Une des transformations les plus importantes que peut connaître le verbe en japonais est la construction de
ses bases connectives. Celles-ci, comme le nom l’indique, sont des « formes » du verbe qui permet d’établir
une connexion. On pourrait donc les nommer « formes connectives » ( ). Une fois
obtenues les bases connectives du verbe, il est possible d’y ajouter des suffixes variables (verbaux ou
adjectivaux), et aussi parfois des suffixes invariables. Nous verrons ici comment construire une de ces
bases connectives, puis comment y ajouter 2 suffixes : , qui marque la politesse, et , qui
indique le désir.
Avant de voir ces transformations, les points suivants méritent d’être notés :
1. L’appellation « base connective » en français est abusive; en effet, cette forme « »
n’est pas la seule qui peut servir de base de « connexion » pour accepter des suffixes.
Notamment, la « forme indéterminée » ( ) joue aussi ce rôle, bien qu’elle n’accepte
pas les mêmes suffixes.
2. Le « » dont il est question ici ne sert pas qu’à accepter des suffixes. Cette
forme permet aussi l’ajout de particules, et elle peut même dans certains cas créer des liens entre
deux phrases. Pour ces raisons entre autres, il serait préférable de la nommer « forme
suspensive », puisque c’est son véritable rôle. Toutefois, l’appellation « base connective » étant
d’usage courant, nous continuerons à utiliser ce terme.
3. Pour des raisons d’évolution historique, cette « base connective » a connu certaines
transformations phonétiques suffisamment importantes pour causer des problèmes
d’apprentissage chez les débutants. En conséquence, ce recueil distinguera deux bases
connectives, respectivement nommées « base connective 1 » (BC1) et « base connective 2 »
(BC2).