avenir, Mattei Constantin Théodore le voit sur un poste
de direction générale dans une activité où la production
prédomine, avec si possible une dimension internationale.
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N°2 - DIRECTEUR TECHNIQUE
RESPONSABLE TECHNIQUE, DIRECTEUR TECHNIQUE ET SERVICES GÉNÉRAUX,
DIRECTEUR TECHNIQUE ET INGÉNIERIE.
Le directeur technique décline la stratégie industrielle sur les sites de production. Il
est responsable de l’ensemble des services techniques intervenant en support de la
fabrication (maintenance, QHSE, méthodes, etc.).
Cadre confirmé : entre 75 K€ et 120 K€.
■ PMI assurant la conception et la fabrication de ses produits, notamment dans les secteurs de la mécanique, de la chimie, de l’électronique.
■ Directeur général de l’entreprise
■ Directeur industriel
■ Directeur de site de production
■ Responsable production
■ Responsable maintenance
industrielle
■ Responsable achats
■ Responsable process
et méthodes
■ Responsable logistique
■ Responsable QHSE
■ Chef de projet industriel
■ Ingénieur sécurité
environnement
■ Services R&D et marketing
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Directeur technique
■ Entreprises de services industriels, notamment éditeurs de progiciels
en informatique industrielle.
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D IRECTEUR
TECHNIQUE
■ LE POSTE
Activités principales
Études des commandes sur un plan technique
• Étudier la faisabilité technique lors de la conception d’un
produit ou d’une gamme de produits en lien avec le
bureau d’études R&D.
• Veiller au développement du savoir-faire technique de
l’entreprise : modernité des process ou moyens de production, plus-value et compétitivité par rapport à la concurrence…
• Étudier les améliorations et les adaptations d’un ou plusieurs sites de production (mise en place d’une ligne de
fabrication, travaux neufs…) afin d’optimiser la production en termes de coûts, de qualité et de délais.
• Fixer les objectifs de production en matière de quantité
de pièces produites par jour, de qualité et de respect des
délais, pour les sites de production (ou les ateliers suivant
la structure).
Mise en place des moyens nécessaires à la production
• Diriger et coordonner sur les sites de production les activités techniques de fabrication, d’entretien, de maintenance, de logistique et de gestion de la production en lien
avec le directeur ou le responsable de production.
• Définir précisément les attentes en matière d’achats de
matières premières et/ou de pièces/sous-ensembles selon
des critères de coût et de qualité.
• Sélectionner les principaux fournisseurs de l’entreprise et
valider notamment l’adéquation technique de leurs produits par rapport aux objectifs de production.
• Réaliser ou faire réaliser les investissements nécessaires à
l’amélioration des moyens de production : optimisation
des installations industrielles, amélioration des process,
nouvelles lignes de production, recrutements, formation
des opérateurs…
• Prendre en charge l’évaluation et la sélection des principaux sous-traitants et prestataires de l’entreprise.
Encadrement et organisation des équipes
de production et des équipes techniques
• Effectuer des points quotidiens avec les responsables et
ingénieurs de production, les équipes de planification et
de maintenance industrielle afin d’identifier les dysfonctionnements et valider l’atteinte des objectifs.
• Veiller à la coordination des actions entre les équipes
chargées de la gestion de la production et les services
techniques.
48
• Résoudre les problèmes humains et/ou matériels : absentéisme, pannes de machines, régulation des approvisionnements, aménagements de la planification…
• Veiller à la mise en œuvre et à la bonne application des
règlements en matière de qualité et de sécurité dans
l’entreprise.
• Évaluer au quotidien les besoins de l’entreprise afin d’ajuster les capacités de production.
Activités éventuelles
Le directeur technique peut prendre une part active aux
activités de développement commercial de l’entreprise,
notamment en rencontrant les clients et/ou prospects lors
des phases d’avant-vente.
Dans le cadre de l’optimisation des ressources industrielles
liées à la production, le directeur technique assure une
veille sur les évolutions technologiques (au niveau des process de production ou des produits).
En l’absence d’un département Achats, le directeur technique
peut prendre en charge le pilotage des achats dans leur globalité. Son périmètre d’activité s’étend à la gestion de la soustraitance industrielle, aux achats industriels (machines…) ou
aux achats de prestations (conseil en organisation…).
Variabilité des activités
Le rôle du directeur technique varie selon le type d’entreprise :
• au sein d’une entreprise fabriquant elle-même les produits qu’elle conçoit, son rôle va s’articuler autour de
deux axes : la conception, le développement et l’industrialisation des produits d’une part et l’encadrement des
équipes de production d’autre part.
• au sein d’une entreprise qui conçoit ses produits mais
externalise sa production, le rôle du directeur technique
se concentre sur la conception technique des produits et
sur le respect du cahier des charges (démarche qualité)
par les sous-traitants ou partenaires industriels.
• au sein d’une entreprise de services industriels, il va
participer fortement à la conception de l’offre de l’entreprise mais s’investir également dans la phase d’avantvente. Il peut dans ce cadre exercer un rôle proche de
celui d’un directeur conseil en cabinet conseil.
Le rôle et la place du directeur technique diffèrent également selon la taille et l’organisation de l’entreprise :
• dans les grands groupes, la segmentation entre fonction
opérationnelle et management stratégique est plus mar-
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
D IRECTEUR
TECHNIQUE
quée. Sous l’autorité du directeur industriel, le directeur
technique prend en charge la mise en œuvre opérationnelle et technique de la production : affectation des ressources, répartition de la production entre les sites, les
travaux neufs, les services généraux…
• dans les structures de petite et moyenne taille, le
directeur technique occupe souvent la fonction de directeur industriel. Ce dernier est alors rattaché directement
à la direction générale ou au directeur d’usine. Il participe
à la définition de la stratégie industrielle de l’entreprise.
Il peut également prendre en charge l’intégralité de la
production.
Personnalité
• Qualités managériales afin d’encadrer les équipes de production et obtenir leur adhésion aux objectifs de l’entreprise.
• Rigueur et précision aussi bien dans la définition des spécifications des produits de l’entreprise que dans la démarche de contrôle qualité et d’organisation de la production.
• Grande polyvalence car le directeur technique doit pouvoir
passer rapidement d’une activité à une autre.
• Capacité à être mobile notamment en cas d’organisation
industrielle multi-site (nombreux déplacements).
■ LE PROFIL
■ LA MOBILITÉ
Diplômes requis
Postes précédents (P-1)
• Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans le
domaine d’activité de l’entreprise.
• 3es cycles universitaires (Master) techniques spécialisés
dans le domaine d’activité de l’entreprise.
• Formation de niveau maîtrise spécialisée dans les métiers
de la production ou le secteur d’activité de l’entreprise.
•
•
•
•
Directeur/Responsable de production
Responsable process méthodes
Directeur de bureau d’études
Directeur d’une société d’ingénierie (dans le secteur de
l’entreprise)
Évolutions professionnelles (P+1)
Durée d’expérience
Ce poste est ouvert aux cadres ayant au minimum six ans
d’expérience professionnelle, idéalement dans des fonctions
techniques.
Compétences techniques
• Directeur de département Conseil
• Directeur industriel d’un groupe international
Exemple d’offre
• Connaissances techniques dans le domaine d’activité de
l’entreprise afin d’être à même d’encadrer et de comprendre le travail des ingénieurs qui développent les produits.
• Bonne connaissance du fonctionnement de l’entreprise :
organigramme, métiers…
• Excellentes connaissances des process techniques de création d’un produit.
• Maîtrise des normes et du cadre réglementaire relatif aux
produits développés par l’entreprise.
• Maîtrise d’une ou plusieurs langues étrangères pour traiter
avec des fournisseurs, des prestataires et des équipes à
l’étranger.
■ Directeur technique H/F
Paris (75)
90 K€ +/an
Une société holding financière détenant des sociétés spécialisées en agroalimentaire recrute un nouveau collaborateur pour intégrer son équipe de direction.
Les missions sont les suivantes : évaluation des investissements, validation des choix industriels, évaluation de la
faisabilité technique des nouveaux projets.
De formation ingénieur industriel ou agroalimentaire, vous
avez une expérience significative en tant que directeur technique à la tête d’un site de production agroalimentaire.
Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
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D IRECTEUR
À voir aussi
Exemple d’offre
■ Directeur technique H/F
Saône-et-Loire
TECHNIQUE
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
75 à 90 K€/an
Cabinet de conseil en recrutement recherche pour un de
ses clients leader sur le marché de l’ingénierie et la
construction de centrales solaires de puissance.
Dans le cadre de la politique définie par la direction générale
de la société, le directeur technique et ingénierie aura à :
• réaliser les études techniques Affaires Clients et assurer
le support technique aux achats ;
• élaborer l’architecture technique et industrielle des projets ;
• manager les équipes techniques métiers : thermique,
électricité et instrumentation et contrôle, mécanique et
structures, génie civil et construction.
Vous êtes de formation ingénieur, avec une solide expérience dans des projets industriels d’envergure.
Vous possédez des connaissances dans les domaines de la
mécanique, de l’électricité et de l’instrumentation, et du
contrôle.
Source : Apec
• Direction industrielle
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport
• Agroalimentaire
• Bois - Meuble
• Chimie
• Édition - Imprimerie
• Électronique - Équipements électriques
• Énergie - Extraction
• Mécanique
• Métallurgie
• Papier - Carton
• Pharmacie
• Plastiques - Caoutchouc
• SSII - Éditeurs de logiciels
• Télécoms
• Textile - Habillement - Cuir
• Travail des métaux
Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».
50
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
D IRECTEUR
TECHNIQUE
■ TÉMOIGNAGE
■ Alexandre Cardon
Directeur technique, Centre Est Vitrage
« Le directeur technique définit la stratégie industrielle
de l’usine. Il pilote la production, ainsi que les services
connexes tels que la logistique, la maintenance… afin de
répondre aux exigences de coûts, de qualité et de délais. »
Diplômé de l’Ensam Paris en 1995, Alexandre Cardon a
occupé plusieurs postes avant de devenir directeur technique. À l’issue de sa formation, il exerce le métier de chargé
d’affaires dans le secteur de l’industrie électrique. Il évolue
pendant sept ans chez Thomson en tant que responsable
maintenance, puis responsable d’unité autonome. Actuellement, il travaille chez Centre Est Vitrage, une filiale du
groupe Saint-Gobain qui fabrique du vitrage isolant.
Alexandre Cardon prend en charge la stratégie industrielle
de l’entreprise : « En tant que directeur technique du site, je
seconde le directeur général sur la partie industrielle. Chaque
année, je définis avec lui l’enveloppe budgétaire et les prévisions d’investissements pour l’année suivante. Dans le cadre
de mes missions, je gère l’ensemble des aspects liés la production : du pilotage de la fabrication à son suivi technique en
termes d’entretien ou de travaux neufs. »
Il s’assure de l’adaptation de l’organisation industrielle au
marché (demandes clients, technologies, etc.). « Actuellement, les demandes des clients évoluent très vite, vers toujours plus de complexité et de fonctionnalité des produits. Je
dois ainsi garantir les engagements commerciaux pris en
matière de prestations, qualité, coûts et délais : cela passe
par la bonne coordination entre les méthodes, la fabrication,
la logistique, la maintenance et les fournisseurs de matières
premières. Nous travaillons sur le principe du “juste à
temps” : chaque unité produite sur nos lignes a des caractéristiques uniques et nous nous engageons à livrer deux jours
après réception de commande. Nous avons donc de très fortes
contraintes sur l’ordonnancement et la synchronisation des
flux qui nécessitent une amélioration permanente de notre
organisation. Dans ce contexte, les arrêts de machines se ressentent très rapidement chez nos clients. »
Alexandre Cardon encadre les services chargés de la production et suit leurs performances, car il est garant de la productivité de l’usine. « Je compare les résultats de notre usine
avec ceux des autres sites de production. Au quotidien,
j’adapte les capacités de production par rapport au rythme des
commandes. Je suis l’évolution du TRS [Taux de rendement
synthétique] qui m’indique le niveau de fiabilité des machines, leurs performances et la qualité du produit réalisé. Je
surveille le rapport charge de travail/effectifs disponibles,
puis j’ajuste les affectations du personnel.
Parmi mes priorités, je cherche à optimiser les coûts de production et à améliorer le “rendement matière” sur les ateliers.
Mon rôle consiste à réduire les coûts de non qualité et de
déchets, ainsi qu’à optimiser l’utilisation des matériaux servant à la fabrication. Je fais évoluer les méthodes de travail,
l’organisation ou le paramétrage des machines, en lien avec
les chefs d’atelier et les opérateurs. »
Il dirige la maintenance industrielle du site, notamment
l’entretien des machines et des bâtiments. « J’encadre un
responsable maintenance dont l’équipe a pour objectif la mise
en place d’une démarche TPM [Total Productive Maintenance] : après analyse des pannes les plus pénalisantes, chaque technicien se voit confier des projets de modification des
machines pour éradiquer les causes de dysfonctionnement.
Dans cette démarche, la clef du succès réside dans l’augmentation de la qualité des échanges entre les équipes de fabrication et les équipes techniques. Après recueil des besoins, je
gère les investissements en matière d’équipements ou de travaux neufs. Enfin, je suis chargé de définir et de mettre en
œuvre la politique de l’entreprise en matière de qualité, sécurité et conditions de travail. »
Le management des équipes industrielles (maintenance,
production, logistique…) fait partie intégrante de ses attributions. « Je veille à faciliter la communication interne et à
améliorer le climat social. Ma mission est de construire et
d’entretenir l’implication des équipes opérationnelles autour
des orientations définies par la direction générale. Je gère certains aspects des ressources humaines comme le recrutement,
les entretiens annuels ou l’élaboration du plan de formation.
Les relations sociales sont également de mon ressort. »
Pour Alexandre Cardon, ce métier comporte à la fois une
dimension stratégique et très opérationnelle. « Il faut avoir
une certaine hauteur de vue pour arriver à sentir les situations
conflictuelles ou les tendances du marché. La ténacité est une
qualité essentielle dans notre métier car notre challenge
consiste à trouver régulièrement des solutions dans des situations où d’autres se sont résignés. Mais il faut aussi savoir
faire preuve d’écoute et de curiosité pour être en mesure de
dialoguer avec tous les représentants de l’univers industriel
d’une usine : production, maintenance, services techniques,
méthodes, intervenants extérieurs… »
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
51
N°3 - DIRECTEUR DE PRODUCTION
DIRECTEUR TECHNIQUE DE PRODUCTION.
Le directeur de production met en place l’organisation et pilote la production dans le
respect des contraintes de coûts, qualité, délais. Il définit la stratégie de fabrication
des gammes de produits et veille à la performance globale de la production.
Cadre confirmé : entre 75 et 120 K€.
■ PME/PMI.
■ Directeur industriel
■ Directeur technique
■ Directeur général
■ Directeur études, recherche
et développement
■ Responsable QHSE
■ Responsable planification
■ Ingénieur process méthodes
■ Ingénieur en maintenance
industrielle
■ Acheteur industriel
■ Responsable logistique
■ Responsable ressources
humaines
■ Responsable administratif
et financier
■ Directeur marketing
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
Directeur de production
■ Grandes entreprises industrielles, en particulier dans les secteurs
automobile, électronique, aéronautique, agroalimentaire, chimie,
plasturgie et mécanique…
53
D IRECTEUR
DE PRODUCTION
■ LE POSTE
Activités principales
Définition et mise en place des objectifs
de production
• Établir les plans de charge (quantités, volumes, rythme de
production) pour les différentes lignes de production de
l’usine, en lien avec le directeur du site.
• Analyser la capacité annuelle de production de l’usine
et la comparer aux besoins commerciaux de l’entreprise.
• Définir avec le directeur de l’usine les principaux indicateurs de performance pour évaluer le bon fonctionnement
de la chaîne de production : productivité par machine, par
ligne de production, taux de rebus, absentéisme, tonnage
annuel…
• Identifier les principaux leviers d’action pour optimiser la
production : capacité de production, qualité, ressources
humaines…
• Proposer des investissements qui permettront à court,
moyen ou long terme d’améliorer les performances de production : acquisition de nouvelles machines, construction
d’un nouvel atelier, recrutements d’effectifs, audit qualité…
Organisation et gestion de la production
• Mettre en place les solutions définies en matière d’organisation de la production : nouveaux process, nouvelle
organisation fonctionnelle…
• Planifier la production dans le respect du cahier des charges (quantités, délais…).
• Communiquer aux équipes de production les objectifs
individuels et collectifs de coût, qualité et délais à atteindre et les règles de fonctionnement internes.
• Veiller à la bonne marche de l’ensemble de la chaîne de production : fabrication, qualité, ordonnancement, méthodes,
approvisionnement…
• Suivre en permanence (au quotidien) les différents indicateurs de performance.
• Identifier les dysfonctionnements et les imprévus de production et apporter des solutions aux principaux acteurs
concernés : chefs d’ateliers, ingénieurs fabrication…
Encadrement et animation des équipes
• Animer au quotidien la relation avec les différents responsables de départements de production : ingénieurs de
production, responsable planification, ingénieurs process
méthodes…
54
• Communiquer aux équipes de production les résultats quotidiens obtenus et identifier avec eux des solutions en cas
de difficultés spécifiques.
• Suivre avec le département des ressources humaines le climat social et identifier les zones de conflit potentielles
avec les salariés et/ou représentants syndicaux.
• Anticiper avec les ressources humaines les besoins en
matière de recrutement de profils cadres et non-cadres,
en contrats indéterminés ou intérimaires.
Gestion des plans d’optimisation de la production
• Analyser les besoins fonctionnels pour les projets d’investissements liés à la production.
• Participer à différentes phases du projet : validation du
cahier des charges, consultation des prestataires ou solutions du marché, validation du choix avec les équipes de
direction industrielle de l’entreprise et/ou le directeur de
site, participation au déploiement de la solution retenue…
• Vérifier que les investissements réalisés et les projets
déployés sont bien intégrés au sein de la production : utilisation efficace par les équipes, informations correctement diffusées en interne…
• Suivre l’évolution des indicateurs de performance par rapport aux investissements réalisés : accroissement de la
capacité de production, de la qualité, de la sécurité…
Reporting à la direction
• Alerter le directeur d’usine sur tout événement majeur au
sein des équipes (grève, accident, panne sérieuse…).
• Assurer un reporting sur les performances en matière de
production.
• Faire le bilan et expliquer les résultats au directeur d’usine
et/ou au directeur des opérations industrielles.
Activités éventuelles
Le directeur de production peut prendre en charge des activités de maintenance industrielle. Il est alors garant non
seulement de la productivité des équipes de production,
mais aussi du bon fonctionnement de la chaîne de fabrication.
Il peut également collaborer directement avec le siège de
l’entreprise sur l’ensemble des questions liées à la qualité et
à l’organisation, et échanger ainsi sur les bonnes pratiques
de production.
Dans le cadre de certains projets, le directeur de production
peut travailler de A à Z sur la gestion du dossier. Au-delà des
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
D IRECTEUR
DE PRODUCTION
aspects fonctionnels qui le concernent (expression des
besoins, validation du cahier des charges et déploiement),
il intervient également sur les phases de rédaction de cahier
des charges, de prospection et de sélection des prestataires,
de négociation budgétaire et contractuelle.
afin de contrôler le bon fonctionnement des opérations.
Les prestataires peuvent également intervenir dans un
cadre plus ponctuel de projet : informatique industrielle,
mise en place d’une nouvelle ligne de production…
■ LE PROFIL
Variabilité des activités
L’activité du directeur de la production peut varier selon :
• la taille du site de production : au sein de grandes usines, le directeur de production aura sous sa responsabilité
plusieurs intermédiaires hiérarchiques cadres, eux-mêmes
travaillant avec d’autres cadres de production. Les fonctions connexes de type qualité, méthodes représentent
des départements à part entière au sein desquels on
trouve des équipes de cadres spécialisés. L’activité du
directeur de production se centre avant tout sur l’animation et l’organisation des process et le reporting vers sa
direction. Au sein d’une plus petite structure, le directeur
de production peut porter le titre de responsable de production. Il s’appuie toujours sur des ingénieurs de production, mais sa proximité managériale par rapport aux équipes du terrain est plus forte.
• l’organisation du site de production : on peut notamment citer l’exemple des Unités autonomes de production
(UAP), constituées de groupes d’opérateurs responsables
de la réalisation complète d’un produit ou d’un service.
Dans ce cas de figure, le directeur de la production ne
s’appuie pas sur des départements séparés les uns des
autres pour gérer les problématiques de qualité, de maintenance ou encore de planification. Il dirige plusieurs
unités autonomes de production qui vont chacune piloter
leur performance et traiter les aspects planification,
maintenance, qualité, sécurité… Chaque acteur du département développe, en plus de sa compétence technique
initiale, des compétences fonctionnelles qui lui permettent de gérer une activité transverse.
• le rythme de production : si les équipes de production
sont organisées 24h/24 et 7j/7, le directeur de production
doit se rendre disponible en permanence en cas de problème. On ne parle pas d’astreintes mais de capacité à rester
joignable en cas de dysfonctionnement lourd. Par ailleurs,
les équipes de production fonctionnant en continu, le
directeur de production doit, chaque matin, organiser un
suivi des performances sur l’activité de la nuit.
• la présence ou non de prestataires externes : le directeur de production peut externaliser tout ou partie de sa
production. Son rôle se transforme alors en pilote de prestataires. Il se concentre sur le suivi des indicateurs de
performance et assure des visites très régulières sur site
Diplômes requis
• Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans le
secteur d’activité de l’entreprise.
• 3es cycles universitaires techniques (Master) spécialisés
dans le secteur d’activité de l’entreprise.
• Formation de niveau maîtrise spécialisée dans les métiers de
la production ou dans le secteur d’activité de l’entreprise.
Durée d’expérience
Ce poste requiert au minimum six ans d’expérience professionnelle dans les métiers de la production. La durée minimale d’expérience varie toutefois selon la taille de l’entreprise : au moins dix ans pour un grand site.
Compétences techniques
• Excellente maîtrise de toutes les contraintes techniques
(en termes d’outils de production et de spécificités produits) liées aux produits.
• Très bonne connaissance de l’activité globale de son
entreprise et des contraintes de compétitivité propres à
son marché : concurrence, coût, délais, qualité…
• Bonne culture générale des métiers de l’entreprise, en particulier les achats, les ressources humaines, le marketing,
avec lesquels le directeur de production entretient un dialogue fort.
• Bonne maîtrise de l’anglais technique, de plus en plus
demandée pour dialoguer/négocier avec des prestataires/
partenaires européens.
Personnalité
• Qualités de leadership et de management : le directeur de
production doit posséder de bonnes capacités d’animation, fédérer ses équipes autour d’objectifs communs de
performance et posséder un certain charisme.
• Hauteur de vue et adaptabilité afin d’imaginer des solutions nouvelles face à des problèmes complexes qui peuvent surgir à tout moment.
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
55
D IRECTEUR
• Résistance au stress, car le directeur de production est soumis en permanence à des objectifs de performance qui peuvent être réévalués tous les jours. Le moindre écart dans sa
performance ou celle de ses équipes peut être identifié par
les indicateurs de suivi de la production.
• Disponibilité, car le directeur de production est souvent
présent tôt le matin et tard le soir. Si la production est
organisée en 24h/24 et 7j/7, il peut avoir à régler de
graves problèmes en pleine nuit.
• Qualités d’organisation, de planification et de rigueur
pour piloter les projets.
• Grande réactivité et force de décision, car il doit gérer
un nombre parfois considérable de problèmes au cours
d’une journée, avec un délai de réflexion souvent très
court.
Exemple d’offre
■ Directeur de production H/F
Chartres (28)
■ LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Responsable de production
• Responsable process méthodes
• Consultant en organisation industrielle
Évolutions professionnelles (P+1)
• Directeur de site de production
• Directeur technique
• Directeur industriel
• Responsable QHSE
Exemple d’offre
80 à 90 K€/an
Filiale d’un groupe international de la métallurgie, leader
sur son marché, recrute.
Rattaché au directeur général, vous prenez la responsabilité de la production du site en termes de quantités, coûts
et délais.
Vous fixez, en accord avec la direction, les objectifs à
atteindre et déterminez les moyens nécessaires à leur réalisation. Vous organisez et gérez le potentiel technique et
humain nécessaire à assurer la production. Vous assurez
un rôle de coordination entre les différents services de
production et les services supports.
Vous assurez une fonction d’analyse et d’étude des coûts
et proposez un plan d’optimisation. Vous serez alors
amené à conduire des groupes de travail pour mettre en
place ces plans d’action incluant les méthodes d’amélioration continue.
Vous disposez d’une large autonomie dans la gestion du
budget défini, sur l’organisation du travail et sur les choix
des moyens à utiliser.
Membre du Codir, vous êtes source de suggestions et force
de proposition.
De formation ingénieur généraliste, vous disposez d’une
solide expérience en management d’équipes de fabrication et êtes rompu aux techniques d’amélioration continue. La connaissance du secteur automobile sera fortement appréciée.
Bilingue anglais, vous êtes doté d’un bons sens relationnel, capable de fédérer et d’être force de propositions.
Source : Apec
56
DE PRODUCTION
■ Directeur de production H/F
Mesnil-St-Nicaise (80)
80 à 95 K€/an
Société de 260 collaborateurs spécialisée dans la transformation du blé (site classé Seveso seuil bas, consommation
annuelle de l’ordre de 880 K tonnes) en glucose, polyols
et alcool, appartenant à un groupe leader mondial,
recrute.
Rattaché au directeur général, vous mettez en œuvre tous
les moyens nécessaires à la réalisation des projets managériaux entrepris au sein de votre secteur. De même, vous
vous appropriez la pérennisation des procédés de production afin de parfaire leur fiabilité (l’augmentation de la
productivité de ce site est un atout majeur pour la continuité de son développement dont l’estimation actuelle
permet d’entrevoir une majoration de 50 % dans les prochaines années).
De formation bac + 5 en agrochimie type Ensiam, vous
avez 5 ans minimum d’expérience comme directeur de production en industrie agroalimentaire. Vos principaux
atouts sont : pragmatisme, charisme et sens de l’organisation.
Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
D IRECTEUR
DE PRODUCTION
■ TÉMOIGNAGE
■ Éric Brient
Directeur du département Production, cristallerie
Baccarat
« Je suis chargé du pilotage global de la production. Je
supervise l’exécution des programmes et les délais de
fabrication. Je dois au quotidien veiller à rendre l’outil de
production et l’organisation toujours plus flexibles. »
Éric Brient est diplômé en 1987 de l’ENSCI de Limoges et
obtient le titre d’ingénieur céramiste. Cette formation lui a
permis d’avoir un parcours au sein de l’industrie de la céramique et de la verrière. « Avant d’entrer en 1995 chez Baccarat, fondée en 1764, j’ai toujours travaillé dans la production : au sein de Jacob Delafon, des faïenceries de Gien, puis
chez Guardian Europe au Luxembourg, sur des postes d’ingénieur de fabrication et de responsable de production. »
« Chez Baccarat, nous évoluons sur un marché de niche : nous
fabriquons des produits très “aboutis” qui esthétiquement et
techniquement sont très difficiles à contrefaire par nos
concurrents. Depuis 2005, j’occupe la fonction de directeur de
production du seul site de production de l’entreprise, implanté
en France. J’effectue régulièrement un reporting au directeur
industriel. Je dirige un effectif global de quatre cents personnes réparties sur deux unités de production. Chacune correspond à une étape particulière du traitement du verre. »
Éric Brient doit superviser l’exécution des programmes de
production sur l’ensemble des unités et faire évoluer l’organisation vers toujours plus de réactivité. La diversité des
produits proposés et des commandes rendent sa tâche
complexe. « La coordination de l’appareil de production, des
savoir-faire et la maîtrise des délais de production sont omniprésents. Je gère un catalogue composé de 5 000 références
(arts de la table, lustrerie, décoration de maison et bijoux).
Je dirige aussi la fabrication de produits industriels destinés
à l’industrie des spiritueux de luxe (Carafes de cognac…) et
la réalisation de pièces uniques. »
Il est responsable des gammes de fabrication sur l’ensemble du site. « Je dois vérifier que les coûts de production
sont respectés et optimisés au quotidien. J’assure ainsi la
mise en œuvre d’une politique d’amélioration continue au
sein du site de production : méthodes de travail, réduction
des coûts et des délais… Je débute ma journée en analysant
les résultats de la veille et en suivant les indicateurs de performance. Puis je mesure les écarts entre la production réelle
et les prévisions, pour ensuite mettre en place des actions
correctrices en cas de dérive : étude de problème, ajustement de process… »
Éric Brient participe aux choix d’investissement sur le site
de production. « J’identifie les sources de gains de productivité et recueille les besoins émis par mes équipes. J’évalue
la faisabilité technique du projet, le retour sur investissement, ainsi que les facteurs de risques. Cela peut concerner
l’achat de matériel neuf, l’adaptation du matériel existant… L’objectif étant de rendre l’appareil de production
plus flexible et plus adapté à l’évolution des gammes de
production. En lien avec le directeur industriel, je participe
aux décisions et aux prévisions d’investissements pour
l’année suivante. »
Il contribue également à des projets plus transversaux. « Je
participe à des comités transversaux intégrant les autres services afin d’étendre la démarche d’amélioration continue à
l’ensemble du site. Les périmètres de ces instances concernent
aussi bien le respect de mise sur le marché des nouvelles collections que l’adéquation aux nouvelles règles environnementales ou la gestion des compétences. »
Enfin, une grande partie de son temps est consacrée au
management des ressources humaines. « Je gère au niveau
de l’ensemble de la production les affectations des équipes sur
les différentes gammes de produits. La polyvalence des opérateurs est constante et les savoir-faire très différents d’une
gamme de produit à une autre. Je réfléchis et initie une politique de développement des compétences du personnel que
j’encadre : identification des besoins, définition et suivi de
l’application du plan de formation… Enfin, comme j’exerce sur
le site de production, j’effectue de nombreux passages dans les
ateliers. Il est important de rester en contact avec les opérateurs afin de garder une certaine proximité avec le terrain. »
Pour Éric Brient, « Être directeur de production nécessite un
bon bagage technique dans le domaine concerné. Cependant,
le poste requiert de plus en plus des compétences managériales : communication à tous les niveaux hiérarchiques, suivi
d’équipes, gestion de l’organisation ou de projets… sont
désormais des enjeux de premier plan. »
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
57
D IRECTEUR
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
• Direction industrielle
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport
• Agroalimentaire
• Bois - Meuble
• Chimie
• Édition - Imprimerie
• Électronique - Équipements électriques
• Énergie - Extraction
• Mécanique
• Métallurgie
• Papier - Carton
• Pharmacie
• Plastiques - Caoutchouc
• SSII - Éditeurs de logiciels
• Télécoms
• Textile - Habillement - Cuir
• Travail des métaux
Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».
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DE PRODUCTION
N°4 - DIRECTEUR D’USINE
DIRECTEUR DE SITE DE PRODUCTION, DIRECTEUR D’ÉTABLISSEMENT
DE PRODUCTION, DIRECTEUR D’UNITÉ AUTONOME DE PRODUCTION (UAP),
DIRECTEUR DE FILIALE.
Le directeur d’usine exerce en qualité de directeur d’établissement. Il prend en charge
les aspects administratifs et financiers et veille à la rentabilité du site de production.
Il peut intervenir également dans l’amélioration de la production.
Cadre confirmé : entre 80 et 150 K€.
■ Directeur général
■ Directeur industriel (dans les grands groupes)
■ En général, membre du comité de direction
■ Toutes les directions
de l’entreprise (production,
commerciale, achats,
maintenance, qualité,
services administratifs…)
■ Responsable QHSE
■ Ingénieur sécurité
environnement
■ Ingénieur qualité
■ Fournisseurs
et sous-traitants
■ Clients
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Directeur d’usine
■ Grandes entreprises industrielles, en particulier dans les secteurs
automobile, électronique, aéronautique, agroalimentaire, chimie,
plasturgie et mécanique…
■ Filiales de grands groupes européens ou internationaux.
■ PME/PMI.
■ Entreprises familiales, coopératives.
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D IRECTEUR D ’ USINE
■ LE POSTE
Activités principales
Gestion et organisation du site de production
• Gérer l’ensemble des fonctions rattachées à la production :
fabrication, maintenance, méthodes, logistique, qualité…
• Organiser les moyens du site (humains, financiers, techniques) afin de garantir la fabrication des produits et de
répondre aux demandes commerciales.
• Suivre l’amortissement du matériel, la gestion des frais généraux d’entretien et de structure (masse salariale, fournitures,
gestion du parc…) en lien avec le contrôle de gestion.
• Relayer les objectifs de la direction générale et veiller à
maintenir un climat social favorable.
• Superviser la mise en œuvre du plan d’investissement à
court, moyen et long terme.
• Assumer les responsabilités de gestion administrative,
économique, financière et comptable de l’usine.
• Prendre en charge les relations avec les principaux clients
et fournisseurs de l’entreprise (accueil sur le site, prise en
charge des activités de sous-traitance industrielle…) en
lien avec les services achats et commerciaux.
• Défendre le budget d’investissement annuel et les projets
auprès de la direction industrielle.
Performance et optimisation de l’organisation
• Définir et suivre avec le responsable de production les
principaux indicateurs de performance pour évaluer le bon
fonctionnement de l’ensemble des ateliers de production.
• Effectuer un reporting à la direction générale et participer
à l’élaboration de la stratégie industrielle du site (en lien
avec la direction générale de l’entreprise, la direction
technique industrielle et le directeur de production).
• Identifier avec le responsable de production les principaux
leviers d’action pour optimiser la production de l’usine :
capacité de production, qualité, ressources humaines…
• Veiller à la qualité de l’activité industrielle (qualité produits, process, management environnemental) et mettre
en place une politique d’amélioration continue.
• Prendre en charge les projets d’investissements annuels
(travaux neufs, moyens de production, logistique…) à
travers la rédaction des cahiers des charges, le sourcing
des fournisseurs, et la réalisation des devis.
Management des ressources humaines et des systèmes
QHSE
• Faire appliquer la politique de l’entreprise en matière de
protection de l’environnement et de sécurité (participation à la mise en place des systèmes QHSE…).
60
• Prendre en charge au niveau local les relations avec les
organismes et partenaires du site de production (administration, organisme de contrôle et de certification…).
• Effectuer une veille sur l’évolution des normes et de la
réglementation en matière de qualité et de sécurité.
• Présider les Comités d’établissement (CE), les réunions
avec les Délégués du personnel (DP) et les Comités
hygiène-sécurité-conditions de travail (CHSCT).
• Veiller au climat social de l’usine en prenant en charge les
relations avec les instances représentatives du personnel,
le développement des compétences et la formation des
équipes.
• Résoudre les problèmes sociaux majeurs pouvant handicaper durablement les process de production (grèves, accidents…).
• Décliner la politique salariale de l’entreprise et évaluer les
besoins en recrutement en lien avec les services RH.
• Assurer au sein de l’usine la gestion de la mobilité, l’évolution professionnelle… en matière de développement
des compétences et de promotion des salariés.
Activités éventuelles
Dans certains cas, le directeur d’usine peut intervenir sur
des projets transversaux au sein de l’établissement, ou d’un
groupement d’établissements. Il peut par exemple participer
à l’implantation d’un système d’information ou d’un progiciel de gestion (PGI, ERP). Il peut également conduire des
démarches de certification-qualité. Enfin, il peut prendre
part à l’évaluation, à la négociation et au pilotage des soustraitants et des prestataires du site. C’est plus particulièrement le cas en matière de réduction des coûts des services
généraux.
Variabilité des activités
L’activité du directeur d’usine varie selon le type et l’organisation de l’entreprise dans laquelle il intervient :
• dans les grands groupes, le directeur d’usine est chargé
de faire appliquer la stratégie industrielle de l’entreprise.
Il veille ainsi à la rentabilité du site de production. Il
assume sa fonction de chef d’établissement : il se concentre sur le management et bénéficie de l’aide des services
connexes à la production pour réaliser sa mission (correspondants qualité, sécurité, logistique, maintenance…).
• en PME-PMI, le directeur d’usine peut occuper des fonctions plus opérationnelles. Son périmètre d’activité
peut alors s’étendre à d’autres domaines que le management. Il peut par exemple prendre en charge les services
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D IRECTEUR D ’ USINE
généraux et gérer la relation avec les sous-traitants.
Dans le cas d’organisations multi-sites, le directeur
d’usine peut également s’occuper de plusieurs sites de
production. Dans ce contexte, il peut être secondé par
le directeur technique et le responsable de production
des sites concernés.
• dans les structures de taille petite et moyenne, le
directeur d’usine occupe souvent le rôle de directeur technique. Il exerce en binôme avec le responsable production
qui se charge d’optimiser la fabrication. Il peut également
prendre lui-même en charge la fabrication de produits
complexes. Il supervise ainsi la conception, définit les
process et veille directement à la qualité du produit.
■ LE PROFIL
Diplômes requis
• Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans le
domaine d’activité de l’entreprise (Mines, École polytechnique, Icam…).
• 3e ou fin de 2nd cycle universitaire (Master) techniques
spécialisés dans le domaine d’activité de l’entreprise ou
dans les métiers de la production.
• Maîtrise de l’anglais, d’une autre langue étrangère (espagnol, allemand…), de la langue du pays d’implantation,
si l’entreprise travaille à l’international.
Personnalité
• Sens des responsabilités et autonomie afin d’assumer les
missions d’un chef d’entreprise (sur un plan pénal).
• Qualités relationnelles et charisme pour mobiliser et stimuler les équipes afin d’atteindre les objectifs de l’établissement.
• Hauteur de vue car le directeur d’usine est amené à prendre des décisions stratégiques.
• Autorité et sens de l’organisation pour diriger efficacement son établissement.
• Écoute et diplomatie pour être en mesure d’apaiser les
conflits (gestion de la relation client, conflit social…).
• Disponibilité, car le directeur d’usine est à la fois un
homme de stratégie, mais également un homme de terrain
qui peut être sollicité à tout moment en cas de problème.
• Mobilité géographique lorsque l’entreprise possède plusieurs sites de production ou est présente à l’international.
■ LA MOBILITÉ
Durée d’expérience
Postes précédents (P-1)
Ce poste requiert au minimum six à sept ans d’expérience
dans les métiers de la production du même secteur d’activité. Il peut également être ouvert à des cadres ayant exercé
des fonctions de directeur technique.
• Directeur/Responsable de production
• Directeur technique
• Consultant en organisation industrielle
Évolutions professionnelles (P+1)
Compétences techniques
• Capacité à gérer l’usine comme un centre de profit et aptitude au management transversal.
• Excellente connaissance du secteur d’activité de l’entreprise, de ses produits et de son positionnement vis-à-vis
de la concurrence.
• Connaissance des environnements qualité et réglementaire HSE propres à son secteur (ISO 9000, Amdec…).
• Maîtrise des méthodologies d’amélioration continue (5 S,
Kanban, JAT…) afin de mener des projets de restructuration au sein de l’usine.
• Tempérament commercial et capacités de négociation
pour mener des relations de haut niveau avec les clients
et les fournisseurs.
• Directeur général (multi-site ou de filiale, groupe international)
• Directeur d’usine/de site plus important.
• Directeur industriel
• Directeur administratif
• Consultant en management d’entreprise
• Créateur ou repreneur d’entreprise
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D IRECTEUR D ’ USINE
Exemple d’offre
À voir aussi
■ Directeur de site industriel métallurgie H/F
Moselle
80 à 110 K€/an
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
Notre mandant est un équipementier automobile allemand
de renom, spécialisé dans le développement et la production de pièces de structures en métal dont les principaux
process sont l’emboutissage et l’assemblage. Ses clients
sont les grandes marques automobiles au niveau mondial.
Rattaché hiérarchiquement au directeur général groupe,
vos missions seront :
• l’entière responsabilité opérationnelle du site en matière
de qualité, quantité et rentabilité,
• la responsabilité managériale complète, aussi bien du
chiffre d’affaires que du résultat,
• la gestion d’une activité en étroite coopération avec la
direction du groupe en Allemagne,
• la motivation de vos équipes par les méthodes de management modernes,
• le contact régulier avec les clients, banques, administrations, communes et représentations patronales…
De formation technique, type ingénieur…, vous avez une
solide expérience de la direction générale en milieu industriel de moyenne/grande série dans le domaine de la
transformation des métaux pour l’industrie automobile, si
possible l’emboutissage.
Personnalité de leader et d’entrepreneur, vous êtes doté
d’un bon esprit de synthèse. Vous avez l’énergie et le
dynamisme pour entraîner vos équipes dans la réalisation
d’objectifs ambitieux.
Vous possédez une expérience de coopération francoallemande. La maîtrise de l’allemand et de l’anglais est
requise.
Source : Apec
• Direction industrielle
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport
• Agroalimentaire
• Bois - Meuble
• Chimie
• Édition - Imprimerie
• Électronique - Équipements électriques
• Énergie - Extraction
• Mécanique
• Métallurgie
• Papier - Carton
• Pharmacie
• Plastiques - Caoutchouc
• SSII - Éditeurs de logiciels
• Télécoms
• Textile - Habillement - Cuir
• Travail des métaux
■ Le Référentiel des métiers cadres
Exemple d’offre
• Les métiers de l’agroalimentaire
■ Directeur d’usine H/F
Lot-et-Garonne
Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».
80 à 120 K€/an
Leader mondial du recrutement temporaire et permanent,
nous sommes spécialisés dans les missions de transition
nécessitant l’intervention d’un cadre ou d’un dirigeant financier que ce soit pour la réalisation ou la coordination de projets. Nous sommes présents dans le monde avec plus de
120 bureaux en Amérique du Nord, en Europe et en Australie.
Nous recrutons pour l’un de nos clients, spécialisé dans le
secteur de l’agroalimentaire.
Rattaché au directeur général, vous prenez en charge :
• la production : suivre les plannings de production au
jour le jour et surtout s’assurer du suivi des effectifs,
• la qualité environnement : suivre les réclamations et les
incidents qualité au jour le jour avec la responsable qualité,
• le développement : valider et suivre les productions,
notamment la mise en packaging spécifique ainsi que les
demandes de faisabilité du service commercial.
Titulaire d’un diplôme d’ingénieur, vous justifiez d’une
expérience de 15 ans minimum en management de production. Vous avez une excellente maîtrise des process de production, planification et ordonnancement. Vous connaissez
l’industrie agroalimentaire ou à défaut une industrie axée
sur la qualité (exemple : chimie, industrie pharmaceutique…). Vous avez une bonne capacité à gérer les effectifs
d’une usine (4 personnes en direct et 80 en indirect).
Source : Apec
62
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
D IRECTEUR D ’ USINE
■ TÉMOIGNAGE
■ Arnauld Grimbert
Directeur d’usine, Bonna Sabla
« Je suis chargé d’assurer la compétitivité de l’établissement et de superviser son fonctionnement au quotidien.
Au sein de l’usine, j’assure l’interface entre tous les services et tous les niveaux de l’entreprise. »
Arnaud Grimbert travaille depuis 1995 chez Bonna Sabla,
une filiale du groupe Consolis, spécialisée dans les bétons et
le génie civil. Il suit un cursus à l’Institut catholique des arts
et métiers, une école d’ingénieurs généraliste, et devient
ingénieur généraliste en 1995. Débutant comme ingénieur
de production, il occupe successivement les postes de responsable sécurité qualité, de responsable de production sur
différents sites en France. Il devient directeur d’usine en
2000 : « Deux sites sont désormais sous ma responsabilité,
soit au total 64 salariés. »
Au sein de la division Assainissement et Matériaux, Arnaud
Grimbert doit veiller à la compétitivité et à la rentabilité de
ses usines. « Je définis la stratégie de mon établissement en
accord avec celle de l’entreprise. Je veille à l’application de la
stratégie industrielle au niveau de l’usine, en collaboration
avec le directeur industriel de la division. Je contrôle en permanence la performance et la compétitivité de l’usine vis-àvis de mes concurrents. » Ses missions s’articulent autour de
trois axes principaux : le management, l’application de la
politique d’entreprise et le pilotage de la production.
Arnaud Grimbert doit assurer la gestion globale des établissements sous sa responsabilité. « Je prends en charge la gestion administrative et financière des usines. J’élabore le budget d’investissement annuel que je défends auprès de la
direction industrielle. Je suis également les frais généraux
d’entretien et de structure en lien avec le contrôle de gestion.
Je gère les ressources humaines et l’évolution des emplois au
niveau des sites. Dans le domaine des relations sociales, je
préside les réunions des délégués du personnel et les comités
d’entreprise. »
Il doit également décliner la politique de l’entreprise en
matière de qualité et de sécurité. « Je réalise des actions de
communication sur le sujet. Je veille à la compréhension et au
respect des procédures sécurité lors de l’accueil de collabora-
teurs intérimaires. Par ailleurs, je reçois les fournisseurs pour
effectuer les devis des projets sécurité envisagés au cours de
l’année ou en réunion CHSCT. En matière de qualité, je suis
chargé de mettre en œuvre le système qualité ISO 9000 et de
superviser notre certification par l’AFAQ. Je veille régulièrement
aux évolutions de la normalisation. Sur le terrain, j’anime des
groupes de travail avec mes équipes, en collaboration avec des
correspondants de la DRH ou des services techniques. »
Arnaud Grimbert doit superviser le bon déroulement de la
production. Il s’occupe ainsi du suivi de l’évolution des
commandes commerciales. « J’assure l’interface entre les services commerciaux et ceux dédiés à la fabrication. Je valide
les plannings de production et les ajuste en fonction des prévisions des ventes. Puis je confirme les délais de livraison ou
les retards éventuels aux commerciaux. Enfin, je veille à ce
que la livraison s’effectue dans le respect des contraintes de
coûts, de qualité et de délais. Je suis également disponible
pour recevoir d’éventuels clients lorsque des visites d’usines
sont programmées. »
En fonction des commandes, Arnaud Grimbert peut intervenir plus directement dans le processus de fabrication.
« En général, je délègue la responsabilité opérationnelle de la
production à mes chefs d’atelier. J’interviens au quotidien
pour les conseiller ou résoudre des problèmes majeurs : pannes, accidents… Je valide les plans de charge et veille à l’évolution des stocks et des approvisionnements. Par contre, lors
de la réalisation de produits complexes, je dirige moi-même la
production : j’élabore le produit, définis les méthodes de
fabrication et fixe son prix. »
Ce qui attire particulièrement Arnaud Grimbert dans le
métier de directeur d’usine, c’est la dimension opérationnelle du poste. « Ce poste nécessite d’être en permanence
sur le terrain au contact de l’usine. Au quotidien, je dois
posséder une très bonne culture générale sur les aspects
techniques plus qu’une réelle expertise. Il faut que je sois
polyvalent : à la fois chef d’entreprise, homme de communication et visionnaire. J’effectue régulièrement une veille
industrielle sur les outils, les méthodes ou les marchés
émergents. En effet, à court terme, j’aimerais pouvoir développer de nouveaux produits et de nouvelles opportunités
commerciales. »
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63
MÉTIERS DE LA GESTION
DE LA PRODUCTION
• N° 5 - RESPONSABLE DE PRODUCTION
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• N° 6 - INGÉNIEUR DE PRODUCTION
• N° 7 - RESPONSABLE PLANIFICATION
N°5 - RESPONSABLE DE PRODUCTION
RESPONSABLE FABRICATION, RESPONSABLE EXPLOITATION.
Le responsable de production supervise la fabrication de gammes de produit et de produits plus complexes. Il fixe les objectifs de production au niveau du site et veille à
l’utilisation optimale des ressources. Il encadre un ou plusieurs ingénieurs de production.
Jeune cadre : entre 30 et 45 K€.
■ PMI ou grandes entreprises industrielles (automobile, métallurgie,
électronique, agroalimentaire…).
■ Filiales de grands groupes européens ou internationaux.
■ Entreprises familiales.
■ Sociétés coopératives de production (SCOP) ou plus largement
coopératives.
■ Directeur de production
■ Directeur technique industriel
■ Directeur de site
■ Ingénieur de production
■ Ingénieur en maintenance
industrielle
■ Responsable logistique
■ Ingénieur process méthodes
■ Ingénieur du bureau d’étude
■ Ingénieur qualité
■ Ingénieur sécurité
environnement
■ Contrôleur de gestion
■ Responsable QHSE
■ Responsable des achats
■ Services marketing
et commercial
■ Fournisseurs et clients
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Responsable de production
Cadre confirmé : entre 45 et 75 K€.
67
R ESPONSABLE
DE PRODUCTION
■ LE POSTE
Activités principales
Analyse des contraintes de fabrication
• Étudier le dossier de fabrication et participer à la définition des méthodes de fabrication.
• Traduire les éléments du cahier des charges en objectifs
de production.
• Déterminer les plans de charge : besoins en matières premières, pièces de sous- traitance…
• Planifier les objectifs de production (produits ou gammes), les investissements et les moyens (humains, machines, etc.) à court et moyen terme.
Gestion de la fabrication
• Fixer les objectifs de production des ateliers ou des lignes
de fabrication.
• Contrôler le processus de fabrication et les résultats au
regard du cahier des charges.
• Suivre la réalisation des investissements selon le budget
défini.
• Garantir les coûts, les délais d’intervention et contrôler la
qualité de la production.
• Garantir l’approvisionnement et la disponibilité du matériel
et des stocks (matières premières, produits semi-finis…).
• Respecter les normes de sécurité et de qualité du processus de fabrication.
• Analyser au jour le jour les indicateurs de suivi de la production (données de reporting, tableaux de bords, taux de
déchets, taux de pannes…).
• Construire ou améliorer les indicateurs de performance et
prendre les mesures de réajustement nécessaires pour
améliorer la production.
• Piloter les prestataires afin de garantir la continuité du
flux de production (disponibilité des pièces, approvisionnement des matières premières…).
• Sensibiliser les équipes et contrôler l’application des
règles en matière de qualité et de sécurité.
• Effectuer une veille sur les évolutions techniques et industrielles du marché et de la concurrence.
• Assurer la maintenance préventive : révision et entretien
du parc machines.
• Mettre en place et suivre les indicateurs relatifs à l’activité
du service (tableau de bord technique, reporting financier…).
Management des équipes de production
• Informer, animer et coordonner les équipes : ingénieurs,
agents de maîtrise, techniciens, opérateurs.
• Identifier, valoriser et développer les compétences du
personnel (souhait de mobilité, développement d’expertise…).
• Participer à la définition du plan de formation des équipes
et aux recrutements en lien avec les services RH.
• Entretenir les relations avec les partenaires sociaux afin
de garantir la qualité du climat social (CE, CHSCT, etc.).
• Animer des groupes de travail dans le cadre de projets au
sein de l’usine, destinés à améliorer l’appareil de production ou les conditions de travail.
Suivi des relations avec les clients et les prestataires
• Vérifier que les commandes livrées au client sont conformes au cahier des charges et respectent les contraintes de
coûts, qualité et délais.
• Superviser l’intervention des prestataires (sous-traitants,
équipementiers, fabricants de pièces détachées) et organiser la coopération avec les équipes internes.
• Faciliter l’intervention des experts en matière de contrôle
réglementaire pour répondre aux obligations administratives (Inspection du travail, organismes de contrôle type
Bureau Veritas…).
Fiabilisation et amélioration des process
Activités éventuelles
• Mettre en œuvre des démarches d’amélioration continue
de l’organisation industrielle.
• Participer aux projets de modernisation de l’outil de production (adaptation à de nouveaux produits, ergonomie…) pour réduire les coûts.
• Prévoir les ajustements nécessaires pour réduire les cycles
de production (réorganisations, changement de méthodes
de travail…) ou s’adapter à de nouvelles commandes
(modification de l’appareil de production, réorganisation
des équipes…).
68
Les responsables production disposent la plupart du temps de
plusieurs « casquettes ». Si la dominante de leur activité
reste la production, ils peuvent néanmoins consacrer une partie de leur temps à :
• améliorer l’organisation et les méthodes de travail (responsable méthodes production),
• mettre en œuvre une démarche qualité ou viser l’obtention de certifications qualité (responsable qualité production),
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R ESPONSABLE
DE PRODUCTION
• piloter les services techniques voire les services généraux
(responsable technique production, responsable maintenance production…),
• animer des projets transversaux (ERP, machines automatisées, GED…) en qualité de chef de projets (responsable
production - chef de projet industriel).
Variabilité des activités
La taille et l’organisation de l’entreprise influe sur la place
et le rôle du responsable production.
• Dans les petites structures, le responsable production
peut dépendre du directeur général. Il est ainsi très polyvalent et a un périmètre d’activité assez large qui peut
couvrir certaines activités connexes, telles que les études
et les méthodes (responsable production - méthodes), la
maintenance (responsable production maintenance), la
qualité (responsable qualité - production) ou des activités
logistiques. Dans ce contexte, il gère le processus d’industrialisation de façon globale.
• Dans les plus grosses structures, il est placé sous la responsabilité du directeur de production, du directeur
d’usine ou du directeur technique. Suivant l’organisation
de l’entreprise, il pourra être spécialisé par type de produit ou responsable d’une étape du cycle de fabrication.
Par exemple dans l’industrie verrière, les responsables de
production ont en charge une étape de traitement du
verre (à chaud, à froid…). Le poste, dans les structures
importantes, est ainsi beaucoup plus opérationnel et spécialisé.
Suivant les secteurs, le responsable de production développera des compétences spécialisées. Les secteurs tels
que la chimie ou la pharmacie sont très exigeants en
matière de respect des procédures de sécurité et de management environnemental. D’autres, tels que la construction automobile, l’équipement ou l’industrie textile, solliciteront davantage des compétences en organisation
industrielle afin de réduire au maximum les coûts de main
d’œuvre.
Enfin, le métier de responsable de production est très exigeant dans la mesure où il est garant du bon fonctionnement de la production au sein de l’usine. Ainsi, à la pression
des délais et des coûts, s’ajoute le stress lié aux rythmes de
production des sites. Ainsi, par exemple, dans des organisations en « feu continu », ces cadres peuvent fonctionner en
3X8, être soumis à des astreintes le week-end ou la nuit.
En cas de pannes, le responsable de production doit se
rendre sur le site de production, et ce à n’importe quel
moment de la journée ou de la nuit. En cas de conflit
social, il doit temporiser et souvent gérer directement les
relations sociales avant l’arrivée du directeur d’usine par
exemple.
■ LE PROFIL
Diplômes requis
• Écoles d’ingénieurs généralistes (Ensam, Ensi, Ceisi…), formation pouvant être complétée par un Master spécialisé.
• Écoles d’ingénieurs spécialisées dans le domaine d’activité
de l’entreprise (électronique, électricité, mécanique…).
• Formation universitaire supérieure bac + 2 à bac + 5 (type
DESS/Master) en gestion de la production (l’alternance
est très appréciée).
Durée d’expérience
L’accès à des postes de responsable de production peut être
relativement rapide pour des jeunes cadres justifiant de
cinq ans d’expérience en gestion de la production. Par
ailleurs, ce poste est accessible à des non cadres (techniciens, agents de maîtrise, cadres techniques) justifiant de
cinq à dix années d’expérience.
Compétences techniques
• Maîtrise des techniques mises en œuvre dans la fabrication des produits.
• Aptitude à la gestion des ressources humaines et au management afin de faire évoluer ses équipes tout en veillant
à la rentabilité de la production.
• Connaissance de l’environnement de la production, notamment des fonctions supports (logistique, maintenance…).
• Connaissances sectorielles spécifiques à l’activité de
l’entreprise (aéronautique, chimie, etc.).
• Connaissances en économie et en gestion administrative.
• Maîtrise des techniques d’amélioration continue (Kanban,
Kaizen, 6 sigma, TPM, SMED…).
• Maîtrise des outils statistiques et des logiciels de gestion
de production (ERP-PGI, GPAO, adonix, mySAP ERP, Produflex…).
• Maîtrise de l’anglais et, de plus en plus, d’une autre langue
étrangère.
Personnalité
• Capacité à animer et fédérer des équipes autour des objectifs de production.
• Aptitude à déléguer.
• Capacité d’adaptation, ouverture d’esprit et capacité à
communiquer avec différentes équipes (du dirigeant à
l’opérateur).
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
69
R ESPONSABLE
• Pragmatisme, capacités d’organisation, de méthode et de
planification, pour gérer la fabrication au quotidien.
• Rigueur afin de faire respecter l’ensemble des procédures
de fabrication.
• Bon esprit de synthèse pour effectuer le reporting ou
résoudre rapidement des problèmes.
• Grande réactivité pour résoudre rapidement des problèmes
et sens de l’anticipation pour parer aux incidents ou dysfonctionnements (pannes…).
• Sang froid et capacité à travailler dans l’urgence car un arrêt
dans la chaîne de fabrication peut avoir de très lourdes
conséquences sur les résultats et l’avenir de l’entreprise.
■ LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Ingénieur de production
• Ingénieur process méthodes
• Ingénieur en maintenance industrielle
• Ingénieur qualité
• Responsable planification
DE PRODUCTION
Exemple d’offre
■ Responsable de production H/F
Charvieu (38)
30 à 45 K€/an
PME de 100 salariés, fabrique et commercialise des articles
de grosse puériculture et plus particulièrement des sièges
de sécurité pour enfants dans les réseaux de la grande distribution et des spécialistes. Dans le cadre de notre développement, nous créons ce poste.
Rattaché et en étroite collaboration avec le PDG, vous
planifiez le travail et gérez les effectifs en fonction du
carnet de commandes. Vous êtes le garant des délais de
livraison dans le respect de la qualité et de la productivité. Vous avez en charge les différents ateliers de
mécanique, découpe, confection, injection polyuréthanne, assemblage ainsi que les dépôts de produits
finis, matières premières, et relais pour la soustraitance.
Au-delà de votre formation, nous privilégions, une expérience de 10 ans minimum au sein d’une PME en tant que
responsable d’atelier, agent de maîtrise ou méthodes.
Rompu aux techniques de gestion des flux et optimisation
des processus avec une vision transversale de l’entreprise,
vous avez le goût du travail en équipe et un fort sens du
management.
Source : Apec
Exemple d’offre
Évolutions professionnelles (P+1)
• Responsable de production sur des gammes plus complexes
• Directeur de production
• Directeur d’usine
• Responsable planification
• Responsable logistique approvisionnement
• Responsable maintenance
• Ingénieur qualité
• Ingénieur sécurité environnement
• Ingénieur process méthodes
• Ingénieur technico-commercial
• Acheteur industriel
• Chef de projet industriel
• Organisateur industriel
70
■ Responsable fabrication en papeterie H/F
Blendecques (62)
40 à 50 K€/an
Nous sommes une société industrielle papetière de 170 personnes, leader sur le marché français de la production de
couverture blanche.
Rattaché au directeur de production, vous coordonnez
et supervisez l’ensemble de la production de votre
machine, dans un souci constant des délais, des standards de qualité, des coûts et de la sécurité. Vous optimisez la production avec l’aide d’outils d’amélioration
continue (5S, Kaizen, ISO’) et élaborez des améliorations dans le cadre des projets d’investissements ou de
notre politique d’amélioration continue. Vous assurez
en collaboration avec les contremaîtres la gestion du
personnel travaillant dans votre secteur et les formations.
Ingénieur EFPG, vous possédez 4 ans d’expérience en
management de production.
Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
R ESPONSABLE
DE PRODUCTION
■ TÉMOIGNAGE
conditions de travail. « Le climat social nécessite une attention particulière. Nous veillons au respect des conditions de
travail, notamment la sécurité, afin de réunir toutes les conditions nécessaires au bon déroulement des opérations. »
■ Jean-Christophe Boissarie
Responsable de production, Panzani
« Un responsable de production doit parler tous les langages : qualité, planification, méthodes, approvisionnements, ressources humaines… »
Diplômé de l’Insa Strasbourg en 1997 (ex-Ensais), avec une
spécialité mécanique et plasturgie, Jean-Christophe Boissarie rejoint le secteur de l’automobile en intégrant un équipementier de premier rang, Johnson Control à Strasbourg. Tout
d’abord technicien d’atelier « quelques mois intéressants pour
apprendre le quotidien du terrain », il évolue comme responsable de projet industriel, puis responsable d’atelier de production à la tête d’une équipe de 110 personnes.
En 2002, il rejoint Panzani au poste de responsable de production du site de Nanterre. Panzani est un groupe agroalimentaire français qui compte environ 1 000 salariés. Le siège est
basé à Lyon et s’appuie sur deux sites de production en France,
Marseille et Nanterre. Ce dernier totalise environ 150 personnes. Sous la responsabilité d’un directeur d’usine, JeanChristophe Boissarie pilote la production, les méthodes et la
maintenance. Le site de Nanterre produit des pâtes alimentaires sèches, pour une capacité de 85 000 tonnes annuelles.
La production s’effectue 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.
Le rôle de Jean-Christophe Boissarie s’articule autour de
plusieurs axes. « Je suis tout d’abord garant du budget alloué
aux activités de production. Il s’agit de valider les plans de
charge, d’optimiser la capacité de production pour répondre
aux besoins des ventes et de programmer les investissements
pour les années suivantes. Ainsi, la mise en place d’un nouvel
atelier a pu être réalisée avec un budget de 20 M€.
Aujourd’hui ce nouvel atelier produit 55 000 tonnes annuelles
sur les 85 000 produites par l’usine. »
Ensuite, les activités d’encadrement et d’animation d’équipes nécessitent une présence significative sur le terrain :
« Un responsable de production doit rester en contact permanent avec ses équipes et les réalités du terrain. La dimension
humaine est très importante dans la performance des lignes
de production. » La gestion des ressources humaines, et plus
particulièrement le développement des compétences des
équipes, constitue une des priorités au même titre que les
« Enfin, j’interviens également sur le suivi technique des
méthodes de production. Il s’agit principalement de gestion de
projet en lien avec les équipes du siège et/ou l’autre site de
production de Panzani. Lorsque nous avons décidé de
construire un nouvel atelier de production, nous avons pris en
charge le pilotage de A à Z sur Nanterre en coopération avec le
directeur technique de Panzani et le directeur d’usine de
Nanterre : validation du cahier des charges, consultation et
sélection des prestataires, négociations. Un projet de ce type
comprend à la fois une partie process et choix des lignes de
production, une partie génie civil que nous avons sous-traitée
et toute la gestion des lignes de conditionnement qu’il faut
adapter à nos besoins très spécifiques. La partie RH et communication interne étaient importantes puisqu’il fallait expliquer
à l’ensemble du personnel l’impact de ce projet et également
allouer différemment les ressources ; la formation des ouvriers
et des conducteurs de lignes était à organiser, etc. »
Les objectifs de production sont en permanence au cœur de
l’usine. « Mon premier réflexe le matin est d’analyser les résultats de la veille sur la base de différents indicateurs de performance : tonnage, rendement technique par machine, taux
de rebus, taux de pertes… La compétitivité de la production
est très importante pour les résultats et la rentabilité de
l’entreprise. » De fait, au sein de l’usine, la production et sa
planification rythme la vie des autres départements : ressources humaines, qualité, etc.
« Un responsable de production passe finalement beaucoup de
temps à gérer des aléas. Il faut en permanence s’adapter et
rebondir car la pression s’exerce au quotidien. Le moindre incident de production peut avoir un impact sur les chiffres et les
performances de l’usine. La vigilance s’exerce toute la journée,
voire la nuit car le site fonctionne en permanence. » Pour
Jean-Christophe Boissarie, une des clefs d’optimisation de la
performance réside dans la gestion de l’ensemble des paramètres de production : « Développer une vision globale aussi
bien sur la production, la maintenance, les ressources humaines, la communication interne… permet de mieux agir sur la
performance globale de la production. » Dans cette optique,
Jean-Christophe Boissarie a rejoint courant 2007 un groupe
international de plasturgie, Sempertrans France Belting
Technology, en tant que directeur d’usine.
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
71
R ESPONSABLE
DE PRODUCTION
Exemple d’offre
À voir aussi
■ Responsable UAP fabrication H/F
Bordes (64)
60 à 70 K€/an
■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers
Filiale du leader mondial des turbines pour hélicoptères
civils et militaires, nous recrutons.
Directement rattaché au directeur de production du site
de Bordes, vous assurez l’encadrement de vos équipes
(entre 150 et 180 personnes), vous planifiez et garantissez le plan de production dans un souci constant de qualité et de réduction des délais. Vous êtes impliqué dans
notre démarche d’amélioration continue et veillez au
développement des compétences de vos collaborateurs,
ceci dans une phase de forte augmentation de l’activité.
De formation ingénieur (mécanicien, productique), vous
justifiez d’une expérience significative de la fonction dans
le management d’équipes importantes acquise dans un
environnement industriel réactif de moyennes ou grandes
séries. La maîtrise de l’anglais est exigée.
Source : Apec
• Mécanique, métallurgie
• Électrique, électronique
• Chimie, pharmacie, agroalimentaire
• Textile, bois, imprimerie
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport
• Agroalimentaire
• Bois - Meuble
• Chimie
• Édition - Imprimerie
• Électronique - Équipements électriques
• Énergie - Extraction
• Mécanique
• Métallurgie
• Papier - Carton
• Pharmacie
• Plastiques - Caoutchouc
• SSII - Éditeurs de logiciels
• Télécoms
• Textile - Habillement - Cuir
• Travail des métaux
■ Le Référentiel des métiers cadres
• Les métiers de l’agroalimentaire
Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».
72
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
N°6 - INGÉNIEUR DE PRODUCTION
CHEF D’ATELIER DE FABRICATION, CHEF DE LIGNE DE PRODUCTION, INGÉNIEUR
DE FABRICATION, INGÉNIEUR (AVEC SPÉCIALISATION DANS LE DOMAINE
D’ACTIVITÉ DE L’ENTREPRISE).
L’ingénieur de production anime et coordonne un process de fabrication. Fortement soumis aux contraintes de coûts, de qualité et de délais, il est responsable d’un atelier et
gère le lancement d’une ligne de production, d’une nouvelle organisation ou d’un nouvel
outil. Il encadre les équipes placées sous sa responsabilité.
NB : l’intitulé ingénieur de production recouvre plusieurs sens. Il peut désigner un cadre titulaire d’un diplôme
d’école d’ingénieurs, un poste d’encadrement (directeur de production…) ou un premier emploi. Dans ce référentiel, le métier d’ingénieur de production est décrit comme un poste d’entrée dans la fonction production,
ouvert aux jeunes diplômés de formation supérieure (école d’ingénieurs ou universitaire).
Jeune diplômé : entre 25 et 35 K€.
■ Sites de production de PMI ou de grandes entreprises industrielles
(mécanique, métallurgie, papier carton, transformation des métaux,
énergie…).
■ Sociétés coopératives de production (SCOP) ou plus largement coopératives.
■ Entreprises familiales, laboratoires ou sociétés d’ingénierie spécialisées dans le domaine industriel.
■ Directeur technique
■ Directeur de production
■ Responsable production
■ Responsable maintenance
industrielle
■ Ingénieur process méthodes
■ Ingénieur du bureau d’études
■ Ingénieur sécurité
environnement
■ Contrôleur de gestion
■ Responsable des achats
■ Ingénieur qualité
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
Ingénieur de production
Jeune cadre : entre 35 et 45 K€.
73
I NGÉNIEUR
DE PRODUCTION
■ LE POSTE
Activités principales
Lancement d’une ligne ou d’un atelier de production
• Planifier et coordonner les différentes phases du process
de production après réception du cahier des charges techniques.
• Participer à la définition des méthodes de travail (besoins
en matières premières, matériel, pièces de soustraitance…).
• Planifier les objectifs de production, les investissements
et les moyens (humains, machines, etc.) à court terme.
• Répartir la charge de travail au sein d’une ou plusieurs
équipes sous sa responsabilité.
• Superviser la passation des commandes aux sous-traitants.
• Déterminer les plans de charge par poste ou machine en
tenant compte des contraintes de production (coûts, qualité, délais).
• Assurer la montée en cadence de l’outil de production.
Contrôle du bon déroulement de la fabrication
et assistance technique
• Mettre en œuvre le programme de production de l’atelier
(ou de la ligne de fabrication).
• Veiller au quotidien au respect des délais, des quantités,
de la qualité et des coûts.
• Gérer et contrôler l’utilisation des équipements (instruments de laboratoire, matériel de production, automates…).
• Gérer l’approvisionnement en veillant à la bonne répartition des flux de matières premières.
• Contrôler le respect et l’application des procédures de
sécurité et de qualité de la fabrication.
• Faire respecter le cahier des charges aux prestataires et
aux sous-traitants et évaluer les résultats.
• Suivre la fabrication et assurer la livraison des commandes
conformément au cahier des charges.
Participation à l’amélioration de l’appareil
de production
• Mettre en œuvre des démarches d’amélioration continue
de l’organisation industrielle (système qualité…).
• Trouver des solutions en cas de pannes majeures (maintenance curative) et apporter des conseils techniques lors
de la fabrication de produits complexes.
• Participer aux opérations de programmation des automates ou des systèmes de GPAO en lien avec les ingénieurs
en informatique industrielle (automaticiens).
74
• Intervenir dans les actions de maintenance (corrective et
curative) et assurer la disponibilité du matériel (lien avec
les fournisseurs de pièces de rechange…).
• Collaborer avec les ingénieurs process méthodes à l’étude
de l’optimisation des ateliers au quotidien (organisation,
adaptation des lignes de production…).
• Mener des projets de modernisation de l’outil de production (adaptation à de nouveaux produits, ergonomie…).
• Identification de solutions pour réduire les cycles de production (réorganisations, changement de méthodes de
travail…).
• Mettre en place un programme de maintenance préventive.
Encadrement des équipes d’opérateurs et d’agents
de maîtrise
• Animer et coordonner les activités d’une équipe de production (agents de maîtrise, techniciens, opérateurs).
• Évaluer et définir les besoins de recrutement en lien avec
les services RH.
• Gérer les effectifs de l’atelier ou de la ligne de fabrication
(absences, congés, repos, remplacements, roulements
d’équipes…).
• Favoriser le développement ou la reconnaissance des
compétences des équipes sous sa responsabilité (souhait
de mobilité, mise en place de CQP-certificat de qualification professionnelle…).
• Sensibiliser le personnel et contrôler l’application des
règles en matière de qualité et de sécurité.
Gestion de l’activité et reporting
• Comparer et optimiser les indicateurs de suivi de la production (données de reporting sur les volumes, tableaux
de bords, taux de déchets, taux de pannes…).
• Suivre les coûts (de production et d’investissement).
• Assurer un reporting d’activité auprès du responsable ou
directeur de production (évaluation des ressources, pannes…).
• Proposer des aménagements de l’organisation industrielle
afin d’optimiser la réponse aux demandes commerciales.
Activités éventuelles
Suivant la taille et l’organisation de l’entreprise, les cadres
exerçant le métier d’ingénieur de production peuvent prendre part à des projets plus transversaux (ERP-PGI, travaux
neufs, modification technique des ateliers, adaptation dans
le cadre du lancement de nouveaux produits…).
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
I NGÉNIEUR
DE PRODUCTION
Variabilité des activités
Ingénieur de production, chef d’atelier de production, chef
d’équipes de production… ces intitulés de métiers font référence aux cadres qui travaillent dans un atelier de production (ligne de fabrication, de production). Ils peuvent également exercer en laboratoire, par exemple dans le secteur
de la chimie. Ces cadres sont à la fois gestionnaires de la
production (suivi d’indicateur, analyse de la production…)
et managers de proximité sur le terrain.
Suivant les secteurs d’activité, les intitulés métiers peuvent
varier. À titre indicatif, dans le secteur de la papeterie, on
retrouvera le terme d’ingénieur de fabrication. Dans la
construction automobile ou la métallurgie, le terme de chef
d’atelier sera plus utilisé. Enfin dans les secteurs de l’extraction, de l’agroalimentaire ou de l’électronique, on retrouvera le titre d’ingénieur de production.
La nature et les volumes de produits fabriqués conditionnent les responsabilités des cadres de production. Selon leur
expérience, ils sont en charge de produits de plus en plus
complexes.
• Dans les petites structures (UAP en PMI), la fonction est
souvent confondue avec celle de responsable de production, plus polyvalente. Homme de terrain avec un fort
volet opérationnel, l’ingénieur de production se consacre
à la fabrication (planification, organisation, industrialisation), et prend en charge l’ensemble des activités connexes (gestion de la logistique, de l’approvisionnement, des
achats…).
• Dans les structures de moyenne et grande taille (filiale
de groupe industriel, UAP dans une PMI importante), les
ingénieurs de production ont des tâches plus segmentées.
Ils ont souvent la charge d’un atelier de production (chef
d’atelier). Suivant l’organisation de l’entreprise, ils reportent alors au responsable de production qui supervise la
production de l’ensemble du site.
Des impératifs sectoriels conditionnent également l’activité
de ces cadres. Par exemple, les secteurs de l’extraction, de
la chimie, de la pharmacie ou de l’agroalimentaire requièrent une attention particulière aux procédures de qualité et
de sécurité. La prise en charge de missions QHSE s’inscrit
ainsi dans le quotidien de ces cadres (management environnemental…).
Dans le secteur de l’industrie électrique ou électronique, où
l’on crée des composants ou des interfaces hommes/machines, la veille technologique et l’actualisation des compétences en informatique industrielle s’avèrent indispensables
pour répondre à un secteur très dynamique, où la part
d’innovation est importante.
Enfin, de plus en plus, les ingénieurs de production peuvent
être amenés à s’expatrier, travailler à l’international. Ils
sont notamment chargés de la formation, du pilotage et de
la transmission des standards (qualité, procédure…) de
l’entreprise au personnel local. Ces cadres peuvent également évoluer dans des équipes pluriculturelles (projets,
coordination avec des prestataires…). L’ouverture d’esprit,
l’adaptabilité, l’apprentissage des codes locaux et la maîtrise d’au moins une langue étrangère sont appréciés.
■ LE PROFIL
Diplômes requis
• Écoles d’ingénieurs généralistes (Ensam, Icam…), formation pouvant être complétée par un Master spécialisé.
• Écoles d’ingénieurs spécialisées dans le domaine d’activité de
l’entreprise (électronique, électricité, imprimerie, textile…).
• Formation de type bac + 2 (IUT, BTS) à bac + 5 (type
DESS/Master) en gestion de la production (l’alternance
est très appréciée).
Durée d’expérience
Le poste d’ingénieur de production représente la phase de
maîtrise d’un savoir-faire (usinage, fonderie…) et l’ouverture sur du management de proximité. Il est généralement
ouvert aux jeunes de formation supérieure à l’issue de stages significatifs (souvent en tant qu’assistant responsable
production).
Le poste de chef d’atelier requiert légèrement plus d’expérience (généralement un à deux ans), mais reste toutefois
ouvert aux jeunes diplômés.
Enfin, ces deux postes sont accessibles à des salariés noncadres (techniciens, agents de maîtrise), cadres techniques,
justifiant d’une dizaine d’années d’expérience.
Compétences techniques
• Aptitude au management de la production (gestion de
budget, création et suivi d’indicateurs…).
• Maîtrise des techniques mises en œuvre dans la fabrication des produits.
• Maîtrise des techniques d’amélioration de l’organisation et
de la qualité des process (Kaizen, 6 sigma, Smed, Amdec,
SPC…).
• Bon niveau dans le domaine des statistiques appliquées à
la gestion.
• Maîtrise des logiciels (Excel, Access…) afin d’établir des
bilans prévisionnels (planification…).
• Compétences en management et en encadrement d’équipe
afin de respecter les objectifs de production.
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
75
I NGÉNIEUR
• Connaissance de l’environnement de la production, notamment des fonctions supports (logistique, maintenance…).
• Connaissances en informatique industrielle pour pouvoir
intervenir sur des machines de production (automatique,
productique…), ou lors de la mise en place de systèmes
de gestion informatisés (GPAO, GMAO, FAO…).
• Connaissances sectorielles spécifiques à l’activité de
l’entreprise (aéronautique, chimie, etc.).
• Maîtrise d’au moins une langue étrangère, généralement
l’anglais ou l’allemand, pour être à même d’évoluer dans
des groupes à dimension internationale ou établir des
contacts avec des fournisseurs étrangers.
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
DE PRODUCTION
Responsable logistique approvisionnement.
Responsable en maintenance industrielle.
Responsable QHSE.
Ingénieur sécurité environnement.
Ingénieur R&D
Ingénieur process méthodes.
Ingénieur technico-commercial.
Acheteur industriel.
Chef de projet industriel.
Expert technique/Consultant en organisation industrielle.
Personnalité
• Aptitude à l’encadrement pour motiver les équipes sous sa
responsabilité.
• Sens de l’organisation pour gérer le quotidien de la fabrication (gestion des prestataires externes, planification du
travail…).
• Rigueur et discipline pour se conformer aux nombreuses
procédures et les faire respecter, notamment en matière
de process de production, de qualité, ou de sécurité.
• Flexibilité afin de s’adapter à des horaires contraignants
(astreintes, horaires décalés type 2x2/3x8…).
• Dynamisme, sang froid et réactivité pour faire face rapidement aux imprévus de la production et ne pas handicaper l’usine : une panne peut avoir de très lourdes conséquences sur la stratégie industrielle.
• Pédagogie pour former les opérateurs sur les machines et
transmettre un savoir.
• Sens du travail en équipe et aptitudes relationnelles pour
gérer les relations avec les acteurs internes et externes de
l’entreprise.
À voir aussi
■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers
• Mécanique, métallurgie
• Électrique, électronique
• Chimie, pharmacie, agroalimentaire
• Textile, bois, imprimerie
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport
• Agroalimentaire
• Bois - Meuble
• Chimie
• Édition - Imprimerie
• Électronique - Équipements électriques
• Énergie - Extraction
• Mécanique
■ LA MOBILITÉ
• Métallurgie
• Papier - Carton
• Pharmacie
Postes précédents (P-1)
• Stagiaire (fin d’études).
• Ingénieur process méthodes.
• Ingénieur en maintenance industrielle.
• Ingénieur qualité.
• Plastiques - Caoutchouc
• SSII - Éditeurs de logiciels
• Télécoms
• Textile - Habillement - Cuir
• Travail des métaux
Évolutions professionnelles (P+1)
■ La fiche JD 1er emploi. Collection Métiers
• Ingénieur de fabrication
• Responsable de production.
• Responsable planification.
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Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
I NGÉNIEUR
DE PRODUCTION
■ TÉMOIGNAGES
■ Olivier de Rohan Chabot
Chef d’équipe de fabrication, Michelin
« La performance de l’usine dépend directement de celle
des équipes des ateliers de production : fixer les objectifs,
être à l’écoute, motiver et former les agents sont les clés
du succès pour mener à bien ma mission. »
Diplômé de l’École centrale Paris, Olivier de Rohan Chabot
effectue son stage de fin d’études (six mois) chez Michelin.
Il intègre de façon permanente l’entreprise en janvier 2007
en tant que chef d’équipe de fabrication dans un site de production du groupe fabriquant des pneumatiques pour voitures située dans le Nord-Est de la France.
Les effectifs de l’usine dans laquelle il travaille sont organisés en 3x8 et répartis entre plusieurs ateliers : préparation
de produits intermédiaires, assemblage de pneus « crus » et
cuisson. Au sein de l’atelier Assemblage, sa mission consiste
à piloter l’activité de son équipe de production en termes de
sécurité, de qualité et de production. Le volume de production annuel à réaliser demande une organisation sans faille.
Olivier de Rohan Chabot encadre une équipe de trente
agents de production. « Je décline pour mon équipe les
objectifs fixés au niveau de l’usine et détaillés par atelier dans
le cadre du plan annuel… Au quotidien, je m’assure de
l’affectation des agents sur les machines en fonction du plan
de production et des compétences individuelles. En poste,
nous devons résoudre le plus efficacement possible les problèmes de flux, de maintenance et de qualité. Afin d’assurer les
rotations d’équipes, à la fin de mon poste, je prépare l’atelier
pour l’équipe suivante. De manière hebdomadaire et mensuelle, j’établis les bilans de performance de mes agents.
Enfin, je réalise un bilan annuel avec chaque personne de mon
équipe et j’établis les plans de formation. »
Son activité lui impose un suivi régulier des indicateurs de
pilotage de son atelier. « Une partie de mon temps est
consacrée au suivi d’indicateurs de qualité et de production.
J’analyse ainsi les pertes de matières qui peuvent être dues à
une mauvaise manipulation ou au dysfonctionnement d’une
machine. Je surveille les écarts entre la production de pneus
et les prévisions, le rendement des machines et la performance des équipes. Je me charge ensuite de réduire ces
écarts. »
Dans un atelier de fabrication, la sécurité est un élément
essentiel. « Chaque équipe forme un agent au poste de correspondant sécurité qui joue un rôle important dans la sécurité de l’atelier : il réalise des inspections préventives de sécu-
rité des machines, participe à l’analyse des accidents (arbres
des causes, plans d’actions…). Je m’occupe principalement
de l’organisation des formations liées à la sécurité et de la
mise à jour des indicateurs. »
Manager des équipes est pour Olivier de Rohan Chabot un
défi majeur. À 24 ans et encore peu d’expérience dans
l’entreprise, il doit être capable d’affirmer sa légitimité en
tant que manager et décisionnaire. « Il faut savoir écouter
ceux qui ont de l’expérience et prouver sa plus-value. Par
ailleurs, la motivation et la performance des agents dépendent non seulement de l’entreprise mais également de facteurs extérieurs à l’entreprise : situation familiale, problèmes
personnels, etc. ; nous n’avons pas toujours prise sur ces éléments. »
Olivier de Rohan Chabot apprécie ce métier très opérationnel : « On fabrique des produits et l’équipe voit concrètement
le résultat. » L’action prédomine, mais doit être accompagnée d’une réflexion : « Il faut agir vite, ne pas perdre de
temps et la décision est souvent prise sans avoir la possibilité
de maîtriser l’ensemble des enjeux. Le bon sens et l’humilité
sont des qualités nécessaires dans cette fonction pour faire
adhérer les équipes. »
Après cette expérience d’un an et demi, Olivier de Rohan
Chabot espère évoluer vers un poste de chef d’atelier dans
une autre usine du groupe.
■ Sébastien Fontez
Chef de ligne de production, EADS Socata
« Homme de terrain, le chef de ligne de production est responsable de la bonne livraison des commandes au client.
Par ailleurs, il est garant des délais et de l’optimisation
des coûts de production sur sa ligne de fabrication. »
Sébastien Fontez obtient son diplôme d’ingénieur généraliste en 2001. Sa formation se caractérise par un solide
bagage technique dans les métiers industriels. « Après un
BTS en mécanique et automatismes industriels, j’ai intégré en
1998 l’ENI de Tarbes pour me spécialiser en gestion de la production. Cette filière m’a attiré pour le côté concret de la production, le contact avec le produit et le management. »
Il travaille actuellement chez EADS Socata, filiale du groupe
EADS dédiée à la fabrication d’avions d’affaires et d’équipements pour le compte de constructeurs aéronautiques (Airbus, Eurocopter…). Située à Tarbes, l’usine compte environ
1 200 personnes et trois unités de production. Après un
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
77
I NGÉNIEUR
stage de fin d’études en informatique chez EADS Socata, il
est embauché en 2001. « J’ai débuté par le déploiement de
SAP auprès des équipes de terrain, puis j’ai intégré le service
méthodes pour fiabiliser les process au progiciel. »
Au sein de l’unité « matériaux composites », qui fabrique
des pièces à base de matériaux type carbone, kevlar… il
occupe le poste de chef de ligne de production. « Sous
l’autorité du chef d’unité [responsable de production], je suis
responsable d’une ligne de fabrication dédiée au client Airbus.
J’encadre une centaine de personnes composées de chefs
d’équipes et d’ouvriers. » Le rôle de Sébastien Fontez est
dédié à l’optimisation de la fabrication d’un produit qu’il
gère, depuis la réception de la commande commerciale
jusqu’à la livraison à Airbus dans le respect des contraintes
de coûts, de qualité et de délais.
Dans un premier temps, il assure l’interface avec le client et
lui garantit les livraisons. « Je réceptionne la commande
émise par le service administration des ventes. J’étudie le
plan d’approvisionnement d’Airbus qui me fixe les délais à respecter. J’analyse le plan de fabrication qui établit les objectifs
de production (cadences, process…). Ces éléments me permettent de déterminer la meilleure adéquation charge de travail/effectifs, de prévoir mes besoins en recrutement et de
planifier la production sur la ligne de fabrication à six mois,
dix-huit mois, etc. »
Une fois cette étape passée, il peut contrôler l’activité de sa
ligne de fabrication. « Au quotidien, je surveille le lancement
des ordres de fabrication et veille au bon déroulement du
rythme et des volumes de production. L’objectif étant de livrer
Airbus en temps et en heure, au tarif prévu, selon les critères
de qualité exigés. Une grande partie de mon temps est consacrée à gérer les aléas de la production comme les besoins en
approvisionnement de pièces, les dysfonctionnements, les
pannes, les défauts de qualité du produit par rapport aux prévisions du bureau d’études… »
78
DE PRODUCTION
Responsable de son budget, il doit également administrer
les ressources sous sa responsabilité. « Je prévois et gère
mes besoins en recrutement en fonction de l’activité. J’ai en
charge la formation du personnel, l’établissement des emplois
du temps, l’organisation des équipes au sein de l’atelier… Je
m’occupe aussi des besoins récurrents de l’atelier en petit
outillage et négocie directement auprès de mes fournisseurs
les références, les prix et les délais de livraison. »
Enfin, il participe à des projets d’organisation industrielle.
« J’élabore des scénarios d’internalisation ou de délocalisation de tout ou partie d’une ligne de fabrication. J’interviens
en amont pour estimer les coûts, dimensionner les équipes,
définir les volumes de transferts ou les immobilisations de pièces. En aval, je prévois les recrutements, les axes de formation
ou la réorganisation des ateliers. »
Pour Sébastien Fontez, le métier de chef de ligne de production est à la fois très exigeant et très épanouissant. « J’aime
ce métier parce que l’on ne s’ennuie jamais ! J’apprécie surtout la pression, le travail dans l’urgence, la relation client…
et même la gestion des conflits. S’il faut diriger, il faut aussi
faire preuve d’humilité, d’écoute et de diplomatie. Les relations humaines sont très importantes pour aider les équipes à
atteindre les objectifs de production. » Il souligne que ce
métier requiert par ailleurs d’excellentes compétences techniques : « Il faut bien connaître les techniques de planification de la production, et les procédés utilisés dans la fabrication comme la polymérisation ou le traitement des surfaces. »
À moyen terme, Sébastien Fontez souhaite évoluer vers un
poste de chef d’unité. « J’aimerais pouvoir décider de façon
transversale et gagner en polyvalence. Le poste de chef
d’unité me permettrait de piloter à la fois les services méthodes, ordonnancement, la production et les sous-traitants. Une
évolution vers un poste de responsable logistique est possible,
mais m’intéresse moins. » À long terme, Sébastien Fontez
aimerait s’orienter vers l’univers des PME-PMI pour devenir
directeur de site, voire créer sa propre structure.
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
I NGÉNIEUR
DE PRODUCTION
Exemple d’offre
Exemple d’offre
■ Ingénieur production atelier UHT H/F
L’Hermitage (35)
28 à 32 K€/an
■ Chef d’atelier teinture H/F
Arthon (36)
Premier groupe fromager européen (110 sites – 29 000
collaborateurs dont 14 000 à l’international - 7,4 Mds
euros/CA), recrute pour poursuivre le fort développement
de ses marques.
Rattaché au responsable d’atelier, vous êtes garant de la
qualité, des quantités, des coûts et des délais de production d’un atelier de lait UHT fonctionnant en 3x8. Vous
gérez les moyens techniques dans l’optique de faire progresser de façon continue la productivité et la fiabilité,
encadrez (formation, définition des objectifs, évaluation…) une équipe de production de 25 personnes, participez par la qualité de votre reporting et la pertinence de
vos propositions au plan d’amélioration du site.
De formation ingénieur agroalimentaire, vous avez une
expérience de 6 mois minimum (stage) réalisée dans une
mission opérationnelle en production, idéalement en
industrie agroalimentaire et une connaissance des process.
Source : Apec
Exemple d’offre
■ Ingénieur de production à l’expatriation H/F
Maroc
26 à 35 K€/an
Équipementier aéronautique (350 personnes), spécialisé
dans la fabrication de pièces composites, nous recrutons
dans le cadre de notre développement à l’étranger.
Après une période de formation sur notre site français
(91), vous participez dans un premier temps au lancement
de notre usine au Maroc. À terme, vous coordonnerez,
managerez et animerez un secteur de production (30 personnes) : planification, recrutement, formation et gestion
du personnel, suivi des thèmes qualité et techniques,
ordonnancement… Rattaché à un responsable de production, vous avez pour mission d’optimiser en permanence
votre production dans le respect des délais, coûts et qualité.
Ingénieur généraliste à dominante mécanique, vous possédez une expérience (1 an minimum) en milieu industriel. Esprit de challenge, très intéressé par une expérience à l’étranger, autonome, rigoureux, personne de
terrain, vous avez le sens de la communication et du
management. La maîtrise de l’anglais et de l’informatique
(Excel/Word) est souhaitée. Ce poste nécessite une
grande disponibilité.
Source : Apec
35 à 45 K€/an
Nous sommes une PME française de 220 personnes filiale
d’un groupe international, leader dans la fabrication de
moquettes moyen et haut de gamme. Nous sommes positionnée tant sur le marché résidentiel qu’auprès d’une
clientèle de professionnels, en France et à l’export.
Vous encadrez une équipe de 35 personnes environ, en
2X8 ou 3X8, dont 5 chefs d’équipes agents de maîtrise.
Vos missions consistent à manager les équipes, à garantir
la maîtrise technique du procédé de fabrication et à assurer la production dans le respect des délais, de la qualité
et des coûts.
Vous êtes également responsable de la recherche et de
l’évaluation de nouveaux fournisseurs, procédés et matières, participez aux achats des matières, en collaboration
avec le responsable achats.
Dans le cadre de projets transverses, vous participerez aux
réflexions sur l’étude d’économies d’énergie et les problèmes environnementaux, défis majeurs pour l’avenir de
l’entreprise.
De formation ingénieur textile (Ensait, Estit, Ensitm…),
vous justifiez d’une expérience dans le secteur industriel
d’au moins 5 ans en teinture.
Possédant une double casquette à la fois technique et managériale, vous vous imposez grâce à vos compétences, ainsi
qu’à votre autorité naturelle et vos talents d’animation.
Doté d’une certaine finesse d’esprit, vous êtes impliqué,
volontaire et capable d’anticipation.
Source : Apec
Exemple d’offre
■ Responsable de ligne de production H/F
Aix-les-Bains (73)
32 à 40 K€/an
Équipementier aéronautique (350 personnes), spécialisé
dans la fabrication de pièces composites, nous recrutons
dans le cadre de notre développement à l’étranger.
Avec 58 000 collaborateurs présents dans plus de 100 pays,
nous proposons à nos clients des solutions technologiques
pour produire de l’énergie sans CO2 et acheminer l’électricité
en toute fiabilité. Nous concevons, fabriquons et mettons
en service une gamme complète d’équipements, systèmes et
services, au cours des divers stades du transfert d’électricité,
du générateur à l’utilisateur.
Rattaché au directeur production, vous êtes responsable
d’une ligne de production et vous êtes garant du respect
des objectifs en termes de qualité, coûts et délais. Vous
assurez la gestion des ressources (environ 60 personnes)
et vous veillez au respect des règles de sécurité sur les
postes de travail.
Ingénieur bac + 5 mécanique ou électrotechnique, vous
possédez 3 ans d’expérience dans le pilotage d’équipe de
production. Vous maîtrisez l’anglais et possédez ces compétences : leadership, dynamisme et rigueur.
Source : Apec
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N°7 - RESPONSABLE PLANIFICATION
INGÉNIEUR/RESPONSABLE PLANNING, RESPONSABLE ORDONNANCEMENT,
PRÉVISIONNISTE.
Le responsable planification reçoit et analyse les commandes émises par les services
commerciaux. Il définit les ordres de fabrication dans le respect des contraintes de
coûts, de qualité et de délais. Il est l’interface entre la production, les services commerciaux et la R&D.
Jeune cadre : entre 30 et 40 K€.
■ Grandes entreprises industrielles, en particulier dans l’industrie mécanique, automobile, électronique, agroalimentaire, pharmaceutique,
ou textile.
■ Les équipementiers industriels et les PMI de taille importante.
■ Directeur industriel
■ Directeur technique
■ Directeur de production
■ Directeur d’usine/de site de production
■ Responsable de production
■ Ingénieurs d’études R&D
■ Ingénieur de production
■ Contrôle de gestion
■ Services commerciaux
■ Fournisseurs
et sous-traitants
■ Services achats
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Responsable planification
Cadre confirmé : entre 40 et 60 K€.
81
R ESPONSABLE
PLANIFICATION
■ LE POSTE
Activités principales
Analyse de la demande client
• Analyser les nouvelles commandes de produits émanant
des services commerciaux.
• Étudier le dossier du produit à fabriquer et proposer des
ajustements au bureau d’études.
• Évaluer les process de production à mettre en œuvre (usinage, façonnage, etc.).
• Fournir au client une estimation des délais et des moyens
alloués.
Planification des objectifs de production
• Lancer les ordres de production aux unités de production.
• Définir le budget annuel et effectuer son actualisation
(mensuelle, trimestrielle ou semestrielle selon les produits ou le secteur).
• Évaluer et coordonner le potentiel de fabrication des
machines (charge, capacité, rendement…) avec les ressources humaines disponibles (réaffectation de personnel, volumes de recrutements…).
• Transmettre aux unités de production (usines, ateliers) les
plannings de production à court, moyen et long terme.
Suivi de la mise en œuvre du/des plan(s) de production
• Ajuster le plan de production en cas de retard ou d’incident technique sur une chaîne de production.
• Suivre l’activité au jour le jour par l’analyse des indicateurs d’avancement (tableaux, graphiques…).
• Mesurer les écarts entre la production effective et les prévisions estimées.
• Assurer un reporting aux directions métiers concernées
(industrielle, commerciale…).
• Optimiser les aspects logistiques tels que la gestion des
stocks et des approvisionnements (quantité, disponibilité…).
• Veiller à la répartition optimale des ressources et de la
charge de travail dans les unités de production.
Suivi des relations commerciales
• Garantir la livraison des commandes dans le respect des
délais, des coûts et de la qualité.
• Expliquer voire régler les litiges en cas de retards ou de
malfaçons (pièces défectueuses, rupture d’approvisionnement…), en collaboration avec les services commerciaux
de l’entreprise.
82
• Superviser les relations avec les sous-traitants industriels
(équipementiers, fabricants de pièces détachées, prestataires de maintenance industrielle…).
Orientation de la stratégie de production
• Réaliser des prévisions sur les variations de la demande de
façon à les anticiper.
• Justifier les écarts de production et proposer des préconisations au management opérationnel de la production
(chef d’atelier…) ainsi qu’aux responsables stratégiques
(direction industrielle ou de la production).
• Participer à la conception et à la modernisation de l’appareil de production en lien avec les responsables production et les chefs d’ateliers.
• Préconiser des adaptations de l’organisation industrielle
en accord avec l’évolution des commandes clients (produits, gammes de produits, etc.).
• Optimiser les process de traitement des commandes et les
différentes étapes de la « supply chain » (chaîne logistique).
Activités éventuelles
Le statut du responsable planification est à l’interface avec
les services dédiés à la production, R&D et commerciaux.
Aussi, suivant l’organisation de l’entreprise, son rôle peut
englober la conception et l’optimisation des gammes de
fabrication des produits, des équipements de production,
des process ou des méthodes de travail.
Variabilité des activités
L’activité du responsable planification ne sera pas la même
suivant sa position dans l’entreprise et le secteur d’activité.
Traditionnellement, le responsable planification est présent
dans les grands groupes. Désormais, de plus en plus de PMI
font appel à ces experts polyvalents.
Au sein des grandes structures
Dans les grands groupes, les organisations industrielles
ramifiées ou internationales, le responsable planification
exerce depuis le siège de l’entreprise. Éloigné des sites de
production, il est chargé de coordonner et de gérer les flux
liés à l’activité des différentes usines. Sa position le rapproche de la direction industrielle sur des missions d’analyse et
de stratégie industrielle. Ce rôle d’étude privilégie des relations fonctionnelles avec le management opérationnel des
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R ESPONSABLE
PLANIFICATION
sites production (responsable de production, ingénieur de
production…).
Au sein de structures plus réduites
Sur les sites de production, le responsable planification est
le chef d’orchestre de l’usine. Mobile en permanence, alternant entre son bureau et les ateliers, au contact des chefs
d’ateliers pour optimiser la dynamique de production. En
fonction des commandes, il peut être amené à revoir entièrement l’appareil de production ou son organisation au sein
de l’usine. Il occupe alors un rôle proche de celui du responsable méthodes ou d’un chef de projet industriel.
Au sein de petites structures
La fonction de responsable planification est souvent
confondue avec la fonction de responsable de production.
Ces cadres prennent alors en charge la planification dans le
temps, la fabrication et l’évolution des process de production sur le site. Par ailleurs, plus la structure est réduite,
plus l’éventail de leurs activités s’élargit à des domaines tels
que les achats, la logistique, la gestion des livraisons, voire
la prise en charge des relations commerciales.
Des priorités qui peuvent être différentes
suivant les secteurs d’activité
• Dans la construction automobile, par exemple, le responsable planification veillera à harmoniser l’utilisation des
lignes de montage et ajuster la charge de travail des opérateurs. Il alterne alors la fabrication de véhicules nécessitant une fabrication lourde (multiples options) et ceux
dotés d’une configuration plus légère.
• Dans des secteurs comme l’industrie du verre ou l’équipement (aéronautique, automobile ou chimie par exemple),
il surveillera particulièrement la continuité du flux de
production (assemblage, fusion, etc.). En cas de rupture
d’approvisionnement, il contactera les sous-traitants
pour trouver des produits de remplacement dans les plus
brefs délais, répondant ainsi aux critères de qualité et de
sécurité de l’entreprise.
■ LE PROFIL
Diplômes requis
• Écoles d’ingénieurs généralistes (Icam, Mines…) avec une
spécialisation en gestion de la production, en mécanique
ou ordonnancement.
• Formation de type bac + 2 à bac + 5 en gestion de la production, ordonnancement, logistique, organisation et
plus rarement en qualité.
Durée d’expérience
Ce poste nécessite deux à cinq ans d’expérience dans la production et dans le même secteur industriel. Elle peut également être complétée par un passage dans les fonctions R&D
en tant qu’ingénieur méthodes, procédés-méthodes.
Compétences techniques
• Bonnes connaissances des produits et des procédés de
production.
• Maîtrise des systèmes de gestion de la production assistée
par ordinateur (GPAO) et des règles de gestion industrielle
(méthode PERT, diagramme de Gantt…).
• Maîtrise de l’informatique industrielle pour être en
mesure de faire évoluer les outils GPAO ou de conseiller
sur l’implantation d’un progiciel de gestion (ERP,
SAP…).
• Compétences en management (achats, économiefinance…) et en gestion de projets d’organisation
(Kanban, Kaizen…).
• Maîtrise d’une langue étrangère (anglais ou allemand),
celle d’une deuxième, voire d’une troisième est généralement appréciée.
Personnalité
• Organisation et réactivité afin de parer aux imprévus qui
peuvent ralentir la fabrication.
• Diplomatie et « leadership » pour faire passer ses idées
auprès de ses interlocuteurs, quel que soit le niveau hiérarchique.
• Excellentes qualités relationnelles et de communication
pour nouer des contacts efficaces, obtenir la confiance
des interlocuteurs et comprendre les impératifs des différents métiers.
• Forte capacité d’adaptation afin de collaborer avec
l’ensemble des départements de l’entreprise.
• Adaptabilité, capacité d’écoute et de dialogue pour
ajuster son discours à des interlocuteurs très variés
(direction industrielle, management opérationnel, fournisseurs…).
• Bonne résistance au stress, les résultats du responsable
planification étant indexés sur les performances du plan
de production.
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83
R ESPONSABLE
■ LA MOBILITÉ
PLANIFICATION
Exemple d’offre
■ Ingénieur planification H/F
Grenoble (38)
Postes précédents (P-1)
• Ingénieur de production
• Ingénieur process méthodes
• Ingénieur d’affaires
Évolutions professionnelles (P+1)
• Responsable de production (et/ou méthodes)
• Ingénieur en maintenance industrielle
• Responsable des opérations logistiques
• Ingénieur qualité
• Acheteur industriel
• Consultant (organisation ou management industriel, formation…)
35 à 50 K€/an
Constructeur informatique au rayonnement mondial
(1 200 collaborateurs en France), recrute pour accompagner le développement d’une de ses divisions.
Rattaché au manager, vous serez intégré dans une équipe
responsable des pièces de rechange, de la demande de
gestion et de supply chain, et des outils de planification
de multiples fournisseurs.
Vous serez en charge d’éviter les problèmes de livraison en
tenant informés les fournisseurs sur l’état réel du stock et
de l’inventaire et serez amené à développer des responsabilités de leadership au sein de l’équipe.
Ingénieur généraliste « supply chain » ou génie industriel
(+ idéalement Master ou MBA), vous possédez 3 ans d’expérience en achats/planning, marketing en environnement
industriel ou grande entreprise internationale.
Votre anglais est courant. Leadership, esprit positif,
bonne capacité de négociation et de reporting sont vos
principales compétences.
Source : Apec
Exemple d’offre
■ Responsable planification aéronautique H/F
Région Centre
50 à 60 K€/an
Cabinet recherche pour l’un de ses prestigieux partenaires.
Intervenant pour un équipementier aéronautique incontournable de la région Centre, vous aurez pour responsabilité
toute la planification de la production. À ce titre, vous organiserez celle-ci en fonction des commandes et des délais de
réalisation et vous gèrerez les flux de matières et de produits.
Ingénieur mécanicien de formation, vous disposez de
5 ans d’expérience en supply chain, idéalement dans le
secteur du transport (aéronautique, automobile ou autre).
Responsable d’une fonction stratégique, vous travaillerez
sous la responsabilité du N-2 de l’entreprise.
Source : Apec
À voir aussi
■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers
• Achats, logistique
• Méthodes, contrôle, qualité
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport
• Agroalimentaire
• Bois - Meuble
• Chimie
• Édition - Imprimerie
• Électronique - Équipements électriques
Exemple d’offre
■ Responsable planning H/F
Elbeuf (76)
• Énergie - Extraction
• Mécanique
35 à 45 K€/an
Filiale française d’un important groupe international
(175 salariés), leader mondial de l’interconnection de
haute technologie (aéronautique, spatial, ferroviaire,
médical, militaire, industrie) recrute.
Reportant au directeur industriel du site, vous optimisez les
flux physiques de production interne et les stocks, et gérez
les sous-traitants d’assemblage. Vous managez 8 collaborateurs.
De formation supérieure technique, vous justifiez d’une
expérience minimale de 2 ans en production industrielle.
Vous possédez une parfaite connaissance de la GPAO, des
ERP, et des outils de planification et d’ordonnancement.
L’anglais courant est indispensable.
Source : Apec
84
• Métallurgie
• Papier - Carton
• Pharmacie
• Plastiques - Caoutchouc
• SSII - Éditeurs de logiciels
• Télécoms
• Textile - Habillement - Cuir
• Travail des métaux
■ Le Référentiel des métiers cadres
• Les métiers de l’agroalimentaire
Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».
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R ESPONSABLE
PLANIFICATION
■ TÉMOIGNAGE
■ David Lalandre
Responsable de la planification siège,
Messier-Bugatti
« Je dois expliquer les variations de l’activité commerciale et faire en sorte que les sites de production atteignent les objectifs définis. »
Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en génie mécanique de
l’École nationale supérieure des arts et métiers (Ensam,
aujourd’hui Arts&Métiers Paris Tech) en 1998, David Lalandre débute sa carrière comme ingénieur polyvalent dans une
PMI chargée de la sous-traitance mécanique dans le secteur
de l’aéronautique. « J’intervenais sur des problématiques
d’études, d’achats, de suivi de fabrication et de service aprèsvente. »
Après cette expérience, il intègre en 2002 Messier-Bugatti,
société du groupe Safran. Groupe international de haute
technologie, Safran fournit notamment des équipements
destinés aux avionneurs et compagnies aériennes. MessierBugatti emploie 1 300 salariés à travers le monde et dispose
de trois principaux sites de production, deux en France
(Villeurbanne pour les disques de freins carbone et
Molsheim pour les roues et freins) et un aux États-Unis
(Walton - Kentucky).
Lors du lancement de nouveaux produits, David Lalandre
assure un rôle d’intermédiaire entre les différents services
concernés : il définit la demande et oriente la production
des produits à fabriquer. « Je suis à l’interface entre les
besoins des responsables de production, des commerciaux et
de la partie technique de l’entreprise. Dans ce cadre, je dois
déterminer le besoin du client et le traduire en objectif de
production. »
Par ailleurs, auprès de la direction de l’entreprise, il est
force de proposition en matière de choix d’investissements
sur les différents sites de production. Il occupe un rôle de
conseil et d’aide à la décision.
David Lalandre souligne l’importance d’avoir une bonne
connaissance de l’environnement technique des produits.
Il insiste également sur la nécessité de développer des
facultés d’écoute et de pédagogie pour expliquer et/ou
convaincre ses interlocuteurs. « Le plus important, c’est
d’être légitime aux yeux de tous mes interlocuteurs, de nouer
des contacts avec les différentes personnes de la supply
chain, du siège et des sites de production, et de comprendre
leurs attentes. Il ne faut pas imposer ses points de vue, mais
au contraire faciliter la tâche des différents acteurs avec lesquels on travaille. »
Basé au siège (Vélizy), David Lalandre est intégré à la Business Team Roues et Freins. Au sein de la supply chain (logistique), il est en contact avec les services production, techniques et commerciaux.
Il gère le plan prévisionnel commercial. Il doit anticiper et
comprendre les fluctuations de la demande : « Au quotidien,
je dois analyser l’évolution des ventes ou des échanges de disques de freins, établir des prévisions et mesurer les écarts
entre les résultats observés et ceux attendus. Mon rôle
consiste ensuite à faire prendre en compte ces variations aux
responsables des lignes de production. »
Dans le cadre de cette fonction, il est en contact avec tous
les sites de production. « Cette activité m’amène une fois par
mois à me déplacer sur le site de Molsheim (près de Strasbourg) pour participer à des réunions de coordination de
l’activité des différents sites de production. En effet, les sites
ne fabriquant pas les mêmes produits, ils fonctionnent sur des
cycles de production de plusieurs semaines et sont dépendants les uns des autres. »
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MÉTIERS SUPPORT
DE LA PRODUCTION
• N° 8 - INGÉNIEUR PROCESS MÉTHODES
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• N° 9 - INGÉNIEUR EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE
• N° 10 - INGÉNIEUR QUALITÉ
• N° 11 - RESPONSABLE QHSE (QUALITÉ, HYGIÈNE, SÉCURITÉ, ENVIRONNEMENT)
N°8 - INGÉNIEUR PROCESS MÉTHODES
INGÉNIEUR PROCESS, INGÉNIEUR PROCÉDÉS DE FABRICATION, INGÉNIEUR
MÉTHODES, INGÉNIEUR INDUSTRIALISATION, INGÉNIEUR ÉTUDE PROCESS.
À l’interface entre le bureau d’études et la production, l’ingénieur process méthodes
étudie les axes d’amélioration, de modernisation ou de mise en conformité de l’appareil
de production.
Jeune diplômé : entre 25 et 35 K€.
■ Site(s) de production de PMI ou de grandes entreprises industrielles
(mécanique, chimie, pétrochimie, énergie, papier carton, transformation des métaux, énergie…).
■ Sociétés de conseil et d’ingénierie spécialisées dans le domaine
industriel.
■ Directeur industriel
■ Directeur technique
■ Directeur d’usine
■ Responsable production
■ Responsable bureau des méthodes
■ Ingénieur de production
■ Ingénieur brevet
■ Ingénieur sécurité
environnement
■ Ingénieur en informatique
industrielle
■ Responsable maintenance
industrielle
■ Responsable logistique
■ Ingénieur du bureau d’études
■ Ingénieur qualité
■ Contrôleur de gestion
■ Services achats et
commerciaux de l’entreprise
■ Administration
(Drire, Diren…)
■ Organismes de contrôle
et de certification
(Bureau Veritas…)
■ Sous-traitants
■ Fournisseurs
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Ingénieur process méthodes
Jeune cadre : entre 35 et 45 K€.
89
I NGÉNIEUR
PROCESS MÉTHODES
■ LE POSTE
Activités principales
Optimisation de l’organisation
des ateliers de production
• Analyser les dysfonctionnements et participer à la mise en
place d’une démarche d’amélioration continue.
• Réaliser les études préalables à la conduite de projets de
fiabilisation, d’augmentation de production et de réduction de pertes, en lien avec les ingénieurs de production
(chefs d’atelier).
• Établir les programmes prévisionnels de production à
moyen et long terme.
• Construire et suivre quotidiennement les indicateurs
d’activités des ateliers de production (tableaux de bords,
graphiques…), puis optimiser les cadences de fabrication.
• Rechercher des solutions technico-économiques pour
optimiser les coûts de production (diminuer la consommation de matières premières…).
Amélioration de l’industrialisation
et adaptation de l’appareil de production
• Réaliser des études de faisabilité pour adapter l’outil de
production aux nouvelles demandes commerciales.
• Proposer des axes d’amélioration et estimer les coûts
(budget, temps…) en lien avec les ingénieurs du bureau
d’études.
• Participer à la conception des gammes de fabrication des
produits, définir les procédures à suivre et rédiger les dossiers de fabrication.
• Aider à la mise en production de nouveaux équipements
et de procédés : élaboration des cahiers des charges et
chiffrage des investissements.
• Participer à la conception et aux choix d’implantation
d’équipements productifs.
• Superviser les phases de tests et de mise au point des process.
• Élaborer un sourcing des fournisseurs et analyser techniquement leurs offres.
Réalisation d’études techniques
sur les processus de production
• Décomposer et analyser les différentes étapes du procédé
de fabrication pour fiabiliser les process de production.
• Rédiger des rapports techniques (protocoles, notices
d’exploitation) sur les procédures à suivre en matière de
90
sécurité et d’environnement en lien avec les experts techniques, les ingénieurs du bureau d’études et les ingénieurs sécurité environnement.
• Étudier les solutions technologiques pour réduire les risques industriels (émission de gaz, pollution sonore…).
Animation de réunions techniques
• Mettre en place un système de retour d’expériences pour
identifier les points de blocage et les acquis des processus
engagés.
• Organiser des réunions entre les services concernés par
l’optimisation de la production : services commerciaux,
qualité, production, achats, laboratoires.
• Conduire régulièrement des réunions techniques avec
les chefs d’atelier et les opérateurs pour identifier les
situations à risque et décider des interventions
« mineures ».
• Conseiller et apporter une assistance technique aux ingénieurs afin de résoudre des problèmes mineurs intervenant au niveau du processus de fabrication, ou adapter
l’outil de production.
• Concevoir des modules de formation et/ou former le personnel aux nouvelles procédures (pratiques de travail, de
sécurité…).
Gestion documentaire et veille technologique
• Créer ou mettre à jour la base documentaire (dossiers
techniques, rapports, documents de procédures…) et
optimiser le fonds documentaire.
• Effectuer régulièrement des test d’évaluation des performances (benchmark) afin de comparer le site de production à ses concurrents (pratiques, méthodes, technologies…).
• Suivre les évolutions concernant les innovations dans le
domaine ou secteur d’activité de l’entreprise.
• Faire des propositions sur de nouvelles opportunités de
production, de réutilisation de l’appareil de production ou
d’investissement.
Activités éventuelles
Les ingénieurs process méthodes peuvent également être
chargés de l’ordonnancement et de la planification. Ils
interviennent alors sur un ou plusieurs sites et sont mobilisés pour étudier l’implantation de nouvelles usines ou unités de production.
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
I NGÉNIEUR
PROCESS MÉTHODES
Variabilité des activités
• Formation de type bac + 2 à bac + 5 (type DESS/Master) en
gestion de la production (l’alternance est très appréciée).
L’activité des ingénieurs process méthodes évolue en fonction de la structure dans laquelle ils travaillent.
• Dans les petites structures, ils sont généralement très
polyvalents. En plus de leur activité d’études, ils peuvent
occuper des fonctions plus opérationnelles : par exemple
la prise en charge de la production ou, le plus souvent, des
activités de planification et d’ordonnancement. L’activité
process méthodes peut enfin être directement prise en
charge par le directeur/responsable de production ou le
directeur technique.
• Dans les grands sites de production, les ingénieurs process méthodes sont davantage spécialisés par type de procédés. Ils occupent fréquemment des postes de chefs de
projets dans des domaines transversaux tels que la sécurité
ou la qualité. Ils sont le plus souvent rattachés à la production et travaillent de concert pour obtenir des conditions optimales de production. Ils peuvent constituer un
service à part entière dans les très grandes structures (service méthodes). Dans ce cas, ils pourront être amenés à
coordonner l’évolution de plusieurs sites de production.
L’activité peut également varier suivant les contraintes du
secteur dans lequel ils interviennent :
• Dans des secteurs comme la chimie ou l’énergie, par
exemple, l’ingénieur process méthodes peut avoir en
charge les aspects de sécurité et d’environnement. Dans
ce cas de figure, les composantes de leur fonction sont
très largement liées à la dangerosité de ces secteurs (risques d’explosion, toxicité…).
• Les ingénieurs process méthodes exerçant dans le secteur
agroalimentaire sont quant à eux très fortement soumis
aux contraintes de traçabilité et de respect des contraintes sanitaires des produits.
Ainsi, suivant les secteurs d’activité dans lesquels ils interviennent, la fonction d’ingénieur process méthodes peut être
très liée aux problématiques QHSE. Les cadres sont alors mandatés pour réaliser des études techniques régulières en
matière de sécurité, d’impact sur l’environnement ou de respect des règles sanitaires à l’intention de l’administration
(Drire, Diren…) ou d’organismes de certification (ISO, Afnor).
Durée d’expérience
Le poste d’ingénieur process méthodes est ouvert aux jeunes
diplômés possédant des stages significatifs. Pour ce type de
poste, des expériences en production ou dans un service
R&D sont généralement requises.
Compétences techniques
• Maîtrise de la planification à moyen et long terme et du
management (budgétisation, lecture de tableaux de
bord…).
• Maîtrise des statistiques appliquées à la gestion et des logiciels associés (Excel, Access…) pour répondre au cœur
d’activité de l’ingénieur procédés (analyses prévisionnelles,
calculs de charge, simulations, simmogrammes…).
• Maîtrise des aspects techniques de la fabrication et de
l’appareil de production.
• Maîtrise des techniques d’amélioration continue (5S,
triangle vert, Pert, Smed…) ou liées à des projets qualité
(Amdec, SPC…).
• Bonne pratique des logiciels de modélisation, de conception et de dessin assisté par ordinateur (CAO, DAO…).
• Connaissances générales en physique (mécanique, électricité), mathématiques appliquées, informatique industrielle
(systèmes d’informations, automatique, productique…).
• Connaissances des procédés spécifiques au secteur en
fonction de la production de l’usine ou de l’atelier (chimie
fine, pétrochimie…).
• Compétences en management et en encadrement pour
piloter des équipes d’opérateurs et de techniciens.
• Connaissance d’au moins une langue étrangère, généralement l’anglais ou l’allemand, pour être à même d’évoluer
dans des groupes à dimension internationale ou d’établir
des contacts avec des fournisseurs.
Personnalité
■ LE PROFIL
Diplômes requis
• Écoles d’ingénieurs généralistes (Ensam, Ensi, Eni…), formation pouvant être complétée par un Master spécialisé.
• Écoles d’ingénieurs spécialisées dans le domaine d’activité de l’entreprise (électronique, électricité, imprimerie,
textile…).
• Capacité à écouter et à communiquer avec ses collaborateurs afin d’être force de proposition.
• Capacités d’analyse et de synthèse pour rassembler des
informations techniques et organisationnelles et proposer
des solutions.
• Capacité à anticiper et à détecter les dysfonctionnements.
• Réactivité afin d’étudier une solution technique dans les
meilleurs délais pour répondre aux besoins des équipes de
production (ou commerciales).
• Rigueur et organisation pour évoluer dans un univers très
procédurier.
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91
I NGÉNIEUR
• Goût pour l’innovation et les nouvelles technologies pour
trouver des solutions adaptées aux problématiques de la
production et compétitives.
• Mobilité géographique, en particulier lorsque l’ingénieur
travaille dans des grands groupes industriels.
• Adaptabilité, capacité à se remettre en question et ténacité pour s’adapter à tout type de problématique industrielle et faire passer ses propositions.
• Pédagogie pour participer à la formation du personnel, à
de nouvelles méthodes de travail.
• Sens du travail en équipe et aptitudes relationnelles pour
gérer les relations avec les acteurs internes et externes de
l’entreprise.
■ LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Ingénieur en maintenance industrielle
• Ingénieur en informatique industrielle
• Ingénieur qualité
• Ingénieur sécurité environnement
• Ingénieur R&D
• Ingénieur de production
• Responsable planification
Évolutions professionnelles (P+1)
• Responsable de production
• Directeur de site de production
• Responsable planification
• Responsable logistique approvisionnement
• Responsable d’un bureau d’études
• Responsable QHSE
• Ingénieur R&D
• Ingénieur qualité
• Ingénieur technico-commercial
• Acheteur industriel
• Chef de projet industriel
• Consultant en organisation industrielle
92
PROCESS MÉTHODES
Exemple d’offre
■ Ingénieur méthodes électroniques H/F
Le Mans (72)
33 K€ brut/an
Filiale d’un groupe industriel spécialisé dans la conception, la fabrication et la distribution de matériel agricole,
recherche pour sa direction industrielle.
Rattaché au directeur, vous participez à l’industrialisation
des futurs tracteurs de la gamme. Vos principales missions
sont :
• Définition des processus de montage et choix des
moyens.
• Réalisation des dossiers d’investissement.
• Industrialisation des nouveaux moyens et/ou produits.
• Rédaction des cahiers des charges.
• Consultation des fournisseurs.
• Création et mise à jour de la documentation méthodes
(gammes, FOP, plans de surveillance…).
• Participation aux modules des plateaux projet.
• Réalisation d’études de productivité.
• Animation des groupes de travail multi-métiers (méthodes, fabrication, R&D, direction projet, qualité).
• Correspondant technique du bureau d’études.
De formation école d’ingénieur, option électronique, vous
possédez une première expérience dans le domaine des
méthodes électroniques. La maîtrise de l’anglais est impérative (TOEIC =/+ 750), celle de l’allemand, un atout. Vous
avez une connaissance et/ou intérêt pour le machinisme
agricole.
Source : Apec
Exemple d’offre
■ Ingénieur process H/F
La Ferté-Bernard (72)
30 à 35 K€/an
Un des leaders mondiaux de l’aménagement intérieur et
de l’électronique automobile (76 000 collaborateurs,
265 implantations), renforce son équipe Process.
Rattaché au responsable process, vous développez les
nouveaux process de montage, améliorez la fabrication en
grande série des produits électroniques dont vous avez la
charge. Vous assurez le bon déroulement de la production
en vérifiant et en assurant la mise en place et la capacité
des moyens nécessaires, en contribuant à l’amélioration
de la productivité, notamment en apportant un soutien
technique aux ateliers.
Ingénieur généraliste avec des connaissances en électronique, vous avez au moins 2 ans d’expérience dans le
milieu de l’industrie si possible automobile. La maîtrise de
l’anglais est souhaitée.
Source : Apec
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I NGÉNIEUR
PROCESS MÉTHODES
■ TÉMOIGNAGES
■ Pascal Raffanael
Ingénieur industrialisation méthodes,
Robert Bosch France
« Un ingénieur industrialisation méthodes assure l’industrialisation et l’optimisation de la chaîne de production. Lors du lancement de nouveaux produits, il assure
l’interface entre le client, les ingénieurs d’étude et les
ingénieurs de production. »
Ingénieur généraliste après l’obtention de son diplôme à
l’Institut catholique des arts et métiers, Pascal Raffanael
débute sa carrière dans l’industrie automobile au sein du
groupe Peugeot SA.
En 2000, il rejoint la filiale française de l’équipementier
allemand Robert Bosch. Il exerce au sein de la division
« Diesel System », qui compte les principaux constructeurs
automobiles comme clients. Les productions phares de
l’entreprise sont notamment la fabrication d’injecteurs pompes et d’injecteurs pour systèmes « common-rail ».
D’abord recruté en contrat à durée déterminée, son intégration définitive se concrétise avec l’apprentissage de l’allemand. Rattaché au responsable méthodes production, au
sein de la division « usinage », il occupe le poste d’ingénieur de production. « Mes premières missions consistaient
à améliorer l’industrialisation de l’outil de production. »
Puis, à la suite d’un remplacement, il prend à son tour la
responsabilité d’une ligne de fabrication au niveau des
méthodes : « J’ai dû industrialiser (mettre en place) une
deuxième ligne de production pour répondre à l’augmentation de la demande. »
Le rôle de Pascal Raffanael consiste tout d’abord à assurer
la montée en cadence de la « production machine ».
« J’interviens sur l’ensemble du processus de fabrication : je
mets en place l’industrialisation. Cela passe par l’analyse des
opérations machines. Cette étape nécessite du temps et un
dialogue constant avec les services techniques, les constructeurs et les opérateurs, afin de fiabiliser l’outil de production.
Puis je définis les plans de charges, les cycles et les cadences
de production pour lancer le processus de fabrication. »
Il doit également veiller à maintenir la performance des
machines et à optimiser l’outil de production. « Je dois maîtriser les coûts de la fabrication et mettre en œuvre une
démarche qualité d’amélioration continue par des méthodes
type Kanban ou Kaizen. Une fois la chaîne de fabrication lancée, j’analyse les “coûts rebuts” à partir des différents
tableaux de bord d’activités. J’identifie les dépenses inutiles,
en temps, en volumes et les économies potentiellement réalisables. J’assure ainsi la montée en cadence de l’appareil de
production et recherche les sources de gains et de productivité. »
Une grande partie de son quotidien est consacrée au service de la production. Il se répartit entre le pilotage des
équipes, des fournisseurs, et la participation à des projets
internes. « Le déroulement d’une journée dépend des aléas
de la production. Dans le cadre d’un projet 6 sigma, je dois
gérer des domaines plus généralistes ; mais également animer des réunions destinées à améliorer l’appareil de production et résoudre les problèmes machines ou organisationnels. Les aspects ressources humaines tels que le maintien
du climat social, la résolution des litiges au sein de l’atelier,
la transmission des savoirs ou les discussions avec les partenaires sociaux peuvent également faire partie de mes
attributions. »
Pour exercer le métier d’ingénieur industrialisation-méthodes,
Pascal Raffanael insiste sur la capacité et la nécessité de relativiser et de s’adapter. « Le milieu de la production est passionnant ; toutefois, on peut rentrer tard le soir avec la peur du lendemain. Lorsqu’une ligne de production s’arrête, les mesures
proposées et annoncées à la direction industrielle doivent être
rapides et efficaces. »
Ce qui l’attire dans ce métier, c’est l’absence de routine :
« La production est un univers très riche, les souhaits des
clients évoluent, de même que les technologies. Il y a beaucoup de diversité et il faut s’adapter en permanence. » Par
ailleurs, il souligne l’importance du contact humain pour
s’épanouir dans ce métier. « Il faut échanger avec les différentes équipes : en interne, avec les fournisseurs, etc. pour
progresser, éviter les pièges et développer sa capacité d’anticipation. »
À terme, Pascal Raffanael serait éventuellement intéressé
par une expérience d’expatrié, considérée selon lui comme
un accélérateur de carrière. « Actuellement les possibilités
d’évolution en France sont réduites ; pour progresser, il est
souhaitable de partir à l’étranger. Ces périodes d’expatriation
durent généralement trois ans, elles permettent d’élargir les
domaines de connaissances et d’avoir une vision plus globale
de l’entreprise. »
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
93
I NGÉNIEUR
■ Sandrine Dolley
Ingénieur procédés chimiques, ARKEMA
« Je dois améliorer les procédés de fabrication et mesurer
les risques liés à l’activité d’un atelier de production, au
regard de critères économiques et réglementaires. »
Diplômée de l’École nationale supérieure des industries chimiques (Ensic) de Nancy en 1998, Sandrine Dolley complète
sa formation par un Master en technologie environnementale. À l’issue d’un stage de fin d’études, elle démarre sa carrière comme ingénieur études de dangers chez Arkema, un
acteur majeur de la chimie dans le monde. Elle est chargée
d’analyser les risques liés à l’activité d’un site chimique.
Depuis 2002, Sandrine Dolley travaille sur le site de production de Jarrie (en Isère) comme ingénieur procédés sur des
installations dédiées à la chimie du chlore. Ce site emploie
530 personnes et son activité repose sur l’élaboration du
chlore, de la soude, des dérivés chlorés ainsi que du chlorate/perchlorate et de l’eau oxygénée ; ce qui explique que
ce site soit classé dans la catégorie Seveso (directive européenne liée à la maîtrise du risque chimique).
PROCESS MÉTHODES
Ses missions englobent également l’analyse des risques liés
aux procédés. « Nous identifions les risques possibles tels
qu’un incendie ou une émission de gaz toxique afin de mettre
en place les mesures préventives adéquates pour réduire la
probabilité et les conséquences de tels événements. »
« Mon action porte également sur l’activité quotidienne de
l’usine et ses impacts sur l’environnement. Dans ce cadre, je
suis chargée d’étudier les technologies ou les solutions destinées à diminuer, par exemple, le taux d’émissions polluantes
dans l’environnement. »
Ces études l’amènent à collaborer notamment avec les
experts sécurité, les services Hygiène, sécurité, environnement (HSE) et les services de calculs scientifiques.
Pour Sandrine Dolley, le succès de ces études est en grande
partie conditionné par le dialogue avec les équipes opérationnelles. « La recherche d’informations passe par des
échanges avec les agents de maîtrise et les opérateurs de production sur les installations ou dans les salles de contrôle. Le
poste d’ingénieur procédés est souvent un premier poste qui
permet d’avoir un œil extérieur sur la production. »
Sous l’autorité du chef de service procédés, Sandrine Dolley
a un rôle d’élaboration d’études techniques. « Au sein du
service procédés, je m’occupe de l’évolution à moyen et long
terme d’un certain nombre d’ateliers de production. Je dois
optimiser le fonctionnement des ateliers de production. Mon
métier fait appel à des compétences techniques dans le
domaine du calcul en génie chimique et à l’utilisation de logiciels informatiques pour réaliser des modélisations ou des
simulations qui permettent d’imaginer ce qui se passe à l’intérieur des réacteurs et des autres équipements. »
Sandrine Dolley est chargée d’améliorer les procédés de
fabrication et de diminuer les coûts de production. « Ma
mission consiste à analyser les procédés de fabrication pour
diminuer la consommation de matières premières et d’énergie,
optimiser les réactions chimiques, ou simplifier les procédés
de fabrication. Ainsi, j’étudie les pertes lors des différentes
étapes de fabrication des produits, les possibilités de synergies au niveau de l’utilisation des équipements et, si nécessaire, l’installation d’un nouveau matériel. Lors du développement d’un nouveau produit, j’interviens en amont afin de
réaliser des études de faisabilité technique pour adapter un
atelier de production aux nouvelles opportunités commerciales. » Sandrine Dolley assure ainsi l’interface entre les services dédiés à la fabrication, les services commerciaux et le
bureau d’études chargé de la réalisation des travaux.
94
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
I NGÉNIEUR
PROCESS MÉTHODES
À voir aussi
Exemple d’offre
■ Ingénieur procédés H/F
Villefranche (69)
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
34 à 40 K€/an
Entreprise recherche pour son site de formulation de produits phytosanitaires.
Vos missions sont les suivantes : identifier et élaborer
les nouveaux procédés de fabrication, concevoir les nouvelles installations, coordonner l’industrialisation des
nouveaux produits (formulation), en relation avec tous
les services concernés ; assurer une veille technologique ; réaliser les études sécurité et environnement avec
le service QHSE. Vous apporterez également une assistance technique et élaborerez les méthodes d’exploitation nécessaires à la maîtrise et à l’optimisation des
fabrications.
Vous avez une formation d’ingénieur grande école (génie
chimique, génie des procédés option formulation) avec de
préférence une première expérience, idéalement en formulation. Vos qualités d’initiative et de pragmatisme,
votre bonne sensibilité aux outils de management, votre
capacité d’écoute et votre aisance relationnelle seront vos
atouts pour la réussite de cette mission. L’anglais courant
est nécessaire.
Source : Apec
• Méthodes, contrôle, qualité
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport
• Agroalimentaire
• Bois - Meuble
• Chimie
• Édition - Imprimerie
• Électronique - Équipements électriques
• Énergie - Extraction
• Mécanique
• Métallurgie
• Papier - Carton
• Pharmacie
• Plastiques - Caoutchouc
• SSII - Éditeurs de logiciels
• Télécoms
• Textile - Habillement - Cuir
Exemple d’offre
■ Ingénieur process production papier H/F
Alizay (27)
32 à 33 K€/an
Nous sommes une entreprise spécialisée dans la fabrication de pâte à papier et papier impression écriture
(400 salariés).
Rattaché au chef de service Machine à papier, vos missions sont : l’aide et le soutien proactif aux membres de
l’équipe opérationnelle de production (environ 50 personnes) pour assurer l’atteinte des objectifs du service, définir et mettre en œuvre les modes de fonctionnement du
process et vous êtes garant des résultats process.
Ingénieur chimiste, génie des procédés, papetier ayant
une forte aptitude à la communication, vous possédez
une expérience de 2 ans minimum comme ingénieur en
production papetière à feu continu. Capacité à gérer
une activité quotidienne et opérationnalité importante, tout en développant une activité de fond vers
des objectifs à moyen et long terme, sont vos principales compétences. Vous maîtrisez les outils informatiques, statistiques, méthodologies d’analyses et de
résolution de problèmes. La maîtrise de l’anglais est
indispensable.
Source : Apec
• Travail des métaux
■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers
• Ingénieur méthodes
■ Le Référentiel des métiers cadres
• Les métiers de l’environnement
Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
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N°9 - INGÉNIEUR EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE
RESPONSABLE D’ÉQUIPE DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE, RESPONSABLE
EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE, RESPONSABLE DE LA MAINTENANCE.
Jeune cadre : entre 30 et 45 K€.
Cadre confirmé : entre 45 et 70 K€.
■ Entreprises de production industrielle (mécanique, métallurgie, électronique…).
■ Les prestataires : grands ensembliers industriels (grandes entreprises
de maintenance), fabricants de matériels, entreprises de services de
maintenance.
■ Directeur d’usine/de site de production
■ Directeur industriel
■ Directeur technique
■ Directeur de production
■ Responsable de production
■ Ingénieur de production
■ Contrôleur de gestion
■ Ingénieur process méthodes
■ Ingénieur en informatique
industrielle
■ Responsable/Ingénieur
sécurité environnement
■ Service achats
■ Services commerciaux
■ Prestataires et fournisseurs
■ Clients (s’il exerce
chez un prestataire)
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
Ingénieur en maintenance industrielle
L’ingénieur en maintenance industrielle a pour mission de veiller au bon fonctionnement des moyens destinés aux activités de production. Dans ce cadre, il met en œuvre
une stratégie de maintenance corrective et préventive sur le site et pilote les équipes
sous sa responsabilité.
97
I NGÉNIEUR
EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE
■ LE POSTE
Activités principales
Mise en œuvre du plan de maintenance du site
• Piloter le budget dédié à la maintenance (suivi des indicateurs d’activités du service, reporting…).
• Identifier les axes d’optimisation des coûts (définition des
immobilisations, des frais d’usines, des frais de démarrage…).
• Organiser et améliorer la maintenance des installations
industrielles (investissement, adaptation de l’appareil de
production…).
• Négocier avec le directeur technique les ressources nécessaires à la mise en œuvre de cette politique (humaines,
techniques, financières, délais).
Pilotage de l’activité maintenance
• Animer et coordonner les équipes de maintenance (techniciens, agents de maîtrise ou ingénieurs suivant l’organisation de la structure).
• Gérer les moyens et les ressources de la maintenance
(répartir les affectations des hommes et du matériel…).
• Mettre en place et suivre les indicateurs relatifs à l’activité
du service (tableau de bord technique, reporting financier…).
• Suivre la réalisation des investissements au regard du
budget.
• Entretenir les relations avec les partenaires sociaux afin
de garantir la qualité du climat social (CE, CHSCT, etc.).
Entretien de l’outil de production
• Garantir la disponibilité du matériel au quotidien et respecter les objectifs de productivité du service (gestion
des défaillances itératives, amélioration de l’offre technique…).
• Prendre en charge des projets techniques du site (maintenance du matériel, travaux neufs, gestion informatisée
des documents techniques, etc.).
• Assurer la maintenance curative du matériel et intervenir
en assistance technique en qualité d’expert (réparation en
atelier, réaction d’urgence aux pannes…).
• Mettre en place des programmes de maintenance préventive (contrôle, actions correctives, maintenance
prévisionnelle, démarche TPM-Total Productive Maintenance…).
• Gérer et suivre les contrats de sous-traitance.
98
Mise en œuvre des contrôles réglementaires
• Prévenir et gérer les impacts sur l’environnement et la
sécurité, en particulier dans certains domaines tels que la
chimie, la production pétrolière ou la production d’énergie.
• Effectuer une veille sur les évolutions réglementaires relatives à l’environnement et la sécurité.
• Garantir la qualité des prestations du service maintenance
et de l’activité industrielle au regard des normes en
vigueur (ISO 900, ISO 14000, etc.).
• Sensibiliser et suivre le plan de formation des équipes en
matière de qualité et de sécurité.
Activités éventuelles
L’ingénieur en maintenance industrielle peut participer à
des opérations de restructuration de service de maintenance
industrielle. Il peut par exemple gérer l’externalisation des
services généraux. De plus, avec l’informatisation croissante
des process de l’entreprise, il peut être amené à superviser
l’implantation d’un système d’information (progiciel de gestion, GMAO, lean manufacturing…).
Variabilité des activités
Dans les structures de taille réduite (sites de production
de grands groupes, petites et moyennes entreprises) : les
ingénieurs en maintenance industrielle peuvent avoir le
titre de responsable maintenance. Ils pilotent alors une
équipe ou un service de maintenance composée de cadres,
d’agents de maîtrise et de techniciens. Ils peuvent également prendre en charge les aspects logistiques et les approvisionnements en matériel ou en matières premières.
Dans les structures de grande taille (grands groupes, filiales, etc.), l’ingénieur en maintenance industrielle peut coordonner les activités de maintenance sur plusieurs sites de
production. Il veille alors à la répartition des moyens et des
interventions, de même qu’à la synergie entre les ressources. Dans le cadre de structures mondialisées, les entreprises peuvent mettre en place des réseaux de maintenance au
sein desquels les cadres partagent leurs pratiques (« best
practices, benchmarking…) et échangent sur les spécificités propres au management local.
Enfin, dans les sociétés prestataires de services, ce métier
requiert une grande mobilité géographique. En effet, en
intervention chez le client, il devra effectuer de nombreux
déplacements au niveau national, voire s’expatrier pour travailler à l’international.
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
I NGÉNIEUR
EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE
■ LE PROFIL
Diplômes requis
• Écoles d’ingénieurs généralistes (Enim, ITII, Ensam…) ou
spécialisées dans le domaine d’activité de l’entreprise
(électronique, électricité, mécanique…).
• Formation scientifique ou technique (gestion de la production, logistique, maintenance industrielle…).
• Excellentes qualités relationnelles, de communication et
de diplomatie afin d’animer et de fédérer les équipes.
• Forte capacité d’adaptation afin de collaborer avec
l’ensemble des départements de l’entreprise.
• Capacité de négociation et aptitude au management
nécessaires au pilotage des sous-traitants et à l’encadrement d’équipes.
■ LA MOBILITÉ
Durée d’expérience
Postes précédents (P-1)
L’accès à des postes de responsable maintenance est accessible à des jeunes cadres disposant de deux à trois ans
d’expérience ou d’une expérience significative, ou à des
cadres confirmés (cinq à dix ans d’expérience), suivant la
structure.
• Ingénieur de production
• Ingénieur process méthodes
Évolutions professionnelles (P+1)
Compétences techniques
• Connaissances générales en sciences : chimie, physiologie, biologie, physique, électricité, etc., afin de pouvoir
échanger avec les différents interlocuteurs de l’entreprise.
• Maîtrise des contraintes technologiques liées à la spécialité de la production (automatismes, automatiques, mécanique, chimie, électricité…).
• Très bonne connaissance du fonctionnement de l’entreprise : organigramme, métiers…
• Très bonne connaissance de la fonction production (produits, rythmes d’industrialisation) pour pouvoir intervenir
efficacement.
• Compétences en gestion de données informatisées et
connaissance des principaux logiciels de gestion de maintenance.
• Excellent niveau en statistiques et maîtrise des principaux
tableurs (Excel, Access…) complété par des notions en
programmation (visual basic…).
• Maîtrise d’une langue étrangère (l’anglais ou l’allemand),
en particulier lorsque le cadre exerce dans un grand
groupe.
Personnalité
• Capacité d’anticipation afin d’envisager les problèmes qui
peuvent se présenter (panne machine, accident grave…).
• Grande réactivité et capacité à prendre rapidement des
décisions.
• Esprit d’organisation afin de pouvoir traiter plusieurs
sujets en même temps et les prioriser.
• Directeur technique
• Directeur d’usine
• Responsable maintenance industrielle
• Responsable de production
• Ingénieur en informatique industrielle (si profil informatique)
• Responsable QHSE
• Chef de projet/consultant en organisation industrielle
• Ingénieur technico-commercial
Exemple d’offre
■ Ingénieur maintenance industrielle H/F
Montpellier (34)
35 à 40 K€/an
Concepteur et fabricant de profilés aluminium (250 personnes-CA 56 M€) intégré à un groupe international, en
progression de + 20%/an dans un environnement exigeant tourné vers le client, recrute.
Rattaché au directeur de production, vous assurez la
maintenance corrective et préventive du site industriel.
Vous gérez vos actions en vue d’atteindre des objectifs de
performance (réduction du nombre de pannes, réalisation
du plan de maintenance préventive et réduction des coûts
pour améliorer l’efficacité de l’organisation).
De formation maintenance industrielle, vous êtes ingénieur (compétences en mécanique, électrotechnique,
automatisme, hydraulique…) avec une expérience de plus
de 5 années en maintenance de site industriel. Vous êtes
méthodique, rigoureux et avez le sens du service.
Source : Apec
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
99
I NGÉNIEUR
EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE
À voir aussi
Exemple d’offre
■ Responsable maintenance H/F
Limoges (87)
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
30 à 45 K€/an
Leader sur nos marchés (1 180 personnes, CA 105 M€),
nous fabriquons sur notre usine de Limoges (240 personnes) des produits de salle de bains et cuisine en grès, et
des meubles de salle de bains.
Rattaché au directeur de l’usine, vous pilotez la maintenance curative et préventive industrielle du site avec
votre équipe de 12 collaborateurs et gérez les investissements et travaux neufs dont vous êtes responsable. À ce
titre, vous participez au CHSCT.
Titulaire d’un bac + 2 à + 5 en électromécanique, vous
avez une expérience de 5 ans minimum de la gestion
d’ateliers d’entretien en contexte industriel, idéalement
en feu continu.
Source : Apec
• Maintenance, sécurité
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport
• Agroalimentaire
• Bois - Meuble
• Chimie
• Édition - Imprimerie
• Électronique - Équipements électriques
• Énergie - Extraction
• Mécanique
• Métallurgie
• Papier - Carton
• Pharmacie
• Plastiques - Caoutchouc
• SSII - Éditeurs de logiciels
• Télécoms
Exemple d’offre
■ Responsable maintenance H/F
Ouest France
• Textile - Habillement - Cuir
45 à 65 K€/an
Grand groupe chimique recrute pour l'un de ses sites
(Ouest France).
Au sein du CODIR auquel vous appartenez, vous êtes à la
tête d'une équipe de 20 personnes, vous prenez en charge
la maintenance d'un atelier stratégique pour le Groupe.
Dans un contexte de forte technicité/d'évolution organisationnelle, vous garantissez le niveau de performance
des installations. Rattaché au directeur maintenance,
vous coordonnez les entreprises intervenantes, gérez
votre budget en toute autonomie (2,6 M€).
Ingénieur généraliste (type AM) avec idéalement une spécialisation en maintenance, vous possédez une expérience
de 7 ans en maintenance de procédés industriels continus.
De très bonnes notions en électricité/instrumentation
sont nécessaires. Votre sens des responsabilités, aptitude
à la conduite de changements, à la prise de décision ainsi
que votre management constructif seront appréciés.
Source : Apec
100
• Travail des métaux
■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers
• Ingénieur maintenance-entretien
Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».
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I NGÉNIEUR
EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE
■ TÉMOIGNAGE
■ Gery Dewas
d’une Gestion de la maintenance assistée par ordinateur
(GMAO). »
Responsable maintenance, Nexans France
« Je dois faire en sorte que les services de la production
disposent de moyens en bon état de fonctionnement :
bâtiments, machines, sécurité du personnel. »
Ces activités nécessitent des qualités relationnelles. « Sur le
site, je travaille avec les responsables de production, les chefs
d’ateliers, le responsable méthodes et la direction technique.
Je suis également intégré à un réseau maintenance au niveau
de la direction industrielle du groupe. »
Gery Dewas a obtenu son diplôme d’ingénieur à l’Institut
catholique des arts et métiers (Icam) en 2001. Il intègre
Nexans la même année, à la suite de son stage de fin d’études comme adjoint du responsable de production. Nexans
(anciennement Alcatel Cable) est leader mondial sur le marché des câbles. Le site de Mehun-sur-Yèvre fabrique des
câbles à haute valeur ajoutée pour des applications en centrales nucléaires ou dans la pétrochimie sur des plateformes
offshore, par exemple. Ce groupe mondial est présent en
Europe et dispose d’une vingtaine de sites de production en
France.
Une grande partie de son temps est consacrée au management du service maintenance. « Je veille au respect du budget, à l’évolution des coûts liés aux process et mesure les
écarts avec les prévisions. Je m’occupe aussi de la gestion du
personnel et des relations avec les délégués du personnel sur
des questions de santé, de sécurité au travail ou d’ergonomie.
Au sein de l’usine, je garantis un service de maintenance en
continue et veille à un climat social favorable. »
Depuis 2004, Gery Dewas est responsable du service maintenance d’une usine de 350 personnes. « L’usine dispose d’un
parc important de machines de types très différents pour produire des câbles spéciaux à la demande du client (tolérance
aux hydrocarbures, haute résistance au feu…). » Rattaché au
directeur de site, il fait partie du comité de direction de
l’usine. « J’encadre un service de 23 agents de maîtrise et
techniciens chargés d’intervenir sur les aspects mécaniques et
électriques des équipements de production… »
Gery Dewas doit assurer le bon fonctionnement de l’usine.
« J’ai mis en place une politique de maintenance préventive
et j’ai réorganisé le service en deux pôles, curatif et préventif.
Au niveau des ateliers, j’interviens en cas de pannes importantes des machines. Je veille au rangement des ateliers et à
la mise à disposition des pièces détachées en magasin. J’applique un plan de surveillance au niveau du site et
supervise les contrôles réglementaires effectués par un prestataire extérieur. En cas de non-conformité, je décide des
actions correctives à envisager et je les mets en œuvre. »
Il a en charge deux grandes missions : l’optimisation des
services de maintenance et l’encadrement des équipes.
« Mon rôle ne consiste pas à apporter des solutions techniques, mais à coordonner le tout : je dois posséder des compétences en management, en gestion de données informatiques,
en gestion d’équipe, ainsi qu’en mécanique, en automatisme
et en électricité de puissance. »
Il a également en charge l’externalisation des services généraux. « Je gère les sous-traitants pour passer d’une maintenance propriétaire à une maintenance d’accompagnement
global (“full service”). Je suis chargé de la gestion des
contrats, de la création d’indicateurs, du suivi de tableaux de
bord et de l’établissement de plans d’actions. De nombreuses
réunions sont nécessaires au quotidien pour coordonner les
équipes internes et les prestataires. »
Ses responsabilités sont nombreuses : elles vont de la maintenance des installations et du matériel, à des problématiques d’organisation industrielle ou de ressources humaines.
« À 28 ans, je mène parallèlement plusieurs chantiers, je suis
chargé de la restructuration des services de maintenance, de
l’externalisation des services généraux (espaces verts, chauffage, énergie, gardiennage), du déménagement et de la réorganisation de l’atelier maintenance et de la mise en place
Le métier de responsable maintenance nécessite d’être réactif et polyvalent tout en restant diplomate : « Il faut arriver
à prioriser les demandes, mener plusieurs tâches en parallèle,
tout en prenant le temps d’expliquer et d’accompagner le changement. » Selon Gery Dewas, ce métier constitue une bonne
opportunité pour accéder à des responsabilités dans la production. « Il permet en effet d’acquérir une bonne connaissance du fonctionnement d’une usine. »
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
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N°10 - INGÉNIEUR QUALITÉ
INGÉNIEUR FIABILITÉ/CONTRÔLE QUALITÉ, CORRESPONDANT QUALITÉ,
RESPONSABLE QUALITÉ, RESPONSABLE CONTRÔLE QUALITÉ,
RESPONSABLE LABORATOIRE CONTRÔLE QUALITÉ.
L’ingénieur qualité est chargé de mettre en œuvre et d’organiser les procédures de suivi
et de contrôle qualité au sein d’une unité de production ou d’une entreprise, sur la base
d’un cahier des charges (client, normes…).
Jeune diplômé : entre 28 et 30 K€.
Jeune cadre : entre 30 et 40 K€.
Cadre confirmé : entre 40 et 55 K€.
■ Grandes entreprises, en particulier dans les secteurs automobile, électronique, aéronautique, agroalimentaire, chimie, plasturgie et mécanique…
■ PME/PMI.
■ Directeur technique
■ Responsable maintenance
industrielle
■ Responsable QHSE
■ Directeur d’usine
■ Responsable ressources
humaines
NB : Généralement, les fonctions qualité et sécurité ne
dépendent pas hiérarchiquement de la production.
■ Directeur technique
■ Responsable/Directeur
production
■ Directeur industriel
■ Responsable maintenance
industrielle
■ Acheteur industriel
■ Responsable process méthodes
■ Responsable logistique
■ Chef de projet industriel
■ Ingénieur sécurité
environnement
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
Ingénieur qualité
■ Laboratoires de contrôle, sociétés prestataires de service.
103
I NGÉNIEUR
QUALITÉ
■ LE POSTE
Activités principales
Mise en œuvre de la démarche qualité
• Mettre en place, accompagner et suivre les procédures
qualité dans l’entité dans laquelle il travaille.
• Organiser des actions de sensibilisation et de formation
du personnel au problème de la qualité.
• Animer des groupes de travail sur l’écriture des procédures
et des règles concernant la qualité.
• Préparer la rédaction des manuels et des procédures qualité.
• Optimiser les process qualité (système qualité) en fonction des contraintes de faisabilité de l’entreprise.
• Négocier les améliorations techniques et humaines en
interne avec les services production, achats, approvisionnement, R&D et commercial afin d’atteindre les objectifs
de qualité.
Suivi et contrôle des indicateurs qualité
• Contrôler et suivre les indicateurs permettant de vérifier
la conformité des produits fabriqués aux normes en
vigueur et aux procédures définies dans le cadre de la certification.
• Organiser des tests, des audits internes en vue d’analyser
les points de non-conformité et de mettre en place des
actions correctives et préventives adaptées.
• Prévoir et organiser les audits fournisseurs dans le respect
des normes, de la politique qualité de l’entreprise.
• Participer à l’élaboration de la documentation des produits de l’amont à l’aval, en passant par les contrôles
réguliers effectués sur la ligne de production ou par le
laboratoire.
• Élaborer et communiquer une synthèse hebdomadaire sur
la qualité du processus de fabrication, soulignant les
variations et les prévisions pour la semaine à venir.
• Analyser les écarts entre les prévisions et les résultats
constatés.
• Définir en conséquence les investissements ou les améliorations des process.
Relations avec les différents partenaires
• Corriger les cahiers des charges des produits en fonction
des exigences des clients et faire remonter leurs demandes.
• Sensibiliser sur le terrain les opérateurs et les chefs d’atelier sur l’importance du respect et des enjeux de la démarche qualité.
• Contrôler le respect des critères de qualité par les fournisseurs et les sous-traitants.
104
• Rencontrer les différents services de l’entreprise (production, achats, approvisionnement, recherche et développement, commercial) pour les convaincre d’adopter de nouvelles manières de faire ou de nouvelles techniques.
Veille réglementaire
• Suivre et appliquer les nouvelles réglementations propres
au secteur de l’entreprise concernant les produits, l’étiquetage, les process, l’emballage, le nettoyage des appareils, les nouveaux appareils de contrôle, de détection et
de mesure…
• Effectuer une veille documentaire et procéder à la lecture
de revues spécialisées.
• Échanger avec les différents ingénieurs qualité du groupe,
suivre la politique définie et mise en œuvre dans le groupe.
• Établir des relations avec les organismes de contrôle :
AFFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) pour l’agroalimentaire…
• Participer à des groupes de travail en France ou au niveau
européen, voire international, sur l’élaboration des futures normes.
Activités éventuelles
• Accompagner les contacts extérieurs dans le cadre des
visites d’usines.
• Participer à la mise en place d’un logiciel de gestion de
production ou d’un ERP.
• Manager une ou plusieurs équipes dans le cadre de projets
importants.
Variabilité des activités
Les activités de l’ingénieur qualité diffèrent selon qu’il
exerce au sein d’une entreprise, d’un cabinet ou d’un organisme de prévention et de contrôle :
• sur des grands sites de production, il participe activement à l’amélioration des process de production avec les
équipes de production. Il est force de proposition auprès
de celles-ci, notamment en ce qui concerne l’anticipation
des réglementations et des normes dans le domaine
d’activité de l’entreprise.
• dans les PME, les fonctions qualité sont souvent cumulées avec la fabrication, la R&D… Le responsable qualité
travaille alors seul et réalise lui-même les contrôles des
matières premières et des produits.
• dans un cabinet d’audit et de conseil en management
de la qualité, le consultant en qualité intervient pour
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I NGÉNIEUR
QUALITÉ
apporter conseil et expertise sur la mise en œuvre d’une
démarche qualité. Il peut par ailleurs être amené à vérifier
la conformité des processus de l’entreprise au regard des
démarches de certification engagées.
Les tâches du responsable qualité varient d’une entreprise à
l’autre selon son organisation. Au sein de l’équipe qualité,
l’ingénieur qualité est très présent sur le terrain. Il a pour
mission de faire remonter les informations de la production
aux responsables qualité. Il assure les contrôles sur les lignes
de production, les produits finis et les appareils de mesure.
Le responsable du laboratoire de contrôle réalise des
contrôles et des essais sur la sécurité et la conformité du
produit fini. Il vérifie la qualité des pièces à chaque stade
de fabrication. Il organise, gère et coordonne, en liaison
avec les responsables d’atelier, les opérations nécessaires au
fonctionnement du laboratoire de contrôle dans le respect
de la réglementation.
L’ingénieur qualité intervient directement sur l’amélioration
du fonctionnement des process de l’entreprise. Ainsi, ces
cadres doivent connaître des référentiels plus spécifiques en
complément des référentiels généralistes (ISO…) : par
exemple, la norme ISO 22000 ou la norme HACCP sur la sécurité des denrées alimentaires dans l’agroalimentaire, OHSAS
sur le management environnemental, ou ISO TS 16949 dans
l’automobile…
dre les composantes du produit et les données scientifiques liées aux tests et contrôles.
• Bonne connaissance du fonctionnement de l’entreprise :
organigramme, métiers… pour mettre en évidence les différents leviers d’actions de la politique qualité.
• Maîtrise du process de création d’un produit.
• Maîtrise des normes et de la réglementation relatives aux
produits développés par l’entreprise.
Personnalité
• Grande rigueur et précision pour s’assurer du strict respect
des normes internes à l’entreprise et de la réglementation
en vigueur.
• Excellentes qualités relationnelles pour intervenir auprès
des clients et communiquer avec les autres services de
l’entreprise.
• Capacité à travailler en équipe car ce travail s’inscrit dans
le cadre des projets globaux de l’entreprise.
• Force de conviction auprès des salariés de l’entreprise lors
de la mise en œuvre d’une démarche de certification.
• Bonnes capacités de négociation pour arbitrer entre les
nouvelles exigences des clients et les contraintes des différents services de l’entreprise (production, achats, approvisionnement, recherche et développement, commercial).
■ LA MOBILITÉ
■ LE PROFIL
Postes précédents (P-1)
Diplômes requis
• Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans le
domaine d’activité de l’entreprise.
• 3e cycle universitaire (Master) en management de la qualité.
• 3e cycle universitaire (Master) scientifique, spécialisé dans
le domaine d’activité de l’entreprise, complété par une formation qualité dispensée par un organisme de formation.
• Ingénieur de production
• Ingénieur process méthodes
• Ingénieur R&D
• Ingénieur sécurité environnement
Évolutions professionnelles (P+1)
• Responsable de production
• Responsable département R&D
• Responsable QHSE (Qualité, hygiène, sécurité, environnement)
• Autres départements de l’entreprise : bureau d’études,
maintenance, services généraux…
Durée d’expérience
Ce poste est ouvert aux jeunes diplômés.
Compétences techniques
• Connaissances générales en sciences (chimie, physiologie, biologie, physique, électricité, etc.) afin de compren-
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
105
I NGÉNIEUR
QUALITÉ
Exemple d’offre
Exemple d’offre
■ Responsable laboratoire de contrôle qualité H/F
Pontoise (95)
45 à 55 K€/an
■ Responsable contrôle qualité H/F
Le Plessis-Pathé (91)
30 à 32 K€/an
Laboratoire pharmaceutique (6 000 personnes, CA :
+ 900 M€, 19 filiales de distribution dans 150 pays),
recrute pour son site industriel situé à Cergy-Pontoise
(95).
Rattaché au Directeur Recherche, vous coordonnez les
activités liées à l’organisation et au fonctionnement d’un
laboratoire de contrôle qualité (environ 25 personnes).
Vous avez la responsabilité de la libération des matières
premières et des produits finis (soins, parfumerie,
maquillage). Vous êtes responsable de la mise au point
des méthodes de contrôles (HPLC, GC, IR, UV).
De formation ingénieur, pharmacien ou équivalent, vous
justifiez d’une expérience de 10 ans minimum au sein d’un
laboratoire de contrôle dans la cosmétologie et/ou la
pharmacie avec management d’équipe. Vous maîtrisez
l’anglais. La connaissance des LIMS (Laboratory Information Management System) est souhaitée.
Source : Apec
Nous sommes un laboratoire possédant 30 ans d’expérience
dans la formulation et la production de produits dermocosmétiques (170 personnes, CA de 18.1 M€). Notre groupe réalise une forte expansion, tant en France qu’à l’international.
Rattaché au responsable qualité, vous supervisez, gérez et
développez le pôle contrôle qualité. Vous managez une
équipe de 4 personnes, gérez les libérations de lots, maintenez et améliorez le système qualité. Votre sens du contact
vous permet d’être une interface efficace avec les services
achats, production, logistique, affaires réglementaires et
nos fournisseurs.
Ingénieur chimiste ou équivalent, vous avez au moins
2 ans d’expérience dans un poste similaire. Votre motivation et votre implication seront indispensables à la réussite dans ce poste.
Source : Apec
À voir aussi
■ La fiche Fonctions. Collection Métiers
Exemple d’offre
■ Ingénieur qualité H/F
Le Havre (76)
• Méthodes, contrôle, qualité
35 à 42 K€/an
Nous sommes leader en Europe dans la conception et
fabrication de nacelles de moteurs d’avions (2 600 personnes). Confrontés à de nouveaux défis, nous renforçons
nos ressources dans des domaines tels que l’ingénierie.
Rattaché au responsable qualité de l’ingénierie simultanée, vous êtes le garant de la qualité et vos actions visent
à réduire les coûts de non qualité. Vous êtes responsable
de :
• l’élaboration, soutien et surveillance de la mise en
œuvre des règles qualité dans les procédures et de
l’exploitation des outils de maîtrise des procédés,
• la réalisation d’audits internes/externes, le déploiement
des actions quotidiennes de sensibilisation et de formation relatives à l’application des règles qualité.
Vous êtes de formation ingénieur qualité, avec 4 ans minimum d’expérience dans une fonction qualité généraliste,
idéalement en aéronautique. Vous connaissez les outils
d’analyse de risques, maîtrise statistique… L’anglais courant est requis.
Source : Apec
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport
• Agroalimentaire
• Bois - Meuble
• Chimie
• Édition - Imprimerie
• Électronique - Équipements électriques
• Énergie - Extraction
• Mécanique
• Métallurgie
• Papier - Carton
• Pharmacie
• Plastiques - Caoutchouc
• SSII - Éditeurs de logiciels
• Télécoms
• Textile - Habillement - Cuir
• Travail des métaux
■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers
• Ingénieur qualité
■ Les Référentiels des métiers cadres
• Les métiers de l’agroalimentaire
• Les métiers de l’informatique
Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».
106
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
I NGÉNIEUR
QUALITÉ
■ TÉMOIGNAGE
■ Thanh Nam Pham
Responsable qualité, Dassault Aviation
« Je suis l’interlocuteur qualité durant toutes les phases
de fabrication d’un avion. »
Thanh Nam Pham est diplômé de l’École nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace en 2001. Il est alors
embauché chez Dassault Aviation comme ingénieur d’essais
et devient responsable qualité en 2004. « Après cette expérience en R&D, je voulais occuper une fonction plus proche des
préoccupations du client. »
Groupe international, Dassault est un constructeur d’avions
civils et militaires qui emploie 12 000 personnes dans le
monde. Thanh Nam Pham travaille au sein de l’équipe programme Falcon, qui assure la maîtrise d’œuvre d’avions d’affaires. Rattaché au responsable du service de la « direction générale de la qualité totale », il est chargé d’assurer le maintien
de la qualité d’un modèle d’avion. « Mon rôle consiste à assurer
la livraison d’un avion en conformité avec toutes les exigences
de qualité définies par le client et la législation. »
L’aspect relationnel est primordial dans son métier. « C’est
un travail d’équipe. Je passe beaucoup de temps au téléphone, en réunion et en déplacement. Il faut connaître parfaitement l’organisation de l’entreprise (fonctionnement des
services et connaissance des métiers) pour pouvoir faire appel
au bon interlocuteur. Je dois aussi être capable de communiquer avec des personnes travaillant dans des services et des
domaines techniques très différents. » Il souligne également
l’importance de la langue anglaise, qu’il pratique quotidiennement.
Parmi les qualités nécessaires pour exercer sa fonction de
responsable qualité, Thanh Nam Pham cite la curiosité et la
communication. « Au-delà de l’esprit de rigueur inhérent à la
fonction, il ne faut pas avoir peur d’aller au devant des gens.
Je dois créer mon propre réseau de contacts au sein de l’entreprise et instaurer avec chacun d’entre eux une relation de
confiance. C’est la clé qui me permettra de collaborer au
mieux avec ces personnes pour mettre en œuvre les démarches
et les meilleures solutions qualité. »
Le processus qui consiste à construire un avion chez Dassault s’appelle un programme. Chaque modèle d’avion est
construit en mode projet. « Je suis l’interlocuteur spécialisé
dans les problèmes de qualité sur un programme : de la
conception de l’avion à son développement, en passant par la
production. Je coordonne l’ensemble des actions ayant trait à
la qualité sur un modèle d’avion. À toutes les phases de
construction, je dois m’assurer que les procédures de qualité
sont respectées et cela, en accord avec les contraintes techniques, budgétaires et de délais. Le produit final doit être
conforme aux normes de qualité et de sécurité fixées par la
législation et le cahier des charges initial. Mes objectifs sont
d’assurer la sécurité des vols et la satisfaction du client. »
Le rôle de Thanh Nam Pham est aussi de répondre aux
demandes des acteurs du projet comme le bureau d’études,
un établissement de production ou un sous-traitant.
« Quand un problème de qualité est détecté, je dois rapidement mettre en place des actions correctives. En lien avec nos
experts techniques et le service qui a fait remonter l’information, je fais une expertise et une synthèse du problème. Pour
cela, je suis souvent amené à me déplacer pour rencontrer mes
interlocuteurs et observer le problème sur place. Après avoir
analysé la situation, j’effectue des recommandations et je
déploie les solutions adaptées. Par exemple, quand un problème qualité est détecté sur un équipement ou sur une pièce,
j’analyse l’origine du défaut. Je mets alors en place toutes les
actions possibles pour faire reproduire la pièce en conformité
avec les normes de qualité définies préalablement. »
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
107
RESPONSABLE QSE, HSE, RESPONSABLE GESTION DES RISQUES INDUSTRIELS,
INSPECTEUR HSE, CHARGÉ DE PRÉVENTION ET DE SÉCURITÉ.
Le responsable QHSE a pour mission de réduire et de contrôler les risques industriels
au sein d’une entreprise. Dans ce cadre, il est garant de l’environnement de travail des
salariés et du site de production.
Jeune cadre : entre 30 et 45 K€.
Cadre confirmé : entre 45 et 75 K€.
■ Entreprises industrielles qui disposent de sites de production industrielle en particulier dans les secteurs automobile, électronique, aéronautique, agroalimentaire, énergie, chimie, plasturgie, textile,
minier… ayant des installations classées (Seveso, ICPE).
■ Organismes publics de prévention et de contrôle, par exemple l’Inspection du travail, la Direction départementale des affaires sanitaires
et sociales (Ddass), l’Institut national de recherche et de sécurité
(INRS), les Directions régionales de l’industrie, de la recherche et de
l’environnement (Drire)…
■ Directeur général
■ Directeur technique
■ Directeur d’usine
■ Ingénieur en maintenance industrielle
■ Directeur technique
■ Responsable/Ingénieur
production
■ Ingénieur qualité
■ Ingénieur sécurité
environnement
■ Ingénieur process méthodes
■ Acheteur industriel
■ Responsable logistique
■ Directeur des ressources
humaines
■ Organisations syndicales
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Responsablequalité-hygiène-sécurité-environnement
Qualité-hygiène-sécurité-environne- (QHSE)
Responsable
N°11 - RESPONSABLE QUALITÉ-HYGIÈNE-SÉCURITÉENVIRONNEMENT (QHSE)
109
R ESPONSABLE QHSE
■ LE POSTE
Activités principales
Définition de la politique QHSE
• Définir les objectifs en matière de qualité et de prévention
des risques industriels en fonction du contexte réglementaire (cadre législatif, labels et certifications obtenus) et
des orientations de la direction générale.
• Apporter un support opérationnel à l’ensemble des départements internes afin de garantir la conformité des installations et des process au regard des exigences de qualité,
d’hygiène et de sécurité, de la réglementation.
• Négocier avec la direction de l’usine les ressources nécessaires (humaines, techniques, financières, délais) pour la
mise en œuvre de cette politique.
• Réaliser une veille permanente sur les évolutions de la
réglementation relative à la qualité, l’hygiène, la sécurité,
l’environnement et aux conditions de travail.
• Faire une analyse et une synthèse de documents juridiques
pour traduire la réglementation et les normes en instructions et en actions réalisables (système de management
QHSE).
Élaboration d’un programme d’actions
• Établir les indicateurs de qualité, d’hygiène, de sécurité et
d’environnement pour réaliser des audits par les services.
• Mettre en œuvre un programme d’amélioration de la qualité (process/produit) avec le management opérationnel
sur les sites de production (charte, indicateurs…).
• Analyser les risques relatifs aux salariés, à l’équipement de
travail, au produit et au site de production : maladies professionnelles, accidents, malfaçons, pollution environnementale, transport de matières dangereuses…
• Effectuer des recommandations auprès des différents services concernant la conception des postes de travail, le
choix des équipements, la définition des méthodes et process.
• Élaborer un programme d’actions : prévention des situations à risque, amélioration des process existants…
• Prendre en compte des avis de danger énoncés par les opérationnels, mener des enquêtes après des accidents pour
en déterminer les causes (accidents du travail, environnementaux…).
Mise en œuvre et suivi du plan d’actions en matière
d’hygiène, de sécurité et d’environnement
• Concevoir des outils spécifiques (imprimés, supports de
formation, équipements de protection individuelle…) à
110
destination des services internes pour faciliter la prise de
décision, assurer la traçabilité et fiabiliser les procédures
de sécurité.
• Superviser la mise en œuvre du plan d’actions (accueil des
représentants des organismes vérificateurs ou certificateurs, sécurité des chantiers, interventions de partenaires
externes : sous-traitants, prestataires, pompiers…).
• Vérifier les installations et leur conformité en réalisant
des visites de contrôle des équipements et produits, et en
effectuant des analyses chimiques dans l’environnement
proche du site de production.
• Réaliser des bilans statistiques, analyser et exploiter les
résultats du plan d’actions par rapport aux objectifs définis en amont.
Formation interne et animation des partenariats
liés à la prévention
• Concevoir et animer en interne des actions de formation,
pour sensibiliser les équipes à la prévention des risques.
• Diriger avec le chef d’établissement les réunions du
Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail
(CHSCT) et organiser des groupes de travail sur la réduction des risques.
• Animer un réseau de partenaires extérieurs : médecine du
travail, experts d’assurances, préfecture, mairie, Drire,
Ddass, INRS, etc.
• Répondre aux demandes des autorités de régulation : délivrance de documents techniques, remise de dossiers administratifs, etc.
• Accueillir les organismes vérificateurs et certificateurs lors
d’audits et/ou de visites de contrôle.
• Rédiger des demandes d’habilitations et d’autorisations à
destination des organismes publics.
Activités éventuelles
Si l’entreprise n’est pas certifiée, le responsable QHSE
peut prendre en charge les dossiers de certification et de
labellisation. Dans ce cadre, il devra mener une veille sur
les évolutions des normes et de la réglementation (qualité
de service industriel, management environnemental,
santé…).
Variabilité des activités
Les activités du responsable QHSE diffèrent selon qu’il
exerce au sein d’une entreprise, d’un cabinet ou d’un organisme de prévention et de contrôle :
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
R ESPONSABLE QHSE
• sur des grands sites de production, il participe activement à l’amélioration des process de production avec les
équipes concernées. Il est force de propositions notamment en ce qui concerne l’anticipation des réglementations et des normes dans le domaine d’activité de
l’entreprise. Il peut également être dédié à une problématique en particulier telle que la prévention des risques de sécurité ou la gestion des risques environnementaux d’un site de production. Dans le cadre de
projets importants (produit, process), il peut également
être amené à manager une équipe de plusieurs ingénieurs sécurité environnement ainsi que des ingénieurs
qualité.
• dans des structures de petite taille, c’est le responsable
maintenance, responsable production, directeur technique ou le directeur de l’usine qui assure les missions QHSE
(qualité, hygiène, sécurité et environnement).
• au sein d’un organisme de réglementation ou de certification, le responsable QHSE participe à la définition
des normes (Qualité, hygiène, sécurité et environnement) qui encadrent le processus de fabrication des produits. Il veille au respect de la réglementation par les
entreprises (visites de contrôle, conseils de prévention…). Au sein d’organismes certificateurs, il valide
plus spécifiquement l’adéquation à un label qualité (ISO,
Afnor, NF, Afaq…) ou à des normes (ISO 9000 : 2001,
OHSAS 18000…).
■ LE PROFIL
Diplômes requis
• Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans le
domaine d’activité de l’entreprise.
• 3e cycle universitaire (Master) scientifique, spécialisé
dans le domaine d’activité de l’entreprise, complété par
une formation QHSE ou HSE dispensée par un organisme
de formation.
• Diplôme universitaire de technologie QHSE ou HSE.
• 3e cycle universitaire (Master) maîtrise des risques industriels ou management de la qualité dans le domaine
industriel.
Compétences techniques
• Connaissances générales en sciences : chimie, physiologie, biologie, anatomie, physique, électricité, etc., afin
de pouvoir collaborer avec les différents interlocuteurs de
l’entreprise.
• Bonne connaissance du fonctionnement de l’entreprise :
organigramme, métiers… pour connaître les différents
leviers d’actions de la politique HSE.
• Excellentes connaissances de la réglementation relative à
l’hygiène, la sécurité, l’environnement et les conditions
de travail.
• Connaissances des normes qualité ISO ou plus largement des normes Qualité, hygiène, sécurité, environnement (ISO 9001 v 2000, ISO 14000 v 2004, OHSAS
18001…).
• Maîtrise des techniques d’intervention d’urgence, notamment en secourisme et en incendie.
• Notions essentielles en droit du travail, administratif,
urbanisme, santé publique et environnement.
Personnalité
• Grande rigueur pour faire respecter les normes QHSE et les
contraintes réglementaires en vigueur.
• Capacité d’anticipation afin d’adapter les process de production aux évolutions futures de la réglementation.
• Aisance rédactionnelle pour rédiger les rapports de réglementation nécessaires à la mise en production d’un produit.
• Excellentes qualités relationnelles, afin d’assurer l’interface avec les différents partenaires internes et externes.
• Capacité à travailler en équipe car ce métier s’inscrit dans
le cadre des projets globaux de l’entreprise.
• Bonnes capacités de négociation et force de conviction
pour participer aux réunions avec les autorités administratives.
• Forte capacité d’adaptation afin de travailler avec l’ensemble des départements de l’entreprise.
■ LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
Durée d’expérience
Ce poste s’adresse surtout aux cadres bénéficiant d’une
expérience minimum de deux ans sur des postes d’ingénieur
en environnement. Il est également ouvert à des cadres disposant de trois à cinq ans d’expérience en production.
•
•
•
•
•
Ingénieur de production
Ingénieur process méthodes
Ingénieur Sécurité environnement (SE)
Ingénieur qualité
Ingénieur en maintenance industrielle
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
111
R ESPONSABLE QHSE
Évolutions professionnelles (P+1)
• Responsable de production
• Directeur technique
• Conseiller technique environnement en organisme professionnel (syndicat, chambre de commerce…)
• Consultant en organisation industrielle
Exemple d’offre
■ Responsable QHSE H/F
Champagne-Ardennes
30 à 35 K€/an
+ variable + véhicule.
Pour un Groupe coopératif céréalier (4 sites, CA de
85 M€), parmi les leaders régionaux.
Rattaché au directeur général, vous intervenez dans les
différentes sociétés et branches du groupe : mise en application des réglementations nationales de sécurité, environnement, qualité, suivi du document unique de prévention des risques, formations sécurité et sensibilisation du
personnel à la prévention, suivi juridique avec les administrations, veille réglementaire. Vous participez aux réunions
CHSCT, définissez et suivez les méthodes de contrôle des
produits finis et matières premières, des moyens de production et des prestations des sous-traitants. Vous diagnostiquez les causes des imperfections et proposez des
améliorations. Vous gérez audits internes/externes et
contrôle de la métrologie.
Titulaire d’un DESS/Master SQHE, vous avez 5 ans d’expérience minimum en milieu industriel. Personne de terrain,
votre expérience vous donne le recul nécessaire pour
prendre la charge du poste.
Source : Apec
Exemple d’offre
■ Responsable risques industriels H/F
Haute-Savoie
30 à 40 K€/an
Nous sommes une société de décolletage automobile en
croissance de 80 personnes.
Rattaché au directeur SMI (Système de management intégré), vous prenez en charge l’animation et l’amélioration
continue du système de management des risques liés à
l’hygiène, la santé, la sécurité, l’environnement et la
sûreté industrielle. Ce poste est particulièrement intéressant pour les candidats souhaitant dépasser la dimension
HSE classique avec la sécurisation des activités.
De formation bac + 2 minimum avec au moins 3 ans
d’expérience terrain HSE en milieu industriel, si possible
en PME, vous êtes reconnu pour votre rigueur, votre autonomie et votre investissement professionnel. Par ailleurs,
votre sens de l’animation, de la communication et vos
aptitudes pédagogiques vous permettent d’occuper ce
poste dans sa pleine dimension. La maîtrise de l’anglais
est requise.
Source : Apec
À voir aussi
■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers
• Méthodes, contrôle, qualité
• Maintenance, sécurité
• Expertise, assistance technique
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport
Exemple d’offre
• Agroalimentaire
• Bois - Meuble
■ Responsable Qualité/Sécurité/Environnement H/F
Angoulême (16)
35 K€/an
Société spécialisée dans la conception et la fabrication
d’accessoires pour la menuiserie Aluminium et PVC
(85 personnes) recrute dans le cadre de l’accroissement de
ses activités.
Rattaché au directeur général, vous mettez en œuvre la
politique Qualité (contrôle de la pérennité des certifications), Sécurité (prévention des risques, CHSCT) et Environnement (coordination des projets auprès des organismes spécialisés) au sein de la société.
De formation bac + 2 minimum ou ingénieur dans les
domaines Qualité, Sécurité, Environnement, vous êtes
pragmatique et disposez de 5 ans minimum d’expérience
en qualité (ISO 9001). Ce poste de contact nécessite des
qualités d’animateur, de communication et une forte
capacité à convaincre.
Source : Apec
112
• Chimie
• Édition - Imprimerie
• Électronique - Équipements électriques
• Énergie - Extraction
• Mécanique
• Métallurgie
• Papier - Carton
• Pharmacie
• Plastiques - Caoutchouc
• SSII - Éditeurs de logiciels
• Télécoms
• Textile - Habillement - Cuir
• Travail des métaux
Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
R ESPONSABLE QHSE
■ TÉMOIGNAGE
■ Éric Leproust
Responsable HSE, Alpine Renault
« Mon rôle est d’optimiser les conditions de qualité,
d’hygiène, de sécurité et d’environnement au sein de
l’usine. »
Diplômé d’un BTS électrotechnique, Éric Leproust commence
sa carrière en tant que technicien dans un bureau d’études.
Puis il décide de reprendre ses études et suit une formation
au Centre d’études supérieures industrielles (Cesi) ; il obtiendra son diplôme d’ingénieur en 1994. Il est alors recruté par
Renault en tant qu’ingénieur en bureau d’études. En 1998, la
société lui propose de mettre en place la certification ISO
14001 à l’usine d’Alpine Renault. Après l’obtention de cette
certification deux ans plus tard, il devient le responsable HSE
du site de production. « J’apprécie la diversité des personnes
avec lesquelles je suis en contact : la totalité des services de
l’usine, les administrations publiques, les prestataires… Mon
action est transverse à tous les champs d’activité de l’usine. »
Alpine Renault est une filiale du groupe Renault. Basée à
Dieppe, l’usine de fabrication des modèles de la marque
compte environ 400 salariés. Éric Leproust est rattaché au
chef des services techniques du site. En adéquation avec les
moyens financiers et humains alloués par la direction, il
gère les contraintes de sécurité, d’hygiène et d’environnement du site. Pour cela, il est secondé par un technicien
sécurité qu’il encadre.
« Je dois faire vivre le système environnemental de l’usine qui
regroupe l’ensemble des démarches relatives au respect de
l’environnement. J’étudie les impacts environnementaux de
l’activité du site. J’effectue un bilan régulier du volume de
rejets que nous reversons dans l’eau et dans l’air. Je dois
m’assurer que nous sommes en conformité avec les normes
fixées par la réglementation et la certification ISO 14001.
Renault a également ses propres orientations en matière de
protection de l’environnement. Pour respecter ce cadre, je
définis et mets en place un plan d’actions pour limiter les
rejets dans l’air et dans l’eau, réduire les volumes de déchets,
diminuer notre consommation d’énergie… »
Éric Leproust s’occupe également de l’amélioration des
conditions de travail des salariés. « En termes de sécurité, le
siège de l’entreprise fixe des objectifs très stricts. Nous devons
faire en sorte qu’il n’y ait aucun accident. Mon rôle est d’améliorer les processus de sécurité dans tous les services. Je
m’assure que les procédures de sécurité sont bien respectées :
port des équipements de sécurité, précautions d’utilisation
des machines… Pour diminuer les impacts négatifs de l’activité sur la santé des opérateurs, je prends en charge l’amélioration de l’ergonomie des postes de travail. Pour cela, je travaille en collaboration étroite avec un kinésithérapeute et la
médecine du travail. Nous réaménageons les postes en prévention des maladies professionnelles ou du développement
de pathologies. Nous cherchons ainsi à soulager le poids des
charges et repensons les gestes et postures de travail. » Par
ailleurs, Éric Leproust est responsable du transport des marchandises dangereuses. Il supervise la vérification de l’équipement des camions et leur révision.
Éric Leproust est le principal interlocuteur des organismes
publics. « Je suis en relation permanente avec les autorités
de réglementation (Agence de l’eau, Inspection du travail…)
et les administrations publiques (mairie, préfecture…). Je
réponds à leurs besoins et à leurs attentes en fournissant les
informations dont elles ont besoin. » Il est ainsi responsable
des dossiers administratifs (demandes d’autorisations,
bilans sanitaires…).
Enfin, une grande partie de son travail consiste à effectuer
une veille régulière sur les changements de réglementation.
« Je suis le garant des activités de mon entreprise au niveau
réglementaire, ma responsabilité personnelle est engagée civilement et pénalement en cas d’accident. »
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
113
MÉTIERS LIÉS À L’ORGANISATION
DE LA PRODUCTION
• N° 12 - CHEF DE PROJET INDUSTRIEL
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
• N° 13 - INGÉNIEUR EN INFORMATIQUE INDUSTRIELLE
• N° 14 - ERGONOME
• N° 15 - INGÉNIEUR SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT
N°12 - CHEF DE PROJET INDUSTRIEL
CHEF DE PROJET, CONSULTANT EN ORGANISATION INDUSTRIELLE,
ORGANISATEUR.
Le chef de projet industriel élabore et met en œuvre un projet lié à la conception ou la
réorganisation d’un système de production. Il en assure la gestion technique, administrative et budgétaire depuis la phase de conception jusqu’à sa réalisation.
Jeune diplômé : entre 28 et 30 K€.
Jeune cadre : entre 30 et 40 K€.
■ Grandes entreprises industrielles, en particulier dans les secteurs
automobile, électronique, aéronautique, agroalimentaire, chimie,
plasturgie et mécanique…
■ PMI.
■ Sociétés d’ingénierie et de conseil en organisation industrielle.
NB : Dans une grande entreprise, le chef de projet industriel est généralement basé au siège.
■ Directeur général
■ Directeur conseil
■ Directeur industriel
■ Directeur technique
■ Directeur d’usine
■ Directeur de la supply chain
■ Responsable/
Directeur de production
■ Responsable ressources
humaines
■ Ingénieur en maintenance
industrielle
■ Responsable achats
■ Responsable QHSE
■ Ingénieur process méthodes
■ Responsable logistique
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
Chef de projet industriel
Cadre confirmé : entre 40 et 60 K€.
117
C HEF
DE PROJET INDUSTRIEL
■ LE POSTE
Activités principales
Analyse des demandes clients (internes ou externes)
• Répondre à une demande du siège concernant le démarrage
d’un site, la mise en production d’un nouveau produit
industriel, la mise en œuvre de nouveaux outils (automates,
chaîne de montage, ERP…) ou l’amélioration de méthodes
et procédés industriels (aide à la définition des besoins,
cartographie des process, optimisation des flux, etc.).
• Réaliser ou faire réaliser des études afin de vérifier la faisabilité technique et économique du projet.
• Établir et diffuser un cahier des charges auprès des clients
internes et des fournisseurs pour garantir la faisabilité et
la qualité technique des solutions proposées.
• Évaluer et optimiser le temps et les moyens nécessaires
pour la réalisation des différentes étapes du projet afin
d’établir un plan global de réalisation.
• Participer à l’élaboration des budgets d’investissement et
négocier les ressources nécessaires (humaines, techniques,
financières, délais) en fonction de l’avancement du projet.
• Prévoir les risques pouvant intervenir au cours de la réalisation.
• Préparer en amont les éléments de chiffrage et/ou de facturation.
Organisation et planification
• Structurer le projet (méthodes, outils de pilotage…) et
définir les règles de fonctionnement permettant l’exécution des travaux dans les meilleures conditions de délai,
de sécurité, de qualité et de coût.
• Assurer la coordination entre les acteurs concernés par le
projet (dans l’entreprise, les différents services, à l’extérieur, les fournisseurs ou sous-traitants).
• Organiser et animer des réunions avec les acteurs intervenant sur le projet afin d’effectuer les choix et l’affectation
des ressources, en fonction des différentes contraintes
(techniques, économiques et juridiques).
• Définir avec les collaborateurs du projet les objectifs et
les délais de réalisation des différentes tâches (ordonnancement des tâches, calendrier prévisionnel).
Pilotage, coordination et suivi
• Superviser et coordonner le travail de l’ensemble des
acteurs internes et/ou externes (dont les sous-traitants).
• Rencontrer les différents unités/acteurs participant au
projet, visiter les chantiers, rencontrer les fournisseurs,
les partenaires institutionnels…
118
• Suivre et contrôler le déroulement du projet, l’exécution
du planning et le respect du budget.
• Assurer l’assistance nécessaire au maintien et à l’amélioration de l’outil industriel en termes de productivité et de
qualité.
• Rechercher en permanence les évolutions possibles des
équipements dans son domaine pour optimiser le fonctionnement des installations (nouvelles et existantes) et
procéder à leur application.
• Animer des points réguliers avec l’ensemble des partenaires : état d’avancement du programme, suivi du partage
de connaissances, validation des résultats…
Contrôle et finalisation du projet industriel
• Analyser les résultats obtenus et ajuster les écarts (entre
prévisions et réalisation) qui peuvent exister en menant
des actions correctives.
• Évaluer les aspects positifs ou négatifs du projet (sur le
collectif de travail, sur la tenue du budget ou son surcoût,
sur les dépassements de délais, sur la qualité des partenaires).
• Faire une analyse « des bonnes pratiques » du projet et
des propositions en vue de l’amélioration des projets
futurs (procédures, calendrier, personnel, partenaires…).
• Assurer le reporting final du travail auprès de la direction
industrielle, et/ou de la direction générale.
• Élaborer des dossiers techniques à destination d’autres
services (qualité, achats, méthodes, maintenance) afin de
finaliser le projet : références des matières premières,
paramètres du process, durée de vie du produit.
Activités éventuelles
En fonction du type de projet, du nombre d’intervenants et
de la nature du client, le chef de projet industriel peut se
voir confier des tâches spécifiques ou complémentaires.
• Prise en charge de la veille industrielle sur les technologies, les produits ou les process émergents.
Selon la taille de l’entreprise ou le département dans
lequel il évolue, le chef de projet industriel peut être
chargé en partie, voire en totalité de la veille industrielle liée à ses activités. Il peut ainsi être impliqué
dans la prospection et la sélection de nouveaux fournisseurs.
• Participation active aux tests en laboratoire de contrôle.
En fonction de son degré d’expertise technique et/ou
fonctionnelle, il peut aussi réaliser les essais d’industrialisation en lien avec le service production pour apporter
des solutions d’amélioration technique des produits. Il
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C HEF
DE PROJET INDUSTRIEL
peut également être amené à créer lui-même les outils de
test et de contrôle.
■ LE PROFIL
Diplômes requis
Variabilité des activités
La taille de l’entreprise et du site de production influe directement sur le positionnement du poste de chef de projet.
• Dans les petites et moyennes entreprises, le chef de
projet industriel peut être entièrement responsable du
lancement d’un produit. Il devient alors l’interface incontournable entre le bureau d’études, la production et le
chef de produit.
• Dans les entreprises de taille très importante, il y a
souvent plusieurs chefs de projet, chacun ayant la responsabilité d’une partie seulement du projet en cours. Selon
l’organisation interne de l’entreprise, le chef de projet
peut n’avoir aucun lien hiérarchique avec les collaborateurs de son projet (ingénieurs production, ingénieur process méthodes). Ces derniers sont alors rattachés directement au responsable de production ou au département
des méthodes.
• Dans les entreprises de services et conseils, l’organisateur industriel conseille et accompagne les équipes sur les
aspects techniques ou fonctionnels d’un projet industriel
(assistance à maîtrise d’œuvre, assistance à maîtrise
d’ouvrage) ou sur l’accompagnement du changement
(communication, formation…).
Lorsqu’il est salarié de l’entreprise, l’organisateur industriel peut être chef de projet ou consultant interne. Ses
clients sont alors les différents services de l’entreprise en
lien avec la production industrielle (fabrication, méthodes…). L’action peut être ponctuelle ou durable avec pour
but d’optimiser le management de l’activité industrielle.
Lorsqu’ils exercent en cabinet, les consultants en organisation industrielle peuvent être consultants généralistes en management industriel. Ils peuvent être spécialisés
par secteur d’activité (agroalimentaire, automobile…),
par outils technologiques (ERP, GPAO, machines…) ou par
métiers (logistique, production…). Leurs attributions
incluent les missions classiques de l’organisateur industriel. Ils peuvent également aider leurs clients à se positionner par rapport à leurs prestataires ou leurs fournisseurs dans le cadre d’un projet industriel (coordination
commerciale, négociation, planification et répartition des
activités entre le client et ses prestataires…).
Selon le degré d’internationalisation de l’entreprise, le
chef de projet industriel peut être amené à effectuer de
nombreux déplacements à l’étranger. Il peut aussi être en
charge d’une équipe de collaborateurs de nationalités, et
donc de cultures différentes. La mobilité géographique et
le niveau d’anglais deviennent alors des critères déterminants.
• Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans le
domaine d’activité de l’entreprise.
• 3es cycles universitaires (Master) techniques spécialisés
dans le domaine d’activité de l’entreprise.
• Bac + 4/5 scientifique.
Durée d’expérience
Ce poste requiert une expérience de deux ans minimum. Les
postes de consultant en cabinet ou dans les sociétés d’ingénierie peuvent être ouverts à des jeunes diplômés dotés de
stages significatifs en management industriel (production,
logistique, informatique industrielle…). Ils exercent alors
sous la tutelle d’un consultant senior.
Compétences techniques
• Solides connaissances des technologies utilisées dans le
projet.
• Très bonne connaissance de l’organisation, du fonctionnement et de l’organigramme de l’entreprise pour collaborer
avec les bons interlocuteurs.
• Maîtrise des techniques de gestion de projet (expression
des besoins, planning, cahier des charges…, méthode
Pert, Gantt, CMMI, 6 sigma…) et des différents outils
associés.
• Bonnes connaissances des procédés de fabrication et des
règles d’hygiène, de sécurité et d’environnement.
• Connaissance du marché associé au projet industriel afin
d’adapter le projet aux contraintes du marché et à l’offre
des concurrents.
• Compétences managériales pour encadrer et motiver les
équipes, donner les consignes, faire avancer le projet.
• Anticipation pour détecter et évaluer les problèmes pouvant perturber le bon déroulement du projet et réactivité
pour intervenir en conséquence.
• Maîtrise de l’anglais, à l’oral comme à l’écrit.
Personnalité
• Qualités relationnelles et de communication, afin d’animer et mobiliser une équipe de collaborateurs.
• Aisance rédactionnelle pour rédiger des notes techniques
et des rapports sur l’avancement du projet.
• Rigueur et qualités d’organisation afin de définir les priorités d’action et l’allocation des moyens.
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
119
C HEF
• Persévérance et bonne résistance au stress car les projets
sont souvent soumis à des contraintes fortes (financières,
délais).
• Flexibilité car les imprévus sont nombreux.
• Force de conviction et argumentation pour convaincre en
interne.
• Sens des délais et du résultat afin d’évaluer et d’optimiser
le temps et les moyens nécessaires pour la réalisation des
différents étapes du projet.
• Capacité d’adaptation afin de collaborer avec l’ensemble
des départements de l’entreprise et les partenaires extérieurs (sous-traitants, administrations publiques…).
■ LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
•
•
•
•
Ingénieur process méthodes
Ingénieur de production
Ingénieur qualité
Ingénieur en bureau d’études
DE PROJET INDUSTRIEL
Exemple d’offre
■ Chef de projet industriel international H/F
Orléans (45)
40 à 60 K€/an
Laboratoire pharmaceutique international (80 % de notre
CA à l’international) recrute pour son site industriel proche d’Orléans.
Vous êtes rattaché au directeur des techniques de production internationales. Conscient des contraintes liées à
l’environnement pharmaceutique, vous êtes amené à :
gérer des projets industriels (dimensionnement, planification, suivi, démarrage) concernant des bâtiments, utilités
et équipements de process, assurer des missions de soutien technique auprès de sites internationaux existants et
participer à l’élaboration de guidelines techniques pour
l’ensemble de la direction de production pharmaceutique
du groupe.
De formation bac + 5, ingénieur généraliste, vous avez
5 ans d’expérience internationale en projet ou ingénierie.
Souvent en déplacement à l’étranger, vous savez être
autonome et rigoureux. Pragmatique, vous avez la capacité de gérer et de coordonner en anglais des projets à distance.
Source : Apec
Exemple d’offre
Évolutions professionnelles (P+1)
•
•
•
•
•
•
Directeur industriel
Directeur technique
Directeur/Responsable de production
Responsable en maintenance industrielle
Consultant en organisation industrielle
Directeur d’un département conseil/Manager en cabinet
Exemple d’offre
■ Chef de projet industriel H/F
Valence (26)
31 à 36 K€/an
Une des activités de notre groupe (CA 5 Mds USD, 55 000
personnes) fournit dans le monde entier des solutions aux
opérateurs de transport public et crée ce poste dans le
cadre de son développement.
Rattaché au responsable service industrialisation et au sein
d’une équipe de 6 personnes, vous avez en charge le management industriel de nos produits : analyse des contraintes
industrielles, optimisation des coûts, définition du scénario
de fabrication et déploiement des moyens, validation/choix
technique des fournisseurs et interface en phase de production, calcul des coûts prévisionnels en phase d’appels
d’offres.
De formation ingénieur électronique ou équivalent, vous
avez une expérience de 2 ans minimum dans le domaine
de la fabrication de produits industriels. La maîtrise de
l’anglais est impérative.
Source : Apec
120
■ Consultant en organisation industrielle H/F
France + étranger
37 à 55 K€/an
Nous sommes une jeune société de conseil en organisation, en forte croissance, fondée par d’anciens managers
de grands cabinets. Nos clients sont des grands groupes
industriels. Nous les aidons à améliorer la performance de
leurs sites de production et de leur logistique.
Sous la responsabilité d’un chef de projet, vous participerez à des missions complètes d’organisation industrielle,
de l’analyse à la mise en œuvre des recommandations, en
France et à l’étranger. Les investissements en formation
sont importants, les perspectives d’évolution rapides. Des
déplacements longs hors Europe sont à prévoir.
Ingénieur généraliste de formation, vous avez une expérience de 3 ans comme consultant ou en industrie et avez
participé à des projets d’amélioration de performance
industrielle.
Source : Apec
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C HEF
DE PROJET INDUSTRIEL
■ TÉMOIGNAGES
■ Frédéric Armandon
Chef de projet industriel, Essilor
« Le rôle du chef de projet est de piloter, organiser et
coordonner le projet industriel d’une entreprise. »
Frédéric Armandon obtient son diplôme d’ingénieur Arts et
Métiers en 2000. Il est alors embauché comme ingénieur de
bureau d’études dans un cabinet de conseil. En 2002, il intègre Essilor en tant que chef de projet R&D, puis devient chef
de projet industriel en 2006. « Je souhaitais compléter ma
vision de l’entreprise et du process produit. »
Groupe international, Essilor opère dans le secteur de l’optique. Frédéric Armandon travaille au sein de l’entité « prescription Europe » du groupe qui compte environ 70 personnes. Rattaché au responsable du service « Projets et
logistique », il est chargé des projets d’industrialisation de
nouveaux produits et d’amélioration de la productivité des
sites de production. « Mon rôle consiste à déployer des solutions pour lancer la production d’un nouveau produit et à
optimiser les moyens de production d’une usine. »
Son travail part d’un besoin exprimé en interne par le service marketing ou par un directeur d’établissement de production. « Je dois tout d’abord identifier le besoin exact de
mon client, qui est interne à l’entreprise. Puis je constitue une
équipe projet regroupant plusieurs de nos experts techniques
(des ingénieurs spécialisés dans des domaines très pointus de
l’optique) et des ingénieurs qualité et production. Dans un
premier temps, nous vérifions la faisabilité technique et économique du projet. Puis nous établissons et rédigeons un
cahier des charges pour poser les conditions et les contraintes
techniques, budgétaires et de délais. »
En collaboration avec son équipe projet, Frédéric Armandon
propose des solutions techniques au problème rencontré.
« Pour apporter une réponse en cohérence avec le besoin
exprimé par le client et les moyens dont disposent les sites de
production, je m’appuie sur le catalogue technique de mon
entreprise. Nous pouvons décider de réorganiser des process
de production déjà existants ou d’en concevoir de nouveaux.
Pour les mettre en œuvre, je peux proposer le réaménagement
de machines ou l’achat d’équipements neufs ou d’occasion. »
Il négocie lui-même en interne les ressources (humaines,
techniques, financières, délais) qu’il juge nécessaires pour
la réalisation du projet.
Après avoir obtenu les moyens, il organise et planifie la
mise en œuvre. Pour cela, il anime des réunions avec les
acteurs intervenant sur le projet afin d’affecter les ressources. Il définit avec eux les objectifs et les délais de réalisa-
tion des différentes tâches. « Vient ensuite la mise en œuvre
du plan d’actions que je pilote. Je dois superviser et coordonner le travail de l’ensemble des acteurs internes et externes :
équipes de production et logistique, ingénieurs procédés et
méthodes, ingénieurs qualité… Mon activité est transverse à
l’ensemble des départements de l’entreprise et touche tous les
champs d’intervention. Par exemple, quand nous mettons en
place un nouvel équipement, je dois m’assurer de l’implication
des techniciens qui vont utiliser ces machines. Je définis des
objectifs, conçois des plannings ; j’identifie également les
besoins en formation. »
Frédéric Armandon anime des points réguliers avec l’ensemble des partenaires pour valider l’état d’avancement du programme. Il passe un tiers de son temps en déplacement sur
les sites de production. Une fois le projet achevé, il conçoit
et met en place des indicateurs de suivi du projet (financiers, techniques, délais) pour garantir le retour sur investissement conforme à celui exprimé par le client. « Si je
m’aperçois qu’il existe un écart entre les prévisions et les
résultats obtenus, je mène des actions correctives pour réajuster le projet. Je suis le garant de la livraison finale du programme lancé. »
Frédéric Armandon apprécie la diversité de son travail.
« J’aime avoir une vision globale d’un projet et être en relation
avec des interlocuteurs d’horizons divers. J’apprécie le côté
polyvalent de mon métier. Je dois faire appel à des compétences variées : techniques, managériales et commerciales. »
■ Pierre Lepoetre
Consultant en organisation industrielle, ACPL
« Mon rôle consiste à aider et accompagner mon client à
optimiser sa production. J’interviens en amont lors de
l’expression des besoins, et plus en aval lorsqu’il s’agit de
réorganiser les services liés directement ou indirectement
à la production. »
Diplômé en 1986 de l’École des mines de Douai, Pierre
Lepoetre est ingénieur, spécialisé notamment en plasturgie.
Après un parcours varié dans les métiers de l’industrie, il est
actuellement consultant indépendant en organisation
industrielle. « J’ai été responsable de fabrication, puis responsable méthodes production pendant une dizaine d’années.
Puis j’ai évolué dans le conseil pendant cinq ans pour fonder
ACPL consultant en 2001. »
Ses clients sont pour la plupart des PMI localisées dans la
région de la Somme. « Mes clients appartiennent aux secteurs
de l’industrie, en particulier la mécanique, la plasturgie, le
textile, le conditionnement, le bâtiment ou le bois. Mes premiers interlocuteurs sont en général des directeurs de PMI,
d’entreprises familiales ou des directeurs d’usines. »
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
121
C HEF
Les interventions de Pierre Lepoetre se décomposent en
trois moments phares : la prospection commerciale, l’intervention et la fidélisation. « Ma prospection se fait surtout
par le biais de visites d’entreprises. J’effectue un premier diagnostic sur l’organisation industrielle de mon client. À la suite
d’un contact commercial, je présente mes observations, les
sources de dysfonctionnement et les axes d’amélioration possibles. Une fois la collaboration engagée avec le client, j’analyse précisément la demande et je recherche des financements
pour réaliser le plan d’actions. Sur le terrain, j’accompagne les
opérateurs pour faire évoluer les process de travail ou les
interventions sur les machines. »
Pierre Lepoetre est chargé d’assister ses clients lors de
l’implantation d’une nouvelle organisation : « J’interviens en
amont pour anticiper et optimiser les flux de production à venir
et adapter la future organisation. Par exemple, je me suis spécialisé dans le lancement d’usine lors de la phase d’étude sur
plans. Lorsque la taille de la structure le permet, je peux être
amené à organiser un service méthodes au sein d’une usine. Je
m’occupe également de l’assistance fonctionnelle lors d’implantations de systèmes d’information GPAO ou ERP. »
Ses missions peuvent concerner l’optimisation des coûts et
l’amélioration des services existants : « Sur un atelier de
production, je travaille plus spécifiquement sur l’enrichissement des postes de travail. Mon objectif est double : développer les compétences des salariés et réduire les causes de nonproduction. Je les accompagne vers plus d’autonomie :
contrôle qualité, prise en charge de la maintenance des installations et de l’approvisionnement, reporting de l’activité de
production… Le développement des compétences des équipes
m’amène à prendre en charge des actions de formation à la
gestion, à la sécurité et à l’ergonomie. »
Le travail de diagnostic de Pierre Lepoetre nécessite une
très bonne maîtrise des techniques de management industriel. « J’analyse des indicateurs tels que le taux de rendement synthétique (TRS), le taux d’emploi [utilisation] des
machines, ou la répartition charge/effectifs. J’évalue la fluidité de l’information au sein des services ou des ateliers :
mode d’accès aux données, respect des procédures, résolution
des pannes, modalités d’organisation… Enfin, j’utilise une
panoplie de méthodes type Amdec, Smed, Kanban pour faire
évoluer l’organisation industrielle. »
DE PROJET INDUSTRIEL
À voir aussi
■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers
• Gestion, organisation
• Méthodes, contrôle, qualité
• Projets, affaires
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport
• Agroalimentaire
• Bois - Meuble
• Chimie
• Édition - Imprimerie
• Électronique - Équipements électriques
• Énergie - Extraction
• Mécanique
• Métallurgie
• Papier - Carton
• Pharmacie
• Plastiques - Caoutchouc
• SSII - Éditeurs de logiciels
• Télécoms
• Textile - Habillement - Cuir
• Travail des métaux
■ Le Référentiel des métiers cadres
• Les métiers de l’agroalimentaire
Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».
Il souligne également l’importance des relations humaines et
de l’expérience de l’univers industriel. « Il faut avoir une bonne
culture générale des métiers et des technologies sur lesquels on
intervient. Une certaine ténacité est nécessaire pour faire passer
ses idées et vaincre les résistances lors de l’intervention. Une
expérience approfondie est indispensable pour se faire accepter
autant par le dirigeant que par ses salariés, d’autant plus que je
travaille sans lien hiérarchique avec eux. Enfin, pour évoluer
dans le conseil, il faut également avoir un tempérament
commercial, nécessaire pour prospecter et fidéliser les clients. »
122
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
N°13 - INGÉNIEUR EN INFORMATIQUE INDUSTRIELLE
INGÉNIEUR AUTOMATICIEN, INGÉNIEUR CFAO, INGÉNIEUR GPAO,
INGÉNIEUR GMAO.
Jeune diplômé : entre 25 et 30 K€.
Jeune cadre : entre 30 et 45 K€.
Cadre confirmé : entre 45 et 70 K€.
■ Entreprises industrielles (aéronautique, télécoms, automobile, pharmacie, chimie, électronique…).
■ Bureaux d’études et sociétés d’ingénierie spécialisés dans le domaine
industriel.
■ Sociétés de services et d’ingénierie informatique (SSII), éditeurs de logiciels spécialisés dans le domaine industriel.
■ Équipementiers ou prestataires de maintenance industrielle.
■ Directeur de production
■ Directeur technique/industriel
■ Directeur bureau d’études
■ Responsable de la maintenance industrielle
■ Chef de projet industriel
■ Chef d’atelier
■ Ingénieur process méthodes
■ Ingénieur bureau d’études
■ Ingénieur qualité
■ Services commerciaux
■ Services après-vente
■ Fournisseurs
■ Sociétés prestataires
■ Acheteur industriel
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
Ingénieur en informatique industrielle
L’ingénieur en informatique industrielle intervient pour optimiser les flux d’information au sein du site de production. Il assure également l’automatisation des tâches
industrielles pour améliorer le matériel de l’usine et la productivité des ateliers.
123
I NGÉNIEUR
EN INFORMATIQUE INDUSTRIELLE
■ LE POSTE
Activités principales
Analyse du besoin
• Spécifier les besoins de l’utilisateur en termes de fonctionnalités du produit.
• Étudier la faisabilité technologique des applications.
• Élaborer le cahier des charges technique sur la base des
spécifications fonctionnelles, de plans, de schémas, de
données constructeurs.
• Décomposer le projet en sous-projets spécialisés par
modules (interfaces homme/machine, automatisation
(PLC), ordre de vision…).
Conception et test de l’outil (réseau, automate,
logiciel)
• Concevoir les architectures logicielles, réseaux ou systèmes.
• Programmer et développer les algorithmes de commande
(code, bugs, débugs…).
• Réaliser le prototype expérimental et corriger les dysfonctionnements.
• Définir les protocoles et les scénarios de tests (plans de
tests).
• Réaliser les tests unitaires et d’intégration de l’outil avant
la mise en production.
• Effectuer la validation fonctionnelle de l’outil et rédiger
les rapports de test.
• Rédiger le manuel d’utilisation à destination des utilisateurs.
Mise en production et support aux utilisateurs
• Assurer la recette du projet et le suivi de la mise en production de l’outil.
• Conseiller et accompagner techniquement l’utilisateur
dans la prise en main de l’outil.
• Prendre en charge les actions de maintenance (curative ou
préventive).
• Assurer le service après-vente par des actions de tierce
maintenance curative ou évolutive (ajout d’instructions,
modification de commandes…).
Veille technologique et industrielle
• Suivre dans la presse spécialisée l’actualité et les progrès
en matière d’informatique industrielle (Mesures, Usine
nouvelle…).
124
• Participer à des salons professionnels et des échanges de
bonnes pratiques (à Paris : ESPACE ELEC, MESUREXPO,
Salon européen de la recherche et de l’innovation…).
• Suivre le positionnement des concurrents (analyse des
plaquettes commerciales, des produits, visites d’entreprises…).
Management de projet
• Évaluer le degré de faisabilité de l’intervention en fonction des compétences disponibles.
• Planifier les délais et fixer le budget nécessaire à l’intervention.
• Veiller à la disponibilité du matériel et affecter les ressources nécessaires (recours à des prestataires externes,
évaluation de fournisseurs…).
• Fixer les objectifs des opérateurs et techniciens.
• Suivre l’évolution du projet en fonction des contraintes de
coûts, de qualité et de délais et s’assurer de la livraison.
• Piloter les prestataires (SSII…) en cas d’externalisation
de tout ou partie de l’informatique industrielle de l’entreprise.
• Évaluer techniquement la prestation des fournisseurs en
amont d’un projet ou d’un investissement en lien avec le
service achats.
Activités éventuelles
L’ingénieur en informatique industrielle peut également
participer aux processus qualité de l’entreprise. Au quotidien, il veille à la qualité du produit/outil qu’il réalise afin
de respecter les termes du cahier des charges. Il peut également s’investir dans l’amélioration du management (ISO
9001) en collaboration avec les ingénieurs qualité.
Après quelques années d’expérience, l’ingénieur en informatique industrielle prendra en charge le pilotage d’un service
dédié. Auquel cas, il sera responsable de l’ensemble des ressources sous sa responsabilité (approvisionnement en fournitures, recrutement, gestion du personnel, gestion de budgets…).
Variabilité des activités
Le type d’entreprise dans laquelle l’ingénieur en informatique industrielle exerce, influe sur son rôle et ses missions.
• Chez le client final, l’ingénieur en informatique industrielle évolue essentiellement dans les grosses structures
(groupes, grandes entreprises…). Dans un bureau d’étu-
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
I NGÉNIEUR
EN INFORMATIQUE INDUSTRIELLE
des, il intervient pour évaluer la faisabilité des projets
d’amélioration de l’appareil de production (machines,
logiciels, programmes), voire de réorganisation d’une
ligne de fabrication. Dans un service de maintenance,
l’ingénieur en informatique industrielle peut intervenir
directement en assistance technique.
• Chez les prestataires, il peut intervenir en amont lors de
l’élaboration du cahier des charges technique d’une offre
commerciale. Lorsque le contrat avec le client est conclu,
il lui arrive de prendre en charge une partie d’un projet
(développement informatique, programmation…). Enfin,
en aval, il est chargé du paramétrage de l’outil et du service après-vente. Il peut se déplacer chez le client pour
intervenir directement sur la machine, ou à distance par
le biais d’Internet.
Ces ingénieurs peuvent ainsi se répartir entre deux grands
domaines d’expertise :
• L’informatique industrielle. Les ingénieurs en informatique industrielle installent des systèmes d’information
dédiés à la production (GPAO, informatisation des ateliers…), à la maintenance (GMAO)… et programment le
plan de production de l’atelier. Ils sont chargés de définir
les architectures de ces réseaux et veillent à leur intégration au sein du réseau de l’entreprise.
• Les automatismes. Les ingénieurs automaticiens définissent des architectures et les algorithmes de commandes
qui permettent de piloter les machines (tâches à effectuer, chronologie des actions…). En lien avec l’ingénieur
en informatique industrielle, ils supervisent l’intégration
de ces bases de données au sein du système de GPAO de
l’atelier ou de l’usine.
De plus en plus, la double compétence est recherchée par les
employeurs. En raison de l’évolution des technologies, les
postes actuels regroupent souvent ces deux types d’expertise sous l’intitulé « ingénieur en informatique industrielle
et automatismes ».
Enfin, le métier d’ingénieur en informatique industrielle
peut être soumis aux rythmes de production des usines. À la
différence de l’informatique de gestion, il travaille souvent
en temps réel car un arrêt de machine peut avoir de lourdes
conséquences. Ainsi, ces cadres peuvent être soumis à des
astreintes le week-end ou la nuit.
■ LE PROFIL
Diplômes requis
• Écoles d’ingénieurs spécialisées en génie informatique ou
électronique, en informatique industrielle, en automatis-
mes, génie logiciel, en architecture système (Ensam, Esie,
ESCPI, Epitech, Efficom…).
• Formation universitaire de type bac + 2 (DUT…) à bac + 5
(DESS/Master) dans les domaines cités ci-dessus.
Durée d’expérience
L’accès à des postes d’ingénieur en informatique industrielle peut être ouvert à des jeunes diplômés disposant
de stages significatifs. Une expérience de deux ans peut
leur permettre de devenir chefs de projets. Enfin, les postes de responsable de service sont confiés à des cadres
plus expérimentés disposant d’environ cinq ans d’expérience.
Compétences techniques
• Maîtrise des langages de bases de données (SQL, T-SQL…)
ou orientés objets (C, C#, java, ADA, Visual Basic.net, Delphi, Labview…).
• Maîtrise des langages de développement d’interfaces web
(Html, PHP, ASP…), des réseaux (bus ARINC, AFDX, éthernet/CAN…).
• Maîtrise de l’anglais technique indispensable pour
comprendre une documentation ou des interlocuteurs qui
s’expriment selon des standards internationaux.
• Maîtrise des techniques de base en management afin de
pouvoir piloter un projet, voire un service suivant la
séniorité du cadre.
• Connaissance des méthodes d’analyse d’un projet informatique (UML, Merise, Rational Rose…) et de contrôle qualité (Pareto, Six Sigma, Ishikawa…).
• Bonnes connaissances techniques en mécanique, automatisme, automatique, domotique et électronique…
• Maîtrise de l’anglais et idéalement d’une autre langue
étrangère, en particulier lorsque le cadre évolue à l’international.
Personnalité
• Écoute et proximité avec le terrain afin d’améliorer la productivité et les conditions de travail en fonction des
besoins des utilisateurs.
• Ingéniosité afin de trouver des solutions techniques ou
organisationnelles : interface homme/machine, logiciel,
ou amélioration de postes automatisés.
• Mobilité et disponibilité car le poste peut nécessiter de
nombreux déplacements ou une forte sollicitation du cadre.
• Adaptabilité pour répondre aux besoins des utilisateurs et
évoluer chez plusieurs clients.
• Rigueur et organisation pour mener à bien un ou plusieurs
projets simultanément.
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
125
I NGÉNIEUR
EN INFORMATIQUE INDUSTRIELLE
■ LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
Évolutions professionnelles (P+1)
• Stagiaire - technicien en informatique industrielle, automatisme, électronique…
• Ingénieur R&D
• Ingénieur d’étude et de développement informatique.
• Ingénieur en électronique
• Ingénieur système et réseaux
• Responsable maintenance industrielle.
• Responsable informatique industrielle et automatisme.
• Chef de projet industriel.
• Chef de projet informatique.
• Architecte technique.
• Consultant technique en informatique industrielle.
• Chef de produit technique.
Exemple d’offre
À voir aussi
■ Ingénieur informatique industrielle H/F
PACA
35 à 55 K€/an
■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers
Nous sommes un groupe de 8 000 collaborateurs, acteur
européen incontournable du Conseil et de l’Ingénierie en
Technologies Avancées. Partenaire des grands comptes,
nous intervenons sur leurs projets les plus innovants.
Rattaché à notre Responsable Business Unit et pour l’un
de nos clients, dans le secteur de la biochimie, nous
recherchons un ingénieur en informatique industrielle/
automaticien. Dans le cadre de lignes de production, vous
réaliserez la programmation et l’analyse fonctionnelle en
Delta V et en batch d’automates.
De formation ingénieur en informatique industrielle, vous
bénéficiez d’une première expérience en programmation
Delta V d’Emerson et en batch.
Source : Apec
• Informatique industrielle
• Électrique, électronique
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport
• Agroalimentaire
• Bois - Meuble
• Chimie
• Édition - Imprimerie
• Électronique - Équipements électriques
• Énergie - Extraction
• Mécanique
Exemple d’offre
• Métallurgie
■ Ingénieur automaticien H/F
Montigny (78)
• Papier - Carton
32 à 40 K€/an
Groupe (450 personnes) spécialisé dans les hautes technologies, intervenant dans la santé, la défense et l’industrie recrute au sein d’une de ses activités.
Rattaché au responsable d’activité, vous êtes en charge :
• de la maintenance/amélioration des lois de pilotage,
• du guidage et de la supervision existants,
• de la gestion de projets automatiques et aéronautique,
• des commandes de sous-systèmes.
Vous participez à l’élaboration d’offres commerciales.
Ingénieur généraliste avec option automatique, vous êtes
débutant ou avez une première expérience (stages) en
qualité d’ingénieur en aéronautique, robotique et si possible spatial et aérodynamique.
Vous avez des compétences en mécanique du vol et des
connaissances en Matlab Simulink. Vous avez un très bon
niveau d’anglais. Des déplacements en France et à l’étranger sont à prévoir.
Source : Apec
126
• Pharmacie
• Plastiques - Caoutchouc
• SSII - éditeurs de logiciels
• Télécoms
• Textile - Habillement - Cuir
• Travail des métaux
■ Le Référentiel des métiers cadres
• Les métiers de l’informatique
Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
I NGÉNIEUR
EN INFORMATIQUE INDUSTRIELLE
■ TÉMOIGNAGE
■ François Xavier Mathieu
Ingénieur en informatique industrielle
et automatismes, Automatech
« Je suis chargé de concevoir l’automatisation des machines de production. Je supervise les choix techniques et
conseille mes équipes sur les projets en cours. »
François Xavier Mathieu a un parcours universitaire scientifique spécialisé dans les domaines électronique, électrotechnique et de l’automatique. En 1996, il obtient un DESS
(Master) en automatique et informatique industrielle à
l’université de Caen. Après un court passage dans l’agroalimentaire et dans le télétravail, il intègre Automatech en
2000 : une entreprise qui exporte des machines pour la
fabrication de circuits imprimés à destination du marché
asiatique principalement.
Depuis son arrivée chez Automatech, il exerce d’abord dans
le service après vente, puis dans la fabrication de machines
semi-automatiques et la programmation d’automates. « Au
sein du bureau d’études du site de production, j’ai démarré
ma carrière comme ingénieur puis responsable de la partie
informatique industrielle d’un projet. J’occupe aujourd’hui la
fonction de responsable du service informatique industrielle
et automatismes. »
François Xavier Mathieu a pour mission de superviser la réalisation de la partie automatisée des appareils de production. « Sur une machine, l’informatique industrielle concerne
l’animation de mouvements de pièces, alors que le domaine
des automatismes est beaucoup plus lié au séquencement de
la machine. »
Pour cela, il pilote et suit les projets menés par ses équipes :
création de logiciels, amélioration de programmes ou de
machines automatisées… « Mon rôle consiste à réceptionner
les nouveaux projets puis à les étudier et à en évaluer le coût.
Il s’agit soit de création de produit, soit d’amélioration sur le
matériel existant. Le projet étant planifié dans le temps, je
dois suivre son avancée dans le respect des contraintes de
qualité et de délais. Je veille ensuite à l’actualisation d’une
base de données contenant toutes les versions des programmes des machines vendues. J’interviens également en qualité
d’expert pour conseiller mes collaborateurs ou le service aprèsvente lorsqu’ils rencontrent un problème technique. »
Son expertise de l’informatique industrielle et des automatismes est également mobilisée en matière de veille technologique ou lors d’achat en matériel (renouvellement de
licence de programmes, développement logiciel…). « Je
suis chargé d’évaluer les offres des fournisseurs et des prestataires sur le plan technique. Après les tests, j’évalue la fonctionnalité des produits qu’ils proposent et les mets en compétition au niveau des coûts. J’estime le budget et les frais à
prévoir afin de les transmettre au service des achats qui
s’occupe de la négociation sur les prix. La veille technologique
impose de se documenter régulièrement par le biais de la
presse spécialisée ou de se déplacer sur des salons professionnels. »
Une grande partie de son temps est consacrée à la gestion
des ressources humaines de son service. « Mes responsabilités de manager d’équipe m’amènent à prendre en charge certains aspects de la gestion des ressources humaines. Je dois
par exemple tenir compte des aspirations professionnelles de
chacun, et mettre en place une politique de développement
des compétences. Je gère les congés et pilote l’ensemble du
process de recrutement, notamment la validation technique
des candidats. Tout au long des projets, je m’occupe de
l’affectation des ingénieurs sous ma responsabilité en fonction de leur charge de travail et de leur expertise. »
Enfin, par rapport à ses débuts de carrière, il souligne
l’importance de plus en plus grande accordée à la maîtrise
des coûts de production et au management. « Nous sommes
une société exportatrice, dépendante de l’évolution de l’euro
par rapport au dollar. Pour ne pas perdre de parts de marché
par rapport au Moyen-Orient ou au Japon, je dois réduire les
coûts de notre matériel de production, améliorer les méthodes
de travail et débarrasser nos produits de leurs fonctionnalités
les moins utiles. Cette évolution implique un suivi plus rigoureux des budgets d’investissement et un lien beaucoup plus
étroit avec les services commerciaux et après-vente. »
François Xavier Mathieu est à l’interface entre l’informatique
et la mécanique. « Il faut posséder un très bon bagage technique dans le domaine de l’électronique ou de l’informatique
industrielle pour s’adapter au poste. Par contre, au quotidien,
il faut savoir faire preuve de pragmatisme : élaborer un programme ou un mouvement de pièce ne s’improvise pas. La
curiosité vis-à-vis de la mécanique et des métiers de la production est indispensable car ce sont des domaines auxquels
nous sommes très liés. »
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
127
N°14 - ERGONOME
CONSULTANT EN ERGONOMIE, INGÉNIEUR ERGONOME.
L’ergonome cherche à optimiser la situation de travail des équipes de production. Il
recherche la meilleure adéquation possible entre les contraintes de l’appareil de production, le mode opératoire et le respect de la réglementation (sécurité, hygiène,
santé…).
Jeune diplômé : entre 28 et 30 K€.
Jeune cadre : entre 30 et 45 K€.
Cadre confirmé : entre 45 et 70 K€.
■ Grandes entreprises industrielles, en particulier dans les secteurs
automobile, électronique, aéronautique, agroalimentaire, chimie,
plasturgie et mécanique…
■ Cabinet de conseil en ergonomie ou en organisation.
■ Organisme public ou parapublic (réseau ANACT…).
■ Directeur général
■ Directeur cabinet conseil
■ Responsable ressources humaines
■ Responsable HSE
■ Directeur d’usine
■ Directeur/Responsable/
Ingénieur de production
■ Directeur technique
■ Responsable maintenance
industrielle
■ Acheteur industriel
■ Responsable QHSE
■ Ingénieur process méthodes
■ Responsable logistique
■ Médecine du travail
■ Inspection du travail
■ Chef d’atelier
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
Ergonome
■ Responsable projet
129
E RGONOME
■ LE POSTE
Les activités principales
Identification et définition du besoin client
• Répondre à une demande client concernant la création ou
l’amélioration d’un produit, d’un poste ou d’un environnement de travail.
• Aider la direction générale et les différents services de
l’entreprise à établir des définitions de poste.
• Participer aux études de faisabilité technique du projet ou
produit, via l’élaboration du cahier des charges.
• Proposer des méthodologies adaptées : étude qualitative
et/ou quantitative (chiffrage, comptage des fréquences,
répétitions…).
• Négocier les ressources nécessaires (humaines, techniques, financières, délais) pour la mise en œuvre et le suivi
du plan d’actions…
Recueil des données
• Observer des opérateurs en situation de travail pour découvrir les causes réelles de dysfonctionnement ou de gêne.
• Conduire des entretiens individuels ou animer des réunions pour échanger sur les problèmes rencontrés et les
améliorations possibles.
• Élaborer et administrer des questionnaires ou faire passer
des entretiens (individuels ou collectifs…).
• Utiliser des outils spécifiques tels que la vidéo et la prise
de photos pour pouvoir étudier précisément les postures,
gestes, attitudes et déplacements.
• Recueillir des éléments physiques (volume sonore, poids
de charge, luminosité, postures, gestuelles...) et
psychologiques (stress, ambiance de travail…) qui permettront d’élaborer le diagnostic.
Établissement du diagnostic et des préconisations
• Étudier l’ensemble des informations recueillies et synthétiser les informations afin d’en extraire des informations
pertinentes.
• Rechercher des solutions en matière de conditions de travail, de confort des opérateurs ou de facilité d’exécution
à destination du personnel et de la direction.
• Élaborer des simulations, maquettes et prototypes d’installations ou de produits.
• Présenter des préconisations au client : réorganisation ou
enrichissement des postes de travail, conseil sur des
investissements à effectuer…
• Diffuser les travaux : publication de rapports d’expertise,
présentation aux acteurs concernés (direction, salariés,
représentants du personnel…).
130
• Effectuer une veille scientifique : recherche documentaire, participation à des conférences scientifiques, lecture de revues spécialisées…
Mise en œuvre des améliorations et suivi du plan
d’actions
• Adapter au mieux les postes de travail aux capacités et
compétences des personnes (modification des postures).
• Faire appliquer les normes existantes sur les conditions
d’hygiène et de sécurité.
• Choisir le matériel neuf, adapter les évolutions des équipements de protection ou la réorganisation de la chaîne
de production.
• Concevoir ou effectuer des préconisations d’achats d’équipements et d’appareils de protection.
• Organiser des actions de formation, améliorer les notices
d’utilisation.
• Prévenir les risques d’accidents, le développement de
pathologies et de maladies professionnelles en sensibilisant les équipes sur les bonnes postures (trouble musculosquelettiques…).
Les activités éventuelles
L’ergonome peut participer à des colloques ou des salons
pour échanger sur les meilleures pratiques en matière
d’ergonomie. Les ergonomes, suivant leur pratique, peuvent
également assurer des cours au sein d’organismes de formation (universités, écoles d’ingénieurs…) ou en entreprises
sur les thèmes de la prévention des risques notamment
(TMS : Troubles musculo-squelettiques…).
Variabilité des activités
Les spécialités de l’ergonome sont très nombreuses : elles
englobent autant le fonctionnement des machines que
l’organisation ou l’individu. Ainsi, l’ergonome pourra s’inscrire dans les domaines de la santé, la sécurité, le handicap,
la médecine du travail. Il peut également intervenir dans les
domaines de la sûreté, de la fiabilité des machines, de
l’aménagement de l’espace ou de l’architecture par exemple.
Le métier d’ergonome varie selon le type d’employeurs :
• au sein des grandes entreprises industrielles ayant
placé la production au cœur de leur activité (textile,
métallurgie, aéronautique…), l’ergonome peut dépendre
d’un bureau d’études, d’un service R&D ou d’un service RH.
Dans ce contexte, son activité correspond à un travail de
fond et de suivi tout au long de l’année, mais doit égale-
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
E RGONOME
ment répondre précisément à des demandes exprimées par
des utilisateurs ou des directions métiers. Son travail se
rapproche ainsi de celui d’un consultant interne et s’inscrit autant dans une activité curative que préventive.
• dans le conseil, l’ergonome va travailler pour différents
types de clients. Il agit principalement en réponse à un
besoin identifié par une entreprise cliente et tente d’y
répondre, lui-même, sous des contraintes de coût, de qualité et de délais. Il doit également accepter que ses préconisations ne soient pas toujours suivies ; il s’agit là
d’une des limites du conseil. N’étant pas présent au sein
de l’entreprise de façon durable et permanente, il n’a pas
les moyens d’agir de façon préventive toute l’année. Par
ailleurs, son action peut englober également une composante commerciale pour fidéliser ou prospecter de nouveaux clients.
La place et l’action de l’ergonome dépendent également de
son rattachement dans l’entreprise :
• s’il dépend de la direction industrielle (direction générale dans les PMI, directeur technique dans les grands
groupes), il aura davantage d’impact et ses missions
auront tendance à s’inscrire dans la durée (démarche préventive, accompagnement en amont…).
• en cas de rattachement à l’encadrement intermédiaire
(responsable de production…), plus tourné vers l’opérationnel, il s’inscrira davantage dans une démarche curative. Il fera évoluer l’appareil ou les méthodes de production à la suite d’un constat d’accidents, de malfaçons ou
de chute de productivité. Ses actions sont de courte durée
et concernent la modification d’un outillage, l’adaptation
d’une machine ou d’un outil…
Enfin, le positionnement de l’ergonome varie selon le
moment d’intervention dans un projet :
• en maîtrise d’œuvre lors de la phase de conception des
postes de travail : essentiellement concentrés sur la
phase d’études et de propositions de solutions en lien
avec le bureau d’études et les services R&D, ces postes
sont destinés principalement à des ergonomes seniors.
• en maîtrise d’ouvrage, en phase aval : ces missions sont
plus généralement destinées à des cadres juniors. Ils sont
alors chargés d’aménager et d’implanter les solutions proposées sur le site de production.
■ LE PROFIL DES CADRES
Diplômes requis
• Master en ergonomie.
• Master en sciences cognitives et ergonomie.
• Master psychologie du travail, mention ergonomie.
• Master sciences humaines et sociales, mention ergonomie.
• Master sciences de la vie, biologie, mention ergonomie.
• Écoles d’ingénieurs généralistes avec une spécialisation
en ergonomie…
Compétences techniques
• Bonnes connaissances en psychologie, sociologie, organisation du travail, informatique, physiologie…
• Connaissances des différentes contraintes de production :
rythme horaire, gestes et postures, ambiance de travail,
attention, pénibilité…
• Bonnes connaissances du fonctionnement global d’une
entreprise et des différents métiers qui la composent.
• Connaissances des process industriels, de l’organisation
de l’entreprise…
• Maîtrise des techniques de recueil de données et traitement statistique des données.
• Connaissances de la législation en matière de sécurité,
d’hygiène, de conditions de travail mais également en
droit social et en sécurité sociale.
Durée d’expérience
En cabinet comme en entreprise, ce poste est ouvert aux jeunes
diplômés, disposant de stages significatifs en ergonomie.
Personnalité
• Très bonnes qualités de communication et d’écoute afin
de bien cerner les enjeux du projet et de créer un climat
de confiance avec l’ensemble du personnel de l’entreprise.
• Sensibilité commerciale, car le consultant en ergonomie intervient en tant que prestataire et doit garder à
l’esprit une relation commerciale avec son client.
• Bonnes capacités de négociation et force de conviction
pour impulser des changements (nouveaux procédés de
fabrication, réaménagements du site…).
• Fortes capacités d’adaptation et résistance aux pressions
car l’ergonome est en contact avec une population très
hétérogène, de la direction générale aux opérateurs de
chaîne en passant par les ingénieurs.
• Forte disponibilité car l’activité implique des horaires irréguliers, des déplacements fréquents sur le terrain pour
recueillir les informations.
• Curiosité et capacité d’observation pour saisir l’information en situation (geste, posture…), comprendre les stratégies en place et établir un diagnostic.
• Sens du concret et pragmatisme dans les solutions proposées
afin de faciliter leur mise en œuvre et être proche du terrain.
• Capacité à trouver des solutions innovantes ou à faire
émerger des propositions.
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
131
E RGONOME
■ LA MOBILITÉ
À voir aussi
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport
Postes précédents (P-1)
• Agroalimentaire
•
•
•
•
•
Psychologue du travail
Médecin du travail
Ingénieur de production
Ingénieur process méthodes
Ingénieur en informatique (dont informatique industrielle)
• Bois - Meuble
• Chimie
• Édition - Imprimerie
• Électronique - Équipements électriques
• Énergie - Extraction
• Mécanique
• Métallurgie
Évolutions professionnelles (P+1)
• Papier - Carton
•
•
•
•
Responsable QHSE
Chef de projet industriel
Consultant en ergonomie (en libéral)
Responsable développement RH (dans le cadre d’un projet
industriel)
• Responsable d’un cabinet de conseil
• Pharmacie
• Plastiques - Caoutchouc
• SSII - Éditeurs de logiciels
• Télécoms
• Textile - Habillement - Cuir
• Travail des métaux
■ Le Référentiel des métiers cadres
• Les métiers des ressources humaines
Exemple d’offre
■ Ergonome H/F
Étampes (91)
Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».
50 à 65 K€/an
Nous sommes experts dans la conception, la production et
la livraison de six modules majeurs du véhicule. Avec
10,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 60 000 professionnels répartis dans 28 pays, nous sommes l’un des
leaders mondiaux de l’équipement automobile.
Rattaché à l’activité Sièges d’Automobile, vous êtes
chargé de capitaliser la connaissance en ergonomie (animation du réseau fonctionnel, diffusion d’outils d’évaluation en ergonomie, rôle d’expertise pour les sites de production mondiaux de l’activité) et de contribuer à
l’intégration systématique de l’ergonomie dans la conception des produits et moyens (R&D, programmes).
De formation bac + 5 en ergonomie, vous avez 7 ans
d’expérience minimale en environnement industriel (automobile de préférence). Apte à travailler en réseau et à
l’international, vous êtes totalement bilingue anglais.
Source : Apec
132
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
E RGONOME
■ TÉMOIGNAGE
■ Jean-Charles Dodeman
Consultant en ergonomie, Action Ergo
« Je dois comprendre les situations de travail pour proposer des améliorations des outils de production ou des
méthodes de travail. En conception, je dois être capable
d’anticiper le comportement de l’utilisateur par rapport
aux solutions techniques envisagées. »
En 1996, Jean-Charles Dodeman obtient un DESS (Master)
en psychologie du travail. Consultant indépendant en ergonomie les premières années de sa carrière, il côtoie l’univers
industriel chez Air Liquide (expertise sur les impacts d’un
projet de réorganisation), PSA Peugeot Citroën (conception
d’une méthode d’analyse de la tâche du conducteur) ou chez
Degrémont Suez (co-conception de bâtiments et ouvrages
dans les projets architecturaux). Il fonde le cabinet Action
Ergo en 2006 à Paris.
Jean Charles Dodeman est l’interlocuteur des responsables
de production, méthodes et ressources humaines. « J’interviens en curatif comme en préventif sur des problématiques
d’optimisation des situations de travail et de gains de productivité. Mon objectif est d’articuler confort de l’utilisateur et
impératifs de production : coûts, qualité, délais… »
En tant que consultant, il doit fournir une réponse opérationnelle au besoin d’un client en ergonomie du travail
(usage du salarié) ou en ergonomie produit (usage du client
final). « On me contacte à la suite de plaintes, de constats de
situations à risques, ou en raison de la préoccupation sociale
de l’entreprise cliente. Plus en amont, lors du développement
de projets industriels, j’apporte mon expertise dès la conception des postes de travail ou d’un nouveau procédé technique.
Plus j’interviens tôt dans le processus d’organisation, plus
mon travail est pertinent et rentable pour l’entreprise. Réaménager coûte souvent plus cher que concevoir. »
Tout d’abord, il traduit le besoin exprimé par son client en
démarche d’intervention. « Je fais préciser la demande de
mon client : je cherche alors à cerner les contraintes d’organisation, de qualité, voire techniques du problème posé.
Ensuite, j’établis une proposition commerciale qui tient
compte de la complexité du problème, des hypothèses de travail retenues et des délais estimés. »
Ensuite, vient la phase de terrain, incontournable pour l’élaboration d’un diagnostic. « Dans le cadre d’un réaménage-
ment, je dois décrire l’exercice du travail de façon objective.
L’observation en situation de travail est très importante, elle
permet de saisir l’ensemble des actions effectuées par les opérateurs, consciemment ou non. Je passe beaucoup de temps
dans les ateliers à échanger avec eux. J’écoute leurs commentaires, observe leurs actions et les conditions dans lesquelles
elles sont réalisées (postures, fréquence des gestes, port de
charges, etc.). La forme des outils ou des pièces qu’ils manipulent est aussi un élément à prendre en compte. »
Jean-Charles Dodeman peut compléter son analyse par
l’étude de données sociales ou issues de la production.
« J’utilise des indicateurs de production tels que l’analyse des
volumes de production, des taux de rendement synthétiques
ou les résultats qualité. Suivant la mission, je me base aussi
sur des données sociales telles que la pyramide des âges par
atelier, par exemple. »
Enfin, le diagnostic établi, Jean Charles Dodeman doit définir des axes d’amélioration. « Je dois accompagner mon
client dans la recherche de solutions. Je travaille avec le service méthodes pour analyser les contraintes et faire réaliser
un prototype avec les ingénieurs qui, eux, possèdent la
compétence technique. Une fois ce dernier réalisé, je peux
accompagner sa mise en œuvre et l’améliorer avec les opérateurs pour qu’il corresponde exactement à leurs besoins. Dans
le cas d’une réalisation par un sous-traitant, j’aide le client à
rédiger un cahier des charges qui tienne compte de toutes les
fonctionnalités de l’outil. »
Pour Jean-Charles Dodeman, le métier d’ergonome a toute
sa place à jouer dans un projet d’organisation industrielle.
« Un ergonome est capable d’intégrer le comportement et la
psychologie de l’utilisateur, sans privilégier seulement l’aspect
technique. Il n’a pas de limite dans la proposition de solutions. » Ce métier exige d’importantes compétences relationnelles, ainsi qu’un très bon bagage théorique. « Au quotidien, il faut que je gagne la confiance de mes interlocuteurs,
mais également que je sois force de propositions. Je dois être
capable de trouver l’information et de comprendre les causes
des difficultés exprimées. Une excellente formation initiale en
psychologie du travail ou en physiologie est nécessaire, de
même qu’une bonne pratique du terrain. Il faut être curieux,
avoir envie d’apprendre et se confronter à la technique. »
À terme, Jean-Charles Dodeman envisage de développer son
cabinet, mais n’exclut pas, un jour, de créer son propre service d’ergonomie au sein d’un grand groupe.
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
133
N°15 - INGÉNIEUR SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT
RESPONSABLE ENVIRONNEMENT, CONSULTANT EN MANAGEMENT
ENVIRONNEMENTAL, INGÉNIEUR EN ENVIRONNEMENT, AUDITEUR
ENVIRONNEMENT.
L’ingénieur sécurité environnement intervient dans la conception, la coordination et la
mise en œuvre de la politique de l’entreprise en matière d’environnement, de sécurité
des sites industriels et des conditions de travail.
Jeune diplômé : entre 28 et 30 K€.
Jeune cadre : entre 30 et 45 K€.
■ Grandes entreprises industrielles,
en particulier dans les secteurs
automobile, électronique, aéronautique, agroalimentaire, chimie, plasturgie et mécanique…
■ Grands groupes éco-industriels
ou de travaux publics.
■ Cabinets de conseil en gestion
de l’environnement, sociétés
d’ingénierie, bureaux d’études.
■ Cabinets de conseil généralistes
disposant d’un département
ou d’une compétence en
management environnemental.
■ Sociétés prestataires d’audit
ou de certification spécialisées
en environnement ou sécurité
(Bureau Veritas…).
■ Responsable QHSE
■ Directeur technique
■ Directeur de production
■ Directeur d’usine
■ Directeur de département conseil (en cabinet de conseil)
■ Chef de projet industriel spécialisé en environnement
■ Direction générale
■ Ingénieur en maintenance industrielle
■ Responsable/Ingénieur de production
■ Acheteur industriel
■ Ingénieur qualité
■ Responsable logistique
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
Ingénieur sécurité environnement
Cadre confirmé : entre 45 et 55 K€.
135
I NGÉNIEUR
SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT
■ LE POSTE
Les activités principales
Diagnostic du projet de l’entreprise
• Analyser le projet d’aménagement d’un site de production
(nouvelles constructions, agrandissement ou transformation d’usine) ou le lancement d’un nouveau produit (incidences d’un produit sur l’environnement tout au long de
son cycle de vie).
• Définir les objectifs en matière de prévention des risques
environnementaux en fonction du contexte réglementaire
(cadre législatif, labels et certifications obtenus) et des
orientations de la direction générale.
• Apporter un support opérationnel au bureau d’études en
terme de conformité des installations ou du produit aux
normes réglementaires environnementales européennes
et internationales.
• Effectuer des recommandations auprès des différents services concernant la conception du site ou du produit, le
choix des équipements ou des matières premières, la définition des méthodes de travail…
• Négocier avec la direction les ressources nécessaires
(humaines, techniques, financières, délais) à la mise en
œuvre de cette politique.
• Rédiger un rapport d’étude synthétisant toutes les données environnementales (études, calculs… d’impact) et
présentant les différents scénarios de situations à risque.
Mise en place et suivi du projet
• Concevoir des outils spécifiques de sensibilisation (supports de formation, guides de conseils d’utilisation
d’équipements, panneaux signalétiques…) à destination
du site pour fiabiliser les procédures relatives à la protection de l’environnement (gestion de la pollution, amélioration du cadre de vie, contrôle des nuisances…).
• Mettre en place des outils de mesure et des indicateurs
permettant de pallier aux risques de dégradation de
l’environnement ou du cadre de vie (consommation
d’énergie, volumes des rejets déchets polluants l’air et
l’eau…).
• Vérifier les installations et leur conformité en réalisant
des visites de contrôle du site et en effectuant des analyses chimiques dans l’environnement proche du site de
production.
• Réaliser des bilans statistiques de l’activité industrielle et
comparer les résultats aux grilles d’analyse définies en
amont (critères, objectifs…).
• Présenter au client une synthèse des actions engagées et
des résultats obtenus.
136
• Communiquer en interne au sein du siège ou du cabinet
de conseil sur le déroulement de la mission et l’évaluation
de la satisfaction client.
Animation des relations internes/externes
• Concevoir et animer en interne des actions de formation
et de communication, pour impulser une dynamique de
réflexion et d’innovation en matière de contrôle des
impacts environnementaux.
• Animer et informer un réseau de partenaires extérieurs :
collectivités territoriales, préfecture, mairie, Drire, Ddass,
INRS, etc.
• Répondre aux sollicitations des autorités de régulation :
délivrance de documents techniques, remise de dossiers
administratifs obligatoires, etc.
• Instruire des demandes d’habilitation après audit du/des
site(s) de production en vue d’une certification.
• Instruire des demandes d’autorisation à destination des
organismes publics.
Veille réglementaire
• Effectuer une veille permanente en matière de réglementation et de certification liée à la sécurité, l’environnement et au développement durable (ISO 14000, ISO 19000
systèmes QSE, normes OHASS…).
• Définir les procédures de traitement du fonds documentaire, de recueil des données et le mode de diffusion des
informations.
• Analyser et synthétiser les documents juridiques pour traduire la réglementation en instructions et actions réalisables.
• Construire des indicateurs afin de suivre et de mesurer la
performance du processus de veille.
Activités éventuelles
Si l’entreprise n’est pas certifiée, l’ingénieur sécurité environnement prend en charge les dossiers de certification et
de labellisation.
L’ingénieur sécurité environnement, au-delà des activités
de contrôle réglementaire, peut également animer des
séminaires de sensibilisation en entreprise sur les enjeux
stratégiques et économiques liés au respect de l’environnement. Il peut aussi se voir confier une mission de conseil et
d’assistance lors de la mise en place des unités opérationnelles de l’entreprise, et avoir en charge la gestion des relations avec les sous-traitants.
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
I NGÉNIEUR
SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT
Le consultant en management environnemental peut travailler en amont sur les phases de réponse à appel d’offres
en lien avec les équipes commerciales du cabinet. Il apporte
un soutien technique à l’analyse du besoin client et aux
méthodologies à déployer pour atteindre les objectifs
demandés. Il participe à la rédaction de tout ou partie de la
réponse technique du cabinet. Il établit le cahier des charges de la mission et assure le suivi commercial. Enfin, une
partie de son temps peut être consacrée au développement
commercial (fidélisation et détection d’opportunités
commerciales) du cabinet de conseil ou de la société pour
laquelle il travaille.
■ LE PROFIL
Diplômes requis
• Écoles d’ingénieurs généralistes avec spécialisation en
gestion de l’environnement.
• Écoles spécialisées en agriculture, génie rural, eaux et
forêts…
• 3e cycle universitaire (Master) Sciences de l’environnement.
• Master de droit, mention droit et gestion de l’environnement.
Variabilité des activités
Elle dépend de la polyvalence de l’ingénieur sécurité environnement et des missions qu’il gère :
• il peut intervenir sur des sujets liés à l’organisation des
process de production. Dans ce cas, son activité se rapproche de celle d’un consultant en organisation industrielle. Il analyse les modes de fonctionnement de l’entreprise et propose des adaptations pour optimiser les
process de production.
• en cabinet de conseil, le consultant en management
environnemental a un rôle plus important auprès des
entreprises en matière d’audit et de conseil en gestion des
risques de pollution. En effet, pour celles qui ne possèdent pas de département environnement, elles peuvent
recourir à des cabinets conseil pour s’assurer qu’elles respectent bien la législation et ainsi minimiser les risques
environnementaux. La polyvalence du consultant en
management environnemental est plus grande car il intervient dans divers domaines industriels et auprès d’entreprises de tailles très variées.
• dans les industries à risques technologiques majeurs,
comme la chimie, son rôle sera plus orienté vers la mise
en place de mesures de protection et de prévention, le
contrôle des conditions d’hygiène et de sécurité de travail et l’évaluation des risques d’incidents ou d’accidents au niveau du site. Sur des sites de production
classés à risque (type Seveso), il est en charge du Plan
de prévention des risques technologiques (PPRT). Dans
les industries dites polluantes, les missions de l’ingénieur sécurité environnement seront davantage tournées vers la protection directe de l’environnement :
surveillance des équipements d’épuration ou de traitement, contrôle et analyse des rejets liquides et gazeux
issus de la production, gestion de l’élimination des
déchets sur place ou recherche de centres de traitement
extérieurs… L’ingénieur sécurité environnement est
généralement assisté d’une équipe de techniciens et
d’ingénieurs qu’il encadre pour des activités techniques
spécifiques.
Compétences techniques
• Excellentes connaissances de la réglementation relative à
la protection de l’environnement pour s’assurer de la
conformité du site de production au cadre législatif en
vigueur.
• Intégrité et grande capacité d’analyse et de synthèse afin
de présenter des dossiers objectifs, argumentés et sans
faille auprès des structures/organismes de financement.
• Bonnes connaissances techniques dans le domaine scientifique étudié afin de dialoguer efficacement avec les
équipes opérationnelles du client.
• Compétences en gestion et planification de projet afin de
bien maîtriser les principes d’évaluation, de chiffrage et
de suivi d’un projet.
• Connaissances des normes (14 001 et 18 000) et des techniques d’analyse de risques (Amdec, APR, Hazop…).
Durée d’expérience
Ce poste est accessible aux jeunes diplômés mais s’adresse
surtout aux cadres bénéficiant d’une expérience minimum
de deux ans en production.
Personnalité
• Bonnes qualités de communication et d’écoute afin de bien
comprendre les enjeux d’un projet industriel et de créer un
climat de confiance avec la direction de l’entreprise.
• Sensibilité commerciale car le consultant en management
environnemental intervient en tant que prestataire et doit
garder à l’esprit une relation commerciale avec son client.
• Forte rigueur, notamment dans la rédaction des dossiers
d’autorisation et de certification.
• Curiosité et bonne capacité de synthèse pour effectuer de
façon pertinente une veille réglementaire sur les thématiques environnementales et les innovations technologiques.
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
137
I NGÉNIEUR
SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT
• Aisance rédactionnelle pour rédiger les dossiers de
demande de certification et les rapports de réglementation nécessaires à la mise en production d’un produit.
• Bonnes capacités de négociation et force de conviction
pour impulser des changements (nouveaux procédés de
fabrication, réaménagements du site, etc.).
■ LA MOBILITÉ
Postes précédents (P-1)
• Ingénieur de production
• Ingénieur process méthodes
• Ingénieur qualité
Évolutions professionnelles (P+1)
• Responsable QHSE
• Responsable d’un département au sein d’un cabinet de
conseil spécialisé en management environnemental
• Consultant en organisation industrielle
• Chef de projet industriel
Exemple d’offre
■ Ingénieur environnement confirmé H/F
Annecy (74)
24 à 30 K€/an
Entreprise (290 personnes, 23 agences) recrute pour développer l’activité énergétique environnementale et sécurité
des installations de fluides.
Vous développez les missions relatives aux économies
d’énergie dans les bâtiments neufs ou anciens, dans le
cadre de la réglementation ou des labels HPE, vous étudiez la sécurité des installations de fluides, effectuez des
missions relatives à la HQE et anticipez les missions pouvant être proposées sur la base des propos du Grenelle de
l’Environnement.
Rattaché au responsable d’agence, vous assurez vos missions en étant épaulé par le Responsable de l’activité
énergétique.
De formation ingénieur généraliste (type Esigec, Insa,
Mines d’Alès), avant votre spécialisation, vous avez des
connaissances sur la thermique du bâtiment ou êtes prêt
à vous investir pour les acquérir. Vous avez 3 ans d’expérience minimum en bureau de contrôle.
Source : Apec
Exemple d’offre
■ Ingénieur sécurité environnement H/F
Épinal (88)
28 à 30 K€/an
Exemple d’offre
■ Ingénieur sécurité environnement H/F
Cher
35 à 45 K€/an
Cabinet de conseil en recrutement spécialisé dans la
recherche d’ingénieurs et cadres techniques recrute pour
groupe industriel américain (50 000 personnes) leader sur
son marché (pompes hydrauliques).
Rattaché au responsable qualité sur un site industriel de
260 personnes, vous êtes en charge d’animer les systèmes
de management environnement et sécurité. Pour cela
vous menez les audits nécessaires et mettez en place les
actions correctives et préventives identifiées suite à ces
audits. Conseiller technique du site pour les investissements, vous menez les actions de sensibilisation auprès
des équipes de production et gérez les relations avec les
organismes extérieurs. Des déplacements sont à prévoir en
France et en Europe.
De formation ingénieur, vous justifiez d’une expérience
similaire de 2 ans minimum en environnement industriel.
Votre connaissance du management des normes ISO
14001 et ISO 18000 vous permettra d’être rapidement
opérationnel sur ce poste. Autonome, vous êtes reconnu
grâce à votre esprit d’équipe et votre goût du terrain.
L’anglais courant est exigé.
Source : Apec
138
Fournisseur de boyaux cellulosiques à l’industrie alimentaire à travers le monde depuis 80 ans grâce à une politique
d’innovation et de qualité.
Rattaché au directeur du site, classé Seveso 2, au contact
quotidien des Responsables opérationnels et du personnel, vous êtes le garant du site pour l’environnement, la
santé et la sécurité : veille règlementaire, respect des dispositions légales, suivi des inspections, conseil des responsables opérationnels, sensibilisation du personnel sur
les problématiques sécuritaires et environnementales,
etc.
De formation ingénieur généraliste (spécialité QSE), vous
avez une première expérience en rapport, ou possédez une
formation bac + 2 en sécurité environnement avec au
moins 5 ans d’expérience dans le domaine. Vous maîtrisez
l’anglais. La connaissance des techniques d’analyse de risque (APR, Amdec, Hazop) sera appréciée.
Source : Apec
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I NGÉNIEUR
SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT
■ TÉMOIGNAGE
■ Christophe Mure
Ingénieur prévention sécurité environnement, Grands
Moulins de Paris
« Je contrôle la mise en œuvre d’un système de management de la sécurité et de l’environnement : mise en
conformité, assistance aux opérationnels, veille réglementaire… J’apporte aide et conseil autant à la direction
technique qu’aux managers opérationnels sur les sites de
production. »
En 1995, Christophe Mure obtient son diplôme d’ingénieur
de l’École des mines d’Alès, avec une spécialité dans les
matériaux (plastiques, polymères, génie civil…). Après une
expérience en tant que chef d’établissement, il décide
d’évoluer vers des fonctions plus transversales. « J’ai travaillé dans l’industrie du verre et l’extraction minière, secteurs
dans lesquels les contraintes de sécurité, de qualité et d’environnement sont très fortes. Attiré par ces spécialités, j’ai souhaité effectuer une mobilité professionnelle en 2001 par le
biais d’une formation complémentaire. J’ai intégré la première promotion du Master en management QSE du CESI de
Toulouse. Durant cette formation, j’ai effectué un stage en
agroalimentaire aux Grands Moulins de Paris. J’ai participé à
l’évaluation des risques professionnels, ainsi qu’à l’étude de
la mise en place d’un système de management sécurité environnement dans le cadre des normes OHSAS 18001 et ISO
14001. »
En 2003, il est embauché en CDI et devient ingénieur en
prévention sécurité environnement. « Je suis basé au siège
des Grands Moulins de Paris, filiale du groupe NutriXo et
acteur majeur de la meunerie française. Au sein de la direction technique centrale, je suis chargé de faire appliquer la
politique de l’entreprise en matière de sécurité et d’environnement, et de veiller à la mise en conformité des différents sites
de production français et européens. »
Parmi ses missions principales, une grande partie de son
temps est consacré au contrôle et à la mise en conformité
des sites de production. « Je me déplace souvent dans les
moulins pour rencontrer les responsables de sites, de production, de maintenance… et contrôler les actions effectuées au
niveau de la sécurité du site. J’effectue un diagnostic basé sur
un référentiel interne pour évaluer la conformité de chaque
site. J’identifie les avancées, analyse les causes d’accidents et
les ajustements à effectuer. Je peux ensuite comparer les sites
les uns par rapport aux autres dans le cadre d’un benchmark
interne. »
Il se charge également de l’accompagnement du management opérationnel sur les questions de sécurité et d’environnement. « J’interviens de façon régulière en lien fonctionnel auprès du management intermédiaire : assistance à
la rédaction de documents de reporting, au suivi des procédures ou pour relayer des actions de communication. Sur le
terrain, je suis mobilisé en tant qu’expert en cas d’accidents,
de simulation d’exercices de sécurité ou de gestion des rejets
d’eau. J’oriente mes interlocuteurs sur les prestations de formation et les organismes les plus pertinents en matière de
sécurité et d’environnement. J’effectue également des sessions de formation internes sur différents thèmes relatifs à la
sécurité-environnement (arbre des causes, journée sécurité,
ATEX…). »
Christophe Mure mène également une veille régulière sur
l’évolution des référentiels et de la réglementation.
« Depuis le siège, j’informe et conseille les équipes de production sur les évolutions du cadre légal et normatif. Je dois toujours actualiser l’information dont je dispose sur les thèmes
de la sécurité et de l’environnement. Rechercher, analyser,
synthétiser, transmettre, classer… sont des activités indispensables dans mon métier. Pour cela je me documente dans
la presse spécialisée, ou à travers des newsletters spécialisées
sur Internet… La veille passe également par la fréquentation
de salons professionnels comme par exemple Expoprotection
à Paris ou le salon Préventica en sécurité, Pollutec en environnement. »
Christophe Mure insiste sur l’importance d’être pragmatique
lorsque l’on se lance dans le métier d’ingénieur sécurité
environnement. « Un passage par les métiers opérationnels
de la production est bénéfique. Cela permet de mieux connaître les impacts d’un système de management de la sécurité environnement, les difficultés de mise en œuvre pour les opérationnels et la nécessité de ce type de démarche. Il faut également faire preuve d’écoute et de persuasion, pour fédérer et
développer une prise de conscience générale sur ces projets. »
À court terme, Christophe Mure a pour projet de renforcer la
démarche de prévention des comportements des collaborateurs. « J’évolue dans une entreprise très à l’écoute de ces
questions de sécurité et d’environnement. Notre démarche est
désormais adaptée pour répondre aux demandes réglementaires et de normalisation. Actuellement, je souhaite développer
une démarche de prévention et de management des comportements sécuritaires en sensibilisant l’encadrement intermédiaire et les opérateurs. »
En terme d’évolution professionnelle, il peut s’orienter vers
un poste de consultant en management QHSE (Qualité,
hygiène, sécurité, environnement).
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
139
I NGÉNIEUR
SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT
À voir aussi
■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers
• Maintenance, sécurité
• Expertise, assistance technique
■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers
• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport
• Agroalimentaire
• Bois - Meuble
• Chimie
• Édition - Imprimerie
• Électronique - Équipements électriques
• Énergie - Extraction
• Mécanique
• Métallurgie
• Papier - Carton
• Pharmacie
• Plastiques - Caoutchouc
• SSII - Éditeurs de logiciels
• Télécoms
• Textile - Habillement - Cuir
• Travail des métaux
■ Le Référentiel des métiers cadres
• Les métiers de l’environnement
Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».
140
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
POUR ALLER PLUS LOIN
• ASSOCIATIONS ET FÉDÉRATIONS PROFESSIONNELLES
• ÉTABLISSEMENTS DE FORMATION
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
• PUBLICATIONS
• SITES INTERNET
ASSOCIATIONS ET FÉDÉRATIONS PROFESSIONNELLES
ORGANISMES INSTITUTIONNELS
Sites ministériels
http://www.industrie.gouv.fr/index_portail.php
http://www.minefe.gouv.fr/themes/industrie/
index.htm
http://www.industrie.gouv.fr/portail/chiffres/
sessi.html
Direction régionale de l’industrie, de la recherche
et de l’environnement
http://www.drire.gouv.fr/
Ineris : Institut national de l’environnement
industriel et des risques
Institut chargé de la réalisation d’études de risques et
de prévention.
http://www.ineris.fr/
OCDE : Organisation de coopération
et de développement économiques.
Entreprise, Industrie et Services : études macroéconomiques par secteur.
http://www.oecd.org
Agence de l’innovation industrielle
Organisme d’État chargé de promouvoir l’innovation
industrielle.
http://www.aii.fr/srt/aii/home
ASSOCIATIONS PROFESSIONNELLES : ORGANISATIONS PATRONALES
ET RÉSEAUX PROFESSIONNELS
GFI
Groupe des fédérations industrielles.
http://www.industrie-gfifrance.com/
Syntec Ingénierie
3, rue Léon-Bonnat
75016 Paris
http://www.syntec-ingenierie.fr
QUELQUES EXEMPLES PAR FILIÈRE INDUSTRIELLE :
AGROALIMENTAIRE :
ANIA (Association nationale des industries
alimentaires)
155, boulevard Haussmann
75008 Paris
Tél. 01 53 83 86 00
www.ania.net
Apecita (Association pour l’emploi des cadres,
ingénieurs et techniciens de l’agriculture et de
l’agroalimentaire)
1, rue du Cardinal-Mercier
75009 Paris
Tél. 01 44 53 20 20
www.apecita.com
Unia (Union nationale des ingénieurs agronomes)
64, rue La Boétie
75008 Paris
Tél. 01 45 61 04 06
www.uniagro.fr
AUTOMOBILE :
CCFA (Comité des constructeurs français
d’automobiles)
2, rue de Presbourg
75008 Paris
Tél. 01 49 52 51 00
www.ccfa.fr
Communiqués et revues de presse sur l’actualité du secteur, bourse d’emploi.
Offres d’emploi, catalogue de formations, fiches métiers.
Publie des guides pratiques. Abonnement gratuit à la
newsletter.
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143
CNPA (Conseil national des professions
de l’automobile)
50, rue Rouget-de-Lisle
92158 Suresnes Cedex
Tél. 01 40 99 55 00
www.cnpa.fr
Fiev (Fédération des industries des équipements
pour véhicules)
79, rue Jean-Jacques-Rousseau
92158 Suresnes Cedex
Tél. 01 46 25 02 30
Publie un annuaire des entreprises adhérentes
(annuel).
www.fiev.fr
FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques
de France)
Maison des Pharmaciens
13, rue Ballu
75311 Paris Cedex 09
Tél. 01 44 53 19 25
Publie Le Pharmacien de France (mensuel) : sommaire
sur le site web.
www.fspf.fr
ÉNERGIE :
ACIP (Association des cadres de l’industrie
pharmaceutique)
163-165, avenue Charles-de-Gaulle
92200 Neuilly-sur-Seine
Tél. 01 40 88 00 35
www.acip.asso.fr
Rubrique offres d’emploi.
Ufip (Union française des industries pétrolières)
4, avenue Hoche
75008 Paris
Tél. 01 40 53 70 00
www.ufip.fr
SCI (Société de chimie industrielle)
28, rue Saint-Dominique
75007 Paris
Tél. 01 53 59 02 10
www.scifrance.org
GEP (Groupement des entreprises parapétrolières
et paragazières)
45, rue Louis-Blanc
La Défense
92400 Courbevoie
Tél. 01 47 17 67 37
www.gep-france.com
Fédération de la Plasturgie
65, rue de Prony
75854 Paris Cedex 17
Tél. 01 44 01 16 16
Publie Le Panorama de la Plasturgie - Édition 2005
www.laplasturgie.fr
Propose des analyses de conjonctures et des études
téléchargeables en ligne.
CHIMIE - PHARMACIE - PLASTURGIE :
UIC (Union des industries chimiques)
Le diamant A
14, rue de la République
Quartier : Paris - La Défense 10
92800 Puteaux
Tél. 01 46 53 11 00
www.uic.fr
Annuaire des entreprises adhérentes.
FIP (Fédération des industries de la parfumerie)
33, avenue des Champs-Élysées
75008 Paris
Tél. 01 56 69 67 89
www.fipar.com
Ucaplast (Union des syndicats des PME
du caoutchouc et de la plasturgie)
37-39, rue de Pommard
75012 Paris
Tél. 01 55 78 28 98
www.ucaplast.fr
BOIS - AMEUBLEMENT :
UIB (Union des industries du bois)
6, avenue de Saint-Mandé
75012 Paris
Tél. 01 53 42 15 50
www.industriesdubois.com
Unifa (Union nationale des industries françaises de
l’ameublement)
28 bis, avenue Daumesnil
75012 Paris
Tél. 01 44 68 18 00
www.unifa.org
144
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
TEXTILE - HABILLEMENT - LUXE :
UIT (Union des industries textiles)
37-39, rue de Neuilly, BP 121
92110 Clichy
Tél. 01 47 56 31 00
Publie La Lettre du Textile consultable également sur le
site.
www.textile.fr
Propose les chiffres clés et l’actualité du secteur, ainsi
qu’une lettre d’information destinée aux adhérents.
Comité Colbert
2 bis, rue de la Baume
75008 Paris
Tél. 01 53 89 07 60
www.comite-colbert.com
Liens vers les sites d’entreprises de luxe des secteurs
du cuir, de la couture et de la mode.
IFTH (Institut français du textile-habillement)
Avenue Guy-de-Collongue
69134 Écully Cedex
Tél. 04 72 86 16 00
www.ifth.org
Possibilité de télécharger les études et synthèses réalisées par l’Institut.
MÉCANIQUE - MÉTALLURGIE :
FIM (Fédération des industries mécaniques)
39-41, rue Louis-Blanc
92400 Courbevoie
Tél. 01 47 17 60 00
Publie la revue Industries mécaniques.
www.fim.net
Analyse de la conjoncture. Commande en ligne des
analyses sectorielles et autres publications de la fédération.
CTIF (Centre technique des industries
de la fonderie)
44, avenue de la Division-Leclerc
92318 Sèvres Cedex
Tél. 01 41 14 63 00
Publie : Fonderie - Fondeur d’Aujourd’hui (mensuel).
www.ctif.com
Dans la rubrique médiathèque : annuaire des fonderies
françaises et répertoire des fournisseurs de matériel et
de produits de fonderie. Système de veille personnalisée. Sélection commentée de sites spécialisés, lexique
professionnel trilingue.
PAPIER - CARTON :
Copacel (Confédération française des industries
des papiers, cartons et celluloses)
154, boulevard Haussmann
75008 Paris
Tél. 01 53 89 24 00
www.copacel.fr
Annuaire des fabricants de pâtes, papiers et cartons,
fiches métiers.
Fédération française du cartonnage
15, rue de l’Abbé-Grégoire
75006 Paris
Tél. 01 45 44 13 37
www.federation-cartonnage.org
Annuaire des professionnels, sélection de filières de
formation initiale.
ÉLECTRIQUE - ÉLECTRONIQUE :
GIM (Groupement des industries métallurgiques)
34, avenue Charles-de-Gaulle
92200 Neuilly-sur-Seine
Tél. 01 41 92 35 00
www.gimrp.org
FIEEC (Fédération des industries électriques,
électroniques et de communication)
11-17, rue Hamelin
75783 Paris Cedex 16
Tél. 01 45 05 70 70
Publie : Le Bulletin des industries électriques et électroniques (mensuel).
L’Annuaire des entreprises de la fédération des industries électriques et électroniques et de communication
(biennal).
www.fieec.fr
UIMM (Union des industries et métiers
de la métallurgie)
56, avenue de Wagram
75017 Paris
Tél. 01 40 54 20 20
www.uimm.fr
Sitelesc (Syndicat des industries de tubes
électroniques et semi-conducteurs)
17, rue Hamelin
75016 Paris
Tél. 01 45 05 70 26
www.sitelesc.fr
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ÉTABLISSEMENTS DE FORMATION
L’accès à la fonction de cadre de production peut se
faire via des formations généralistes ou des formations
plus spécialisées. Dans ce référentiel, nous fournirons
au lecteur des informations centrées sur la production
industrielle.
Les formations par secteur d’activité (agroalimentaire,
automobile…) ne seront pas mentionnées. Toutefois,
le lecteur pourra se référer à des sites d’orientation
type : Onisep (www.onisep.fr), Studyrama (www.studyrama.fr), ou L’Étudiant (www.letudiant.fr).
Les établissements présentés dans chaque rubrique
constituent des éléments de repère et non une liste
exhaustive.
QUELQUES EXEMPLES DE FORMATIONS LONGUES
(BAC + 5 ET PLUS)
Formations permettant l’attribution du grade
de Master ou le titre d’ingénieur de production
Deux grandes voies d’accès se dégagent : les cursus
d’écoles d’ingénieurs et la voie des troisièmes cycles
universitaires.
École Centrale de Paris
Grande Voie des Vignes
92295 Châtenay-Malabry
www.ecp.fr
École d’ingénieurs du CESI (EI. CESI)
Master organisation de la production industrielle
116, avenue Aristide-Briand, BP 57
92224 Bagneux Cedex
www.eicesi.fr/
École nationale des mines
Groupe École des mines (GEM) : Paris, Albi, Alès,
Douai, Saint-Étienne, Nantes, Nancy
site du groupe : www.gemtech.fr
L’École nationale des mines de Paris
60, boulevard Saint-Michel
75272 Paris Cedex 06
Paris : www.ensmp.fr
École nationale supérieure des arts et métiers
Le réseau Ensam : Aix, Angers, Bordeaux, Chalons-enChampagne, Cluny, Lille, Metz, Paris.
L’Ensam Paris
151, boulevard de l’Hôpital
75013 Paris
www.ensam.fr
146
École nationale supérieure d’électrotechnique,
d’électronique, d’informatique, d’hydraulique et
des télécommunications (ENSEEIHT)
2, rue Charles-Camichel, BP 7122
31071 Toulouse
www.enseeiht.fr
École nationale supérieure de génie industriel
(ENSGI)
46, avenue Félix-Viallet
38031 Grenoble
www.ensgi.inpg.fr
École centrale de Lille
Programme ITEEM
Avenue Willy-Brandt
59000 Lille
www.ec-lille.fr
École polytechnique
91128 Palaiseau
www.polytechnique.fr
Institut catholique des arts et métiers (Icam)
Groupe Icam : Lille, Carquefou, Nantes, Toulouse
www.icam.groupe-icam.fr
Université de Caen
Master automatique, électronique et informatique
industrielles (AEII)
Campus 2, Côte de Nacre
Boulevard Maréchal-Juin
14032 Caen Cedex 05
www.unicaen.fr
Université Lyon I
Master gestion de la production industrielle
43, boulevard du 11-Novembre-1918
69622 Villeurbanne Cedex
www.univ-lyon1.fr
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
Formations orientées management industriel
(bac + 6 et plus), dispensées par certaines écoles
de commerce
Université Louis-Pasteur Strasbourg I
Master génie mécanique et industriel
4, rue Blaise-Pascal
67070 Strasbourg Cedex
www-ulp.u-strasbg.fr
Université Paris 2 Panthéon-Assas
Master économie managériale et industrielle
Spécialité organisation de l’entreprise et stratégies
industrielles
12, place du Panthéon
75005 Paris
www.u-paris2.fr
Institut supérieur de l’entreprise de Montpellier
(Isem)
Master organisation et stratégie : management stratégique de la production
Espace Richter
Rue Vendémiaire, Bâtiment E
34054 Montpellier
www.isem.univ-montp1.fr
Institut des techniques d’ingénieurs de l’industrie
de Bourgogne (ITII)
6, route Monéteau
89000 Auxerre
www.itiibourgogne.com
Audencia Nantes
Master management global des achats et de la supply
chain
8, route de la Jonelière
44312 Nantes
www.audencia.com
ESC Clermont
Master spécialisé : management des partenariats
industriels
4, boulevard Trudaine
63037 Clermont-Ferrand
www.esc-clermont.fr
EM Lyon
Master in science in management, option : génie industriel
23, avenue Guy-de-Collongue
69134 Écully
www.em-lyon.com
ESC Toulouse
Plusieurs Masters spécialisés :
« Juriste d’entreprise industrielle », « Logistique,
achats et échanges internationaux »,
« Management du transport aérien », « Marketing et
technologie agroalimentaires »
20, boulevard Lascrosses, BP 7010
31068 Toulouse Cedex 7
www.esc-toulouse.fr/
Groupe Sup de Co La Rochelle
Master management industriel
102, rue de Coureilles, Les Minimes
17024 La Rochelle Cedex 1
www.esc-larochelle.fr
QUELQUES EXEMPLES DE FORMATIONS COURTES (BAC + 2 À 4)
L’accès à la fonction de cadre de production est également possible pour les titulaires de formations plus
courtes (bac + 2 à 4 : maîtrise, licences professionnelles, DUT, DEUST…).
Université de Picardie - Institut national supérieur
des sciences et techniques (Insset)
Maîtrise des sciences de la production industrielle
48, rue Raspail
02100 Saint-Quentin
www.insset.u-picardie.fr
Institut universitaire de technologie de Mulhouse
Licence professionnelle gestion de la production
industrielle
61, rue Albert-Camus
68093 Mulhouse Cedex
www.iutmulhouse.uha.fr
Institut universitaire de technologie d’Angers/Cholet
Licence professionnelle sciences de la production
industrielle
4, boulevard Lavoisier, BP 42018
49016 Angers Cedex
www.iut-angers-cholet.com
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
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Institut universitaire de technologie de Blois
Licence professionnelle gestion de la production
industrielle
3, place Jean-Jaurès, C.S. 2903
41029 Blois Cedex
www.blois.univ-tours.fr/iut
Université Paris X Nanterre
Licence professionnelle production industrielle
Option informatique industrielle et productique
200, avenue de la République
92000 Nanterre
www.u-paris10.fr
Université de Bretagne occidentale
Licence professionnelle sciences-technologies-santé
Mention production industrielle - spécialité conception et fabrication de produits
Rue de Kergoat
BP 93169
29231 Brest Cedex 3
www.univ-brest.fr
Université Littoral
IUP génie des systèmes industriels, option : informatique industrielle
195, rue du Pasteur M.L. King
BP 649 - Zone de la Mi-Voix
62228 Calais Cedex
www.univ-littoral.fr
Université Nancy 2
Licence professionnelle gestion de la production
industrielle
Mention management de la production et gestion des
flux
1, rue Lyautey
54000 Nancy
www.univ-nancy2.fr
IUP génie des systèmes industriels
Option maintenance industrielle
Longuenesse (62) et Lieusaint (77)
Centre universitaire René-Descartes
Avenue René-Descartes, BP 99
62968 Longuenesse
www.univ-littoral.fr
Université Paris XI
Licence professionnelle gestion de la production
industrielle
spécialité Métiers de la mesure, de l’instrumentation et
du contrôle
Bât. 300
91405 Orsay Cedex
www.u-psud.fr
148
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
PUBLICATIONS
OUVRAGES GÉNÉRAUX
Toute la fonction production
F. Gillet - Goinard, L. Maimi
L’Usine nouvelle/Dunod, 2007
Gestion de production
A. Courthois, M. Pillet, C. Martin -Bonnefous,
Éditions d’organisation, 2006
Gestion de la production. Comprendre les logiques
de gestion industrielle pour agir - 5e édition
F. Blondel, Dunod, 2007
L’essentiel du management industriel
M. Nakhla, Dunod, 2006
Management de la production. 2e édition
J. Chen, EMS Editions, 2006
QUELQUES OUVRAGES PLUS SPÉCIALISÉS
Bâtir un système intégré. Qualité/Sécurité/
Environnement De la qualité au QSE
F. Gillet - Goinard,
Éditions d’organisation, 2006
Le guide de la TPM. Total Productive Maintenance
J. Bufferne, Éditions d’organisation, 2006
Logistique de la production.
Approches de modélisation et de résolution
K. Ghedira, Technip, 2006
Qualité en production. De l’ISO 9000 à Six Sigma
D. Duret, M. Pillet
Éditions d’organisation, 2005
RAPPORTS
Les métiers en 2015 : rapport du groupe
prospective des métiers et qualifications
O. Chardon, M-A. Estrade
Collection « Qualifications et Prospectives »
DARES, 2007
http://www.strategie.gouv.fr/img/pdf/
rapport_metiers_2015.pdf -
Observatoire des ingénieurs français :
rapport de la 18e enquête du CNISF
CNISF : Conseil national des ingénieurs et scientifiques
de France, 2007
http://enquete.cnisf.org/2007/
L’industrie française 2005-2006
Rapport publié par la Documentation française
Paris, ministère de l’Industrie, 2007
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapportspublics/074000582/index.shtml
REVUES PROFESSIONNELLES
L’Usine nouvelle (hebdomadaire)
Tél. 01 56 79 41 00
www.usinenouvelle.com
Offres d’emploi, revues de presse et dossiers par secteur de l’industrie.
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149
QUELQUES SUGGESTIONS DE REVUES CONSACRÉES
À DIFFÉRENTES FILIÈRES DU SECTEUR INDUSTRIEL
AÉRONAUTIQUE, SPATIAL
Air & Cosmos (hebdomadaire)
Tél. 01 49 29 32 00
www.air-cosmos.com
Informations économiques et réglementaires sur
l’ensemble du secteur aéronautique. Revue de presse
internationale, offres d’emploi.
AGROALIMENTAIRE
AGRA Alimentation (hebdomadaire)
84, boulevard Sébastopol
75003 Paris
Tél. 01 42 74 28 00
www.agraalimentation.fr
Process Alimentaire (mensuel)
Tél. 02 99 32 21 21
www.process-magazine.com
Chimie Pharma Hebdo
Info Chimie Magazine (mensuel)
Parfums, Cosmétiques, Actualités (bimestriel)
Groupe ETAI
Tél. 01 44 94 50 60
Publie : Un numéro spécial Usines chimiques (annuel)
Le Guide des achats de la chimie et de la pharmacie
(hors-série annuel).
www.france-chimie.com
Portail de l’industrie chimique, parachimique et pharmaceutique : actualité du secteur, offres d’emploi,
abonnements aux revues du groupe ETAI.
MÉCANIQUE - MÉTALLURGIE
Hommes et Fonderie (mensuel)
Association technique de fonderie (ATF)
45, rue Louis-Blanc
92400 Courbevoie
Tél. 01 47 17 68 09
www.atf.asso.fr
AUTOMOBILE
Auto Infos (bimensuel)
20, rue de la Saussière
92641 Boulogne Billancourt Cedex
Tél. 01 46 99 24
www.etai.fr
ÉNERGIE
Énergie Plus (bimensuel)
47, avenue Laplace
94117 Arcueil Cedex
Tél. 01 46 56 91 43
www.energie-plus.com
CHIMIE - PHARMACIE - PLASTURGIE
Plastiques & Caoutchoucs Magazine (mensuel)
La Lettre des Plastiques (hebdomadaire)
Groupe ETAI
Tél. 01 41 98 40 22
www.france-chimie.com
Propose un abonnement qui permet de consulter toutes les archives des publications du groupe.
150
Machines Production (bimensuel)
Tél. 01 48 25 50 30
www.machpro.fr
Annuaire des industries mécaniques et de la soustraitance, annuaire des organisations professionnelles,
actualités techniques du secteur, agenda événementiel.
Mesures - Le magazine de l’instrumentation
et des automatismes industriels (mensuel)
Tél. 01 44 25 30 01
www.mesures.com
TEXTILE
L’Industrie Textile (mensuel)
16, rue Ballu
75311 Paris Cedex
Tél. 01 48 74 15 96
PAPIER - CARTON
CEM - Cartonnages et emballages modernes
(mensuel)
176, rue du Temple
75003 Paris
Tél. 01 44 59 38 38
www.editionspci.org
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La Revue du papier carton (mensuel)
16, rue Saint-Fiacre
75002 Paris
Tél. 01 42 36 51 02
ÉLECTRIQUE - ÉLECTRONIQUE
REE - Revue de l’électricité et de l’électronique
(mensuel)
17, rue de l’Amiral-Hamelin
75783 Paris Cedex 16
Tél. 01 56 90 37 09
www.see.asso.fr
Site de la Société d’électricité, de l’électronique et des
technologies de l’information et de la communication
qui publie la REE et d’autres revues spécialisées (3EI,
e-STA, ICTS-newsletter). Agenda des manifestations.
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151
SITES INTERNET
SITES RENVOYANT À DES OBSERVATOIRES DES MÉTIERS
LEEM (Les entreprises du médicament)
Observatoire des métiers, annuaire des laboratoires
adhérents.
www.leem.org
Les industries du papier carton
Observatoire prospectif des métiers et des qualifications.
www.lesindustriespapierscartons.org/
L’Observatoire prospectif et analytique des métiers
et qualifications de la métallurgie
Union industrielle des métiers de la métallurgie.
www.uimm.fr/fr/textes_conventionnels_cct/
bas_05observatoire.html
Les industries alimentaires
Réalisé par L’AGEFAFORIA, organisme paritaire, partenaire des entreprises et des salariés du secteur des
industries alimentaires.
www.metiers-industries-alimentaires.com/
L’Observatoire de la mode, des textiles et du cuir
Réalisé par le Forthac pour promouvoir les métiers de
la mode, des textiles et du cuir.
http://metiers.forthac.fr
Les métiers de la chimie
Réalisé par l’Union des industries chimiques (UIC)
http://lesmetiersdelachimie.com/fr
SITES D’INFORMATION SUR LE SECTEUR INDUSTRIEL
IndustriElle.com
Site dédié aux femmes dans l’industrie.
www.industrielle.com
L’industrie en Île-de-France
Portail de l’emploi industriel en IDF.
www.industrie-iledefrance.org/index.php?page=home
Industrie-jeunes.fr
Site institutionnel destiné à promouvoir l’industrie
auprès des jeunes.
www.industrie-jeunes.fr
L’Usine nouvelle
Portail du magazine L’Usine nouvelle
(hebdomadaire).
www.usine-nouvelle.com
Industrie Imail
Site d’information sur les produits et les métiers de
l’industrie.
www.industrie-imail.com
Planète Industries
Localisé à Dunkerque.
www.planete-industries.com/
Les echos.fr
Portail du quotidien Les Echos : articles, dossiers thématiques…
www.lesechos.fr
Référence Industrie
Portail sur l’actualité industrielle.
www.reference-industrie.com/index.php
Tout industrie.com
www.toutindustrie.com
QUELQUES EXEMPLES DE SITES SPÉCIALISÉS
PAR FILIÈRE INDUSTRIELLE
Ameublement
Portail de l’ameublement français : annuaire de sites,
offres et demandes d’emploi, fiches métiers.
www.ameublement.com
152
Europétrole
Portail de l’industrie du pétrole.
www.euro-petrole.com/ac_01_index.php
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France - Elec
Portail d’information et de services du secteur électronique/électricité.
www.france-elec.com
Métallurgie
Annuaire par spécialité des sites d’entreprises du secteur de la métallurgie. Rubrique offres d’emploi.
www.metallurgie.fr
Site Gamma
Portail de l’industrie nucléaire en France.
www.site-gamma.fr/
Mecanet
Portail officiel des industries mécaniques acteurs du
secteur (organisations professionnelles, organismes
techniques et scientifiques), actualité, annuaire
d’entreprises, emploi et formation (métiers, bourse de
l’emploi).
www.mecanet.fr
Proplast
Site de la filière plastique française : chiffres-clé du
secteur, métiers et formations, salons, liens.
www.proplast.org
Le bois
Portail de la filière bois, offres d’emploi, répertoire de
sites Internet des associations et des professionnels
du secteur bois.
www.le-bois.com
woodcenter.net
Portail dédié à la filière bois, papier carton et emballage. Base de données de plus de 2 000 sites web :
produits bois, forêt, papier, sylviculture, presse spécialisée, équipement, etc.
www.woodcenter.net
La mode française
Site portail qui donne accès à une sélection de sites
spécialisés (marques, salons, points-clés du secteur,
formations). Propose plusieurs sites emploi dans le
domaine du textile.
www.lamodefrancaise.org/fr
SITES SPÉCIALISÉS DE RECHERCHE D’EMPLOI
Industrie Emploi.com
www.industrie-emploi.com/
Cetim - Centre technique des industries mécaniques
Site emploi dans l’industrie de la mécanique.
www.cetim.fr/rh.edito.do
Quelques exemples de sites emplois spécialisés par secteur :
Agrojob
Site emploi spécialisé dans l’industrie agroalimentaire.
www.agrojob.com
Aeroemploi formation
Site emploi spécialisé dans l’industrie aéronautique.
www.aeroemploiformation.com
Jobgate
Site emploi spécialisé dans l’industrie automobile.
www.jobgate.fr
Emploi LEEM
Bourse de l’emploi, banque de CV.
www.emploi.leem.org
Emploi Textile
Site emploi spécialisé dans le textile.
www.emploi-textile.com
Pharmanetwork
Site emploi de l’industrie pharmaceutique et de la
santé : espace candidats et recruteurs, actualités,
documentation.
www.pharmanetwork.com
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153
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ANNEXES
• ABRÉVIATIONS ET SIGLES
• LEXIQUE
ABRÉVIATIONS ET SIGLES
Amdec : Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité
Afaq - Afnor : Agence française pour la qualité/normalisation
Anact : Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail
CAO : Conception assistée par ordinateur
CFAO : Conception et fabrication assistée par ordinateur
CM : Capabilité machine
CP : Capabilité procédé
Ddas : Direction départementale des affaires sociales
Diren : Direction régionale de l’environnement
Drire : Direction régionale de l’industrie et de la recherche
ERP : Enterprise Resource Planning
FAO : Fabrication assistée par ordinateur
GMAO : Gestion de la maintenance assistée par ordinateur
GPAO : Gestion de la production assistée par ordinateur
HACCP : Hazard Analysis and Critical Control Point
ISO : International Standard of Organization
INRS : Institut national de recherche et de sécurité
LCC : Life Cycle Cost
MES : Management Execution System
MOA : Maîtrise d’ouvrage
MOE : Maîtrise d’œuvre
MRP/MRP2 : Management Resource Planning
MSP : Maîtrise statistique des processus
MTTR : Mean Time To Repair
OF : Ordre de fabrication
PDP : Programme directeur de production
PGI : Progiciel de gestion intégrée
PME/PMI : Petites et moyennes entreprises/industries (effectif inférieur à 500 salariés)
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157
QRQC : Quick Response Quality Control
QHSE : Qualité, hygiène, sécurité, environnement
R&D : Recherche et développement
SPC : Statistic Process Control
SMQ : Système de management par la qualité
SME : Système de management environnemental
SI : Système d’information (global ou métier)
Scop : Société coopérative de production
SMED : Single Minute Exchange or Die
TMS : Troubles musculo-squelettiques
TPM : Total Productive Maintenance
TQM : Total Quality Management
TRS : Taux de rendement synthétique
UAP : Unité autonome de production
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LEXIQUE
PRODUCTION INDUSTRIELLE
Achats de production
C’est l’ensemble des achats qui permettent la fabrication des produits d’une entreprise : matières premières (aluminium, pétrole…), produits transformés (polyester, polyamide) et produits finis (palettes, composants électroniques,
emballage…). Aussi appelés achats stratégiques, les achats de production concourent à optimiser en flux tendu les
achats de fournitures en fonction de la capacité de production de l’entreprise, qui s’ajuste elle-même à la demande
du marché.
Achats hors production
Il s’agit des achats qui ne rentrent pas dans la fabrication des produits d’une entreprise. Ils sont généralement
regroupés en quatre sous-familles : transports, informatique, maintenance et fournitures de bureau.
Adéquation charge/effectif
Voir la définition : plan de charge.
Amélioration continue
Activité régulière permettant d’accroître la capacité à satisfaire aux exigences. La démarche s’accompagne de méthodes visant à réduire les dysfonctionnements, les défauts et à optimiser les flux de production (certaines sont définies
dans ce lexique : voir Méthode).
Amélioration de la qualité
Partie du management de la qualité axée sur l’accroissement de la capacité à satisfaire aux exigences.
Cadences de production
Rythmes de production auxquels sont soumis les ressources humaines et/ou l’appareil de production. Les cadences
de production définissent sur des échelles de temps le volume de pièces à produire.
Cahier des charges
Document énumérant et décrivant les travaux et prestations-ainsi que leurs modalités d’exécution-qu’il est nécessaire de mener à bien pour atteindre les objectifs d’une prestation (qualité, technique, etc.).
Capabilité machine (CM ou CMk)
Analyse la performance d’une machine dans le cadre d’un objectif de production. Cet indicateur permet de contrôler
sa capacité à répondre aux spécifications d’un cahier des charges (réalisation d’une pièce…) défini avec le client.
Capabilité procédé (CP ou CPk)
L’objectif est le même que celui de la capabilité machine, sauf qu’il s’applique aux procédés/process de production.
Chaîne logistique (supply chain)
Fonction du processus d’acheminement des matières et des produits qui, à l’intérieur et à l’extérieur d’une entreprise,
se déploie d’un bout à l’autre de la chaîne de production et de distribution, depuis l’achat des matières premières
aux fournisseurs jusqu’à l’expédition et la vente des produits, en vue d’un meilleur contrôle des stocks et service à
la clientèle.
Conception assistée par ordinateur (CAO)
Technique de conception basée sur l’utilisation de produits (logiciels) informatiques permettant de concevoir un
objet, d’en achever la forme et de générer les données nécessaires à sa fabrication.
Conception de la fabrication assistée par ordinateur (CFAO)
Procédé qui mobilise des systèmes informatisés (systèmes d’information, machine à commande numérique…) pour
concevoir, programmer et réaliser les différentes étapes de fabrication.
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159
ERP (Enterprise Resource Planning)
Appelé aussi PGI (Progiciel de gestion intégré), l’ERP est un ensemble de processus et de systèmes intégrant les fonctions de l’entreprise comme la comptabilité, la gestion des ressources humaines, la gestion de production, la gestion
financière… L’ERP prend la forme d’un logiciel d’applications multimodule qui aide une organisation à contrôler les processus d’affaires.
Fabless
Le fabless désigne une entreprise qui n’a pas d’usine et qui, par conséquent, externalise ou délocalise sa production.
Juste-à-temps
Action qui consiste à livrer ou à recevoir la marchandise et les ordres de production au bon moment, c’est-à-dire en
limitant au maximum les stocks (« flux tendus »). Cette approche globale de la production au plus juste, vise à améliorer
la flexibilité et la productivité d’un système industriel : la production se fait en petite série dans des délais de livraison
courts.
Gamme de fabrication
Document ou ensemble de documents qui détaille les différentes phases de la production (découpage en lots, opérations, phases, séquences…), le matériel et les machines à affecter, et les objectifs de production (coûts, volumes, qualité, délais…).
GMAO : Gestion de la maintenance assistée par ordinateur
Système d’information métier qui permet de gérer, de piloter et de décider des actions de maintenance à engager : maîtrise des coûts, optimisation des moyens techniques et humains et des stocks de pièces de rechange, etc.
GPAO : Gestion de la production assistée par ordinateur
Système d’information métier dédié à la gestion des flux de production. Il permet de gérer les nomenclatures, les gammes de fabrication, d’élaborer des plans de charges et de suivre leur évolution dans le temps. Généralement ces systèmes
se décomposent en modules dédiés à la gestion des stocks, au pilotage de la production et au calcul des coûts de revient.
Homologation
L’homologation est la certification conforme d’un produit à une norme ou à une réglementation.
Intégration
Il s’agit de l’assemblage progressif des éléments d’un système, logiciels, matériels, mode de management… en vue de
constituer un modèle global.
Démarche « Lean »
Approche de la production industrielle conçue pour « produire au plus juste » : réduction des délais, réduction des coûts
et amélioration continue de la qualité des produits. Les tâches inutiles ou à faible valeur ajoutée sont supprimées pour
optimiser les flux : conception, industrialisation, fabrication, approvisionnements… On parle alors de « lean production », de « lean manufacturing », etc.
Le système de certification ISO
Ces normes attestent que le produit, le management ou le service fournis par les entreprises industrielles sont conformes
aux exigences fixées par un référentiel créé par l’« international standard organization ». Des normes transversales au
management de l’entreprise existent et tendent à fusionner au sein d’un référentiel global de la qualité (QHSE) : ISO
9000 (process/industrialisation), ISO 14001 (environnement), ISO 18001 (santé sécurité). Ces normes peuvent se
combiner avec des déclinaisons sectorielles (ISO/TS 16949 dans l’automobile, ISO 22000 dans l’agroalimentaire…).
Maintenance industrielle
La fonction maintenance industrielle assure le bon fonctionnement des outils et de l’appareil de production.
Plusieurs types de maintenance existent :
• l’intervention en réaction à un dysfonctionnement ou une panne : maintenance curative,
• l’anticipation des défaillances et la définition de plans d’actions avant qu’elles n’apparaissent : maintenance préventive,
• la prévision et le suivi d’indicateurs pour repérer les conditions de défaillances : maintenance prévisionnelle,
• la mise en place de mesures destinées à faire évoluer l’appareil de production pour allonger sa durée de vie : maintenance proactive.
160
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Maîtrise d’ouvrage (MOA)
Le client (personne physique ou morale) auquel le maître d’œuvre doit fournir son service.
Maîtrise d’œuvre (MOE)
La personne physique ou morale qui doit fournir un service à son client, alors appelé maître d’ouvrage.
Management Resource Planning (MRP/MRP2)
Découle du Plan directeur de production (PDP) : évaluation du besoin en approvisionnements (articles) en fonction de
la commande finale. Cette démarche prend en compte l’analyse des nomenclatures, l’étude des stocks et l’application
des procédures de gestion des ressources.
Management Execution System (MES)
Système d’information « intégré » (ERP-PGI) qui permet de relier tous les services impliqués directement ou indirectement dans la production. Il permet d’interconnecter l’ensemble des systèmes d’information métiers (GPAO, GMAO, CRM
-marketing, supply chain…) entre eux, ainsi qu’avec les systèmes fonctionnant en temps réel (contrôle de commande,
ateliers…). Ce système offre une vision globale de la production : passée (historicisation, traçabilité…) et présente
(distribution des ordres de fabrication, gestion de la performance des équipements…).
Mean Time To Repair (MTTR)
Indicateur mesurant la « maintenabilité » d’une machine : le nombre de contrôles à effectuer pour répondre aux exigences de qualité.
Méthode A3 Problem Solving
Méthode/outil d’analyse des causes de non-qualité. Description graphique sur une feuille A3 de l’analyse, des actions
et du suivi du plan de résolution des problèmes à effectuer.
Méthode d’Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité (Amdec)
Méthode d’analyse préventive de la sûreté du fonctionnement des processus de production. Basée sur une analyse systématique des risques de fonctionnement, elle en recherche leurs origines et leurs conséquences. Cette méthode est
utilisée dans tous les secteurs d’activité.
Méthode Hazard Analysis and Critical Control Point (HACCP)
Dérivé de la méthode Amdec, c’est une méthode d’analyse des risques très utilisée dans l’agroalimentaire, la chimie et
l’industrie pharmaceutique.
Méthode Kaizen
Trouvant son origine dans le management de Toyota, cette méthode signifie « bon changement » ou « amélioration »
en japonais. C’est une méthode de gestion de la qualité qui privilégie le bon sens commun, les approches à faibles coûts,
le réajustement permanent. Elle est basée sur l’implication de l’ensemble des salariés et peut se décliner au niveau de
l’usine, de l’atelier ou de l’appareil de production.
Méthode Kanban
La méthode Kanban (mot japonais signifiant étiquette) consiste à établir un système d’information interne qui permet
de décentraliser la gestion de la production, de maîtriser les en-cours et de gérer les approvisionnements et le lancement
de la production sans gestion administrative. Cette méthode s’applique essentiellement dans les entreprises dont la
fabrication de produits est continue (séries longues ou moyennes).
Méthode Life Cycle Cost (LCC)
Méthode de calcul des coûts de production d’un produit tout au long de sa durée de vie jusqu’à son démontage. Elle
inclut plusieurs types de coûts tels que : le coût pour le client final, les frais de mise en œuvre, énergétiques, de maintenance… Elle peut s’appliquer à de nombreux domaines industriels tels que la production, la logistique ou la maintenance par exemple.
Méthode Maîtrise statistique des processus (MSP)
Cette méthode est aussi appelée Statistical Process Control (SPC). Préventive, elle doit permettre de fiabiliser et de
maintenir les processus de production au niveau requis de régularité. Elle permet également de parer aux dérives des
processus et de diminuer les rebus ou les déchets de non-qualité. La méthode est principalement utilisée dans la production en moyenne et grande série, elle est particulièrement adaptée à la gestion de la qualité (ISO 9000).
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
161
Méthode Six Sigma - zéro défaut
Cette méthode de management se base sur le mode projet, des modèles statistiques et le suivi en continu des process.
Elle vise à éliminer les défauts qui peuvent exister dans les processus de production industrielle. Elle peut être également étendue à l’ensemble des fonctions de l’entreprise.
Méthode SMED (Single Minute Exchange or Dire)
Cette méthode a pour objectif de flexibiliser au maximum l’appareil de production. Née dans les années 70 chez Toyota,
elle consiste à analyser les étapes d’exécution, à les réorganiser, à les abréger et à réduire les temps morts de production
causés par le changement de produits.
Modélisation
La modélisation est l’opération par laquelle on établit le modèle d’un phénomène, afin d’en proposer une représentation
interprétable, reproductible et simulable.
Nomenclature
Document présentant la liste hiérarchisée et quantifiée des articles nécessaires à la réalisation d’un produit.
Normalisation
La normalisation est le fait d’établir des normes industrielles, destinées à harmoniser l’activité d’un secteur. La normalisation est réalisée par des organismes spécialisés (Afaq, Afnor…), qui sont le plus souvent soit des organismes d’État,
soit des organisations indépendantes créées par les professionnels d’un secteur d’activité donné.
Nearshoring
Il s’agit de la sous-traitance ou de la délocalisation de la production dans un pays proche, généralement en Europe de
l’Est, du Sud, du Bassin méditerranéen.
Offshoring
Opération de sous-traitance ou de délocalisation de tout ou partie de la production industrielle dans les pays émergents
très éloignés de la maison-mère (Asie, Amérique latine, etc.).
Ordre de fabrication
Ordre de produire des pièces à destination d’un site de production, d’un atelier ou d’une ligne de fabrication. L’ordre de
fabrication définit le volume de pièces à produire, fixe les délais et la qualité à obtenir.
Plan de charge
Récapitulatif de l’ensemble des charges induites par les différents ordres de fabrication : disponibilité des ressources,
besoin de ressources supplémentaires, appel à des sous-traitants… Une fois le plan de charge établi, les cadres de production déterminent l’adéquation charge/effectif, c’est-à-dire la correspondance entre la charge de travail prévue et le
besoin en effectif compte tenu des contraintes de coûts, de qualité et de délais.
Plan industriel et commercial (PIC)
Il définit les objectifs industriels en fonction du carnet de commandes existant et des prévisions commerciales. Ce document/plan d’action est élaboré conjointement par la direction générale de l’entreprise, la direction industrielle et la
direction commerciale.
Programme directeur de production (PDP)
Désigne le cadre de référence de la production sur une période donnée. Il prend en compte les prévisions (plan industriel
et commercial), la disponibilité des ressources et des matières, les objectifs de management et le portefeuille de
commandes.
Process
Ensemble des étapes ou transformations nécessaires à la fabrication (production) d’un produit.
Produit
C’est le résultat d’un processus de production correspondant à un cahier des charges et à une commande commerciale.
QRQC : (Quick Response Quality Control)
Outil d’analyse des causes de non-qualité. Cette méthode permet de prioriser et de traiter les problèmes directement à
162
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
l’endroit où ils apparaissent. Elle favorise l’émergence de solutions en impliquant l’ensemble des acteurs concernés. Utilisée au départ dans l’industrie automobile, elle s’étend actuellement à l’ensemble des secteurs industriels.
Scop (Société coopérative ouvrière de production)
Société (type SA ou SARL) qui fonctionne comme une entreprise classique. Son originalité vient du fait que les salariés
sont les associés majoritaires de l’entreprise dont ils détiennent au minimum 51 % du capital.
Séquences de production
Déclinaison du programme de production, les séquences sont un découpage de la production en unités de temps dans
lesquelles sont spécifiés les lots à produire, les ressources utilisées, les services impliqués et leurs actions (fabrication,
maintenance…).
Système de management
Système permettant d’établir une politique et des objectifs, et d’atteindre ces objectifs.
Système de management environnemental (SME)
Composante du système de management global qui inclut la structure organisationnelle, les activités de planification,
les responsabilités, les pratiques, les procédures, les procédés et les ressources pour élaborer, mettre en œuvre, réaliser,
passer en revue et maintenir la politique environnementale.
Système de management par la qualité (SMQ)
Ensemble de la structure organisationnelle, des responsabilités, des procédures, des procédés et des ressources servant
à mettre en œuvre la gestion de la qualité.
Taux de fonctionnement brut
Ce taux représente les pertes dues à l’immobilisation d’une ou plusieurs machines.
Taux de performance
Ce taux décrit les pertes dues à un fonctionnement non-optimal d’une ou plusieurs machines.
Taux de qualité (ou indicateur de non-qualité)
Il recense et décrit les pertes liées à une mauvaise fabrication.
Taux de rendement synthétique (TRS)
Appelé aussi taux de rendement machine ou en anglais « overall equipment effectivness ». Cet indicateur permet de
suivre le taux d’utilisation des machines et l’efficacité des lignes de production. L’amélioration du TRS peut se faire par
l’utilisation de méthodes types SMED, TPM, juste-à-temps.
Total Productive Maintenance (TPM)
Méthode de travail en site industriel impliquant, au quotidien, toutes les personnes d’un même secteur sur le fonctionnement des moyens de production grâce à l’auto-maintenance (check-list comprenant tous les points à vérifier lors de
la prise de poste de l’opérateur, inspections nettoyage). Elle a pour finalité de maîtriser la fiabilité des installations et
donc son impact sur la performance (production, qualité…).
Total Quality Management (TQM ou démarche de qualité totale)
Méthode de travail née au Japon qui oriente les moyens et l’ensemble des équipes impliquées dans la production vers
la satisfaction du client. La responsabilisation des acteurs (encadrement, opérateurs…), la communication et la remise
en cause permanente des process et méthodes de travail sont constantes pour fournir un produit ayant la meilleure
qualité possible.
Troubles musculo-squelettiques (TMS)
« Les TMS sont des maladies multifactorielles à composante professionnelle. Les sollicitations qui sont à l’origine des TMS
sont biomécaniques, organisationnelles et psychosociales. » (Source : Assurance Maladie : http://www.risquesprofessionnels.ameli.fr). Les secteurs les plus touchés sont l’agroalimentaire, la métallurgie, mais également le BTP et les services.
Unité autonome de production (UAP)
Ce modèle d’organisation (matriciel) peut s’adapter à des sites de production (usine…) comme à des ateliers (îlots de
production). Il concerne les organisations industrielles centrées sur la fabrication d’un produit. Ces dernières se basent
sur la mutualisation des ressources, des moyens de production et l’intégration totale de tous les services impliqués
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
163
directement ou indirectement dans le processus de production. Ces organisations considérées comme des « business
unit » peuvent être envisagées comme des centres de coûts ou centres de profits.
Veille
Collecte et exploitation permanente d’informations concernant l’environnement de l’entreprise. Elle peut concerner le
positionnement technique d’un produit (veille technologique) ou le produit (veille industrielle) lui-même par rapport
aux produits de la concurrence.
164
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
RESSOURCES HUMAINES
Activité
Ensemble de tâches à accomplir par le salarié dans le cadre d’une situation de travail et mobilisant des compétences
déterminées. Par exemple, l’une des activités du responsable de la communication interne consiste à définir les
actions de communication, une autre de ses activités est de conseiller les cadres dirigeants.
Fiche métier
Elle décrit un emploi type, c’est-à-dire un modèle d’emploi théorique reconstruit à partir d’un ensemble de postes
réels présentant des proximités suffisantes (en termes de compétences mobilisées et de finalité) pour être étudiés
et traités de façon globale. On peut distinguer plusieurs emplois types (ou « métiers ») au sein d’une même fonction.
Par exemple, au sein de la fonction communication, on distingue les métiers de directeur de la communication, responsable de la communication interne, responsable de la communication externe, attaché de presse, chargé des relations publiques, journaliste d’entreprise.
Finalité (du métier)
La finalité du métier est sa raison d’être. Elle permet d’en comprendre le rôle et l’utilité dans l’organisation. Par
exemple, la finalité du métier de responsable de la communication interne est de développer la culture de l’entreprise
ou du groupe.
Fonction
Ensemble de métiers qui concourent à un même objectif final nécessaire au bon fonctionnement de l’entreprise. La
plupart des entreprises présentent un même découpage interne entre grandes fonctions : direction générale, production, comptabilité, ressources humaines, communication, fonction commerciale, etc. Par exemple, l’objectif de
la fonction communication est de construire et promouvoir une image positive et cohérente de l’entreprise.
Poste de travail
Regroupement d’activités exercées régulièrement par un salarié. Le poste de travail est défini par l’entreprise quant
à son lieu d’exercice, son contenu et ses modalités d’exécution.
Secteur (d’activité)
Regroupement de l’ensemble des entreprises ou des établissements exerçant une activité principale similaire. À titre
d’illustration, on peut citer les secteurs de l’hôtellerie, des transports, de l’industrie mécanique, de la construction,
de l’assurance, etc. Le secteur définit l’activité de l’entreprise et non celle du salarié.
© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle
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NOTES
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Photocomposition Nord Compo Multimédia
59653 Villeneuve-d’ Ascq
ISBN 978-2-7336-05387
ISSN 1771-9275
Prix : 19,90 €
Les Référentiels des métiers cadres
Les métiers cadres de la fonction production industrielle
EDREFE0015
02/08
Association Pour l’Emploi des Cadres
51, boulevard Brune – 75689 Paris Cedex 14
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C E N T R E R E L AT I O N S C L I E N T S : 0 8 1 0 8 0 5 8 0 5 * D U L U N D I AU V E N D R E D I D E 9 H 0 0 À 1 9 H 0 0
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