Koltès au féminin, (…) Koltès à l’essentiel, tutoyant le sublime. Les Échos
Le pari osé (et réussi) de Roland Auzet – (…) Une merveille. Le Point
Un dealer et un client. Ils se jaugent et s’évaluent dans un espace hors du temps, à une heure
entre chien et loup. Puis, une joute verbale s’engage : fulgurances poétiques et trivialités se
succèdent, se chevauchent dans un échange qui se révèle davantage lutte de pouvoir et lutte
de désir. —— Au plateau, le rituel du commerce illicite mené ici par deux femmes renouvèle le
regard sur cette pièce culte de Koltès. Les spectateurs, casques aux oreilles, plongent dans
l’intimité des comédiennes jusqu’au moindre de leurs souffles. —— Un spectacle immersif et
émotionnel de Roland Auzet. Une occasion exceptionnelle de découvrir deux actrices
importantes de la scène théâtrale française.
Production déléguée : La Muse en Circuit, Centre national de création musicale. Coproduction : Act-Opus,
Compagnie Roland Auzet – Les Célestins, Théâtre de Lyon – CICT / Théâtre des Bouffes du Nord, Paris.
Avec le soutien du DICREAM et de la SPEDIDAM du CALQ et du CAC.
2
Le Groupe de la Veillée
en coproduction avec Pétrus
LA CAMPAGNE > Du 4 au 22 octobre 2016
De Martin Crimp | Mise en scène > Jérémie Niel
Traduction de Guillaume Corbeil
Avec > Delphine Bienvenu, Victoria Diamond, Justin Laramée
La Campagne : un thriller baignant dans une atmosphère troublante de non-dits et de
vérités impossibles à deviner.
Corinne et son mari médecin, Richard, ont emménagé à la campagne, comme pour fuir un
passé qu’eux-mêmes cernent mal. Dans une ambiance qui aurait dû – dans leurs fantasmes –
être champêtre, la jeune et troublante Rebecca, par sa présence au milieu de la nuit, lézarde
leur monde fragile. —— Corinne, Rebecca et Richard se regardent, mais ne se voient pas.
Leurs yeux glissent sur l’enveloppe. Ils sentent à peine les bas-fonds qui pourtant ne cessent de
se manifester. Et dans la pénombre, il y a des seringues, un châle et une sacoche. Il y a aussi
des souliers, une roche, des enfants qui ne se doutent encore de rien, et des malades qui
meurent de solitude. Et ça craque, tout autour, et il vente, dehors, dans une nuit poisseuse qui
n’en finit plus, malgré le soleil qui se lève lentement et qui, un peu, aide à la simulation. Parce
que c’est justement ce qu’ils font, simuler, en s’y accrochant comme un héroïnomane à sa dose,
comme nous tous à nos vies étroites et fragiles, sans vouloir entendre le monde qui gronde. —
— Martin Crimp, dramaturge du théâtre contemporain anglais qui a traversé largement les
frontières du Royaume-Uni, présente une écriture cisaillée où les violences actuelles sont
traitées avec humour et cruauté. « Un théâtre post-humain qui s’articule sur la construction de
l’absence. » d’après É. Angel-Perez. Ce texte écrit en 2000 a été suivi de nombreuses autres
pièces dont Face au mur, La Ville, La Pièce et autres morceaux, Dans la république du bonheur.