Thème 1B Ts 2 Himmich INTRODUCTION - RAPPELS • Les dorsales océaniques sont le lieu de la divergence des plaques lithosphériques. Les zones de subductions sont au contraire les domaines de la convergence des plaques lithosphériques. • Dans les chaînes de montagnes, on trouve une croûte continentale épaissie, résultant d'un raccourcissement et d'un empilement de terrains. Objectifs : • Comprendre en quoi une zone de subduction représente une situation privilégiée de raccourcissement et d'empilement et donc de formation de chaînes de montagnes. I. Formation d'une chaine de montagne – La formation d'une chaîne de collision s'effectue dans un contexte de convergence de deux plaques lithosphériques, elle fait suite à une subduction. 1- La subduction d'une lithosphère océanique entraîne le rapprochement puis la collision de deux lithosphères continentales. 2- L'entrée en subduction de la lithosphère continentale (subduction continentale) provoque le début de la collision. 3- Tandis que l'essentiel de la lithosphère continentale continue de subduire, la partie supérieure de la croûte s'épaissit par empilement de nappes dans la zone de contact entre les deux plaques. L'empilement de nappes provoque l’épaississement crustal et ainsi la formation des reliefs. II. Témoins d' o-subduction Une zone de subduction correspond à la disparition d'une lithosphère océanique sous une autre lithosphère dans le manteau chaud et ductile. Une subduction est marquée par une fosse, des séismes répartis selon le plan de Benioff et une activité volcanique (arc volcanique). 1. Moteur de la subduction (voir exercice TP) Correction – La lithosphère océanique se forme par magmatisme à la dorsale à haute température et basse pression. – La lithosphère océanique est formée de la croûte constituée de basaltes (roches magmatiques volcaniques) et de gabbros (roches magmatiques plutoniques) et du manteau lithosphérique formé de péridotites. – La limite entre le manteau lithosphérique et l'asthénosphère correspond à l'isotherme 1300°C. – L'âge de la lithosphère océanique augmente par rapport à la distance à la dorsale. Lors de son vieillissement, la lithosphère océanique se refroidit et s'hydrate. – Le refroidissement de la lithosphère se traduit par l'abaissement de l'isotherme 1300°C et donc l'épaississement progressif du manteau lithosphérique : c'est la subsidence thermique. – L'épaississement du manteau lithosphérique (donc de la lithosphère) et l'hydratation des roches de la lithosphère entraîne l'augmentation de la densité globale de la lithosphère. – Lorsque la densité de la lithosphère océanique dépasse celle de l'asthénosphère, l'équilibre isostatique est rompu et la subduction peut avoir lieu. – Cependant, la résistance mécanique exercée par l’asthénosphère solide peut retarder le phénomène. L’âge d’une lithosphère océanique n’excède pas 200 Ma. – Cette différence de densité est l'un des principaux moteurs de la subduction. Remarque 1 : La lithosphère océanique plongeante tracte le reste de la plaque lithosphérique. La subduction a ainsi un rôle moteur dans la tectonique des plaques. 2 - Transformations minéralogiques liées à la subduction : – Dans la zone centrale de suture d'une chaîne de montagne, on retrouve d'anciennes roches océaniques ayant subi des transformations minéralogiques (métabasaltes et métagabbros). – Ces transformations minéralogiques (glaucophane, jadéite, grenat) sont liées à l'augmentation importante de la pression, provoquée par la subduction. – Les transformations minéralogiques entraînent une déshydratation des roches de la lithosphère océanique subduite, et ainsi l’hydratation des péridotites du manteau sus-jacent situé au-dessus du plan de Benioff. le gabbro se forme au niveau des dorsales océaniques et il compose la croûte océanique. Les conditions de formation sont: hautes températures et basses pressions, d'où un refroidissement lent et donc une cristallisation assez lente. Les minéraux formés caractéristiques du gabbro sont le plagioclase et le pyroxène. durant tout le temps où la C.O. vieillit, le gabbro, qui se trouve depuis longtemps sous l'eau, va subir une première transformation : certains pyroxènes et plagioclases, sous l'effet de cette eau, vont donner de l'hornblende puis des chlorites et des actinotes. C'est de l'hydrothermalisme qui change notre gabbro en schiste vert (puisque chlorites et actinotes sont des minéraux plutôt verts). A ce moment-là, voici la tête de notre gabbro, devenu un métagabbro . le fait de s'enfoncer va provoquer une augmentation de la pression subie par le gabbro. Heureusement pour lui, la température reste basse car le phénomène est "tellement" rapide, que la C.O. qui s'enfonce n'a pas le temps de se réchauffer. Et sous l'action de ces hautes pressions et des basses températures, les différents minéraux déjà présents vont former de la glaucophane, de la jadéite et de l'eau. Le gabbro/schiste vert devient du schiste bleu. Au bout d'un certain temps, la C.O. va finir par se réchauffer, et le gabbro va continuer à se déshydrater et la glaucophane va devenir du grenat (minéral rouge). De la jadéite va aussi apparaître. Notre métagabbro s'appelle maintenant de l'éclogite. 3. Témoins d'un ancien domaine océanique : – Les chaînes de montagnes présentent souvent les traces d'un domaine océanique disparu (ophiolites) et d'anciennes marges continentales passives. NB: la présence de certains types de fossiles permet de caractériser cet ancien océan: Les tests (coquilles) de radiolarites sont typiques d’ d ôt zo profonde: donc océan profond. D’autres fossile: ammonites fossiles temoignent d’milieu océanique moins profond Radiolarites Ammonites – Une marge continentale passive est caractérisée par des failles normales et des blocs basculés. Elle s'explique par l'ouverture d’un océan. – Les ophiolites, situées au coeur de la chaîne, correspondent donc à des morceaux de lithosphère océanique Charriés sur le continent. – Les ophiolites correspondent à une lithosphère océanique âgée, froide et hydratée : succession basaltes, gabbros, péridotites (serpentinites). o d o o – La partie inférieure de la lithosphère continentale est engagée dans la subduction (subduction continentale), la partie supérieure présente de nombreuses déformations (plis, failles inverses) liées à la convergence. – L'empilement des nappes provoque un mélange des matériaux océaniques et continentaux, un raccourcissement et un épaississement crustal à l'origine des reliefs et de la racine crustale. – L'enfouissement des roches, en entraînant des variations de pression et de température est à l'origine de transformations minéralogiques. Schéma bilan : Un scénario de formation d’une chaîne de montagne Evènements géologiques majeurs Coupes schématiques Nord Asthénosphère 0 Manteau lithosphérique 20 Sédiments du Trias (anté-rift) Croûte continentale 40 A -245 Ma, tous les continents sont réunis en un seul, la Pangée. A noter le dépôt de sédiment antérift datant du Trias. Européenne Profondeur (en km) Africaine Sédiments du Jurassique inférieur et moyen (syn- A -180 Ma, la remontée de l’asthénosphère cause un début rift) 0 d’extension. Apparaît alors des failles normales et des blocs basculés. Naissance de l’océan alpin dans lequel se dépose des sédiments synrift du Jurassique inférieur et moyen. 20 40 0 Sédiments du Jurassique supérieur et du Crétacé Poste rift Croûte océanique A -140 Ma, l’océanisation est complète car il apparaît de la croûte océanique. Se dépose alors les sédiments postrift datant du Jurassique supérieur et du Crétacé 20 40 A -80 Ma, l’Afrique, repoussée vers l’Europe de par la naissance de l’océan Atlantique, cause la compression. Ceci est à l’origine de la subduction de la croûte océanique du côté de la plaque africaine. 0 20 40 0 20 40 Sédiments récents postcollision Depuis -30 Ma, la subduction a fait place à une collision. De cette collision il y a différents marqueurs : le relief et la racine crustale des plis, des failles et des nappes de charriage Il subsiste tout de même des marqueurs : différentes ophiolites des blocs basculés des sédiments de type marin