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Édito
La Clinique Sourdille est une vieille dame de
85 ans. Mais elle a conservé tout son dynamisme !
Référence nationale dans le domaine de l’oph-
talmologie, elle poursuit, grâce à l’action de ses
praticiens et de tout son personnel, lobjectif de
rester à la pointe de la technologie, an d’orir
à ses patients les solutions les mieux adaptées à
leur situation dans les meilleures conditions de
sécurité. Le domaine de la chirurgie réfractive
associée au traitement de la cataracte en est un
bon exemple. Mais le travail de nos spécialistes ne
s’arrête pas aux portes de la Clinique Sourdille. En
témoignent leurs actions de formation médicale
continue, ou leur implication dans la publication
d’un ouvrage de référence sur l’aptitude visuelle.
Je vous invite à découvrir ces thèmes dans le
nouveau numéro de Vivre Vivalto.
Bonne lecture et très bonne année 2014 !
Dr. CISNEROS, Président de la CME
Thierry TELLIER, Directeur Général
La chirurgie
de la rétine
N°05 - FÉVRIER 2014
Pantone 281C
C100 M72 N32
Pantone 485C
C100 M100
CLINIQUE SOURDILLE - NANTES
Vivalto San
Vivre
Diabète et aptitude visuelle :
devoirs du médecin et droits du patient
Le diabète est une source de pré-
occupation pour les personnes qui
conduisent. Outre les risques d’hy-
poglycémie et datteinte cardiovas-
culaire, l’atteinte des micro-vaisseaux de la
rétine est une complication fréquente de la
maladie. «La rétinopathie peut entrainer une
décience visuelle allant jusquà la cécité»,
précise Xavier Zanlonghi, ophtalmologiste
à la Clinique Sourdille, spécialiste en Basse
Vision et Aptitude visuelle. « De fait, 17% des
diabétiques traités déclarent avoir béné-
cié d’un traitement ophtalmologique par
laser en raison d’une atteinte oculaire due
au diabète ou à une autre pathologie, et
4% avoir perdu la vision dun œil.» Depuis
2010, le diabète fait partie des aections
médicales qui doivent être contrôlées dans
le cadre de l’obtention ou du maintien du
permis de conduire. Depuis juillet 2012, un
décret stipule même que les personnes qui
prennent des médicaments pour le diabète,
ou qui souffrent d’hypoglycémie sévère
récurrente et/ou d’une conscience altérée
par l’hypoglycémie, ont obligation de se pré-
senter à la préfecture an de se soumettre à
un contrôle médical par un médecin agréé.
«Rappelons qu’en France, 4 millions de per-
sonnes sont potentiellement concernées »,
souligne X. Zanlonghi. Quel est le rôle du
médecin dans ce contexte? «Nous devons
informer le patient que sa maladie constitue
un danger pour lui-même ou pour autrui au
volant », reprend le praticien. « C’est à la fois
une obligation pour le médecin et un droit
du patient: le défaut d’information consti-
tue un préjudice et une perte de chance.
Pour autant, si nous constatons un décit
visuel, nous n’avons pas le droit de divulguer
l’information, ni au préfet, ni au médecin
du travail, car cela relève du secret médical,
qui est un autre droit du patient. Il est donc
particulièrement important de fournir une
information complète et den garder une
trace dans son dossier.»
Informations +
Le diabète n’est qu’un des nombreux
sujets traités dans l’ouvrage très complet
récemment publié sous la direction du
Dr Zanlonghi et du Pr Sophie Quinton-
Fantoni: “Aptitudes visuelles. L’œil sain, l’œil
opéré, l’œil pathologique (éditions Ciel,
disponible sur http://www.groupe-ciel.com).
Les évolutions de la chirurgie réfractive de la cataracte
La cataracte est l’indication de
chirurgie ophtalmologique la plus
fréquente en France. Bien que le
principe de l’intervention (remplacer
le cristallin opacié par un implant) soit le
même depuis plus de trente ans, des progrès
considérables ont été réalisés. La Clinique
Sourdille, à la pointe de la chirurgie de lœil,
suit étroitement ces évolutions technolo-
giques. Pour Pierre Blain, chirurgien oph-
talmologiste, la première grande évolution
concerne l’incision de la cornée. « De 7 mm
il y a vingt ans, nous incisons aujourd’hui sur
environ 2 mm, grâce à des implants souples
en matériau acrylique ou silicone. Aupara-
vant, l’incision modiait la courbure de la
cornée, induisant un astigmatisme : ce n’est
plus le cas. »
Au contraire, l’intervention peut être mise à
prot pour corriger des anomalies pré-exis-
tantes de la vision, grâce aux progrès réali-
sés sur les implants. La cataracte crée une
opportunité à réaliser dans le même temps
une chirurgie réfractive, dont les patients
ressortent souvent moins dépendants des
lunettes. « Les implants standards corrigent
la vision de loin (myopie ou hypermétro-
pie) », poursuit Pierre Blain. « Les implants
asphériques améliorent la vision nocturne :
ils réduisent les éblouissements et optimisent
les contrastes. Les implants toriques, qui se
sont beaucoup développés depuis 5 à 10 ans,
corrigent l’astigmatisme. Enn, les implants
multifocaux, plus récents, permettent damé-
liorer en même temps la vision de près, de
loin et intermédiaire. Le choix est large et
permet de s’adapter à la plupart des cas. »
Enfin, troisième champ de progrès pour
cette chirurgie réfractive : les appareils qui
mesurent lœil avant l’intervention, et ceux
qui aident à la chirurgie. « La biométrie op-
tique, réalisée en pré-opératoire, est plus
précise et les nouvelles formules de calcul
permettent d’optimiser le choix de la puis-
sance de l’implant. De plus, nous disposons
en per-opératoire de microscopes qui nous
aident à positionner les implants avec une
grande précision. »
« Nous devons informer
le patient que sa maladie
constitue un danger pour
lui-même ou pour autrui
au volant »
« La cataracte devient
prétexte à une chirurgie
réfractive, dont les patients
ressortent souvent moins
dépendants des lunettes »
Dr Zanlonghi
Actualités scientiques
La chirurgie de la rétine : techniques et indications
La chirurgie de la rétine est pratiquée
à la Clinique Sourdille par trois spécia-
listes : les D
rs
Franck Becquet, Didier
Ducournau et Jean-François Le Rouic..
« Nous intervenons sur des pathologies de
la macula liées au vieillissement », précise
Franck Becquet : « trou maculaire, membrane
épirétinienne, pathologies maculaires œdé-
mateuses liées au diabète ou aux occlusions
veineuses rétiniennes, etc. » Le point com-
mun de toutes ces aections est un conit
entre la rétine maculaire et le vitré, ce dernier
étant souvent trop adhérent. La technique
chirurgicale classique consiste à peler la
membrane hyaloïde délimitant le vitré, an
de supprimer les contraintes tractionnelles
à la surface de la rétine maculaire.
« À la Clinique Sourdille, nous réalisons en
plus le pelage systématique de la limitante
interne, qui correspond anatomiquement au
pied des cellules de Müller, cellules de soutien
de la rétine », reprend le chirurgien. « Cette
technique a été développée ici à partir de
1995 par le Dr Ducournau. Des études menées
par l’EVRS (European VitreoRetinal Society)
ont montré que cette dissection s’accompa-
gnait d’une stimulation des neurones de la
rétine. En favorisant les reconnexions neu-
ronales rétiniennes, elle améliore la vision.
Nous réalisons deux micro-incisions dans
la sclère et introduisons des pinces à l’inté-
rieur de l’œil pour peler ces membranes à
la surface de la macula. Nous utilisons des
colorants qui facilitent la visualisation de
la limitante interne. Les incisions se refer-
ment spontanément sans suture. La gêne
post-opératoire est limitée, ce qui permet
de réaliser l’intervention en ambulatoire. »
Lautre grande indication de la chirurgie
rétinienne est le décollement de rétine.
Celui-ci survient généralement au cours du
temps, lorsque le gel vitréen perd du volume
en se séparant en une phase breuse (les
corps ottants) et une phase aqueuse. Ceci
engendre un décollement du vitré qui tire
sur la rétine, surtout périphérique, et crée
des déchirures. Le liquide vitréen peut alors
pénétrer sous la rétine par une déhiscence
rétinienne périphérique et provoquer son
décollement. L’intervention consiste à aspirer
le vitré et à le remplacer par un gaz, an de
réappliquer la rétine. Cette vitrectomie per-
met de supprimer les tractions périphériques
à l’origine des déchirures. « Nous disposons
de nouvelles machines équipées de pompes
péristaltiques, qui permettent de sectionner
le vitré tout en laspirant dans des conditions
très sécurisantes », explique Franck Becquet.
« En eet nous contrôlons parfaitement le
débit et limitons ainsi le risque de déchi-
rures iatrogènes, comme cela a été montré
dans une étude clinique publiée en 2011. Le
D
r
Ducournau a collaboré avec un labora-
toire européen pour mettre au point cette
machine de vitrectomie. » En complément,
les spécialistes peuvent recourir au laser ou
à une cryode (sonde délivrant du froid) pour
‘‘cautériser’’ la périphérie de la rétine autour
des déchirures, an d’éviter la survenue ou la
récidive du décollement de rétine.
Bien que la majeure partie des patients
concernés par les pathologies de la rétine
soient âgés, les enfants ne sont pas épargnés.
Des aections malformatives, souvent liées à
des anomalies génétiques, génèrent des-
collements ou déchirures de rétine entre 5 et
15 ans. « Nous avons aussi une expérience
pédiatrique, qui nous permet de prendre
en charge et opérer ces jeunes patients »,
indique Franck Becquet. « Nous réalisons
également le diagnostic et la surveillance
de tumeurs rétiniennes, en collaboration
avec l’Institut Curie qui eectue la prise en
charge thérapeutique. »
Quels signaux dalerte pour
le médecin généraliste ?
Plusieurs symptômes doivent alerter vis-à-vis
d’une atteinte de la rétine : une baisse d’acui-
té visuelle peut résulter d’une atteinte de la
macula ; l’amputation du champ visuel doit
évoquer un décollement de rétine ; l’appa-
rition de ‘‘corps ottants’’ (toiles d’araignée,
pluie de suie), ou de phosphènes (éclairs
lumineux) sont des signes de décollement du
vitré. Le patient doit être vu par un ophtalmo-
logiste dans la semaine qui suit lapparition
de ces symptômes, an de réaliser un fond
d’œil et de préciser le diagnostic. Le décolle-
ment de rétine est, quant à lui, une urgence
chirurgicale relative dont le traitement est
d’autant plus urgent que la région maculaire
n’est pas décollée. Le médecin traitant doit
également être attentif aux signes d’infec-
tion en phase post-opératoire : un œil rouge
ou douloureux nécessite alors une consul-
tation spécialisée en urgence. En revanche,
après une chirurgie de la rétine, la sensation
de voir comme à travers un masque partielle-
ment rempli deau est normale : elle est due
au gaz injecté à la place du vitré et disparait
en quelques jours.
Informations +
RDV jeudi 13 février 2014 à partir de 19h30 à
la Clinique Sourdille, pour une conférence
des Drs Badat, Becquet, Ducournau et
Le Rouic sur la chirurgie de la rétine.
« Bien que la majeure partie
des patients concernés par
les pathologies de la rétine
soit âgée, les enfants
ne sont pas épargnés »
Vue opératoire dun décollement de rétine total par déchirure géante
Dossier
Plusieurs ophtalmologistes ont rejoint
la Clinique Sourdille au cours
des 12 derniers mois :
> Dr Axelle ALPHANDARI en décembre 2012
> Dr Mélanie BRISARD en janvier 2013
> Dr Pascale BOUDER en mars 2013
(en association avec le Dr Bresson)
> Dr Gaëlle BOULANGER en décembre 2013
(en remplacement du Dr Leboucher)
Létablissement compte ainsi 38 praticiens ce début dannée.
CLINIQUE SOURDILLE
3, place Anatole France 44 000 Nantes
Tél : 08 25 74 35 44 - www.clinique-sourdille.com
Portes ouvertes « Innovation »
Le 12 octobre dernier, la
Fédération de l’Hospitali-
sation Privée (FHP) a orga-
nisé une journée ‘‘porte
ouverte’’ à destination du grand
public. Le matin, une émission
de télévision, réalisée en direct
du Conseil Régional des Pays de
Loire, a été diusée dans le hall
d’accueil de la Clinique Sourdille
et sur Internet sur le site de la
FHP. Thèmes abordés : la chirur-
gie robotique et mini-invasive ;
soigner autrement ; l’évolution
de la prise en charge hospitalière
dans les 10 ans. L’après-midi, des
ophtalmologues de l’établisse-
ment ont animé des ateliers an
de présenter des techniques in-
novantes utilisées dans la chirur-
gie de la rétine (D
r
Becquet), du
glaucome (Dr Bresson-Dumont et
Dr Santiago) ou du kératocône
(Dr Santiago).
Pierre-Yves Santiago, chirurgien ophtalmologiste
spécialiste du glaucome et de la greffe de cornée à la
Clinique Sourdille, est à lhonneur du Nouvel Observateur.
Dans son numéro du
28 novembre 2013, consa-
cré au Palmarès 2013 des
meilleurs hôpitaux et cli-
niques, l’hebdomadaire retrace
le parcours du chirurgien depuis
ses études à Montpellier jusqu’à
son arrivée à Nantes. La gree de
cornée, dont il est expert, permet
à certains patients de recouvrer
une vision de 8/10, soit un résultat
extrêmement satisfaisant.
À noter : la Clinique Sourdille se
place 1
ère
au palmarès régional
du Nouvel Obs pour la rétine, la
cataracte et le glaucome. Elle se
place 3
ème
au palmarès national
du Nouvel Obs pour la chirurgie
de la rétine et 6ème pour la chirur-
gie de la cataracte.
Les éclairages de Sourdille
Des conférences en ophtalmologie seront organisées à partir
de février 2014 à la Clinique Sourdille à l’initiative du D
r
Franck
Becquet. Destinées aux médecins généralistes, elles aborde-
ront des thèmes variés :
Rétine chirurgicale
(Dr F. Becquet, Dr JF. Le Rouic)
Rétine médicale
(Dr E. Hermouet-Leclerc,
Dr C. Pousset-Decré)
Cataracte, chirurgie réfractive,
cornée, contactologie
Glaucome, neuro-ophtalmolo-
gie, explorations fonctionnelles
Pédiatrie, strabologie, géné-
tique, rééducation visuelle
Paupières, orbite, cancérologie,
traumatologie
Les conférences se dérouleront à raison d’un jeudi soir tous les
deux mois. La première aura lieu le 13 février 2014, suivi du 17 avril,
12 juin, 11 septembre et 13 novembre 2014, et de janvier 2015.
Vie de la clinique
Vivre Vivalto Santé – Numéro 5 – Février 2014
Directeur de la publication: Paolo Silvano
Directeur de rédaction: Thierry Tellier
Comité de rédaction:
Caroline Debuck et Nadia Gousson - Laurence Volmier - Gabrielle Cordier
Isabelle Crosnier - Agence communiqués
Rédactionet Réalisation: Agence Communiqués
Maquette et Impression: Gosselin Design & Digital RCS Rennes 480 918366
Photos+ crédits : Clinique Sourdille
Imprimé avec des encres végétales sur papier FSC
(Reboisement des forêts)
localisations ORL, gynécologiques
ou digestives. Vivalto Santé nous
a permis de recruter une attachée
de recherche clinique à quart
temps. Par ce biais, le Groupe
facilite grandement notre implica-
tion dans des études. » La Polycli-
nique de la Baie à Avranches, et la
Clinique de la Côte d’Émeraude à
St Malo, sont également devenues
des centres investigateurs grâce à
ce dispositif.
La recherche clinique
est très active dans le
domaine de l’oncologie.
Évaluation de nouvelles
molécules, extension d’indica-
tion, gestion des effets secon-
daires, étude sur des groupes
spécifiques de patients : les
sujets à explorer ne manquent
pas. « Les patients, qu’ils soient
suivis dans le secteur public ou
privé, doivent pouvoir bénécier
de ces protocoles de la même
façon », souligne Ali HASBINI,
oncologue-radiothérapeute à la
Clinique Pasteur-Lanroze de Brest.
« Les recommandations du Plan
Cancer nous incitent à inclure
10 % de nos patients dans des
études cliniques. C’est une ques-
tion dégalité des chances face aux
progrès médicaux ».
Les promoteurs détudes (labo-
ratoires privés, fédération UNI-
CANCER…) sont intéressés par
le potentiel de recrutement des
cliniques privées. Mais les études
représentent un surcroit de travail
conséquent. « Depuis 2012, la
structure de Recherche Clinique
Vivalto Santé fournit aux prati-
ciens qui souhaitent participer à
une étude clinique une aide logis-
tique nécessaire au bon dérou-
lement du projet », explique sa
coordinatrice, Stéphanie DUREL
PINSON. « Nous apportons un
soutien aux équipes soignantes en
termes de coordination, reporting
des données médicales, gestion
des contrats nanciers... »
Grâce au support de cette struc-
ture dédiée, qui s’appuie sur la
longue expérience en recherche
clinique des oncologues du CHP
St Grégoire, plusieurs protocoles
ont pu être initiés dans d’autres
établissements du Groupe.
« Depuis novembre 2013, nous
incluons des patients dans une
étude européenne sur le cancer de
la prostate », indique ALI HASBINI.
« D’autres vont se mettre en place
dans les prochains mois, pour des
Faciliter la recherche clinique en oncologie
dans les cliniques privées
Le Groupe Vivalto Santé
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