Mesdames, Messieurs, Je suis très heureux de vous accueillir

Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux de vous accueillir, comme l’année dernière, non pas dans
notre ambassade mais dans ce qui est, néanmoins, une vitrine de la Wallonie
dans la capitale de l’Europe.
Et je me réjouis de saisir cette occasion de faire le point sur notre situation
interne et notre positionnement international, justement avec ceux qui portent
notre image et relaient notre action de par le monde.
Si vous le permettez, JE COMMENCERAI DONC PAR UN TRÈS RAPIDE TOUR DHORIZON DE LA
SCÈNE INTERNATIONALE, pour y souligner notre rôle, bien sûr modeste, mais
éminemment concret.
(I) Au Sud, tout d’abord
(1) En commençant par l’intervention au Mali
Qui souligne l’importance d’une coordination de la communauté internationale
dans la lutte anti-terroriste.
La Belgique apporte un soutien technique à l’intervention, dans le cadre d’une
évaluation régulière tout à fait indiquée.
Je voudrais, pour ma part, souligner l’importance de la dimension humanitaire
dans ce dossier, et notre volonté de nous montrer solidaire de la détresse des
populations.
Je rappellerai, dans ce contexte, notre soutien apporté à Médecins du Monde
Belgique qui contribue au fonctionnement de centres de santé dans le Nord du
Mali, par la formation du personnel médical et la fourniture de matériel.
(2) Cette dimension humanitaire se trouve aussi au centre du drame syrien.
Notre pays y intervient pour soutenir la population dans les terribles
événements qu’elle doit subir depuis bientôt deux ans.
Dans la situation d’enlisement que nous déplorons et au regard du nombre
croissant de victimes de la répression, nous nous réjouissons de l’augmentation
de l’aide belge aux réfugiés syriens, qui va passer à 9 millions d’euros.
(3) J’en viens aux pays arabes en transition et particulièrement à la Tunisie
Faut-il préciser que, deux ans après le début des révolutions, un climat de
tensions règne toujours dans les pays concernés.
Les « célébrations » de la révolution en Egypte ont été très révélatrices à ce
propos, par les violents affrontements auxquels elles ont donné lieu.
L’inquiétude a succédé à l’euphorie et certains en sont déjà à parler d’échec
des révolutions face aux conséquences des victoires électorales des islamistes.
Une chose est certaine, c’est que la transition politique sera longue et difficile.
Les débats de société qui traversent ces pays sont fondamentaux et les
difficultés socio-économiques sont plus que jamais le défi majeur de ces Etats.
J’évoquerai plus spécifiquement la Tunisie, pays de coopération francophone
dont nous avons suivi l’évolution avec attention.
D’importants débats y sont en cours, notamment sur la place de la charia et le
statut de l’islam dans la Constitution, sur les droits des femmes ou sur la liberté
de la presse et la liberté d’expression en général.
Certains points ont trouvé une réponse dans le cadre de l’avant-projet de
Constitution, d’autres restent en suspens mais les élections législatives et
présidentielles ont été fixées à juin et juillet de cette année.
Nous sommes donc au cœur d’une phase de transition politique d’un Etat sorti
de la dictature voici à peine deux ans et en quête d’un nouvel équilibre.
C’est une évolution, nécessairement progressive, qui doit être suivie de près.
Notre action est multiple dans ce pays partenaire.
Au niveau des médias, nous poursuivrons les actions développées pendant la
révolution, à savoir l’échange de journalistes, l’appui au secteur public de radio
et de télévision et le soutien de notre Conseil supérieur de l’Audiovisuel à la
réforme des médias tunisiens.
Dans les zones rurales, nous mettrons en place des projets de développement
dans les régions qui connaissent le plus haut taux de chômage du pays, via un
soutien à l’entreprenariat et la promotion des PME.
Enfin, concernant l’égalité hommes-femmes, nous continuerons à développer
les échanges pour renforcer la société civile et les associations de femmes dans
leur capacité d’action.
(4) J’en viens à un autre partenaire ô combien prioritaire pour la Wallonie et
Bruxelles : la République démocratique du Congo
Un pays qui connaît toujours les souffrances d’un conflit armé dans l’Est.
Un pays dont nous réaffirmons la souveraineté, en condamnant la rébellion du
M23 qui menace son intégrité territoriale.
Nous déplorons évidemment les exactions et atrocités commises dans ce
territoire, qui ont fait tant de victimes et ont causé le déplacement de plusieurs
centaines de milliers de civils.
Le parcours difficile qu’a connu le Congo au cours des vingt dernières années
ne fait que renforcer notre détermination à soutenir sa population dans le
cadre de nos compétences et de notre coopération.
Vous savez que notre délégation Wallonie-Bruxelles à Kinshasa a assuré une
présence permanente aux côtés des Congolais, même durant les périodes les
plus troublées.
Nous en ouvrirons une seconde avant la fin de l’année, à Lubumbashi.
Par ailleurs, comme vous le savez aussi, la RDC est le premier partenaire de
notre coopération, en termes financiers.
Dans ce cadre, nos actions se centrent sur les défis que sont la gouvernance et
la situation sociale, en compensant la modestie de nos moyens par un ciblage
sur des initiatives très concrètes.
A titre d’exemple, plus de deux cents jeunes Congolais ont été formés à
l’horeca, avec pour objectif d’être opérationnels lors du Sommet de Kinshasa
puis de s’insérer durablement dans le marché de l’emploi, sur base de cette
formation et de cette première expérience.
Pour prendre une autre action phare, on pourrait citer la restauration de lieux
culturels, comme le Théâtre Verdure qui comporte 3 000 places et offre aux
Congolais un meilleur accès aux œuvres culturelles, congolaises et étrangères.
(II) Notre action se déploie également au plan multilatéral
La Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles mènent ainsi une action
politique au travers d’organisations comme la Francophonie qui joue un rôle de
plus en plus significatif, dans ce domaine.
En cela, je rappelais encore récemment qu’elle représente, à elle seule, un tiers
des membres de l’ONU.
En ce sens, le Sommet de Kinshasa d’octobre dernier a permis de réaffirmer les
valeurs démocratiques, de respect des libertés et des droits de l’homme.
Par ailleurs, je veux insister sur le fait que la Wallonie et la Fédération Wallonie-
Bruxelles sont également présentes auprès des organisations internationales.
Je me permets de le souligner pour que nos diplomates fédéraux en soient
activement conscients.
Ce sont, en effet, nos délégués - avec lesquels vous êtes fréquemment en
contact - qui relaient et défendent nos actions régionales et communautaires
auprès des organisations internationales : l’ONU, l’OCDE, le Conseil de l’Europe
ou encore l’Unesco.
Cette présence de nos institutions est importante pour renforcer notre visibilité
et nous permettre de nous positionner sur des enjeux majeurs : de
l’environnement aux droits de l’homme et de l’éducation à la gouvernance, en
passant par la protection des minorités ou l’égalité des genres.
L’articulation est, en effet, directe avec nombre de matières gérées par les
entités fédérées.
Par exemple, beaucoup de thèmes abordés au sein de l’OCDE relèvent, en
Wallonie, directement du Plan Marshall 2.vert. Je pense, notamment, à
l’innovation, l’économie verte, l’agriculture ou l’éducation.
Au sein des Nations Unies et du Conseil de l’Europe, c’est aux Droits de
l’Homme que nous accordons une attention particulière.
Et l’UNESCO s’offre comme un cadre propice au suivi des dossiers
« patrimoine » ou « diversité culturelle ».
(III) J’évoquerai aussi, rapidement, notre coopération avec le Nord.
Nous y agissons de manière souple et décloisonnée, tant par des programmes
d’appui que via des accords bilatéraux.
Cette coopération vise à mettre en contact des opérateurs susceptibles de
travailler ensemble sur des projets d’intérêts communs et de renforcer
l’attractivité et le positionnement international de la Wallonie et de Bruxelles.
Ces relations sont, en effet, souvent mises à profit pour valoriser les pôles de
compétitivité, les clusters, et les nombreuses initiatives déployées par nos
forces vives en matière de recherche, d’enseignement, d’investissements ou de
culture.
Dans ce cadre, nous entendons intensifier nos actions vers les pays émergents
qui offrent de nombreuses opportunités de coopération pour nos opérateurs.
C’est dans cette optique que les gouvernements désigneront, dans les
prochains mois, un Haut représentant centré sur les « BRIC ».
Dans ce domaine également, je veux insister sur la complémentarité des
actions menées sur le terrain par les diplomates fédéraux et nos délégués et
attachés commerciaux.
Lors de mes missions, j’ai pu constater qu’au plus cette collaboration est
intense, au mieux nous parvenons à diffuser une image attractive de la
Belgique et de nos Régions.
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