LES RÉFÉRENTIELS DES MÉTIERS CADRES / LES MÉTIERS CADRES DE LA FONCTION PRODUCTION INDUSTRIELLE LES MÉTIERS CADRES DE LA FONCTION PRODUCTION INDUSTRIELLE LES RÉFÉRENTIELS DES MÉTIERS CADRES Les Référentiels des métiers cadres sont une publication de l’Apec. Les Référentiels des métiers cadres sont des outils destinés aux étudiants, aux cadres et aux acteurs de la production industrielle. Ils permettent : - de mieux connaître et faire connaître les métiers cadres d’une fonction, d’un secteur ou d’un domaine en évolution au moyen de fiches métiers, - d’identifier les entreprises où s’exercent ces métiers, - de fournir des informations pratiques permettant au lecteur d’aller plus loin dans la recherche d’un emploi ou de pourvoir un poste. Ils sont réalisés à partir de l’analyse : - des offres d’emploi confiées à l’Apec, - d’interviews de DRH, de responsables opérationnels et de cadres, - de rencontres entre professionnels. Dans la même collection : - Les métiers de l’immobilier - Les métiers de la logistique et du transport - Les métiers du multimédia - Les métiers de l’environnement - Les métiers de la finance et de la comptabilité - Les métiers des fonctions commerciale et marketing - Les métiers de l’agroalimentaire - Les métiers de l’assurance - Les métiers des ressources humaines - Les métiers des télécoms - Les métiers de l’informatique - Les métiers de la fonction achats - Les métiers du secteur sanitaire, social et médico-social - Les métiers de la fonction études, recherche et développement Les métiers cadres de la fonction production industrielle Cet ouvrage est créé sur l’initiative de l’Apec, Association pour l’emploi des cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901. Il s’agit d’une œuvre collective, l’Apec en a la qualité d’auteur. L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les partenaires sociaux (Medef, CFE-CGC, CFDT Cadres, Ugica-CFTC, UCI-FO, UGICT-CGT). Toute reproduction totale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation expresse et conjointe de l’Apec, est strictement interdite et constituerait une contrefaçon (article L122-4 et L 335-2 du code de la Propriété intellectuelle). Ont participé à son élaboration : Au département Études et Recherche de l’Apec : Brigitte Bos, manager du pôle Études, Sylvie Delattre, responsable des études métiers, May Cha, chargée d’études, et Blue-search Conseil, cabinet de conseil en recrutement et ressources humaines. Février 2008 LES MÉTIERS CADRES DE LA FONCTION PRODUCTION INDUSTRIELLE DES MÉTIERS EN DÉVELOPPEMENT UN DOMAINE À DÉCOUVRIR LES RÉFÉRENTIELS DES MÉTIERS CADRES © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 1 SOMMAIRE INTRODUCTION ■ ENTREPRISES ET CADRES DE LA FONCTION PRODUCTION INDUSTRIELLE ET DES MÉTIERS SUPPORTS ■ Les acteurs de la fonction production — Les évolutions des métiers cadres de la production industrielle — p. 8 p. 15 FICHES MÉTIERS ■ Les organigrammes Typologie des organisations en production industrielle — Organigramme type grande structure ou grand groupe — Organigramme type PME-PMI — Organigramme type d’une Unité Autonome de Production (UAP) — p. 28 p. 29 p. 30 p. 31 Les cartographies Cartographie des métiers de la fonction production par fourchette de rémunération — p. 34 p. 35 p. 36 p. 37 Cartographie des métiers de la fonction production par type d’employeur et niveau d’intervention — p. 38 N° 1 - Directeur industriel — N° 2 - Directeur technique — N° 3 - Directeur de production — N° 4 - Directeur d’usine — p. 41 p. 47 p. 53 p. 59 Les métiers de la fonction production par famille — Les métiers de la fonction production par finalité — Cartographie des métiers de la fonction production selon l’expérience — Métiers de direction Métiers de la gestion de la production N° 5 - Responsable de production — N° 6 - Ingénieur de production — N° 7 - Responsable planification — p. 67 p. 73 p. 81 Métiers support à la production N° 8 - Ingénieur process méthodes © Apec - Référentiel des métiers de la production N° 9 - Ingénieur en maintenance industrielle N° 10 - Ingénieur qualité N° 11 - Responsable QHSE 2 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle p. 89 — p. 97 — p. 103 — p. 109 — Métiers liés à l’organisation de la production p. 117 — p. 123 — p. 129 — p. 135 — N° 12 - Chef de projet industriel N° 13 - Ingénieur en informatique industrielle N° 14 - Ergonome N° 15 - Ingénieur sécurité environnement POUR ALLER PLUS LOIN ■ Associations et fédérations professionnelles Établissements de formation Publications Sites Internet p. 143 — p. 146 — p. 149 — p. 152 — ANNEXES ■ Abréviations et sigles © Apec - Référentiel des métiers de la production Lexique p. 157 — p. 159 — © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 3 INTRODUCTION Dans un contexte de mondialisation et de forte concurrence nationale et internationale, les entreprises industrielles s’adaptent et se reconfigurent sans cesse : le changement, la réactivité, la mise en œuvre de nouvelles productions sont devenues des constantes. En même temps, il faut optimiser les moyens existants pour produire toujours plus et à moindre coût. La montée des pays émergents, les exigences accrues en matière de réglementation, de normes, de compétitivité et de rentabilité participent à l’évolution de la production industrielle et de ses métiers. La fonction production regroupe globalement quatre grands ensembles : • la direction industrielle qui a pour mission de définir, d’élaborer et de mettre en œuvre la stratégie industrielle des entreprises. Elle concerne les fonctions de directeur industriel, directeur technique, directeur de production et directeur d’usine. • la gestion de production, c’est-à-dire l’ensemble des activités qui participent à l’organisation, la planification des ressources (matérielles, financières ou humaines), à l’ordonnancement et au contrôle des activités de production de l’entreprise. Elles concernent plus spécifiquement dans ce référentiel les métiers de responsable et ingénieur de production, de responsable planification, sachant que les fonctions achats, approvisionnement et logistique ont été traitées dans d’autres Référentiels*. • les métiers supports qui viennent en appui de l’activité industrielle. Ils ont pour objectifs l’amélioration et l’optimisation de la fabrication. Ils concernent essentiellement les process et les méthodes (ingénieur process méthodes), la maintenance du matériel (ingénieur en maintenance industrielle), et la qualité/sécurité (ingénieur qualité et responsable QHSE). • enfin, les fonctions liées à l’organisation de la production, qui sont chargées d’adapter et de faire évoluer la production. On trouve ainsi les métiers de chef de projet industriel, d’ingénieur en informatique industrielle, d’ergonome et d’ingénieur en sécurité environnement. Ce référentiel analyse les transformations de la production industrielle et présente au travers de quinze fiches métiers les descriptifs et les évolutions des métiers cadres, ainsi que les compétences recherchées sur le marché. Chaque fiche est illustrée par le témoignage d’un cadre en poste. * Les Référentiels des métiers cadres : Les métiers de la fonction achats et Les métiers de la logistique et du transport. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 5 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle ENTREPRISES ET CADRES DE LA FONCTION PRODUCTION INDUSTRIELLE LES ACTEURS DE LA FONCTION PRODUCTION INDUSTRIELLE La fonction production est étroitement liée au monde de l’industrie. La démarche de production industrielle nécessite différents acteurs, que l’on peut regrouper en trois ensembles : • les PMI et groupes industriels : présents dans de nombreux secteurs d’activité, ils pilotent le cycle de vie d’un produit, de sa définition jusqu’à sa mise sur le marché, en passant par sa fabrication (réalisée en interne ou en externe). Ils peuvent être de taille importante (groupes industriels de 1 000 salariés et plus) ou plus réduite (PMI, jeunes entreprises innovantes). • les partenaires et sous-traitants industriels : ils travaillent aux côtés de groupes industriels pour assurer tout ou partie de la fabrication du produit. Citons notamment le cas des équipementiers automobiles, qui sont pour la plupart des entreprises de taille importante travaillant en lien étroit avec les constructeurs automobiles pour la fabrication de pièces ou systèmes du véhicule. • les entreprises de services industriels : elles fournissent des services supports à la production, en direction des PMI/groupes industriels ou des partenaires/sous-traitants industriels. Il s’agit par exemple des sociétés de conseil en organisation industrielle ou encore des éditeurs de logiciels en informatique industrielle. Les principaux acteurs de la production et des fonctions support 8 Groupes industriels et PMI Partenaires et sous-traitants industriels Entreprises de services industriels Grands groupes (+1 000 salariés) Grands groupes de sous-traitance Sociétés d’ingénierie industrielle PMI (50 à 1 000 salariés) Filiales de production de grands groupes (usines indépendantes) Sociétés de conseil en organisation Jeunes entreprises industrielles innovantes PMI régionales ou nationales spécialisées dans la sous-traitance Éditeurs de logiciels informatiques Fournisseurs de pièces et/ou matières premières Organismes de contrôle et certification (qualité, sécurité, environnement, etc.) © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle LA FONCTION PRODUCTION DANS L’ENTREPRISE Le processus de production Le schéma suivant dresse les grandes étapes du processus de production, de la réception du besoin d’un client à sa satisfaction. Il présente également les acteurs impliqués dans chaque étape au niveau opérationnel (sur un site de production, dans une usine…). Description du processus Qui Activités Besoin du client ou du marché Service de Programmation Ordonnancement Lancement (POL) Programmation – prévision Service POL Lancement Service POL Ordonnancement Approvisionnements Approvisionnements Ateliers, services qualité Fabrication Magasin Stockage Besoin du client ou du marché Source : F. Gillet - Goinard, L. Maithi, Toute la fonction production, L’Usine Nouvelle/Dunod, 2007 Les cadres de production ont pour mission de fabriquer des produits en tenant compte des objectifs de développement de l’entreprise et en respectant les critères de qualité, coûts et délais. Différents départements et services travaillent ensemble pour atteindre ces objectifs. • La production/fabrication qui comprend les ateliers de production dédiés à la fabrication du produit. Ils sont généralement spécialisés par savoir-faire : par exemple en métallurgie, l’usinage (ajustement de la taille des pièces), le formage (travail de la forme de la © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 9 pièce), le conditionnement… Le département production/fabrication est généralement composé de chefs d’ateliers et d’opérateurs placés sous la responsabilité d’ingénieurs de production (responsable et/ou directeur de production selon la taille du site). • Le département process, méthodes et industrialisation qui veille à améliorer en permanence les techniques de production. Cette expertise fait appel à la fois à des notions méthodologiques (comment être plus productif ?), d’investissements industriels (avec quelles machines être le plus efficace ?) et techniques (comment simplifier ou optimiser les contraintes de fabrication du produit ?). • La planification : en étroite relation avec les responsables de lignes de production, le responsable planification garantit la bonne répartition des ressources (humaines, matières premières…) entre les différents ateliers. La planification est essentielle en particulier lorsque les ateliers sont dépendants les uns aux autres dans la chaîne de production. • La maintenance industrielle : ce service consiste à faire en sorte que les équipements industriels soient en permanence en état de fonctionnement et à anticiper les dysfonctionnements. Il s’agit d’une fonction centrale, notamment en raison des préjudices importants subis en cas de panne de machines : retards de livraison, augmentation des coûts, perte de qualité des produits… • Le département qualité/contrôle : en règle générale, la qualité est indépendante du département procédés/ méthodes et des équipes de production/fabrication. Son rattachement hiérarchique dépend essentiellement de la stratégie de l’entreprise (direction de site, direction industrielle, direction des opérations, etc.). Le département qualité veille au respect des normes de fabrication définies par l’entreprise et/ou des organismes extérieurs de contrôle (Commission européenne par exemple). • La fonction HSE (Hygiène, Sécurité, Environnement) : elle garantit le respect des règles de fabrication tout en assurant la sécurité des salariés de l’usine et son environnement. La place de la production dans l’entreprise Achats Recherche et développement Marketing produit Approvisionnements Ergonomie/Sécurité/ Hygiène/Environnement Process et méthodes/ Planification Production Qualité et contrôle Maintenance industrielle Logistique Marketing/Commercial/ Distribution Partenaires industriels NB : les fonctions en italique sont traitées dans les autres référentiels Apec, la fonction production est centrée sur les éléments en surbrillance. 10 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Grands groupes s’appuyant sur plusieurs sites de production et sur des partenaires Définir et piloter l’ensemble des métiers liés à la production, afin de garantir une vision large et globale des performances de production de l’entreprise. Directeur industriel Directeur d’usine/de site Directeur de production Responsable de production Directeur technique Titre du responsable Cadre dirigeant Cadre Cadre ou non-cadre Statut du collaborateur responsable Automobile, aéronautique, énergie… Mécanique, agroalimentaire, chimie… Mécanique (fabrication de pièces), textile (tissus notamment) Exemples sectoriels Très grandes entreprises et groupes (> 5 000 salariés) Grosses PMI, grandes entreprises (1 000 à 5 000 salariés) PMI (50 à 1 000 salariés) Taille de l’entreprise Il s’agit du modèle d’organisation le plus « abouti ». La fonction production est très centrale dans l’entreprise. Le directeur industriel gère plusieurs sites de production (en lien avec des directeurs de sites). Il est responsable de la production, des achats et des fonctions supports. Il gère l’ensemble des budgets, des investissements, des partenariats et de la sous-traitance. La fonction production met en place et anime une organisation de production optimale et concurrentielle, en lien avec les directions de l’entreprise. Le directeur de production encadre les cadres de production et les ateliers. Il ne gère ni les achats, ni la conception technique des produits. La fonction production est rattachée au directeur général de l’entreprise : ce dernier encadre le directeur technique et les chefs d’atelier pour la fabrication des produits. L’entreprise est généralement monosite (siège + ateliers sur le même site). Organisation 1. Cf. Les organigrammes. Modèle 3 : Entreprise de taille moyenne à grande s’appuyant sur un ou plusieurs sites de production Modèle 2 : Organiser et optimiser la production en tenant compte des contraintes de qualité, coût et délais, en lien avec les directions commerciales, techniques, financières, RH, achats… de l’entreprise. Piloter l’ensemble du cycle de conception et de fabrication des produits de l’entreprise, avec les ateliers de production internes. Modèle 1 : PMI centrée sur la production avec un seul site de production, le plus souvent également siège social de l’entreprise Missions Modèle Organisation de la fonction production selon la taille et le type d’entreprise La place et l’organisation des différentes fonctions dans l’entreprise varient selon plusieurs critères1 : le secteur d’activité, la taille, l’appartenance à un groupe et la présence ou non de partenaires industriels, la complexité technique des produits, les normes de fabrication… Le tableau suivant met en évidence différents types d’organisation et de positionnement de la fonction production selon les catégories d’entreprises : © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 11 LES PRINCIPAUX EMPLOYEURS La production industrielle Les bastions de la production industrielle Dans le domaine de la production industrielle, tous les secteurs d’activité n’ont pas les mêmes contraintes de fabrication. Certains ont mis en place des organisations plus structurées, s’appuyant sur des équipes importantes et sur des partenaires industriels. D’une façon générale, ils ont développé une culture d’entreprise forte autour des métiers de la production. • L’industrie automobile : avec des groupes comme Renault et PSA Peugeot-Citroën, le secteur automobile pèse un poids significatif en France en termes de volume de recrutement (280 000 salariés en 2007). Le secteur est soumis à des contraintes de qualité extrêmement fortes, liées entre autres à la réglementation en matière de sécurité des utilisateurs. Les fonctions production et support (qualité, process/méthodes…) y sont particulièrement développées et on y rencontre également une forte complexité en matière de cycles de production, avec un recours permanent à des soustraitants spécialisés (équipementiers de second ou de premier rang). Enfin, ce secteur est depuis quelques années marqué par une volonté forte de réduction des coûts. Afin de répondre à la pression de la concurrence sur ce segment de marché, les entreprises adoptent des stratégies d’externalisation ou de délocalisation vers les pays à bas coûts de production (pays de l’Est, pays asiatiques, etc.). • L’industrie aéronautique et spatiale : le secteur a entrepris un processus de mutualisation des moyens de recherche et de production en organisant autour d’un consortium différents acteurs européens (notamment à travers EADS, ou même la politique d’acquisition du groupe Safran). Au niveau de la production, tout comme l’automobile, les contraintes de qualité sont extrêmement fortes et le degré de spécialisation des cadres est élevé. Le recours à des partenaires industriels et sous-traitants est indispensable. • L’industrie chimique : il existe différentes industries et applications industrielles autour de la chimie. On peut notamment citer les cosmétiques, le caoutchouc et la plasturgie, la pharmacie, les produits d’entretien… Ces secteurs présentent tous des schémas de production industrielle complexes, conditionnés par la nature même des matières premières utilisées. Les contraintes de sécurité, d’hygiène et de sûreté environnementale sont placées au premier plan et les fonctions support spécialisées dans ces métiers (ingénieurs procédés…) y sont très présentes. Parmi les grands groupes de ce secteur, on trouve notamment Michelin, Sanofi ou encore Rhodia. • La mécanique : le segment de la mécanique regroupe la fabrication de machines industrielles, l’outillage et les sous-ensembles de pièces mécaniques (à destination de l’automobile, de l’aéronautique ou autres, etc.), la fabrication d’instruments d’optique et de précision… Il s’agit d’une industrie transverse, composée principalement de PMI. Les secteurs en mutation Certains secteurs ont mis en place progressivement au sein de leurs organisations de nouvelles techniques de production. C’est le cas notamment de : Les objectifs qualité/coûts/délais Les cadres de production sont soumis à des objectifs liés aux besoins de l’entreprise et du marché. Au-delà des secteurs d’activité et de leurs spécificités, la recherche du meilleur équilibre entre les moyens humains, financiers, matériels… est souvent mesurée par les indicateurs de qualité, de coûts et de délais (qcd). • La qualité : il s’agit de l’un des éléments de positionnement de l’entreprise sur son marché. La qualité des produits rend plus ou moins compétitive l’entreprise face à la concurrence, valorise ses activités de recherche et développement, et contribue à son image. Par ailleurs, la conformité des produits de l’entreprise à certaines normes de qualité (ISO entre autres) peut lui ouvrir de nouveaux marchés. • Les coûts : cette variable conditionne en partie la rentabilité de l’entreprise et sa capacité à gagner et fidéliser ses clients face à la concurrence. La maîtrise des coûts permet à l’entreprise d’accroître sa marge pour investir, ou de diminuer le prix de vente de ses produits. • Les délais : le respect des délais peut être fixé contractuellement avec les clients de l’entreprise, un non-respect des délais entraînant alors des pénalités financières et/ou commerciales (perte des clients ou des contrats). Par ailleurs, la non-capacité de l’entreprise à fournir aux marchés les quantités prévues en temps et en heure peut entraîner une baisse des ventes liée à une pénurie de produits commercialisables. 12 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle • l’industrie agroalimentaire : secteur de poids en termes de chiffre d’affaires, avec de grands industriels comme Danone, l’industrie agroalimentaire est de plus en plus soumise à des contraintes fortes de qualité (sécurité alimentaire, etc.). Les fonctions supports à la production s’y développent avec un renforcement des effectifs et des outils sophistiqués de planification, méthodes et qualité. • les équipements électriques et électroniques : on note une forte présence de la sous-traitance industrielle, notamment vers les pays asiatiques à bas coûts. La possibilité d’externaliser les achats et la production vers ces pays est soumise à de fortes contraintes de contrôle et de qualité de l’organisation industrielle des partenaires (process, méthodes de travail, sécurité, fiabilité…). • l’industrie textile : le développement de la production dans le secteur textile se fait avant tout dans une optique de rationalisation des coûts et d’externalisation massive. Avec la concurrence des pays à bas coûts, beaucoup de fabricants ont choisi d’implanter leurs sites de production à l’étranger (pays de l’Est, Asie, Inde…). Le secteur est marqué par un fort recul de ses ventes, lié au coût des matières premières, du transport et surtout à la concurrence. La sous-traitance industrielle On peut distinguer différentes formes de sous-traitance industrielle : • les prestataires en sous-traitance industrielle : l’entreprise sélectionne différents prestataires possibles après consultation et choisit finalement celui qui lui présente les meilleures conditions de production sur la base de critères de coûts, qualité et délais. • les filiales de groupe : certains groupes ont mis en place des filiales dédiées à la production de tout ou partie de leurs besoins industriels. Celles-ci fonctionnent comme de véritables centres de profit et considèrent leur maison mère comme un client. Elles peuvent également dans certains cas (ralentissement d’activités par exemple, ou accroissement des capacités de production) travailler pour d’autres clients n’appartenant pas au groupe. • les partenaires industriels : deux groupes industriels allient leurs efforts pour fabriquer un produit. Ils sont liés par des obligations mutuelles de mise à disposition de moyens de production, de partage de connaissances et de technologies (exemple : secteurs automobile et aéronautique). LES ENTREPRISES DE SERVICES INDUSTRIELS D’autres acteurs interviennent en appui sur tout ou partie du cycle de production de l’entreprise. • Les sociétés d’ingénierie industrielle : véritable lien entre les idées et la fabrication, les sociétés d’ingénierie exercent dans tout type de secteur. Elles prennent en charge les études de faisabilité, définissent et mettent en œuvre les méthodes de fabrication pour les entreprises qui produisent. Leur expertise est généralement « technique », notamment dans les secteurs faisant appel à des procédés complexes de fabrication : la chimie par exemple. De plus en plus, les sociétés d’ingénierie cherchent à développer des pôles de conseil en organisation industrielle afin de capitaliser sur leurs compétences techniques et sur les problématiques de leurs clients. • Les sociétés de conseil en organisation industrielle : la plupart des grands cabinets de conseil en organisation possède une branche « industrie ». Qu’il s’agisse d’améliorer la productivité d’un site, de refondre un système d’information ou de réduire les coûts, les consultants en organisation industrielle observent, analysent et préconisent des solutions. Ils en assurent ensuite le déploiement et l’utilisation par les équipes production de l’entreprise. Ils peuvent se spécialiser sur des missions plus dédiées, l’ergonomie par exemple. • Les éditeurs de logiciels en informatique industrielle : l’informatique industrielle s’est fortement développée dans les métiers de la production. En une dizaine d’années, la majorité des grands industriels ont placé l’informatique au cœur de leur chaîne de production. Les éditeurs de logiciels assurent le développement des logiciels (standards ou développements spécifiques) mais aussi le déploiement chez les clients utilisateurs. Leur offre intègre également de la formation et du conseil en organisation industrielle. • Les organismes de contrôle et de certification : ils interviennent dans différents domaines d’activité : environnement, qualité, sécurité, hygiène. Ils peuvent être rattachés à un organisme public (contrôle et prévention), privé (par exemple : Bureau Veritas) ou intervenir en conseil indépendant afin d’accompagner l’entreprise vers une certification (norme ISO par exemple). Dans ce cas, leur rôle se rapproche de celui des cabinets de conseil. L’organisme le plus connu est probablement l’Afnor (Association française de normalisation), placée sous la tutelle du ministère de l’Industrie, qui attribue pour la France les normes ISO. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 13 LES ÉVOLUTIONS DES MÉTIERS CADRES DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE LA FONCTION PRODUCTION À L’AUBE DU XXIe SIÈCLE Ingénieur de production : un titre, mais également une fonction dans l’entreprise L’intitulé ingénieur de production désigne plusieurs réalités : • un titre correspondant à une formation. Le titre « d’ingénieur » s’acquiert après avoir suivi une formation de niveau bac + 5 validée par la CTI (Commission des titres d’Ingénieur 2). Par extension, il peut désigner dans les usages un titulaire d’une formation universitaire de même niveau dans le domaine de la production (Master…). • une fonction dans l’entreprise. Cette dernière peut regrouper un certain nombre de métiers : ingénieur mécanique, chef d’atelier, responsable d’une ligne de production, directeur de production… Afin de lever tout risque de confusion : • dans la première partie du référentiel, le parti a été pris d’utiliser l’expression « cadre de production » pour traiter de l’ensemble des métiers cadres de la fonction production. • une fiche métier spécifique (fiche 6 : « ingénieur de production ») décrit le poste comme métier d’entrée dans la fonction de cadre de production. Ouvert aux jeunes diplômés, ce métier est également accessible à la population non-cadre (techniciens, agents de maîtrise) pour laquelle l’évolution de carrière a été rendue possible par l’expérience professionnelle. Par ailleurs, le contenu du poste et les missions réalisées correspondent au métier de chef d’atelier, chef de ligne de production… 2. www.cti-commission.fr Les grandes missions des cadres de production Au cœur des entreprises industrielles du XXIe siècle, la fonction production ne doit plus uniquement « gérer la production », mais s’inscrire dans des stratégies industrielles et un environnement économique en évolution permanente. Les cadres de production doivent accompagner les changements qui interviennent dans les organisations industrielles, continuer à remplir leurs missions de base et parallèlement mener des missions plus spécifiques, voire stratégiques. • Assurer le bon fonctionnement du processus de fabrication/production : suivre la productivité et les indicateurs de production, respecter les règles de qualité et de sécurité (produit, conditions de travail, environnement…), gérer les séquences de production (approvisionnement, stocks, logistique…), optimiser les coûts (taux de pertes, main d’œuvre, frais de maintenance…), faire évoluer les outils et les méthodes de travail. • Suivre les fournisseurs et les prestataires : rechercher (« sourcing ») et valider techniquement les fournisseurs par rapport aux critères de l’entreprise (qualité, sécurité, conditions de travail…), contrôler et s’assurer de la qualité de leur prestation, voire conclure des partenariats industriels. • Stimuler l’innovation pour optimiser le processus de production et faciliter la circulation de l’information : rationaliser les moyens de production sur le site (entre ateliers et services : maintenance, logistique…), au sein de l’entreprise et à l’extérieur (soustraitants, fournisseurs…), mettre en œuvre des projets d’implantation de systèmes d’information. • Faire évoluer l’organisation industrielle pour qu’elle s’adapte aux variations du marché, élaborer ou © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 15 réfléchir à de nouvelles stratégies : effectuer des choix d’internalisation ou d’externalisation d’activités, arbitrer entre délocalisation et relocalisation, développer des structures matricielles ou des organisations « en îlots » sur les sites, centrées autour du produit. • Ajuster la stratégie industrielle pour avoir le meilleur positionnement par rapport au marché : conquérir de nouveaux marchés, développer de nouveaux produits, effectuer une veille technologique et concurrentielle, gérer les relations commerciales, promouvoir l’entreprise et ses produits. Ces évolutions touchent tous les secteurs de l’industrie. On peut citer quelques exemples : la traçabilité des produits dans l’agroalimentaire, les conditions de travail dans la construction mécanique (automobile, aéronautique…), la protection de l’environnement dans la chimie ou l’énergie (cf. Loi Reach sur la toxicité des sites de production, normes Seveso de dangerosité), etc. Les mutations de l’environnement économique des entreprises ont un impact fort sur les métiers de la production. Le tableau ci-dessous met en relation les choix stratégiques des entreprises et l’impact sur les métiers et les compétences recherchées. Les nouvelles stratégies industrielles De l’expert au manager polyvalent Les stratégies industrielles s’élaborent désormais dans un environnement économique à la fois complexe et international, soumis à un certain nombre de facteurs tels que : Depuis les années 1970, les notions de rentabilité et d’amélioration continue se sont largement imposées dans le management de la production. À la production en volume s’est peu à peu substituée la production en fonction de la demande. Les méthodes dites « japonaises » (méthodes du juste à temps, du zéro défaut, Kaizen, Kanban, Ishigawa…) connaissent un succès important et durable. Désormais, la production industrielle est de plus en plus au contact des autres fonctions de l’entreprise (achats, R&D, ressources humaines, marketing, commercial…), nécessitant non seulement des compétences techniques pointues, mais également une grande polyvalence. C’est ainsi que les entreprises ont aujourd’hui besoin : • Le ralentissement de la croissance dans les pays industrialisés (Europe occidentale, États-Unis, Japon) et une stagnation de la consommation de produits manufacturés. • Le renforcement de la concurrence internationale. Les pays émergents d’Amérique latine, d’Asie, d’Europe de l’Est ou du Bassin méditerranéen… offrent des opportunités de développement pour les groupes industriels occidentaux (externalisation, délocalisation, faible coût de main d’œuvre, marchés potentiels…). Ils représentent également des concurrents éventuels. • Une pression financière de plus en plus importante de la part des actionnaires des pays industrialisés. De nouveaux acteurs sont présents dans le monde industriel : les fonds d’investissement (LBO, private equity…). Ceux-ci sont attentifs à la performance économique et en particulier financière de l’entreprise (rentabilité et retour sur investissement à court, moyen et long terme, etc.). • L’augmentation du prix des matières premières (pétrole, céréales, minerais…) provoquée par l’accès à la consommation des pays émergents (notamment la Chine et l’Inde) et les tensions géopolitiques (MoyenOrient, Irak…). Ce phénomène conditionne les coûts de production et obligent les ingénieurs à rechercher des alternatives (nouveaux process, débouchés tels que les énergies renouvelables…). • Le renforcement des réglementations en matière de qualité, sécurité et environnement. Le développement durable (écologie, protection de l’environnement…), la responsabilité sociale des entreprises et le principe de précaution sur le plan sanitaire et médical s’imposent dans les pays occidentaux. 16 • d’experts techniques, gestionnaires de production. Disposant d’une formation théorique scientifique, les cadres de production maîtrisent des domaines tels que la mécanique, les procédés chimiques, le calcul et la prévision. Ils possèdent des compétences techniques propres à la fonction : définir les gammes, planifier la production, affecter les ressources, maîtriser les cadences… • d’ingénieurs aux compétences transverses, chargés de faire évoluer l’organisation. Au-delà de la gestion de la fabrication, la plupart des ingénieurs de production occupent souvent une double ou triple fonction (par exemple : responsable méthodes production, chef de projet qualité et informatique industrielle). La dominante du métier reste bien la gestion de production, mais le portefeuille d’activités se diversifie avec la prise en charge de tâches connexes (méthodes, maintenance, logistique, systèmes d’information, qualité, hygiène, sécurité, environnement…). • de managers polyvalents, acteurs de la stratégie industrielle. D’un management avant tout hiérarchique, centré sur la gestion de la production (maîtrise des coûts, des cadences, de la qualité et des délais), avec des équipes gérées en direct, le cadre de production du « XXIe siècle » doit : © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Gérer de façon plus rigoureuse la production dans une optique de retour sur investissement. Être capable de s’intégrer dans des organisations horizontales (en réseaux), voire de piloter des organisations sans sites de production. La gestion opérationnelle étant confiée à des prestataires ou des sous-traitants. Des opportunités dans les pays émergents… – nouveaux débouchés commerciaux, – optimisation des stratégies industrielles (faible coût de main d’œuvre…). Mais aussi lutter contre les effets pervers (concurrence, contrefaçon…). Ajustement sur la concurrence du secteur ou du marché. Veille marketing et technologique, maîtrise des coûts, optimisation de l’appareil de production. Recours à l’externalisation ou à la délocalisation pour compenser des marges faibles dans les pays industrialisés : – « Offshoring » vers l’Extrême-Orient, l’Asie, l’Amérique latine, – « Nearshoring » vers l’Europe de l’Est ou le Bassin méditerranéen. Recherche de compétences rares ou en devenir (modélisation, nanotechnologies, matériaux composites-kevlar, carbone…). Compétences en marketingcommercial, et maintien des profils techniques (fournisseurs, SSII…). Positionnement sur des créneaux à forte valeur ajoutée (luxe, petite série…), des technologies ou des procédés de pointe. Internalisation des activités voire croissance externe. Diversification de l’offre : – développement de la sous-traitance de spécialité (équipement, moulage…), – développement des services industriels (tertiairisation du secteur) : plus de conseil, d’assistance à la mise en œuvre, de service après vente… Développer la sous-traitance de spécialité Planification, maîtrise des coûts, de la qualité et des délais… Fabriquer des produits à forte valeur ajoutée (marché de niches, production de spécialités) Produire en masse (volume, grande série) Ensemble des acteurs de l’industrie Accorder encore plus d’importance au type et aux besoins des clients (segmentation de l’offre, de la clientèle…). Management interculturel, bagage linguistique. Nouer des partenariats avec les pays d’implantation : pénétration de marchés, cogérance de filiales ou de sites de production… Gérer les externalisations ou les délocalisations (« offshore », « nearshore ») : lancement d’usine, d’ateliers de fabrication, formation des équipes locales… Renforcer les exigences en matière de qualité, sécurité, écologie et responsabilité sociale. Rendre l’organisation plus flexible et stimuler l’innovation de process ou de procédés Rechercher des marchés à l’international Logistique, maintenance, études, R&D, QHSE…), gestion de projets innovants, organisation, achats industriels. Trouver des relais de croissance en externe, et de nouveaux procédés/process pour une production rentable. Décloisonner la fonction production : management plus transversal. Développement des partenariats industriels : – entre plusieurs donneurs d’ordres, – entre donneurs d’ordres et prestataires, – entre plusieurs prestataires. Innovation technologique et investissements dans la R&D : – amélioration continue des process de production, – diminution des coûts, adaptation de l’appareil productif… Renforcer leur cœur de métier Culture marketing, économique et financière plus poussée. Déterminer les marchés porteurs et les plus rentables. Gérer la réorganisation des sites en centres de coûts/profits. Spécialisation des acteurs de l’industrie : – Les donneurs d’ordres se recentrent sur leur cœur de métier (filialisation, séparation d’activités, croissance externe vers d’autres produits ou secteurs…). – Le marché de la prestation devient de plus en plus dynamique. Compétences recherchées Impact sur les activités Axes de développement Choix stratégiques des entreprises Stratégies industrielles et conséquences sur les métiers de la production Stratégies industrielles et conséquences sur les métiers de la production Donneurs d’ordres (constructeurs…) Prestataires © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 17 – s’adapter au management fonctionnel (mode projet, structures matricielles), – agir dans une optique de retour sur investissement (reporting, maîtrise des coûts, planification…), – gérer des équipes hétérogènes (diversité de compétences ou de formation), voire les diriger à distance, – manager au sein d’un réseau industriel plus ou moins étendu en cas de délocalisation ou d’externalisation (organisations intercontinentales, réseaux de partenaires et de sous-traitants comme dans l’aéronautique ou l’automobile…), – prendre en charge la relation clients et fournisseurs. À un niveau opérationnel, les responsables et directeurs de production sont de plus en plus gestionnaires de la relation clients-fournisseurs. • de cadres internationaux. La mobilité géographique s’impose ; c’est par exemple le cas dans la pétrochimie, la construction automobile ou le textile. Elle représente un tremplin de carrière important quel que soit le niveau de responsabilité. Les cadres de production sont désormais au contact direct du personnel local pour établir des relations commerciales, suivre la production, piloter les sous-traitants ou former le personnel local aux standards de l’entreprise (qualité, process…). La maîtrise de l’anglais est indispensable, et celle de la langue du pays d’implantation un atout. Le management interculturel est désormais un critère clef pour exercer cette fonction. Les écoles d’ingénieurs l’intègrent très tôt dans leurs parcours de formation par le biais de programmes de formation (initiale ou continue) en anglais, de stages longs à l’étranger, de partenariats avec des universités ou des entreprises étrangères. • des fonctions qui exigent des niveaux de qualification initiale plus élevés et des compétences élargies. Les formations pour accéder à un poste de cadre de production sont généralement supérieures (niveau bac + 4/+5), avec une forte proportion de filières techniques et scientifiques (écoles d’ingénieurs, cursus universitaires…). • Une fonction de plus en plus spécialisée. En France, et en Europe, les profils universitaires (niveau Master) peuvent compléter leur formation initiale par des compétences techniques dans des domaines de pointe (les alliages, les énergies renouvelables, les nanotechnologies dans l’électronique, les textiles intelligents, les matériaux composites…). Ils ont désormais accès à plusieurs types de formations, par exemple la recherche (Master recherche ou doctorat, dans le privé ou le public). • Des doubles profils. Ces futurs ou jeunes cadres peuvent également acquérir des compétences managériales plus approfondies, très prisées sur le marché de l’emploi (gestion, économie-finance, comptabilité, RH…). Ils compensent ainsi leur manque d’expérience par une culture générale et des méthodes immédiatement opérationnelles. • Les prémices d’une « double compétence » : technicienne et gestionnaire. Les cadres de production issus d’écoles d’ingénieurs peuvent également compléter leur formation initiale par un Master (achats internationaux, management de projets internationaux, systèmes d’information…). Les profils issus de cursus universitaires plus spécialisés dans un domaine (gestion de la production, maintenance industrielle…), peuvent obtenir, par un troisième cycle ou par des stages longs à l’étranger, une ouverture sur l’ensemble de l’activité industrielle. Enfin, une part croissante des ingénieurs de production s’orientent vers des MBA (« Master in business administration »), formations qui s’adressent aux cadres expérimentés (par le biais de la formation continue, interne, programme hauts potentiels…). Elles leur permettent d’élargir leurs compétences à la gestion globale de l’entreprise afin d’accéder à des postes de direction. LES GRANDS ENJEUX DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE Les restructurations industrielles ont été lourdes de conséquences ces dernières années et ne sont pas terminées. Elles se sont notamment traduites par un recours de plus en plus important à la sous-traitance, par des fermetures de sites et des vagues de réorganisation (délocalisation, externalisation, filialisation…) dans les pays émergents. Elles ont particulièrement touché la production industrielle à moindre valeur ajoutée (grande série…). 18 Dans ce contexte, les cadres de production doivent relever des enjeux importants : Optimiser l’organisation • Maintenir la rentabilité des sites de production à l’échelle locale. Les directeurs de site/d’usine, en collaboration avec les responsables et ingénieurs de production, doivent opti- © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle miser l’activité des ateliers (positionnement par rapport aux concurrents, productivité, suivi des indicateurs et reporting des performances à la direction générale…). En fonction des résultats et des choix de direction, ils sont amenés à gérer le développement, la fermeture des établissements ou la réorganisation du site de production en centre de profit (ou de coûts). Le management de la production se rapproche de la gestion d’entreprise. À la maîtrise des coûts, de la qualité et des délais liée au processus de fabrication, s’ajoutent la maîtrise budgétaire, le contrôle de gestion et la planification. Les cadres de production doivent ainsi renforcer leurs compétences financières pour veiller à la rentabilité de leur(s) atelier(s), de leur service ou plus largement de l’établissement. • Mettre en œuvre des stratégies de sous-traitance, d’« offshoring » (vers l’Asie, l’Amérique latine, la Russie) ou de « nearshoring » (vers l’Europe de l’Est ou le Bassin méditerranéen). Le management industriel se fait de plus en plus à distance, parfois en « fabless » (sans sites de fabrication propres). Les directeurs industriels doivent effectuer des arbitrages stratégiques : recentrage sur leur cœur de métier, choix d’internalisation ou d’externalisation de leurs activités, recherche ou développement de partenariats locaux, identification des potentiels de production des pays… Les managers intermédiaires (responsable production, ingénieur de production…) doivent prendre en charge la gestion opérationnelle : transfert d’activités (détermination des lots, transfert des compétences…), lancement de sites de production, logistique, sécurité du matériel et des personnes, évaluation des résultats dans la durée… • Porter l’offre commerciale à l’international. Les pays émergents représentent de nouvelles sources de débouchés pour la production industrielle. Les directeurs industriels sont ainsi chargés de nouer des partenariats avec d’autres pays ou des entreprises locales pour pénétrer ces nouveaux marchés. C’est par exemple le cas pour le secteur automobile. Les directeurs industriels (ou techniques) peuvent, par exemple, prendre en charge la direction d’une filiale ou prospecter des réseaux de distribution afin d’écouler leur production. Innover : du produit au process Le lien est de plus en plus ténu entre les cadres de production et les services études R&D, marketing commerciaux et achats. La collaboration entre ces fonctions s’effectue de plus en plus en amont au moment de la constitution de l’offre. Il y a encore quelques années, les cadres de production étaient surtout impliqués dans « l’innovation produit » ; désormais, ils s’investissent dans « l’innovation process ». Ils doivent sans cesse veiller à optimiser la performance de la production industrielle : réduction des coûts, des nuisances, des déchets, des défauts, implication des services supports… • Placer le produit au cœur des process de production. Les cadres de production ont pour objectif l’amélioration continue de la production en termes de qualité, maîtrise des coûts et optimisation des délais de livraison. L’enjeu consiste actuellement à mettre en place des systèmes intégrés de gestion, dans lesquels fabrication, maintenance, logistique, approvisionnement sont associés (démarche TPM : Totale productive maintenance…). S’appuyant sur des démarches participatives et l’utilisation de méthodes type Kanban, Kaizen, Ishigawa, 5 S…, les ingénieurs font évoluer l’organisation des ateliers (en îlots autonomes, en étoiles centrées autour du produit…), enrichissent les postes de travail (responsabilisation des opérateurs, autogestion des ressources…) et favorisent les synergies ou la mutualisation des ressources (entre produits, entre services…). Polyvalents, ils gèrent de plus en plus la fabrication et l’étude des améliorations opérationnelles (exemple : cf. témoignage du responsable production p. 71). Ils doivent adapter l’organisation et le site à la spécificité des produits et aux contraintes réglementaires. Ils sont souvent amenés à travailler avec les ingénieurs process méthodes pour rendre l’organisation plus flexible… • Informatiser l’appareil de production. La modélisation informatique (CFAO : Conception de la fabrication assistée par ordinateur), la robotique, la productique et l’automatique continuent à se développer dans les ateliers. Ces technologies permettent de rationaliser, d’automatiser et de mieux contrôler les activités de production. L’évolution technologique dans ce domaine concerne désormais l’ingénierie logicielle : les programmes (« software ») sont chargés directement dans les automates et permettent de relier la machine aux systèmes d’information des ateliers ou de l’entreprise. • Intégrer la production au management de l’entreprise. Les cadres de production interviennent à plusieurs niveaux : – au niveau transversal, dans la mise en œuvre de progiciels de gestion intégrés (PGI) ; – au sein de la filière industrielle, ils supervisent l’implantation des systèmes d’information métiers (SIP : Système d’information de production, MES : « Manufacturing Execution System », gestion de la production et/ou de la maintenance assistée par ordinateur). De plus en plus, la production (GPAO) et la maintenance (GMAO) sont connectées aux systèmes logistique (lean manufacturing), achats (e-procurement/e-sourcing…) ; – au sein du système d’information global de l’entreprise (PGI), ils participent à l’interconnexion des systèmes d’information métiers : achats (e-procurement/ e-sourcing), logistique (lean manufacturing), RH… © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 19 La gestion de la production passe désormais par l’acquisition d’une plus grande technicité en informatique industrielle : modélisation, architecture système et logicielle, automatisme, en électronique, etc. Les ingénieurs de production doivent avoir une vision globale du management de projet de systèmes d’information. Ils collaborent de plus en plus avec la direction informatique (systèmes d’information, exploitation, maintenance, assistance à maîtrise d’ouvrage, etc.) ou les prestataires informatiques (cabinets de conseil en organisation, SSII, service après ventes d’équipementiers spécialisés). L’optimisation des systèmes d’information permet à la fois de mieux connaître le produit (modélisation), de suivre la productivité en temps réel (suivi d’indicateurs) et de relier la fonction production aux autres fonctions de l’entreprise. L’ensemble de ces évolutions techniques et technologiques crée des systèmes globaux d’aide à la décision et à la prévision (planification des investissements et de la production). Plus « stratèges », les cadres de production se concentrent peu à peu sur l’analyse de la productivité et le reporting nécessaire aux décisions d’investissement. En lien avec les autres fonctions de l’entreprise, ils doivent également acquérir une connaissance des autres problématiques métiers de l’entreprise (commerciale, marketing, juridique, achats, etc.). Répondre aux exigences réglementaires Maîtriser les rejets dans l’environnement (pollution, toxicité…), garantir la sécurité et la santé du personnel (réduction des accidents du travail…), veiller à la traçabilité des produits… : autant de contraintes à respecter, et ce dans tous les secteurs d’activité (mécanique, énergie, agroalimentaire…). Les enjeux relatifs à la qualité, la sécurité et l’environnement se situent désormais au premier plan, obligeant les équipes à s’investir dans trois grands chantiers : • Mettre en adéquation l’activité industrielle avec l’évolution des normes et de la réglementation. Les ingénieurs de production veillent à la qualité du produit et des process de fabrication (adéquation au cahier des charges, traçabilité…), mais aussi au respect des procédures environnementales, d’hygiène et de conditions de travail. • Développer la prévention. Le contrôle reste omniprésent ; toutefois, sensibiliser le personnel sur ces sujets devient un réel enjeu. Les cadres de production doivent de plus en plus développer des actions préventives à tous les niveaux de l’entreprise (direction industrielle, site de production, atelier). • S’engager dans des démarches de certification et de labellisation QHSE. Les questions de développement durable et de responsabilité sociale des entreprises deviennent primordiales. L’obtention de label ou de certification qualité sont des arguments de communication externe et interne (valorisation de l’image de marque, référence à des standards reconnus, argument commercial…). Les cadres de production ont un rôle à jouer : mettre en place des systèmes de management intégrés à la qualité (Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement : QHSE) et fusionner les référentiels ISO 14001 (environnement), OHSAS 18001 (santé-sécurité), ISO 9001 (management-process). Les réglementations nationale et internationale évoluent constamment. Elles imposent aux cadres plus de vigilance, de veille et d’investissement et exigent des compétences en management de projets QHSE (connaissance des réglementations, démarches participatives…). Les ingénieurs de production doivent dès lors s’appuyer sur des experts (ingénieur qualité ou sécurité environnement), l’administration et des organismes tiers ou de contrôle (exemple : Drire, Bureau Veritas, organismes certificateurs : ISO, Afnor, etc.). LA FONCTION PRODUCTION : QUELS MÉTIERS POUR DEMAIN ? Des métiers qui évoluent Connaissance des marchés, veille, rentabilité, décloisonnement de la fonction et performance opérationnelle s’imposent. Autant d’exigences qui font évoluer la culture industrielle et les métiers eux-mêmes. L’ingénieur expert de la production évolue vers le gestionnaire d’activités, ouvert à de nouveaux modes de management (réseaux, international, projets…). L’ingénieur de production sera de plus en plus évalué sur sa capacité à faire bouger l’organisation industrielle et à anticiper les évolutions du marché. 20 On peut dès lors s’attendre à trois grands changements pour les années à venir : – les métiers traditionnels de production devraient évoluer, la distinction entre management industriel et management de la production se faisant plus marquée. – les métiers d’experts devraient se développer et prendre de l’importance pour soutenir l’activité industrielle et répondre aux exigences de compétitivité et de réglementation. – de nouvelles priorités apparaîtront, liées à l’enjeu de l’international, à une plus grande implication dans le © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Les évolutions de la fonction production Transformations technologiques Nouveaux procédés et technologies Évolutions organisationnelles Facteurs d’évolution Maîtrise du savoir-faire par l’entreprise Produits de plus en plus complexes « Outsourcing » et « Offshoring » pour la production Le passage du cadre du XXe siècle à l’ingénieur du XXIe siècle en trois phases Un « product manager » Un cadre expert Un gestionnaire de l’innovation Un cadre encadrant Un cadre manager qui a une double compétence en management (fonctionnel et opérationnel). Mutations stratégiques Concurrence internationale Délocalisation des unités de production qui assure la production, suit les tendances du marché et remodèle l’organisation en conséquence. Un manager de la complexité Management hiérarchique, fonctionnel et multilocal. Un cadre multi-local Un cadre local De nouveaux gisements de croissance management des ressources humaines et à la valorisation des métiers de production. • Les métiers de la direction industrielle : vers le « product management ». Les priorités du directeur industriel, du directeur technique et du directeur de production convergent. Véritables « chefs de produits techniques », ces cadres devront être capables de faire évoluer techniquement le positionnement d’un produit sur son marché. Suivre les gammes de produits, identifier les tendances et positionner la production vis-à-vis de la concurrence deviendront des priorités. Par ailleurs, ces derniers devront s’investir plus intensément dans la veille (technologique et industrielle) et le soutien aux services commerciaux. • Des superviseurs au niveau local. Les cadres de production devront orchestrer l’ensemble des ressources intervenant dans le processus de production (production, activités connexes, prestataires, voire clients). En raison de : l’ouverture internationale, le développement des réseaux mondialisés, la mobilité internationale. Un ingénieur « nomade » ou cadre international. Le management industriel est amené à se décentraliser et s’organiser différemment : au niveau local, les ingénieurs devraient gagner en autonomie. Cela implique des compétences en pilotage d’équipes, conduite du changement et veille (technologique, réglementaire et juridique). Les directeurs d’usines pourront diriger l’ensemble des services techniques, généraux et l’évolution des organisations industrielles. Les responsables de production devraient étendre leur périmètre d’action à d’autres activités, telles que les achats, la gestion des ressources humaines, voire les fonctions commerciales. • Des phénomènes qui s’accentuent. Deux tendances risquent de s’amplifier dans les prochaines années : la diversification de l’offre (susceptible de fragiliser le secteur industriel) et une montée en puissance du tertiaire industriel (services, prestations de conseil, de formation, de services après-vente…). Se différencier sur un marché très © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 21 concurrentiel sera un enjeu vital pour les entreprises industrielles. Dans l’équipement, les cadres de production devront satisfaire des donneurs d’ordres toujours plus exigeants sur les coûts (flexibilité, diminution des coûts et développement des prestations de services…). Dans le tertiaire industriel, des compétences en assistance à maîtrise (d’ouvrage, d’œuvre), en accompagnement du changement (formation…), en gestion de projets ou en gestion de la relation client seront de plus en plus nécessaires. Les entreprises auront toujours besoin d’ingénieurs experts en technique et en gestion mais feront appel à des profils plus « commerciaux » pour valoriser un produit sur un marché local ou international. • Les organisateurs industriels : nouvelles qualifications nouvelles formations ? Diriger les organisations industrielles dans les années à venir nécessitera plus d’assistance, de conseil, d’interaction et de proximité avec les différents niveaux de la fonction production (hiérarchiques et géographiques). Les métiers de consultant, de chef de projet en organisation ou d’ergonome, par exemple, devraient permettre de répondre à ces enjeux. Dès lors, des compétences « extérieures » à l’univers de la production seront nécessaires pour mener ces projets (audit, maîtrise d’ouvrage, sciences humaines…). • Des ingénieurs de production « managers de la complexité ». Ils devront s’adapter aux évolutions des organisations industrielles et du management : structures matricielles, fonctionnelles, projets transverses… et seront de plus en plus évalués sur leur capacité à faire bouger l’organisation industrielle et à anticiper les évolutions du marché. À la suite des vagues « d’offshoring » menées ces dernières années par les groupes industriels (externalisation et/ou de délocalisation vers l’Asie, l’Orient ou l’Amérique latine), les cadres de production doivent prendre en considération ces nouveaux territoires. Le phénomène devrait se développer. Actuellement, la stratégie d’« offshoring » trouve ses limites ; les implantations d’entreprises tendent à se rapprocher de l’Europe (stratégie de « nearshoring »). Confrontés à des environnements à géométrie variable, les ingénieurs de production pourront dès lors se spécialiser : Des métiers d’experts qui se développent Certains métiers à forte expertise se développent pour répondre à des contraintes de plus en plus complexes (évolutions réglementaires, normes…). • QHSE - Qualité, hygiène, sécurité et environnement : quatre activités au sein d’une même direction. Responsable QHSE, responsable du développement durable, correspondant qualité, ingénieur sécurité environnement…, ces métiers devraient se développer et monter en compétences, en lien avec les enjeux sociétaux et environnementaux des entreprises. • Le responsable planification prend une place grandissante dans la gestion de la production. Il devrait constituer de plus en plus une fonction autonome (en central), à l’interface entre la stratégie industrielle et la gestion de production : analyste de l’évolution des commandes commerciales et de la production, ses « rapports » permettront d’alimenter et d’orienter les prises de décision. • L’ingénieur process méthodes deviendra « le bras droit » du responsable de production. À l’interface entre le bureau d’études techniques, la R&D et la production, l’ingénieur process-méthodes sera un acteur déterminant dans les évolutions organisationnelles du site. Il participera à l’amélioration et à l’optimisation de l’appareil ou des méthodes de production. Son rôle ne pourra que se renforcer à l’avenir avec notamment l’intégration des contraintes QHSE dans la gestion de la production. 22 Des cadres « nomades » • dans une zone géographique précise (Chine, Inde, Moyen-Orient…). L’enjeu résidera dans la parfaite connaissance du milieu local, des pratiques et des codes culturels. • dans un travail « multi-local », en particulier en cas de stratégie de « nearshoring » (Europe de l’Est, MoyenOrient, Maghreb…). Leur capacité à intervenir dans plusieurs pays simultanément et à passer d’une culture à une autre sera déterminante. • s’intégrer dans le(s) pays d’implantation. Au sein des filiales, les groupes industriels ont tendance à constituer leur encadrement en recrutant directement dans ces pays (directeur de site, cadre de production…). Les « expatriés » d’hier devront devenir des formateurs et faire accéder les cadres locaux aux standards de l’entreprise (management, process, culture d’entreprise…). Ces changements nécessitent une solide culture générale sur les nouvelles zones d’implantation industrielle, une bonne pédagogie, une grande adaptabilité à d’autres langues et à d’autres comportements professionnels. Le cadre de production : nouveau manager des ressources humaines Vieillissement de la population active, accroissement des départs en retraite, pénibilité du travail, pénurie © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Avantages Stratégie d’« offshoring » Contraintes Réduction des coûts Maîtrise des codes culturels Création de partenariats avec des entreprises locales Maîtrise des process au regard des normes de qualité, de sécurité et de RSE Ouverture de nouveaux marchés Maîtrise des coûts indirects (transport, logistique, barrières douanières…) Protection de l’intégrité des produits (lutte contre la contrefaçon, concurrence low costs…) Harmonisation et optimisation des coûts Plus grande capacité de contrôle Atout du « nearshoring » Les contraintes des stratégies d’offshoring demeurent. Cependant, plus proches de la maison mère, les sites de production sont plus aisés à piloter. Proximité avec les maisons mères Main d’œuvre plus qualifiée et plus polyvalente (permet la grande et la moyenne série) d’ingénieurs… autant de sujets qui préoccupent l’avenir des dirigeants industriels. Les cadres de production devront relever quatre grands défis pour répondre aux enjeux sociaux et aux exigences de productivité : • associer développement des RH et stratégies industrielles. Les cadres de la direction industrielle (directeur industriel, technique, production ou de site) devront collaborer plus étroitement avec les directions des ressources humaines pour mettre en œuvre une gestion des emplois et des compétences (GPEC), élaborer des plans de formation et développer des mobilités internes au sein de l’entreprise (locale ou internationale). • s’adapter à la décentralisation de la gestion des RH. Être cadre sur un site de production impliquera une plus grande autonomie dans le management des ressources humaines. Engagés plus fortement dans le suivi administratif et gestionnaire (reporting, congés, recrutement, absence…), les cadres de production devront mettre en œuvre le développement des ressources humaines à l’échelle locale (reconnaissance de l’expérience, transmission des savoirs, enrichissement des postes de travail). • renforcer leurs efforts en matière d’amélioration des conditions de travail. Prise en compte des maladies professionnelles, réduction de la pénibilité des tâches, des accidents du travail, amélioration des conditions de travail… autant d’éléments qui permettent de maintenir un climat social favorable au sein des sites de production et de renforcer la productivité. À la limite entre l’organisation et les ressources humaines, ces enjeux ont pris de l’importance en milieu industriel. Les ingénieurs de production devront s’investir davantage dans ces domaines, avec l’appui d’ergonomes et/ou de représentants du personnel. • faire face à des difficultés de recrutement de personnels qualifiés. Une pénurie de profils techniques est à prévoir. Les formations initiales tendent à être plus ouvertes sur l’entreprise (commercial, marketing, management, R&D, conseil…). Certaines compétences (informatique, automatisme, mécanique…) deviennent transversales à l’ensemble des secteurs industriels, provoquant ainsi des tensions sur le marché de l’emploi. Les managers devront dès lors revoir leur politique de recrutement, afin d’attirer et fidéliser les jeunes diplômés. La revalorisation des métiers de production Les métiers industriels souffrent d’une image assez peu attractive auprès des jeunes diplômés. L’enjeu dans les années à venir devra consister à « redorer » cette image, notamment dans des secteurs comme la mécanique ou la métallurgie. Les branches professionnelles telles que l’Union des métiers de la métallurgie, le Forthac dans le textile… ont déjà entamé des démarches dans ce sens. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 23 Par ailleurs, les évolutions constatées dans la fonction production (renforcement des activités administratives et financières, organisation, amélioration des performances…) laissent entrevoir des possibilités de recrutement d’ingénieurs avec double compétence (gestion- production), des formations supérieures à dominante plus gestionnaire (formation ESC, IAE, AES, MBA…) complétées par des Masters spécialisés (logistique, maintenance, gestion de production). CONCLUSION Si hier la production concentrait surtout ses efforts sur la productivité, on constate aujourd’hui une recherche d’équilibre entre productivité, qualité, sécurité et environnement, même si la contrainte de productivité se fait chaque jour plus forte dans un contexte de mondialisation et de forte concurrence. Les métiers de la production vont continuer à évoluer en fonction de nombreux facteurs (internationalisation des marchés, déploiement des usines, évolution des stratégies industrielles, des organisations…). En conséquence, les cadres de production devront de plus en plus s’adapter aux changements, aux exigences des clients, à la complexité des organisations et développer de fortes compétences en termes de polyvalence 24 et de flexibilité. On devrait cependant voir se développer deux types de profils : • les profils à dominante « technique » : ils seront toujours indispensables pour répondre à l’activité industrielle et aux évolutions technologiques. L’enjeu sera de permettre la convergence entre les matériaux et les technologies pour fabriquer des produits innovants à forte valeur ajoutée. • les profils à dominante « managériale » : les managers de production de demain devront s’inscrire dans le pilotage de l’activité industrielle, répondre aux objectifs fixés, manager l’équilibre productivité-qualité et impulser les changements nécessaires. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle LES FICHES MÉTIERS • LES ORGANIGRAMMES • LES CARTOGRAPHIES © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle • LES MÉTIERS DE DIRECTION INDUSTRIELLE • LES MÉTIERS DE LA GESTION DE PRODUCTION • LES MÉTIERS SUPPORT À LA PRODUCTION • LES MÉTIERS LIÉS À L’ORGANISATION DE LA PRODUCTION LES ORGANIGRAMMES • TYPOLOGIE DES ORGANISATIONS EN PRODUCTION INDUSTRIELLE • GRANDE STRUCTURE OU GRAND GROUPE © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle • PME-PMI • UNITÉ AUTONOME DE PRODUCTION (UAP) 28 Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Organisations actuelles Atelier : Étape 3 Atelier Produit 3 Atelier : Étape N Atelier : Étape 2 Atelier Produit 2 Usine généraliste Usine généraliste Atelier : Étape 1 Siège - DG Siège - DG Atelier Produit 1 Organisation par étape de fabrication Organisation classique Unité autonome de production (UAP) : produit 4 Unité autonome de production (UAP) : produit 3 Unité autonome de production (UAP) : produit 2 Unité autonome de production (UAP) : produit 1 Organisation qui se développe (modèle de « business unit ») Direction industrielle Produits 3 & 4 Direction industrielle Produits 1 & 2 Siège - DG Organisation par produit - type Unité autonome de production (UAP) TYPOLOGIE DES ORGANISATIONS EN PRODUCTION INDUSTRIELLE Ingénieur qualité Responsable QHSE Directeur général Directeur d’usine Ingénieur sécurité environnement Ergonome Chef de projet industriel Responsable de production Organigramme sur le site de production Ingénieur de production Organigramme des services centraux Responsable planification Directeur de production Directeur industriel Directeur général Ingénieur en maintenance industrielle Directeur technique Ingénieur process méthodes Ingénieur en informatique industrielle ORGANIGRAMME TYPE GRANDE STRUCTURE OU GRAND GROUPE Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 29 ORGANIGRAMME TYPE PME-PMI PRESTATAIRES Directeur général Consultant en organisation Directeur d’usine/ site de production Ergonome Responsable production Directeur technique Directeur industriel Ingénieur en maintenance industrielle Ingénieur de production Responsable QHSE Les fonctions qualité et sécurité sont confondues Ingénieur process méthodes Légende : Lien hiérarchique Lien fonctionnel Équipes opérationnelles Source : Apec 30 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Ingénieur en informatique industrielle ORGANIGRAMME TYPE UNITÉ AUTONOME DE PRODUCTION (UAP) Directeur général Directeur technique/ industriel produit Responsable QHSE Directeur d’usine/ site de production Ingénieur qualité Responsable production Ingénieur sécurité Ergonome Ingénieur en maintenance industrielle Ingénieur de production Ingénieur process méthodes Ingénieur en informatique industrielle Équipes opérationnelles Légende : Lien hiérarchique Lien fonctionnel Responsable planification Chef de projet industriel Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 31 LES CARTOGRAPHIES MÉTIERS DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE • PAR FAMILLE © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle • PAR FINALITÉ • SELON L’EXPÉRIENCE • SELON LA FOURCHETTE DE RÉMUNÉRATION • PAR TYPE D’EMPLOYEUR ET NIVEAU D’INTERVENTION CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS PAR FAMILLE Direction industrielle N°1 - Directeur industriel N°2 - Directeur technique N°3 - Directeur de production N°4 - Directeur d’usine Gestion de la production N°5 - Responsable de production N°6 - Ingénieur de production N°7 - Responsable planification Support de la production N°8 - Ingénieur process méthodes N°9 - Ingénieur en maintenance industrielle N°10 - Ingénieur qualité N°11 - Responsable QHSE MÉTIERS CONNEXES Organisation de la production N°12 N°13 N°14 N°15 - Chef de projet industriel Ingénieur en informatique industrielle Ergonome Ingénieur sécurité environnement Source : Apec 34 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS PAR FINALITÉ MÉTIERS CONSTITUTIFS DE LA FONCTION PRODUCTION INDUSTRIELLE 1/ Le management stratégique 1. Directeur industriel : il définit la stratégie industrielle globale du groupe en accord avec le directeur général. Il identifie les nouveaux axes de développement de l’activité industrielle de l’entreprise, les marchés potentiels, et se charge de nouer des partenariats de haut niveau. 2. Directeur technique : il décline la stratégie industrielle sur les sites de production. Il est responsable de l’ensemble des services intervenant en support de la fabrication (maintenance, QHSE, méthodes, etc.). 3. Directeur de production : il pilote la production de plusieurs sites de production dans le respect des contraintes de coûts, qualité, délais. Il définit la stratégie de fabrication des gammes de produits et veille à l’optimisation globale de la production. 2/ Le management opérationnel 4. Directeur d’usine : il exerce en qualité de directeur d’établissement. Il s’occupe ainsi des aspects administratifs et financiers. Il peut intervenir également dans l’amélioration de la production. 5. Responsable de production : il organise la production et supervise la fabrication de produits complexes ou de gammes de produit. Il fixe les objectifs de production au niveau du site de production et veille à l’utilisation optimale des ressources. Il encadre un ou plusieurs ingénieurs de production. 6. Ingénieur de production : il veille à la performance et à l’atteinte des objectifs de production de son atelier ou de sa ligne de fabrication. Il encadre des équipes de techniciens et d’agents de maîtrise. 7. Responsable de la planification : il reçoit et analyse les commandes émises par le service commercial pour définir les ordres de fabrication dans le respect des contraintes de coûts, de qualité et de délais. Il est l’interface entre la production, les services commerciaux et la R&D. MÉTIERS SUPPORTS DE LA FONCTION PRODUCTION INDUSTRIELLE 11. Responsable Qualité hygiène sécurité environnement : il a pour mission de mettre en œuvre un système global de prévention des risques et d’amélioration des process de l’entreprise. Il est chargé de faire vivre la politique de l’entreprise en matière de qualité, de sécurité et de conditions de travail au sein d’un système qualité global. 10. Ingénieur qualité : il est chargé de mettre en œuvre et d’organiser les procédures de suivi et de contrôle qualité au sein de l’unité de production ou de l’entreprise sur la base d’un cahier des charges (défini par le client, des normes…). 15. Ingénieur sécurité environnement : il intervient dans la conception, la coordination et la mise en œuvre de la politique de l’entreprise en matière d’environnement, de sécurité des sites et des conditions de travail. 12. Chef de projet industriel : il élabore et met en œuvre un projet lié à la conception ou la réorganisation d’un système de production. Il assure la gestion technique et administrative, de la phase de conception jusqu’à la réalisation. 8. Ingénieur process méthodes : il étudie les axes d’amélioration, de modernisation ou de mise en conformité de l’appareil de production. Il intervient fonctionnellement sur les process et les méthodes de travail. 13. Ingénieur en informatique industrielle : il intervient pour optimiser les flux d’information au sein du site de production. Il assure également l’automatisation des tâches industrielles pour améliorer le matériel de l’usine et la productivité des ateliers. 9. Ingénieur en maintenance industrielle : il veille au bon fonctionnement des moyens destinés aux activités de production. Dans ce cadre, il met en œuvre une stratégie de maintenance sur le site et pilote les équipes sous sa responsabilité. 14. Ergonome : il cherche à optimiser la situation de travail. Après enquête, il recherche la meilleure adéquation possible entre les contraintes de l’appareil de production, le mode opératoire des opérateurs et le respect des aspects réglementaires (sécurité, hygiène, santé…). Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 35 CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS SELON L’EXPÉRIENCE Ouvert aux jeunes diplômés. Moins d’un an d’expérience Jeunes cadres. De 1 à 5 ans d’expérience N°12 - Chef de projet industriel N°14 - Ergonome N°9 - Ingénieur en maintenance industrielle N°10 - Ingénieur qualité N°13 - Ingénieur en informatique industrielle N°15 - Ingénieur sécurité environnement N°6 - Ingénieur de production N°8 - Ingénieur process méthodes N°5 - Responsable de production N°7 - Responsable planification N°11 - Responsable QHSE N°3 - Directeur de production N°2 - Directeur technique N°4 - Directeur d’usine N°1 - Directeur industriel Source : Apec 36 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Cadres confirmés. De 6 à 10 ans d’expérience Cadres très confirmés. Plus de 10 ans d’expérience CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS SELON LA FOURCHETTE DE RÉMUNÉRATION De 25 K€ à 30 K€ de 30 K€ à 55 K€ de 55 K€ à 75 K€ de 75 K€ à 100 K€ Supérieur à 100 K€ 6. Ingénieur de production 8. Ingénieur process méthodes 10. Ingénieur qualité 15. Ingénieur sécurité environnement 13. Ingénieur en informatique industrielle 5. Responsable de production 7. Responsable planification 9. Ingénieur en maintenance industrielle 11. Responsable QHSE 2. Directeur technique 3. Directeur de production 4. Directeur d’usine 1. Directeur industriel 12. Chef de projet industriel 14. Ergonome Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 37 CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS PAR TYPE D’EMPLOYEUR ET NIVEAU D’INTERVENTION Métiers exercés chez les prestataires Métiers exercés en entreprise N° 1 - Directeur industriel N° 2 - Directeur technique STRATÉGIE N° 3 - Directeur de production N° 4 - Directeur d’usine N° 5 - Responsable de production N° 6 - Ingénieur de production GESTION N° 7 - Responsable planification N° 8 - Ingénieur process méthodes N° 8 - Ingénieur process méthodes N° 9 - Ingénieur en maintenance industrielle N° 9 - Ingénieur en maintenance industrielle SUPPORT N° 10 - Ingénieur qualité N° 10 - Ingénieur qualité N° 11 - Responsable QHSE N° 12 - Chef de projet industriel N° 12 - Organisateur industriel (consultant) N° 13 - Ingénieur en informatique industrielle N° 13 - Ingénieur en informatique industrielle ORGANISATION N° 14 - Ergonome N° 14 - Ergonome N° 15 - Ingénieur sécurité environnement N° 15 - Ingénieur sécurité environnement Source : Apec 38 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle MÉTIERS DE DIRECTION • N° 1 - DIRECTEUR INDUSTRIEL • N° 2 - DIRECTEUR TECHNIQUE © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle • N° 3 - DIRECTEUR DE PRODUCTION • N° 4 - DIRECTEUR D’USINE N°1 - DIRECTEUR INDUSTRIEL DIRECTEUR TECHNIQUE INDUSTRIEL, DIRECTEUR INDUSTRIEL PRODUIT, DIRECTEUR DES OPÉRATIONS INDUSTRIELLES. Le directeur industriel définit et pilote la stratégie industrielle de l’entreprise. Il identifie les axes de développement (produits, marchés potentiels…), effectue les choix d’organisation (externalisation, transferts d’activités…), affecte la production et négocie des partenariats de haut niveau. Cadre confirmé : entre 100 et 200 K€ (selon la taille de l’organisation et le périmètre du poste). ■ Grands groupes industriels présents dans tous les secteurs de l’industrie (automobile, papier carton, agroalimentaire…). ■ Président directeur général (PDG) ■ Directeur général de l’entreprise NB : Le directeur industriel est en général membre du comité de direction. ■ Directeur de production ■ Directeur technique ■ Directeur des études, R&D ■ Directeur administratif et financier ■ Directeur des achats ■ Responsable QHSE ■ Administration (ministères, Drire, Cram, Inspection du travail, etc.) ■ Clients grands comptes ■ Sous-traitants © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Directeur industriel ■ Filiales de grands groupes et prestataires industriels de grande taille (équipementiers…). 41 D IRECTEUR INDUSTRIEL ■ LE POSTE Activités principales Définition de la stratégie industrielle de l’entreprise en lien avec le directeur général • Suivre les évolutions du marché : ventes, innovations technologiques, tendances de consommation. • Étudier le positionnement et les performances des produits de l’entreprise sur son marché. • Élaborer la stratégie produit de l’entreprise : étudier les besoins des clients en lien avec la direction commerciale de l’entreprise. • Effectuer des choix de positionnement : recentrage sur le « core business » (cœur de métier) de l’entreprise, stratégie de croissance externe… • Développer des contacts commerciaux de haut niveau par la fidélisation des clients existants et la prospection de nouveaux clients. • Négocier les contrats et gérer les accords commerciaux des grands comptes (partenariats…). Management global de la branche industrielle de l’entreprise • Définir la politique en matière de production industrielle en cohérence avec la stratégie globale de l’entreprise. • Effectuer des choix d’organisation industrielle à grande échelle (locale, nationale ou internationale) : externalisation, filialisation, transfert d’activités d’un site à un autre (relocalisation…). • Planifier l’affectation globale des ressources (humaines, matérielles et économiques) entre les sites de production et les procédures générales d’organisation. • Effectuer les choix d’investissement concernant l’outil de production. • Suivre et rendre compte auprès de la direction générale des résultats de son activité en termes financiers (centre de profit ou centre de coût selon l’orientation de l’entreprise). Définition de la stratégie opérationnelle des sites de production • Définir les grands axes de la politique de production et des services supports en lien avec le directeur de production et le directeur technique (maintenance, services généraux, organisation…). • Optimiser de façon transversale les moyens de production : piloter la mise en œuvre d’un système d’information, développer les synergies entre les sites de production… 42 • Conclure des partenariats industriels de haut niveau avec des organismes de recherche, des laboratoires (R&D) ou des sous-traitants. • Piloter la politique d’achats et de sous-traitance industrielle de l’entreprise en collaboration avec la direction des achats. • Faire réaliser des études par un bureau d’études ou le service méthodes sur de nouveaux produits à réaliser ou l’évolution des process. Activités éventuelles Généralement rattaché à la direction générale, le directeur industriel peut être amené à participer à la réflexion sur le positionnement de la société vis-à-vis du marché et de ses concurrents. Dans le cadre de négociations commerciales complexes, le directeur industriel peut venir en appui de la direction commerciale. Il prend ainsi part aux discussions afin de convaincre les clients potentiels des possibilités techniques du site de production. Variabilité des activités Le rôle du directeur industriel varie selon le secteur d’activité et les caractéristiques de l’outil de production : • dans les grandes entreprises, le directeur industriel a la responsabilité de plusieurs sites de production. Dans des structures de type « unités autonomes de production », le directeur industriel peut prendre en charge le développement d’une ligne ou d’une gamme de produits sur ses marchés (validation technique, veille technologique et industrielle). Dans les PME-PMI, il prend souvent l’appellation de directeur technique : son champ d’action s’étend de la coordination du support technique de la fabrication jusqu’aux services généraux. • dans certains secteurs (aéronautique, automobile, industrie pharmaceutique, agroalimentaire…), le directeur industriel sera un spécialiste intervenant sur un nombre réduit de références. Dans d’autres secteurs (outillage, jouet, textile…), il devra prendre en charge une production extrêmement variée avec parfois des centaines, voire des milliers de références. • son rôle sera également différent s’il dirige une seule unité de production ou s’il supervise une organisation multi-site. Dans ce cas, une de ses missions sera de choisir la localisation la plus pertinente en fonction de la production demandée. La production en petite série sera plutôt circonscrite en France, la « grande série » dans les pays émergents © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle D IRECTEUR INDUSTRIEL (Chine, Inde, Brésil, Europe de l’Est, Maghreb…) ; ce qui nécessitera de fréquents déplacements à l’étranger. • La dimension internationale est déterminante dans le mode de management du directeur industriel : ainsi, le directeur industriel qui gère un site de production basé en France pourra connaître dans le détail les problèmes rencontrés par ses équipes. A contrario, le directeur industriel d’un groupe international dont les usines sont implantées dans deux ou trois continents répartira son temps de présence entre les différents pays. Le management des équipes sera partiellement délégué au directeur de production local. ■ LE PROFIL Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs généralistes (École centrale, École polytechnique, Institut catholique des arts et métiers, Institut national des sciences appliquées…) ou spécialisées dans le domaine d’activité de l’entreprise. • 3es cycles universitaires techniques (Master/Master in Business Administration) spécialisés dans le domaine d’activité de l’entreprise. • Très bonne connaissance du fonctionnement de l’entreprise et des relations entre les différents départements dans le cadre d’un pilotage transversal de l’activité industrielle. • Maîtrise impérative de l’anglais, idéalement complétée par celle d’une ou deux autres langues lorsque certaines activités industrielles sont réalisées à l’étranger. Personnalité • Hauteur de vue et sens stratégique pour orienter la stratégie industrielle de l’entreprise. • Autorité, volontarisme et force de conviction pour faire adhérer les équipes aux objectifs et les faire avancer dans un but commun. • Sens de l’écoute et ouverture d’esprit pour dialoguer avec des interlocuteurs variés (fonctionnels et opérationnels). • Qualités d’analyse et de synthèse pour aller rapidement à l’essentiel dans le cadre de décisions complexes (choix d’investissement, ouverture ou fermeture de sites, soustraitance…). • Capacité à gérer plusieurs dossiers de fond simultanément ; par exemple, réflexion sur l’organisation d’une ligne de production, sur la création d’un nouveau produit, sur une nouvelle source d’approvisionnement de matières premières… ■ LA MOBILITÉ Durée d’expérience Ce poste est ouvert aux cadres s’appuyant sur un minimum de dix ans d’expérience professionnelle, idéalement dans des fonctions techniques ou en production. Postes précédents (P-1) • Directeur technique • Directeur de production • Directeur de bureau d’études (si parcours en production) Compétences techniques • Parfaite maîtrise technique du domaine d’activité de l’entreprise pour connaître les contraintes des produits et la concurrence sur le marché. • Parfaite maîtrise des composants de l’outil technique afin d’être en mesure d’apporter son expertise lors des négociations commerciales de haut niveau, d’adapter les produits et de superviser les évolutions d’organisation. • Très bonnes qualités de gestionnaire pour suivre son activité sous forme de compte de résultat. Évolutions professionnelles (P+1) • • • • Directeur général de filiale Directeur industriel d’un groupe international Directeur général industriel Président directeur général (lorsque la personne est à son compte) • Directeur conseil (en organisation industrielle) © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 43 D IRECTEUR À voir aussi Exemple d’offre ■ Directeur industriel H/F Biélorussie INDUSTRIEL ■ La fiche Fonctions. Collection Métiers 120 à 150 K€/an Filiale française (CA : 25 M€) d’un groupe industriel coté à la Bourse de Paris, spécialisée dans la conception, la fabrication et la commercialisation de robots destinés aux secteurs électronique et aéronautique, recrute. Membre du Comité de Direction, vous définissez et mettez en œuvre une véritable stratégie industrielle, et supervisez l’ensemble de nos activités industrielles, vous managez les responsables opérationnels des deux filiales de production, pilotez l’activité en les organisant et en les gérant en véritables centres de profit. Ingénieur + 3e cycle gestion (MBA, IAE…), vous possédez une expérience significative (8 ans minimum) du management opérationnel et de la gestion en centre de profit d’une activité industrielle. La pratique de l’anglais est indispensable. Source : Apec • Direction industrielle ■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers • Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport • Agroalimentaire • Bois - Meuble • Chimie • Édition - Imprimerie • Électronique - Équipements électriques • Énergie - Extraction • Mécanique • Métallurgie • Papier - Carton • Pharmacie • Plastiques - Caoutchouc Exemple d’offre ■ Directeur industriel H/F Proche Nantes (44) • SSII - Éditeurs de logiciels • Télécoms 80 à 100 K€/an Notre groupe industriel développe une large gamme de produits innovants et maîtrise l’intégralité de son process. Il souhaite insuffler une nouvelle dynamique auprès des équipes opérationnelles. Relais de la direction générale, vous êtes garant de l’organisation technique et de la production : management des fabrications et des flux, optimisation et évolution de l’outil industriel et logistique, amélioration des méthodes et des performances et pilotage des investissements techniques. Membre du comité de direction, vous êtes force de proposition, notamment en termes de modes managériaux et synergies industrielles. Ingénieur de formation, vous possédez une réelle expérience en tant que directeur de production, responsable industriel ou responsable de site, dans un environnement de grande ou moyenne série (fabrication sur-mesure…). La connaissance du secteur automobile, de ses standards et des référentiels qualité, sera un atout majeur. Poste évolutif. Anglais opérationnel. Source : Apec 44 • Textile - Habillement - Cuir • Travail des métaux Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ». © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle D IRECTEUR INDUSTRIEL ■ TÉMOIGNAGE ■ Mattei Constantin Théodore Directeur des opérations industrielles, Meccano « Membre du comité de direction, je pilote l’ensemble de l’activité industrielle : de la conception technique d’un produit en amont, jusqu’à sa fabrication sur site. Mes fonctions englobent l’ensemble des activités qui interviennent directement ou indirectement dans la production d’un jeu de construction. » Diplômé de l’École nationale supérieure des arts et métiers en 1993, Mattei Constantin Théodore occupe un premier poste dans un bureau d’études & engineering. Il poursuit chez Décathlon, où il pilote les sous-traitants et les achats, puis est recruté chez Meccano en 1999. Avant d’occuper sa fonction actuelle de directeur des opérations industrielles, il travaille d’abord en tant que responsable de production, puis responsable support technique, avant de devenir directeur industriel. Membre du comité de direction, il participe à l’élaboration de la stratégie industrielle : l’ouverture d’une filiale, les investissements à prévoir, l’automatisation des chaînes de production sont autant de sujets sur lesquels il intervient. Par ailleurs, comme tout directeur d’activité, il est garant de l’atteinte des objectifs fixés : respect du budget, de la qualité, rotation du stock, livraison au client, nombre d’unités produites… « Actuellement mon périmètre englobe la direction du site de production basé à Calais, et le pilotage des activités de fabrication en Chine. Ces dernières années, ma mission s’est enrichie par l’élargissement de la gamme et des techniques utilisées pour les jeux. À l’origine, je pilotais la fabrication des jeux de construction constitués d’assemblage vis-écrou. Puis j’ai pris en charge de nouvelles gammes : des jeux en matériaux plastiques à destination des plus jeunes et des produits incluant plus d’électronique, pour les plus âgés. » Mattei Constantin Théodore a en charge le processus de fabrication du produit. « Je prends le relais après le design, mes équipes interviennent dès la conception technique du produit. La première étape consiste à traduire le cahier des charges réalisé par le service marketing en cahier des charges technique. On passe du papier au prototype, puis à l’industrialisation. Je choisis ensuite le lieu le plus pertinent pour la fabrication, notamment lorsqu’il s’agit d’une production de masse, et effectue de fréquents déplacements en Asie. Je détermine les équipes nécessaires et participe à la conception des outillages spécifiques à la ligne de production. La difficulté de ce métier est renforcée par la saisonnalité des ventes (80 à 85 % du CA réalisé à la période de Noël) et par le nombre de références (plus d’une centaine de produits différents). » Mattei Constantin Théodore est également responsable de l’unité stratégique « Opérations ». « L’ensemble de ces équipes représente environ une centaine de personnes dont la moitié travaille à la production. Je prends en charge le bureau d’étude et méthodes, la conception CAO, la fabrication et les services supports (achats et approvisionnements). Suite à la réorganisation de la société il y a deux ans, je pilote désormais l’intervention des sous-traitants pour les activités logistique, maintenance et informatique. » Sur le site de production de Calais, la journée commence par un tour complet du site, les ateliers, bien sûr, mais également l’ensemble des services : « Je prends la température de l’activité et évoque les problèmes rencontrés. Après cette visite, je me consacre aux dossiers importants avant d’enchaîner sur les réunions par département. Ce métier nécessite une grande ouverture d’esprit en raison de la diversité des interlocuteurs. Des qualités d’analyse et de synthèse sont indispensables : plus vous montez dans la hiérarchie, moins vous avez de temps à consacrer à chaque sujet ; il faut aller à l’essentiel. » Ce que Mattei Constantin Théodore apprécie en particulier dans son métier, c’est l’articulation entre le management et la production : « L’animation, l’organisation et le pilotage des équipes sont essentiels pour atteindre un objectif commun. Malgré la résistance au changement, il faut savoir canaliser les énergies pour donner vie à une idée, née d’une feuille de papier, qui se transforme en un produit commercialisable, c’est-à-dire un jeu de construction. » Le secteur du jouet lui permet d’intervenir sur des domaines variés tels que l’électronique, le plastique, la mécanique. Enfin, la dimension internationale du poste lui permet de s’ouvrir à d’autres cultures. Son avenir, Mattei Constantin Théodore le voit sur un poste de direction générale dans une activité où la production prédomine, avec si possible une dimension internationale. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 45 N°2 - DIRECTEUR TECHNIQUE RESPONSABLE TECHNIQUE, DIRECTEUR TECHNIQUE ET SERVICES GÉNÉRAUX, DIRECTEUR TECHNIQUE ET INGÉNIERIE. Le directeur technique décline la stratégie industrielle sur les sites de production. Il est responsable de l’ensemble des services techniques intervenant en support de la fabrication (maintenance, QHSE, méthodes, etc.). Cadre confirmé : entre 75 K€ et 120 K€. ■ PMI assurant la conception et la fabrication de ses produits, notamment dans les secteurs de la mécanique, de la chimie, de l’électronique. ■ Directeur général de l’entreprise ■ Directeur industriel ■ Directeur de site de production ■ Responsable production ■ Responsable maintenance industrielle ■ Responsable achats ■ Responsable process et méthodes ■ Responsable logistique ■ Responsable QHSE ■ Chef de projet industriel ■ Ingénieur sécurité environnement ■ Services R&D et marketing © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Directeur technique ■ Entreprises de services industriels, notamment éditeurs de progiciels en informatique industrielle. 47 D IRECTEUR TECHNIQUE ■ LE POSTE Activités principales Études des commandes sur un plan technique • Étudier la faisabilité technique lors de la conception d’un produit ou d’une gamme de produits en lien avec le bureau d’études R&D. • Veiller au développement du savoir-faire technique de l’entreprise : modernité des process ou moyens de production, plus-value et compétitivité par rapport à la concurrence… • Étudier les améliorations et les adaptations d’un ou plusieurs sites de production (mise en place d’une ligne de fabrication, travaux neufs…) afin d’optimiser la production en termes de coûts, de qualité et de délais. • Fixer les objectifs de production en matière de quantité de pièces produites par jour, de qualité et de respect des délais, pour les sites de production (ou les ateliers suivant la structure). Mise en place des moyens nécessaires à la production • Diriger et coordonner sur les sites de production les activités techniques de fabrication, d’entretien, de maintenance, de logistique et de gestion de la production en lien avec le directeur ou le responsable de production. • Définir précisément les attentes en matière d’achats de matières premières et/ou de pièces/sous-ensembles selon des critères de coût et de qualité. • Sélectionner les principaux fournisseurs de l’entreprise et valider notamment l’adéquation technique de leurs produits par rapport aux objectifs de production. • Réaliser ou faire réaliser les investissements nécessaires à l’amélioration des moyens de production : optimisation des installations industrielles, amélioration des process, nouvelles lignes de production, recrutements, formation des opérateurs… • Prendre en charge l’évaluation et la sélection des principaux sous-traitants et prestataires de l’entreprise. Encadrement et organisation des équipes de production et des équipes techniques • Effectuer des points quotidiens avec les responsables et ingénieurs de production, les équipes de planification et de maintenance industrielle afin d’identifier les dysfonctionnements et valider l’atteinte des objectifs. • Veiller à la coordination des actions entre les équipes chargées de la gestion de la production et les services techniques. 48 • Résoudre les problèmes humains et/ou matériels : absentéisme, pannes de machines, régulation des approvisionnements, aménagements de la planification… • Veiller à la mise en œuvre et à la bonne application des règlements en matière de qualité et de sécurité dans l’entreprise. • Évaluer au quotidien les besoins de l’entreprise afin d’ajuster les capacités de production. Activités éventuelles Le directeur technique peut prendre une part active aux activités de développement commercial de l’entreprise, notamment en rencontrant les clients et/ou prospects lors des phases d’avant-vente. Dans le cadre de l’optimisation des ressources industrielles liées à la production, le directeur technique assure une veille sur les évolutions technologiques (au niveau des process de production ou des produits). En l’absence d’un département Achats, le directeur technique peut prendre en charge le pilotage des achats dans leur globalité. Son périmètre d’activité s’étend à la gestion de la soustraitance industrielle, aux achats industriels (machines…) ou aux achats de prestations (conseil en organisation…). Variabilité des activités Le rôle du directeur technique varie selon le type d’entreprise : • au sein d’une entreprise fabriquant elle-même les produits qu’elle conçoit, son rôle va s’articuler autour de deux axes : la conception, le développement et l’industrialisation des produits d’une part et l’encadrement des équipes de production d’autre part. • au sein d’une entreprise qui conçoit ses produits mais externalise sa production, le rôle du directeur technique se concentre sur la conception technique des produits et sur le respect du cahier des charges (démarche qualité) par les sous-traitants ou partenaires industriels. • au sein d’une entreprise de services industriels, il va participer fortement à la conception de l’offre de l’entreprise mais s’investir également dans la phase d’avantvente. Il peut dans ce cadre exercer un rôle proche de celui d’un directeur conseil en cabinet conseil. Le rôle et la place du directeur technique diffèrent également selon la taille et l’organisation de l’entreprise : • dans les grands groupes, la segmentation entre fonction opérationnelle et management stratégique est plus mar- © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle D IRECTEUR TECHNIQUE quée. Sous l’autorité du directeur industriel, le directeur technique prend en charge la mise en œuvre opérationnelle et technique de la production : affectation des ressources, répartition de la production entre les sites, les travaux neufs, les services généraux… • dans les structures de petite et moyenne taille, le directeur technique occupe souvent la fonction de directeur industriel. Ce dernier est alors rattaché directement à la direction générale ou au directeur d’usine. Il participe à la définition de la stratégie industrielle de l’entreprise. Il peut également prendre en charge l’intégralité de la production. Personnalité • Qualités managériales afin d’encadrer les équipes de production et obtenir leur adhésion aux objectifs de l’entreprise. • Rigueur et précision aussi bien dans la définition des spécifications des produits de l’entreprise que dans la démarche de contrôle qualité et d’organisation de la production. • Grande polyvalence car le directeur technique doit pouvoir passer rapidement d’une activité à une autre. • Capacité à être mobile notamment en cas d’organisation industrielle multi-site (nombreux déplacements). ■ LE PROFIL ■ LA MOBILITÉ Diplômes requis Postes précédents (P-1) • Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans le domaine d’activité de l’entreprise. • 3es cycles universitaires (Master) techniques spécialisés dans le domaine d’activité de l’entreprise. • Formation de niveau maîtrise spécialisée dans les métiers de la production ou le secteur d’activité de l’entreprise. • • • • Directeur/Responsable de production Responsable process méthodes Directeur de bureau d’études Directeur d’une société d’ingénierie (dans le secteur de l’entreprise) Évolutions professionnelles (P+1) Durée d’expérience Ce poste est ouvert aux cadres ayant au minimum six ans d’expérience professionnelle, idéalement dans des fonctions techniques. Compétences techniques • Directeur de département Conseil • Directeur industriel d’un groupe international Exemple d’offre • Connaissances techniques dans le domaine d’activité de l’entreprise afin d’être à même d’encadrer et de comprendre le travail des ingénieurs qui développent les produits. • Bonne connaissance du fonctionnement de l’entreprise : organigramme, métiers… • Excellentes connaissances des process techniques de création d’un produit. • Maîtrise des normes et du cadre réglementaire relatif aux produits développés par l’entreprise. • Maîtrise d’une ou plusieurs langues étrangères pour traiter avec des fournisseurs, des prestataires et des équipes à l’étranger. ■ Directeur technique H/F Paris (75) 90 K€ +/an Une société holding financière détenant des sociétés spécialisées en agroalimentaire recrute un nouveau collaborateur pour intégrer son équipe de direction. Les missions sont les suivantes : évaluation des investissements, validation des choix industriels, évaluation de la faisabilité technique des nouveaux projets. De formation ingénieur industriel ou agroalimentaire, vous avez une expérience significative en tant que directeur technique à la tête d’un site de production agroalimentaire. Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 49 D IRECTEUR À voir aussi Exemple d’offre ■ Directeur technique H/F Saône-et-Loire TECHNIQUE ■ La fiche Fonctions. Collection Métiers 75 à 90 K€/an Cabinet de conseil en recrutement recherche pour un de ses clients leader sur le marché de l’ingénierie et la construction de centrales solaires de puissance. Dans le cadre de la politique définie par la direction générale de la société, le directeur technique et ingénierie aura à : • réaliser les études techniques Affaires Clients et assurer le support technique aux achats ; • élaborer l’architecture technique et industrielle des projets ; • manager les équipes techniques métiers : thermique, électricité et instrumentation et contrôle, mécanique et structures, génie civil et construction. Vous êtes de formation ingénieur, avec une solide expérience dans des projets industriels d’envergure. Vous possédez des connaissances dans les domaines de la mécanique, de l’électricité et de l’instrumentation, et du contrôle. Source : Apec • Direction industrielle ■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers • Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport • Agroalimentaire • Bois - Meuble • Chimie • Édition - Imprimerie • Électronique - Équipements électriques • Énergie - Extraction • Mécanique • Métallurgie • Papier - Carton • Pharmacie • Plastiques - Caoutchouc • SSII - Éditeurs de logiciels • Télécoms • Textile - Habillement - Cuir • Travail des métaux Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ». 50 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle D IRECTEUR TECHNIQUE ■ TÉMOIGNAGE ■ Alexandre Cardon Directeur technique, Centre Est Vitrage « Le directeur technique définit la stratégie industrielle de l’usine. Il pilote la production, ainsi que les services connexes tels que la logistique, la maintenance… afin de répondre aux exigences de coûts, de qualité et de délais. » Diplômé de l’Ensam Paris en 1995, Alexandre Cardon a occupé plusieurs postes avant de devenir directeur technique. À l’issue de sa formation, il exerce le métier de chargé d’affaires dans le secteur de l’industrie électrique. Il évolue pendant sept ans chez Thomson en tant que responsable maintenance, puis responsable d’unité autonome. Actuellement, il travaille chez Centre Est Vitrage, une filiale du groupe Saint-Gobain qui fabrique du vitrage isolant. Alexandre Cardon prend en charge la stratégie industrielle de l’entreprise : « En tant que directeur technique du site, je seconde le directeur général sur la partie industrielle. Chaque année, je définis avec lui l’enveloppe budgétaire et les prévisions d’investissements pour l’année suivante. Dans le cadre de mes missions, je gère l’ensemble des aspects liés la production : du pilotage de la fabrication à son suivi technique en termes d’entretien ou de travaux neufs. » Il s’assure de l’adaptation de l’organisation industrielle au marché (demandes clients, technologies, etc.). « Actuellement, les demandes des clients évoluent très vite, vers toujours plus de complexité et de fonctionnalité des produits. Je dois ainsi garantir les engagements commerciaux pris en matière de prestations, qualité, coûts et délais : cela passe par la bonne coordination entre les méthodes, la fabrication, la logistique, la maintenance et les fournisseurs de matières premières. Nous travaillons sur le principe du “juste à temps” : chaque unité produite sur nos lignes a des caractéristiques uniques et nous nous engageons à livrer deux jours après réception de commande. Nous avons donc de très fortes contraintes sur l’ordonnancement et la synchronisation des flux qui nécessitent une amélioration permanente de notre organisation. Dans ce contexte, les arrêts de machines se ressentent très rapidement chez nos clients. » Alexandre Cardon encadre les services chargés de la production et suit leurs performances, car il est garant de la productivité de l’usine. « Je compare les résultats de notre usine avec ceux des autres sites de production. Au quotidien, j’adapte les capacités de production par rapport au rythme des commandes. Je suis l’évolution du TRS [Taux de rendement synthétique] qui m’indique le niveau de fiabilité des machines, leurs performances et la qualité du produit réalisé. Je surveille le rapport charge de travail/effectifs disponibles, puis j’ajuste les affectations du personnel. Parmi mes priorités, je cherche à optimiser les coûts de production et à améliorer le “rendement matière” sur les ateliers. Mon rôle consiste à réduire les coûts de non qualité et de déchets, ainsi qu’à optimiser l’utilisation des matériaux servant à la fabrication. Je fais évoluer les méthodes de travail, l’organisation ou le paramétrage des machines, en lien avec les chefs d’atelier et les opérateurs. » Il dirige la maintenance industrielle du site, notamment l’entretien des machines et des bâtiments. « J’encadre un responsable maintenance dont l’équipe a pour objectif la mise en place d’une démarche TPM [Total Productive Maintenance] : après analyse des pannes les plus pénalisantes, chaque technicien se voit confier des projets de modification des machines pour éradiquer les causes de dysfonctionnement. Dans cette démarche, la clef du succès réside dans l’augmentation de la qualité des échanges entre les équipes de fabrication et les équipes techniques. Après recueil des besoins, je gère les investissements en matière d’équipements ou de travaux neufs. Enfin, je suis chargé de définir et de mettre en œuvre la politique de l’entreprise en matière de qualité, sécurité et conditions de travail. » Le management des équipes industrielles (maintenance, production, logistique…) fait partie intégrante de ses attributions. « Je veille à faciliter la communication interne et à améliorer le climat social. Ma mission est de construire et d’entretenir l’implication des équipes opérationnelles autour des orientations définies par la direction générale. Je gère certains aspects des ressources humaines comme le recrutement, les entretiens annuels ou l’élaboration du plan de formation. Les relations sociales sont également de mon ressort. » Pour Alexandre Cardon, ce métier comporte à la fois une dimension stratégique et très opérationnelle. « Il faut avoir une certaine hauteur de vue pour arriver à sentir les situations conflictuelles ou les tendances du marché. La ténacité est une qualité essentielle dans notre métier car notre challenge consiste à trouver régulièrement des solutions dans des situations où d’autres se sont résignés. Mais il faut aussi savoir faire preuve d’écoute et de curiosité pour être en mesure de dialoguer avec tous les représentants de l’univers industriel d’une usine : production, maintenance, services techniques, méthodes, intervenants extérieurs… » © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 51 N°3 - DIRECTEUR DE PRODUCTION DIRECTEUR TECHNIQUE DE PRODUCTION. Le directeur de production met en place l’organisation et pilote la production dans le respect des contraintes de coûts, qualité, délais. Il définit la stratégie de fabrication des gammes de produits et veille à la performance globale de la production. Cadre confirmé : entre 75 et 120 K€. ■ PME/PMI. ■ Directeur industriel ■ Directeur technique ■ Directeur général ■ Directeur études, recherche et développement ■ Responsable QHSE ■ Responsable planification ■ Ingénieur process méthodes ■ Ingénieur en maintenance industrielle ■ Acheteur industriel ■ Responsable logistique ■ Responsable ressources humaines ■ Responsable administratif et financier ■ Directeur marketing © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Directeur de production ■ Grandes entreprises industrielles, en particulier dans les secteurs automobile, électronique, aéronautique, agroalimentaire, chimie, plasturgie et mécanique… 53 D IRECTEUR DE PRODUCTION ■ LE POSTE Activités principales Définition et mise en place des objectifs de production • Établir les plans de charge (quantités, volumes, rythme de production) pour les différentes lignes de production de l’usine, en lien avec le directeur du site. • Analyser la capacité annuelle de production de l’usine et la comparer aux besoins commerciaux de l’entreprise. • Définir avec le directeur de l’usine les principaux indicateurs de performance pour évaluer le bon fonctionnement de la chaîne de production : productivité par machine, par ligne de production, taux de rebus, absentéisme, tonnage annuel… • Identifier les principaux leviers d’action pour optimiser la production : capacité de production, qualité, ressources humaines… • Proposer des investissements qui permettront à court, moyen ou long terme d’améliorer les performances de production : acquisition de nouvelles machines, construction d’un nouvel atelier, recrutements d’effectifs, audit qualité… Organisation et gestion de la production • Mettre en place les solutions définies en matière d’organisation de la production : nouveaux process, nouvelle organisation fonctionnelle… • Planifier la production dans le respect du cahier des charges (quantités, délais…). • Communiquer aux équipes de production les objectifs individuels et collectifs de coût, qualité et délais à atteindre et les règles de fonctionnement internes. • Veiller à la bonne marche de l’ensemble de la chaîne de production : fabrication, qualité, ordonnancement, méthodes, approvisionnement… • Suivre en permanence (au quotidien) les différents indicateurs de performance. • Identifier les dysfonctionnements et les imprévus de production et apporter des solutions aux principaux acteurs concernés : chefs d’ateliers, ingénieurs fabrication… Encadrement et animation des équipes • Animer au quotidien la relation avec les différents responsables de départements de production : ingénieurs de production, responsable planification, ingénieurs process méthodes… 54 • Communiquer aux équipes de production les résultats quotidiens obtenus et identifier avec eux des solutions en cas de difficultés spécifiques. • Suivre avec le département des ressources humaines le climat social et identifier les zones de conflit potentielles avec les salariés et/ou représentants syndicaux. • Anticiper avec les ressources humaines les besoins en matière de recrutement de profils cadres et non-cadres, en contrats indéterminés ou intérimaires. Gestion des plans d’optimisation de la production • Analyser les besoins fonctionnels pour les projets d’investissements liés à la production. • Participer à différentes phases du projet : validation du cahier des charges, consultation des prestataires ou solutions du marché, validation du choix avec les équipes de direction industrielle de l’entreprise et/ou le directeur de site, participation au déploiement de la solution retenue… • Vérifier que les investissements réalisés et les projets déployés sont bien intégrés au sein de la production : utilisation efficace par les équipes, informations correctement diffusées en interne… • Suivre l’évolution des indicateurs de performance par rapport aux investissements réalisés : accroissement de la capacité de production, de la qualité, de la sécurité… Reporting à la direction • Alerter le directeur d’usine sur tout événement majeur au sein des équipes (grève, accident, panne sérieuse…). • Assurer un reporting sur les performances en matière de production. • Faire le bilan et expliquer les résultats au directeur d’usine et/ou au directeur des opérations industrielles. Activités éventuelles Le directeur de production peut prendre en charge des activités de maintenance industrielle. Il est alors garant non seulement de la productivité des équipes de production, mais aussi du bon fonctionnement de la chaîne de fabrication. Il peut également collaborer directement avec le siège de l’entreprise sur l’ensemble des questions liées à la qualité et à l’organisation, et échanger ainsi sur les bonnes pratiques de production. Dans le cadre de certains projets, le directeur de production peut travailler de A à Z sur la gestion du dossier. Au-delà des © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle D IRECTEUR DE PRODUCTION aspects fonctionnels qui le concernent (expression des besoins, validation du cahier des charges et déploiement), il intervient également sur les phases de rédaction de cahier des charges, de prospection et de sélection des prestataires, de négociation budgétaire et contractuelle. afin de contrôler le bon fonctionnement des opérations. Les prestataires peuvent également intervenir dans un cadre plus ponctuel de projet : informatique industrielle, mise en place d’une nouvelle ligne de production… ■ LE PROFIL Variabilité des activités L’activité du directeur de la production peut varier selon : • la taille du site de production : au sein de grandes usines, le directeur de production aura sous sa responsabilité plusieurs intermédiaires hiérarchiques cadres, eux-mêmes travaillant avec d’autres cadres de production. Les fonctions connexes de type qualité, méthodes représentent des départements à part entière au sein desquels on trouve des équipes de cadres spécialisés. L’activité du directeur de production se centre avant tout sur l’animation et l’organisation des process et le reporting vers sa direction. Au sein d’une plus petite structure, le directeur de production peut porter le titre de responsable de production. Il s’appuie toujours sur des ingénieurs de production, mais sa proximité managériale par rapport aux équipes du terrain est plus forte. • l’organisation du site de production : on peut notamment citer l’exemple des Unités autonomes de production (UAP), constituées de groupes d’opérateurs responsables de la réalisation complète d’un produit ou d’un service. Dans ce cas de figure, le directeur de la production ne s’appuie pas sur des départements séparés les uns des autres pour gérer les problématiques de qualité, de maintenance ou encore de planification. Il dirige plusieurs unités autonomes de production qui vont chacune piloter leur performance et traiter les aspects planification, maintenance, qualité, sécurité… Chaque acteur du département développe, en plus de sa compétence technique initiale, des compétences fonctionnelles qui lui permettent de gérer une activité transverse. • le rythme de production : si les équipes de production sont organisées 24h/24 et 7j/7, le directeur de production doit se rendre disponible en permanence en cas de problème. On ne parle pas d’astreintes mais de capacité à rester joignable en cas de dysfonctionnement lourd. Par ailleurs, les équipes de production fonctionnant en continu, le directeur de production doit, chaque matin, organiser un suivi des performances sur l’activité de la nuit. • la présence ou non de prestataires externes : le directeur de production peut externaliser tout ou partie de sa production. Son rôle se transforme alors en pilote de prestataires. Il se concentre sur le suivi des indicateurs de performance et assure des visites très régulières sur site Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans le secteur d’activité de l’entreprise. • 3es cycles universitaires techniques (Master) spécialisés dans le secteur d’activité de l’entreprise. • Formation de niveau maîtrise spécialisée dans les métiers de la production ou dans le secteur d’activité de l’entreprise. Durée d’expérience Ce poste requiert au minimum six ans d’expérience professionnelle dans les métiers de la production. La durée minimale d’expérience varie toutefois selon la taille de l’entreprise : au moins dix ans pour un grand site. Compétences techniques • Excellente maîtrise de toutes les contraintes techniques (en termes d’outils de production et de spécificités produits) liées aux produits. • Très bonne connaissance de l’activité globale de son entreprise et des contraintes de compétitivité propres à son marché : concurrence, coût, délais, qualité… • Bonne culture générale des métiers de l’entreprise, en particulier les achats, les ressources humaines, le marketing, avec lesquels le directeur de production entretient un dialogue fort. • Bonne maîtrise de l’anglais technique, de plus en plus demandée pour dialoguer/négocier avec des prestataires/ partenaires européens. Personnalité • Qualités de leadership et de management : le directeur de production doit posséder de bonnes capacités d’animation, fédérer ses équipes autour d’objectifs communs de performance et posséder un certain charisme. • Hauteur de vue et adaptabilité afin d’imaginer des solutions nouvelles face à des problèmes complexes qui peuvent surgir à tout moment. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 55 D IRECTEUR • Résistance au stress, car le directeur de production est soumis en permanence à des objectifs de performance qui peuvent être réévalués tous les jours. Le moindre écart dans sa performance ou celle de ses équipes peut être identifié par les indicateurs de suivi de la production. • Disponibilité, car le directeur de production est souvent présent tôt le matin et tard le soir. Si la production est organisée en 24h/24 et 7j/7, il peut avoir à régler de graves problèmes en pleine nuit. • Qualités d’organisation, de planification et de rigueur pour piloter les projets. • Grande réactivité et force de décision, car il doit gérer un nombre parfois considérable de problèmes au cours d’une journée, avec un délai de réflexion souvent très court. Exemple d’offre ■ Directeur de production H/F Chartres (28) ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) • Responsable de production • Responsable process méthodes • Consultant en organisation industrielle Évolutions professionnelles (P+1) • Directeur de site de production • Directeur technique • Directeur industriel • Responsable QHSE Exemple d’offre 80 à 90 K€/an Filiale d’un groupe international de la métallurgie, leader sur son marché, recrute. Rattaché au directeur général, vous prenez la responsabilité de la production du site en termes de quantités, coûts et délais. Vous fixez, en accord avec la direction, les objectifs à atteindre et déterminez les moyens nécessaires à leur réalisation. Vous organisez et gérez le potentiel technique et humain nécessaire à assurer la production. Vous assurez un rôle de coordination entre les différents services de production et les services supports. Vous assurez une fonction d’analyse et d’étude des coûts et proposez un plan d’optimisation. Vous serez alors amené à conduire des groupes de travail pour mettre en place ces plans d’action incluant les méthodes d’amélioration continue. Vous disposez d’une large autonomie dans la gestion du budget défini, sur l’organisation du travail et sur les choix des moyens à utiliser. Membre du Codir, vous êtes source de suggestions et force de proposition. De formation ingénieur généraliste, vous disposez d’une solide expérience en management d’équipes de fabrication et êtes rompu aux techniques d’amélioration continue. La connaissance du secteur automobile sera fortement appréciée. Bilingue anglais, vous êtes doté d’un bons sens relationnel, capable de fédérer et d’être force de propositions. Source : Apec 56 DE PRODUCTION ■ Directeur de production H/F Mesnil-St-Nicaise (80) 80 à 95 K€/an Société de 260 collaborateurs spécialisée dans la transformation du blé (site classé Seveso seuil bas, consommation annuelle de l’ordre de 880 K tonnes) en glucose, polyols et alcool, appartenant à un groupe leader mondial, recrute. Rattaché au directeur général, vous mettez en œuvre tous les moyens nécessaires à la réalisation des projets managériaux entrepris au sein de votre secteur. De même, vous vous appropriez la pérennisation des procédés de production afin de parfaire leur fiabilité (l’augmentation de la productivité de ce site est un atout majeur pour la continuité de son développement dont l’estimation actuelle permet d’entrevoir une majoration de 50 % dans les prochaines années). De formation bac + 5 en agrochimie type Ensiam, vous avez 5 ans minimum d’expérience comme directeur de production en industrie agroalimentaire. Vos principaux atouts sont : pragmatisme, charisme et sens de l’organisation. Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle D IRECTEUR DE PRODUCTION ■ TÉMOIGNAGE ■ Éric Brient Directeur du département Production, cristallerie Baccarat « Je suis chargé du pilotage global de la production. Je supervise l’exécution des programmes et les délais de fabrication. Je dois au quotidien veiller à rendre l’outil de production et l’organisation toujours plus flexibles. » Éric Brient est diplômé en 1987 de l’ENSCI de Limoges et obtient le titre d’ingénieur céramiste. Cette formation lui a permis d’avoir un parcours au sein de l’industrie de la céramique et de la verrière. « Avant d’entrer en 1995 chez Baccarat, fondée en 1764, j’ai toujours travaillé dans la production : au sein de Jacob Delafon, des faïenceries de Gien, puis chez Guardian Europe au Luxembourg, sur des postes d’ingénieur de fabrication et de responsable de production. » « Chez Baccarat, nous évoluons sur un marché de niche : nous fabriquons des produits très “aboutis” qui esthétiquement et techniquement sont très difficiles à contrefaire par nos concurrents. Depuis 2005, j’occupe la fonction de directeur de production du seul site de production de l’entreprise, implanté en France. J’effectue régulièrement un reporting au directeur industriel. Je dirige un effectif global de quatre cents personnes réparties sur deux unités de production. Chacune correspond à une étape particulière du traitement du verre. » Éric Brient doit superviser l’exécution des programmes de production sur l’ensemble des unités et faire évoluer l’organisation vers toujours plus de réactivité. La diversité des produits proposés et des commandes rendent sa tâche complexe. « La coordination de l’appareil de production, des savoir-faire et la maîtrise des délais de production sont omniprésents. Je gère un catalogue composé de 5 000 références (arts de la table, lustrerie, décoration de maison et bijoux). Je dirige aussi la fabrication de produits industriels destinés à l’industrie des spiritueux de luxe (Carafes de cognac…) et la réalisation de pièces uniques. » Il est responsable des gammes de fabrication sur l’ensemble du site. « Je dois vérifier que les coûts de production sont respectés et optimisés au quotidien. J’assure ainsi la mise en œuvre d’une politique d’amélioration continue au sein du site de production : méthodes de travail, réduction des coûts et des délais… Je débute ma journée en analysant les résultats de la veille et en suivant les indicateurs de performance. Puis je mesure les écarts entre la production réelle et les prévisions, pour ensuite mettre en place des actions correctrices en cas de dérive : étude de problème, ajustement de process… » Éric Brient participe aux choix d’investissement sur le site de production. « J’identifie les sources de gains de productivité et recueille les besoins émis par mes équipes. J’évalue la faisabilité technique du projet, le retour sur investissement, ainsi que les facteurs de risques. Cela peut concerner l’achat de matériel neuf, l’adaptation du matériel existant… L’objectif étant de rendre l’appareil de production plus flexible et plus adapté à l’évolution des gammes de production. En lien avec le directeur industriel, je participe aux décisions et aux prévisions d’investissements pour l’année suivante. » Il contribue également à des projets plus transversaux. « Je participe à des comités transversaux intégrant les autres services afin d’étendre la démarche d’amélioration continue à l’ensemble du site. Les périmètres de ces instances concernent aussi bien le respect de mise sur le marché des nouvelles collections que l’adéquation aux nouvelles règles environnementales ou la gestion des compétences. » Enfin, une grande partie de son temps est consacrée au management des ressources humaines. « Je gère au niveau de l’ensemble de la production les affectations des équipes sur les différentes gammes de produits. La polyvalence des opérateurs est constante et les savoir-faire très différents d’une gamme de produit à une autre. Je réfléchis et initie une politique de développement des compétences du personnel que j’encadre : identification des besoins, définition et suivi de l’application du plan de formation… Enfin, comme j’exerce sur le site de production, j’effectue de nombreux passages dans les ateliers. Il est important de rester en contact avec les opérateurs afin de garder une certaine proximité avec le terrain. » Pour Éric Brient, « Être directeur de production nécessite un bon bagage technique dans le domaine concerné. Cependant, le poste requiert de plus en plus des compétences managériales : communication à tous les niveaux hiérarchiques, suivi d’équipes, gestion de l’organisation ou de projets… sont désormais des enjeux de premier plan. » © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 57 D IRECTEUR À voir aussi ■ La fiche Fonctions. Collection Métiers • Direction industrielle ■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers • Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport • Agroalimentaire • Bois - Meuble • Chimie • Édition - Imprimerie • Électronique - Équipements électriques • Énergie - Extraction • Mécanique • Métallurgie • Papier - Carton • Pharmacie • Plastiques - Caoutchouc • SSII - Éditeurs de logiciels • Télécoms • Textile - Habillement - Cuir • Travail des métaux Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ». 58 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle DE PRODUCTION N°4 - DIRECTEUR D’USINE DIRECTEUR DE SITE DE PRODUCTION, DIRECTEUR D’ÉTABLISSEMENT DE PRODUCTION, DIRECTEUR D’UNITÉ AUTONOME DE PRODUCTION (UAP), DIRECTEUR DE FILIALE. Le directeur d’usine exerce en qualité de directeur d’établissement. Il prend en charge les aspects administratifs et financiers et veille à la rentabilité du site de production. Il peut intervenir également dans l’amélioration de la production. Cadre confirmé : entre 80 et 150 K€. ■ Directeur général ■ Directeur industriel (dans les grands groupes) ■ En général, membre du comité de direction ■ Toutes les directions de l’entreprise (production, commerciale, achats, maintenance, qualité, services administratifs…) ■ Responsable QHSE ■ Ingénieur sécurité environnement ■ Ingénieur qualité ■ Fournisseurs et sous-traitants ■ Clients © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Directeur d’usine ■ Grandes entreprises industrielles, en particulier dans les secteurs automobile, électronique, aéronautique, agroalimentaire, chimie, plasturgie et mécanique… ■ Filiales de grands groupes européens ou internationaux. ■ PME/PMI. ■ Entreprises familiales, coopératives. 59 D IRECTEUR D ’ USINE ■ LE POSTE Activités principales Gestion et organisation du site de production • Gérer l’ensemble des fonctions rattachées à la production : fabrication, maintenance, méthodes, logistique, qualité… • Organiser les moyens du site (humains, financiers, techniques) afin de garantir la fabrication des produits et de répondre aux demandes commerciales. • Suivre l’amortissement du matériel, la gestion des frais généraux d’entretien et de structure (masse salariale, fournitures, gestion du parc…) en lien avec le contrôle de gestion. • Relayer les objectifs de la direction générale et veiller à maintenir un climat social favorable. • Superviser la mise en œuvre du plan d’investissement à court, moyen et long terme. • Assumer les responsabilités de gestion administrative, économique, financière et comptable de l’usine. • Prendre en charge les relations avec les principaux clients et fournisseurs de l’entreprise (accueil sur le site, prise en charge des activités de sous-traitance industrielle…) en lien avec les services achats et commerciaux. • Défendre le budget d’investissement annuel et les projets auprès de la direction industrielle. Performance et optimisation de l’organisation • Définir et suivre avec le responsable de production les principaux indicateurs de performance pour évaluer le bon fonctionnement de l’ensemble des ateliers de production. • Effectuer un reporting à la direction générale et participer à l’élaboration de la stratégie industrielle du site (en lien avec la direction générale de l’entreprise, la direction technique industrielle et le directeur de production). • Identifier avec le responsable de production les principaux leviers d’action pour optimiser la production de l’usine : capacité de production, qualité, ressources humaines… • Veiller à la qualité de l’activité industrielle (qualité produits, process, management environnemental) et mettre en place une politique d’amélioration continue. • Prendre en charge les projets d’investissements annuels (travaux neufs, moyens de production, logistique…) à travers la rédaction des cahiers des charges, le sourcing des fournisseurs, et la réalisation des devis. Management des ressources humaines et des systèmes QHSE • Faire appliquer la politique de l’entreprise en matière de protection de l’environnement et de sécurité (participation à la mise en place des systèmes QHSE…). 60 • Prendre en charge au niveau local les relations avec les organismes et partenaires du site de production (administration, organisme de contrôle et de certification…). • Effectuer une veille sur l’évolution des normes et de la réglementation en matière de qualité et de sécurité. • Présider les Comités d’établissement (CE), les réunions avec les Délégués du personnel (DP) et les Comités hygiène-sécurité-conditions de travail (CHSCT). • Veiller au climat social de l’usine en prenant en charge les relations avec les instances représentatives du personnel, le développement des compétences et la formation des équipes. • Résoudre les problèmes sociaux majeurs pouvant handicaper durablement les process de production (grèves, accidents…). • Décliner la politique salariale de l’entreprise et évaluer les besoins en recrutement en lien avec les services RH. • Assurer au sein de l’usine la gestion de la mobilité, l’évolution professionnelle… en matière de développement des compétences et de promotion des salariés. Activités éventuelles Dans certains cas, le directeur d’usine peut intervenir sur des projets transversaux au sein de l’établissement, ou d’un groupement d’établissements. Il peut par exemple participer à l’implantation d’un système d’information ou d’un progiciel de gestion (PGI, ERP). Il peut également conduire des démarches de certification-qualité. Enfin, il peut prendre part à l’évaluation, à la négociation et au pilotage des soustraitants et des prestataires du site. C’est plus particulièrement le cas en matière de réduction des coûts des services généraux. Variabilité des activités L’activité du directeur d’usine varie selon le type et l’organisation de l’entreprise dans laquelle il intervient : • dans les grands groupes, le directeur d’usine est chargé de faire appliquer la stratégie industrielle de l’entreprise. Il veille ainsi à la rentabilité du site de production. Il assume sa fonction de chef d’établissement : il se concentre sur le management et bénéficie de l’aide des services connexes à la production pour réaliser sa mission (correspondants qualité, sécurité, logistique, maintenance…). • en PME-PMI, le directeur d’usine peut occuper des fonctions plus opérationnelles. Son périmètre d’activité peut alors s’étendre à d’autres domaines que le management. Il peut par exemple prendre en charge les services © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle D IRECTEUR D ’ USINE généraux et gérer la relation avec les sous-traitants. Dans le cas d’organisations multi-sites, le directeur d’usine peut également s’occuper de plusieurs sites de production. Dans ce contexte, il peut être secondé par le directeur technique et le responsable de production des sites concernés. • dans les structures de taille petite et moyenne, le directeur d’usine occupe souvent le rôle de directeur technique. Il exerce en binôme avec le responsable production qui se charge d’optimiser la fabrication. Il peut également prendre lui-même en charge la fabrication de produits complexes. Il supervise ainsi la conception, définit les process et veille directement à la qualité du produit. ■ LE PROFIL Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans le domaine d’activité de l’entreprise (Mines, École polytechnique, Icam…). • 3e ou fin de 2nd cycle universitaire (Master) techniques spécialisés dans le domaine d’activité de l’entreprise ou dans les métiers de la production. • Maîtrise de l’anglais, d’une autre langue étrangère (espagnol, allemand…), de la langue du pays d’implantation, si l’entreprise travaille à l’international. Personnalité • Sens des responsabilités et autonomie afin d’assumer les missions d’un chef d’entreprise (sur un plan pénal). • Qualités relationnelles et charisme pour mobiliser et stimuler les équipes afin d’atteindre les objectifs de l’établissement. • Hauteur de vue car le directeur d’usine est amené à prendre des décisions stratégiques. • Autorité et sens de l’organisation pour diriger efficacement son établissement. • Écoute et diplomatie pour être en mesure d’apaiser les conflits (gestion de la relation client, conflit social…). • Disponibilité, car le directeur d’usine est à la fois un homme de stratégie, mais également un homme de terrain qui peut être sollicité à tout moment en cas de problème. • Mobilité géographique lorsque l’entreprise possède plusieurs sites de production ou est présente à l’international. ■ LA MOBILITÉ Durée d’expérience Postes précédents (P-1) Ce poste requiert au minimum six à sept ans d’expérience dans les métiers de la production du même secteur d’activité. Il peut également être ouvert à des cadres ayant exercé des fonctions de directeur technique. • Directeur/Responsable de production • Directeur technique • Consultant en organisation industrielle Évolutions professionnelles (P+1) Compétences techniques • Capacité à gérer l’usine comme un centre de profit et aptitude au management transversal. • Excellente connaissance du secteur d’activité de l’entreprise, de ses produits et de son positionnement vis-à-vis de la concurrence. • Connaissance des environnements qualité et réglementaire HSE propres à son secteur (ISO 9000, Amdec…). • Maîtrise des méthodologies d’amélioration continue (5 S, Kanban, JAT…) afin de mener des projets de restructuration au sein de l’usine. • Tempérament commercial et capacités de négociation pour mener des relations de haut niveau avec les clients et les fournisseurs. • Directeur général (multi-site ou de filiale, groupe international) • Directeur d’usine/de site plus important. • Directeur industriel • Directeur administratif • Consultant en management d’entreprise • Créateur ou repreneur d’entreprise © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 61 D IRECTEUR D ’ USINE Exemple d’offre À voir aussi ■ Directeur de site industriel métallurgie H/F Moselle 80 à 110 K€/an ■ La fiche Fonctions. Collection Métiers Notre mandant est un équipementier automobile allemand de renom, spécialisé dans le développement et la production de pièces de structures en métal dont les principaux process sont l’emboutissage et l’assemblage. Ses clients sont les grandes marques automobiles au niveau mondial. Rattaché hiérarchiquement au directeur général groupe, vos missions seront : • l’entière responsabilité opérationnelle du site en matière de qualité, quantité et rentabilité, • la responsabilité managériale complète, aussi bien du chiffre d’affaires que du résultat, • la gestion d’une activité en étroite coopération avec la direction du groupe en Allemagne, • la motivation de vos équipes par les méthodes de management modernes, • le contact régulier avec les clients, banques, administrations, communes et représentations patronales… De formation technique, type ingénieur…, vous avez une solide expérience de la direction générale en milieu industriel de moyenne/grande série dans le domaine de la transformation des métaux pour l’industrie automobile, si possible l’emboutissage. Personnalité de leader et d’entrepreneur, vous êtes doté d’un bon esprit de synthèse. Vous avez l’énergie et le dynamisme pour entraîner vos équipes dans la réalisation d’objectifs ambitieux. Vous possédez une expérience de coopération francoallemande. La maîtrise de l’allemand et de l’anglais est requise. Source : Apec • Direction industrielle ■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers • Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport • Agroalimentaire • Bois - Meuble • Chimie • Édition - Imprimerie • Électronique - Équipements électriques • Énergie - Extraction • Mécanique • Métallurgie • Papier - Carton • Pharmacie • Plastiques - Caoutchouc • SSII - Éditeurs de logiciels • Télécoms • Textile - Habillement - Cuir • Travail des métaux ■ Le Référentiel des métiers cadres Exemple d’offre • Les métiers de l’agroalimentaire ■ Directeur d’usine H/F Lot-et-Garonne Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ». 80 à 120 K€/an Leader mondial du recrutement temporaire et permanent, nous sommes spécialisés dans les missions de transition nécessitant l’intervention d’un cadre ou d’un dirigeant financier que ce soit pour la réalisation ou la coordination de projets. Nous sommes présents dans le monde avec plus de 120 bureaux en Amérique du Nord, en Europe et en Australie. Nous recrutons pour l’un de nos clients, spécialisé dans le secteur de l’agroalimentaire. Rattaché au directeur général, vous prenez en charge : • la production : suivre les plannings de production au jour le jour et surtout s’assurer du suivi des effectifs, • la qualité environnement : suivre les réclamations et les incidents qualité au jour le jour avec la responsable qualité, • le développement : valider et suivre les productions, notamment la mise en packaging spécifique ainsi que les demandes de faisabilité du service commercial. Titulaire d’un diplôme d’ingénieur, vous justifiez d’une expérience de 15 ans minimum en management de production. Vous avez une excellente maîtrise des process de production, planification et ordonnancement. Vous connaissez l’industrie agroalimentaire ou à défaut une industrie axée sur la qualité (exemple : chimie, industrie pharmaceutique…). Vous avez une bonne capacité à gérer les effectifs d’une usine (4 personnes en direct et 80 en indirect). Source : Apec 62 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle D IRECTEUR D ’ USINE ■ TÉMOIGNAGE ■ Arnauld Grimbert Directeur d’usine, Bonna Sabla « Je suis chargé d’assurer la compétitivité de l’établissement et de superviser son fonctionnement au quotidien. Au sein de l’usine, j’assure l’interface entre tous les services et tous les niveaux de l’entreprise. » Arnaud Grimbert travaille depuis 1995 chez Bonna Sabla, une filiale du groupe Consolis, spécialisée dans les bétons et le génie civil. Il suit un cursus à l’Institut catholique des arts et métiers, une école d’ingénieurs généraliste, et devient ingénieur généraliste en 1995. Débutant comme ingénieur de production, il occupe successivement les postes de responsable sécurité qualité, de responsable de production sur différents sites en France. Il devient directeur d’usine en 2000 : « Deux sites sont désormais sous ma responsabilité, soit au total 64 salariés. » Au sein de la division Assainissement et Matériaux, Arnaud Grimbert doit veiller à la compétitivité et à la rentabilité de ses usines. « Je définis la stratégie de mon établissement en accord avec celle de l’entreprise. Je veille à l’application de la stratégie industrielle au niveau de l’usine, en collaboration avec le directeur industriel de la division. Je contrôle en permanence la performance et la compétitivité de l’usine vis-àvis de mes concurrents. » Ses missions s’articulent autour de trois axes principaux : le management, l’application de la politique d’entreprise et le pilotage de la production. Arnaud Grimbert doit assurer la gestion globale des établissements sous sa responsabilité. « Je prends en charge la gestion administrative et financière des usines. J’élabore le budget d’investissement annuel que je défends auprès de la direction industrielle. Je suis également les frais généraux d’entretien et de structure en lien avec le contrôle de gestion. Je gère les ressources humaines et l’évolution des emplois au niveau des sites. Dans le domaine des relations sociales, je préside les réunions des délégués du personnel et les comités d’entreprise. » Il doit également décliner la politique de l’entreprise en matière de qualité et de sécurité. « Je réalise des actions de communication sur le sujet. Je veille à la compréhension et au respect des procédures sécurité lors de l’accueil de collabora- teurs intérimaires. Par ailleurs, je reçois les fournisseurs pour effectuer les devis des projets sécurité envisagés au cours de l’année ou en réunion CHSCT. En matière de qualité, je suis chargé de mettre en œuvre le système qualité ISO 9000 et de superviser notre certification par l’AFAQ. Je veille régulièrement aux évolutions de la normalisation. Sur le terrain, j’anime des groupes de travail avec mes équipes, en collaboration avec des correspondants de la DRH ou des services techniques. » Arnaud Grimbert doit superviser le bon déroulement de la production. Il s’occupe ainsi du suivi de l’évolution des commandes commerciales. « J’assure l’interface entre les services commerciaux et ceux dédiés à la fabrication. Je valide les plannings de production et les ajuste en fonction des prévisions des ventes. Puis je confirme les délais de livraison ou les retards éventuels aux commerciaux. Enfin, je veille à ce que la livraison s’effectue dans le respect des contraintes de coûts, de qualité et de délais. Je suis également disponible pour recevoir d’éventuels clients lorsque des visites d’usines sont programmées. » En fonction des commandes, Arnaud Grimbert peut intervenir plus directement dans le processus de fabrication. « En général, je délègue la responsabilité opérationnelle de la production à mes chefs d’atelier. J’interviens au quotidien pour les conseiller ou résoudre des problèmes majeurs : pannes, accidents… Je valide les plans de charge et veille à l’évolution des stocks et des approvisionnements. Par contre, lors de la réalisation de produits complexes, je dirige moi-même la production : j’élabore le produit, définis les méthodes de fabrication et fixe son prix. » Ce qui attire particulièrement Arnaud Grimbert dans le métier de directeur d’usine, c’est la dimension opérationnelle du poste. « Ce poste nécessite d’être en permanence sur le terrain au contact de l’usine. Au quotidien, je dois posséder une très bonne culture générale sur les aspects techniques plus qu’une réelle expertise. Il faut que je sois polyvalent : à la fois chef d’entreprise, homme de communication et visionnaire. J’effectue régulièrement une veille industrielle sur les outils, les méthodes ou les marchés émergents. En effet, à court terme, j’aimerais pouvoir développer de nouveaux produits et de nouvelles opportunités commerciales. » © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 63 MÉTIERS DE LA GESTION DE LA PRODUCTION • N° 5 - RESPONSABLE DE PRODUCTION © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle • N° 6 - INGÉNIEUR DE PRODUCTION • N° 7 - RESPONSABLE PLANIFICATION N°5 - RESPONSABLE DE PRODUCTION RESPONSABLE FABRICATION, RESPONSABLE EXPLOITATION. Le responsable de production supervise la fabrication de gammes de produit et de produits plus complexes. Il fixe les objectifs de production au niveau du site et veille à l’utilisation optimale des ressources. Il encadre un ou plusieurs ingénieurs de production. Jeune cadre : entre 30 et 45 K€. ■ PMI ou grandes entreprises industrielles (automobile, métallurgie, électronique, agroalimentaire…). ■ Filiales de grands groupes européens ou internationaux. ■ Entreprises familiales. ■ Sociétés coopératives de production (SCOP) ou plus largement coopératives. ■ Directeur de production ■ Directeur technique industriel ■ Directeur de site ■ Ingénieur de production ■ Ingénieur en maintenance industrielle ■ Responsable logistique ■ Ingénieur process méthodes ■ Ingénieur du bureau d’étude ■ Ingénieur qualité ■ Ingénieur sécurité environnement ■ Contrôleur de gestion ■ Responsable QHSE ■ Responsable des achats ■ Services marketing et commercial ■ Fournisseurs et clients © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Responsable de production Cadre confirmé : entre 45 et 75 K€. 67 R ESPONSABLE DE PRODUCTION ■ LE POSTE Activités principales Analyse des contraintes de fabrication • Étudier le dossier de fabrication et participer à la définition des méthodes de fabrication. • Traduire les éléments du cahier des charges en objectifs de production. • Déterminer les plans de charge : besoins en matières premières, pièces de sous- traitance… • Planifier les objectifs de production (produits ou gammes), les investissements et les moyens (humains, machines, etc.) à court et moyen terme. Gestion de la fabrication • Fixer les objectifs de production des ateliers ou des lignes de fabrication. • Contrôler le processus de fabrication et les résultats au regard du cahier des charges. • Suivre la réalisation des investissements selon le budget défini. • Garantir les coûts, les délais d’intervention et contrôler la qualité de la production. • Garantir l’approvisionnement et la disponibilité du matériel et des stocks (matières premières, produits semi-finis…). • Respecter les normes de sécurité et de qualité du processus de fabrication. • Analyser au jour le jour les indicateurs de suivi de la production (données de reporting, tableaux de bords, taux de déchets, taux de pannes…). • Construire ou améliorer les indicateurs de performance et prendre les mesures de réajustement nécessaires pour améliorer la production. • Piloter les prestataires afin de garantir la continuité du flux de production (disponibilité des pièces, approvisionnement des matières premières…). • Sensibiliser les équipes et contrôler l’application des règles en matière de qualité et de sécurité. • Effectuer une veille sur les évolutions techniques et industrielles du marché et de la concurrence. • Assurer la maintenance préventive : révision et entretien du parc machines. • Mettre en place et suivre les indicateurs relatifs à l’activité du service (tableau de bord technique, reporting financier…). Management des équipes de production • Informer, animer et coordonner les équipes : ingénieurs, agents de maîtrise, techniciens, opérateurs. • Identifier, valoriser et développer les compétences du personnel (souhait de mobilité, développement d’expertise…). • Participer à la définition du plan de formation des équipes et aux recrutements en lien avec les services RH. • Entretenir les relations avec les partenaires sociaux afin de garantir la qualité du climat social (CE, CHSCT, etc.). • Animer des groupes de travail dans le cadre de projets au sein de l’usine, destinés à améliorer l’appareil de production ou les conditions de travail. Suivi des relations avec les clients et les prestataires • Vérifier que les commandes livrées au client sont conformes au cahier des charges et respectent les contraintes de coûts, qualité et délais. • Superviser l’intervention des prestataires (sous-traitants, équipementiers, fabricants de pièces détachées) et organiser la coopération avec les équipes internes. • Faciliter l’intervention des experts en matière de contrôle réglementaire pour répondre aux obligations administratives (Inspection du travail, organismes de contrôle type Bureau Veritas…). Fiabilisation et amélioration des process Activités éventuelles • Mettre en œuvre des démarches d’amélioration continue de l’organisation industrielle. • Participer aux projets de modernisation de l’outil de production (adaptation à de nouveaux produits, ergonomie…) pour réduire les coûts. • Prévoir les ajustements nécessaires pour réduire les cycles de production (réorganisations, changement de méthodes de travail…) ou s’adapter à de nouvelles commandes (modification de l’appareil de production, réorganisation des équipes…). 68 Les responsables production disposent la plupart du temps de plusieurs « casquettes ». Si la dominante de leur activité reste la production, ils peuvent néanmoins consacrer une partie de leur temps à : • améliorer l’organisation et les méthodes de travail (responsable méthodes production), • mettre en œuvre une démarche qualité ou viser l’obtention de certifications qualité (responsable qualité production), © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle R ESPONSABLE DE PRODUCTION • piloter les services techniques voire les services généraux (responsable technique production, responsable maintenance production…), • animer des projets transversaux (ERP, machines automatisées, GED…) en qualité de chef de projets (responsable production - chef de projet industriel). Variabilité des activités La taille et l’organisation de l’entreprise influe sur la place et le rôle du responsable production. • Dans les petites structures, le responsable production peut dépendre du directeur général. Il est ainsi très polyvalent et a un périmètre d’activité assez large qui peut couvrir certaines activités connexes, telles que les études et les méthodes (responsable production - méthodes), la maintenance (responsable production maintenance), la qualité (responsable qualité - production) ou des activités logistiques. Dans ce contexte, il gère le processus d’industrialisation de façon globale. • Dans les plus grosses structures, il est placé sous la responsabilité du directeur de production, du directeur d’usine ou du directeur technique. Suivant l’organisation de l’entreprise, il pourra être spécialisé par type de produit ou responsable d’une étape du cycle de fabrication. Par exemple dans l’industrie verrière, les responsables de production ont en charge une étape de traitement du verre (à chaud, à froid…). Le poste, dans les structures importantes, est ainsi beaucoup plus opérationnel et spécialisé. Suivant les secteurs, le responsable de production développera des compétences spécialisées. Les secteurs tels que la chimie ou la pharmacie sont très exigeants en matière de respect des procédures de sécurité et de management environnemental. D’autres, tels que la construction automobile, l’équipement ou l’industrie textile, solliciteront davantage des compétences en organisation industrielle afin de réduire au maximum les coûts de main d’œuvre. Enfin, le métier de responsable de production est très exigeant dans la mesure où il est garant du bon fonctionnement de la production au sein de l’usine. Ainsi, à la pression des délais et des coûts, s’ajoute le stress lié aux rythmes de production des sites. Ainsi, par exemple, dans des organisations en « feu continu », ces cadres peuvent fonctionner en 3X8, être soumis à des astreintes le week-end ou la nuit. En cas de pannes, le responsable de production doit se rendre sur le site de production, et ce à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit. En cas de conflit social, il doit temporiser et souvent gérer directement les relations sociales avant l’arrivée du directeur d’usine par exemple. ■ LE PROFIL Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs généralistes (Ensam, Ensi, Ceisi…), formation pouvant être complétée par un Master spécialisé. • Écoles d’ingénieurs spécialisées dans le domaine d’activité de l’entreprise (électronique, électricité, mécanique…). • Formation universitaire supérieure bac + 2 à bac + 5 (type DESS/Master) en gestion de la production (l’alternance est très appréciée). Durée d’expérience L’accès à des postes de responsable de production peut être relativement rapide pour des jeunes cadres justifiant de cinq ans d’expérience en gestion de la production. Par ailleurs, ce poste est accessible à des non cadres (techniciens, agents de maîtrise, cadres techniques) justifiant de cinq à dix années d’expérience. Compétences techniques • Maîtrise des techniques mises en œuvre dans la fabrication des produits. • Aptitude à la gestion des ressources humaines et au management afin de faire évoluer ses équipes tout en veillant à la rentabilité de la production. • Connaissance de l’environnement de la production, notamment des fonctions supports (logistique, maintenance…). • Connaissances sectorielles spécifiques à l’activité de l’entreprise (aéronautique, chimie, etc.). • Connaissances en économie et en gestion administrative. • Maîtrise des techniques d’amélioration continue (Kanban, Kaizen, 6 sigma, TPM, SMED…). • Maîtrise des outils statistiques et des logiciels de gestion de production (ERP-PGI, GPAO, adonix, mySAP ERP, Produflex…). • Maîtrise de l’anglais et, de plus en plus, d’une autre langue étrangère. Personnalité • Capacité à animer et fédérer des équipes autour des objectifs de production. • Aptitude à déléguer. • Capacité d’adaptation, ouverture d’esprit et capacité à communiquer avec différentes équipes (du dirigeant à l’opérateur). © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 69 R ESPONSABLE • Pragmatisme, capacités d’organisation, de méthode et de planification, pour gérer la fabrication au quotidien. • Rigueur afin de faire respecter l’ensemble des procédures de fabrication. • Bon esprit de synthèse pour effectuer le reporting ou résoudre rapidement des problèmes. • Grande réactivité pour résoudre rapidement des problèmes et sens de l’anticipation pour parer aux incidents ou dysfonctionnements (pannes…). • Sang froid et capacité à travailler dans l’urgence car un arrêt dans la chaîne de fabrication peut avoir de très lourdes conséquences sur les résultats et l’avenir de l’entreprise. ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) • Ingénieur de production • Ingénieur process méthodes • Ingénieur en maintenance industrielle • Ingénieur qualité • Responsable planification DE PRODUCTION Exemple d’offre ■ Responsable de production H/F Charvieu (38) 30 à 45 K€/an PME de 100 salariés, fabrique et commercialise des articles de grosse puériculture et plus particulièrement des sièges de sécurité pour enfants dans les réseaux de la grande distribution et des spécialistes. Dans le cadre de notre développement, nous créons ce poste. Rattaché et en étroite collaboration avec le PDG, vous planifiez le travail et gérez les effectifs en fonction du carnet de commandes. Vous êtes le garant des délais de livraison dans le respect de la qualité et de la productivité. Vous avez en charge les différents ateliers de mécanique, découpe, confection, injection polyuréthanne, assemblage ainsi que les dépôts de produits finis, matières premières, et relais pour la soustraitance. Au-delà de votre formation, nous privilégions, une expérience de 10 ans minimum au sein d’une PME en tant que responsable d’atelier, agent de maîtrise ou méthodes. Rompu aux techniques de gestion des flux et optimisation des processus avec une vision transversale de l’entreprise, vous avez le goût du travail en équipe et un fort sens du management. Source : Apec Exemple d’offre Évolutions professionnelles (P+1) • Responsable de production sur des gammes plus complexes • Directeur de production • Directeur d’usine • Responsable planification • Responsable logistique approvisionnement • Responsable maintenance • Ingénieur qualité • Ingénieur sécurité environnement • Ingénieur process méthodes • Ingénieur technico-commercial • Acheteur industriel • Chef de projet industriel • Organisateur industriel 70 ■ Responsable fabrication en papeterie H/F Blendecques (62) 40 à 50 K€/an Nous sommes une société industrielle papetière de 170 personnes, leader sur le marché français de la production de couverture blanche. Rattaché au directeur de production, vous coordonnez et supervisez l’ensemble de la production de votre machine, dans un souci constant des délais, des standards de qualité, des coûts et de la sécurité. Vous optimisez la production avec l’aide d’outils d’amélioration continue (5S, Kaizen, ISO’) et élaborez des améliorations dans le cadre des projets d’investissements ou de notre politique d’amélioration continue. Vous assurez en collaboration avec les contremaîtres la gestion du personnel travaillant dans votre secteur et les formations. Ingénieur EFPG, vous possédez 4 ans d’expérience en management de production. Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle R ESPONSABLE DE PRODUCTION ■ TÉMOIGNAGE conditions de travail. « Le climat social nécessite une attention particulière. Nous veillons au respect des conditions de travail, notamment la sécurité, afin de réunir toutes les conditions nécessaires au bon déroulement des opérations. » ■ Jean-Christophe Boissarie Responsable de production, Panzani « Un responsable de production doit parler tous les langages : qualité, planification, méthodes, approvisionnements, ressources humaines… » Diplômé de l’Insa Strasbourg en 1997 (ex-Ensais), avec une spécialité mécanique et plasturgie, Jean-Christophe Boissarie rejoint le secteur de l’automobile en intégrant un équipementier de premier rang, Johnson Control à Strasbourg. Tout d’abord technicien d’atelier « quelques mois intéressants pour apprendre le quotidien du terrain », il évolue comme responsable de projet industriel, puis responsable d’atelier de production à la tête d’une équipe de 110 personnes. En 2002, il rejoint Panzani au poste de responsable de production du site de Nanterre. Panzani est un groupe agroalimentaire français qui compte environ 1 000 salariés. Le siège est basé à Lyon et s’appuie sur deux sites de production en France, Marseille et Nanterre. Ce dernier totalise environ 150 personnes. Sous la responsabilité d’un directeur d’usine, JeanChristophe Boissarie pilote la production, les méthodes et la maintenance. Le site de Nanterre produit des pâtes alimentaires sèches, pour une capacité de 85 000 tonnes annuelles. La production s’effectue 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Le rôle de Jean-Christophe Boissarie s’articule autour de plusieurs axes. « Je suis tout d’abord garant du budget alloué aux activités de production. Il s’agit de valider les plans de charge, d’optimiser la capacité de production pour répondre aux besoins des ventes et de programmer les investissements pour les années suivantes. Ainsi, la mise en place d’un nouvel atelier a pu être réalisée avec un budget de 20 M€. Aujourd’hui ce nouvel atelier produit 55 000 tonnes annuelles sur les 85 000 produites par l’usine. » Ensuite, les activités d’encadrement et d’animation d’équipes nécessitent une présence significative sur le terrain : « Un responsable de production doit rester en contact permanent avec ses équipes et les réalités du terrain. La dimension humaine est très importante dans la performance des lignes de production. » La gestion des ressources humaines, et plus particulièrement le développement des compétences des équipes, constitue une des priorités au même titre que les « Enfin, j’interviens également sur le suivi technique des méthodes de production. Il s’agit principalement de gestion de projet en lien avec les équipes du siège et/ou l’autre site de production de Panzani. Lorsque nous avons décidé de construire un nouvel atelier de production, nous avons pris en charge le pilotage de A à Z sur Nanterre en coopération avec le directeur technique de Panzani et le directeur d’usine de Nanterre : validation du cahier des charges, consultation et sélection des prestataires, négociations. Un projet de ce type comprend à la fois une partie process et choix des lignes de production, une partie génie civil que nous avons sous-traitée et toute la gestion des lignes de conditionnement qu’il faut adapter à nos besoins très spécifiques. La partie RH et communication interne étaient importantes puisqu’il fallait expliquer à l’ensemble du personnel l’impact de ce projet et également allouer différemment les ressources ; la formation des ouvriers et des conducteurs de lignes était à organiser, etc. » Les objectifs de production sont en permanence au cœur de l’usine. « Mon premier réflexe le matin est d’analyser les résultats de la veille sur la base de différents indicateurs de performance : tonnage, rendement technique par machine, taux de rebus, taux de pertes… La compétitivité de la production est très importante pour les résultats et la rentabilité de l’entreprise. » De fait, au sein de l’usine, la production et sa planification rythme la vie des autres départements : ressources humaines, qualité, etc. « Un responsable de production passe finalement beaucoup de temps à gérer des aléas. Il faut en permanence s’adapter et rebondir car la pression s’exerce au quotidien. Le moindre incident de production peut avoir un impact sur les chiffres et les performances de l’usine. La vigilance s’exerce toute la journée, voire la nuit car le site fonctionne en permanence. » Pour Jean-Christophe Boissarie, une des clefs d’optimisation de la performance réside dans la gestion de l’ensemble des paramètres de production : « Développer une vision globale aussi bien sur la production, la maintenance, les ressources humaines, la communication interne… permet de mieux agir sur la performance globale de la production. » Dans cette optique, Jean-Christophe Boissarie a rejoint courant 2007 un groupe international de plasturgie, Sempertrans France Belting Technology, en tant que directeur d’usine. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 71 R ESPONSABLE DE PRODUCTION Exemple d’offre À voir aussi ■ Responsable UAP fabrication H/F Bordes (64) 60 à 70 K€/an ■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers Filiale du leader mondial des turbines pour hélicoptères civils et militaires, nous recrutons. Directement rattaché au directeur de production du site de Bordes, vous assurez l’encadrement de vos équipes (entre 150 et 180 personnes), vous planifiez et garantissez le plan de production dans un souci constant de qualité et de réduction des délais. Vous êtes impliqué dans notre démarche d’amélioration continue et veillez au développement des compétences de vos collaborateurs, ceci dans une phase de forte augmentation de l’activité. De formation ingénieur (mécanicien, productique), vous justifiez d’une expérience significative de la fonction dans le management d’équipes importantes acquise dans un environnement industriel réactif de moyennes ou grandes séries. La maîtrise de l’anglais est exigée. Source : Apec • Mécanique, métallurgie • Électrique, électronique • Chimie, pharmacie, agroalimentaire • Textile, bois, imprimerie ■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers • Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport • Agroalimentaire • Bois - Meuble • Chimie • Édition - Imprimerie • Électronique - Équipements électriques • Énergie - Extraction • Mécanique • Métallurgie • Papier - Carton • Pharmacie • Plastiques - Caoutchouc • SSII - Éditeurs de logiciels • Télécoms • Textile - Habillement - Cuir • Travail des métaux ■ Le Référentiel des métiers cadres • Les métiers de l’agroalimentaire Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ». 72 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle N°6 - INGÉNIEUR DE PRODUCTION CHEF D’ATELIER DE FABRICATION, CHEF DE LIGNE DE PRODUCTION, INGÉNIEUR DE FABRICATION, INGÉNIEUR (AVEC SPÉCIALISATION DANS LE DOMAINE D’ACTIVITÉ DE L’ENTREPRISE). L’ingénieur de production anime et coordonne un process de fabrication. Fortement soumis aux contraintes de coûts, de qualité et de délais, il est responsable d’un atelier et gère le lancement d’une ligne de production, d’une nouvelle organisation ou d’un nouvel outil. Il encadre les équipes placées sous sa responsabilité. NB : l’intitulé ingénieur de production recouvre plusieurs sens. Il peut désigner un cadre titulaire d’un diplôme d’école d’ingénieurs, un poste d’encadrement (directeur de production…) ou un premier emploi. Dans ce référentiel, le métier d’ingénieur de production est décrit comme un poste d’entrée dans la fonction production, ouvert aux jeunes diplômés de formation supérieure (école d’ingénieurs ou universitaire). Jeune diplômé : entre 25 et 35 K€. ■ Sites de production de PMI ou de grandes entreprises industrielles (mécanique, métallurgie, papier carton, transformation des métaux, énergie…). ■ Sociétés coopératives de production (SCOP) ou plus largement coopératives. ■ Entreprises familiales, laboratoires ou sociétés d’ingénierie spécialisées dans le domaine industriel. ■ Directeur technique ■ Directeur de production ■ Responsable production ■ Responsable maintenance industrielle ■ Ingénieur process méthodes ■ Ingénieur du bureau d’études ■ Ingénieur sécurité environnement ■ Contrôleur de gestion ■ Responsable des achats ■ Ingénieur qualité © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Ingénieur de production Jeune cadre : entre 35 et 45 K€. 73 I NGÉNIEUR DE PRODUCTION ■ LE POSTE Activités principales Lancement d’une ligne ou d’un atelier de production • Planifier et coordonner les différentes phases du process de production après réception du cahier des charges techniques. • Participer à la définition des méthodes de travail (besoins en matières premières, matériel, pièces de soustraitance…). • Planifier les objectifs de production, les investissements et les moyens (humains, machines, etc.) à court terme. • Répartir la charge de travail au sein d’une ou plusieurs équipes sous sa responsabilité. • Superviser la passation des commandes aux sous-traitants. • Déterminer les plans de charge par poste ou machine en tenant compte des contraintes de production (coûts, qualité, délais). • Assurer la montée en cadence de l’outil de production. Contrôle du bon déroulement de la fabrication et assistance technique • Mettre en œuvre le programme de production de l’atelier (ou de la ligne de fabrication). • Veiller au quotidien au respect des délais, des quantités, de la qualité et des coûts. • Gérer et contrôler l’utilisation des équipements (instruments de laboratoire, matériel de production, automates…). • Gérer l’approvisionnement en veillant à la bonne répartition des flux de matières premières. • Contrôler le respect et l’application des procédures de sécurité et de qualité de la fabrication. • Faire respecter le cahier des charges aux prestataires et aux sous-traitants et évaluer les résultats. • Suivre la fabrication et assurer la livraison des commandes conformément au cahier des charges. Participation à l’amélioration de l’appareil de production • Mettre en œuvre des démarches d’amélioration continue de l’organisation industrielle (système qualité…). • Trouver des solutions en cas de pannes majeures (maintenance curative) et apporter des conseils techniques lors de la fabrication de produits complexes. • Participer aux opérations de programmation des automates ou des systèmes de GPAO en lien avec les ingénieurs en informatique industrielle (automaticiens). 74 • Intervenir dans les actions de maintenance (corrective et curative) et assurer la disponibilité du matériel (lien avec les fournisseurs de pièces de rechange…). • Collaborer avec les ingénieurs process méthodes à l’étude de l’optimisation des ateliers au quotidien (organisation, adaptation des lignes de production…). • Mener des projets de modernisation de l’outil de production (adaptation à de nouveaux produits, ergonomie…). • Identification de solutions pour réduire les cycles de production (réorganisations, changement de méthodes de travail…). • Mettre en place un programme de maintenance préventive. Encadrement des équipes d’opérateurs et d’agents de maîtrise • Animer et coordonner les activités d’une équipe de production (agents de maîtrise, techniciens, opérateurs). • Évaluer et définir les besoins de recrutement en lien avec les services RH. • Gérer les effectifs de l’atelier ou de la ligne de fabrication (absences, congés, repos, remplacements, roulements d’équipes…). • Favoriser le développement ou la reconnaissance des compétences des équipes sous sa responsabilité (souhait de mobilité, mise en place de CQP-certificat de qualification professionnelle…). • Sensibiliser le personnel et contrôler l’application des règles en matière de qualité et de sécurité. Gestion de l’activité et reporting • Comparer et optimiser les indicateurs de suivi de la production (données de reporting sur les volumes, tableaux de bords, taux de déchets, taux de pannes…). • Suivre les coûts (de production et d’investissement). • Assurer un reporting d’activité auprès du responsable ou directeur de production (évaluation des ressources, pannes…). • Proposer des aménagements de l’organisation industrielle afin d’optimiser la réponse aux demandes commerciales. Activités éventuelles Suivant la taille et l’organisation de l’entreprise, les cadres exerçant le métier d’ingénieur de production peuvent prendre part à des projets plus transversaux (ERP-PGI, travaux neufs, modification technique des ateliers, adaptation dans le cadre du lancement de nouveaux produits…). © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle I NGÉNIEUR DE PRODUCTION Variabilité des activités Ingénieur de production, chef d’atelier de production, chef d’équipes de production… ces intitulés de métiers font référence aux cadres qui travaillent dans un atelier de production (ligne de fabrication, de production). Ils peuvent également exercer en laboratoire, par exemple dans le secteur de la chimie. Ces cadres sont à la fois gestionnaires de la production (suivi d’indicateur, analyse de la production…) et managers de proximité sur le terrain. Suivant les secteurs d’activité, les intitulés métiers peuvent varier. À titre indicatif, dans le secteur de la papeterie, on retrouvera le terme d’ingénieur de fabrication. Dans la construction automobile ou la métallurgie, le terme de chef d’atelier sera plus utilisé. Enfin dans les secteurs de l’extraction, de l’agroalimentaire ou de l’électronique, on retrouvera le titre d’ingénieur de production. La nature et les volumes de produits fabriqués conditionnent les responsabilités des cadres de production. Selon leur expérience, ils sont en charge de produits de plus en plus complexes. • Dans les petites structures (UAP en PMI), la fonction est souvent confondue avec celle de responsable de production, plus polyvalente. Homme de terrain avec un fort volet opérationnel, l’ingénieur de production se consacre à la fabrication (planification, organisation, industrialisation), et prend en charge l’ensemble des activités connexes (gestion de la logistique, de l’approvisionnement, des achats…). • Dans les structures de moyenne et grande taille (filiale de groupe industriel, UAP dans une PMI importante), les ingénieurs de production ont des tâches plus segmentées. Ils ont souvent la charge d’un atelier de production (chef d’atelier). Suivant l’organisation de l’entreprise, ils reportent alors au responsable de production qui supervise la production de l’ensemble du site. Des impératifs sectoriels conditionnent également l’activité de ces cadres. Par exemple, les secteurs de l’extraction, de la chimie, de la pharmacie ou de l’agroalimentaire requièrent une attention particulière aux procédures de qualité et de sécurité. La prise en charge de missions QHSE s’inscrit ainsi dans le quotidien de ces cadres (management environnemental…). Dans le secteur de l’industrie électrique ou électronique, où l’on crée des composants ou des interfaces hommes/machines, la veille technologique et l’actualisation des compétences en informatique industrielle s’avèrent indispensables pour répondre à un secteur très dynamique, où la part d’innovation est importante. Enfin, de plus en plus, les ingénieurs de production peuvent être amenés à s’expatrier, travailler à l’international. Ils sont notamment chargés de la formation, du pilotage et de la transmission des standards (qualité, procédure…) de l’entreprise au personnel local. Ces cadres peuvent également évoluer dans des équipes pluriculturelles (projets, coordination avec des prestataires…). L’ouverture d’esprit, l’adaptabilité, l’apprentissage des codes locaux et la maîtrise d’au moins une langue étrangère sont appréciés. ■ LE PROFIL Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs généralistes (Ensam, Icam…), formation pouvant être complétée par un Master spécialisé. • Écoles d’ingénieurs spécialisées dans le domaine d’activité de l’entreprise (électronique, électricité, imprimerie, textile…). • Formation de type bac + 2 (IUT, BTS) à bac + 5 (type DESS/Master) en gestion de la production (l’alternance est très appréciée). Durée d’expérience Le poste d’ingénieur de production représente la phase de maîtrise d’un savoir-faire (usinage, fonderie…) et l’ouverture sur du management de proximité. Il est généralement ouvert aux jeunes de formation supérieure à l’issue de stages significatifs (souvent en tant qu’assistant responsable production). Le poste de chef d’atelier requiert légèrement plus d’expérience (généralement un à deux ans), mais reste toutefois ouvert aux jeunes diplômés. Enfin, ces deux postes sont accessibles à des salariés noncadres (techniciens, agents de maîtrise), cadres techniques, justifiant d’une dizaine d’années d’expérience. Compétences techniques • Aptitude au management de la production (gestion de budget, création et suivi d’indicateurs…). • Maîtrise des techniques mises en œuvre dans la fabrication des produits. • Maîtrise des techniques d’amélioration de l’organisation et de la qualité des process (Kaizen, 6 sigma, Smed, Amdec, SPC…). • Bon niveau dans le domaine des statistiques appliquées à la gestion. • Maîtrise des logiciels (Excel, Access…) afin d’établir des bilans prévisionnels (planification…). • Compétences en management et en encadrement d’équipe afin de respecter les objectifs de production. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 75 I NGÉNIEUR • Connaissance de l’environnement de la production, notamment des fonctions supports (logistique, maintenance…). • Connaissances en informatique industrielle pour pouvoir intervenir sur des machines de production (automatique, productique…), ou lors de la mise en place de systèmes de gestion informatisés (GPAO, GMAO, FAO…). • Connaissances sectorielles spécifiques à l’activité de l’entreprise (aéronautique, chimie, etc.). • Maîtrise d’au moins une langue étrangère, généralement l’anglais ou l’allemand, pour être à même d’évoluer dans des groupes à dimension internationale ou établir des contacts avec des fournisseurs étrangers. • • • • • • • • • • DE PRODUCTION Responsable logistique approvisionnement. Responsable en maintenance industrielle. Responsable QHSE. Ingénieur sécurité environnement. Ingénieur R&D Ingénieur process méthodes. Ingénieur technico-commercial. Acheteur industriel. Chef de projet industriel. Expert technique/Consultant en organisation industrielle. Personnalité • Aptitude à l’encadrement pour motiver les équipes sous sa responsabilité. • Sens de l’organisation pour gérer le quotidien de la fabrication (gestion des prestataires externes, planification du travail…). • Rigueur et discipline pour se conformer aux nombreuses procédures et les faire respecter, notamment en matière de process de production, de qualité, ou de sécurité. • Flexibilité afin de s’adapter à des horaires contraignants (astreintes, horaires décalés type 2x2/3x8…). • Dynamisme, sang froid et réactivité pour faire face rapidement aux imprévus de la production et ne pas handicaper l’usine : une panne peut avoir de très lourdes conséquences sur la stratégie industrielle. • Pédagogie pour former les opérateurs sur les machines et transmettre un savoir. • Sens du travail en équipe et aptitudes relationnelles pour gérer les relations avec les acteurs internes et externes de l’entreprise. À voir aussi ■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers • Mécanique, métallurgie • Électrique, électronique • Chimie, pharmacie, agroalimentaire • Textile, bois, imprimerie ■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers • Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport • Agroalimentaire • Bois - Meuble • Chimie • Édition - Imprimerie • Électronique - Équipements électriques • Énergie - Extraction • Mécanique ■ LA MOBILITÉ • Métallurgie • Papier - Carton • Pharmacie Postes précédents (P-1) • Stagiaire (fin d’études). • Ingénieur process méthodes. • Ingénieur en maintenance industrielle. • Ingénieur qualité. • Plastiques - Caoutchouc • SSII - Éditeurs de logiciels • Télécoms • Textile - Habillement - Cuir • Travail des métaux Évolutions professionnelles (P+1) ■ La fiche JD 1er emploi. Collection Métiers • Ingénieur de fabrication • Responsable de production. • Responsable planification. 76 Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ». © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle I NGÉNIEUR DE PRODUCTION ■ TÉMOIGNAGES ■ Olivier de Rohan Chabot Chef d’équipe de fabrication, Michelin « La performance de l’usine dépend directement de celle des équipes des ateliers de production : fixer les objectifs, être à l’écoute, motiver et former les agents sont les clés du succès pour mener à bien ma mission. » Diplômé de l’École centrale Paris, Olivier de Rohan Chabot effectue son stage de fin d’études (six mois) chez Michelin. Il intègre de façon permanente l’entreprise en janvier 2007 en tant que chef d’équipe de fabrication dans un site de production du groupe fabriquant des pneumatiques pour voitures située dans le Nord-Est de la France. Les effectifs de l’usine dans laquelle il travaille sont organisés en 3x8 et répartis entre plusieurs ateliers : préparation de produits intermédiaires, assemblage de pneus « crus » et cuisson. Au sein de l’atelier Assemblage, sa mission consiste à piloter l’activité de son équipe de production en termes de sécurité, de qualité et de production. Le volume de production annuel à réaliser demande une organisation sans faille. Olivier de Rohan Chabot encadre une équipe de trente agents de production. « Je décline pour mon équipe les objectifs fixés au niveau de l’usine et détaillés par atelier dans le cadre du plan annuel… Au quotidien, je m’assure de l’affectation des agents sur les machines en fonction du plan de production et des compétences individuelles. En poste, nous devons résoudre le plus efficacement possible les problèmes de flux, de maintenance et de qualité. Afin d’assurer les rotations d’équipes, à la fin de mon poste, je prépare l’atelier pour l’équipe suivante. De manière hebdomadaire et mensuelle, j’établis les bilans de performance de mes agents. Enfin, je réalise un bilan annuel avec chaque personne de mon équipe et j’établis les plans de formation. » Son activité lui impose un suivi régulier des indicateurs de pilotage de son atelier. « Une partie de mon temps est consacrée au suivi d’indicateurs de qualité et de production. J’analyse ainsi les pertes de matières qui peuvent être dues à une mauvaise manipulation ou au dysfonctionnement d’une machine. Je surveille les écarts entre la production de pneus et les prévisions, le rendement des machines et la performance des équipes. Je me charge ensuite de réduire ces écarts. » Dans un atelier de fabrication, la sécurité est un élément essentiel. « Chaque équipe forme un agent au poste de correspondant sécurité qui joue un rôle important dans la sécurité de l’atelier : il réalise des inspections préventives de sécu- rité des machines, participe à l’analyse des accidents (arbres des causes, plans d’actions…). Je m’occupe principalement de l’organisation des formations liées à la sécurité et de la mise à jour des indicateurs. » Manager des équipes est pour Olivier de Rohan Chabot un défi majeur. À 24 ans et encore peu d’expérience dans l’entreprise, il doit être capable d’affirmer sa légitimité en tant que manager et décisionnaire. « Il faut savoir écouter ceux qui ont de l’expérience et prouver sa plus-value. Par ailleurs, la motivation et la performance des agents dépendent non seulement de l’entreprise mais également de facteurs extérieurs à l’entreprise : situation familiale, problèmes personnels, etc. ; nous n’avons pas toujours prise sur ces éléments. » Olivier de Rohan Chabot apprécie ce métier très opérationnel : « On fabrique des produits et l’équipe voit concrètement le résultat. » L’action prédomine, mais doit être accompagnée d’une réflexion : « Il faut agir vite, ne pas perdre de temps et la décision est souvent prise sans avoir la possibilité de maîtriser l’ensemble des enjeux. Le bon sens et l’humilité sont des qualités nécessaires dans cette fonction pour faire adhérer les équipes. » Après cette expérience d’un an et demi, Olivier de Rohan Chabot espère évoluer vers un poste de chef d’atelier dans une autre usine du groupe. ■ Sébastien Fontez Chef de ligne de production, EADS Socata « Homme de terrain, le chef de ligne de production est responsable de la bonne livraison des commandes au client. Par ailleurs, il est garant des délais et de l’optimisation des coûts de production sur sa ligne de fabrication. » Sébastien Fontez obtient son diplôme d’ingénieur généraliste en 2001. Sa formation se caractérise par un solide bagage technique dans les métiers industriels. « Après un BTS en mécanique et automatismes industriels, j’ai intégré en 1998 l’ENI de Tarbes pour me spécialiser en gestion de la production. Cette filière m’a attiré pour le côté concret de la production, le contact avec le produit et le management. » Il travaille actuellement chez EADS Socata, filiale du groupe EADS dédiée à la fabrication d’avions d’affaires et d’équipements pour le compte de constructeurs aéronautiques (Airbus, Eurocopter…). Située à Tarbes, l’usine compte environ 1 200 personnes et trois unités de production. Après un © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 77 I NGÉNIEUR stage de fin d’études en informatique chez EADS Socata, il est embauché en 2001. « J’ai débuté par le déploiement de SAP auprès des équipes de terrain, puis j’ai intégré le service méthodes pour fiabiliser les process au progiciel. » Au sein de l’unité « matériaux composites », qui fabrique des pièces à base de matériaux type carbone, kevlar… il occupe le poste de chef de ligne de production. « Sous l’autorité du chef d’unité [responsable de production], je suis responsable d’une ligne de fabrication dédiée au client Airbus. J’encadre une centaine de personnes composées de chefs d’équipes et d’ouvriers. » Le rôle de Sébastien Fontez est dédié à l’optimisation de la fabrication d’un produit qu’il gère, depuis la réception de la commande commerciale jusqu’à la livraison à Airbus dans le respect des contraintes de coûts, de qualité et de délais. Dans un premier temps, il assure l’interface avec le client et lui garantit les livraisons. « Je réceptionne la commande émise par le service administration des ventes. J’étudie le plan d’approvisionnement d’Airbus qui me fixe les délais à respecter. J’analyse le plan de fabrication qui établit les objectifs de production (cadences, process…). Ces éléments me permettent de déterminer la meilleure adéquation charge de travail/effectifs, de prévoir mes besoins en recrutement et de planifier la production sur la ligne de fabrication à six mois, dix-huit mois, etc. » Une fois cette étape passée, il peut contrôler l’activité de sa ligne de fabrication. « Au quotidien, je surveille le lancement des ordres de fabrication et veille au bon déroulement du rythme et des volumes de production. L’objectif étant de livrer Airbus en temps et en heure, au tarif prévu, selon les critères de qualité exigés. Une grande partie de mon temps est consacrée à gérer les aléas de la production comme les besoins en approvisionnement de pièces, les dysfonctionnements, les pannes, les défauts de qualité du produit par rapport aux prévisions du bureau d’études… » 78 DE PRODUCTION Responsable de son budget, il doit également administrer les ressources sous sa responsabilité. « Je prévois et gère mes besoins en recrutement en fonction de l’activité. J’ai en charge la formation du personnel, l’établissement des emplois du temps, l’organisation des équipes au sein de l’atelier… Je m’occupe aussi des besoins récurrents de l’atelier en petit outillage et négocie directement auprès de mes fournisseurs les références, les prix et les délais de livraison. » Enfin, il participe à des projets d’organisation industrielle. « J’élabore des scénarios d’internalisation ou de délocalisation de tout ou partie d’une ligne de fabrication. J’interviens en amont pour estimer les coûts, dimensionner les équipes, définir les volumes de transferts ou les immobilisations de pièces. En aval, je prévois les recrutements, les axes de formation ou la réorganisation des ateliers. » Pour Sébastien Fontez, le métier de chef de ligne de production est à la fois très exigeant et très épanouissant. « J’aime ce métier parce que l’on ne s’ennuie jamais ! J’apprécie surtout la pression, le travail dans l’urgence, la relation client… et même la gestion des conflits. S’il faut diriger, il faut aussi faire preuve d’humilité, d’écoute et de diplomatie. Les relations humaines sont très importantes pour aider les équipes à atteindre les objectifs de production. » Il souligne que ce métier requiert par ailleurs d’excellentes compétences techniques : « Il faut bien connaître les techniques de planification de la production, et les procédés utilisés dans la fabrication comme la polymérisation ou le traitement des surfaces. » À moyen terme, Sébastien Fontez souhaite évoluer vers un poste de chef d’unité. « J’aimerais pouvoir décider de façon transversale et gagner en polyvalence. Le poste de chef d’unité me permettrait de piloter à la fois les services méthodes, ordonnancement, la production et les sous-traitants. Une évolution vers un poste de responsable logistique est possible, mais m’intéresse moins. » À long terme, Sébastien Fontez aimerait s’orienter vers l’univers des PME-PMI pour devenir directeur de site, voire créer sa propre structure. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle I NGÉNIEUR DE PRODUCTION Exemple d’offre Exemple d’offre ■ Ingénieur production atelier UHT H/F L’Hermitage (35) 28 à 32 K€/an ■ Chef d’atelier teinture H/F Arthon (36) Premier groupe fromager européen (110 sites – 29 000 collaborateurs dont 14 000 à l’international - 7,4 Mds euros/CA), recrute pour poursuivre le fort développement de ses marques. Rattaché au responsable d’atelier, vous êtes garant de la qualité, des quantités, des coûts et des délais de production d’un atelier de lait UHT fonctionnant en 3x8. Vous gérez les moyens techniques dans l’optique de faire progresser de façon continue la productivité et la fiabilité, encadrez (formation, définition des objectifs, évaluation…) une équipe de production de 25 personnes, participez par la qualité de votre reporting et la pertinence de vos propositions au plan d’amélioration du site. De formation ingénieur agroalimentaire, vous avez une expérience de 6 mois minimum (stage) réalisée dans une mission opérationnelle en production, idéalement en industrie agroalimentaire et une connaissance des process. Source : Apec Exemple d’offre ■ Ingénieur de production à l’expatriation H/F Maroc 26 à 35 K€/an Équipementier aéronautique (350 personnes), spécialisé dans la fabrication de pièces composites, nous recrutons dans le cadre de notre développement à l’étranger. Après une période de formation sur notre site français (91), vous participez dans un premier temps au lancement de notre usine au Maroc. À terme, vous coordonnerez, managerez et animerez un secteur de production (30 personnes) : planification, recrutement, formation et gestion du personnel, suivi des thèmes qualité et techniques, ordonnancement… Rattaché à un responsable de production, vous avez pour mission d’optimiser en permanence votre production dans le respect des délais, coûts et qualité. Ingénieur généraliste à dominante mécanique, vous possédez une expérience (1 an minimum) en milieu industriel. Esprit de challenge, très intéressé par une expérience à l’étranger, autonome, rigoureux, personne de terrain, vous avez le sens de la communication et du management. La maîtrise de l’anglais et de l’informatique (Excel/Word) est souhaitée. Ce poste nécessite une grande disponibilité. Source : Apec 35 à 45 K€/an Nous sommes une PME française de 220 personnes filiale d’un groupe international, leader dans la fabrication de moquettes moyen et haut de gamme. Nous sommes positionnée tant sur le marché résidentiel qu’auprès d’une clientèle de professionnels, en France et à l’export. Vous encadrez une équipe de 35 personnes environ, en 2X8 ou 3X8, dont 5 chefs d’équipes agents de maîtrise. Vos missions consistent à manager les équipes, à garantir la maîtrise technique du procédé de fabrication et à assurer la production dans le respect des délais, de la qualité et des coûts. Vous êtes également responsable de la recherche et de l’évaluation de nouveaux fournisseurs, procédés et matières, participez aux achats des matières, en collaboration avec le responsable achats. Dans le cadre de projets transverses, vous participerez aux réflexions sur l’étude d’économies d’énergie et les problèmes environnementaux, défis majeurs pour l’avenir de l’entreprise. De formation ingénieur textile (Ensait, Estit, Ensitm…), vous justifiez d’une expérience dans le secteur industriel d’au moins 5 ans en teinture. Possédant une double casquette à la fois technique et managériale, vous vous imposez grâce à vos compétences, ainsi qu’à votre autorité naturelle et vos talents d’animation. Doté d’une certaine finesse d’esprit, vous êtes impliqué, volontaire et capable d’anticipation. Source : Apec Exemple d’offre ■ Responsable de ligne de production H/F Aix-les-Bains (73) 32 à 40 K€/an Équipementier aéronautique (350 personnes), spécialisé dans la fabrication de pièces composites, nous recrutons dans le cadre de notre développement à l’étranger. Avec 58 000 collaborateurs présents dans plus de 100 pays, nous proposons à nos clients des solutions technologiques pour produire de l’énergie sans CO2 et acheminer l’électricité en toute fiabilité. Nous concevons, fabriquons et mettons en service une gamme complète d’équipements, systèmes et services, au cours des divers stades du transfert d’électricité, du générateur à l’utilisateur. Rattaché au directeur production, vous êtes responsable d’une ligne de production et vous êtes garant du respect des objectifs en termes de qualité, coûts et délais. Vous assurez la gestion des ressources (environ 60 personnes) et vous veillez au respect des règles de sécurité sur les postes de travail. Ingénieur bac + 5 mécanique ou électrotechnique, vous possédez 3 ans d’expérience dans le pilotage d’équipe de production. Vous maîtrisez l’anglais et possédez ces compétences : leadership, dynamisme et rigueur. Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 79 N°7 - RESPONSABLE PLANIFICATION INGÉNIEUR/RESPONSABLE PLANNING, RESPONSABLE ORDONNANCEMENT, PRÉVISIONNISTE. Le responsable planification reçoit et analyse les commandes émises par les services commerciaux. Il définit les ordres de fabrication dans le respect des contraintes de coûts, de qualité et de délais. Il est l’interface entre la production, les services commerciaux et la R&D. Jeune cadre : entre 30 et 40 K€. ■ Grandes entreprises industrielles, en particulier dans l’industrie mécanique, automobile, électronique, agroalimentaire, pharmaceutique, ou textile. ■ Les équipementiers industriels et les PMI de taille importante. ■ Directeur industriel ■ Directeur technique ■ Directeur de production ■ Directeur d’usine/de site de production ■ Responsable de production ■ Ingénieurs d’études R&D ■ Ingénieur de production ■ Contrôle de gestion ■ Services commerciaux ■ Fournisseurs et sous-traitants ■ Services achats © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Responsable planification Cadre confirmé : entre 40 et 60 K€. 81 R ESPONSABLE PLANIFICATION ■ LE POSTE Activités principales Analyse de la demande client • Analyser les nouvelles commandes de produits émanant des services commerciaux. • Étudier le dossier du produit à fabriquer et proposer des ajustements au bureau d’études. • Évaluer les process de production à mettre en œuvre (usinage, façonnage, etc.). • Fournir au client une estimation des délais et des moyens alloués. Planification des objectifs de production • Lancer les ordres de production aux unités de production. • Définir le budget annuel et effectuer son actualisation (mensuelle, trimestrielle ou semestrielle selon les produits ou le secteur). • Évaluer et coordonner le potentiel de fabrication des machines (charge, capacité, rendement…) avec les ressources humaines disponibles (réaffectation de personnel, volumes de recrutements…). • Transmettre aux unités de production (usines, ateliers) les plannings de production à court, moyen et long terme. Suivi de la mise en œuvre du/des plan(s) de production • Ajuster le plan de production en cas de retard ou d’incident technique sur une chaîne de production. • Suivre l’activité au jour le jour par l’analyse des indicateurs d’avancement (tableaux, graphiques…). • Mesurer les écarts entre la production effective et les prévisions estimées. • Assurer un reporting aux directions métiers concernées (industrielle, commerciale…). • Optimiser les aspects logistiques tels que la gestion des stocks et des approvisionnements (quantité, disponibilité…). • Veiller à la répartition optimale des ressources et de la charge de travail dans les unités de production. Suivi des relations commerciales • Garantir la livraison des commandes dans le respect des délais, des coûts et de la qualité. • Expliquer voire régler les litiges en cas de retards ou de malfaçons (pièces défectueuses, rupture d’approvisionnement…), en collaboration avec les services commerciaux de l’entreprise. 82 • Superviser les relations avec les sous-traitants industriels (équipementiers, fabricants de pièces détachées, prestataires de maintenance industrielle…). Orientation de la stratégie de production • Réaliser des prévisions sur les variations de la demande de façon à les anticiper. • Justifier les écarts de production et proposer des préconisations au management opérationnel de la production (chef d’atelier…) ainsi qu’aux responsables stratégiques (direction industrielle ou de la production). • Participer à la conception et à la modernisation de l’appareil de production en lien avec les responsables production et les chefs d’ateliers. • Préconiser des adaptations de l’organisation industrielle en accord avec l’évolution des commandes clients (produits, gammes de produits, etc.). • Optimiser les process de traitement des commandes et les différentes étapes de la « supply chain » (chaîne logistique). Activités éventuelles Le statut du responsable planification est à l’interface avec les services dédiés à la production, R&D et commerciaux. Aussi, suivant l’organisation de l’entreprise, son rôle peut englober la conception et l’optimisation des gammes de fabrication des produits, des équipements de production, des process ou des méthodes de travail. Variabilité des activités L’activité du responsable planification ne sera pas la même suivant sa position dans l’entreprise et le secteur d’activité. Traditionnellement, le responsable planification est présent dans les grands groupes. Désormais, de plus en plus de PMI font appel à ces experts polyvalents. Au sein des grandes structures Dans les grands groupes, les organisations industrielles ramifiées ou internationales, le responsable planification exerce depuis le siège de l’entreprise. Éloigné des sites de production, il est chargé de coordonner et de gérer les flux liés à l’activité des différentes usines. Sa position le rapproche de la direction industrielle sur des missions d’analyse et de stratégie industrielle. Ce rôle d’étude privilégie des relations fonctionnelles avec le management opérationnel des © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle R ESPONSABLE PLANIFICATION sites production (responsable de production, ingénieur de production…). Au sein de structures plus réduites Sur les sites de production, le responsable planification est le chef d’orchestre de l’usine. Mobile en permanence, alternant entre son bureau et les ateliers, au contact des chefs d’ateliers pour optimiser la dynamique de production. En fonction des commandes, il peut être amené à revoir entièrement l’appareil de production ou son organisation au sein de l’usine. Il occupe alors un rôle proche de celui du responsable méthodes ou d’un chef de projet industriel. Au sein de petites structures La fonction de responsable planification est souvent confondue avec la fonction de responsable de production. Ces cadres prennent alors en charge la planification dans le temps, la fabrication et l’évolution des process de production sur le site. Par ailleurs, plus la structure est réduite, plus l’éventail de leurs activités s’élargit à des domaines tels que les achats, la logistique, la gestion des livraisons, voire la prise en charge des relations commerciales. Des priorités qui peuvent être différentes suivant les secteurs d’activité • Dans la construction automobile, par exemple, le responsable planification veillera à harmoniser l’utilisation des lignes de montage et ajuster la charge de travail des opérateurs. Il alterne alors la fabrication de véhicules nécessitant une fabrication lourde (multiples options) et ceux dotés d’une configuration plus légère. • Dans des secteurs comme l’industrie du verre ou l’équipement (aéronautique, automobile ou chimie par exemple), il surveillera particulièrement la continuité du flux de production (assemblage, fusion, etc.). En cas de rupture d’approvisionnement, il contactera les sous-traitants pour trouver des produits de remplacement dans les plus brefs délais, répondant ainsi aux critères de qualité et de sécurité de l’entreprise. ■ LE PROFIL Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs généralistes (Icam, Mines…) avec une spécialisation en gestion de la production, en mécanique ou ordonnancement. • Formation de type bac + 2 à bac + 5 en gestion de la production, ordonnancement, logistique, organisation et plus rarement en qualité. Durée d’expérience Ce poste nécessite deux à cinq ans d’expérience dans la production et dans le même secteur industriel. Elle peut également être complétée par un passage dans les fonctions R&D en tant qu’ingénieur méthodes, procédés-méthodes. Compétences techniques • Bonnes connaissances des produits et des procédés de production. • Maîtrise des systèmes de gestion de la production assistée par ordinateur (GPAO) et des règles de gestion industrielle (méthode PERT, diagramme de Gantt…). • Maîtrise de l’informatique industrielle pour être en mesure de faire évoluer les outils GPAO ou de conseiller sur l’implantation d’un progiciel de gestion (ERP, SAP…). • Compétences en management (achats, économiefinance…) et en gestion de projets d’organisation (Kanban, Kaizen…). • Maîtrise d’une langue étrangère (anglais ou allemand), celle d’une deuxième, voire d’une troisième est généralement appréciée. Personnalité • Organisation et réactivité afin de parer aux imprévus qui peuvent ralentir la fabrication. • Diplomatie et « leadership » pour faire passer ses idées auprès de ses interlocuteurs, quel que soit le niveau hiérarchique. • Excellentes qualités relationnelles et de communication pour nouer des contacts efficaces, obtenir la confiance des interlocuteurs et comprendre les impératifs des différents métiers. • Forte capacité d’adaptation afin de collaborer avec l’ensemble des départements de l’entreprise. • Adaptabilité, capacité d’écoute et de dialogue pour ajuster son discours à des interlocuteurs très variés (direction industrielle, management opérationnel, fournisseurs…). • Bonne résistance au stress, les résultats du responsable planification étant indexés sur les performances du plan de production. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 83 R ESPONSABLE ■ LA MOBILITÉ PLANIFICATION Exemple d’offre ■ Ingénieur planification H/F Grenoble (38) Postes précédents (P-1) • Ingénieur de production • Ingénieur process méthodes • Ingénieur d’affaires Évolutions professionnelles (P+1) • Responsable de production (et/ou méthodes) • Ingénieur en maintenance industrielle • Responsable des opérations logistiques • Ingénieur qualité • Acheteur industriel • Consultant (organisation ou management industriel, formation…) 35 à 50 K€/an Constructeur informatique au rayonnement mondial (1 200 collaborateurs en France), recrute pour accompagner le développement d’une de ses divisions. Rattaché au manager, vous serez intégré dans une équipe responsable des pièces de rechange, de la demande de gestion et de supply chain, et des outils de planification de multiples fournisseurs. Vous serez en charge d’éviter les problèmes de livraison en tenant informés les fournisseurs sur l’état réel du stock et de l’inventaire et serez amené à développer des responsabilités de leadership au sein de l’équipe. Ingénieur généraliste « supply chain » ou génie industriel (+ idéalement Master ou MBA), vous possédez 3 ans d’expérience en achats/planning, marketing en environnement industriel ou grande entreprise internationale. Votre anglais est courant. Leadership, esprit positif, bonne capacité de négociation et de reporting sont vos principales compétences. Source : Apec Exemple d’offre ■ Responsable planification aéronautique H/F Région Centre 50 à 60 K€/an Cabinet recherche pour l’un de ses prestigieux partenaires. Intervenant pour un équipementier aéronautique incontournable de la région Centre, vous aurez pour responsabilité toute la planification de la production. À ce titre, vous organiserez celle-ci en fonction des commandes et des délais de réalisation et vous gèrerez les flux de matières et de produits. Ingénieur mécanicien de formation, vous disposez de 5 ans d’expérience en supply chain, idéalement dans le secteur du transport (aéronautique, automobile ou autre). Responsable d’une fonction stratégique, vous travaillerez sous la responsabilité du N-2 de l’entreprise. Source : Apec À voir aussi ■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers • Achats, logistique • Méthodes, contrôle, qualité ■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers • Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport • Agroalimentaire • Bois - Meuble • Chimie • Édition - Imprimerie • Électronique - Équipements électriques Exemple d’offre ■ Responsable planning H/F Elbeuf (76) • Énergie - Extraction • Mécanique 35 à 45 K€/an Filiale française d’un important groupe international (175 salariés), leader mondial de l’interconnection de haute technologie (aéronautique, spatial, ferroviaire, médical, militaire, industrie) recrute. Reportant au directeur industriel du site, vous optimisez les flux physiques de production interne et les stocks, et gérez les sous-traitants d’assemblage. Vous managez 8 collaborateurs. De formation supérieure technique, vous justifiez d’une expérience minimale de 2 ans en production industrielle. Vous possédez une parfaite connaissance de la GPAO, des ERP, et des outils de planification et d’ordonnancement. L’anglais courant est indispensable. Source : Apec 84 • Métallurgie • Papier - Carton • Pharmacie • Plastiques - Caoutchouc • SSII - Éditeurs de logiciels • Télécoms • Textile - Habillement - Cuir • Travail des métaux ■ Le Référentiel des métiers cadres • Les métiers de l’agroalimentaire Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ». © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle R ESPONSABLE PLANIFICATION ■ TÉMOIGNAGE ■ David Lalandre Responsable de la planification siège, Messier-Bugatti « Je dois expliquer les variations de l’activité commerciale et faire en sorte que les sites de production atteignent les objectifs définis. » Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en génie mécanique de l’École nationale supérieure des arts et métiers (Ensam, aujourd’hui Arts&Métiers Paris Tech) en 1998, David Lalandre débute sa carrière comme ingénieur polyvalent dans une PMI chargée de la sous-traitance mécanique dans le secteur de l’aéronautique. « J’intervenais sur des problématiques d’études, d’achats, de suivi de fabrication et de service aprèsvente. » Après cette expérience, il intègre en 2002 Messier-Bugatti, société du groupe Safran. Groupe international de haute technologie, Safran fournit notamment des équipements destinés aux avionneurs et compagnies aériennes. MessierBugatti emploie 1 300 salariés à travers le monde et dispose de trois principaux sites de production, deux en France (Villeurbanne pour les disques de freins carbone et Molsheim pour les roues et freins) et un aux États-Unis (Walton - Kentucky). Lors du lancement de nouveaux produits, David Lalandre assure un rôle d’intermédiaire entre les différents services concernés : il définit la demande et oriente la production des produits à fabriquer. « Je suis à l’interface entre les besoins des responsables de production, des commerciaux et de la partie technique de l’entreprise. Dans ce cadre, je dois déterminer le besoin du client et le traduire en objectif de production. » Par ailleurs, auprès de la direction de l’entreprise, il est force de proposition en matière de choix d’investissements sur les différents sites de production. Il occupe un rôle de conseil et d’aide à la décision. David Lalandre souligne l’importance d’avoir une bonne connaissance de l’environnement technique des produits. Il insiste également sur la nécessité de développer des facultés d’écoute et de pédagogie pour expliquer et/ou convaincre ses interlocuteurs. « Le plus important, c’est d’être légitime aux yeux de tous mes interlocuteurs, de nouer des contacts avec les différentes personnes de la supply chain, du siège et des sites de production, et de comprendre leurs attentes. Il ne faut pas imposer ses points de vue, mais au contraire faciliter la tâche des différents acteurs avec lesquels on travaille. » Basé au siège (Vélizy), David Lalandre est intégré à la Business Team Roues et Freins. Au sein de la supply chain (logistique), il est en contact avec les services production, techniques et commerciaux. Il gère le plan prévisionnel commercial. Il doit anticiper et comprendre les fluctuations de la demande : « Au quotidien, je dois analyser l’évolution des ventes ou des échanges de disques de freins, établir des prévisions et mesurer les écarts entre les résultats observés et ceux attendus. Mon rôle consiste ensuite à faire prendre en compte ces variations aux responsables des lignes de production. » Dans le cadre de cette fonction, il est en contact avec tous les sites de production. « Cette activité m’amène une fois par mois à me déplacer sur le site de Molsheim (près de Strasbourg) pour participer à des réunions de coordination de l’activité des différents sites de production. En effet, les sites ne fabriquant pas les mêmes produits, ils fonctionnent sur des cycles de production de plusieurs semaines et sont dépendants les uns des autres. » © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 85 MÉTIERS SUPPORT DE LA PRODUCTION • N° 8 - INGÉNIEUR PROCESS MÉTHODES © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle • N° 9 - INGÉNIEUR EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE • N° 10 - INGÉNIEUR QUALITÉ • N° 11 - RESPONSABLE QHSE (QUALITÉ, HYGIÈNE, SÉCURITÉ, ENVIRONNEMENT) N°8 - INGÉNIEUR PROCESS MÉTHODES INGÉNIEUR PROCESS, INGÉNIEUR PROCÉDÉS DE FABRICATION, INGÉNIEUR MÉTHODES, INGÉNIEUR INDUSTRIALISATION, INGÉNIEUR ÉTUDE PROCESS. À l’interface entre le bureau d’études et la production, l’ingénieur process méthodes étudie les axes d’amélioration, de modernisation ou de mise en conformité de l’appareil de production. Jeune diplômé : entre 25 et 35 K€. ■ Site(s) de production de PMI ou de grandes entreprises industrielles (mécanique, chimie, pétrochimie, énergie, papier carton, transformation des métaux, énergie…). ■ Sociétés de conseil et d’ingénierie spécialisées dans le domaine industriel. ■ Directeur industriel ■ Directeur technique ■ Directeur d’usine ■ Responsable production ■ Responsable bureau des méthodes ■ Ingénieur de production ■ Ingénieur brevet ■ Ingénieur sécurité environnement ■ Ingénieur en informatique industrielle ■ Responsable maintenance industrielle ■ Responsable logistique ■ Ingénieur du bureau d’études ■ Ingénieur qualité ■ Contrôleur de gestion ■ Services achats et commerciaux de l’entreprise ■ Administration (Drire, Diren…) ■ Organismes de contrôle et de certification (Bureau Veritas…) ■ Sous-traitants ■ Fournisseurs © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Ingénieur process méthodes Jeune cadre : entre 35 et 45 K€. 89 I NGÉNIEUR PROCESS MÉTHODES ■ LE POSTE Activités principales Optimisation de l’organisation des ateliers de production • Analyser les dysfonctionnements et participer à la mise en place d’une démarche d’amélioration continue. • Réaliser les études préalables à la conduite de projets de fiabilisation, d’augmentation de production et de réduction de pertes, en lien avec les ingénieurs de production (chefs d’atelier). • Établir les programmes prévisionnels de production à moyen et long terme. • Construire et suivre quotidiennement les indicateurs d’activités des ateliers de production (tableaux de bords, graphiques…), puis optimiser les cadences de fabrication. • Rechercher des solutions technico-économiques pour optimiser les coûts de production (diminuer la consommation de matières premières…). Amélioration de l’industrialisation et adaptation de l’appareil de production • Réaliser des études de faisabilité pour adapter l’outil de production aux nouvelles demandes commerciales. • Proposer des axes d’amélioration et estimer les coûts (budget, temps…) en lien avec les ingénieurs du bureau d’études. • Participer à la conception des gammes de fabrication des produits, définir les procédures à suivre et rédiger les dossiers de fabrication. • Aider à la mise en production de nouveaux équipements et de procédés : élaboration des cahiers des charges et chiffrage des investissements. • Participer à la conception et aux choix d’implantation d’équipements productifs. • Superviser les phases de tests et de mise au point des process. • Élaborer un sourcing des fournisseurs et analyser techniquement leurs offres. Réalisation d’études techniques sur les processus de production • Décomposer et analyser les différentes étapes du procédé de fabrication pour fiabiliser les process de production. • Rédiger des rapports techniques (protocoles, notices d’exploitation) sur les procédures à suivre en matière de 90 sécurité et d’environnement en lien avec les experts techniques, les ingénieurs du bureau d’études et les ingénieurs sécurité environnement. • Étudier les solutions technologiques pour réduire les risques industriels (émission de gaz, pollution sonore…). Animation de réunions techniques • Mettre en place un système de retour d’expériences pour identifier les points de blocage et les acquis des processus engagés. • Organiser des réunions entre les services concernés par l’optimisation de la production : services commerciaux, qualité, production, achats, laboratoires. • Conduire régulièrement des réunions techniques avec les chefs d’atelier et les opérateurs pour identifier les situations à risque et décider des interventions « mineures ». • Conseiller et apporter une assistance technique aux ingénieurs afin de résoudre des problèmes mineurs intervenant au niveau du processus de fabrication, ou adapter l’outil de production. • Concevoir des modules de formation et/ou former le personnel aux nouvelles procédures (pratiques de travail, de sécurité…). Gestion documentaire et veille technologique • Créer ou mettre à jour la base documentaire (dossiers techniques, rapports, documents de procédures…) et optimiser le fonds documentaire. • Effectuer régulièrement des test d’évaluation des performances (benchmark) afin de comparer le site de production à ses concurrents (pratiques, méthodes, technologies…). • Suivre les évolutions concernant les innovations dans le domaine ou secteur d’activité de l’entreprise. • Faire des propositions sur de nouvelles opportunités de production, de réutilisation de l’appareil de production ou d’investissement. Activités éventuelles Les ingénieurs process méthodes peuvent également être chargés de l’ordonnancement et de la planification. Ils interviennent alors sur un ou plusieurs sites et sont mobilisés pour étudier l’implantation de nouvelles usines ou unités de production. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle I NGÉNIEUR PROCESS MÉTHODES Variabilité des activités • Formation de type bac + 2 à bac + 5 (type DESS/Master) en gestion de la production (l’alternance est très appréciée). L’activité des ingénieurs process méthodes évolue en fonction de la structure dans laquelle ils travaillent. • Dans les petites structures, ils sont généralement très polyvalents. En plus de leur activité d’études, ils peuvent occuper des fonctions plus opérationnelles : par exemple la prise en charge de la production ou, le plus souvent, des activités de planification et d’ordonnancement. L’activité process méthodes peut enfin être directement prise en charge par le directeur/responsable de production ou le directeur technique. • Dans les grands sites de production, les ingénieurs process méthodes sont davantage spécialisés par type de procédés. Ils occupent fréquemment des postes de chefs de projets dans des domaines transversaux tels que la sécurité ou la qualité. Ils sont le plus souvent rattachés à la production et travaillent de concert pour obtenir des conditions optimales de production. Ils peuvent constituer un service à part entière dans les très grandes structures (service méthodes). Dans ce cas, ils pourront être amenés à coordonner l’évolution de plusieurs sites de production. L’activité peut également varier suivant les contraintes du secteur dans lequel ils interviennent : • Dans des secteurs comme la chimie ou l’énergie, par exemple, l’ingénieur process méthodes peut avoir en charge les aspects de sécurité et d’environnement. Dans ce cas de figure, les composantes de leur fonction sont très largement liées à la dangerosité de ces secteurs (risques d’explosion, toxicité…). • Les ingénieurs process méthodes exerçant dans le secteur agroalimentaire sont quant à eux très fortement soumis aux contraintes de traçabilité et de respect des contraintes sanitaires des produits. Ainsi, suivant les secteurs d’activité dans lesquels ils interviennent, la fonction d’ingénieur process méthodes peut être très liée aux problématiques QHSE. Les cadres sont alors mandatés pour réaliser des études techniques régulières en matière de sécurité, d’impact sur l’environnement ou de respect des règles sanitaires à l’intention de l’administration (Drire, Diren…) ou d’organismes de certification (ISO, Afnor). Durée d’expérience Le poste d’ingénieur process méthodes est ouvert aux jeunes diplômés possédant des stages significatifs. Pour ce type de poste, des expériences en production ou dans un service R&D sont généralement requises. Compétences techniques • Maîtrise de la planification à moyen et long terme et du management (budgétisation, lecture de tableaux de bord…). • Maîtrise des statistiques appliquées à la gestion et des logiciels associés (Excel, Access…) pour répondre au cœur d’activité de l’ingénieur procédés (analyses prévisionnelles, calculs de charge, simulations, simmogrammes…). • Maîtrise des aspects techniques de la fabrication et de l’appareil de production. • Maîtrise des techniques d’amélioration continue (5S, triangle vert, Pert, Smed…) ou liées à des projets qualité (Amdec, SPC…). • Bonne pratique des logiciels de modélisation, de conception et de dessin assisté par ordinateur (CAO, DAO…). • Connaissances générales en physique (mécanique, électricité), mathématiques appliquées, informatique industrielle (systèmes d’informations, automatique, productique…). • Connaissances des procédés spécifiques au secteur en fonction de la production de l’usine ou de l’atelier (chimie fine, pétrochimie…). • Compétences en management et en encadrement pour piloter des équipes d’opérateurs et de techniciens. • Connaissance d’au moins une langue étrangère, généralement l’anglais ou l’allemand, pour être à même d’évoluer dans des groupes à dimension internationale ou d’établir des contacts avec des fournisseurs. Personnalité ■ LE PROFIL Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs généralistes (Ensam, Ensi, Eni…), formation pouvant être complétée par un Master spécialisé. • Écoles d’ingénieurs spécialisées dans le domaine d’activité de l’entreprise (électronique, électricité, imprimerie, textile…). • Capacité à écouter et à communiquer avec ses collaborateurs afin d’être force de proposition. • Capacités d’analyse et de synthèse pour rassembler des informations techniques et organisationnelles et proposer des solutions. • Capacité à anticiper et à détecter les dysfonctionnements. • Réactivité afin d’étudier une solution technique dans les meilleurs délais pour répondre aux besoins des équipes de production (ou commerciales). • Rigueur et organisation pour évoluer dans un univers très procédurier. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 91 I NGÉNIEUR • Goût pour l’innovation et les nouvelles technologies pour trouver des solutions adaptées aux problématiques de la production et compétitives. • Mobilité géographique, en particulier lorsque l’ingénieur travaille dans des grands groupes industriels. • Adaptabilité, capacité à se remettre en question et ténacité pour s’adapter à tout type de problématique industrielle et faire passer ses propositions. • Pédagogie pour participer à la formation du personnel, à de nouvelles méthodes de travail. • Sens du travail en équipe et aptitudes relationnelles pour gérer les relations avec les acteurs internes et externes de l’entreprise. ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) • Ingénieur en maintenance industrielle • Ingénieur en informatique industrielle • Ingénieur qualité • Ingénieur sécurité environnement • Ingénieur R&D • Ingénieur de production • Responsable planification Évolutions professionnelles (P+1) • Responsable de production • Directeur de site de production • Responsable planification • Responsable logistique approvisionnement • Responsable d’un bureau d’études • Responsable QHSE • Ingénieur R&D • Ingénieur qualité • Ingénieur technico-commercial • Acheteur industriel • Chef de projet industriel • Consultant en organisation industrielle 92 PROCESS MÉTHODES Exemple d’offre ■ Ingénieur méthodes électroniques H/F Le Mans (72) 33 K€ brut/an Filiale d’un groupe industriel spécialisé dans la conception, la fabrication et la distribution de matériel agricole, recherche pour sa direction industrielle. Rattaché au directeur, vous participez à l’industrialisation des futurs tracteurs de la gamme. Vos principales missions sont : • Définition des processus de montage et choix des moyens. • Réalisation des dossiers d’investissement. • Industrialisation des nouveaux moyens et/ou produits. • Rédaction des cahiers des charges. • Consultation des fournisseurs. • Création et mise à jour de la documentation méthodes (gammes, FOP, plans de surveillance…). • Participation aux modules des plateaux projet. • Réalisation d’études de productivité. • Animation des groupes de travail multi-métiers (méthodes, fabrication, R&D, direction projet, qualité). • Correspondant technique du bureau d’études. De formation école d’ingénieur, option électronique, vous possédez une première expérience dans le domaine des méthodes électroniques. La maîtrise de l’anglais est impérative (TOEIC =/+ 750), celle de l’allemand, un atout. Vous avez une connaissance et/ou intérêt pour le machinisme agricole. Source : Apec Exemple d’offre ■ Ingénieur process H/F La Ferté-Bernard (72) 30 à 35 K€/an Un des leaders mondiaux de l’aménagement intérieur et de l’électronique automobile (76 000 collaborateurs, 265 implantations), renforce son équipe Process. Rattaché au responsable process, vous développez les nouveaux process de montage, améliorez la fabrication en grande série des produits électroniques dont vous avez la charge. Vous assurez le bon déroulement de la production en vérifiant et en assurant la mise en place et la capacité des moyens nécessaires, en contribuant à l’amélioration de la productivité, notamment en apportant un soutien technique aux ateliers. Ingénieur généraliste avec des connaissances en électronique, vous avez au moins 2 ans d’expérience dans le milieu de l’industrie si possible automobile. La maîtrise de l’anglais est souhaitée. Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle I NGÉNIEUR PROCESS MÉTHODES ■ TÉMOIGNAGES ■ Pascal Raffanael Ingénieur industrialisation méthodes, Robert Bosch France « Un ingénieur industrialisation méthodes assure l’industrialisation et l’optimisation de la chaîne de production. Lors du lancement de nouveaux produits, il assure l’interface entre le client, les ingénieurs d’étude et les ingénieurs de production. » Ingénieur généraliste après l’obtention de son diplôme à l’Institut catholique des arts et métiers, Pascal Raffanael débute sa carrière dans l’industrie automobile au sein du groupe Peugeot SA. En 2000, il rejoint la filiale française de l’équipementier allemand Robert Bosch. Il exerce au sein de la division « Diesel System », qui compte les principaux constructeurs automobiles comme clients. Les productions phares de l’entreprise sont notamment la fabrication d’injecteurs pompes et d’injecteurs pour systèmes « common-rail ». D’abord recruté en contrat à durée déterminée, son intégration définitive se concrétise avec l’apprentissage de l’allemand. Rattaché au responsable méthodes production, au sein de la division « usinage », il occupe le poste d’ingénieur de production. « Mes premières missions consistaient à améliorer l’industrialisation de l’outil de production. » Puis, à la suite d’un remplacement, il prend à son tour la responsabilité d’une ligne de fabrication au niveau des méthodes : « J’ai dû industrialiser (mettre en place) une deuxième ligne de production pour répondre à l’augmentation de la demande. » Le rôle de Pascal Raffanael consiste tout d’abord à assurer la montée en cadence de la « production machine ». « J’interviens sur l’ensemble du processus de fabrication : je mets en place l’industrialisation. Cela passe par l’analyse des opérations machines. Cette étape nécessite du temps et un dialogue constant avec les services techniques, les constructeurs et les opérateurs, afin de fiabiliser l’outil de production. Puis je définis les plans de charges, les cycles et les cadences de production pour lancer le processus de fabrication. » Il doit également veiller à maintenir la performance des machines et à optimiser l’outil de production. « Je dois maîtriser les coûts de la fabrication et mettre en œuvre une démarche qualité d’amélioration continue par des méthodes type Kanban ou Kaizen. Une fois la chaîne de fabrication lancée, j’analyse les “coûts rebuts” à partir des différents tableaux de bord d’activités. J’identifie les dépenses inutiles, en temps, en volumes et les économies potentiellement réalisables. J’assure ainsi la montée en cadence de l’appareil de production et recherche les sources de gains et de productivité. » Une grande partie de son quotidien est consacrée au service de la production. Il se répartit entre le pilotage des équipes, des fournisseurs, et la participation à des projets internes. « Le déroulement d’une journée dépend des aléas de la production. Dans le cadre d’un projet 6 sigma, je dois gérer des domaines plus généralistes ; mais également animer des réunions destinées à améliorer l’appareil de production et résoudre les problèmes machines ou organisationnels. Les aspects ressources humaines tels que le maintien du climat social, la résolution des litiges au sein de l’atelier, la transmission des savoirs ou les discussions avec les partenaires sociaux peuvent également faire partie de mes attributions. » Pour exercer le métier d’ingénieur industrialisation-méthodes, Pascal Raffanael insiste sur la capacité et la nécessité de relativiser et de s’adapter. « Le milieu de la production est passionnant ; toutefois, on peut rentrer tard le soir avec la peur du lendemain. Lorsqu’une ligne de production s’arrête, les mesures proposées et annoncées à la direction industrielle doivent être rapides et efficaces. » Ce qui l’attire dans ce métier, c’est l’absence de routine : « La production est un univers très riche, les souhaits des clients évoluent, de même que les technologies. Il y a beaucoup de diversité et il faut s’adapter en permanence. » Par ailleurs, il souligne l’importance du contact humain pour s’épanouir dans ce métier. « Il faut échanger avec les différentes équipes : en interne, avec les fournisseurs, etc. pour progresser, éviter les pièges et développer sa capacité d’anticipation. » À terme, Pascal Raffanael serait éventuellement intéressé par une expérience d’expatrié, considérée selon lui comme un accélérateur de carrière. « Actuellement les possibilités d’évolution en France sont réduites ; pour progresser, il est souhaitable de partir à l’étranger. Ces périodes d’expatriation durent généralement trois ans, elles permettent d’élargir les domaines de connaissances et d’avoir une vision plus globale de l’entreprise. » © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 93 I NGÉNIEUR ■ Sandrine Dolley Ingénieur procédés chimiques, ARKEMA « Je dois améliorer les procédés de fabrication et mesurer les risques liés à l’activité d’un atelier de production, au regard de critères économiques et réglementaires. » Diplômée de l’École nationale supérieure des industries chimiques (Ensic) de Nancy en 1998, Sandrine Dolley complète sa formation par un Master en technologie environnementale. À l’issue d’un stage de fin d’études, elle démarre sa carrière comme ingénieur études de dangers chez Arkema, un acteur majeur de la chimie dans le monde. Elle est chargée d’analyser les risques liés à l’activité d’un site chimique. Depuis 2002, Sandrine Dolley travaille sur le site de production de Jarrie (en Isère) comme ingénieur procédés sur des installations dédiées à la chimie du chlore. Ce site emploie 530 personnes et son activité repose sur l’élaboration du chlore, de la soude, des dérivés chlorés ainsi que du chlorate/perchlorate et de l’eau oxygénée ; ce qui explique que ce site soit classé dans la catégorie Seveso (directive européenne liée à la maîtrise du risque chimique). PROCESS MÉTHODES Ses missions englobent également l’analyse des risques liés aux procédés. « Nous identifions les risques possibles tels qu’un incendie ou une émission de gaz toxique afin de mettre en place les mesures préventives adéquates pour réduire la probabilité et les conséquences de tels événements. » « Mon action porte également sur l’activité quotidienne de l’usine et ses impacts sur l’environnement. Dans ce cadre, je suis chargée d’étudier les technologies ou les solutions destinées à diminuer, par exemple, le taux d’émissions polluantes dans l’environnement. » Ces études l’amènent à collaborer notamment avec les experts sécurité, les services Hygiène, sécurité, environnement (HSE) et les services de calculs scientifiques. Pour Sandrine Dolley, le succès de ces études est en grande partie conditionné par le dialogue avec les équipes opérationnelles. « La recherche d’informations passe par des échanges avec les agents de maîtrise et les opérateurs de production sur les installations ou dans les salles de contrôle. Le poste d’ingénieur procédés est souvent un premier poste qui permet d’avoir un œil extérieur sur la production. » Sous l’autorité du chef de service procédés, Sandrine Dolley a un rôle d’élaboration d’études techniques. « Au sein du service procédés, je m’occupe de l’évolution à moyen et long terme d’un certain nombre d’ateliers de production. Je dois optimiser le fonctionnement des ateliers de production. Mon métier fait appel à des compétences techniques dans le domaine du calcul en génie chimique et à l’utilisation de logiciels informatiques pour réaliser des modélisations ou des simulations qui permettent d’imaginer ce qui se passe à l’intérieur des réacteurs et des autres équipements. » Sandrine Dolley est chargée d’améliorer les procédés de fabrication et de diminuer les coûts de production. « Ma mission consiste à analyser les procédés de fabrication pour diminuer la consommation de matières premières et d’énergie, optimiser les réactions chimiques, ou simplifier les procédés de fabrication. Ainsi, j’étudie les pertes lors des différentes étapes de fabrication des produits, les possibilités de synergies au niveau de l’utilisation des équipements et, si nécessaire, l’installation d’un nouveau matériel. Lors du développement d’un nouveau produit, j’interviens en amont afin de réaliser des études de faisabilité technique pour adapter un atelier de production aux nouvelles opportunités commerciales. » Sandrine Dolley assure ainsi l’interface entre les services dédiés à la fabrication, les services commerciaux et le bureau d’études chargé de la réalisation des travaux. 94 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle I NGÉNIEUR PROCESS MÉTHODES À voir aussi Exemple d’offre ■ Ingénieur procédés H/F Villefranche (69) ■ La fiche Fonctions. Collection Métiers 34 à 40 K€/an Entreprise recherche pour son site de formulation de produits phytosanitaires. Vos missions sont les suivantes : identifier et élaborer les nouveaux procédés de fabrication, concevoir les nouvelles installations, coordonner l’industrialisation des nouveaux produits (formulation), en relation avec tous les services concernés ; assurer une veille technologique ; réaliser les études sécurité et environnement avec le service QHSE. Vous apporterez également une assistance technique et élaborerez les méthodes d’exploitation nécessaires à la maîtrise et à l’optimisation des fabrications. Vous avez une formation d’ingénieur grande école (génie chimique, génie des procédés option formulation) avec de préférence une première expérience, idéalement en formulation. Vos qualités d’initiative et de pragmatisme, votre bonne sensibilité aux outils de management, votre capacité d’écoute et votre aisance relationnelle seront vos atouts pour la réussite de cette mission. L’anglais courant est nécessaire. Source : Apec • Méthodes, contrôle, qualité ■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers • Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport • Agroalimentaire • Bois - Meuble • Chimie • Édition - Imprimerie • Électronique - Équipements électriques • Énergie - Extraction • Mécanique • Métallurgie • Papier - Carton • Pharmacie • Plastiques - Caoutchouc • SSII - Éditeurs de logiciels • Télécoms • Textile - Habillement - Cuir Exemple d’offre ■ Ingénieur process production papier H/F Alizay (27) 32 à 33 K€/an Nous sommes une entreprise spécialisée dans la fabrication de pâte à papier et papier impression écriture (400 salariés). Rattaché au chef de service Machine à papier, vos missions sont : l’aide et le soutien proactif aux membres de l’équipe opérationnelle de production (environ 50 personnes) pour assurer l’atteinte des objectifs du service, définir et mettre en œuvre les modes de fonctionnement du process et vous êtes garant des résultats process. Ingénieur chimiste, génie des procédés, papetier ayant une forte aptitude à la communication, vous possédez une expérience de 2 ans minimum comme ingénieur en production papetière à feu continu. Capacité à gérer une activité quotidienne et opérationnalité importante, tout en développant une activité de fond vers des objectifs à moyen et long terme, sont vos principales compétences. Vous maîtrisez les outils informatiques, statistiques, méthodologies d’analyses et de résolution de problèmes. La maîtrise de l’anglais est indispensable. Source : Apec • Travail des métaux ■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers • Ingénieur méthodes ■ Le Référentiel des métiers cadres • Les métiers de l’environnement Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ». © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 95 N°9 - INGÉNIEUR EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE RESPONSABLE D’ÉQUIPE DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE, RESPONSABLE EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE, RESPONSABLE DE LA MAINTENANCE. Jeune cadre : entre 30 et 45 K€. Cadre confirmé : entre 45 et 70 K€. ■ Entreprises de production industrielle (mécanique, métallurgie, électronique…). ■ Les prestataires : grands ensembliers industriels (grandes entreprises de maintenance), fabricants de matériels, entreprises de services de maintenance. ■ Directeur d’usine/de site de production ■ Directeur industriel ■ Directeur technique ■ Directeur de production ■ Responsable de production ■ Ingénieur de production ■ Contrôleur de gestion ■ Ingénieur process méthodes ■ Ingénieur en informatique industrielle ■ Responsable/Ingénieur sécurité environnement ■ Service achats ■ Services commerciaux ■ Prestataires et fournisseurs ■ Clients (s’il exerce chez un prestataire) © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Ingénieur en maintenance industrielle L’ingénieur en maintenance industrielle a pour mission de veiller au bon fonctionnement des moyens destinés aux activités de production. Dans ce cadre, il met en œuvre une stratégie de maintenance corrective et préventive sur le site et pilote les équipes sous sa responsabilité. 97 I NGÉNIEUR EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE ■ LE POSTE Activités principales Mise en œuvre du plan de maintenance du site • Piloter le budget dédié à la maintenance (suivi des indicateurs d’activités du service, reporting…). • Identifier les axes d’optimisation des coûts (définition des immobilisations, des frais d’usines, des frais de démarrage…). • Organiser et améliorer la maintenance des installations industrielles (investissement, adaptation de l’appareil de production…). • Négocier avec le directeur technique les ressources nécessaires à la mise en œuvre de cette politique (humaines, techniques, financières, délais). Pilotage de l’activité maintenance • Animer et coordonner les équipes de maintenance (techniciens, agents de maîtrise ou ingénieurs suivant l’organisation de la structure). • Gérer les moyens et les ressources de la maintenance (répartir les affectations des hommes et du matériel…). • Mettre en place et suivre les indicateurs relatifs à l’activité du service (tableau de bord technique, reporting financier…). • Suivre la réalisation des investissements au regard du budget. • Entretenir les relations avec les partenaires sociaux afin de garantir la qualité du climat social (CE, CHSCT, etc.). Entretien de l’outil de production • Garantir la disponibilité du matériel au quotidien et respecter les objectifs de productivité du service (gestion des défaillances itératives, amélioration de l’offre technique…). • Prendre en charge des projets techniques du site (maintenance du matériel, travaux neufs, gestion informatisée des documents techniques, etc.). • Assurer la maintenance curative du matériel et intervenir en assistance technique en qualité d’expert (réparation en atelier, réaction d’urgence aux pannes…). • Mettre en place des programmes de maintenance préventive (contrôle, actions correctives, maintenance prévisionnelle, démarche TPM-Total Productive Maintenance…). • Gérer et suivre les contrats de sous-traitance. 98 Mise en œuvre des contrôles réglementaires • Prévenir et gérer les impacts sur l’environnement et la sécurité, en particulier dans certains domaines tels que la chimie, la production pétrolière ou la production d’énergie. • Effectuer une veille sur les évolutions réglementaires relatives à l’environnement et la sécurité. • Garantir la qualité des prestations du service maintenance et de l’activité industrielle au regard des normes en vigueur (ISO 900, ISO 14000, etc.). • Sensibiliser et suivre le plan de formation des équipes en matière de qualité et de sécurité. Activités éventuelles L’ingénieur en maintenance industrielle peut participer à des opérations de restructuration de service de maintenance industrielle. Il peut par exemple gérer l’externalisation des services généraux. De plus, avec l’informatisation croissante des process de l’entreprise, il peut être amené à superviser l’implantation d’un système d’information (progiciel de gestion, GMAO, lean manufacturing…). Variabilité des activités Dans les structures de taille réduite (sites de production de grands groupes, petites et moyennes entreprises) : les ingénieurs en maintenance industrielle peuvent avoir le titre de responsable maintenance. Ils pilotent alors une équipe ou un service de maintenance composée de cadres, d’agents de maîtrise et de techniciens. Ils peuvent également prendre en charge les aspects logistiques et les approvisionnements en matériel ou en matières premières. Dans les structures de grande taille (grands groupes, filiales, etc.), l’ingénieur en maintenance industrielle peut coordonner les activités de maintenance sur plusieurs sites de production. Il veille alors à la répartition des moyens et des interventions, de même qu’à la synergie entre les ressources. Dans le cadre de structures mondialisées, les entreprises peuvent mettre en place des réseaux de maintenance au sein desquels les cadres partagent leurs pratiques (« best practices, benchmarking…) et échangent sur les spécificités propres au management local. Enfin, dans les sociétés prestataires de services, ce métier requiert une grande mobilité géographique. En effet, en intervention chez le client, il devra effectuer de nombreux déplacements au niveau national, voire s’expatrier pour travailler à l’international. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle I NGÉNIEUR EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE ■ LE PROFIL Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs généralistes (Enim, ITII, Ensam…) ou spécialisées dans le domaine d’activité de l’entreprise (électronique, électricité, mécanique…). • Formation scientifique ou technique (gestion de la production, logistique, maintenance industrielle…). • Excellentes qualités relationnelles, de communication et de diplomatie afin d’animer et de fédérer les équipes. • Forte capacité d’adaptation afin de collaborer avec l’ensemble des départements de l’entreprise. • Capacité de négociation et aptitude au management nécessaires au pilotage des sous-traitants et à l’encadrement d’équipes. ■ LA MOBILITÉ Durée d’expérience Postes précédents (P-1) L’accès à des postes de responsable maintenance est accessible à des jeunes cadres disposant de deux à trois ans d’expérience ou d’une expérience significative, ou à des cadres confirmés (cinq à dix ans d’expérience), suivant la structure. • Ingénieur de production • Ingénieur process méthodes Évolutions professionnelles (P+1) Compétences techniques • Connaissances générales en sciences : chimie, physiologie, biologie, physique, électricité, etc., afin de pouvoir échanger avec les différents interlocuteurs de l’entreprise. • Maîtrise des contraintes technologiques liées à la spécialité de la production (automatismes, automatiques, mécanique, chimie, électricité…). • Très bonne connaissance du fonctionnement de l’entreprise : organigramme, métiers… • Très bonne connaissance de la fonction production (produits, rythmes d’industrialisation) pour pouvoir intervenir efficacement. • Compétences en gestion de données informatisées et connaissance des principaux logiciels de gestion de maintenance. • Excellent niveau en statistiques et maîtrise des principaux tableurs (Excel, Access…) complété par des notions en programmation (visual basic…). • Maîtrise d’une langue étrangère (l’anglais ou l’allemand), en particulier lorsque le cadre exerce dans un grand groupe. Personnalité • Capacité d’anticipation afin d’envisager les problèmes qui peuvent se présenter (panne machine, accident grave…). • Grande réactivité et capacité à prendre rapidement des décisions. • Esprit d’organisation afin de pouvoir traiter plusieurs sujets en même temps et les prioriser. • Directeur technique • Directeur d’usine • Responsable maintenance industrielle • Responsable de production • Ingénieur en informatique industrielle (si profil informatique) • Responsable QHSE • Chef de projet/consultant en organisation industrielle • Ingénieur technico-commercial Exemple d’offre ■ Ingénieur maintenance industrielle H/F Montpellier (34) 35 à 40 K€/an Concepteur et fabricant de profilés aluminium (250 personnes-CA 56 M€) intégré à un groupe international, en progression de + 20%/an dans un environnement exigeant tourné vers le client, recrute. Rattaché au directeur de production, vous assurez la maintenance corrective et préventive du site industriel. Vous gérez vos actions en vue d’atteindre des objectifs de performance (réduction du nombre de pannes, réalisation du plan de maintenance préventive et réduction des coûts pour améliorer l’efficacité de l’organisation). De formation maintenance industrielle, vous êtes ingénieur (compétences en mécanique, électrotechnique, automatisme, hydraulique…) avec une expérience de plus de 5 années en maintenance de site industriel. Vous êtes méthodique, rigoureux et avez le sens du service. Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 99 I NGÉNIEUR EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE À voir aussi Exemple d’offre ■ Responsable maintenance H/F Limoges (87) ■ La fiche Fonctions. Collection Métiers 30 à 45 K€/an Leader sur nos marchés (1 180 personnes, CA 105 M€), nous fabriquons sur notre usine de Limoges (240 personnes) des produits de salle de bains et cuisine en grès, et des meubles de salle de bains. Rattaché au directeur de l’usine, vous pilotez la maintenance curative et préventive industrielle du site avec votre équipe de 12 collaborateurs et gérez les investissements et travaux neufs dont vous êtes responsable. À ce titre, vous participez au CHSCT. Titulaire d’un bac + 2 à + 5 en électromécanique, vous avez une expérience de 5 ans minimum de la gestion d’ateliers d’entretien en contexte industriel, idéalement en feu continu. Source : Apec • Maintenance, sécurité ■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers • Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport • Agroalimentaire • Bois - Meuble • Chimie • Édition - Imprimerie • Électronique - Équipements électriques • Énergie - Extraction • Mécanique • Métallurgie • Papier - Carton • Pharmacie • Plastiques - Caoutchouc • SSII - Éditeurs de logiciels • Télécoms Exemple d’offre ■ Responsable maintenance H/F Ouest France • Textile - Habillement - Cuir 45 à 65 K€/an Grand groupe chimique recrute pour l'un de ses sites (Ouest France). Au sein du CODIR auquel vous appartenez, vous êtes à la tête d'une équipe de 20 personnes, vous prenez en charge la maintenance d'un atelier stratégique pour le Groupe. Dans un contexte de forte technicité/d'évolution organisationnelle, vous garantissez le niveau de performance des installations. Rattaché au directeur maintenance, vous coordonnez les entreprises intervenantes, gérez votre budget en toute autonomie (2,6 M€). Ingénieur généraliste (type AM) avec idéalement une spécialisation en maintenance, vous possédez une expérience de 7 ans en maintenance de procédés industriels continus. De très bonnes notions en électricité/instrumentation sont nécessaires. Votre sens des responsabilités, aptitude à la conduite de changements, à la prise de décision ainsi que votre management constructif seront appréciés. Source : Apec 100 • Travail des métaux ■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers • Ingénieur maintenance-entretien Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ». © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle I NGÉNIEUR EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE ■ TÉMOIGNAGE ■ Gery Dewas d’une Gestion de la maintenance assistée par ordinateur (GMAO). » Responsable maintenance, Nexans France « Je dois faire en sorte que les services de la production disposent de moyens en bon état de fonctionnement : bâtiments, machines, sécurité du personnel. » Ces activités nécessitent des qualités relationnelles. « Sur le site, je travaille avec les responsables de production, les chefs d’ateliers, le responsable méthodes et la direction technique. Je suis également intégré à un réseau maintenance au niveau de la direction industrielle du groupe. » Gery Dewas a obtenu son diplôme d’ingénieur à l’Institut catholique des arts et métiers (Icam) en 2001. Il intègre Nexans la même année, à la suite de son stage de fin d’études comme adjoint du responsable de production. Nexans (anciennement Alcatel Cable) est leader mondial sur le marché des câbles. Le site de Mehun-sur-Yèvre fabrique des câbles à haute valeur ajoutée pour des applications en centrales nucléaires ou dans la pétrochimie sur des plateformes offshore, par exemple. Ce groupe mondial est présent en Europe et dispose d’une vingtaine de sites de production en France. Une grande partie de son temps est consacrée au management du service maintenance. « Je veille au respect du budget, à l’évolution des coûts liés aux process et mesure les écarts avec les prévisions. Je m’occupe aussi de la gestion du personnel et des relations avec les délégués du personnel sur des questions de santé, de sécurité au travail ou d’ergonomie. Au sein de l’usine, je garantis un service de maintenance en continue et veille à un climat social favorable. » Depuis 2004, Gery Dewas est responsable du service maintenance d’une usine de 350 personnes. « L’usine dispose d’un parc important de machines de types très différents pour produire des câbles spéciaux à la demande du client (tolérance aux hydrocarbures, haute résistance au feu…). » Rattaché au directeur de site, il fait partie du comité de direction de l’usine. « J’encadre un service de 23 agents de maîtrise et techniciens chargés d’intervenir sur les aspects mécaniques et électriques des équipements de production… » Gery Dewas doit assurer le bon fonctionnement de l’usine. « J’ai mis en place une politique de maintenance préventive et j’ai réorganisé le service en deux pôles, curatif et préventif. Au niveau des ateliers, j’interviens en cas de pannes importantes des machines. Je veille au rangement des ateliers et à la mise à disposition des pièces détachées en magasin. J’applique un plan de surveillance au niveau du site et supervise les contrôles réglementaires effectués par un prestataire extérieur. En cas de non-conformité, je décide des actions correctives à envisager et je les mets en œuvre. » Il a en charge deux grandes missions : l’optimisation des services de maintenance et l’encadrement des équipes. « Mon rôle ne consiste pas à apporter des solutions techniques, mais à coordonner le tout : je dois posséder des compétences en management, en gestion de données informatiques, en gestion d’équipe, ainsi qu’en mécanique, en automatisme et en électricité de puissance. » Il a également en charge l’externalisation des services généraux. « Je gère les sous-traitants pour passer d’une maintenance propriétaire à une maintenance d’accompagnement global (“full service”). Je suis chargé de la gestion des contrats, de la création d’indicateurs, du suivi de tableaux de bord et de l’établissement de plans d’actions. De nombreuses réunions sont nécessaires au quotidien pour coordonner les équipes internes et les prestataires. » Ses responsabilités sont nombreuses : elles vont de la maintenance des installations et du matériel, à des problématiques d’organisation industrielle ou de ressources humaines. « À 28 ans, je mène parallèlement plusieurs chantiers, je suis chargé de la restructuration des services de maintenance, de l’externalisation des services généraux (espaces verts, chauffage, énergie, gardiennage), du déménagement et de la réorganisation de l’atelier maintenance et de la mise en place Le métier de responsable maintenance nécessite d’être réactif et polyvalent tout en restant diplomate : « Il faut arriver à prioriser les demandes, mener plusieurs tâches en parallèle, tout en prenant le temps d’expliquer et d’accompagner le changement. » Selon Gery Dewas, ce métier constitue une bonne opportunité pour accéder à des responsabilités dans la production. « Il permet en effet d’acquérir une bonne connaissance du fonctionnement d’une usine. » © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 101 N°10 - INGÉNIEUR QUALITÉ INGÉNIEUR FIABILITÉ/CONTRÔLE QUALITÉ, CORRESPONDANT QUALITÉ, RESPONSABLE QUALITÉ, RESPONSABLE CONTRÔLE QUALITÉ, RESPONSABLE LABORATOIRE CONTRÔLE QUALITÉ. L’ingénieur qualité est chargé de mettre en œuvre et d’organiser les procédures de suivi et de contrôle qualité au sein d’une unité de production ou d’une entreprise, sur la base d’un cahier des charges (client, normes…). Jeune diplômé : entre 28 et 30 K€. Jeune cadre : entre 30 et 40 K€. Cadre confirmé : entre 40 et 55 K€. ■ Grandes entreprises, en particulier dans les secteurs automobile, électronique, aéronautique, agroalimentaire, chimie, plasturgie et mécanique… ■ PME/PMI. ■ Directeur technique ■ Responsable maintenance industrielle ■ Responsable QHSE ■ Directeur d’usine ■ Responsable ressources humaines NB : Généralement, les fonctions qualité et sécurité ne dépendent pas hiérarchiquement de la production. ■ Directeur technique ■ Responsable/Directeur production ■ Directeur industriel ■ Responsable maintenance industrielle ■ Acheteur industriel ■ Responsable process méthodes ■ Responsable logistique ■ Chef de projet industriel ■ Ingénieur sécurité environnement © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Ingénieur qualité ■ Laboratoires de contrôle, sociétés prestataires de service. 103 I NGÉNIEUR QUALITÉ ■ LE POSTE Activités principales Mise en œuvre de la démarche qualité • Mettre en place, accompagner et suivre les procédures qualité dans l’entité dans laquelle il travaille. • Organiser des actions de sensibilisation et de formation du personnel au problème de la qualité. • Animer des groupes de travail sur l’écriture des procédures et des règles concernant la qualité. • Préparer la rédaction des manuels et des procédures qualité. • Optimiser les process qualité (système qualité) en fonction des contraintes de faisabilité de l’entreprise. • Négocier les améliorations techniques et humaines en interne avec les services production, achats, approvisionnement, R&D et commercial afin d’atteindre les objectifs de qualité. Suivi et contrôle des indicateurs qualité • Contrôler et suivre les indicateurs permettant de vérifier la conformité des produits fabriqués aux normes en vigueur et aux procédures définies dans le cadre de la certification. • Organiser des tests, des audits internes en vue d’analyser les points de non-conformité et de mettre en place des actions correctives et préventives adaptées. • Prévoir et organiser les audits fournisseurs dans le respect des normes, de la politique qualité de l’entreprise. • Participer à l’élaboration de la documentation des produits de l’amont à l’aval, en passant par les contrôles réguliers effectués sur la ligne de production ou par le laboratoire. • Élaborer et communiquer une synthèse hebdomadaire sur la qualité du processus de fabrication, soulignant les variations et les prévisions pour la semaine à venir. • Analyser les écarts entre les prévisions et les résultats constatés. • Définir en conséquence les investissements ou les améliorations des process. Relations avec les différents partenaires • Corriger les cahiers des charges des produits en fonction des exigences des clients et faire remonter leurs demandes. • Sensibiliser sur le terrain les opérateurs et les chefs d’atelier sur l’importance du respect et des enjeux de la démarche qualité. • Contrôler le respect des critères de qualité par les fournisseurs et les sous-traitants. 104 • Rencontrer les différents services de l’entreprise (production, achats, approvisionnement, recherche et développement, commercial) pour les convaincre d’adopter de nouvelles manières de faire ou de nouvelles techniques. Veille réglementaire • Suivre et appliquer les nouvelles réglementations propres au secteur de l’entreprise concernant les produits, l’étiquetage, les process, l’emballage, le nettoyage des appareils, les nouveaux appareils de contrôle, de détection et de mesure… • Effectuer une veille documentaire et procéder à la lecture de revues spécialisées. • Échanger avec les différents ingénieurs qualité du groupe, suivre la politique définie et mise en œuvre dans le groupe. • Établir des relations avec les organismes de contrôle : AFFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) pour l’agroalimentaire… • Participer à des groupes de travail en France ou au niveau européen, voire international, sur l’élaboration des futures normes. Activités éventuelles • Accompagner les contacts extérieurs dans le cadre des visites d’usines. • Participer à la mise en place d’un logiciel de gestion de production ou d’un ERP. • Manager une ou plusieurs équipes dans le cadre de projets importants. Variabilité des activités Les activités de l’ingénieur qualité diffèrent selon qu’il exerce au sein d’une entreprise, d’un cabinet ou d’un organisme de prévention et de contrôle : • sur des grands sites de production, il participe activement à l’amélioration des process de production avec les équipes de production. Il est force de proposition auprès de celles-ci, notamment en ce qui concerne l’anticipation des réglementations et des normes dans le domaine d’activité de l’entreprise. • dans les PME, les fonctions qualité sont souvent cumulées avec la fabrication, la R&D… Le responsable qualité travaille alors seul et réalise lui-même les contrôles des matières premières et des produits. • dans un cabinet d’audit et de conseil en management de la qualité, le consultant en qualité intervient pour © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle I NGÉNIEUR QUALITÉ apporter conseil et expertise sur la mise en œuvre d’une démarche qualité. Il peut par ailleurs être amené à vérifier la conformité des processus de l’entreprise au regard des démarches de certification engagées. Les tâches du responsable qualité varient d’une entreprise à l’autre selon son organisation. Au sein de l’équipe qualité, l’ingénieur qualité est très présent sur le terrain. Il a pour mission de faire remonter les informations de la production aux responsables qualité. Il assure les contrôles sur les lignes de production, les produits finis et les appareils de mesure. Le responsable du laboratoire de contrôle réalise des contrôles et des essais sur la sécurité et la conformité du produit fini. Il vérifie la qualité des pièces à chaque stade de fabrication. Il organise, gère et coordonne, en liaison avec les responsables d’atelier, les opérations nécessaires au fonctionnement du laboratoire de contrôle dans le respect de la réglementation. L’ingénieur qualité intervient directement sur l’amélioration du fonctionnement des process de l’entreprise. Ainsi, ces cadres doivent connaître des référentiels plus spécifiques en complément des référentiels généralistes (ISO…) : par exemple, la norme ISO 22000 ou la norme HACCP sur la sécurité des denrées alimentaires dans l’agroalimentaire, OHSAS sur le management environnemental, ou ISO TS 16949 dans l’automobile… dre les composantes du produit et les données scientifiques liées aux tests et contrôles. • Bonne connaissance du fonctionnement de l’entreprise : organigramme, métiers… pour mettre en évidence les différents leviers d’actions de la politique qualité. • Maîtrise du process de création d’un produit. • Maîtrise des normes et de la réglementation relatives aux produits développés par l’entreprise. Personnalité • Grande rigueur et précision pour s’assurer du strict respect des normes internes à l’entreprise et de la réglementation en vigueur. • Excellentes qualités relationnelles pour intervenir auprès des clients et communiquer avec les autres services de l’entreprise. • Capacité à travailler en équipe car ce travail s’inscrit dans le cadre des projets globaux de l’entreprise. • Force de conviction auprès des salariés de l’entreprise lors de la mise en œuvre d’une démarche de certification. • Bonnes capacités de négociation pour arbitrer entre les nouvelles exigences des clients et les contraintes des différents services de l’entreprise (production, achats, approvisionnement, recherche et développement, commercial). ■ LA MOBILITÉ ■ LE PROFIL Postes précédents (P-1) Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans le domaine d’activité de l’entreprise. • 3e cycle universitaire (Master) en management de la qualité. • 3e cycle universitaire (Master) scientifique, spécialisé dans le domaine d’activité de l’entreprise, complété par une formation qualité dispensée par un organisme de formation. • Ingénieur de production • Ingénieur process méthodes • Ingénieur R&D • Ingénieur sécurité environnement Évolutions professionnelles (P+1) • Responsable de production • Responsable département R&D • Responsable QHSE (Qualité, hygiène, sécurité, environnement) • Autres départements de l’entreprise : bureau d’études, maintenance, services généraux… Durée d’expérience Ce poste est ouvert aux jeunes diplômés. Compétences techniques • Connaissances générales en sciences (chimie, physiologie, biologie, physique, électricité, etc.) afin de compren- © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 105 I NGÉNIEUR QUALITÉ Exemple d’offre Exemple d’offre ■ Responsable laboratoire de contrôle qualité H/F Pontoise (95) 45 à 55 K€/an ■ Responsable contrôle qualité H/F Le Plessis-Pathé (91) 30 à 32 K€/an Laboratoire pharmaceutique (6 000 personnes, CA : + 900 M€, 19 filiales de distribution dans 150 pays), recrute pour son site industriel situé à Cergy-Pontoise (95). Rattaché au Directeur Recherche, vous coordonnez les activités liées à l’organisation et au fonctionnement d’un laboratoire de contrôle qualité (environ 25 personnes). Vous avez la responsabilité de la libération des matières premières et des produits finis (soins, parfumerie, maquillage). Vous êtes responsable de la mise au point des méthodes de contrôles (HPLC, GC, IR, UV). De formation ingénieur, pharmacien ou équivalent, vous justifiez d’une expérience de 10 ans minimum au sein d’un laboratoire de contrôle dans la cosmétologie et/ou la pharmacie avec management d’équipe. Vous maîtrisez l’anglais. La connaissance des LIMS (Laboratory Information Management System) est souhaitée. Source : Apec Nous sommes un laboratoire possédant 30 ans d’expérience dans la formulation et la production de produits dermocosmétiques (170 personnes, CA de 18.1 M€). Notre groupe réalise une forte expansion, tant en France qu’à l’international. Rattaché au responsable qualité, vous supervisez, gérez et développez le pôle contrôle qualité. Vous managez une équipe de 4 personnes, gérez les libérations de lots, maintenez et améliorez le système qualité. Votre sens du contact vous permet d’être une interface efficace avec les services achats, production, logistique, affaires réglementaires et nos fournisseurs. Ingénieur chimiste ou équivalent, vous avez au moins 2 ans d’expérience dans un poste similaire. Votre motivation et votre implication seront indispensables à la réussite dans ce poste. Source : Apec À voir aussi ■ La fiche Fonctions. Collection Métiers Exemple d’offre ■ Ingénieur qualité H/F Le Havre (76) • Méthodes, contrôle, qualité 35 à 42 K€/an Nous sommes leader en Europe dans la conception et fabrication de nacelles de moteurs d’avions (2 600 personnes). Confrontés à de nouveaux défis, nous renforçons nos ressources dans des domaines tels que l’ingénierie. Rattaché au responsable qualité de l’ingénierie simultanée, vous êtes le garant de la qualité et vos actions visent à réduire les coûts de non qualité. Vous êtes responsable de : • l’élaboration, soutien et surveillance de la mise en œuvre des règles qualité dans les procédures et de l’exploitation des outils de maîtrise des procédés, • la réalisation d’audits internes/externes, le déploiement des actions quotidiennes de sensibilisation et de formation relatives à l’application des règles qualité. Vous êtes de formation ingénieur qualité, avec 4 ans minimum d’expérience dans une fonction qualité généraliste, idéalement en aéronautique. Vous connaissez les outils d’analyse de risques, maîtrise statistique… L’anglais courant est requis. Source : Apec ■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers • Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport • Agroalimentaire • Bois - Meuble • Chimie • Édition - Imprimerie • Électronique - Équipements électriques • Énergie - Extraction • Mécanique • Métallurgie • Papier - Carton • Pharmacie • Plastiques - Caoutchouc • SSII - Éditeurs de logiciels • Télécoms • Textile - Habillement - Cuir • Travail des métaux ■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers • Ingénieur qualité ■ Les Référentiels des métiers cadres • Les métiers de l’agroalimentaire • Les métiers de l’informatique Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ». 106 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle I NGÉNIEUR QUALITÉ ■ TÉMOIGNAGE ■ Thanh Nam Pham Responsable qualité, Dassault Aviation « Je suis l’interlocuteur qualité durant toutes les phases de fabrication d’un avion. » Thanh Nam Pham est diplômé de l’École nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace en 2001. Il est alors embauché chez Dassault Aviation comme ingénieur d’essais et devient responsable qualité en 2004. « Après cette expérience en R&D, je voulais occuper une fonction plus proche des préoccupations du client. » Groupe international, Dassault est un constructeur d’avions civils et militaires qui emploie 12 000 personnes dans le monde. Thanh Nam Pham travaille au sein de l’équipe programme Falcon, qui assure la maîtrise d’œuvre d’avions d’affaires. Rattaché au responsable du service de la « direction générale de la qualité totale », il est chargé d’assurer le maintien de la qualité d’un modèle d’avion. « Mon rôle consiste à assurer la livraison d’un avion en conformité avec toutes les exigences de qualité définies par le client et la législation. » L’aspect relationnel est primordial dans son métier. « C’est un travail d’équipe. Je passe beaucoup de temps au téléphone, en réunion et en déplacement. Il faut connaître parfaitement l’organisation de l’entreprise (fonctionnement des services et connaissance des métiers) pour pouvoir faire appel au bon interlocuteur. Je dois aussi être capable de communiquer avec des personnes travaillant dans des services et des domaines techniques très différents. » Il souligne également l’importance de la langue anglaise, qu’il pratique quotidiennement. Parmi les qualités nécessaires pour exercer sa fonction de responsable qualité, Thanh Nam Pham cite la curiosité et la communication. « Au-delà de l’esprit de rigueur inhérent à la fonction, il ne faut pas avoir peur d’aller au devant des gens. Je dois créer mon propre réseau de contacts au sein de l’entreprise et instaurer avec chacun d’entre eux une relation de confiance. C’est la clé qui me permettra de collaborer au mieux avec ces personnes pour mettre en œuvre les démarches et les meilleures solutions qualité. » Le processus qui consiste à construire un avion chez Dassault s’appelle un programme. Chaque modèle d’avion est construit en mode projet. « Je suis l’interlocuteur spécialisé dans les problèmes de qualité sur un programme : de la conception de l’avion à son développement, en passant par la production. Je coordonne l’ensemble des actions ayant trait à la qualité sur un modèle d’avion. À toutes les phases de construction, je dois m’assurer que les procédures de qualité sont respectées et cela, en accord avec les contraintes techniques, budgétaires et de délais. Le produit final doit être conforme aux normes de qualité et de sécurité fixées par la législation et le cahier des charges initial. Mes objectifs sont d’assurer la sécurité des vols et la satisfaction du client. » Le rôle de Thanh Nam Pham est aussi de répondre aux demandes des acteurs du projet comme le bureau d’études, un établissement de production ou un sous-traitant. « Quand un problème de qualité est détecté, je dois rapidement mettre en place des actions correctives. En lien avec nos experts techniques et le service qui a fait remonter l’information, je fais une expertise et une synthèse du problème. Pour cela, je suis souvent amené à me déplacer pour rencontrer mes interlocuteurs et observer le problème sur place. Après avoir analysé la situation, j’effectue des recommandations et je déploie les solutions adaptées. Par exemple, quand un problème qualité est détecté sur un équipement ou sur une pièce, j’analyse l’origine du défaut. Je mets alors en place toutes les actions possibles pour faire reproduire la pièce en conformité avec les normes de qualité définies préalablement. » © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 107 RESPONSABLE QSE, HSE, RESPONSABLE GESTION DES RISQUES INDUSTRIELS, INSPECTEUR HSE, CHARGÉ DE PRÉVENTION ET DE SÉCURITÉ. Le responsable QHSE a pour mission de réduire et de contrôler les risques industriels au sein d’une entreprise. Dans ce cadre, il est garant de l’environnement de travail des salariés et du site de production. Jeune cadre : entre 30 et 45 K€. Cadre confirmé : entre 45 et 75 K€. ■ Entreprises industrielles qui disposent de sites de production industrielle en particulier dans les secteurs automobile, électronique, aéronautique, agroalimentaire, énergie, chimie, plasturgie, textile, minier… ayant des installations classées (Seveso, ICPE). ■ Organismes publics de prévention et de contrôle, par exemple l’Inspection du travail, la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass), l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), les Directions régionales de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (Drire)… ■ Directeur général ■ Directeur technique ■ Directeur d’usine ■ Ingénieur en maintenance industrielle ■ Directeur technique ■ Responsable/Ingénieur production ■ Ingénieur qualité ■ Ingénieur sécurité environnement ■ Ingénieur process méthodes ■ Acheteur industriel ■ Responsable logistique ■ Directeur des ressources humaines ■ Organisations syndicales © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Responsablequalité-hygiène-sécurité-environnement Qualité-hygiène-sécurité-environne- (QHSE) Responsable N°11 - RESPONSABLE QUALITÉ-HYGIÈNE-SÉCURITÉENVIRONNEMENT (QHSE) 109 R ESPONSABLE QHSE ■ LE POSTE Activités principales Définition de la politique QHSE • Définir les objectifs en matière de qualité et de prévention des risques industriels en fonction du contexte réglementaire (cadre législatif, labels et certifications obtenus) et des orientations de la direction générale. • Apporter un support opérationnel à l’ensemble des départements internes afin de garantir la conformité des installations et des process au regard des exigences de qualité, d’hygiène et de sécurité, de la réglementation. • Négocier avec la direction de l’usine les ressources nécessaires (humaines, techniques, financières, délais) pour la mise en œuvre de cette politique. • Réaliser une veille permanente sur les évolutions de la réglementation relative à la qualité, l’hygiène, la sécurité, l’environnement et aux conditions de travail. • Faire une analyse et une synthèse de documents juridiques pour traduire la réglementation et les normes en instructions et en actions réalisables (système de management QHSE). Élaboration d’un programme d’actions • Établir les indicateurs de qualité, d’hygiène, de sécurité et d’environnement pour réaliser des audits par les services. • Mettre en œuvre un programme d’amélioration de la qualité (process/produit) avec le management opérationnel sur les sites de production (charte, indicateurs…). • Analyser les risques relatifs aux salariés, à l’équipement de travail, au produit et au site de production : maladies professionnelles, accidents, malfaçons, pollution environnementale, transport de matières dangereuses… • Effectuer des recommandations auprès des différents services concernant la conception des postes de travail, le choix des équipements, la définition des méthodes et process. • Élaborer un programme d’actions : prévention des situations à risque, amélioration des process existants… • Prendre en compte des avis de danger énoncés par les opérationnels, mener des enquêtes après des accidents pour en déterminer les causes (accidents du travail, environnementaux…). Mise en œuvre et suivi du plan d’actions en matière d’hygiène, de sécurité et d’environnement • Concevoir des outils spécifiques (imprimés, supports de formation, équipements de protection individuelle…) à 110 destination des services internes pour faciliter la prise de décision, assurer la traçabilité et fiabiliser les procédures de sécurité. • Superviser la mise en œuvre du plan d’actions (accueil des représentants des organismes vérificateurs ou certificateurs, sécurité des chantiers, interventions de partenaires externes : sous-traitants, prestataires, pompiers…). • Vérifier les installations et leur conformité en réalisant des visites de contrôle des équipements et produits, et en effectuant des analyses chimiques dans l’environnement proche du site de production. • Réaliser des bilans statistiques, analyser et exploiter les résultats du plan d’actions par rapport aux objectifs définis en amont. Formation interne et animation des partenariats liés à la prévention • Concevoir et animer en interne des actions de formation, pour sensibiliser les équipes à la prévention des risques. • Diriger avec le chef d’établissement les réunions du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et organiser des groupes de travail sur la réduction des risques. • Animer un réseau de partenaires extérieurs : médecine du travail, experts d’assurances, préfecture, mairie, Drire, Ddass, INRS, etc. • Répondre aux demandes des autorités de régulation : délivrance de documents techniques, remise de dossiers administratifs, etc. • Accueillir les organismes vérificateurs et certificateurs lors d’audits et/ou de visites de contrôle. • Rédiger des demandes d’habilitations et d’autorisations à destination des organismes publics. Activités éventuelles Si l’entreprise n’est pas certifiée, le responsable QHSE peut prendre en charge les dossiers de certification et de labellisation. Dans ce cadre, il devra mener une veille sur les évolutions des normes et de la réglementation (qualité de service industriel, management environnemental, santé…). Variabilité des activités Les activités du responsable QHSE diffèrent selon qu’il exerce au sein d’une entreprise, d’un cabinet ou d’un organisme de prévention et de contrôle : © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle R ESPONSABLE QHSE • sur des grands sites de production, il participe activement à l’amélioration des process de production avec les équipes concernées. Il est force de propositions notamment en ce qui concerne l’anticipation des réglementations et des normes dans le domaine d’activité de l’entreprise. Il peut également être dédié à une problématique en particulier telle que la prévention des risques de sécurité ou la gestion des risques environnementaux d’un site de production. Dans le cadre de projets importants (produit, process), il peut également être amené à manager une équipe de plusieurs ingénieurs sécurité environnement ainsi que des ingénieurs qualité. • dans des structures de petite taille, c’est le responsable maintenance, responsable production, directeur technique ou le directeur de l’usine qui assure les missions QHSE (qualité, hygiène, sécurité et environnement). • au sein d’un organisme de réglementation ou de certification, le responsable QHSE participe à la définition des normes (Qualité, hygiène, sécurité et environnement) qui encadrent le processus de fabrication des produits. Il veille au respect de la réglementation par les entreprises (visites de contrôle, conseils de prévention…). Au sein d’organismes certificateurs, il valide plus spécifiquement l’adéquation à un label qualité (ISO, Afnor, NF, Afaq…) ou à des normes (ISO 9000 : 2001, OHSAS 18000…). ■ LE PROFIL Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans le domaine d’activité de l’entreprise. • 3e cycle universitaire (Master) scientifique, spécialisé dans le domaine d’activité de l’entreprise, complété par une formation QHSE ou HSE dispensée par un organisme de formation. • Diplôme universitaire de technologie QHSE ou HSE. • 3e cycle universitaire (Master) maîtrise des risques industriels ou management de la qualité dans le domaine industriel. Compétences techniques • Connaissances générales en sciences : chimie, physiologie, biologie, anatomie, physique, électricité, etc., afin de pouvoir collaborer avec les différents interlocuteurs de l’entreprise. • Bonne connaissance du fonctionnement de l’entreprise : organigramme, métiers… pour connaître les différents leviers d’actions de la politique HSE. • Excellentes connaissances de la réglementation relative à l’hygiène, la sécurité, l’environnement et les conditions de travail. • Connaissances des normes qualité ISO ou plus largement des normes Qualité, hygiène, sécurité, environnement (ISO 9001 v 2000, ISO 14000 v 2004, OHSAS 18001…). • Maîtrise des techniques d’intervention d’urgence, notamment en secourisme et en incendie. • Notions essentielles en droit du travail, administratif, urbanisme, santé publique et environnement. Personnalité • Grande rigueur pour faire respecter les normes QHSE et les contraintes réglementaires en vigueur. • Capacité d’anticipation afin d’adapter les process de production aux évolutions futures de la réglementation. • Aisance rédactionnelle pour rédiger les rapports de réglementation nécessaires à la mise en production d’un produit. • Excellentes qualités relationnelles, afin d’assurer l’interface avec les différents partenaires internes et externes. • Capacité à travailler en équipe car ce métier s’inscrit dans le cadre des projets globaux de l’entreprise. • Bonnes capacités de négociation et force de conviction pour participer aux réunions avec les autorités administratives. • Forte capacité d’adaptation afin de travailler avec l’ensemble des départements de l’entreprise. ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) Durée d’expérience Ce poste s’adresse surtout aux cadres bénéficiant d’une expérience minimum de deux ans sur des postes d’ingénieur en environnement. Il est également ouvert à des cadres disposant de trois à cinq ans d’expérience en production. • • • • • Ingénieur de production Ingénieur process méthodes Ingénieur Sécurité environnement (SE) Ingénieur qualité Ingénieur en maintenance industrielle © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 111 R ESPONSABLE QHSE Évolutions professionnelles (P+1) • Responsable de production • Directeur technique • Conseiller technique environnement en organisme professionnel (syndicat, chambre de commerce…) • Consultant en organisation industrielle Exemple d’offre ■ Responsable QHSE H/F Champagne-Ardennes 30 à 35 K€/an + variable + véhicule. Pour un Groupe coopératif céréalier (4 sites, CA de 85 M€), parmi les leaders régionaux. Rattaché au directeur général, vous intervenez dans les différentes sociétés et branches du groupe : mise en application des réglementations nationales de sécurité, environnement, qualité, suivi du document unique de prévention des risques, formations sécurité et sensibilisation du personnel à la prévention, suivi juridique avec les administrations, veille réglementaire. Vous participez aux réunions CHSCT, définissez et suivez les méthodes de contrôle des produits finis et matières premières, des moyens de production et des prestations des sous-traitants. Vous diagnostiquez les causes des imperfections et proposez des améliorations. Vous gérez audits internes/externes et contrôle de la métrologie. Titulaire d’un DESS/Master SQHE, vous avez 5 ans d’expérience minimum en milieu industriel. Personne de terrain, votre expérience vous donne le recul nécessaire pour prendre la charge du poste. Source : Apec Exemple d’offre ■ Responsable risques industriels H/F Haute-Savoie 30 à 40 K€/an Nous sommes une société de décolletage automobile en croissance de 80 personnes. Rattaché au directeur SMI (Système de management intégré), vous prenez en charge l’animation et l’amélioration continue du système de management des risques liés à l’hygiène, la santé, la sécurité, l’environnement et la sûreté industrielle. Ce poste est particulièrement intéressant pour les candidats souhaitant dépasser la dimension HSE classique avec la sécurisation des activités. De formation bac + 2 minimum avec au moins 3 ans d’expérience terrain HSE en milieu industriel, si possible en PME, vous êtes reconnu pour votre rigueur, votre autonomie et votre investissement professionnel. Par ailleurs, votre sens de l’animation, de la communication et vos aptitudes pédagogiques vous permettent d’occuper ce poste dans sa pleine dimension. La maîtrise de l’anglais est requise. Source : Apec À voir aussi ■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers • Méthodes, contrôle, qualité • Maintenance, sécurité • Expertise, assistance technique ■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers • Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport Exemple d’offre • Agroalimentaire • Bois - Meuble ■ Responsable Qualité/Sécurité/Environnement H/F Angoulême (16) 35 K€/an Société spécialisée dans la conception et la fabrication d’accessoires pour la menuiserie Aluminium et PVC (85 personnes) recrute dans le cadre de l’accroissement de ses activités. Rattaché au directeur général, vous mettez en œuvre la politique Qualité (contrôle de la pérennité des certifications), Sécurité (prévention des risques, CHSCT) et Environnement (coordination des projets auprès des organismes spécialisés) au sein de la société. De formation bac + 2 minimum ou ingénieur dans les domaines Qualité, Sécurité, Environnement, vous êtes pragmatique et disposez de 5 ans minimum d’expérience en qualité (ISO 9001). Ce poste de contact nécessite des qualités d’animateur, de communication et une forte capacité à convaincre. Source : Apec 112 • Chimie • Édition - Imprimerie • Électronique - Équipements électriques • Énergie - Extraction • Mécanique • Métallurgie • Papier - Carton • Pharmacie • Plastiques - Caoutchouc • SSII - Éditeurs de logiciels • Télécoms • Textile - Habillement - Cuir • Travail des métaux Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ». © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle R ESPONSABLE QHSE ■ TÉMOIGNAGE ■ Éric Leproust Responsable HSE, Alpine Renault « Mon rôle est d’optimiser les conditions de qualité, d’hygiène, de sécurité et d’environnement au sein de l’usine. » Diplômé d’un BTS électrotechnique, Éric Leproust commence sa carrière en tant que technicien dans un bureau d’études. Puis il décide de reprendre ses études et suit une formation au Centre d’études supérieures industrielles (Cesi) ; il obtiendra son diplôme d’ingénieur en 1994. Il est alors recruté par Renault en tant qu’ingénieur en bureau d’études. En 1998, la société lui propose de mettre en place la certification ISO 14001 à l’usine d’Alpine Renault. Après l’obtention de cette certification deux ans plus tard, il devient le responsable HSE du site de production. « J’apprécie la diversité des personnes avec lesquelles je suis en contact : la totalité des services de l’usine, les administrations publiques, les prestataires… Mon action est transverse à tous les champs d’activité de l’usine. » Alpine Renault est une filiale du groupe Renault. Basée à Dieppe, l’usine de fabrication des modèles de la marque compte environ 400 salariés. Éric Leproust est rattaché au chef des services techniques du site. En adéquation avec les moyens financiers et humains alloués par la direction, il gère les contraintes de sécurité, d’hygiène et d’environnement du site. Pour cela, il est secondé par un technicien sécurité qu’il encadre. « Je dois faire vivre le système environnemental de l’usine qui regroupe l’ensemble des démarches relatives au respect de l’environnement. J’étudie les impacts environnementaux de l’activité du site. J’effectue un bilan régulier du volume de rejets que nous reversons dans l’eau et dans l’air. Je dois m’assurer que nous sommes en conformité avec les normes fixées par la réglementation et la certification ISO 14001. Renault a également ses propres orientations en matière de protection de l’environnement. Pour respecter ce cadre, je définis et mets en place un plan d’actions pour limiter les rejets dans l’air et dans l’eau, réduire les volumes de déchets, diminuer notre consommation d’énergie… » Éric Leproust s’occupe également de l’amélioration des conditions de travail des salariés. « En termes de sécurité, le siège de l’entreprise fixe des objectifs très stricts. Nous devons faire en sorte qu’il n’y ait aucun accident. Mon rôle est d’améliorer les processus de sécurité dans tous les services. Je m’assure que les procédures de sécurité sont bien respectées : port des équipements de sécurité, précautions d’utilisation des machines… Pour diminuer les impacts négatifs de l’activité sur la santé des opérateurs, je prends en charge l’amélioration de l’ergonomie des postes de travail. Pour cela, je travaille en collaboration étroite avec un kinésithérapeute et la médecine du travail. Nous réaménageons les postes en prévention des maladies professionnelles ou du développement de pathologies. Nous cherchons ainsi à soulager le poids des charges et repensons les gestes et postures de travail. » Par ailleurs, Éric Leproust est responsable du transport des marchandises dangereuses. Il supervise la vérification de l’équipement des camions et leur révision. Éric Leproust est le principal interlocuteur des organismes publics. « Je suis en relation permanente avec les autorités de réglementation (Agence de l’eau, Inspection du travail…) et les administrations publiques (mairie, préfecture…). Je réponds à leurs besoins et à leurs attentes en fournissant les informations dont elles ont besoin. » Il est ainsi responsable des dossiers administratifs (demandes d’autorisations, bilans sanitaires…). Enfin, une grande partie de son travail consiste à effectuer une veille régulière sur les changements de réglementation. « Je suis le garant des activités de mon entreprise au niveau réglementaire, ma responsabilité personnelle est engagée civilement et pénalement en cas d’accident. » © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 113 MÉTIERS LIÉS À L’ORGANISATION DE LA PRODUCTION • N° 12 - CHEF DE PROJET INDUSTRIEL © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle • N° 13 - INGÉNIEUR EN INFORMATIQUE INDUSTRIELLE • N° 14 - ERGONOME • N° 15 - INGÉNIEUR SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT N°12 - CHEF DE PROJET INDUSTRIEL CHEF DE PROJET, CONSULTANT EN ORGANISATION INDUSTRIELLE, ORGANISATEUR. Le chef de projet industriel élabore et met en œuvre un projet lié à la conception ou la réorganisation d’un système de production. Il en assure la gestion technique, administrative et budgétaire depuis la phase de conception jusqu’à sa réalisation. Jeune diplômé : entre 28 et 30 K€. Jeune cadre : entre 30 et 40 K€. ■ Grandes entreprises industrielles, en particulier dans les secteurs automobile, électronique, aéronautique, agroalimentaire, chimie, plasturgie et mécanique… ■ PMI. ■ Sociétés d’ingénierie et de conseil en organisation industrielle. NB : Dans une grande entreprise, le chef de projet industriel est généralement basé au siège. ■ Directeur général ■ Directeur conseil ■ Directeur industriel ■ Directeur technique ■ Directeur d’usine ■ Directeur de la supply chain ■ Responsable/ Directeur de production ■ Responsable ressources humaines ■ Ingénieur en maintenance industrielle ■ Responsable achats ■ Responsable QHSE ■ Ingénieur process méthodes ■ Responsable logistique © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Chef de projet industriel Cadre confirmé : entre 40 et 60 K€. 117 C HEF DE PROJET INDUSTRIEL ■ LE POSTE Activités principales Analyse des demandes clients (internes ou externes) • Répondre à une demande du siège concernant le démarrage d’un site, la mise en production d’un nouveau produit industriel, la mise en œuvre de nouveaux outils (automates, chaîne de montage, ERP…) ou l’amélioration de méthodes et procédés industriels (aide à la définition des besoins, cartographie des process, optimisation des flux, etc.). • Réaliser ou faire réaliser des études afin de vérifier la faisabilité technique et économique du projet. • Établir et diffuser un cahier des charges auprès des clients internes et des fournisseurs pour garantir la faisabilité et la qualité technique des solutions proposées. • Évaluer et optimiser le temps et les moyens nécessaires pour la réalisation des différentes étapes du projet afin d’établir un plan global de réalisation. • Participer à l’élaboration des budgets d’investissement et négocier les ressources nécessaires (humaines, techniques, financières, délais) en fonction de l’avancement du projet. • Prévoir les risques pouvant intervenir au cours de la réalisation. • Préparer en amont les éléments de chiffrage et/ou de facturation. Organisation et planification • Structurer le projet (méthodes, outils de pilotage…) et définir les règles de fonctionnement permettant l’exécution des travaux dans les meilleures conditions de délai, de sécurité, de qualité et de coût. • Assurer la coordination entre les acteurs concernés par le projet (dans l’entreprise, les différents services, à l’extérieur, les fournisseurs ou sous-traitants). • Organiser et animer des réunions avec les acteurs intervenant sur le projet afin d’effectuer les choix et l’affectation des ressources, en fonction des différentes contraintes (techniques, économiques et juridiques). • Définir avec les collaborateurs du projet les objectifs et les délais de réalisation des différentes tâches (ordonnancement des tâches, calendrier prévisionnel). Pilotage, coordination et suivi • Superviser et coordonner le travail de l’ensemble des acteurs internes et/ou externes (dont les sous-traitants). • Rencontrer les différents unités/acteurs participant au projet, visiter les chantiers, rencontrer les fournisseurs, les partenaires institutionnels… 118 • Suivre et contrôler le déroulement du projet, l’exécution du planning et le respect du budget. • Assurer l’assistance nécessaire au maintien et à l’amélioration de l’outil industriel en termes de productivité et de qualité. • Rechercher en permanence les évolutions possibles des équipements dans son domaine pour optimiser le fonctionnement des installations (nouvelles et existantes) et procéder à leur application. • Animer des points réguliers avec l’ensemble des partenaires : état d’avancement du programme, suivi du partage de connaissances, validation des résultats… Contrôle et finalisation du projet industriel • Analyser les résultats obtenus et ajuster les écarts (entre prévisions et réalisation) qui peuvent exister en menant des actions correctives. • Évaluer les aspects positifs ou négatifs du projet (sur le collectif de travail, sur la tenue du budget ou son surcoût, sur les dépassements de délais, sur la qualité des partenaires). • Faire une analyse « des bonnes pratiques » du projet et des propositions en vue de l’amélioration des projets futurs (procédures, calendrier, personnel, partenaires…). • Assurer le reporting final du travail auprès de la direction industrielle, et/ou de la direction générale. • Élaborer des dossiers techniques à destination d’autres services (qualité, achats, méthodes, maintenance) afin de finaliser le projet : références des matières premières, paramètres du process, durée de vie du produit. Activités éventuelles En fonction du type de projet, du nombre d’intervenants et de la nature du client, le chef de projet industriel peut se voir confier des tâches spécifiques ou complémentaires. • Prise en charge de la veille industrielle sur les technologies, les produits ou les process émergents. Selon la taille de l’entreprise ou le département dans lequel il évolue, le chef de projet industriel peut être chargé en partie, voire en totalité de la veille industrielle liée à ses activités. Il peut ainsi être impliqué dans la prospection et la sélection de nouveaux fournisseurs. • Participation active aux tests en laboratoire de contrôle. En fonction de son degré d’expertise technique et/ou fonctionnelle, il peut aussi réaliser les essais d’industrialisation en lien avec le service production pour apporter des solutions d’amélioration technique des produits. Il © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle C HEF DE PROJET INDUSTRIEL peut également être amené à créer lui-même les outils de test et de contrôle. ■ LE PROFIL Diplômes requis Variabilité des activités La taille de l’entreprise et du site de production influe directement sur le positionnement du poste de chef de projet. • Dans les petites et moyennes entreprises, le chef de projet industriel peut être entièrement responsable du lancement d’un produit. Il devient alors l’interface incontournable entre le bureau d’études, la production et le chef de produit. • Dans les entreprises de taille très importante, il y a souvent plusieurs chefs de projet, chacun ayant la responsabilité d’une partie seulement du projet en cours. Selon l’organisation interne de l’entreprise, le chef de projet peut n’avoir aucun lien hiérarchique avec les collaborateurs de son projet (ingénieurs production, ingénieur process méthodes). Ces derniers sont alors rattachés directement au responsable de production ou au département des méthodes. • Dans les entreprises de services et conseils, l’organisateur industriel conseille et accompagne les équipes sur les aspects techniques ou fonctionnels d’un projet industriel (assistance à maîtrise d’œuvre, assistance à maîtrise d’ouvrage) ou sur l’accompagnement du changement (communication, formation…). Lorsqu’il est salarié de l’entreprise, l’organisateur industriel peut être chef de projet ou consultant interne. Ses clients sont alors les différents services de l’entreprise en lien avec la production industrielle (fabrication, méthodes…). L’action peut être ponctuelle ou durable avec pour but d’optimiser le management de l’activité industrielle. Lorsqu’ils exercent en cabinet, les consultants en organisation industrielle peuvent être consultants généralistes en management industriel. Ils peuvent être spécialisés par secteur d’activité (agroalimentaire, automobile…), par outils technologiques (ERP, GPAO, machines…) ou par métiers (logistique, production…). Leurs attributions incluent les missions classiques de l’organisateur industriel. Ils peuvent également aider leurs clients à se positionner par rapport à leurs prestataires ou leurs fournisseurs dans le cadre d’un projet industriel (coordination commerciale, négociation, planification et répartition des activités entre le client et ses prestataires…). Selon le degré d’internationalisation de l’entreprise, le chef de projet industriel peut être amené à effectuer de nombreux déplacements à l’étranger. Il peut aussi être en charge d’une équipe de collaborateurs de nationalités, et donc de cultures différentes. La mobilité géographique et le niveau d’anglais deviennent alors des critères déterminants. • Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans le domaine d’activité de l’entreprise. • 3es cycles universitaires (Master) techniques spécialisés dans le domaine d’activité de l’entreprise. • Bac + 4/5 scientifique. Durée d’expérience Ce poste requiert une expérience de deux ans minimum. Les postes de consultant en cabinet ou dans les sociétés d’ingénierie peuvent être ouverts à des jeunes diplômés dotés de stages significatifs en management industriel (production, logistique, informatique industrielle…). Ils exercent alors sous la tutelle d’un consultant senior. Compétences techniques • Solides connaissances des technologies utilisées dans le projet. • Très bonne connaissance de l’organisation, du fonctionnement et de l’organigramme de l’entreprise pour collaborer avec les bons interlocuteurs. • Maîtrise des techniques de gestion de projet (expression des besoins, planning, cahier des charges…, méthode Pert, Gantt, CMMI, 6 sigma…) et des différents outils associés. • Bonnes connaissances des procédés de fabrication et des règles d’hygiène, de sécurité et d’environnement. • Connaissance du marché associé au projet industriel afin d’adapter le projet aux contraintes du marché et à l’offre des concurrents. • Compétences managériales pour encadrer et motiver les équipes, donner les consignes, faire avancer le projet. • Anticipation pour détecter et évaluer les problèmes pouvant perturber le bon déroulement du projet et réactivité pour intervenir en conséquence. • Maîtrise de l’anglais, à l’oral comme à l’écrit. Personnalité • Qualités relationnelles et de communication, afin d’animer et mobiliser une équipe de collaborateurs. • Aisance rédactionnelle pour rédiger des notes techniques et des rapports sur l’avancement du projet. • Rigueur et qualités d’organisation afin de définir les priorités d’action et l’allocation des moyens. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 119 C HEF • Persévérance et bonne résistance au stress car les projets sont souvent soumis à des contraintes fortes (financières, délais). • Flexibilité car les imprévus sont nombreux. • Force de conviction et argumentation pour convaincre en interne. • Sens des délais et du résultat afin d’évaluer et d’optimiser le temps et les moyens nécessaires pour la réalisation des différents étapes du projet. • Capacité d’adaptation afin de collaborer avec l’ensemble des départements de l’entreprise et les partenaires extérieurs (sous-traitants, administrations publiques…). ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) • • • • Ingénieur process méthodes Ingénieur de production Ingénieur qualité Ingénieur en bureau d’études DE PROJET INDUSTRIEL Exemple d’offre ■ Chef de projet industriel international H/F Orléans (45) 40 à 60 K€/an Laboratoire pharmaceutique international (80 % de notre CA à l’international) recrute pour son site industriel proche d’Orléans. Vous êtes rattaché au directeur des techniques de production internationales. Conscient des contraintes liées à l’environnement pharmaceutique, vous êtes amené à : gérer des projets industriels (dimensionnement, planification, suivi, démarrage) concernant des bâtiments, utilités et équipements de process, assurer des missions de soutien technique auprès de sites internationaux existants et participer à l’élaboration de guidelines techniques pour l’ensemble de la direction de production pharmaceutique du groupe. De formation bac + 5, ingénieur généraliste, vous avez 5 ans d’expérience internationale en projet ou ingénierie. Souvent en déplacement à l’étranger, vous savez être autonome et rigoureux. Pragmatique, vous avez la capacité de gérer et de coordonner en anglais des projets à distance. Source : Apec Exemple d’offre Évolutions professionnelles (P+1) • • • • • • Directeur industriel Directeur technique Directeur/Responsable de production Responsable en maintenance industrielle Consultant en organisation industrielle Directeur d’un département conseil/Manager en cabinet Exemple d’offre ■ Chef de projet industriel H/F Valence (26) 31 à 36 K€/an Une des activités de notre groupe (CA 5 Mds USD, 55 000 personnes) fournit dans le monde entier des solutions aux opérateurs de transport public et crée ce poste dans le cadre de son développement. Rattaché au responsable service industrialisation et au sein d’une équipe de 6 personnes, vous avez en charge le management industriel de nos produits : analyse des contraintes industrielles, optimisation des coûts, définition du scénario de fabrication et déploiement des moyens, validation/choix technique des fournisseurs et interface en phase de production, calcul des coûts prévisionnels en phase d’appels d’offres. De formation ingénieur électronique ou équivalent, vous avez une expérience de 2 ans minimum dans le domaine de la fabrication de produits industriels. La maîtrise de l’anglais est impérative. Source : Apec 120 ■ Consultant en organisation industrielle H/F France + étranger 37 à 55 K€/an Nous sommes une jeune société de conseil en organisation, en forte croissance, fondée par d’anciens managers de grands cabinets. Nos clients sont des grands groupes industriels. Nous les aidons à améliorer la performance de leurs sites de production et de leur logistique. Sous la responsabilité d’un chef de projet, vous participerez à des missions complètes d’organisation industrielle, de l’analyse à la mise en œuvre des recommandations, en France et à l’étranger. Les investissements en formation sont importants, les perspectives d’évolution rapides. Des déplacements longs hors Europe sont à prévoir. Ingénieur généraliste de formation, vous avez une expérience de 3 ans comme consultant ou en industrie et avez participé à des projets d’amélioration de performance industrielle. Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle C HEF DE PROJET INDUSTRIEL ■ TÉMOIGNAGES ■ Frédéric Armandon Chef de projet industriel, Essilor « Le rôle du chef de projet est de piloter, organiser et coordonner le projet industriel d’une entreprise. » Frédéric Armandon obtient son diplôme d’ingénieur Arts et Métiers en 2000. Il est alors embauché comme ingénieur de bureau d’études dans un cabinet de conseil. En 2002, il intègre Essilor en tant que chef de projet R&D, puis devient chef de projet industriel en 2006. « Je souhaitais compléter ma vision de l’entreprise et du process produit. » Groupe international, Essilor opère dans le secteur de l’optique. Frédéric Armandon travaille au sein de l’entité « prescription Europe » du groupe qui compte environ 70 personnes. Rattaché au responsable du service « Projets et logistique », il est chargé des projets d’industrialisation de nouveaux produits et d’amélioration de la productivité des sites de production. « Mon rôle consiste à déployer des solutions pour lancer la production d’un nouveau produit et à optimiser les moyens de production d’une usine. » Son travail part d’un besoin exprimé en interne par le service marketing ou par un directeur d’établissement de production. « Je dois tout d’abord identifier le besoin exact de mon client, qui est interne à l’entreprise. Puis je constitue une équipe projet regroupant plusieurs de nos experts techniques (des ingénieurs spécialisés dans des domaines très pointus de l’optique) et des ingénieurs qualité et production. Dans un premier temps, nous vérifions la faisabilité technique et économique du projet. Puis nous établissons et rédigeons un cahier des charges pour poser les conditions et les contraintes techniques, budgétaires et de délais. » En collaboration avec son équipe projet, Frédéric Armandon propose des solutions techniques au problème rencontré. « Pour apporter une réponse en cohérence avec le besoin exprimé par le client et les moyens dont disposent les sites de production, je m’appuie sur le catalogue technique de mon entreprise. Nous pouvons décider de réorganiser des process de production déjà existants ou d’en concevoir de nouveaux. Pour les mettre en œuvre, je peux proposer le réaménagement de machines ou l’achat d’équipements neufs ou d’occasion. » Il négocie lui-même en interne les ressources (humaines, techniques, financières, délais) qu’il juge nécessaires pour la réalisation du projet. Après avoir obtenu les moyens, il organise et planifie la mise en œuvre. Pour cela, il anime des réunions avec les acteurs intervenant sur le projet afin d’affecter les ressources. Il définit avec eux les objectifs et les délais de réalisa- tion des différentes tâches. « Vient ensuite la mise en œuvre du plan d’actions que je pilote. Je dois superviser et coordonner le travail de l’ensemble des acteurs internes et externes : équipes de production et logistique, ingénieurs procédés et méthodes, ingénieurs qualité… Mon activité est transverse à l’ensemble des départements de l’entreprise et touche tous les champs d’intervention. Par exemple, quand nous mettons en place un nouvel équipement, je dois m’assurer de l’implication des techniciens qui vont utiliser ces machines. Je définis des objectifs, conçois des plannings ; j’identifie également les besoins en formation. » Frédéric Armandon anime des points réguliers avec l’ensemble des partenaires pour valider l’état d’avancement du programme. Il passe un tiers de son temps en déplacement sur les sites de production. Une fois le projet achevé, il conçoit et met en place des indicateurs de suivi du projet (financiers, techniques, délais) pour garantir le retour sur investissement conforme à celui exprimé par le client. « Si je m’aperçois qu’il existe un écart entre les prévisions et les résultats obtenus, je mène des actions correctives pour réajuster le projet. Je suis le garant de la livraison finale du programme lancé. » Frédéric Armandon apprécie la diversité de son travail. « J’aime avoir une vision globale d’un projet et être en relation avec des interlocuteurs d’horizons divers. J’apprécie le côté polyvalent de mon métier. Je dois faire appel à des compétences variées : techniques, managériales et commerciales. » ■ Pierre Lepoetre Consultant en organisation industrielle, ACPL « Mon rôle consiste à aider et accompagner mon client à optimiser sa production. J’interviens en amont lors de l’expression des besoins, et plus en aval lorsqu’il s’agit de réorganiser les services liés directement ou indirectement à la production. » Diplômé en 1986 de l’École des mines de Douai, Pierre Lepoetre est ingénieur, spécialisé notamment en plasturgie. Après un parcours varié dans les métiers de l’industrie, il est actuellement consultant indépendant en organisation industrielle. « J’ai été responsable de fabrication, puis responsable méthodes production pendant une dizaine d’années. Puis j’ai évolué dans le conseil pendant cinq ans pour fonder ACPL consultant en 2001. » Ses clients sont pour la plupart des PMI localisées dans la région de la Somme. « Mes clients appartiennent aux secteurs de l’industrie, en particulier la mécanique, la plasturgie, le textile, le conditionnement, le bâtiment ou le bois. Mes premiers interlocuteurs sont en général des directeurs de PMI, d’entreprises familiales ou des directeurs d’usines. » © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 121 C HEF Les interventions de Pierre Lepoetre se décomposent en trois moments phares : la prospection commerciale, l’intervention et la fidélisation. « Ma prospection se fait surtout par le biais de visites d’entreprises. J’effectue un premier diagnostic sur l’organisation industrielle de mon client. À la suite d’un contact commercial, je présente mes observations, les sources de dysfonctionnement et les axes d’amélioration possibles. Une fois la collaboration engagée avec le client, j’analyse précisément la demande et je recherche des financements pour réaliser le plan d’actions. Sur le terrain, j’accompagne les opérateurs pour faire évoluer les process de travail ou les interventions sur les machines. » Pierre Lepoetre est chargé d’assister ses clients lors de l’implantation d’une nouvelle organisation : « J’interviens en amont pour anticiper et optimiser les flux de production à venir et adapter la future organisation. Par exemple, je me suis spécialisé dans le lancement d’usine lors de la phase d’étude sur plans. Lorsque la taille de la structure le permet, je peux être amené à organiser un service méthodes au sein d’une usine. Je m’occupe également de l’assistance fonctionnelle lors d’implantations de systèmes d’information GPAO ou ERP. » Ses missions peuvent concerner l’optimisation des coûts et l’amélioration des services existants : « Sur un atelier de production, je travaille plus spécifiquement sur l’enrichissement des postes de travail. Mon objectif est double : développer les compétences des salariés et réduire les causes de nonproduction. Je les accompagne vers plus d’autonomie : contrôle qualité, prise en charge de la maintenance des installations et de l’approvisionnement, reporting de l’activité de production… Le développement des compétences des équipes m’amène à prendre en charge des actions de formation à la gestion, à la sécurité et à l’ergonomie. » Le travail de diagnostic de Pierre Lepoetre nécessite une très bonne maîtrise des techniques de management industriel. « J’analyse des indicateurs tels que le taux de rendement synthétique (TRS), le taux d’emploi [utilisation] des machines, ou la répartition charge/effectifs. J’évalue la fluidité de l’information au sein des services ou des ateliers : mode d’accès aux données, respect des procédures, résolution des pannes, modalités d’organisation… Enfin, j’utilise une panoplie de méthodes type Amdec, Smed, Kanban pour faire évoluer l’organisation industrielle. » DE PROJET INDUSTRIEL À voir aussi ■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers • Gestion, organisation • Méthodes, contrôle, qualité • Projets, affaires ■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers • Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport • Agroalimentaire • Bois - Meuble • Chimie • Édition - Imprimerie • Électronique - Équipements électriques • Énergie - Extraction • Mécanique • Métallurgie • Papier - Carton • Pharmacie • Plastiques - Caoutchouc • SSII - Éditeurs de logiciels • Télécoms • Textile - Habillement - Cuir • Travail des métaux ■ Le Référentiel des métiers cadres • Les métiers de l’agroalimentaire Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ». Il souligne également l’importance des relations humaines et de l’expérience de l’univers industriel. « Il faut avoir une bonne culture générale des métiers et des technologies sur lesquels on intervient. Une certaine ténacité est nécessaire pour faire passer ses idées et vaincre les résistances lors de l’intervention. Une expérience approfondie est indispensable pour se faire accepter autant par le dirigeant que par ses salariés, d’autant plus que je travaille sans lien hiérarchique avec eux. Enfin, pour évoluer dans le conseil, il faut également avoir un tempérament commercial, nécessaire pour prospecter et fidéliser les clients. » 122 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle N°13 - INGÉNIEUR EN INFORMATIQUE INDUSTRIELLE INGÉNIEUR AUTOMATICIEN, INGÉNIEUR CFAO, INGÉNIEUR GPAO, INGÉNIEUR GMAO. Jeune diplômé : entre 25 et 30 K€. Jeune cadre : entre 30 et 45 K€. Cadre confirmé : entre 45 et 70 K€. ■ Entreprises industrielles (aéronautique, télécoms, automobile, pharmacie, chimie, électronique…). ■ Bureaux d’études et sociétés d’ingénierie spécialisés dans le domaine industriel. ■ Sociétés de services et d’ingénierie informatique (SSII), éditeurs de logiciels spécialisés dans le domaine industriel. ■ Équipementiers ou prestataires de maintenance industrielle. ■ Directeur de production ■ Directeur technique/industriel ■ Directeur bureau d’études ■ Responsable de la maintenance industrielle ■ Chef de projet industriel ■ Chef d’atelier ■ Ingénieur process méthodes ■ Ingénieur bureau d’études ■ Ingénieur qualité ■ Services commerciaux ■ Services après-vente ■ Fournisseurs ■ Sociétés prestataires ■ Acheteur industriel © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Ingénieur en informatique industrielle L’ingénieur en informatique industrielle intervient pour optimiser les flux d’information au sein du site de production. Il assure également l’automatisation des tâches industrielles pour améliorer le matériel de l’usine et la productivité des ateliers. 123 I NGÉNIEUR EN INFORMATIQUE INDUSTRIELLE ■ LE POSTE Activités principales Analyse du besoin • Spécifier les besoins de l’utilisateur en termes de fonctionnalités du produit. • Étudier la faisabilité technologique des applications. • Élaborer le cahier des charges technique sur la base des spécifications fonctionnelles, de plans, de schémas, de données constructeurs. • Décomposer le projet en sous-projets spécialisés par modules (interfaces homme/machine, automatisation (PLC), ordre de vision…). Conception et test de l’outil (réseau, automate, logiciel) • Concevoir les architectures logicielles, réseaux ou systèmes. • Programmer et développer les algorithmes de commande (code, bugs, débugs…). • Réaliser le prototype expérimental et corriger les dysfonctionnements. • Définir les protocoles et les scénarios de tests (plans de tests). • Réaliser les tests unitaires et d’intégration de l’outil avant la mise en production. • Effectuer la validation fonctionnelle de l’outil et rédiger les rapports de test. • Rédiger le manuel d’utilisation à destination des utilisateurs. Mise en production et support aux utilisateurs • Assurer la recette du projet et le suivi de la mise en production de l’outil. • Conseiller et accompagner techniquement l’utilisateur dans la prise en main de l’outil. • Prendre en charge les actions de maintenance (curative ou préventive). • Assurer le service après-vente par des actions de tierce maintenance curative ou évolutive (ajout d’instructions, modification de commandes…). Veille technologique et industrielle • Suivre dans la presse spécialisée l’actualité et les progrès en matière d’informatique industrielle (Mesures, Usine nouvelle…). 124 • Participer à des salons professionnels et des échanges de bonnes pratiques (à Paris : ESPACE ELEC, MESUREXPO, Salon européen de la recherche et de l’innovation…). • Suivre le positionnement des concurrents (analyse des plaquettes commerciales, des produits, visites d’entreprises…). Management de projet • Évaluer le degré de faisabilité de l’intervention en fonction des compétences disponibles. • Planifier les délais et fixer le budget nécessaire à l’intervention. • Veiller à la disponibilité du matériel et affecter les ressources nécessaires (recours à des prestataires externes, évaluation de fournisseurs…). • Fixer les objectifs des opérateurs et techniciens. • Suivre l’évolution du projet en fonction des contraintes de coûts, de qualité et de délais et s’assurer de la livraison. • Piloter les prestataires (SSII…) en cas d’externalisation de tout ou partie de l’informatique industrielle de l’entreprise. • Évaluer techniquement la prestation des fournisseurs en amont d’un projet ou d’un investissement en lien avec le service achats. Activités éventuelles L’ingénieur en informatique industrielle peut également participer aux processus qualité de l’entreprise. Au quotidien, il veille à la qualité du produit/outil qu’il réalise afin de respecter les termes du cahier des charges. Il peut également s’investir dans l’amélioration du management (ISO 9001) en collaboration avec les ingénieurs qualité. Après quelques années d’expérience, l’ingénieur en informatique industrielle prendra en charge le pilotage d’un service dédié. Auquel cas, il sera responsable de l’ensemble des ressources sous sa responsabilité (approvisionnement en fournitures, recrutement, gestion du personnel, gestion de budgets…). Variabilité des activités Le type d’entreprise dans laquelle l’ingénieur en informatique industrielle exerce, influe sur son rôle et ses missions. • Chez le client final, l’ingénieur en informatique industrielle évolue essentiellement dans les grosses structures (groupes, grandes entreprises…). Dans un bureau d’étu- © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle I NGÉNIEUR EN INFORMATIQUE INDUSTRIELLE des, il intervient pour évaluer la faisabilité des projets d’amélioration de l’appareil de production (machines, logiciels, programmes), voire de réorganisation d’une ligne de fabrication. Dans un service de maintenance, l’ingénieur en informatique industrielle peut intervenir directement en assistance technique. • Chez les prestataires, il peut intervenir en amont lors de l’élaboration du cahier des charges technique d’une offre commerciale. Lorsque le contrat avec le client est conclu, il lui arrive de prendre en charge une partie d’un projet (développement informatique, programmation…). Enfin, en aval, il est chargé du paramétrage de l’outil et du service après-vente. Il peut se déplacer chez le client pour intervenir directement sur la machine, ou à distance par le biais d’Internet. Ces ingénieurs peuvent ainsi se répartir entre deux grands domaines d’expertise : • L’informatique industrielle. Les ingénieurs en informatique industrielle installent des systèmes d’information dédiés à la production (GPAO, informatisation des ateliers…), à la maintenance (GMAO)… et programment le plan de production de l’atelier. Ils sont chargés de définir les architectures de ces réseaux et veillent à leur intégration au sein du réseau de l’entreprise. • Les automatismes. Les ingénieurs automaticiens définissent des architectures et les algorithmes de commandes qui permettent de piloter les machines (tâches à effectuer, chronologie des actions…). En lien avec l’ingénieur en informatique industrielle, ils supervisent l’intégration de ces bases de données au sein du système de GPAO de l’atelier ou de l’usine. De plus en plus, la double compétence est recherchée par les employeurs. En raison de l’évolution des technologies, les postes actuels regroupent souvent ces deux types d’expertise sous l’intitulé « ingénieur en informatique industrielle et automatismes ». Enfin, le métier d’ingénieur en informatique industrielle peut être soumis aux rythmes de production des usines. À la différence de l’informatique de gestion, il travaille souvent en temps réel car un arrêt de machine peut avoir de lourdes conséquences. Ainsi, ces cadres peuvent être soumis à des astreintes le week-end ou la nuit. ■ LE PROFIL Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs spécialisées en génie informatique ou électronique, en informatique industrielle, en automatis- mes, génie logiciel, en architecture système (Ensam, Esie, ESCPI, Epitech, Efficom…). • Formation universitaire de type bac + 2 (DUT…) à bac + 5 (DESS/Master) dans les domaines cités ci-dessus. Durée d’expérience L’accès à des postes d’ingénieur en informatique industrielle peut être ouvert à des jeunes diplômés disposant de stages significatifs. Une expérience de deux ans peut leur permettre de devenir chefs de projets. Enfin, les postes de responsable de service sont confiés à des cadres plus expérimentés disposant d’environ cinq ans d’expérience. Compétences techniques • Maîtrise des langages de bases de données (SQL, T-SQL…) ou orientés objets (C, C#, java, ADA, Visual Basic.net, Delphi, Labview…). • Maîtrise des langages de développement d’interfaces web (Html, PHP, ASP…), des réseaux (bus ARINC, AFDX, éthernet/CAN…). • Maîtrise de l’anglais technique indispensable pour comprendre une documentation ou des interlocuteurs qui s’expriment selon des standards internationaux. • Maîtrise des techniques de base en management afin de pouvoir piloter un projet, voire un service suivant la séniorité du cadre. • Connaissance des méthodes d’analyse d’un projet informatique (UML, Merise, Rational Rose…) et de contrôle qualité (Pareto, Six Sigma, Ishikawa…). • Bonnes connaissances techniques en mécanique, automatisme, automatique, domotique et électronique… • Maîtrise de l’anglais et idéalement d’une autre langue étrangère, en particulier lorsque le cadre évolue à l’international. Personnalité • Écoute et proximité avec le terrain afin d’améliorer la productivité et les conditions de travail en fonction des besoins des utilisateurs. • Ingéniosité afin de trouver des solutions techniques ou organisationnelles : interface homme/machine, logiciel, ou amélioration de postes automatisés. • Mobilité et disponibilité car le poste peut nécessiter de nombreux déplacements ou une forte sollicitation du cadre. • Adaptabilité pour répondre aux besoins des utilisateurs et évoluer chez plusieurs clients. • Rigueur et organisation pour mener à bien un ou plusieurs projets simultanément. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 125 I NGÉNIEUR EN INFORMATIQUE INDUSTRIELLE ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) Évolutions professionnelles (P+1) • Stagiaire - technicien en informatique industrielle, automatisme, électronique… • Ingénieur R&D • Ingénieur d’étude et de développement informatique. • Ingénieur en électronique • Ingénieur système et réseaux • Responsable maintenance industrielle. • Responsable informatique industrielle et automatisme. • Chef de projet industriel. • Chef de projet informatique. • Architecte technique. • Consultant technique en informatique industrielle. • Chef de produit technique. Exemple d’offre À voir aussi ■ Ingénieur informatique industrielle H/F PACA 35 à 55 K€/an ■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers Nous sommes un groupe de 8 000 collaborateurs, acteur européen incontournable du Conseil et de l’Ingénierie en Technologies Avancées. Partenaire des grands comptes, nous intervenons sur leurs projets les plus innovants. Rattaché à notre Responsable Business Unit et pour l’un de nos clients, dans le secteur de la biochimie, nous recherchons un ingénieur en informatique industrielle/ automaticien. Dans le cadre de lignes de production, vous réaliserez la programmation et l’analyse fonctionnelle en Delta V et en batch d’automates. De formation ingénieur en informatique industrielle, vous bénéficiez d’une première expérience en programmation Delta V d’Emerson et en batch. Source : Apec • Informatique industrielle • Électrique, électronique ■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers • Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport • Agroalimentaire • Bois - Meuble • Chimie • Édition - Imprimerie • Électronique - Équipements électriques • Énergie - Extraction • Mécanique Exemple d’offre • Métallurgie ■ Ingénieur automaticien H/F Montigny (78) • Papier - Carton 32 à 40 K€/an Groupe (450 personnes) spécialisé dans les hautes technologies, intervenant dans la santé, la défense et l’industrie recrute au sein d’une de ses activités. Rattaché au responsable d’activité, vous êtes en charge : • de la maintenance/amélioration des lois de pilotage, • du guidage et de la supervision existants, • de la gestion de projets automatiques et aéronautique, • des commandes de sous-systèmes. Vous participez à l’élaboration d’offres commerciales. Ingénieur généraliste avec option automatique, vous êtes débutant ou avez une première expérience (stages) en qualité d’ingénieur en aéronautique, robotique et si possible spatial et aérodynamique. Vous avez des compétences en mécanique du vol et des connaissances en Matlab Simulink. Vous avez un très bon niveau d’anglais. Des déplacements en France et à l’étranger sont à prévoir. Source : Apec 126 • Pharmacie • Plastiques - Caoutchouc • SSII - éditeurs de logiciels • Télécoms • Textile - Habillement - Cuir • Travail des métaux ■ Le Référentiel des métiers cadres • Les métiers de l’informatique Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ». © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle I NGÉNIEUR EN INFORMATIQUE INDUSTRIELLE ■ TÉMOIGNAGE ■ François Xavier Mathieu Ingénieur en informatique industrielle et automatismes, Automatech « Je suis chargé de concevoir l’automatisation des machines de production. Je supervise les choix techniques et conseille mes équipes sur les projets en cours. » François Xavier Mathieu a un parcours universitaire scientifique spécialisé dans les domaines électronique, électrotechnique et de l’automatique. En 1996, il obtient un DESS (Master) en automatique et informatique industrielle à l’université de Caen. Après un court passage dans l’agroalimentaire et dans le télétravail, il intègre Automatech en 2000 : une entreprise qui exporte des machines pour la fabrication de circuits imprimés à destination du marché asiatique principalement. Depuis son arrivée chez Automatech, il exerce d’abord dans le service après vente, puis dans la fabrication de machines semi-automatiques et la programmation d’automates. « Au sein du bureau d’études du site de production, j’ai démarré ma carrière comme ingénieur puis responsable de la partie informatique industrielle d’un projet. J’occupe aujourd’hui la fonction de responsable du service informatique industrielle et automatismes. » François Xavier Mathieu a pour mission de superviser la réalisation de la partie automatisée des appareils de production. « Sur une machine, l’informatique industrielle concerne l’animation de mouvements de pièces, alors que le domaine des automatismes est beaucoup plus lié au séquencement de la machine. » Pour cela, il pilote et suit les projets menés par ses équipes : création de logiciels, amélioration de programmes ou de machines automatisées… « Mon rôle consiste à réceptionner les nouveaux projets puis à les étudier et à en évaluer le coût. Il s’agit soit de création de produit, soit d’amélioration sur le matériel existant. Le projet étant planifié dans le temps, je dois suivre son avancée dans le respect des contraintes de qualité et de délais. Je veille ensuite à l’actualisation d’une base de données contenant toutes les versions des programmes des machines vendues. J’interviens également en qualité d’expert pour conseiller mes collaborateurs ou le service aprèsvente lorsqu’ils rencontrent un problème technique. » Son expertise de l’informatique industrielle et des automatismes est également mobilisée en matière de veille technologique ou lors d’achat en matériel (renouvellement de licence de programmes, développement logiciel…). « Je suis chargé d’évaluer les offres des fournisseurs et des prestataires sur le plan technique. Après les tests, j’évalue la fonctionnalité des produits qu’ils proposent et les mets en compétition au niveau des coûts. J’estime le budget et les frais à prévoir afin de les transmettre au service des achats qui s’occupe de la négociation sur les prix. La veille technologique impose de se documenter régulièrement par le biais de la presse spécialisée ou de se déplacer sur des salons professionnels. » Une grande partie de son temps est consacrée à la gestion des ressources humaines de son service. « Mes responsabilités de manager d’équipe m’amènent à prendre en charge certains aspects de la gestion des ressources humaines. Je dois par exemple tenir compte des aspirations professionnelles de chacun, et mettre en place une politique de développement des compétences. Je gère les congés et pilote l’ensemble du process de recrutement, notamment la validation technique des candidats. Tout au long des projets, je m’occupe de l’affectation des ingénieurs sous ma responsabilité en fonction de leur charge de travail et de leur expertise. » Enfin, par rapport à ses débuts de carrière, il souligne l’importance de plus en plus grande accordée à la maîtrise des coûts de production et au management. « Nous sommes une société exportatrice, dépendante de l’évolution de l’euro par rapport au dollar. Pour ne pas perdre de parts de marché par rapport au Moyen-Orient ou au Japon, je dois réduire les coûts de notre matériel de production, améliorer les méthodes de travail et débarrasser nos produits de leurs fonctionnalités les moins utiles. Cette évolution implique un suivi plus rigoureux des budgets d’investissement et un lien beaucoup plus étroit avec les services commerciaux et après-vente. » François Xavier Mathieu est à l’interface entre l’informatique et la mécanique. « Il faut posséder un très bon bagage technique dans le domaine de l’électronique ou de l’informatique industrielle pour s’adapter au poste. Par contre, au quotidien, il faut savoir faire preuve de pragmatisme : élaborer un programme ou un mouvement de pièce ne s’improvise pas. La curiosité vis-à-vis de la mécanique et des métiers de la production est indispensable car ce sont des domaines auxquels nous sommes très liés. » © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 127 N°14 - ERGONOME CONSULTANT EN ERGONOMIE, INGÉNIEUR ERGONOME. L’ergonome cherche à optimiser la situation de travail des équipes de production. Il recherche la meilleure adéquation possible entre les contraintes de l’appareil de production, le mode opératoire et le respect de la réglementation (sécurité, hygiène, santé…). Jeune diplômé : entre 28 et 30 K€. Jeune cadre : entre 30 et 45 K€. Cadre confirmé : entre 45 et 70 K€. ■ Grandes entreprises industrielles, en particulier dans les secteurs automobile, électronique, aéronautique, agroalimentaire, chimie, plasturgie et mécanique… ■ Cabinet de conseil en ergonomie ou en organisation. ■ Organisme public ou parapublic (réseau ANACT…). ■ Directeur général ■ Directeur cabinet conseil ■ Responsable ressources humaines ■ Responsable HSE ■ Directeur d’usine ■ Directeur/Responsable/ Ingénieur de production ■ Directeur technique ■ Responsable maintenance industrielle ■ Acheteur industriel ■ Responsable QHSE ■ Ingénieur process méthodes ■ Responsable logistique ■ Médecine du travail ■ Inspection du travail ■ Chef d’atelier © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Ergonome ■ Responsable projet 129 E RGONOME ■ LE POSTE Les activités principales Identification et définition du besoin client • Répondre à une demande client concernant la création ou l’amélioration d’un produit, d’un poste ou d’un environnement de travail. • Aider la direction générale et les différents services de l’entreprise à établir des définitions de poste. • Participer aux études de faisabilité technique du projet ou produit, via l’élaboration du cahier des charges. • Proposer des méthodologies adaptées : étude qualitative et/ou quantitative (chiffrage, comptage des fréquences, répétitions…). • Négocier les ressources nécessaires (humaines, techniques, financières, délais) pour la mise en œuvre et le suivi du plan d’actions… Recueil des données • Observer des opérateurs en situation de travail pour découvrir les causes réelles de dysfonctionnement ou de gêne. • Conduire des entretiens individuels ou animer des réunions pour échanger sur les problèmes rencontrés et les améliorations possibles. • Élaborer et administrer des questionnaires ou faire passer des entretiens (individuels ou collectifs…). • Utiliser des outils spécifiques tels que la vidéo et la prise de photos pour pouvoir étudier précisément les postures, gestes, attitudes et déplacements. • Recueillir des éléments physiques (volume sonore, poids de charge, luminosité, postures, gestuelles...) et psychologiques (stress, ambiance de travail…) qui permettront d’élaborer le diagnostic. Établissement du diagnostic et des préconisations • Étudier l’ensemble des informations recueillies et synthétiser les informations afin d’en extraire des informations pertinentes. • Rechercher des solutions en matière de conditions de travail, de confort des opérateurs ou de facilité d’exécution à destination du personnel et de la direction. • Élaborer des simulations, maquettes et prototypes d’installations ou de produits. • Présenter des préconisations au client : réorganisation ou enrichissement des postes de travail, conseil sur des investissements à effectuer… • Diffuser les travaux : publication de rapports d’expertise, présentation aux acteurs concernés (direction, salariés, représentants du personnel…). 130 • Effectuer une veille scientifique : recherche documentaire, participation à des conférences scientifiques, lecture de revues spécialisées… Mise en œuvre des améliorations et suivi du plan d’actions • Adapter au mieux les postes de travail aux capacités et compétences des personnes (modification des postures). • Faire appliquer les normes existantes sur les conditions d’hygiène et de sécurité. • Choisir le matériel neuf, adapter les évolutions des équipements de protection ou la réorganisation de la chaîne de production. • Concevoir ou effectuer des préconisations d’achats d’équipements et d’appareils de protection. • Organiser des actions de formation, améliorer les notices d’utilisation. • Prévenir les risques d’accidents, le développement de pathologies et de maladies professionnelles en sensibilisant les équipes sur les bonnes postures (trouble musculosquelettiques…). Les activités éventuelles L’ergonome peut participer à des colloques ou des salons pour échanger sur les meilleures pratiques en matière d’ergonomie. Les ergonomes, suivant leur pratique, peuvent également assurer des cours au sein d’organismes de formation (universités, écoles d’ingénieurs…) ou en entreprises sur les thèmes de la prévention des risques notamment (TMS : Troubles musculo-squelettiques…). Variabilité des activités Les spécialités de l’ergonome sont très nombreuses : elles englobent autant le fonctionnement des machines que l’organisation ou l’individu. Ainsi, l’ergonome pourra s’inscrire dans les domaines de la santé, la sécurité, le handicap, la médecine du travail. Il peut également intervenir dans les domaines de la sûreté, de la fiabilité des machines, de l’aménagement de l’espace ou de l’architecture par exemple. Le métier d’ergonome varie selon le type d’employeurs : • au sein des grandes entreprises industrielles ayant placé la production au cœur de leur activité (textile, métallurgie, aéronautique…), l’ergonome peut dépendre d’un bureau d’études, d’un service R&D ou d’un service RH. Dans ce contexte, son activité correspond à un travail de fond et de suivi tout au long de l’année, mais doit égale- © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle E RGONOME ment répondre précisément à des demandes exprimées par des utilisateurs ou des directions métiers. Son travail se rapproche ainsi de celui d’un consultant interne et s’inscrit autant dans une activité curative que préventive. • dans le conseil, l’ergonome va travailler pour différents types de clients. Il agit principalement en réponse à un besoin identifié par une entreprise cliente et tente d’y répondre, lui-même, sous des contraintes de coût, de qualité et de délais. Il doit également accepter que ses préconisations ne soient pas toujours suivies ; il s’agit là d’une des limites du conseil. N’étant pas présent au sein de l’entreprise de façon durable et permanente, il n’a pas les moyens d’agir de façon préventive toute l’année. Par ailleurs, son action peut englober également une composante commerciale pour fidéliser ou prospecter de nouveaux clients. La place et l’action de l’ergonome dépendent également de son rattachement dans l’entreprise : • s’il dépend de la direction industrielle (direction générale dans les PMI, directeur technique dans les grands groupes), il aura davantage d’impact et ses missions auront tendance à s’inscrire dans la durée (démarche préventive, accompagnement en amont…). • en cas de rattachement à l’encadrement intermédiaire (responsable de production…), plus tourné vers l’opérationnel, il s’inscrira davantage dans une démarche curative. Il fera évoluer l’appareil ou les méthodes de production à la suite d’un constat d’accidents, de malfaçons ou de chute de productivité. Ses actions sont de courte durée et concernent la modification d’un outillage, l’adaptation d’une machine ou d’un outil… Enfin, le positionnement de l’ergonome varie selon le moment d’intervention dans un projet : • en maîtrise d’œuvre lors de la phase de conception des postes de travail : essentiellement concentrés sur la phase d’études et de propositions de solutions en lien avec le bureau d’études et les services R&D, ces postes sont destinés principalement à des ergonomes seniors. • en maîtrise d’ouvrage, en phase aval : ces missions sont plus généralement destinées à des cadres juniors. Ils sont alors chargés d’aménager et d’implanter les solutions proposées sur le site de production. ■ LE PROFIL DES CADRES Diplômes requis • Master en ergonomie. • Master en sciences cognitives et ergonomie. • Master psychologie du travail, mention ergonomie. • Master sciences humaines et sociales, mention ergonomie. • Master sciences de la vie, biologie, mention ergonomie. • Écoles d’ingénieurs généralistes avec une spécialisation en ergonomie… Compétences techniques • Bonnes connaissances en psychologie, sociologie, organisation du travail, informatique, physiologie… • Connaissances des différentes contraintes de production : rythme horaire, gestes et postures, ambiance de travail, attention, pénibilité… • Bonnes connaissances du fonctionnement global d’une entreprise et des différents métiers qui la composent. • Connaissances des process industriels, de l’organisation de l’entreprise… • Maîtrise des techniques de recueil de données et traitement statistique des données. • Connaissances de la législation en matière de sécurité, d’hygiène, de conditions de travail mais également en droit social et en sécurité sociale. Durée d’expérience En cabinet comme en entreprise, ce poste est ouvert aux jeunes diplômés, disposant de stages significatifs en ergonomie. Personnalité • Très bonnes qualités de communication et d’écoute afin de bien cerner les enjeux du projet et de créer un climat de confiance avec l’ensemble du personnel de l’entreprise. • Sensibilité commerciale, car le consultant en ergonomie intervient en tant que prestataire et doit garder à l’esprit une relation commerciale avec son client. • Bonnes capacités de négociation et force de conviction pour impulser des changements (nouveaux procédés de fabrication, réaménagements du site…). • Fortes capacités d’adaptation et résistance aux pressions car l’ergonome est en contact avec une population très hétérogène, de la direction générale aux opérateurs de chaîne en passant par les ingénieurs. • Forte disponibilité car l’activité implique des horaires irréguliers, des déplacements fréquents sur le terrain pour recueillir les informations. • Curiosité et capacité d’observation pour saisir l’information en situation (geste, posture…), comprendre les stratégies en place et établir un diagnostic. • Sens du concret et pragmatisme dans les solutions proposées afin de faciliter leur mise en œuvre et être proche du terrain. • Capacité à trouver des solutions innovantes ou à faire émerger des propositions. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 131 E RGONOME ■ LA MOBILITÉ À voir aussi ■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers • Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport Postes précédents (P-1) • Agroalimentaire • • • • • Psychologue du travail Médecin du travail Ingénieur de production Ingénieur process méthodes Ingénieur en informatique (dont informatique industrielle) • Bois - Meuble • Chimie • Édition - Imprimerie • Électronique - Équipements électriques • Énergie - Extraction • Mécanique • Métallurgie Évolutions professionnelles (P+1) • Papier - Carton • • • • Responsable QHSE Chef de projet industriel Consultant en ergonomie (en libéral) Responsable développement RH (dans le cadre d’un projet industriel) • Responsable d’un cabinet de conseil • Pharmacie • Plastiques - Caoutchouc • SSII - Éditeurs de logiciels • Télécoms • Textile - Habillement - Cuir • Travail des métaux ■ Le Référentiel des métiers cadres • Les métiers des ressources humaines Exemple d’offre ■ Ergonome H/F Étampes (91) Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ». 50 à 65 K€/an Nous sommes experts dans la conception, la production et la livraison de six modules majeurs du véhicule. Avec 10,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 60 000 professionnels répartis dans 28 pays, nous sommes l’un des leaders mondiaux de l’équipement automobile. Rattaché à l’activité Sièges d’Automobile, vous êtes chargé de capitaliser la connaissance en ergonomie (animation du réseau fonctionnel, diffusion d’outils d’évaluation en ergonomie, rôle d’expertise pour les sites de production mondiaux de l’activité) et de contribuer à l’intégration systématique de l’ergonomie dans la conception des produits et moyens (R&D, programmes). De formation bac + 5 en ergonomie, vous avez 7 ans d’expérience minimale en environnement industriel (automobile de préférence). Apte à travailler en réseau et à l’international, vous êtes totalement bilingue anglais. Source : Apec 132 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle E RGONOME ■ TÉMOIGNAGE ■ Jean-Charles Dodeman Consultant en ergonomie, Action Ergo « Je dois comprendre les situations de travail pour proposer des améliorations des outils de production ou des méthodes de travail. En conception, je dois être capable d’anticiper le comportement de l’utilisateur par rapport aux solutions techniques envisagées. » En 1996, Jean-Charles Dodeman obtient un DESS (Master) en psychologie du travail. Consultant indépendant en ergonomie les premières années de sa carrière, il côtoie l’univers industriel chez Air Liquide (expertise sur les impacts d’un projet de réorganisation), PSA Peugeot Citroën (conception d’une méthode d’analyse de la tâche du conducteur) ou chez Degrémont Suez (co-conception de bâtiments et ouvrages dans les projets architecturaux). Il fonde le cabinet Action Ergo en 2006 à Paris. Jean Charles Dodeman est l’interlocuteur des responsables de production, méthodes et ressources humaines. « J’interviens en curatif comme en préventif sur des problématiques d’optimisation des situations de travail et de gains de productivité. Mon objectif est d’articuler confort de l’utilisateur et impératifs de production : coûts, qualité, délais… » En tant que consultant, il doit fournir une réponse opérationnelle au besoin d’un client en ergonomie du travail (usage du salarié) ou en ergonomie produit (usage du client final). « On me contacte à la suite de plaintes, de constats de situations à risques, ou en raison de la préoccupation sociale de l’entreprise cliente. Plus en amont, lors du développement de projets industriels, j’apporte mon expertise dès la conception des postes de travail ou d’un nouveau procédé technique. Plus j’interviens tôt dans le processus d’organisation, plus mon travail est pertinent et rentable pour l’entreprise. Réaménager coûte souvent plus cher que concevoir. » Tout d’abord, il traduit le besoin exprimé par son client en démarche d’intervention. « Je fais préciser la demande de mon client : je cherche alors à cerner les contraintes d’organisation, de qualité, voire techniques du problème posé. Ensuite, j’établis une proposition commerciale qui tient compte de la complexité du problème, des hypothèses de travail retenues et des délais estimés. » Ensuite, vient la phase de terrain, incontournable pour l’élaboration d’un diagnostic. « Dans le cadre d’un réaménage- ment, je dois décrire l’exercice du travail de façon objective. L’observation en situation de travail est très importante, elle permet de saisir l’ensemble des actions effectuées par les opérateurs, consciemment ou non. Je passe beaucoup de temps dans les ateliers à échanger avec eux. J’écoute leurs commentaires, observe leurs actions et les conditions dans lesquelles elles sont réalisées (postures, fréquence des gestes, port de charges, etc.). La forme des outils ou des pièces qu’ils manipulent est aussi un élément à prendre en compte. » Jean-Charles Dodeman peut compléter son analyse par l’étude de données sociales ou issues de la production. « J’utilise des indicateurs de production tels que l’analyse des volumes de production, des taux de rendement synthétiques ou les résultats qualité. Suivant la mission, je me base aussi sur des données sociales telles que la pyramide des âges par atelier, par exemple. » Enfin, le diagnostic établi, Jean Charles Dodeman doit définir des axes d’amélioration. « Je dois accompagner mon client dans la recherche de solutions. Je travaille avec le service méthodes pour analyser les contraintes et faire réaliser un prototype avec les ingénieurs qui, eux, possèdent la compétence technique. Une fois ce dernier réalisé, je peux accompagner sa mise en œuvre et l’améliorer avec les opérateurs pour qu’il corresponde exactement à leurs besoins. Dans le cas d’une réalisation par un sous-traitant, j’aide le client à rédiger un cahier des charges qui tienne compte de toutes les fonctionnalités de l’outil. » Pour Jean-Charles Dodeman, le métier d’ergonome a toute sa place à jouer dans un projet d’organisation industrielle. « Un ergonome est capable d’intégrer le comportement et la psychologie de l’utilisateur, sans privilégier seulement l’aspect technique. Il n’a pas de limite dans la proposition de solutions. » Ce métier exige d’importantes compétences relationnelles, ainsi qu’un très bon bagage théorique. « Au quotidien, il faut que je gagne la confiance de mes interlocuteurs, mais également que je sois force de propositions. Je dois être capable de trouver l’information et de comprendre les causes des difficultés exprimées. Une excellente formation initiale en psychologie du travail ou en physiologie est nécessaire, de même qu’une bonne pratique du terrain. Il faut être curieux, avoir envie d’apprendre et se confronter à la technique. » À terme, Jean-Charles Dodeman envisage de développer son cabinet, mais n’exclut pas, un jour, de créer son propre service d’ergonomie au sein d’un grand groupe. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 133 N°15 - INGÉNIEUR SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT RESPONSABLE ENVIRONNEMENT, CONSULTANT EN MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL, INGÉNIEUR EN ENVIRONNEMENT, AUDITEUR ENVIRONNEMENT. L’ingénieur sécurité environnement intervient dans la conception, la coordination et la mise en œuvre de la politique de l’entreprise en matière d’environnement, de sécurité des sites industriels et des conditions de travail. Jeune diplômé : entre 28 et 30 K€. Jeune cadre : entre 30 et 45 K€. ■ Grandes entreprises industrielles, en particulier dans les secteurs automobile, électronique, aéronautique, agroalimentaire, chimie, plasturgie et mécanique… ■ Grands groupes éco-industriels ou de travaux publics. ■ Cabinets de conseil en gestion de l’environnement, sociétés d’ingénierie, bureaux d’études. ■ Cabinets de conseil généralistes disposant d’un département ou d’une compétence en management environnemental. ■ Sociétés prestataires d’audit ou de certification spécialisées en environnement ou sécurité (Bureau Veritas…). ■ Responsable QHSE ■ Directeur technique ■ Directeur de production ■ Directeur d’usine ■ Directeur de département conseil (en cabinet de conseil) ■ Chef de projet industriel spécialisé en environnement ■ Direction générale ■ Ingénieur en maintenance industrielle ■ Responsable/Ingénieur de production ■ Acheteur industriel ■ Ingénieur qualité ■ Responsable logistique © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Ingénieur sécurité environnement Cadre confirmé : entre 45 et 55 K€. 135 I NGÉNIEUR SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT ■ LE POSTE Les activités principales Diagnostic du projet de l’entreprise • Analyser le projet d’aménagement d’un site de production (nouvelles constructions, agrandissement ou transformation d’usine) ou le lancement d’un nouveau produit (incidences d’un produit sur l’environnement tout au long de son cycle de vie). • Définir les objectifs en matière de prévention des risques environnementaux en fonction du contexte réglementaire (cadre législatif, labels et certifications obtenus) et des orientations de la direction générale. • Apporter un support opérationnel au bureau d’études en terme de conformité des installations ou du produit aux normes réglementaires environnementales européennes et internationales. • Effectuer des recommandations auprès des différents services concernant la conception du site ou du produit, le choix des équipements ou des matières premières, la définition des méthodes de travail… • Négocier avec la direction les ressources nécessaires (humaines, techniques, financières, délais) à la mise en œuvre de cette politique. • Rédiger un rapport d’étude synthétisant toutes les données environnementales (études, calculs… d’impact) et présentant les différents scénarios de situations à risque. Mise en place et suivi du projet • Concevoir des outils spécifiques de sensibilisation (supports de formation, guides de conseils d’utilisation d’équipements, panneaux signalétiques…) à destination du site pour fiabiliser les procédures relatives à la protection de l’environnement (gestion de la pollution, amélioration du cadre de vie, contrôle des nuisances…). • Mettre en place des outils de mesure et des indicateurs permettant de pallier aux risques de dégradation de l’environnement ou du cadre de vie (consommation d’énergie, volumes des rejets déchets polluants l’air et l’eau…). • Vérifier les installations et leur conformité en réalisant des visites de contrôle du site et en effectuant des analyses chimiques dans l’environnement proche du site de production. • Réaliser des bilans statistiques de l’activité industrielle et comparer les résultats aux grilles d’analyse définies en amont (critères, objectifs…). • Présenter au client une synthèse des actions engagées et des résultats obtenus. 136 • Communiquer en interne au sein du siège ou du cabinet de conseil sur le déroulement de la mission et l’évaluation de la satisfaction client. Animation des relations internes/externes • Concevoir et animer en interne des actions de formation et de communication, pour impulser une dynamique de réflexion et d’innovation en matière de contrôle des impacts environnementaux. • Animer et informer un réseau de partenaires extérieurs : collectivités territoriales, préfecture, mairie, Drire, Ddass, INRS, etc. • Répondre aux sollicitations des autorités de régulation : délivrance de documents techniques, remise de dossiers administratifs obligatoires, etc. • Instruire des demandes d’habilitation après audit du/des site(s) de production en vue d’une certification. • Instruire des demandes d’autorisation à destination des organismes publics. Veille réglementaire • Effectuer une veille permanente en matière de réglementation et de certification liée à la sécurité, l’environnement et au développement durable (ISO 14000, ISO 19000 systèmes QSE, normes OHASS…). • Définir les procédures de traitement du fonds documentaire, de recueil des données et le mode de diffusion des informations. • Analyser et synthétiser les documents juridiques pour traduire la réglementation en instructions et actions réalisables. • Construire des indicateurs afin de suivre et de mesurer la performance du processus de veille. Activités éventuelles Si l’entreprise n’est pas certifiée, l’ingénieur sécurité environnement prend en charge les dossiers de certification et de labellisation. L’ingénieur sécurité environnement, au-delà des activités de contrôle réglementaire, peut également animer des séminaires de sensibilisation en entreprise sur les enjeux stratégiques et économiques liés au respect de l’environnement. Il peut aussi se voir confier une mission de conseil et d’assistance lors de la mise en place des unités opérationnelles de l’entreprise, et avoir en charge la gestion des relations avec les sous-traitants. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle I NGÉNIEUR SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT Le consultant en management environnemental peut travailler en amont sur les phases de réponse à appel d’offres en lien avec les équipes commerciales du cabinet. Il apporte un soutien technique à l’analyse du besoin client et aux méthodologies à déployer pour atteindre les objectifs demandés. Il participe à la rédaction de tout ou partie de la réponse technique du cabinet. Il établit le cahier des charges de la mission et assure le suivi commercial. Enfin, une partie de son temps peut être consacrée au développement commercial (fidélisation et détection d’opportunités commerciales) du cabinet de conseil ou de la société pour laquelle il travaille. ■ LE PROFIL Diplômes requis • Écoles d’ingénieurs généralistes avec spécialisation en gestion de l’environnement. • Écoles spécialisées en agriculture, génie rural, eaux et forêts… • 3e cycle universitaire (Master) Sciences de l’environnement. • Master de droit, mention droit et gestion de l’environnement. Variabilité des activités Elle dépend de la polyvalence de l’ingénieur sécurité environnement et des missions qu’il gère : • il peut intervenir sur des sujets liés à l’organisation des process de production. Dans ce cas, son activité se rapproche de celle d’un consultant en organisation industrielle. Il analyse les modes de fonctionnement de l’entreprise et propose des adaptations pour optimiser les process de production. • en cabinet de conseil, le consultant en management environnemental a un rôle plus important auprès des entreprises en matière d’audit et de conseil en gestion des risques de pollution. En effet, pour celles qui ne possèdent pas de département environnement, elles peuvent recourir à des cabinets conseil pour s’assurer qu’elles respectent bien la législation et ainsi minimiser les risques environnementaux. La polyvalence du consultant en management environnemental est plus grande car il intervient dans divers domaines industriels et auprès d’entreprises de tailles très variées. • dans les industries à risques technologiques majeurs, comme la chimie, son rôle sera plus orienté vers la mise en place de mesures de protection et de prévention, le contrôle des conditions d’hygiène et de sécurité de travail et l’évaluation des risques d’incidents ou d’accidents au niveau du site. Sur des sites de production classés à risque (type Seveso), il est en charge du Plan de prévention des risques technologiques (PPRT). Dans les industries dites polluantes, les missions de l’ingénieur sécurité environnement seront davantage tournées vers la protection directe de l’environnement : surveillance des équipements d’épuration ou de traitement, contrôle et analyse des rejets liquides et gazeux issus de la production, gestion de l’élimination des déchets sur place ou recherche de centres de traitement extérieurs… L’ingénieur sécurité environnement est généralement assisté d’une équipe de techniciens et d’ingénieurs qu’il encadre pour des activités techniques spécifiques. Compétences techniques • Excellentes connaissances de la réglementation relative à la protection de l’environnement pour s’assurer de la conformité du site de production au cadre législatif en vigueur. • Intégrité et grande capacité d’analyse et de synthèse afin de présenter des dossiers objectifs, argumentés et sans faille auprès des structures/organismes de financement. • Bonnes connaissances techniques dans le domaine scientifique étudié afin de dialoguer efficacement avec les équipes opérationnelles du client. • Compétences en gestion et planification de projet afin de bien maîtriser les principes d’évaluation, de chiffrage et de suivi d’un projet. • Connaissances des normes (14 001 et 18 000) et des techniques d’analyse de risques (Amdec, APR, Hazop…). Durée d’expérience Ce poste est accessible aux jeunes diplômés mais s’adresse surtout aux cadres bénéficiant d’une expérience minimum de deux ans en production. Personnalité • Bonnes qualités de communication et d’écoute afin de bien comprendre les enjeux d’un projet industriel et de créer un climat de confiance avec la direction de l’entreprise. • Sensibilité commerciale car le consultant en management environnemental intervient en tant que prestataire et doit garder à l’esprit une relation commerciale avec son client. • Forte rigueur, notamment dans la rédaction des dossiers d’autorisation et de certification. • Curiosité et bonne capacité de synthèse pour effectuer de façon pertinente une veille réglementaire sur les thématiques environnementales et les innovations technologiques. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 137 I NGÉNIEUR SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT • Aisance rédactionnelle pour rédiger les dossiers de demande de certification et les rapports de réglementation nécessaires à la mise en production d’un produit. • Bonnes capacités de négociation et force de conviction pour impulser des changements (nouveaux procédés de fabrication, réaménagements du site, etc.). ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) • Ingénieur de production • Ingénieur process méthodes • Ingénieur qualité Évolutions professionnelles (P+1) • Responsable QHSE • Responsable d’un département au sein d’un cabinet de conseil spécialisé en management environnemental • Consultant en organisation industrielle • Chef de projet industriel Exemple d’offre ■ Ingénieur environnement confirmé H/F Annecy (74) 24 à 30 K€/an Entreprise (290 personnes, 23 agences) recrute pour développer l’activité énergétique environnementale et sécurité des installations de fluides. Vous développez les missions relatives aux économies d’énergie dans les bâtiments neufs ou anciens, dans le cadre de la réglementation ou des labels HPE, vous étudiez la sécurité des installations de fluides, effectuez des missions relatives à la HQE et anticipez les missions pouvant être proposées sur la base des propos du Grenelle de l’Environnement. Rattaché au responsable d’agence, vous assurez vos missions en étant épaulé par le Responsable de l’activité énergétique. De formation ingénieur généraliste (type Esigec, Insa, Mines d’Alès), avant votre spécialisation, vous avez des connaissances sur la thermique du bâtiment ou êtes prêt à vous investir pour les acquérir. Vous avez 3 ans d’expérience minimum en bureau de contrôle. Source : Apec Exemple d’offre ■ Ingénieur sécurité environnement H/F Épinal (88) 28 à 30 K€/an Exemple d’offre ■ Ingénieur sécurité environnement H/F Cher 35 à 45 K€/an Cabinet de conseil en recrutement spécialisé dans la recherche d’ingénieurs et cadres techniques recrute pour groupe industriel américain (50 000 personnes) leader sur son marché (pompes hydrauliques). Rattaché au responsable qualité sur un site industriel de 260 personnes, vous êtes en charge d’animer les systèmes de management environnement et sécurité. Pour cela vous menez les audits nécessaires et mettez en place les actions correctives et préventives identifiées suite à ces audits. Conseiller technique du site pour les investissements, vous menez les actions de sensibilisation auprès des équipes de production et gérez les relations avec les organismes extérieurs. Des déplacements sont à prévoir en France et en Europe. De formation ingénieur, vous justifiez d’une expérience similaire de 2 ans minimum en environnement industriel. Votre connaissance du management des normes ISO 14001 et ISO 18000 vous permettra d’être rapidement opérationnel sur ce poste. Autonome, vous êtes reconnu grâce à votre esprit d’équipe et votre goût du terrain. L’anglais courant est exigé. Source : Apec 138 Fournisseur de boyaux cellulosiques à l’industrie alimentaire à travers le monde depuis 80 ans grâce à une politique d’innovation et de qualité. Rattaché au directeur du site, classé Seveso 2, au contact quotidien des Responsables opérationnels et du personnel, vous êtes le garant du site pour l’environnement, la santé et la sécurité : veille règlementaire, respect des dispositions légales, suivi des inspections, conseil des responsables opérationnels, sensibilisation du personnel sur les problématiques sécuritaires et environnementales, etc. De formation ingénieur généraliste (spécialité QSE), vous avez une première expérience en rapport, ou possédez une formation bac + 2 en sécurité environnement avec au moins 5 ans d’expérience dans le domaine. Vous maîtrisez l’anglais. La connaissance des techniques d’analyse de risque (APR, Amdec, Hazop) sera appréciée. Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle I NGÉNIEUR SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT ■ TÉMOIGNAGE ■ Christophe Mure Ingénieur prévention sécurité environnement, Grands Moulins de Paris « Je contrôle la mise en œuvre d’un système de management de la sécurité et de l’environnement : mise en conformité, assistance aux opérationnels, veille réglementaire… J’apporte aide et conseil autant à la direction technique qu’aux managers opérationnels sur les sites de production. » En 1995, Christophe Mure obtient son diplôme d’ingénieur de l’École des mines d’Alès, avec une spécialité dans les matériaux (plastiques, polymères, génie civil…). Après une expérience en tant que chef d’établissement, il décide d’évoluer vers des fonctions plus transversales. « J’ai travaillé dans l’industrie du verre et l’extraction minière, secteurs dans lesquels les contraintes de sécurité, de qualité et d’environnement sont très fortes. Attiré par ces spécialités, j’ai souhaité effectuer une mobilité professionnelle en 2001 par le biais d’une formation complémentaire. J’ai intégré la première promotion du Master en management QSE du CESI de Toulouse. Durant cette formation, j’ai effectué un stage en agroalimentaire aux Grands Moulins de Paris. J’ai participé à l’évaluation des risques professionnels, ainsi qu’à l’étude de la mise en place d’un système de management sécurité environnement dans le cadre des normes OHSAS 18001 et ISO 14001. » En 2003, il est embauché en CDI et devient ingénieur en prévention sécurité environnement. « Je suis basé au siège des Grands Moulins de Paris, filiale du groupe NutriXo et acteur majeur de la meunerie française. Au sein de la direction technique centrale, je suis chargé de faire appliquer la politique de l’entreprise en matière de sécurité et d’environnement, et de veiller à la mise en conformité des différents sites de production français et européens. » Parmi ses missions principales, une grande partie de son temps est consacré au contrôle et à la mise en conformité des sites de production. « Je me déplace souvent dans les moulins pour rencontrer les responsables de sites, de production, de maintenance… et contrôler les actions effectuées au niveau de la sécurité du site. J’effectue un diagnostic basé sur un référentiel interne pour évaluer la conformité de chaque site. J’identifie les avancées, analyse les causes d’accidents et les ajustements à effectuer. Je peux ensuite comparer les sites les uns par rapport aux autres dans le cadre d’un benchmark interne. » Il se charge également de l’accompagnement du management opérationnel sur les questions de sécurité et d’environnement. « J’interviens de façon régulière en lien fonctionnel auprès du management intermédiaire : assistance à la rédaction de documents de reporting, au suivi des procédures ou pour relayer des actions de communication. Sur le terrain, je suis mobilisé en tant qu’expert en cas d’accidents, de simulation d’exercices de sécurité ou de gestion des rejets d’eau. J’oriente mes interlocuteurs sur les prestations de formation et les organismes les plus pertinents en matière de sécurité et d’environnement. J’effectue également des sessions de formation internes sur différents thèmes relatifs à la sécurité-environnement (arbre des causes, journée sécurité, ATEX…). » Christophe Mure mène également une veille régulière sur l’évolution des référentiels et de la réglementation. « Depuis le siège, j’informe et conseille les équipes de production sur les évolutions du cadre légal et normatif. Je dois toujours actualiser l’information dont je dispose sur les thèmes de la sécurité et de l’environnement. Rechercher, analyser, synthétiser, transmettre, classer… sont des activités indispensables dans mon métier. Pour cela je me documente dans la presse spécialisée, ou à travers des newsletters spécialisées sur Internet… La veille passe également par la fréquentation de salons professionnels comme par exemple Expoprotection à Paris ou le salon Préventica en sécurité, Pollutec en environnement. » Christophe Mure insiste sur l’importance d’être pragmatique lorsque l’on se lance dans le métier d’ingénieur sécurité environnement. « Un passage par les métiers opérationnels de la production est bénéfique. Cela permet de mieux connaître les impacts d’un système de management de la sécurité environnement, les difficultés de mise en œuvre pour les opérationnels et la nécessité de ce type de démarche. Il faut également faire preuve d’écoute et de persuasion, pour fédérer et développer une prise de conscience générale sur ces projets. » À court terme, Christophe Mure a pour projet de renforcer la démarche de prévention des comportements des collaborateurs. « J’évolue dans une entreprise très à l’écoute de ces questions de sécurité et d’environnement. Notre démarche est désormais adaptée pour répondre aux demandes réglementaires et de normalisation. Actuellement, je souhaite développer une démarche de prévention et de management des comportements sécuritaires en sensibilisant l’encadrement intermédiaire et les opérateurs. » En terme d’évolution professionnelle, il peut s’orienter vers un poste de consultant en management QHSE (Qualité, hygiène, sécurité, environnement). © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 139 I NGÉNIEUR SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT À voir aussi ■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers • Maintenance, sécurité • Expertise, assistance technique ■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers • Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport • Agroalimentaire • Bois - Meuble • Chimie • Édition - Imprimerie • Électronique - Équipements électriques • Énergie - Extraction • Mécanique • Métallurgie • Papier - Carton • Pharmacie • Plastiques - Caoutchouc • SSII - Éditeurs de logiciels • Télécoms • Textile - Habillement - Cuir • Travail des métaux ■ Le Référentiel des métiers cadres • Les métiers de l’environnement Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ». 140 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle POUR ALLER PLUS LOIN • ASSOCIATIONS ET FÉDÉRATIONS PROFESSIONNELLES • ÉTABLISSEMENTS DE FORMATION © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle • PUBLICATIONS • SITES INTERNET ASSOCIATIONS ET FÉDÉRATIONS PROFESSIONNELLES ORGANISMES INSTITUTIONNELS Sites ministériels http://www.industrie.gouv.fr/index_portail.php http://www.minefe.gouv.fr/themes/industrie/ index.htm http://www.industrie.gouv.fr/portail/chiffres/ sessi.html Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement http://www.drire.gouv.fr/ Ineris : Institut national de l’environnement industriel et des risques Institut chargé de la réalisation d’études de risques et de prévention. http://www.ineris.fr/ OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques. Entreprise, Industrie et Services : études macroéconomiques par secteur. http://www.oecd.org Agence de l’innovation industrielle Organisme d’État chargé de promouvoir l’innovation industrielle. http://www.aii.fr/srt/aii/home ASSOCIATIONS PROFESSIONNELLES : ORGANISATIONS PATRONALES ET RÉSEAUX PROFESSIONNELS GFI Groupe des fédérations industrielles. http://www.industrie-gfifrance.com/ Syntec Ingénierie 3, rue Léon-Bonnat 75016 Paris http://www.syntec-ingenierie.fr QUELQUES EXEMPLES PAR FILIÈRE INDUSTRIELLE : AGROALIMENTAIRE : ANIA (Association nationale des industries alimentaires) 155, boulevard Haussmann 75008 Paris Tél. 01 53 83 86 00 www.ania.net Apecita (Association pour l’emploi des cadres, ingénieurs et techniciens de l’agriculture et de l’agroalimentaire) 1, rue du Cardinal-Mercier 75009 Paris Tél. 01 44 53 20 20 www.apecita.com Unia (Union nationale des ingénieurs agronomes) 64, rue La Boétie 75008 Paris Tél. 01 45 61 04 06 www.uniagro.fr AUTOMOBILE : CCFA (Comité des constructeurs français d’automobiles) 2, rue de Presbourg 75008 Paris Tél. 01 49 52 51 00 www.ccfa.fr Communiqués et revues de presse sur l’actualité du secteur, bourse d’emploi. Offres d’emploi, catalogue de formations, fiches métiers. Publie des guides pratiques. Abonnement gratuit à la newsletter. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 143 CNPA (Conseil national des professions de l’automobile) 50, rue Rouget-de-Lisle 92158 Suresnes Cedex Tél. 01 40 99 55 00 www.cnpa.fr Fiev (Fédération des industries des équipements pour véhicules) 79, rue Jean-Jacques-Rousseau 92158 Suresnes Cedex Tél. 01 46 25 02 30 Publie un annuaire des entreprises adhérentes (annuel). www.fiev.fr FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France) Maison des Pharmaciens 13, rue Ballu 75311 Paris Cedex 09 Tél. 01 44 53 19 25 Publie Le Pharmacien de France (mensuel) : sommaire sur le site web. www.fspf.fr ÉNERGIE : ACIP (Association des cadres de l’industrie pharmaceutique) 163-165, avenue Charles-de-Gaulle 92200 Neuilly-sur-Seine Tél. 01 40 88 00 35 www.acip.asso.fr Rubrique offres d’emploi. Ufip (Union française des industries pétrolières) 4, avenue Hoche 75008 Paris Tél. 01 40 53 70 00 www.ufip.fr SCI (Société de chimie industrielle) 28, rue Saint-Dominique 75007 Paris Tél. 01 53 59 02 10 www.scifrance.org GEP (Groupement des entreprises parapétrolières et paragazières) 45, rue Louis-Blanc La Défense 92400 Courbevoie Tél. 01 47 17 67 37 www.gep-france.com Fédération de la Plasturgie 65, rue de Prony 75854 Paris Cedex 17 Tél. 01 44 01 16 16 Publie Le Panorama de la Plasturgie - Édition 2005 www.laplasturgie.fr Propose des analyses de conjonctures et des études téléchargeables en ligne. CHIMIE - PHARMACIE - PLASTURGIE : UIC (Union des industries chimiques) Le diamant A 14, rue de la République Quartier : Paris - La Défense 10 92800 Puteaux Tél. 01 46 53 11 00 www.uic.fr Annuaire des entreprises adhérentes. FIP (Fédération des industries de la parfumerie) 33, avenue des Champs-Élysées 75008 Paris Tél. 01 56 69 67 89 www.fipar.com Ucaplast (Union des syndicats des PME du caoutchouc et de la plasturgie) 37-39, rue de Pommard 75012 Paris Tél. 01 55 78 28 98 www.ucaplast.fr BOIS - AMEUBLEMENT : UIB (Union des industries du bois) 6, avenue de Saint-Mandé 75012 Paris Tél. 01 53 42 15 50 www.industriesdubois.com Unifa (Union nationale des industries françaises de l’ameublement) 28 bis, avenue Daumesnil 75012 Paris Tél. 01 44 68 18 00 www.unifa.org 144 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle TEXTILE - HABILLEMENT - LUXE : UIT (Union des industries textiles) 37-39, rue de Neuilly, BP 121 92110 Clichy Tél. 01 47 56 31 00 Publie La Lettre du Textile consultable également sur le site. www.textile.fr Propose les chiffres clés et l’actualité du secteur, ainsi qu’une lettre d’information destinée aux adhérents. Comité Colbert 2 bis, rue de la Baume 75008 Paris Tél. 01 53 89 07 60 www.comite-colbert.com Liens vers les sites d’entreprises de luxe des secteurs du cuir, de la couture et de la mode. IFTH (Institut français du textile-habillement) Avenue Guy-de-Collongue 69134 Écully Cedex Tél. 04 72 86 16 00 www.ifth.org Possibilité de télécharger les études et synthèses réalisées par l’Institut. MÉCANIQUE - MÉTALLURGIE : FIM (Fédération des industries mécaniques) 39-41, rue Louis-Blanc 92400 Courbevoie Tél. 01 47 17 60 00 Publie la revue Industries mécaniques. www.fim.net Analyse de la conjoncture. Commande en ligne des analyses sectorielles et autres publications de la fédération. CTIF (Centre technique des industries de la fonderie) 44, avenue de la Division-Leclerc 92318 Sèvres Cedex Tél. 01 41 14 63 00 Publie : Fonderie - Fondeur d’Aujourd’hui (mensuel). www.ctif.com Dans la rubrique médiathèque : annuaire des fonderies françaises et répertoire des fournisseurs de matériel et de produits de fonderie. Système de veille personnalisée. Sélection commentée de sites spécialisés, lexique professionnel trilingue. PAPIER - CARTON : Copacel (Confédération française des industries des papiers, cartons et celluloses) 154, boulevard Haussmann 75008 Paris Tél. 01 53 89 24 00 www.copacel.fr Annuaire des fabricants de pâtes, papiers et cartons, fiches métiers. Fédération française du cartonnage 15, rue de l’Abbé-Grégoire 75006 Paris Tél. 01 45 44 13 37 www.federation-cartonnage.org Annuaire des professionnels, sélection de filières de formation initiale. ÉLECTRIQUE - ÉLECTRONIQUE : GIM (Groupement des industries métallurgiques) 34, avenue Charles-de-Gaulle 92200 Neuilly-sur-Seine Tél. 01 41 92 35 00 www.gimrp.org FIEEC (Fédération des industries électriques, électroniques et de communication) 11-17, rue Hamelin 75783 Paris Cedex 16 Tél. 01 45 05 70 70 Publie : Le Bulletin des industries électriques et électroniques (mensuel). L’Annuaire des entreprises de la fédération des industries électriques et électroniques et de communication (biennal). www.fieec.fr UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) 56, avenue de Wagram 75017 Paris Tél. 01 40 54 20 20 www.uimm.fr Sitelesc (Syndicat des industries de tubes électroniques et semi-conducteurs) 17, rue Hamelin 75016 Paris Tél. 01 45 05 70 26 www.sitelesc.fr © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 145 ÉTABLISSEMENTS DE FORMATION L’accès à la fonction de cadre de production peut se faire via des formations généralistes ou des formations plus spécialisées. Dans ce référentiel, nous fournirons au lecteur des informations centrées sur la production industrielle. Les formations par secteur d’activité (agroalimentaire, automobile…) ne seront pas mentionnées. Toutefois, le lecteur pourra se référer à des sites d’orientation type : Onisep (www.onisep.fr), Studyrama (www.studyrama.fr), ou L’Étudiant (www.letudiant.fr). Les établissements présentés dans chaque rubrique constituent des éléments de repère et non une liste exhaustive. QUELQUES EXEMPLES DE FORMATIONS LONGUES (BAC + 5 ET PLUS) Formations permettant l’attribution du grade de Master ou le titre d’ingénieur de production Deux grandes voies d’accès se dégagent : les cursus d’écoles d’ingénieurs et la voie des troisièmes cycles universitaires. École Centrale de Paris Grande Voie des Vignes 92295 Châtenay-Malabry www.ecp.fr École d’ingénieurs du CESI (EI. CESI) Master organisation de la production industrielle 116, avenue Aristide-Briand, BP 57 92224 Bagneux Cedex www.eicesi.fr/ École nationale des mines Groupe École des mines (GEM) : Paris, Albi, Alès, Douai, Saint-Étienne, Nantes, Nancy site du groupe : www.gemtech.fr L’École nationale des mines de Paris 60, boulevard Saint-Michel 75272 Paris Cedex 06 Paris : www.ensmp.fr École nationale supérieure des arts et métiers Le réseau Ensam : Aix, Angers, Bordeaux, Chalons-enChampagne, Cluny, Lille, Metz, Paris. L’Ensam Paris 151, boulevard de l’Hôpital 75013 Paris www.ensam.fr 146 École nationale supérieure d’électrotechnique, d’électronique, d’informatique, d’hydraulique et des télécommunications (ENSEEIHT) 2, rue Charles-Camichel, BP 7122 31071 Toulouse www.enseeiht.fr École nationale supérieure de génie industriel (ENSGI) 46, avenue Félix-Viallet 38031 Grenoble www.ensgi.inpg.fr École centrale de Lille Programme ITEEM Avenue Willy-Brandt 59000 Lille www.ec-lille.fr École polytechnique 91128 Palaiseau www.polytechnique.fr Institut catholique des arts et métiers (Icam) Groupe Icam : Lille, Carquefou, Nantes, Toulouse www.icam.groupe-icam.fr Université de Caen Master automatique, électronique et informatique industrielles (AEII) Campus 2, Côte de Nacre Boulevard Maréchal-Juin 14032 Caen Cedex 05 www.unicaen.fr Université Lyon I Master gestion de la production industrielle 43, boulevard du 11-Novembre-1918 69622 Villeurbanne Cedex www.univ-lyon1.fr © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Formations orientées management industriel (bac + 6 et plus), dispensées par certaines écoles de commerce Université Louis-Pasteur Strasbourg I Master génie mécanique et industriel 4, rue Blaise-Pascal 67070 Strasbourg Cedex www-ulp.u-strasbg.fr Université Paris 2 Panthéon-Assas Master économie managériale et industrielle Spécialité organisation de l’entreprise et stratégies industrielles 12, place du Panthéon 75005 Paris www.u-paris2.fr Institut supérieur de l’entreprise de Montpellier (Isem) Master organisation et stratégie : management stratégique de la production Espace Richter Rue Vendémiaire, Bâtiment E 34054 Montpellier www.isem.univ-montp1.fr Institut des techniques d’ingénieurs de l’industrie de Bourgogne (ITII) 6, route Monéteau 89000 Auxerre www.itiibourgogne.com Audencia Nantes Master management global des achats et de la supply chain 8, route de la Jonelière 44312 Nantes www.audencia.com ESC Clermont Master spécialisé : management des partenariats industriels 4, boulevard Trudaine 63037 Clermont-Ferrand www.esc-clermont.fr EM Lyon Master in science in management, option : génie industriel 23, avenue Guy-de-Collongue 69134 Écully www.em-lyon.com ESC Toulouse Plusieurs Masters spécialisés : « Juriste d’entreprise industrielle », « Logistique, achats et échanges internationaux », « Management du transport aérien », « Marketing et technologie agroalimentaires » 20, boulevard Lascrosses, BP 7010 31068 Toulouse Cedex 7 www.esc-toulouse.fr/ Groupe Sup de Co La Rochelle Master management industriel 102, rue de Coureilles, Les Minimes 17024 La Rochelle Cedex 1 www.esc-larochelle.fr QUELQUES EXEMPLES DE FORMATIONS COURTES (BAC + 2 À 4) L’accès à la fonction de cadre de production est également possible pour les titulaires de formations plus courtes (bac + 2 à 4 : maîtrise, licences professionnelles, DUT, DEUST…). Université de Picardie - Institut national supérieur des sciences et techniques (Insset) Maîtrise des sciences de la production industrielle 48, rue Raspail 02100 Saint-Quentin www.insset.u-picardie.fr Institut universitaire de technologie de Mulhouse Licence professionnelle gestion de la production industrielle 61, rue Albert-Camus 68093 Mulhouse Cedex www.iutmulhouse.uha.fr Institut universitaire de technologie d’Angers/Cholet Licence professionnelle sciences de la production industrielle 4, boulevard Lavoisier, BP 42018 49016 Angers Cedex www.iut-angers-cholet.com © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 147 Institut universitaire de technologie de Blois Licence professionnelle gestion de la production industrielle 3, place Jean-Jaurès, C.S. 2903 41029 Blois Cedex www.blois.univ-tours.fr/iut Université Paris X Nanterre Licence professionnelle production industrielle Option informatique industrielle et productique 200, avenue de la République 92000 Nanterre www.u-paris10.fr Université de Bretagne occidentale Licence professionnelle sciences-technologies-santé Mention production industrielle - spécialité conception et fabrication de produits Rue de Kergoat BP 93169 29231 Brest Cedex 3 www.univ-brest.fr Université Littoral IUP génie des systèmes industriels, option : informatique industrielle 195, rue du Pasteur M.L. King BP 649 - Zone de la Mi-Voix 62228 Calais Cedex www.univ-littoral.fr Université Nancy 2 Licence professionnelle gestion de la production industrielle Mention management de la production et gestion des flux 1, rue Lyautey 54000 Nancy www.univ-nancy2.fr IUP génie des systèmes industriels Option maintenance industrielle Longuenesse (62) et Lieusaint (77) Centre universitaire René-Descartes Avenue René-Descartes, BP 99 62968 Longuenesse www.univ-littoral.fr Université Paris XI Licence professionnelle gestion de la production industrielle spécialité Métiers de la mesure, de l’instrumentation et du contrôle Bât. 300 91405 Orsay Cedex www.u-psud.fr 148 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle PUBLICATIONS OUVRAGES GÉNÉRAUX Toute la fonction production F. Gillet - Goinard, L. Maimi L’Usine nouvelle/Dunod, 2007 Gestion de production A. Courthois, M. Pillet, C. Martin -Bonnefous, Éditions d’organisation, 2006 Gestion de la production. Comprendre les logiques de gestion industrielle pour agir - 5e édition F. Blondel, Dunod, 2007 L’essentiel du management industriel M. Nakhla, Dunod, 2006 Management de la production. 2e édition J. Chen, EMS Editions, 2006 QUELQUES OUVRAGES PLUS SPÉCIALISÉS Bâtir un système intégré. Qualité/Sécurité/ Environnement De la qualité au QSE F. Gillet - Goinard, Éditions d’organisation, 2006 Le guide de la TPM. Total Productive Maintenance J. Bufferne, Éditions d’organisation, 2006 Logistique de la production. Approches de modélisation et de résolution K. Ghedira, Technip, 2006 Qualité en production. De l’ISO 9000 à Six Sigma D. Duret, M. Pillet Éditions d’organisation, 2005 RAPPORTS Les métiers en 2015 : rapport du groupe prospective des métiers et qualifications O. Chardon, M-A. Estrade Collection « Qualifications et Prospectives » DARES, 2007 http://www.strategie.gouv.fr/img/pdf/ rapport_metiers_2015.pdf - Observatoire des ingénieurs français : rapport de la 18e enquête du CNISF CNISF : Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France, 2007 http://enquete.cnisf.org/2007/ L’industrie française 2005-2006 Rapport publié par la Documentation française Paris, ministère de l’Industrie, 2007 http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapportspublics/074000582/index.shtml REVUES PROFESSIONNELLES L’Usine nouvelle (hebdomadaire) Tél. 01 56 79 41 00 www.usinenouvelle.com Offres d’emploi, revues de presse et dossiers par secteur de l’industrie. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 149 QUELQUES SUGGESTIONS DE REVUES CONSACRÉES À DIFFÉRENTES FILIÈRES DU SECTEUR INDUSTRIEL AÉRONAUTIQUE, SPATIAL Air & Cosmos (hebdomadaire) Tél. 01 49 29 32 00 www.air-cosmos.com Informations économiques et réglementaires sur l’ensemble du secteur aéronautique. Revue de presse internationale, offres d’emploi. AGROALIMENTAIRE AGRA Alimentation (hebdomadaire) 84, boulevard Sébastopol 75003 Paris Tél. 01 42 74 28 00 www.agraalimentation.fr Process Alimentaire (mensuel) Tél. 02 99 32 21 21 www.process-magazine.com Chimie Pharma Hebdo Info Chimie Magazine (mensuel) Parfums, Cosmétiques, Actualités (bimestriel) Groupe ETAI Tél. 01 44 94 50 60 Publie : Un numéro spécial Usines chimiques (annuel) Le Guide des achats de la chimie et de la pharmacie (hors-série annuel). www.france-chimie.com Portail de l’industrie chimique, parachimique et pharmaceutique : actualité du secteur, offres d’emploi, abonnements aux revues du groupe ETAI. MÉCANIQUE - MÉTALLURGIE Hommes et Fonderie (mensuel) Association technique de fonderie (ATF) 45, rue Louis-Blanc 92400 Courbevoie Tél. 01 47 17 68 09 www.atf.asso.fr AUTOMOBILE Auto Infos (bimensuel) 20, rue de la Saussière 92641 Boulogne Billancourt Cedex Tél. 01 46 99 24 www.etai.fr ÉNERGIE Énergie Plus (bimensuel) 47, avenue Laplace 94117 Arcueil Cedex Tél. 01 46 56 91 43 www.energie-plus.com CHIMIE - PHARMACIE - PLASTURGIE Plastiques & Caoutchoucs Magazine (mensuel) La Lettre des Plastiques (hebdomadaire) Groupe ETAI Tél. 01 41 98 40 22 www.france-chimie.com Propose un abonnement qui permet de consulter toutes les archives des publications du groupe. 150 Machines Production (bimensuel) Tél. 01 48 25 50 30 www.machpro.fr Annuaire des industries mécaniques et de la soustraitance, annuaire des organisations professionnelles, actualités techniques du secteur, agenda événementiel. Mesures - Le magazine de l’instrumentation et des automatismes industriels (mensuel) Tél. 01 44 25 30 01 www.mesures.com TEXTILE L’Industrie Textile (mensuel) 16, rue Ballu 75311 Paris Cedex Tél. 01 48 74 15 96 PAPIER - CARTON CEM - Cartonnages et emballages modernes (mensuel) 176, rue du Temple 75003 Paris Tél. 01 44 59 38 38 www.editionspci.org © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle La Revue du papier carton (mensuel) 16, rue Saint-Fiacre 75002 Paris Tél. 01 42 36 51 02 ÉLECTRIQUE - ÉLECTRONIQUE REE - Revue de l’électricité et de l’électronique (mensuel) 17, rue de l’Amiral-Hamelin 75783 Paris Cedex 16 Tél. 01 56 90 37 09 www.see.asso.fr Site de la Société d’électricité, de l’électronique et des technologies de l’information et de la communication qui publie la REE et d’autres revues spécialisées (3EI, e-STA, ICTS-newsletter). Agenda des manifestations. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 151 SITES INTERNET SITES RENVOYANT À DES OBSERVATOIRES DES MÉTIERS LEEM (Les entreprises du médicament) Observatoire des métiers, annuaire des laboratoires adhérents. www.leem.org Les industries du papier carton Observatoire prospectif des métiers et des qualifications. www.lesindustriespapierscartons.org/ L’Observatoire prospectif et analytique des métiers et qualifications de la métallurgie Union industrielle des métiers de la métallurgie. www.uimm.fr/fr/textes_conventionnels_cct/ bas_05observatoire.html Les industries alimentaires Réalisé par L’AGEFAFORIA, organisme paritaire, partenaire des entreprises et des salariés du secteur des industries alimentaires. www.metiers-industries-alimentaires.com/ L’Observatoire de la mode, des textiles et du cuir Réalisé par le Forthac pour promouvoir les métiers de la mode, des textiles et du cuir. http://metiers.forthac.fr Les métiers de la chimie Réalisé par l’Union des industries chimiques (UIC) http://lesmetiersdelachimie.com/fr SITES D’INFORMATION SUR LE SECTEUR INDUSTRIEL IndustriElle.com Site dédié aux femmes dans l’industrie. www.industrielle.com L’industrie en Île-de-France Portail de l’emploi industriel en IDF. www.industrie-iledefrance.org/index.php?page=home Industrie-jeunes.fr Site institutionnel destiné à promouvoir l’industrie auprès des jeunes. www.industrie-jeunes.fr L’Usine nouvelle Portail du magazine L’Usine nouvelle (hebdomadaire). www.usine-nouvelle.com Industrie Imail Site d’information sur les produits et les métiers de l’industrie. www.industrie-imail.com Planète Industries Localisé à Dunkerque. www.planete-industries.com/ Les echos.fr Portail du quotidien Les Echos : articles, dossiers thématiques… www.lesechos.fr Référence Industrie Portail sur l’actualité industrielle. www.reference-industrie.com/index.php Tout industrie.com www.toutindustrie.com QUELQUES EXEMPLES DE SITES SPÉCIALISÉS PAR FILIÈRE INDUSTRIELLE Ameublement Portail de l’ameublement français : annuaire de sites, offres et demandes d’emploi, fiches métiers. www.ameublement.com 152 Europétrole Portail de l’industrie du pétrole. www.euro-petrole.com/ac_01_index.php © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle France - Elec Portail d’information et de services du secteur électronique/électricité. www.france-elec.com Métallurgie Annuaire par spécialité des sites d’entreprises du secteur de la métallurgie. Rubrique offres d’emploi. www.metallurgie.fr Site Gamma Portail de l’industrie nucléaire en France. www.site-gamma.fr/ Mecanet Portail officiel des industries mécaniques acteurs du secteur (organisations professionnelles, organismes techniques et scientifiques), actualité, annuaire d’entreprises, emploi et formation (métiers, bourse de l’emploi). www.mecanet.fr Proplast Site de la filière plastique française : chiffres-clé du secteur, métiers et formations, salons, liens. www.proplast.org Le bois Portail de la filière bois, offres d’emploi, répertoire de sites Internet des associations et des professionnels du secteur bois. www.le-bois.com woodcenter.net Portail dédié à la filière bois, papier carton et emballage. Base de données de plus de 2 000 sites web : produits bois, forêt, papier, sylviculture, presse spécialisée, équipement, etc. www.woodcenter.net La mode française Site portail qui donne accès à une sélection de sites spécialisés (marques, salons, points-clés du secteur, formations). Propose plusieurs sites emploi dans le domaine du textile. www.lamodefrancaise.org/fr SITES SPÉCIALISÉS DE RECHERCHE D’EMPLOI Industrie Emploi.com www.industrie-emploi.com/ Cetim - Centre technique des industries mécaniques Site emploi dans l’industrie de la mécanique. www.cetim.fr/rh.edito.do Quelques exemples de sites emplois spécialisés par secteur : Agrojob Site emploi spécialisé dans l’industrie agroalimentaire. www.agrojob.com Aeroemploi formation Site emploi spécialisé dans l’industrie aéronautique. www.aeroemploiformation.com Jobgate Site emploi spécialisé dans l’industrie automobile. www.jobgate.fr Emploi LEEM Bourse de l’emploi, banque de CV. www.emploi.leem.org Emploi Textile Site emploi spécialisé dans le textile. www.emploi-textile.com Pharmanetwork Site emploi de l’industrie pharmaceutique et de la santé : espace candidats et recruteurs, actualités, documentation. www.pharmanetwork.com © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 153 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle ANNEXES • ABRÉVIATIONS ET SIGLES • LEXIQUE ABRÉVIATIONS ET SIGLES Amdec : Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité Afaq - Afnor : Agence française pour la qualité/normalisation Anact : Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail CAO : Conception assistée par ordinateur CFAO : Conception et fabrication assistée par ordinateur CM : Capabilité machine CP : Capabilité procédé Ddas : Direction départementale des affaires sociales Diren : Direction régionale de l’environnement Drire : Direction régionale de l’industrie et de la recherche ERP : Enterprise Resource Planning FAO : Fabrication assistée par ordinateur GMAO : Gestion de la maintenance assistée par ordinateur GPAO : Gestion de la production assistée par ordinateur HACCP : Hazard Analysis and Critical Control Point ISO : International Standard of Organization INRS : Institut national de recherche et de sécurité LCC : Life Cycle Cost MES : Management Execution System MOA : Maîtrise d’ouvrage MOE : Maîtrise d’œuvre MRP/MRP2 : Management Resource Planning MSP : Maîtrise statistique des processus MTTR : Mean Time To Repair OF : Ordre de fabrication PDP : Programme directeur de production PGI : Progiciel de gestion intégrée PME/PMI : Petites et moyennes entreprises/industries (effectif inférieur à 500 salariés) © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 157 QRQC : Quick Response Quality Control QHSE : Qualité, hygiène, sécurité, environnement R&D : Recherche et développement SPC : Statistic Process Control SMQ : Système de management par la qualité SME : Système de management environnemental SI : Système d’information (global ou métier) Scop : Société coopérative de production SMED : Single Minute Exchange or Die TMS : Troubles musculo-squelettiques TPM : Total Productive Maintenance TQM : Total Quality Management TRS : Taux de rendement synthétique UAP : Unité autonome de production 158 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle LEXIQUE PRODUCTION INDUSTRIELLE Achats de production C’est l’ensemble des achats qui permettent la fabrication des produits d’une entreprise : matières premières (aluminium, pétrole…), produits transformés (polyester, polyamide) et produits finis (palettes, composants électroniques, emballage…). Aussi appelés achats stratégiques, les achats de production concourent à optimiser en flux tendu les achats de fournitures en fonction de la capacité de production de l’entreprise, qui s’ajuste elle-même à la demande du marché. Achats hors production Il s’agit des achats qui ne rentrent pas dans la fabrication des produits d’une entreprise. Ils sont généralement regroupés en quatre sous-familles : transports, informatique, maintenance et fournitures de bureau. Adéquation charge/effectif Voir la définition : plan de charge. Amélioration continue Activité régulière permettant d’accroître la capacité à satisfaire aux exigences. La démarche s’accompagne de méthodes visant à réduire les dysfonctionnements, les défauts et à optimiser les flux de production (certaines sont définies dans ce lexique : voir Méthode). Amélioration de la qualité Partie du management de la qualité axée sur l’accroissement de la capacité à satisfaire aux exigences. Cadences de production Rythmes de production auxquels sont soumis les ressources humaines et/ou l’appareil de production. Les cadences de production définissent sur des échelles de temps le volume de pièces à produire. Cahier des charges Document énumérant et décrivant les travaux et prestations-ainsi que leurs modalités d’exécution-qu’il est nécessaire de mener à bien pour atteindre les objectifs d’une prestation (qualité, technique, etc.). Capabilité machine (CM ou CMk) Analyse la performance d’une machine dans le cadre d’un objectif de production. Cet indicateur permet de contrôler sa capacité à répondre aux spécifications d’un cahier des charges (réalisation d’une pièce…) défini avec le client. Capabilité procédé (CP ou CPk) L’objectif est le même que celui de la capabilité machine, sauf qu’il s’applique aux procédés/process de production. Chaîne logistique (supply chain) Fonction du processus d’acheminement des matières et des produits qui, à l’intérieur et à l’extérieur d’une entreprise, se déploie d’un bout à l’autre de la chaîne de production et de distribution, depuis l’achat des matières premières aux fournisseurs jusqu’à l’expédition et la vente des produits, en vue d’un meilleur contrôle des stocks et service à la clientèle. Conception assistée par ordinateur (CAO) Technique de conception basée sur l’utilisation de produits (logiciels) informatiques permettant de concevoir un objet, d’en achever la forme et de générer les données nécessaires à sa fabrication. Conception de la fabrication assistée par ordinateur (CFAO) Procédé qui mobilise des systèmes informatisés (systèmes d’information, machine à commande numérique…) pour concevoir, programmer et réaliser les différentes étapes de fabrication. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 159 ERP (Enterprise Resource Planning) Appelé aussi PGI (Progiciel de gestion intégré), l’ERP est un ensemble de processus et de systèmes intégrant les fonctions de l’entreprise comme la comptabilité, la gestion des ressources humaines, la gestion de production, la gestion financière… L’ERP prend la forme d’un logiciel d’applications multimodule qui aide une organisation à contrôler les processus d’affaires. Fabless Le fabless désigne une entreprise qui n’a pas d’usine et qui, par conséquent, externalise ou délocalise sa production. Juste-à-temps Action qui consiste à livrer ou à recevoir la marchandise et les ordres de production au bon moment, c’est-à-dire en limitant au maximum les stocks (« flux tendus »). Cette approche globale de la production au plus juste, vise à améliorer la flexibilité et la productivité d’un système industriel : la production se fait en petite série dans des délais de livraison courts. Gamme de fabrication Document ou ensemble de documents qui détaille les différentes phases de la production (découpage en lots, opérations, phases, séquences…), le matériel et les machines à affecter, et les objectifs de production (coûts, volumes, qualité, délais…). GMAO : Gestion de la maintenance assistée par ordinateur Système d’information métier qui permet de gérer, de piloter et de décider des actions de maintenance à engager : maîtrise des coûts, optimisation des moyens techniques et humains et des stocks de pièces de rechange, etc. GPAO : Gestion de la production assistée par ordinateur Système d’information métier dédié à la gestion des flux de production. Il permet de gérer les nomenclatures, les gammes de fabrication, d’élaborer des plans de charges et de suivre leur évolution dans le temps. Généralement ces systèmes se décomposent en modules dédiés à la gestion des stocks, au pilotage de la production et au calcul des coûts de revient. Homologation L’homologation est la certification conforme d’un produit à une norme ou à une réglementation. Intégration Il s’agit de l’assemblage progressif des éléments d’un système, logiciels, matériels, mode de management… en vue de constituer un modèle global. Démarche « Lean » Approche de la production industrielle conçue pour « produire au plus juste » : réduction des délais, réduction des coûts et amélioration continue de la qualité des produits. Les tâches inutiles ou à faible valeur ajoutée sont supprimées pour optimiser les flux : conception, industrialisation, fabrication, approvisionnements… On parle alors de « lean production », de « lean manufacturing », etc. Le système de certification ISO Ces normes attestent que le produit, le management ou le service fournis par les entreprises industrielles sont conformes aux exigences fixées par un référentiel créé par l’« international standard organization ». Des normes transversales au management de l’entreprise existent et tendent à fusionner au sein d’un référentiel global de la qualité (QHSE) : ISO 9000 (process/industrialisation), ISO 14001 (environnement), ISO 18001 (santé sécurité). Ces normes peuvent se combiner avec des déclinaisons sectorielles (ISO/TS 16949 dans l’automobile, ISO 22000 dans l’agroalimentaire…). Maintenance industrielle La fonction maintenance industrielle assure le bon fonctionnement des outils et de l’appareil de production. Plusieurs types de maintenance existent : • l’intervention en réaction à un dysfonctionnement ou une panne : maintenance curative, • l’anticipation des défaillances et la définition de plans d’actions avant qu’elles n’apparaissent : maintenance préventive, • la prévision et le suivi d’indicateurs pour repérer les conditions de défaillances : maintenance prévisionnelle, • la mise en place de mesures destinées à faire évoluer l’appareil de production pour allonger sa durée de vie : maintenance proactive. 160 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Maîtrise d’ouvrage (MOA) Le client (personne physique ou morale) auquel le maître d’œuvre doit fournir son service. Maîtrise d’œuvre (MOE) La personne physique ou morale qui doit fournir un service à son client, alors appelé maître d’ouvrage. Management Resource Planning (MRP/MRP2) Découle du Plan directeur de production (PDP) : évaluation du besoin en approvisionnements (articles) en fonction de la commande finale. Cette démarche prend en compte l’analyse des nomenclatures, l’étude des stocks et l’application des procédures de gestion des ressources. Management Execution System (MES) Système d’information « intégré » (ERP-PGI) qui permet de relier tous les services impliqués directement ou indirectement dans la production. Il permet d’interconnecter l’ensemble des systèmes d’information métiers (GPAO, GMAO, CRM -marketing, supply chain…) entre eux, ainsi qu’avec les systèmes fonctionnant en temps réel (contrôle de commande, ateliers…). Ce système offre une vision globale de la production : passée (historicisation, traçabilité…) et présente (distribution des ordres de fabrication, gestion de la performance des équipements…). Mean Time To Repair (MTTR) Indicateur mesurant la « maintenabilité » d’une machine : le nombre de contrôles à effectuer pour répondre aux exigences de qualité. Méthode A3 Problem Solving Méthode/outil d’analyse des causes de non-qualité. Description graphique sur une feuille A3 de l’analyse, des actions et du suivi du plan de résolution des problèmes à effectuer. Méthode d’Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité (Amdec) Méthode d’analyse préventive de la sûreté du fonctionnement des processus de production. Basée sur une analyse systématique des risques de fonctionnement, elle en recherche leurs origines et leurs conséquences. Cette méthode est utilisée dans tous les secteurs d’activité. Méthode Hazard Analysis and Critical Control Point (HACCP) Dérivé de la méthode Amdec, c’est une méthode d’analyse des risques très utilisée dans l’agroalimentaire, la chimie et l’industrie pharmaceutique. Méthode Kaizen Trouvant son origine dans le management de Toyota, cette méthode signifie « bon changement » ou « amélioration » en japonais. C’est une méthode de gestion de la qualité qui privilégie le bon sens commun, les approches à faibles coûts, le réajustement permanent. Elle est basée sur l’implication de l’ensemble des salariés et peut se décliner au niveau de l’usine, de l’atelier ou de l’appareil de production. Méthode Kanban La méthode Kanban (mot japonais signifiant étiquette) consiste à établir un système d’information interne qui permet de décentraliser la gestion de la production, de maîtriser les en-cours et de gérer les approvisionnements et le lancement de la production sans gestion administrative. Cette méthode s’applique essentiellement dans les entreprises dont la fabrication de produits est continue (séries longues ou moyennes). Méthode Life Cycle Cost (LCC) Méthode de calcul des coûts de production d’un produit tout au long de sa durée de vie jusqu’à son démontage. Elle inclut plusieurs types de coûts tels que : le coût pour le client final, les frais de mise en œuvre, énergétiques, de maintenance… Elle peut s’appliquer à de nombreux domaines industriels tels que la production, la logistique ou la maintenance par exemple. Méthode Maîtrise statistique des processus (MSP) Cette méthode est aussi appelée Statistical Process Control (SPC). Préventive, elle doit permettre de fiabiliser et de maintenir les processus de production au niveau requis de régularité. Elle permet également de parer aux dérives des processus et de diminuer les rebus ou les déchets de non-qualité. La méthode est principalement utilisée dans la production en moyenne et grande série, elle est particulièrement adaptée à la gestion de la qualité (ISO 9000). © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 161 Méthode Six Sigma - zéro défaut Cette méthode de management se base sur le mode projet, des modèles statistiques et le suivi en continu des process. Elle vise à éliminer les défauts qui peuvent exister dans les processus de production industrielle. Elle peut être également étendue à l’ensemble des fonctions de l’entreprise. Méthode SMED (Single Minute Exchange or Dire) Cette méthode a pour objectif de flexibiliser au maximum l’appareil de production. Née dans les années 70 chez Toyota, elle consiste à analyser les étapes d’exécution, à les réorganiser, à les abréger et à réduire les temps morts de production causés par le changement de produits. Modélisation La modélisation est l’opération par laquelle on établit le modèle d’un phénomène, afin d’en proposer une représentation interprétable, reproductible et simulable. Nomenclature Document présentant la liste hiérarchisée et quantifiée des articles nécessaires à la réalisation d’un produit. Normalisation La normalisation est le fait d’établir des normes industrielles, destinées à harmoniser l’activité d’un secteur. La normalisation est réalisée par des organismes spécialisés (Afaq, Afnor…), qui sont le plus souvent soit des organismes d’État, soit des organisations indépendantes créées par les professionnels d’un secteur d’activité donné. Nearshoring Il s’agit de la sous-traitance ou de la délocalisation de la production dans un pays proche, généralement en Europe de l’Est, du Sud, du Bassin méditerranéen. Offshoring Opération de sous-traitance ou de délocalisation de tout ou partie de la production industrielle dans les pays émergents très éloignés de la maison-mère (Asie, Amérique latine, etc.). Ordre de fabrication Ordre de produire des pièces à destination d’un site de production, d’un atelier ou d’une ligne de fabrication. L’ordre de fabrication définit le volume de pièces à produire, fixe les délais et la qualité à obtenir. Plan de charge Récapitulatif de l’ensemble des charges induites par les différents ordres de fabrication : disponibilité des ressources, besoin de ressources supplémentaires, appel à des sous-traitants… Une fois le plan de charge établi, les cadres de production déterminent l’adéquation charge/effectif, c’est-à-dire la correspondance entre la charge de travail prévue et le besoin en effectif compte tenu des contraintes de coûts, de qualité et de délais. Plan industriel et commercial (PIC) Il définit les objectifs industriels en fonction du carnet de commandes existant et des prévisions commerciales. Ce document/plan d’action est élaboré conjointement par la direction générale de l’entreprise, la direction industrielle et la direction commerciale. Programme directeur de production (PDP) Désigne le cadre de référence de la production sur une période donnée. Il prend en compte les prévisions (plan industriel et commercial), la disponibilité des ressources et des matières, les objectifs de management et le portefeuille de commandes. Process Ensemble des étapes ou transformations nécessaires à la fabrication (production) d’un produit. Produit C’est le résultat d’un processus de production correspondant à un cahier des charges et à une commande commerciale. QRQC : (Quick Response Quality Control) Outil d’analyse des causes de non-qualité. Cette méthode permet de prioriser et de traiter les problèmes directement à 162 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle l’endroit où ils apparaissent. Elle favorise l’émergence de solutions en impliquant l’ensemble des acteurs concernés. Utilisée au départ dans l’industrie automobile, elle s’étend actuellement à l’ensemble des secteurs industriels. Scop (Société coopérative ouvrière de production) Société (type SA ou SARL) qui fonctionne comme une entreprise classique. Son originalité vient du fait que les salariés sont les associés majoritaires de l’entreprise dont ils détiennent au minimum 51 % du capital. Séquences de production Déclinaison du programme de production, les séquences sont un découpage de la production en unités de temps dans lesquelles sont spécifiés les lots à produire, les ressources utilisées, les services impliqués et leurs actions (fabrication, maintenance…). Système de management Système permettant d’établir une politique et des objectifs, et d’atteindre ces objectifs. Système de management environnemental (SME) Composante du système de management global qui inclut la structure organisationnelle, les activités de planification, les responsabilités, les pratiques, les procédures, les procédés et les ressources pour élaborer, mettre en œuvre, réaliser, passer en revue et maintenir la politique environnementale. Système de management par la qualité (SMQ) Ensemble de la structure organisationnelle, des responsabilités, des procédures, des procédés et des ressources servant à mettre en œuvre la gestion de la qualité. Taux de fonctionnement brut Ce taux représente les pertes dues à l’immobilisation d’une ou plusieurs machines. Taux de performance Ce taux décrit les pertes dues à un fonctionnement non-optimal d’une ou plusieurs machines. Taux de qualité (ou indicateur de non-qualité) Il recense et décrit les pertes liées à une mauvaise fabrication. Taux de rendement synthétique (TRS) Appelé aussi taux de rendement machine ou en anglais « overall equipment effectivness ». Cet indicateur permet de suivre le taux d’utilisation des machines et l’efficacité des lignes de production. L’amélioration du TRS peut se faire par l’utilisation de méthodes types SMED, TPM, juste-à-temps. Total Productive Maintenance (TPM) Méthode de travail en site industriel impliquant, au quotidien, toutes les personnes d’un même secteur sur le fonctionnement des moyens de production grâce à l’auto-maintenance (check-list comprenant tous les points à vérifier lors de la prise de poste de l’opérateur, inspections nettoyage). Elle a pour finalité de maîtriser la fiabilité des installations et donc son impact sur la performance (production, qualité…). Total Quality Management (TQM ou démarche de qualité totale) Méthode de travail née au Japon qui oriente les moyens et l’ensemble des équipes impliquées dans la production vers la satisfaction du client. La responsabilisation des acteurs (encadrement, opérateurs…), la communication et la remise en cause permanente des process et méthodes de travail sont constantes pour fournir un produit ayant la meilleure qualité possible. Troubles musculo-squelettiques (TMS) « Les TMS sont des maladies multifactorielles à composante professionnelle. Les sollicitations qui sont à l’origine des TMS sont biomécaniques, organisationnelles et psychosociales. » (Source : Assurance Maladie : http://www.risquesprofessionnels.ameli.fr). Les secteurs les plus touchés sont l’agroalimentaire, la métallurgie, mais également le BTP et les services. Unité autonome de production (UAP) Ce modèle d’organisation (matriciel) peut s’adapter à des sites de production (usine…) comme à des ateliers (îlots de production). Il concerne les organisations industrielles centrées sur la fabrication d’un produit. Ces dernières se basent sur la mutualisation des ressources, des moyens de production et l’intégration totale de tous les services impliqués © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 163 directement ou indirectement dans le processus de production. Ces organisations considérées comme des « business unit » peuvent être envisagées comme des centres de coûts ou centres de profits. Veille Collecte et exploitation permanente d’informations concernant l’environnement de l’entreprise. Elle peut concerner le positionnement technique d’un produit (veille technologique) ou le produit (veille industrielle) lui-même par rapport aux produits de la concurrence. 164 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle RESSOURCES HUMAINES Activité Ensemble de tâches à accomplir par le salarié dans le cadre d’une situation de travail et mobilisant des compétences déterminées. Par exemple, l’une des activités du responsable de la communication interne consiste à définir les actions de communication, une autre de ses activités est de conseiller les cadres dirigeants. Fiche métier Elle décrit un emploi type, c’est-à-dire un modèle d’emploi théorique reconstruit à partir d’un ensemble de postes réels présentant des proximités suffisantes (en termes de compétences mobilisées et de finalité) pour être étudiés et traités de façon globale. On peut distinguer plusieurs emplois types (ou « métiers ») au sein d’une même fonction. Par exemple, au sein de la fonction communication, on distingue les métiers de directeur de la communication, responsable de la communication interne, responsable de la communication externe, attaché de presse, chargé des relations publiques, journaliste d’entreprise. Finalité (du métier) La finalité du métier est sa raison d’être. Elle permet d’en comprendre le rôle et l’utilité dans l’organisation. Par exemple, la finalité du métier de responsable de la communication interne est de développer la culture de l’entreprise ou du groupe. Fonction Ensemble de métiers qui concourent à un même objectif final nécessaire au bon fonctionnement de l’entreprise. La plupart des entreprises présentent un même découpage interne entre grandes fonctions : direction générale, production, comptabilité, ressources humaines, communication, fonction commerciale, etc. Par exemple, l’objectif de la fonction communication est de construire et promouvoir une image positive et cohérente de l’entreprise. Poste de travail Regroupement d’activités exercées régulièrement par un salarié. Le poste de travail est défini par l’entreprise quant à son lieu d’exercice, son contenu et ses modalités d’exécution. Secteur (d’activité) Regroupement de l’ensemble des entreprises ou des établissements exerçant une activité principale similaire. À titre d’illustration, on peut citer les secteurs de l’hôtellerie, des transports, de l’industrie mécanique, de la construction, de l’assurance, etc. Le secteur définit l’activité de l’entreprise et non celle du salarié. © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 165 NOTES 166 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle Photocomposition Nord Compo Multimédia 59653 Villeneuve-d’ Ascq ISBN 978-2-7336-05387 ISSN 1771-9275 Prix : 19,90 € Les Référentiels des métiers cadres Les métiers cadres de la fonction production industrielle EDREFE0015 02/08 Association Pour l’Emploi des Cadres 51, boulevard Brune – 75689 Paris Cedex 14 w w w. a p e c . f r C E N T R E R E L AT I O N S C L I E N T S : 0 8 1 0 8 0 5 8 0 5 * D U L U N D I AU V E N D R E D I D E 9 H 0 0 À 1 9 H 0 0 *prix d’un appel local