leçon 7
4. Recherchez les hiatus dans « Après trois ans », « L’invitation au voyage » et « L’albatros ».
5. Copiez, en indiquant les liaisons :
a) « L’invitation au voyage » ou « Après trois ans »
b) Les quatre premiers quatrains du « Bateau Ivre » (Rimbaud, Poésies) : « Comme je descen-
dais des Fleuves impassibles, / Je ne me sentis plus guidé par les haleurs ; / Des peaux-
rouges criards les avaient pris pour cibles, / Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.//
J’étais insoucieux de tous les équipages,/ porteur de blés flamands ou de cotons anglais ;/
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,/ Les Fleuves m’ont laissé descendre où je vou-
lais.// Dans les clapotement furieux des marées,/ Moi, l’autre hiver plus sourd que les cer-
veaux d’enfants,/ Je courus ! Et les péninsules démarrées/ N’ont pas connu tohu-bohus plus
triomphants.// La tempête a béni mes éveils maritimes ;/ Plus léger qu’un bouchon, j’ai
dansé sur les flots/ Qu’on appelle rouleurs éternels de victimes/ Dix nuits, sans regretter
l’œil niais des falots. [...] »
6. Copiez, en indiquant les liaisons et les hiatus, « La vie antérieure » (Baudelaire, Les Fleurs du
Mal, « Spleen et Idéal », XII)
7. « APRÈS LA BATAILLE ― Mon père, ce héros au sourire si doux, / Suivi d’un seul housard7 qu’il
aimait entre tous / Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille, / Parcourait à cheval, le soir
d’une bataille, / Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit. / Il lui sembla dans l’ombre
entendre un faible bruit. / C’était un Espagnol de l’armée en déroute / Qui se traînait sanglant
sur le bord de la route, / Râlant, brisé, livide, et mort plus qu’à moitié, / Et qui disait : « À
boire ! à boire, par pitié ! » / Mon père, ému, tendit à son housard fidèle / Une gourde de rhum
qui pendait à sa selle, / Et dit : « Tiens, donne à boire à ce pauvre blessé. » / Tout à coup, au
moment où le housard baissé / Se penchait vers lui, l’homme, une espèce de Maure, / Saisit un
pistolet qu’il étreignait encore, / Et vise au front mon père en criant : « Caramba ! » / Le coup
passa si près que le chapeau tomba, / Et que le cheval fit un écart en arrière. / « Donne-lui tout
de même à boire, »dit mon père. »
a) Copiez le poème et définissez en contexte les mots soulignés
b) Faites-en l’analyse grammaticale8.
c) Restituez les huit mots tronqués par une apostrophe.
d) Indiquez par une marque les cinq hiatus9 et les dix liaisons présentes dans le poème.
e) Repérez un hiatus dans le deuxième vers de la deuxième strophe ; l’ « e muet » doit-il être
prononcé ?
8. « CLAIR DE LUNE — Votre âme est un paysage choisi / Que vont charmant masques et berga-
masques / Jouant du luth et dansant et quasi / Tristes sous leurs déguisements fantasques. //
Tout en chantant sur le mode mineur / L’amour vainqueur et la vie opportune / Ils n’ont pas
l’air de croire à leur bonheur / Et leur chanson se mêle au clair de lune, // Au calme clair de
lune triste et beau, / Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres / Et sangloter d’extase les jets
d’eau, / Les grands jets d’eau sveltes parmi les marbres. » (Verlaine, Fêtes Galantes)
a) Définissez en contexte les mots soulignés.
b) Faites-en l’analyse grammaticale10.
c) Dictée.
d) Restituez les deux mots tronqués par une apostrophe.
e) Indiquez par une marque les quatre liaisons présentes dans le poème.
f) Repérez un hiatus dans le deuxième vers de la deuxième strophe ; l’ « e muet » doit-il être
prononcé ?
➢Dans cette situation, même si, phonétiquement, deux voyelles se rencontrent, selon la
7. Hussard
8. « Quasi » est un adverbe, dont la fonction est de modifier le sens de l’adjectif « triste ».
9. Pour « l’armée en », voyez l’exercice suivant, f).
10. « Quasi » est un adverbe, dont la fonction est de modifier le sens de l’adjectif « triste ».
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