Modèles cosmologiques Après Newton Marc Lachièze-Rey Lachièze-Rey, 2010 1 Le Monde après Newton Newton : cadre géométrique : espace et temps géométrisés… Espace + temps = cadre géométrique de la physique Mouvement décrit par des vitesses, des forces = objets géométriques Le monde = distribution de matière (régie par des forces) dans ce cadre géométrique Problème cosmologique : quelle est l’extension du monde matériel dans ce cadre géométrique infini ? Notre galaxie ? Univers-iles ? Lachièze-Rey, 2010 2 Les arpenteurs du ciel • Les arpenteurs du ciel • • • • Le Catalogue d'Edmond Halley John Flamsteed à Greenwich William Herschel : étoiles doubles, nébuleuses, L'univers d'Herschel http://media4.obspm.fr/public/AMC/pages_17-18e/etoiles-cometes-nebuleuses_impression.html Lachièze-Rey, 2010 3 Edmund Halley (1656-1742) Elève de Newton, il participe à des voyages d'exploration. Dans l'Atlantique sud en 1676 (Sainte Hélène) il dessine la carte du ciel austral premier catalogue d'étoiles publié, qui combine l'optique à la mesure des positions, En 1715 il dessine à l'avance la carte de la zone d'ombre d'une éclipse de soleil en Grande Bretagne. En 1720, il est nommé directeur de l'Observatoire royal de Greenwich. C’est lui qui persuade Newton de publier les Principia a découvert et calculé la périodicité de la comète de 1682 qui portera son nom après que son retour prévu pour 1758 ait été qualifié par Lalande de "phénomène le plus satisfaisant que l'astronomie nous ait jamais offert". Lachièze-Rey, 2010 4 John Flamsteed (1646-1719) premier astronome royal de l'observatoire de Greenwich Publie un catalogue stellaire important Comme Halley, il utilise une généalogie de catalogues stellaires antérieurs: Ptolémée, Ulugh-Beigh, Tycho Brahé, Hévélius. 5 • John Flamsteed • Atlas Coelestis (Londres, 1753) Lachièze-Rey, 2010 6 Thomas Wright () Thomas Wright An original hypothesis (1750) I. Kant, Théorie du Ciel (1755) J. H. Lambert, Lettres cosmologiques (1761) 7 Charles Messier (1730-1817) catalogue de 103 nébuleuses en 1781. Lachièze-Rey, 2010 8 William HERSCHEL (1738/1822) Allemand (naturalisé Anglais) ; amateur puis professionnel reconnu. d’abord musicien, mais philosophie et astronome. Lachièze-Rey, 2010 9 William HERSCHEL (1738/1822) Construit des télescopes de plus en plus grands, dont le « grand » (122 cm / 12 m de long). En 1781, Herschel découvre Uranus Herschel se consacre ensuite à construire un catalogue précis d’étoiles, en particulier des étoiles doubles. (Il refuse cependant longtemps de reconnaître que ces étoiles doubles ne sont pas le fruit d’un alignement vi- suel fortuit, mais réellement constituées de deux étoiles en orbite l’une autour de l’autre, comme le prétend l’astronome John MICHELL). En 1802, il note le mouvement de rotation mutuelle des étoiles doubles, première évidence de l’action de la gravitation en dehors du système solaire ! Les lois de la physique s’appliquent donc aussi aux étoiles et la gravitation mérite donc son titre d’universelle . En 1783, à l’aide d’un télescope de 47,5 cm d’ouverture, Herschel commence à recenser des nébuleuses. (En 1781 le Français Charles MESSIER avait déjà publié un catalogue de 103 nébuleuses). Herschel fut le premier à mettre en évidence le mouvement propre du Soleil. En étudiant le catalogue des positions de 36 étoiles, il conclut que la plus grande partie de leur mouvement propre pouvait être expliquée par le mouvement du système solaire en direction d’un point qu’il appela apex Lachièze-Rey, 2010 10 Grand Télescope de HERSCHEL (1797) Diamètre = 1,22 m. Longueur = 12 m. Le plus grand en son temps 11 HERSCHEL: nébuleuses, la Voie Lactée 12 Today : the William Herschel Telescope at the Canarian Observatories 4.2-metre diameter, the largest in Western Europe ! Lachièze-Rey, 2010 13 PIERRE simon de LAPLACE (1749–1827). Traite de mecanique celeste.Paris: 1798–1827. Laplace attempted to reduce astronomy to a series of problems in mechanics and to relate all observed data to the effects of gravity. Applying the mathematical formulae of dynamics and mechanics and Newtonian gravitational theory, Laplace explained planetary and lunar motion, the motion of comets, of tides, and the masses of the planets and moon. Laplace presented this ultimate “Clockwork Universe” to Napoleon in 1799, whereupon Napoleon is alleged to have said he would read it as soon as he had six months’ time. When Napoleon asked Laplace why he never mentioned the Creator in his work, Laplace is alleged to have answered, “I have no need of such a hypothesis.” Lachièze-Rey, 2010 14 La découverte de Neptune Les prédictions de la mécanique classique découlant de la théorie de la gravitation universelle étaient en désaccord avec les observations de de l’orbite d’Uranus (de 1,5 minutes d’arc). La mécanique céleste, cette partie de la mécanique qui s’intéresse au mouvement des corps célestes, avait beaucoup progressé, en bonne partie grâce aux travaux de Pierre Simon de LAPLACE (1749/1827). À l’été 1845, Arago persuade Urbain LE VERRIER (1811-1877) de faire le calcul. Le 18 septembre 1846, Le Verrier écrit à l’astronome Berlinois Johann GALLE (1812/1910) pour lui demander d’observer le ciel à la position indiquée. Le 23 septembre, Galle pointe son télescope dans la direction et trouve une planète nouvelle ! découverte spectaculaire, basée sur un calcul et non le fruit du hasard énorme retentissement, triomphe de la mécanique de Newton et des méthodes de la mécanique céleste développées par Lagrange et Laplace. Lachièze-Rey, 2010 15 La découverte de Neptune « M. Le Verrier a aperçu le nouvel astre sans avoir besoin de jeter un seul regard vers le ciel ; il l’avu au bout de sa plume. » (F Arago 1846) Lettre de Galle à Le Verrier lui annonçant la découverte de la planète Lachièze-Rey, 2010 16 Herschel: Construction of the heavens mieux connaître la Voie Lactée. Lachièze-Rey, 2010 17 Voie Lactée De 1900 à 1920 Jacobus Kapteyn trace le premier plan de la Voie lactée : un ellipsoïde aplati de 1 kpc d’épaisseur et 5 kpc de diamètre, le Soleil est près du centre En 1918 : Shapley donne une idée plus juste les étoiles ont des mouvements lents [~ 20 km/s] et erratiques : L’existence du disque galactique et sa rotation ne seront étudiés que dans les années 20, par Jan Oort en particulier. En première approximation, l’univers est un gaz froid d’étoiles. Lachièze-Rey, 2010 18 Géomètres Bolyai wrote to his father: “Out of nothing I have created a strange new universe.” Karl F. Gauss (1848) Lachièze-Rey, 2010 B. Riemann (1854) 19 Gauss et héliotrope g Lachièze-Rey, 2010 20 Lachièze-Rey, 2010 21 Einstein Lachièze-Rey, 2010 22 Einstein • "Quand, à une certaine occasion, j'ai demandé au professeur Einstein comment il avait trouvé la théorie de la relativité, il me répondit qu'il l'avait trouvée parce qu'il était tout à fait convaincu de l'harmonie de l'univers" Hans Reichenbach (cité par M. Paty in Einstein philosophe, PUF 1993) Lachièze-Rey, 2010 23 Einstein Lachièze-Rey, 2010 24 La relativité restreinte Unification par la géométrie : Passage espace + temps espace-temps : Nouvelles symétries (3 dimensions --> 4 dimensions) Solution du problème de l’éther électromagnétique cadre géométrique encore plus complet car il incorpore la cinématique Ne change guère la vision cosmologique Lachièze-Rey, St Tropez 2003 25 Einstein et de Sitter • 1917 : modèle d’Einstein : homogène, isotrope, statique et fermé [supprime • - « principe de Mach » • constante cosmologique • • • • 1917: Willem de Sitter trouve une solution vide de matière courbure = constante cosmologique apparemment statique ùais photons décalés vers le rouge. (Kornelius Lanczos (1922) réécrit la métrique ds2 = d2 - ch2( [d2 + sin2(d2+sin2d2] 0 = √(3/) ***FIGURE*** Lachièze-Rey, 2010 26 Relativité générale: Courbure (= géométrie) = gravitation L’interaction gravitationnelle est représentée comme un pur effet de la géométrie de l’espace-temps (courbure). L’espace-temps a une forme (il est courbe) exprimée par une métrique g (ou bien sa connection) (ou bien sa courbure = tenseur de Riemann R = champ gravitationnel Les équations d’Einstein permettent de calculer R à partir - du contenu énergétique (tenseur d’énergie-impulsion T) - et de la constante cosmologique L. (Matière et lumière suivent les géodésiques de l’espace-temps.) (L’espace devient lui-même une Lachièze-Rey, entité dynamique et au statut quasi-matériel) 2010 27 Lachièze-Rey, 2010 Schwarzschild solution Winter 1915-1916 28 Courbure de l’espace Lachièze-Rey, St Tropez 2003 29 Lachièze-Rey, St Tropez 2003 30 Cosmologie relativiste La cosmologie concerne les propriétés globales de l’univers. La gravitation gouverne la cosmologie. Elle est décrite par la relativité générale Cosmologie relativiste Univers = cadre géométrique (espace-temps) + contenu énergétique (matière, rayonnements,…) Les deux sont liés par la relativité générale, loi de la gravitation Simplifiées par la symétrie du principe cosmologique Le but de la cosmologie relativiste est de trouver une bonne description de l’espace-temps, par exemple par sa métrique. Physique connue Nombreuses Observations Lachièze-Rey, 2010 31 Principe cosmologique • l’espace-temps est simple = espace x temps • L’espace [= chaque section spatiale de l’espace-temps] Est à symétrie maximale (=homogène et isotrope) Mais les propriétés de l’espace peuvent varier dans le temps (par exemple expansion). • description simple du contenu énergétique, par des quantités moyennes seulement : densité d’énergie ρ, pression p Lachièze-Rey, 2010 32 Principe cosmologique Lachièze-Rey, 2010 33 Cosmologie relativiste L’espace-temps devient lui-même une entité dynamique et au statut quasi-matériel : L’espace-temps a une forme (courbure et topologie) Le problème cosmologique, c’est avant tout décrire cette forme. Par exemple : frontière temporelle, big bang, big crunch ? Pas de frontière spatiale (modèle d’Einstein) Cosmologie future : cadre géométrique encore plus étendu ? (Cordes et branes ?) • Autre théorie de Gravitation (Quantum gravity?) • Universe is not homogeneous and isotropic • New physics. Lachièze-Rey, 2010 34 Slipher… 1912…1925 Vesto Slipher mesure les décalages spectraux des « nébuleuses »: une majorité décalée vers le rouge 1920 « Grand débat » entre Heber Curtis et Howard Shapley sur la nature extragalactique ou non des nébuleuses Lachièze-Rey, 2010 35 EDWIN HUBBLE (1889–1953). “Cepheids in spiral nebula.” In Publications of the American Astronomical Society, 33rd meeting, Dec. 30, 1924 – Jan. 1, • The Realm of the Nebulae. Lachièze-Rey, 2010 36 Lachièze-Rey, 2010 37 Lachièze-Rey, 2010 38 Einstein, De Sitter , Eddigton Lachièze-Rey, 2010 39 Lachièze-Rey, 2010 40 Lachièze-Rey, 2010 41 Lachièze-Rey, 2010 42 Lachièze-Rey, 2010 43 GEORGES LEMAÎTRE (1894–1966). • “Un univers homogène de masse constante...” in Annales de la Société Scientifi que de Bruxelles, vol. XLVII. Louvain: 1927. Lachièze-Rey, 2010 44 GEORGES LEMAÎTRE Lachièze-Rey, 2010 45 Alexandre Friedmann (Saint-Pétersbourg 1888 - Petrograd 1925) • Friedman, A. (1922). "Über die Krümmung des Raumes". Zeitschrift für Physik 10 (1): 377–386 modèle d’univers en expansion de courbure positive (Einstein : « C’est faux ! ») • Friedman, A. (1924). "Über die Möglichkeit einer Welt mit konstanter negativer Krümmung des Raumes". Zeitschrift für Physik 21 (1): 326–332 modèle de courbure négative (Einstein : « C’est abominable ! ») • . 1925 : mort prématurée et oubli Lachièze-Rey, 2010 46 Cosmologie relativiste • Après Einstein (1917) Un modèle cosmologique est une solution de la relativité générale (simple) • Après Lemaître (1930) (et Friedman) : classe de solutions identifiées obéissant au Principe cosmologique = modèle de Friemann – Lemaître. • parmi eux on retient les solutions en expansion ( observations) • une classe particulière = modèles de big bang • un modèle de big bang est défini par deux caractéritiques: - Le signe de la courbure de l’espace - Le facteur d’échelle a(t) - Les modèles de big bang : a(t0) = 0. - Théorème (relativité générale) : [ matière – énergie « ordinaire »] et [| =0] gravité atractive expansion décélérée big bang Lachièze-Rey, 2010 47 Cosmologie relativiste • Univers en expansion Lachièze-Rey, 2010 48 Modèles de bb • A(t0) = 0 • A(t0 + e) très petit densité et températures très élevées univers primordial dense et chaud Phénomènes physiques particuliers: - Interactions rayonnement – matière - Physique nucléaire - Physique des particules • Singularité : A(t0) = 0 mal comprise / à éliminer ? Lachièze-Rey, 2010 49 Lachièze-Rey, 2010 50 Pie XII, 1951 " ... il semble en vérité que la science d’aujourd’hui, remontant d’un trait des millions de siècles, ait réussi à se faire le témoin de ce "fiat lux ! » initial, de cet instant où surgit du néant, avec la matière, un océan de lumière et de radiations, tandis que les particules des éléments chimiques se séparaient et s’assemblaient en million de galaxies. » " ...Avec le concret qui est la caractéristique des preuves en physique, (la science) a confirmé la contingence de l’univers et aussi le bien-fondé des déductions sur l’instant où le cosmos est sorti des mains du créateur. Aussi, la création est apparue dans le temps. Donc il y a eu un Créateur ! Donc Dieu existe ! Bien qu’elle ne soit ni explicite ni complète, c’est la réponse que nous attendions de la Science et que la génération présente attendait d’elle ! " Georges Lemaître, 1958 : " Pour autant que je puisse juger, cette théorie reste en dehors du champ de la métaphysique ou de la religion. Elle laisse les matérialistes libres de dénier tout être transcendant. " http://decouverte.univers.free.fr/bigbang.htm Lachièze-Rey, 2010 51 Constante cosmologique Lachièze-Rey, 2010 52 Constante cosmologique Lachièze-Rey, 2010 53 Modèles de big bang Lachièze-Rey, 2010 54 Modèle de big bang avec Λ=0.7 et Ω =0.3 (le « meilleur » aujourd’hui) Modèle de big bang « Einstein - de Sitter), avec Λ=0 et Ω = 1 (abandonné aujourd’hui) Lachièze-Rey, 2010 55 Constante cosmologique Einstein 1917 : L pour avoir un modèle statique Ensuite, Einstein “renie “ L Lemaître : L=0 univers « trop jeune » L=0 apparition des galaxies difficile à expliquer Controverse Mais peu d’intérêt pour la cosmologie Lachièze-Rey, 2010 56 Georges Gamow (1904-1968) Lachièze-Rey, 2010 57 Fred Hoyle (1915-2001) les étoiles engendrent les atomes. Lachièze-Rey, 2010 58 Hans Bethe (1906-2005) l’énergie des étoiles est d’origine nucléaire Lachièze-Rey, 2010 59 Masse cachée l’énergie des étoiles est d’origine nucléaire Lachièze-Rey, 2010 60 Questions cosmiques 1 : géométrie de l’espace-temps • Forme (géométrique) de l’espace: plat ou non, infini ou non,… courbure spatiale [et topologie] • Partie temporelle de la géométrie : évolution Expansion : évidence et propriétés taux (= constante de Hubble) accélération ou décélération Âge de l’univers • Constante cosmologique = courbure de l ’espace-temps 61 Lachièze-Rey,moyenne 2010 Questions cosmiques 2 : contenu « matériel » de l’univers équation d’Einstein : la forme est imposée par le contenu (+ L ?) • Nature, densité et propriétés de la matière masse cachée --> physique des particules Énergie exotique ? (énergie du vide, quintessence …) pas d ’évidence pas de motivation théorique sérieuse Structuration et évolution de la matière visible ou invisible: formations des galaxies et des structures problème très actuel --> • Lachièze-Rey, 2010 62 Questions cosmiques 3 : Univers primordial Que s’est-il passé il y a 15 milliards d’années, quand les conditions physiques étaient très différentes de celles d’aujourd’hui ? Plus on remonte loin dans le passé, plus on doit faire intervenir une physique différente : « Recombinaison » (à l’âge de 1 million d’années) : époque de transition origine du Fond Diffus cosmologique Physique nucléaire physique des particules … inflation, nouvelles théories, transitions de phase ••• Lachièze-Rey, 2010 63 Questions cosmiques 3 : Univers primordial Que s’est-il passé il y a 15 milliards d’années, quand les conditions physiques étaient très différentes de celles d’aujourd’hui ? Plus on remonte loin dans le passé, plus on doit faire intervenir une physique différente : « Recombinaison » (à l’âge de 1 million d’années) : époque de transition origine du Fond Diffus cosmologique Physique nucléaire physique des particules … inflation, nouvelles théories, transitions de phase ••• Lachièze-Rey, 2010 64 La forme de l’espace-temps Modèles relativistes Principe cosmologique ==> modèles Friedmann - Lemaître Modèles de big bang Modèles particuliers : Einstein, Minkowski, de Sitter Lachièze-Rey, 2010 65 Principe cosmologique L’espace [les sections spatiales de l’espace-temps] sont à symétrie maximale (=homogènes et isotropes) 1) l’espace-temps est simple = espace * temps Mais les propriétés de l’espace varient dans le temps (expansion). 2) description simple du contenu énergétique : Quantités moyennes seulement (densité d’énergie ρ, pression p) Lachièze-Rey, 2010 66 Principe cosmologique Lachièze-Rey, 2010 67 Métrique Robertson - Walker Décalage vers le rouge (= redshift) Lachièze-Rey, 2010 68 Le principe cosmologique suffit à déterminer une forme [de Robertson - Walker] pour la métrique : ds2 = dt2 -a(t) 2 dσ2, où dσ2 est la métrique d’un espace à symétrie maximale : S3 (k =1) R3 (k =0), ou H3 (k =-1) . k est le paramètre de courbure spatiale La fonction a(t) = facteur d’échelle : toute longueur cosmique varie proportionnellement à a(t) - (dans des « bonnes » coordonnées) - ceci est indépendant de la théorie de gravitation (Rg ou autre). Un modèle est déterminé par Lachièze-Rey, 2010 [a(t), k] 69 Courbure de l’espace-temps Lachièze-Rey, 2010 70 Modèles de Friedmann Lemaître La relativité générale permet de calculer la courbure de l’espace-temps à partir du tenseur d’énergie-impulsion et de Λ, par les équations d’Einstein. Avec le principe cosmologique, - la courbure se réduit à a(t) et k. - Les équations d’Einstein se réduisent aux équations de Friedmann. La matière est décrite par sa densité moyenne ρ et sa pression moyenne P. Lachièze-Rey, 2010 71 Modèles Friedmann - Lemaître - décrits par a(t) et k. - Les équations d’Einstein (relativité générale) se réduisent aux équations de Friedmann : on peut calculer [a(t), k] à partir du tenseur d’énergie-impulsion et de Λ. La matière est décrite par sa densité moyenne ρ et sa pression moyenne P. Reliés par une équation d’état Lachièze-Rey, 2010 72 Contenu matériel densité moyenne ρ pression moyenne P. Reliés par une équation d’état Lachièze-Rey, 2010 73 Modèles de big bang = ceux pour lesquels le facteur d ’échelle s annule pour une valeur ti de t finie : a(ti) =0. (en fait, cette cosmologie ne tient pas compte des effets quantiques qui pourraient empêcher une telle Singularité.) Il vaut mieux remplacer la condition par a(ti) = Lplanck Lachièze-Rey, 2010 74 Modèles de big bang Lachièze-Rey, 2010 75 Lachièze-Rey, 2010 76 Lachièze-Rey, 2010 77 Observations d’intérêt cosmique • Tests cosmologiques : observer des objets « standard »pris comme traceurs de la géométrie (spatio-temporelle) ; amas de galaxies, supernovae (--> •), ... Difficile de séparer les aspects spatiaux et temporels • âge de l’univers • abondances des éléments légers (<-- nucléosynthèse primordiale) ••• Lachièze-Rey, 2010 78 Fond Diffus cosmologique • Les observations les plus lointaines et les plus anciennes disponibles (z=1000) • Engendré à la recombinaison • La confirmation la plus impressionnante des modèles de big bang • On teste – physique primordiale – Gravitation – Géométrie de l ’espace-temps – Nature et propriétés de la matière – Les lois de la physique ... Lachièze-Rey, 2010 79 Fond Diffus cosmologique équilibre Lachièze-Rey, 2010 80 Spectre du Fond Diffus cosmologique Lachièze-Rey, 2010 81 Lachièze-Rey, 2010 82 WMAP sky Lachièze-Rey, 2010 83 WMAP sky T(θ,φ) --> spectre angulaire C(l) Lachièze-Rey, 2010 84 Lachièze-Rey, 2010 85 Lachièze-Rey, 2010 86 Lachièze-Rey, 2010 87 Fluctuations du Fond Diffus cosmologique Lachièze-Rey, 2010 88 Spergel et al 2003 Lachièze-Rey, 2010 89 Pic acoustique Lachièze-Rey, 2010 90 Lachièze-Rey, 2010 91 Lachièze-Rey, 2010 92 Lentilles gravitationnelles Déviation gravitationnelle des rayons lumineux prévue par la relativité générale • effets forts (arcs) ou faibles, • à diverses échelles (microlensing) • très faibles : déformations des images (analyse statistique : champ de cisaillement ***) Lachièze-Rey, 2010 93 Lachièze-Rey, 2010 94 Effets de lentilles gravitationnelles : Dévoilent la masse responsable (cachée ou non) Dévoilent la géométrie de l’univers Lachièze-Rey, 2010 95 Conclusion Nous avons beaucoup appris dans les dernières années : Mesure de H0 Mesure de l’accélération de l’expansion Détection des fluctuations du Fond Diffus cosmologique Estimation des quantités de masse cachée (mais pas sa nature) Tout est à confirmer par des méthodes indépendantes ! Réconcilier les mesures de H0 proches et lointaines Mesures de la courbure de l’espace (aujourd’hui, estimée faible) Confirmer l’accélération de l’expansion (qui implique Λ) Lachièze-Rey, 2010 96 Lachièze-Rey, 2010 97 La matière Sdv fd vbdf df Lachièze-Rey, 2010 98 Abondances des éléments Lachièze-Rey, 2010 99 Champ scalaire • Le Lagrangien décrit l’évolution • L’état fondamental (=vide) correspond au minimum du potentiel Lachièze-Rey, 2010 100 Potentiel • Symétrique à haute température • Symétrie brisée à basse température Lachièze-Rey, 2010 101 Brisure de symétrie • • • • À basse température = choix d’un minimum du champ Quel type de choix : discret ou continu ? Cela dépend de la nature du champ, et de son Lagrangien. • On peut avoir F1 dans une région, et F2 dans une autre --> à la frontière ? Lachièze-Rey, 2010 102 Défauts topologiques • Choix discret : entre la zone F1 et la zone F2, il doit exister une zone où le champ est piégé. • Cela représente une surface très mince remplie d’une énergie énorme: un mur domanial • Exclu par la cosmologie. Lachièze-Rey, 2010 103 Cordes cosmiques • Symétrie continue : • Les zones de forte énergie sont piégées le long de lignes, qui se comportent comme des cordes : • Densité d’énergie prop. m2. Lachièze-Rey, 2010 104 Effets possibles des cordes cosmiques = très fortes singularités (coniques) du potentiel gravitationnel • Lentilles gravitationnelles • Fond diffus cosmologique • Germes pour la formation des structures Lachièze-Rey, 2010 105 Lachièze-Rey, 2010 106 Les cordes ont une dynamique • Elles peuvent être chargées, supraconductrices… Lachièze-Rey, 2010 107 Monopoles <--- autres types de brisure • Masse = m = échelle de la brisure (1016 GeV pour les GUTs). Lachièze-Rey, 2010 108 Défauts cosmologiques Causalité ==> On s’attend à ce que le champ prenne la même valeur dans des régions dont les dimensions ont la taille de l’horizon causal Hbrisure au moment de la brisure un défaut topologique par volume Hbrisure 3. Pour les monopoles Ω = 1011 !!! IMPOSSIBLE Lachièze-Rey, 2010 109 S’en débarrasser ? Théorie : Monopoles inévitables si GUT Densité incompatible avec la cosmologie Leur densité a été diluée ? -> origine de l’idée d’inflation = Comment diluer les monopoles Lachièze-Rey, 2010 110 Inflation ? = une période (courte) d’expansion ultrarapide. Par exemple, d’un facteur 10100 en 10-35 seconde (big bang : facteur 1000 en 13 Gyrs). Une région de taille LPlanck =10-33 cm devient de taille 10xx cm. Quelle aurait pu en être la cause ? - constante cosmologique ? NON - Autre chose INFLATON Lachièze-Rey, 2010 111 Motivations pour l’inflation • Diluer les monopoles : mais les théories GUT ne sont plus à la mode -> l’actualité du problème a disparu. • Résoudre les « problèmes » de la platitude et de l’homogénéité. - ces sont de faux problèmes (mal posés) - L’inflation ne les résout pas • Une origine aux fluctuations primordiale. Lachièze-Rey, 2010 112 Problèmes de l’Inflation • Pas de fondements solides : - concept d’énergie du vide - Existence d’un champ scalaire particulier = inflaton • Pas de véritable modèle • Fine tuning : L’idée exige une série d’hypothèses extrêmement ad hoc - quant à la physique des particules - Quant à la cosmologie (homogénéité préalable) Lachièze-Rey, 2010 113 • Pas de tests : - on trouve à peu près toutes les prédictions possibles - La plupart des « prédictions » datent d’avant l’idée d’inflation. Lachièze-Rey, 2010 114 Mécanisme original • (Zeldovich) (Guth, Linde) Lors de la brisure Il faut une pression négative. « Les propriétés d’un champ scalaire rendent facile L’existence d’une pression négative » (Alan Guth) Lachièze-Rey, 2010 115 Idée originelle: « old inflation » • Starobinski (1979), Guth 1981, champ scalaire dans un minimum local (non global) de potentiel : faux vide (le minimum de l’énergie à ce moment): superrefroidissement • Processus quantique car le champ passe du vai au faux vide par effet tunnel. • Impossible de terminer l’inflation Lachièze-Rey, 2010 116 Nouvelle inflation • 1982 (graceful exit). • Le potentiel du champ (= INFLATON) est dessiné comme un plateau: • le champ « roule » • le long du plateau. Lachièze-Rey, 2010 117 Inflation « chaotique » • Potentiel plus général Faux vide Vrai vide L’évolution de l’inflaton ressemble à celle d’une bille qui serait dans un puis de la même forme: Oscillation avec friction (<- expansion) Lachièze-Rey, 2010 118 chaotique • Le champ doit avoir le potentiel correct • Le champ doit être au départ dans l’état de faux vide • L’univers doit être au départ (suffisamment) homogène. • L’évolution de la région de faux vide est une inflation. Lachièze-Rey, 2010 119 • Les particules présentes et la métrique sont énormément diluées • À la fin de l’inflation, l’énergie du champ est matérialisée sous forme de particules. Lachièze-Rey, 2010 120 Autres inflations • Inflation hybride : deux champs scalaires • Inflation supernaturelle Lachièze-Rey, 2010 121 Champ scalaire (quantique) • Le joker de la physique des particules Existence ??? --> équations de Friedmann - Lemaître Lachièze-Rey, 2010 122 « slow roll » • Si le potentiel est plat, le champ varie lentement Lachièze-Rey, 2010 123 … slow roll Lachièze-Rey, 2010 124 Effets de l’inflation Elle augmente énormément toute longueur cosmique: • Dilution des monopoles • Dilution de la courbure de l’espace (le rayon de courbure est dilaté) ==>L’espace est « presque plat » (à condition qu’il ait eu une courbure correcte au départ) • La taille de la région de causalité est dilatée (supérieure à la taille de la surface de dernière diffusion, qui se trouve ainsi contenue dans une région causale) Lachièze-Rey, 2010 125 Fluctuations primordiales Plus intéressant Fluctuation de densité en fonction de la taille spatiale λ (à l’instant où la fluctuation rentre dans l’horizon) Cas le plus simple δ= CMB ==> δ==10-5 ==> Lachièze-Rey, 2010 126 La prédiction de l’inflation • Prédiction : les fluctuations à différentes échelles ont même amplitude (spectre Harrison-Zeldovich 1970!) n=1 (en fait pas de modèle établi -> pas de prédiction solide) Lachièze-Rey, 2010 127 Inflation éternelle (uniquement dans le futur) • En fait, le champ a une probabilité (quantique) non nulle de rester dans le faux vide. • Donc certaines régions continuent à être en inflation, d’autres non. • Chaque région est comme un univers • = autres univers = univers bulles = univers de poche. • (en fait, d’autres régions de l’univers, tellement grand que inaccessible)--> invérifiable. Lachièze-Rey, 2010 128 • Auto reproduction d’univers en expansion: Création de mini-univers Inflation -> univers Lachièze-Rey, 2010 129 Peut-on justifier l’inflation ? • 1) l’inflation nécessite la validation des concepts d’énergie du vide et de champ scalaire (problème de physique) • 2) les conditions qui mènent à l’inflation sont très « spéciales ». Mais on peut toujours penser que dans un immense univers, il y aura toujours un endroit au moins où elles seront vérifiées. Mais pour justifier l’inflation , il faut un scénario de préinflation qui mène à l’inflation. Lachièze-Rey, 2010 130 Problèmes fondamentaux • • - - - - Comment décrire l’univers primordial? Pourquoi constantes et paramètres ont-il leurs valeurs ? densité et pression, Nombre de dimensions de l’espace Constantes : cosmologique Λ, G,c,h Masses (et autres caractéristiques) des particules élémentaires (et de leurs interactions). • Y a-t-il une énergie du vide ? Un rayonnement des trous noirs ? ••• Lachièze-Rey, 2010 131 • Peut-on quantifier la gravitation? • La supersymétrie est-elle vérifiée ? ••• Pas de réponse sans une nouvelle physique (qui permettra de prolonger les modèles de big bang) Lachièze-Rey, 2010 132 Deux candidats • Théories des [super]cordes et brane & M-théorie • géométrie quantique = (gravité en lacets, réseaux de spins…) Lachièze-Rey, 2010 133 Quantifier la gravité ==> quantifier la géométrie unification géométrie / gravitation / matière espace-temps quantique Cut-off dans les intégrales (résolution des pbs de la physique quantique) Lachièze-Rey, 2010 134 Théorie des cordes • Espace-temps --> Fond (bulk) à N dimensions. • Êtres fondamentaux à une dimension = cordes (fermées ou ouvertes). • Une corde évolue en décrivant une surface d’univers (2 dimensions) . Consistance mathématique ==> Il faut d=26 ou d=10. Lachièze-Rey, 2010 135 • Action [de Polyakoff] = surface de la sU. • On peut voir la théorie comme une théorie dans un « espace » à deux dimensions (= la surface d’univers). Lachièze-Rey, 2010 136 • Premier (et principal) indice de succès: Les vibrations d’une corde fermée correspondent à une particule de masse nulle et de spin 2 : le graviton : on a une quantification linéaire de la gravité (très loin d’une quantification complète). Lachièze-Rey, 2010 137 Supersymétrie • On rend l’action invariante par supersymétrie, en rajoutant des degrés de liberté fermioniques. • Groupe de symétrieétries (internes): Lachièze-Rey, 2010 138 supercordes • 5 modèles : I, IIA, IIB, hétérotiques • reliés par des dualités --> 5 aspects d’une théorie sous jacente inconnue = M-théorie ? Lachièze-Rey, 2010 139 branes • Les extrémités des cordes ouvertes décrivent des hypersurfaces = branes. Lachièze-Rey, 2010 140 Intérêt théorique • Les différentes échelles de la physique sont rapprochées, à cause du nombre élevé de dimensions. Lachièze-Rey, 2010 141 Modèles de branes • Matière et interactions confinés sur la brane, • Gravitation dans le fond. • Notre monde = une 3- brane qui évolue dans le Fond ? • Big bang = collision de branes ? • On pourrait sentir l’influence des autres branes : masse cachée, énergie sombre Lachièze-Rey, 2010 142