Idéologie et utopie

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C ommuniqué de presse
ÉDITIONS DE LA MAISON DES SCIENCES DE L’HOMME
Idéologie et utopie
Karl Mannheim
Préface de Wolf Lepenies
Traduit de l’allemand par
Jean-Luc Evard
2006
150 x 230 mm, XXIV-272 pages,
Notes, bibliographie, index
ISBN 2 7351 1114 8
Prix : 32 € TTC
« Comment les hommes pensent-ils effectivement, tel est le problème dont traite ce livre. Il
veut examiner, non comment la pensée se présente dans les manuels de logique, mais comment
elle fonctionne effectivement, dans les affaires publiques et la politique, comme outil d’action
collective. »
Avec ces mots, Karl Mannheim ouvre Idéologie et Utopie, le livre qui fit sa réputation et lui valut
la chaire de sociologie de l’université de Francfort. Dès sa publication en 1929, l’ouvrage suscite un
vif débat scientifique, au sein duquel interviennent notamment Max Horkheimer, Theodor Adorno,
Hannah Arendt et Ernst Robert Curtius. Traduit en 1936 en anglais, la controverse s’étend alors
aux États-Unis où Mannheim s’impose rapidement parmi les auteurs de référence d’une discipline
en pleine expansion.
Plus de 75 ans après sa parution, ce texte fondateur de la sociologie de la connaissance reste
encore méconnu du public français. Présenté ici pour la première fois dans sa traduction intégrale,
il nous place au cœur des débats sociaux et intellectuels des années 1930, juste avant l’effondrement des démocraties européennes. Témoignage et analyse lucide des transformations politiques et
intellectuels d’une époque, il n’en garde pas moins une grande actualité. Car ceux qui aujourd’hui
croient encore à la mort des idéologies se fourvoient. En montrant comment idéologies et utopies
naissent de l’interaction sociale et comment celle-ci, à son tour, oriente les dispositions d’esprit,
Mannheim révèle très précisément la situation existentielle de l’homme moderne.
Karl Mannheim (1893 - 1947) étudie la philo­sophie, la sociologie et l’histoire de l’art à Budapest et
à Berlin. Après avoir soutenu sa thèse de doctorat (« Strukturanalyse der Erkenntnistheorie ») il quitte
la Hongrie en 1919 et s’installe à Heidelberg, où il prépare son Habilitation sur les origines de la
pensée conservatrice sous la direction d’Alfred Weber et d’Emil Lederer. En 1930, il succède à Franz
Oppenheimer à la chaire de sociologie et d’économie nationale à l’université de Francfort, poste qu’il
doit quitter en 1933. Pendant son exil à Londres, il enseigne à la London School of Economics and
Political Science.
Table des matières
Le sociologue et le clerc. Préface de Wolf Lepenies
Avant-propos du traducteur
Glossaire allemand-français
i. première amorce du problème
1. La notion sociologique de pensée
2. La catégorie moderne de la pensée
3. L’origine des procédures d’observation modernes
dans l’épistémologie, la psychologie et la sociologie
4. Contrôler l’inconscient collectif : un problème de notre
temps
ii. idéologie et utopie
Nécessité d’une explication préalable du concept
Sur l’histoire des mutations sémantiques
du concept d’idéologie
Le concept total d’idéologie met en question
la sphère noologique de la conscience
Le problème de la « fausse conscience »
Comment la naissance du concept d’idéologie engendre
une situation dialectiquement nouvelle
Le concept d’idéologie axiologiquement neutre
Où l’on glisse du concept axiologiquement neutre
au concept valoriel d’idéologie
De deux décisions ontiques typiques
que l’on pourra trouver en amont du concept
d’idéologie axiologiquement neutre
Réapparition du problème de la « fausse conscience »
Dans l’idée d’idéologie et d’utopie, c’est la réalité
qu’on recherche
iii. la politique comme science
est-elle possible ?
iv. la conscience utopique
A. Essai de clarification des phénomènes fondamentaux :
utopie, idéologie et le problème de la réalité
B. Mutations figurales de la conscience utopique ;
ses seuils dans le déploiement des Temps modernes
I. La première figure de la conscience utopique :
le chiliasme orgiastique des anabaptistes
II. La deuxième figure de la conscience utopique :
l’idée libérale-humanitaire
III. La troisième figure de la conscience utopique :
l’idée conservatrice
IV. La quatrième figure de la conscience utopique :
l’utopie socialiste-communiste
V. La présente constellation
v. sociologie de la connaissance
1. Ce qu’elle est en substance ; son domaine d’extension
a) Définition et articulation de la sociologie
de la connaissance
b) Sociologie de la connaissance
et doctrine des idéologies
2. Les deux volets de la sociologie de la connaissance
A. La sociologie de la connaissance comme théorie
de la solidarité-à-l’être du savoir
La doctrine de la factualité de la solidarité-à-l’être
Structure et efficience de la sociologie de la
connaissance
B. Quelles conséquences la sociologie de la
connaissance a-t-elle pour l’épistémologie ?
3. Où l’on balise ce que l’approche épistémologique
prédominante a de régional
4. La fonction positive de la sociologie de la connaissance
5. Problèmes techniques de la recherche sociohistorique pour la sociologie de la connaissance
6. Bref panorama de l’histoire de la sociologie de la
connaissance
Pourquoi n’y a-t-il pas eu de science politique
jusqu’à aujourd’hui ?
Où il se corrobore que la connaissance même
est inféodée au politique et au social
Le problème de la synthèse
Le problème du vecteur de la synthèse
Sur la spécificité du savoir politique
D’une propédeutique du savoir politique
Les trois itinéraires de la sociologie de la connaissance
Bibliographie des écrits de Mannheim,
par Nia Perivolaropoulou et Michel Prat
Indications bibliographiques par Jean-Luc Evard
Index des noms propres
Communication – presse : Lucienne Andria Parson
Éditions de la Maison des sciences de l’homme
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