Brive-la-Gaillarde, le 7 novembre 2013

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Brive-la-Gaillarde, le 7 novembre 2013
Plaidoyer de Frédéric SOULIER
La France est-elle en train de devenir une grande Corrèze ?
C'est pourtant la question que pose Monsieur NETTER, l'un des analystes financiers et
politiques les plus en vue, dans son article publié sur le site ATLANTICO.
http://www.atlantico.fr/rdv/revue-analyses-financieres/france-est-elle-en-train-devenirgrande-correze-jean-jacques-netter-606916.html
Le titre est éloquent et les réserves de l'auteur sur la stratégie adoptée sont
malheureusement justes…
Je suis stupéfié par cet article et l’image véhiculée sur notre département et m’amène à me
poser la question : Quel regard porte-t-on sur la Corrèze ?
Depuis 2008, la désaffection à l'égard de la Corrèze est d'abord une défiance vis-à-vis des
majorités hégémoniques socialistes en exercice.
Et parmi les premiers d’entre eux, François HOLLANDE en "chef du clan", parfaitement
relayé en local par le Maire sortant de Brive, Philippe NAUCHE.
Je mesure tous les jours cette désaffection, elle est égale à l’absence totale de politique en
matière de développement économique. Cela se vérifie ici, peut-être plus qu'ailleurs,
puisque notre territoire est placé sous observation et l’image dégradée du département le
plus endetté de France est un boulet ! Bien sûr, toute la part de la dette ne revient pas à
Hollande, mais il a fait plus que les autres dans un temps record.
Aujourd’hui plus de 30% de la dette, en seulement 4 exercices budgétaires, est due à
François HOLLANDE, alors que la quote-part de la dette des majorités précédentes, a été
contractée sur plus de 20 ans et principalement investie sur des choix politiques qui ont fait
la croissance de la Corrèze!
François HOLLANDE c’est Monsieur 113M€ de dettes supplémentaires, mais pour quels
investissements structurants pour la Corrèze, et surtout, pour quels résultats en termes
d'activité et d'emploi ?
La Corrèze ce n'est pas HOLLANDE, malgré l'image qu'il donne de nous. Je constate effaré,
que, désormais, le mot Corrèze est devenu synonyme d'immobilisme!
Je suis élu en Corrèze depuis plus de 18 ans, je n'ai jamais entendu de tels reproches sous
Jacques et Bernadette CHIRAC et même l’expression du « plutôt la Corrèze que le Zambèze »
avait l’avantage de la concision et de la rime, qui prêtait à sourire. Personne n'a utilisé le
qualificatif de petite ou grande Corrèze pour décrire l’inertie de notre territoire.
Je reproche aux élus socialistes de ne rien faire pour l'économie, de ne pas savoir valoriser
les talents et de ne pas s’en servir.
Depuis 5 ans, les politiques de gauche se sont détournés de l’économie, mais en plus ils s’en
méfient. Ils sont persuadés que les entreprises et les entrepreneurs sont des profiteurs, alors
que l’entrepreneur est une personnalité qui prend des risques et travaille à la fois avec sa
tête, ses mains et son argent.
La ville de Brive donne l’impression de faire du surplace ? Ce n'est pas un effet d’optique !
Cette déroute prend racine dans la négligence de leur relation avec le capital-travail.
On comprend mieux les difficultés croissantes rencontrées par les entreprises pour gagner
en crédibilité, on sait tous que la part de confiance dans le monde des affaires est cruciale et
importante. Je suis conscient de cette faille pénalisante pour notre développement.
Je veux restaurer notre image et développer l’envie d’entreprendre.
La défiance à l'égard de François HOLLANDE se vérifie aussi pour le Maire de Brive. Il est
effarant de constater lors des séances du conseil municipal, à quel point cette majorité
d’élus Brivistes ne se sentent pas concernés. Ils sont, à l'égard du monde économique, dans
une relation d'adversité, que notre ville doit subir en plus de la crise. Ce mal constitue l’un
des handicaps quasi insurmontables qui minent l'économie locale. En 2009, en séance du
conseil et au début de la crise, j'ai proposé d’organiser les états généraux de l’industrie. La
réponse de Monsieur NAUCHE fut cinglante: « et pourquoi pas une messe et des vêpres ».
Brive est un exemple que je connais bien. La stratégie économique du Maire sortant est
simple : "on ne bouge pas". Comme HOLLANDE, comme « le petit père Queuille », référence
politique du Président HOLLANDE, qui en son temps disait, « il n’est pas de problème dont
une absence de solution ne finisse par venir à bout »
Rester immobile et attendre, c’est le temps de la paralysie politique ! Sous le contrôle du
Maire existe un bataillon des meilleurs planqués ! Il faut arrêter de se comporter comme des
enfants gâtés et de vivre sur nos acquis, obtenus principalement dans les années des
grandes décisions de Jean CHARBONNEL, ancien Ministre et Maire pendant 29 ans et de
Bernard MURAT, ancien Sénateur-maire, mais qui finissent par fondre comme neige au
soleil!
Votre analyse est malheureusement juste, Monsieur NETTER.
Je lis sur votre présentation, que vous êtes Vice-Président de l'Institut des Libertés. Sachez
Monsieur NETTER que la Corrèze est placée sous la cloche du dogme de l’idéologie socialiste,
et nous avons perdu la liberté d'entreprendre!
Permettez-moi de prendre à nouveau l'exemple de Brive dont le Maire sortant joue
l’Arlésienne.
Il traîne des pieds, Philippe l'acide imite François le placide ! En mars 2014 il devra assumer
ce round d’observations qui dure depuis 5 ans.
La compétitivité du territoire est au cœur de mes préoccupations. Je vais la porter par des
initiatives nouvelles sur une priorité : l’économie et l’emploi. Prendre le challenge par la
responsabilité et le courage politique du mandat unique du « Maire courage et qui
travaille », animé par la volonté de réveiller la ville, de l’incarner, d’y consacrer son plein
temps politique, avec une équipe renouvelée. 2014 c’est aussi une nouvelle génération
d’élus.
La tache du prochain Maire de Brive ne sera pas de refaire la ville, mais d’endiguer le déclin
de l’attractivité.
Brive est une ville où il fait bon vivre ensemble. Certes, mais ce n’est pas pour autant que
nous devons oublier que la ville est devenue déliquescente, sous tutelle de Limoges et de
Tulle et sans soutien des décideurs Parisiens. Ce n’est pas dans la réalisation de projets que
je ferai mes critiques, mais dans la démarche. Le développement économique n’est pas la
priorité de la majorité actuelle, aucun outil non plus, n’existe pour le développement
exogène.
J’ai, sur la question du développement de l’économie, une approche fondamentalement
différente de celle du Maire. Par exemple, Brive n’est pas en réseau avec les lieux d’influence
Parisienne. Ni en contact avec les décideurs d’entreprises qui sont à Paris ou hors
de France. La seconde différence est la méthode. Moi je suis un pragmatique et non un
théoricien de l’action publique locale. Je veux que le développement économique soit la
délégation première du prochain Maire de Brive, le titre de votre article nous en rappelle
l'urgence.
La crise n’est pas la seule responsable de ces mauvais résultats. Brive connaît une
décroissance à tous les étages de la productivité économique de notre ville. Pourtant, ce ne
sont pas les moyens politiques qui leur manquent !
Brive a perdu de son attractivité !
Brive a perdu de son employabilité !
Brive a perdu la santé financière !
Romain ROLLAND disait : « En agissant, on se trompe parfois, en ne faisant rien on se trompe
toujours » Et en ne faisant rien, Philippe NAUCHE soutient un gouvernement qui a mis
l’économie française dans une situation catastrophique jamais connue jusqu’alors.
Le Maire de Brive est devenu comptable des chiffres du chômage et de la baisse du pouvoir
d’achat et de la démographie. En 5 ans, Brive c’est moins d’emplois et plus d’impôts !
Comment en est-il arrivé là, avec tous les pouvoirs et les moyens politiques à sa disposition?
La Corrèze et Brive méritent votre titre mais Brive et la Corrèze méritent mieux !
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