Sous les mers Protégeons la vie marine Appuyé par : Leonardo DiCaprio Acteur et environnementaliste Activités éducatives en classe Introduction Bienvenue à Sous les mers – Protéger la vie marine, un livret informatif et éducatif plein d’activités spécialement conçues pour la Semaine d’Action pour les animaux de l’IFAW. Cette année, notre semaine d’action est consacrée aux océans de la planète ; cette trousse rend compte des dangers qui menacent la faune marine et ce que les humains peuvent faire pour les protéger. Les activités éducatives peuvent s’inscrire dans une large gamme de programmes pour les jeunes de la 9e à la 12e année, notamment les sciences, les mathématiques, la géographie, le français et le théâtre. On peut également trouver d’autres activités éducatives dans le site Web de la Semaine d’Action pour les animaux à www.actionanimaux.ca À propos de l’IFAW IFAW est une organisation internationale fondée au Canada il y a plus de 39 ans. Sa mission consiste à œuvrer à l’amélioration du bien-être des animaux sauvages et domestiques à travers le monde en réduisant l’exploitation commerciale des animaux, en protégeant les habitats fauniques et en aidant les animaux en détresse. Le sort des humains et celui des animaux étant inextricablement liés, IFAW vise à promouvoir le bien-être des animaux et les politiques de préservation qui favorisent aussi bien la survie des humains que des animaux. L’organisation dispose de bureaux dans 16 pays et compte 1,4 millions de donateurs dans le monde. Exemplaires supplémentaires Vous pouvez télécharger d’autres exemplaires de cette trousse au : www.actionanimaux.ca En cas de problème, veuillez contacter l’IFAW: Courriel : [email protected] ©IFAW/Fred Bruemmer Crédits Rédacteur en chef Nick Jenkins Activités éducatives et consultation : Michaela Miller et David Hart, Mqueste Communications Ltd. Photos de la page couverture : ©Carole Carlson, ©IFAW/Stewart Cook, ©DigitalVision, ©IFAW/Magnus Danbolt Notes pour l’enseignant Le DVD du film « Sous les mers » et le jeu concours Quel est ton pointage ? qui l’accompagne, abordent l’impact que les humains peuvent avoir sur les créatures vivant dans les océans et comment cet impact finit par se répercuter sur nous. De plus, l’information de ce livret contextualise utilement le DVD et les activités éducatives – y compris le jeu concours. L’information peut servir de base de discussion avancée avec les élèves. Il serait utile d’écrire certains points sur le tableau avant de projeter le film et de commencer le jeu concours Quel est ton pointage ? Les réponses aux questions apparaissent à l’envers au bas de la page. Imprimé sur du papier recyclé. Un meilleur monde pour les animaux et les humains 612-1, rue Nicholas, Ottawa, Ontario, K1N 7B7 Téléphone : (613) 241-8996 Télécopier au : (613) 241-0641 de nos jours. À l’avenir cependant, cette mer va s’évaporer de nouveau. Les océans sont les sources de vie de notre planète car, effectivement, sans eau, aucun être vivant ne pourrait survivre. Les courants marins sont essentiels car ils véhiculent de la chaleur, des nutriments et de l’oxygène à l’échelle planétaire. Le « convoyeur de l’océan » est le plus important système de courants marins et il met environ 1 000 ans pour faire le tour du globe. Lorsque ce courant s’est immobilisé il y a 250 millions d’années, plus de 90 % des formes de vie ont été annihilées suite à l’extinction la plus massive jamais connue. Dans le Pacifique, les courants sont à l’origine d’un changement temporaire du climat appelé El Niño. Il se produit certaines années, provoquant des pluies torrentielles en Amérique du Sud et, à l’autre bout du monde, de terribles sécheresses en Australie et en Indonésie. Ses effets se sont fait ressentir jusqu’en Afrique. Nos océans abritent une incroyable variété de plantes et d’animaux, depuis le plancton microscopique jusqu’à la plus grande créature de la planète, la baleine bleue. Il existe autant d’espèces de poissons dans les mers qu’il y a d’animaux terrestres et d’oiseaux réunis - environ 14 000. Cependant, ce sont les créatures les plus petites qui peuvent être les plus importantes. Le phytoplancton est constitué d’organismes à peine plus gros qu’une tête d’épingle, mais présents par milliards dans les océans où ils produisent par photosynthèse la moitié de l’oxygène disponible sur la planète - et dont la vie terrestre dépend. La faune marine se divise en trois groupes : les animaux en suspension (zooplancton), les animaux vivant à proximité du fond des mers et océans (benthos) et les animaux capables de nager (necton). Les méduses font partie de la catégorie du plancton, tandis que les homards et les étoiles de mer appartiennent au benthos. Le necton regroupe des espèces très diverses allant des anguilles et autres poissons jusqu’aux baleines et aux dauphins. Tous ces animaux sont aujourd’hui en danger. Voilà la triste réalité : même si les océans existent depuis des milliards d’années, c’est en ce début de 21e siècle qu’ils font face aux plus grandes menaces, de la pollution à la surexploitation en passant par le réchauffement climatique. L’humanité est responsable de chacune de ces menaces. Les océans et la vaste diversité de la faune marine qu’ils abritent ont plus que jamais besoin de protection. Une étude scientifique récente a conclu que plus de 40 % des océans de la planète sont fortement touchés par les activités humaines. Au fil des siècles, les océans évoluent sous l’effet de forces le plus souvent naturelles, comme la dérive des continents et l’activité volcanique. La mer Rouge est apparue lorsque l’Afrique s’est séparée de l’Arabie il y a 50 millions d’années. Elle continue à s’élargir de 2 cm chaque année. Les chercheurs pensent que dans environ 10 millions d’années, une vaste zone de l’Afrique de l’Est se trouvera inondée et formera une nouvelle mer. La Méditerranée s’est asséchée il y a six millions d’années lorsque le détroit de Gibraltar s’est rétréci à cause du rapprochement des masses terrestres espagnole et africaine. Elle s’est tout simplement évaporée pour ensuite inonder à nouveau et former plus tard la Méditerranée que nous connaissons ©IFAW/Richard Sobol L es océans existent depuis environ 4 milliards d’années. La moitié de l’eau des océans était déjà à l’intérieur de notre planète lorsqu’elle s’est formée il y a environ 4,5 milliards d’années. Cette boule de roche en fusion a lentement refroidi, laissant échapper la vapeur d’eau qui s’est transformée en une pluie torrentielle. Il a plu ainsi pendant des milliers d’années. Environ 50 % de l’eau présente sur la Terre est arrivée avec les milliers de comètes, composées de roches et de glace, qui se sont écrasées à la surface de la planète. Il y a quelque 250 millions d’années, alors que la terre constituait une masse unique, il n’existait qu’un seul océan, Panthalassa. Lorsque la terre s’est fragmentée en continents, l’océan s’est également divisé en plusieurs océans, mais toujours connectés entre eux. Les trois-quarts de la terre sont couverts d’eau, d’où son surnom de Planète bleue. Les océans vivants ©IFAW En général, les chercheurs disent que la vie dans les océans a évolué à partir de cellules primitives nées il y a plus d’un milliard d’années. Pollution ©Rebecca Hosking des océans La pollution des océans est l’une des plus dangereuses menaces sur l’environnement de la planète et sur les animaux marins. La faune mazoutée Les chercheurs pensent que chaque année des centaines de milliers d’oiseaux marins et des dizaines de milliers de mammifères marins meurent après avoir avalé des rebuts marins ou s’y être empêtrés. Le fléau plastique ©Rebecca Hosking Environ 100 millions de tonnes de plastique se retrouvent dans les océans, autrement dit 90 % de tous les rebuts marins. Les experts de l’ONU estiment qu’un mille carré seulement d’océan contient environ 46 000 pièces de déchets en plastique. Les sacs en plastique sont l’une des origines de ces déchets. Chaque année dans le monde, on utilise environ 1200 milliards (1,2 billion) de sacs en plastique, soit en moyenne 300 sacs par adulte. En étudiant une baleine morte à Cairns, en Australie, on a retrouvé 6 mètres de plastique dans son estomac. Plus de 260 animaux marins souffrent d’avoir avalé du plastique, notamment les carettes et les albatros qui confondent les sacs en plastique avec la nourriture qu’ils mangent habituellement. L’un des plus graves problèmes concernant le plastique est sa longévité : il peut demeurer 400 ans dans la mer et les scientifiques pensent qu’il pourrait résister jusqu’à 1000 ans. Au fil du temps, le plastique se brise en minuscules particules flottantes que toutes les créatures marines peuvent avaler, des plus infimes organismes comme le krill jusqu’au plus grand mammifère marin, la baleine bleue. Les zones les plus polluées des océans sont qualifiées de « soupe de plastique » par les scientifiques. Toutes les mers du monde contiennent de minuscules grains de plastique. Ces granules sont utilisés par l’industrie où ils sont fondus pour fabriquer les objets que nous utilisons chaque jour. Ils sont tellement petits que de nombreux animaux marins les prennent pour de la nourriture. Leur nocivité pour les animaux est telle qu’on les surnomme parfois « larmes de sirène ». Ces granules représentent environ 10 % du plastique présent dans les océans. Un autre problème causé par le plastique dans les océans est sa capacité à se comporter comme une sorte d’éponge qui absorbe certains produits chimiques toxiques déversés dans les mers. Cette menace pour la vie marine est relativement récente, le plastique n’étant devenu un produit largement répandu que depuis 50 ans. Toutefois les études indiquent que les dommages infligés aux animaux s’aggravent d’année en année et que la quantité de plastique dans les océans augmente rapidement. L’équipe d’intervention d’urgence de l’IFAW gère régulièrement des marées noires partout dans le monde en menant des opérations de sauvetage et de réhabilitation des animaux sauvages touchés par ces catastrophes. ©IFAW/Stewart Cook L a majorité des rebuts marins proviennent des déchets que les gens ont jetés sur la terre ferme. Ils sont balayés par les vents ou par les pluies dans des rivières, les drains et conduits fluviaux jusqu’à la mer. Bien sûr, beaucoup de déchets, environ le cinquième, sont jetés par des bateaux, notamment les vieux filets de pêche. Des centaines de milliers d’oiseaux de mer meurent chaque année à cause du pétrole déversé illégalement dans les océans. Même si ce sont généralement les grandes marées noires provoquées par les naufrages de pétroliers qui font la une de l’information, l’un des pires problèmes est celui des navires qui se débarrassent délibérément de leurs déchets de fond de cale. Pollution sonore La pollution sonore d’origine humaine est elle aussi une sérieuse menace pour de nombreux animaux marins. Les baleines, les dauphins et d’autres espèces peuvent souffrir de graves perturbations de leur comportement, aux conséquences parfois mortelles. Les scientifiques essaient de comprendre les conséquences de cette pollution sonore et d’étudier les moyens de réduire et de réguler ses effets sur la vie marine. Le navire de recherche de l’IFAW, le Song of the Whale (Le chant de la baleine) est à la fine pointe de ce type de recherche. (Voir la page en regard). ©IFAW/Duncan Willetts L’une des étapes les plus importantes pour protéger les océans et la faune marine consiste à découvrir exactement ce qui se passe en menant des recherches. Connaître D Trouver des solutions la faune marine epuis plus de 20 ans, le navire de recherche Song of the Whale de l’IFAW parcourt les océans en apportant une plate-forme unique pour la recherche marine et l’éducation. Les études réalisées par l’équipage sur les baleines et les autres mammifères marins tels que les dauphins, les marsouins, les phoques et les requins pèlerins jouent un rôle important dans leur conservation et leur protection. En effet, il est crucial de comprendre leur répartition, leurs effectifs, et de sensibiliser le public aux menaces qui pèsent sur eux, comme le bruit sous-marin. ©IFAW/Richard Sobol Le son parcourt de très longues distances sous l’eau et les océans peuvent devenir très bruyants. Le son parcourt de longues distances sous l’eau et les océans peuvent être des endroits très bruyants. Les mammifères marins utilisent les ondes sonores de différentes manières. Certaines baleines émettent des chants qui parcourent de grandes distances sous l’eau, tandis que les dauphins et les marsouins utilisent l’écholocalisation, comme les chauves-souris, pour repérer leur nourriture et s’orienter. Les chercheurs du navire Song of the Whale ont acquis une grande expérience des microphones sous-marins (hydrophones) utilisés pour écouter et enregistrer les sons émis par les animaux. Cela les aide à suivre, identifier et étudier différentes espèces. L’une des menaces qui pèse sur les baleines et les autres mammifères marins est la pollution sonore des océans, causée par le bruit des navires, des forages sous-marins, des activités militaires, de l’exploitation pétrolière et gazière ainsi que de la construction côtière. Ce bruit peut perturber les baleines et les dauphins, avec des conséquences graves, voire mortelles. L’un des derniers projets de recherche concerne les baleines à bec dans l’Atlantique Nord. Il existe environ 20 espèces de baleines à bec, ce qui représente un quart des espèces de baleines connues. Elles plongent très profondément et se nourrissent principalement de poisson et de calmars. Comme leur nom l’indique, elles possèdent un bec de longueur variable. Elles disposent également de « poches à nageoire » dans lesquelles elles peuvent glisser leurs nageoires pectorales afin de glisser plus vite dans l’eau. De plus en plus de preuves montrent que les baleines à bec sont particulièrement affectées par les bruits d’origine humaine, tels que les sonars militaires. On craint que cette pollution sonore soit à l’origine d’échouages en masse. Si l’équipe du Song of the Whale peut suivre les baleines et à identifier leurs habitats, il faut espérer que la nature et la source du bruit perturbateur puissent être modifiées. ©IFAW Du bruit dans le monde du silence Pendant plusieurs années, l’équipe du navire Song of the Whale a étudié la baleine noire ou franche de l’Atlantique Nord qui vit au large de la côte est de l’Amérique du Nord. C’est l’une des espèces de baleine les plus menacées ; il n’en resterait que 300. Ce sont principalement les collisions avec les bateaux ou le fait de se retrouver empêtrées dans des filets de pêche qui menacent les baleines noires. Ce travail a mené à l’élaboration de plans pour résoudre le problème au moyen de bouées acoustiques pour écouter et localiser les baleines et la transmission aux bateaux de renseignements qui permettent d’éviter les collisions. Si les baleines noires ou franches n’étaient pas protégées, il est plus que probable que ce serait la première grande espèce de mammifère qui disparaîtrait à l’époque moderne. L’équipe s’est également livrée à l’étude des populations vulnérables de marsouins communs dans la mer Baltique et au large des côtes du nord-ouest de l’Afrique. Tous les ans des dizaines de milliers de marsouins communs sont accidentellement pris et tués dans des filets de pêche. Le travail de l’Équipe a éclairé l’élaboration de politiques et de lois qui contribueront à réduire ce nombre. Proches de l’extinction Le phoque moine de la Méditerranée, autrefois répandu à travers la Méditerranée et la côte Atlantique et du nord-ouest de l’Afrique est devenu le mammifère marin le plus menacé d’extinction d’Europe. Les biologistes pensent qu’il n’en resterait plus que 600. L’équipage du navire Song of the Whale a effectué en 2007 une enquête dans l’est méditerranéen et, au bout d’une semaine d’observation, n’avait aperçu que deux phoques. Peut être photocopié Fiche de l’élève Quel est votre pointage ? Que vous rappelez-vous du film que vous venez de voir ? Cochez les bonnes réponses ci-dessous 1 La terre s’est formée il y a 6 Le navire de recherche de l’IFAW s’appelle a) 4,5 milliards d’années b) 4,5 millions d’années b) Song of the Dolphin c) 4 millions d’années c) Song of the Whale 2 On s’attend à ce que les baleiniers japonais et norvégiens tuent plus de 2 000 baleines au cours des 12 prochains mois a) Vrai b) Faux 3 Plus de 100 millions de requins sont tués tous les ans a) Vrai b) Faux a) l’éléphant d’Afrique b) la baleine bleue c) le requin pèlerin 5 L’Afrique est responsable de la plus grande chasse aux mammifères marins du monde a) Vrai b) Faux 7 Les dauphins et marsouins peuvent trouver leur nourriture au moyen de l’écholocalisation. a) Vrai b) Faux 8 La baleine noire ou franche de l’Atlantique Nord n’est pas l’un des animaux les plus menacés du monde a) Vrai b) Faux 9 Le plastique se conserve dans les océans pendant a) une semaine b) des centaines d’années c) dix ans 10 Quel pourcentage de la terre est recouvert d’eau ? a) 33 % b) 25 % c) 75 % Réponses 1 a; 2 Vrai; 3 Vrai; 4 b; 5 Faux; 6 c; 7 Vrai; 8 Faux; 9 b; 10 c. 4 La plus grande créature de la planète est a) Song of the Sea É Notes pour l’enseignant Activité 2 Se mesurer aux baleines Une activité de mathématiques et de sciences sur le thème de la protection animale. ©IFAW/Clodagh Collins Objectifs de l’apprentissage À la fin de cette activité, les élèves : comprendront les bases de la biologie de la baleine bleue – le plus grand mammifère du monde – et auront appliqué certaines techniques mathématiques telles que l’exactitude des mesures et le calcul des pourcentages en utilisant la taille de la baleine bleue et d’autres objets comparables. l comprendront que la baleine bleue est une baleine à fanons, sa façon de se procurer sa principale nourriture (le krill) et seront en mesure de comprendre en quoi diffère sa façon de se procurer sa nourriture de celle de la baleine à dents comme les orques. l comprendront que de nombreuses espèces de baleines sont menacées et, malgré cela, leur chasse se poursuit. l coprendront que la chasse est une question de protection animale à cause de la souffrance qu’elle inflige et du temps que les baleines mettent à mourir après avoir été harponnées. ©IFAW/Claire Lacey l l fanons fonctionnent : remplissez une jatte d’eau, saupoudrez-la de poivre puis passez un peigne à la surface. Le peigne attrapera le poivre comme les fanons retiennent la nourriture. l Expliquez que la baleine bleue se nourrit principalement de krill et qu’elle peut en avaler jusqu’à quatre tonnes par jour (c’est le poids d’un éléphant) en le filtrant à travers ses fanons. Pour plus de détails sur le krill, consultez le site Internet : http://animals.nationalgeographic.com/animals invertebrates/krill.html (en anglais seulement). l Expliquez que la baleine bleue a été chassée pour sa graisse, ses os et autres parties du corps à partir des années 1800 et qu’elle avait pratiquement disparu lorsque des lois internationales l’ont protégée en 1966. l Faites remarquer qu’entretemps, presque 350 000 baleines bleues avaient été tuées. Aujourd’hui, on en trouve environ 5 000 dans le monde Rappelez aux élèves que, comme ils ont pu le voir dans le film, quelques pays continuent à chasser certaines espèces de baleines bien que ce soit illégal. l Faites remarquer que, comme le film l’a montré, les baleines sont chassées et tuées au moyen de harpons. Lorsqu’elles ont été harponnées, les baleines mettent parfois plus d’une heure à mourir. Sites Internet utiles Ressources Les sites mentionnés ci-dessous offrent des renseignements utiles ainsi que des photos et schémas d’animaux Il vous faut : http://www.rorqual.com/ suffisamment de corde ou de ficelle de la même longueur qu’une baleine http://biology.mcgill.ca/undergra/c465a/biodiver/2001/blue-whale/bluewhale.htm bleue – 32 mètres (max). l suffisamment de corde ou de ficelle de la même largeur qu’une baleine bleue – 20 mètres (max). l les notes de l’élève sur les baleines bleues et les orques. l des calculatrices, des bloc-notes / planchettes à pince pour les élèves. l des poids et des longueurs de différents objets que vous voulez donner à comparer à la taille d’une baleine bleue pour un travail sur les proportions. http://www.hww.ca/hww2.asp?id=390 http://www.canadiangeographic.ca/cgkids/animal/2006_05.asp http://animals.nationalgeographic.com/animals/invertebrates/krill.html http://animals.nationalgeographic.com/animals/mammals/blue-whale.html http://animals.nationalgeographic.com/animals/mammals/killer-whale.html Première partie Invitez les élèves à vous dire ce qu’ils pensent déjà savoir sur les baleines – énoncez ce qu’ils ont conclu du film de l’IFAW et leurs connaissances préalables. Expliquer, en cas de doute, que les baleines sont des mammifères dont certaines appartiennent au groupe dit des cétacés dont font également partie les dauphins. l Expliquez que la baleine bleue est le plus grand animal de la terre et donnez des détails à l’aide du dossier des faits. l Faites remarquer que la baleine bleue est une baleine à fanons et pas une baleine à dents. Invitez les élèves à expliquer la différence – certains pourraient déjà la connaître. En résumé, une baleine à fanons possède une gorge extensible, ce qui lui permet d’ingurgiter d’énormes gorgées d’eau pleine de nourriture puis d’expulser l’eau au travers des fanons en forme de peigne duveteux qui filtre qui filtrent sa nourriture – petits poissons ou planctons – avant de l’avaler. Les fanons sont constitués de kératine, une substance qui compose également nos ongles et les sabots des chevaux ou des vaches. Si le temps le permet, vous pouvez réaliser une expérience simple pour montrer comment les Deuxième partie l l Sur un espace extérieur dégagé comme un terrain de sports ou de jeux, utilisez les cordes ou ficelles de couleurs vives, les informations et les schémas de ce livret ou des sites ci-dessus pour travailler avec le groupe à l’aide d’une calculatrice afin de représenter une baleine bleue, son poids ainsi que la longueur et le poids de différentes parties de son corps avec les cordes/ficelles et leur propre corps. Les élèves devront connaître leur propre poids et taille. l Vous pourriez demander aux élèves de faire certaines recherches à l’avance pour fournir des tailles comparables et des proportions. Par exemple : longueur et poids estimés du plus grand dinosaure ; longueur et poids d’une voiture de taille moyenne ; longueur de leur salle de classe, de leur jardin, de leur rue. La taille (hauteur/poids) d’un éléphant par rapport à celle d’une baleine bleue, en proportion, pourrait-elle correspondre au rapport de la taille d’un lapin à un humain ? Peut être photocopié Fiche de l’élève À propos des baleines bleues Une chaîne alimentaire simplifiée de la baleine AIDE-MÉMOIRE Sur la baleine bleue BALEIENES BLEUES • Longévité : estimée 80 - 110 ans • Longueur : 25 à 32 mètres – soit environ la longueur de trois autobus scolaires PHYTOPLANCTON • Poids : 181 437 kg (soit le poids d’à peu près 25 éléphants mâles) • Nageoires : 3 à 4 mètres de long • Envergure des nageoires pectorales : 20 mètres • Hauteur d’une baleine bleue couchée sur le côté : environ trois mètres de haut Une chaîne alimentaire simplifiée de l’orque PHYTOPLANCTON • Poids de la langue de la baleine bleue : 2,7 tonnes (2,6 tonnes américaines) – on peut y placer 50 personnes debout • Cœur : 908 kg – le poids d’une petite coccinelle de Volkswagen • Artères : une personne de petite taille pourrait y ramper LʼORQUE • Cerveau : 12,5 kg • La baleine bleue peut atteindre une vitesse de 50 km/h sur de courtes distances LE PHOQUE CRABIER É Notes pour l’enseignant Activité 3 Du bon côté ? Une activité d’écoute et d’expression destinée à favoriser le débat sur les questions de la protection des animaux. Résultats de l’apprentissage À la fin de cette activité les élèves : auront compris les notions de bâbord et tribord (gauche et droite) d’un bateau. l auront compris le rôle du navire Song of the Whale. l auront pratiqué le discours public et l’écoute grâce aux débats portant sur neuf énoncés touchant la protection des animaux et les questions environnementales. l auront compris les différents points de vue sur ces questions. l Ressources Il vous faudra la section de ce livret qui concerne le navire Song of the Whale pour référence. l la corde/ficelle de l’exercice précédent sur la longueur et la largeur de la baleine – si vous restez à l’extérieur. ©IFAW/Duncan Willetts l Lisez chaque énoncé en demandant aux élèves de se placer à bâbord ou à tribord. Invitez différents élèves à expliquer pourquoi ils ont pris une décision ou pourquoi ils sont d’accord avec un énoncé donné. Expliquez que les autres élèves, après avoir entendu le point de vue de leur camarade, ont le droit de changer d’avis et de rejoindre l’autre côté du navire imaginaire. l À la fin de l’activité, résumez les positions que les élèves ont adoptées et utilisez les sections correspondantes du livret pour leur rappeler l’impact des activités humaines sur la faune. l ©IFAW Énoncés l l Activité À l’extérieur, regroupez les élèves et réduisez la taille de la baleine formée de cordes jusqu’à ce qu’elle mesure environ 5-6 m de large et 21 m de long, soit la taille du navire Song of the Whale. l Rappelez au groupe que le navire qu’ils ont vu dans le film, le Song of the Whale, appartient à l’IFAW. l Demandez un bref récapitulatif sur les fonctions du navire Song of the Whale et demandez aux élèves d’expliquer pourquoi ils pensent que la mission du navire Song of the Whale est importante. l Invitez les élèves à vous expliquer ce que bâbord (gauche) et tribord (droite) signifient en tant que termes nautiques et demandez à tous de se souvenir du sens de ces mots. l Demandez-leur d’imaginer que le contour de la baleine (longueur et largeur) est maintenant le contour du navire Song of the Whale. Vous allez lire des affirmations sur la protection de la faune marine ; s’ils ne sont pas d’accord, ils doivent aller à bâbord (gauche) et s’ils sont d’accord ils doivent se placer àtribord (droite). l l l l l l Les animaux marins menacés n’ont pas besoin d’être protégés par des lois, comme les animaux terrestres le sont. Il n’y a pas de différence entre le fait de tuer des baleines, des requins et des tortues pour la nourriture et autres produits de consommation, et tuer des animaux de ferme pour leur viande et leur cuir. Nous devrions arrêter de polluer les océans pour protéger la faune. Nous, les jeunes, pouvons faire beaucoup de choses pour protéger les océans et les animaux qui y vivent. Les gouvernements des pays opposés à la chasse à la baleine ne devraient pas se livrer au commerce avec des pays qui continuent à les chasser. Les supermarchés et les magasins devraient cesser totalement d’utiliser des sacs en plastique. Ce n’est pas grave de jeter ses ordures, quelqu’un finira par s’en occuper. Les personnes qui chassent les phoques, les baleines et autres créatures marines en ont le droit car ils l’ont toujours fait par tradition. l On a le droit d’enfreindre la loi pour essayer d’empêcher les chasseurs de tuer les phoques et les baleines. Notes pour l’enseignant Activité 4 Les animaux marins et la loi ©IFAW/Stewart Cook Une activité qui examine l’importance que les pays du monde accordent à la protection des animaux. Résultats de l’apprentissage Les phoques et la loi – quelques conseils À la fin de cette activité, les élèves : comprendront combien les phoques sont menacés dans le monde. comprendront le rôle que jouent les lois internationales et nationales dans leur protection. l comprendront le rôle que jouent les groupes de pression dans la protection des phoques et autres animaux dont le bien-être est menacé. l l l Ressources Il vous faudra : l’accès à Internet / la bibliothèque si les élèves doivent réaliser ce projet en salle de classe. l des liens Internet utiles. l des renseignements de base sur les phoques présentés dans cette page. l l l l l l Le phoque du Groenland n’est pas une espèce menacée, mais il est chassé au Canada. Les phoques à fourrure du cap, en Afrique du Sud, sont sur la liste des espèces menacées, mais restent chassées pour leur fourrure et leurs produits dérivés, principalement par des entreprises de Namibie. Différents pays ont interdit les produits dérivés de phoques, notamment la Belgique, les Pays-Bas, la Croatie, les États-Unis et le Mexique. La législation européenne actuelle interdit les produits dérivés de phoques du Groenland âgés de moins de 12 jours et de jeunes phoques à capuchon âgés de moins d’un an. Il n’existe pas de législation européenne pour la protection des phoques adultes. Les États-Unis et l’Afrique du Sud ont interdit la chasse commerciale des phoques. Les phoques moines sont menacés, tant à Hawaï qu’en Méditerranée, il en reste environ 500 en Méditerranée. Deuxième partie l l ©IFAW/Richard McLanaghan l l Invitez les membres de la classe à rendre compte de ce qu’ils ont trouvé et demandez-leur de réfléchir sur ce qui pourrait contribuer à protéger les animaux menacés, mis à part les lois. Encouragez-les à réfléchir à des actions de consommateurs, aux groupes de pression, etc. Si la classe n’est pas encore complètement au courant des fonctions des groupes de lobbying et des organisations non gouvernementales, consultez le site Internet d’IFAW www.ifaw.org pour expliquer comment les groupes de lobbying représentent différents intérêts auprès des gouvernements afin de les inciter à apporter des changements et comment ils peuvent encourager le public à agir. Encouragez les élèves à comprendre que s’il y a des groupes de lobbying qui travaillent pour la protection des animaux comme les phoques, il y a aussi des groupes de pression qui font campagne pour que la chasse et le commerce de leurs produits puissent continuer. Travaux /activités additionnelles Première partie l Pour les devoirs à la maison ou en classe, demandez aux élèves de trouver à l’aide d’Internet et des autres éléments à leur disposition si la manière dont les phoques sont traités dans le monde constitue un problème international de protection animale. Demandez-leur de se renseigner pour savoir : si les phoques sont en danger – sont-ils inscrits sur des listes d’espèces menacées, etc. si oui, quelle est l’importance de la menace ? l ce que les lois internationales prévoient pour protéger les phoques et quels pays ont adopté ces lois l s’il est facile de faire appliquer la législation internationale pour la protection des animaux ? l l l Invitez les élèves à enquêter sur les groupes de pression qui travaillent pour la protection des phoques et sur ceux qui y sont opposés, et à trouver trois arguments avancés par chaque partie. Sites Internet utiles http://www.dfo-mpo.gc.ca/seal-phoque/myth_f.htm http://www.ifaw.org/ifaw_canada_english/save_animals/seals/ harp_seal.php http://www.stoppezlachasseauphoque.ca http://www.hsus.org/about_us/humane_society_international_hsi/ seal_trade_ban/bans_of_seal_products.html Notes pour l’enseignant Activité 5 Drame à Tortueville Une activité qui s’articule autour du théâtre et de la pratique du français par le biais du jeu de rôle en classe. ©IFAW/Richard Sobol Résultats de l’apprentissage À la fin de cette activité, les élèves : auront composé, joué et évalué une pièce de théâtre à partir d’un article de journal l auront envisagé et adapté sous forme de saynètes les différentes perspectives et opinions présentées dans l’article l auront compris les problèmes de protection animale et d’environnement qui affectent les tortues marines. l Ressources Il vous faudra l Remettre aux élèves le document Le développement tue les tortues marines qui se trouve à la fin de ce livret. Activité Donnez aux élèves l’article de journal imaginaire à la fin de ce livret. Lisez-le avec les élèves et divisez la classe en groupes de six. l Expliquez aux élèves que vous voudriez qu’ils préparent une saynète de deux ou trois minutes de long. l Expliquez-leur qu’ils ont deux options : premièrement, ils peuvent réaliser la scène d’une manière structurée et littérale où chaque élève joue un rôle pris dans la liste ci-après. Ensuite, ils doivent jouer la réunion publique où ils doivent exprimer leur point de vue concernant la protection des tortues marines. l l Les rôles sont les suivants : un responsable de campagne IFAW ; le maire de la ville ; un promoteur immobilier qui réalisera d’importants bénéfices s’il construit un hôtel ; un adolescent du coin qui préside son conseil étudiant et qui se porte régulièrement volontaire pour empêcher les gens d’approcher les sites de ponte des tortues ; le gérant du supermarché local qui deviendrait le plus important utilisateur et fournisseur de sacs de plastique de la ville ; le Dr Powell qui est biologiste marin. l Autrement, ils peuvent aussi choisir de produire une interprétation métaphorique où les différents élèves du groupe peuvent jouer le rôle des tortues, des promoteurs ou même en incarnant des rôles plus abstraits tels que celui de l’océan ou des lumières des hôtels. l Invitez ceux qui choisissent l’approche libre à décider qui seront les « gagnants » de leur production (les tortues, les promoteurs ou les deux) et quelles seront les conséquences pour ceux qui ne peuvent pas gagner. l Donnez aux groupes dix minutes pour se préparer puis rassemblez la classe afin que chaque groupe se produise devant les autres. l Demandez aux élèves d’évaluer mutuellement leurs performances et de résumer les leçons qu’ils en ont tirées. Notes pour l’enseignant Activité 6 ©IFAW/Carole Carlson Écrire en défense d’une cause Cette activité constitue un travail pratique et de recherche en français. Résultats de l’apprentissage À la fin de cette activité, les élèves : comprendront les principes de rédaction convaincante. comprendront comment des organisations spécifiques peuvent utiliser une argumentation persuasive pour convaincre les gens personnes à soutenir leur cause. l auront appliqué ces principes en recherchant des informations et en écrivant une lettre convaincante pour demander à quelqu’un d’agir de manière appropriée afin de protéger un animal marin de leur choix. l l Ressources Il vous faudra : l des exemples de rédaction convaincante – annonces de campagnes, publipostages, courriels, informations Internet utilisées par diverses organisations ; des exemples d’argumentation tirés du site Internet d’IFAW. Activité Expliquez aux élèves que des organisations telles qu’IFAW écrivent souvent à leurs sympathisants en leur demandant de l’aide pour leurs campagnes de protection des animaux marins en danger. l En utilisant l’exemple de cette trousse éducative, expliquez que l’art de l’argumentation écrite consiste à utiliser des questions rhétoriques, des pronoms personnels et un langage émotionnel en s’appuyant sur des faits et les recherches des différentes organisations. l Invitez les élèves à réfléchir sur l’un des problèmes de protection qui affecte les animaux marins mentionnés dans le livret, dans le film ou sur le site Internet d’IFAW et demandez-leur d’écrire une lettre convaincante à un supporteur imaginaire en expliquant pourquoi son aide est primordiale pour protéger les animaux marins menacés. l Expliquez-leur qu’ils doivent faire des recherches sur les faits et savoir, avant de commencer à écrire, ce qu’ils vont demander aux supporteurs. Par exemple, ils peuvent demander à un supporteur d’écrire aux dirigeants de son pays pour leur demander de promulguer des lois visant à protéger une espèce marine menacée. l Peut être photocopié par l’élève Nouvelles de Tortueville PHoto: ifaw/duncan willetts Une tortue marine en danger nage jusqu’à la côte de Tortueville Le développement tue des tortues Le développement désordonné le long du littoral de Tortueville décime la population régionale de tortues marines qui viennent y pondre. L e nombre de nids de tortues marines dans notre région est tombé de 1 000 à seulement 200 en à peine 2 ans », déclare le Dr Powell. « C’est principalement à cause de l’éclairage intense des nouveaux bâtiments le long de la côte. Les lumières désorientent les tortues lorsqu’elles viennent sur la plage pour pondre, alors elles reprennent la mer ou ne construisent pas de nids corrects pour protéger leurs œufs. » Il affirme qu’on a également constaté des cas où des ouvriers et des machines travaillant sur les chantiers ont accidentellement détruit des nids en s’aventurant dans les zones de ponte. « Bien que les tortues marines figurent à la liste des espèces menacées et protégées par la législation internationale, on ne fait pas grandchose pour protéger les zones de ponte des tortues », déclare le Dr. Powell. Le maire de Tortueville, Robyn Clark, n’est pas d’accord avec le Dr Powell. « Les tortues sont l’une des raisons pour lesquelles les touristes viennent ici et nous avons besoin d’hôtels supplémentaires pour accueillir ces visiteurs. Il n’est pas dans notre intérêt de faire du mal aux tortues marines. Les hôtels représentent en outre des emplois supplémentaires pour la population locale. Les défenseurs de l’environnement et des animaux ne doivent pas l’oublier », a-t-elle déclaré. Les déchets de plastique tuent aussi Le Dr Powell déclare également que les tortues marines ne sont pas menacées uniquement par le développement de la région. Environ 30 tortues mortes se sont échouées ces trois derniers mois. L’autopsie des animaux, réalisée à l’Université de Tortueville, a permis de déterminer que la cause du décès était l’accumulation dans leur estomac de sacs en plastique provenant du supermarché local. « Les méduses sont la principale source de nourriture des tortues marines. Ces dernières confondent les sacs en plastique qui flottent sur l’eau avec des méduses et les avalent », explique le Dr Powell. « La population locale doit impérativement prendre ses responsabilités pour protéger ces merveilleuses créatures et se montrer prudente lorsqu’elle jette ses déchets ». SOUS LES Trousse d’aide à l’enseignement s r e m photo: ifaw/stewart cook 9e à 12e années « Joignezvous à moi et à l’IFAW pour agir en faveur des animaux » -Leonardo Dicaprio vie marine a l s N égeO t o Pr Ce qu’il y a dans le Guide ! P ertinence dans le cadre du curriculum provincial Informations sur la « Vie sous les mers » Informations sur les baleines, le « Géant des mers » Informations sur d’autres mammifères marins tels que tortues de mer, phoques et requins Informations sur l’« Impact humain » Un meilleur monde pour les animaux et les humains C photos (left to right): ifaw/stewart cook; ifaw/john hrusa; ifaw/victoria turner ette année, la Trousse éducative de la Semaine d’action pour les animaux, Sous les mers, a été conçue à l’intention des cours du secondaire en sciences, mathématiques, français et en arts et théâtre. Des stratégies d’enseignement différentes et l’ajout de ressources/activités aux activités interdisciplinaires dans cette trousse éducative peuvent vous permettre de répondre à des besoins spécifiques d’un élève ou l’autre en même temps que vous répondez aux exigences des programmes scolaires canadiens. Les sujets s’accorderont également avec d’autres cours du cycle secondaire comme ceux des sciences sociales, les humanités, les technologies de l’information et des communications, la géographie et les études sur le monde. Les activités et discussions peuvent également servir aux enseignants en environnement, aux sociétés de protection des animaux, aux groupes environnementaux d’étudiants, aux équipes vertes ou aux groupes étudiants de protection des animaux. Visionnez le DVD N’oubliez pas de visionner le DVD « Sous les mers », et de participer au jeu concours inclus dans cette trousse: ils sont complémentaires à la documentation qui livre des faits étonnants sur le monde marin. À propos de l’IFAW Comptant plus d’un million et demi de membres, le Fonds international pour la protection des animaux dispose de 16 bureaux à travers le monde qui œuvrent à protéger les animaux et notre environnement collectif. L’équipe de l’IFAW est constituée de chercheurs de renommée mondiale et d’employés locaux en charge des programmes dont le positionnement unique permet d’offrir des solutions pratiques et durables aux défis urgents mondiaux et locaux de la conservation. Tous nos efforts trouvent leurs racines dans notre conviction que le sort des hommes et celui des animaux sont inextricablement liés. Imprimé sur du papier recyclé. s t n a Océans viv N os océans sont l’une des ressources les plus anciennes et les plus importantes de la planète. La moitié de l’eau des océans était déjà présente sur notre planète lorsqu’elle s’est formée il y a environ 4,5 milliards d’années. Cette boule de roche en fusion a lentement refroidi, laissant échapper la vapeur d’eau qui s’est transformée en une pluie torrentielle. Il a plu ainsi pendant des milliers d’années. Les océans recouvrent 70 % de notre planète et recouvrent les plus hauts sommets et les vallées les plus profondes de la terre. On pense que les océans sont la source de la vie sur terre et même de l’oxygène dans l’atmosphère. Tous les bassins versants se déversent dans les océans, lesquels fournissent à leur tour des sources d’eau fraîche (les pluies proviennent en majorité des océans). Essentiels à la régulation du climat, les océans absorbent, emmagasinent et véhiculent de grande quantités de chaleur, de carbone et d’eau. Le convoyeur de l’océan est le plus important système de courants marins ; il met environ 1 000 ans pour faire le tour du globe. Lorsque ce courant s’est immobilisé il y a 250 millions d’années, plus de 90 % des formes de vie ont été annihilées. Nos océans abritent une incroyable variété de plantes et d’animaux, depuis le plancton microscopique jusqu’à la plus grande créature de la planète, la baleine bleue. Il existe autant d’espèces de poissons dans les mers qu’il y a d’animaux terrestres et d’oiseaux réunis - environ 14 000. Cependant, ce sont les créatures les plus petites qui peuvent être les plus importantes. Le phytoplancton est constitué d’organismes à peine plus gros qu’une tête d’épingle, mais présents par milliards dans les océans où ils produisent par photosynthèse la moitié de l’oxygène existant sur la planète - un oxygène dont la vie terrestre dépend. La faune marine se divise en trois groupes : les animaux en suspension (zooplancton), les animaux vivant à proximité du fond des mers et océans (benthos) et les animaux capables de nager (necton). Les méduses font partie de la catégorie du plancton, tandis que les homards et les étoiles de mer appartiennent au benthos. Le necton regroupe des espèces très diverses allant des anguilles et autres poissons jusqu’aux baleines et aux dauphins. Même si les océans existent depuis des milliards d’années, c’est en ce début de 21e siècle qu’ils font face aux plus grandes menaces, de la pollution à la surexploitation en passant par le réchauffement climatique. Les océans et la vaste diversité de la faune marine qu’ils abritent ont plus que jamais besoin de protection. n t a é G L’une des étapes les plus importantes de la protection des océans et de la faune marine est celle des découvertes qui peuvent sauver la vie des baleines. L Un chercheur travaille à bord du navire Song of the Whale. Bruit inoffensif, bruit néfaste e son parcourt de longues distances sous l’eau et les océans peuvent être des endroits très bruyants. Certaines baleines émettent des chants qui parcourent de grandes distances sous l’eau, tandis que les dauphins et les marsouins utilisent l’écholocalisation, comme les chauves-souris, pour repérer leur nourriture et s’orienter. Depuis plus de 20 ans, le navire de recherche Song of the Whale de l’IFAW parcourt les océans en apportant une plate-forme unique pour la recherche marine et l’éducation. Les chercheurs du navire Song of the Whale ont accumulé un savoir-faire dans l’utilisation des microphones sous-marins pour écouter et enregistrer les sons qu’émettent les animaux marins. Cela permet de les suivre, les identifier et étudier les différentes espèces. L’un des dangers qui menacent les baleines et d’autres animaux provient de la pollution sonore dans la mer, des bruits tels que le forage, les activités militaires, l’exploration pétrolière et la construction côtière. Ce bruit peut sévèrement nuire aux baleines et dauphins et peut entraîner des blessures et même la mort. De plus en plus de preuves montrent que les baleines à bec sont particulièrement affectées par les bruits d’origine humaine, tels que les sonars militaires. On craint que cette pollution sonore soit à l’origine d’échouages en masse. Si l’équipe du Song of the Whale peut suivre les baleines et à identifier leurs habitats, il faut espérer que la nature et la source du bruit perturbateur puissent être modifiées. photos: ifaw/richard sobol (top right); ifaw (Center and top left) L es baleines sont des créatures extraordinaires, d’une très grande intelligence, curiosité et gentillesse. Ce sont les plus et grands animaux qui aient jamais vécu — les baleines bleues sont plus grandes que le plus grand des dinosaures — et anciennement, leurs ancêtres mammifères ont quitté la terre ferme pour vivre dans la mer il y a plus de 50 millions d’années. Les baleines sont des mammifères marins tout à fait adaptés à la vie sous-marine et font partie de la même famille que les dauphins et les marsouins, celle des cétacés. Elles possèdent des poumons mais ne peuvent pas respirer par la bouche ; elles respirent plutôt par les soufflets (narines) au sommet de leur tête. Elles expulsent de l’air lorsqu’elles sont à la surface et ensuite ferment leurs soufflets pour plonger. Certaines baleines ont des dents; d’autres filtrent leur nourriture au moyen de leurs fanons — une sorte d’énorme brosse frangée suspendue vers le bas dans le bouche de la baleine qui lui sert à séparer la nourriture de l’eau de mer. On trouve des baleines dans tous les océans, des tropiques aux pôles et dans cinq des plus grands fleuves du monde. Les baleines ne connaissent pas les frontières : elles peuvent parcourir des milliers de kilomètres et plonger jusqu’au fond de l’océan pour s’alimenter. Menaces qui pèsent sur les baleines Et pourtant, ce doux géant n’a jamais été autant menacé: par la pollution, par le trafic maritime intense, et, encore aujourd’hui, par la pêche commerciale à la baleine. La pollution que causent les déchets, comme le plastique ou les produits chimiques, constituent une menace sérieuse pour de nombreuses espèces de baleines. En ce qui concerne certaines espèces, leur survie est menacée par l’enchevêtrement dans des lignes de cages de homards et autres filets de pêche. Plus récemment, la pollution sonore constitue un problème sérieux. (Voir « Bruit inoffensif, bruit néfaste » à gauche, pour en savoir davantage sur la pollution sonore et ses effets sur les baleines à bec). des mers Trouver des solutions Pendant plusieurs années, l’équipe du navire Song of the Whale a étudié la baleine noire ou franche de l’Atlantique Nord qui vit au large de la côte est de l’Amérique du Nord. Il n’en resterait que 300 ; c’est l’une des espèces de baleine les plus menacées, principalement par les collisions avec des navires ou lorsqu’elles se retrouvent empêtrées dans des filets de pêche. Les chercheurs du navire Song of the Whale de l’IFAW, ont contribué à la résolution du problème par l’utilisation de bouées acoustiques pour écouter et localiser les baleines et la transmission aux bateaux de renseignements qui permettent de réduire le nombre de collisions. L’IFAW a également établi un partenariat avec des pêcheurs du Massachussetts et d’autres groupes de pêcheurs de la côte est de États-Unis pour mettre en œuvre un projet de remplacement des lignes de pêche au homard par du matériel qui évitera aux baleines de s’enchevêtrer et d’en mourir. Le projet a permis l’élimination de plus de 3 380 kilomètres de lignes flottantes de pêche aux homards, et leur remplacement par des lignes submersibles qui ne posent pas de danger pour les baleines. Équipe de sauvetage de baleine à Campobello Heureusement que l’Équipe de sauvetage de baleine Campobello (ESBC) est là pour libérer les baleines emmêlées dans des lignes de pêche! L’ÉSBC est composée de pêcheurs du Nouveau-Brunswick, formés spécialement pour dégager les baleines enchevêtrées et dévoués à la préservation de la population de la baleine noire ou franche. Le sauvetage de baleines est difficile. Comme les baleines ne font surface que peu de temps, le créneau d’intervention pour le sauvetage est très court. Ainsi, l’Équipe doit être en mesure de réagir très rapidement et avec précision. Le temps de réaction dépend donc du matériel dont dispose l’Équipe. Afin de réduire ces difficultés pour sauver les baleines emmêlées, l’IFAW vient de fournir deux nouveaux moteurs pour le zodiac utilisé pour le sauvetage. Ces nouveaux moteurs sont plus rapides et plus silencieux, facilitant la discrétion de leur approche tout en assurant un sauvetage rapide. Grâce à la rapidité de son intervention et du savoir-faire de ses membres, l’Équipe de sauvetage de baleine Campobello a participé au dégagement réussi de six baleines noires ou franches. La pêche commerciale à la baleine : toujours un problème L a pêche commerciale à la baleine, qui a pratiquement éliminé les espèces au fil des siècles, a été interdite partout au monde en 1986. Toutefois, certains pays, comme le Japon, tuent encore des centaines de baleines tous les ans, sous prétexte de recherche. Malgré la mort de plus de 15 000 baleines au cours du dernier quart de siècle, peu de conclusions ont résulté de ces activités scientifiques contestées sur la pêche à la baleine. La science la plus pointue souligne maintenant l’étendue de la pratique mensongère de la pêche à la baleine. Une récente étude financée par l’IFAW, qui a analysé l’ADN de la chair de baleine en vente au Japon de puis plus de dix ans, démontre que certaines espèces de baleines attrapées étaient strictement protégées de toute forme de chasse, même à des fins de recherche scientifique : par exemple, la chair de baleine grise de Californie. Cette population est actuellement réduite à 120 bêtes et est menacée de disparition. Le rorqual à bosse est devenu la plus récente cible de la pêche à la baleine prétendument scientifique du Japon, exercée surtout dans les eaux lointaines de l’océan austral qui ceinture l’Antarctique. En 1994, la Commission baleinière internationale a déclaré que l’océan austral devenait un sanctuaire de baleines. En réalité, les baleines valent bien plus vivantes que mortes. L’observation des baleines est devenue une industrie touristique majeure qui rapporte des millions de dollars. Tous les ans, plus de 10 millions de personnes se livrent à l’observation de baleines et l’argent qu’ils dépensent soutient des collectivités côtières dans 90 pays. h La plus grande chasse du monde à un mammifère marin Merveilles blanches La photo de la face d’un blanchon est l’une des plus connues au monde, même s’il est désormais interdit de les chasser au Canada jusqu’à ce qu’ils aient perdu leur pelage blanc. Le phoque du Groenland vit environ 30 ans, et parcourt des milliers de kilomètres par année pour atteindre la banquise, où les femelles mettent bas et pouponnent leurs nouveau-nés. D’où le nom scientifique en latin « Pagophilus groenlandicus », qui signifie « qui aime la glace du Groenland » Depuis environ l’âge de six ans, les phoques du Groenland femelles donnent naissance à un seul bébé au printemps. Les bébés deviennent rapidement de grosses boules de fourrure blanches, des « blanchons » qui engraissent au rythme de 2,2 kg par jour. Examen de la chasse aux phoques en Russie Les études menées par les chercheurs au cours des dernières décennies dans la mer Blanche en Russie concluent que le nombre de bébés phoques a chuté à des niveaux critiques. En 2005, on en comptait 110 000, soit à peine le tiers du nombre quatre ans avant. Suite aux travaux de l’IFAW, les quotas de chasse des phoques a été réduit de 30 % en 2008. Le ministre russe des Ressources naturelles a réclamé que le gouvernement mette fin à la chasse aux blanchons de moins de trois semaines. L’IFAW s’est félicité de cette première étape vers l’arrêt de la chasse aux phoques du Groenland de Russie. ©IFAW/Stewart Cook ©IFAW/David White L a plus grande chasse au phoque se déroule au Canada: plus d’un million de phoques du Groenland ont été abattus entre 2003 et 2006. Les chercheurs ont mis en garde que le nombre élevé de phoques abattus au Canada pourrait mettre en péril la survie de la population. Il y a de fortes chances que les troupeaux subissent une perte de 70 % au cours des 15 prochaines années. Les phoques sont abattus avec des gourdins appelés hakapiks, ou tirés au fusil. Lorsqu’ils sont dans l’eau, plus de la moitié de ceux chassés au fusil ne sont pas retrouvés. Le gouvernement canadien rapporte que 98 % des revenus de la chasse provient de la fourrure de bébés phoques, âgés de deux semaines à trois mois. Ces fourrures sont transformées en produits de luxe non essentiels, comme des manteaux et d’autres vêtements. Jusqu’à récemment, les phoques étaient tenus responsables de la détérioration des stocks de poissons, mais il est désormais reconnu que ce sont la surpêche et la mauvaise gestion des pêcheries qui en sont la cause principale. La chasse aux phoques commerciale a été largement condamnée à travers le monde, et même la majorité des Canadiennes et Canadiens s’y oppose. De nombreux gouvernements ont adopté des mesures pour interdire l’importation de produits du phoque. Ils ont déclaré ne pas vouloir soutenir une activité cruelle par nature, non durable et contraire à l’éthique. ©IFAW/Stewart Cook Chaque année, des centaines de milliers de phoques sont victimes de la chasse. La chasse se déroule dans différents pays, notamment au Canada, en Russie, au Groenland, en Norvège et en Namibie. re t u a t e La science nous rapporte que la plupart des espèces de requins à travers le monde sont menacées à cause de la surpêche et d’autres problèmes. En 2008, neuf nouvelles espèces de requins ont été ajoutées à la liste officielle des animaux en passe d’extinction mondiale. Requins-baleines La taille des requins varie de 15 cm pour le requin squalelet jusqu’au gigantesque requin-baleine. Celui-ci est le plus grand poisson du monde et peut atteindre 15 mètres de long. Il se nourrit de plancton et vit dans les eaux qui longent les côtes de l’équateur. Les requin-baleines peuvent parcourir d’énormes distances, depuis leur lieu de reproduction dans l’océan Indien jusqu’à la mer des Caraïbes en passant par l’Atlantique. L’une des régions où le requin-baleine est le plus menacé de harponnage par des pêcheurs est celle du Gujarat en Inde. Sa chair est souvent exportée vers les pays de l’Asie du Sud-Est. Comme les requin-baleines ne sont pas en mesure de se reproduire jusqu’à l’âge de 30 ans, la population court le risque de disparaître avant d’avoir eu la possibilité de produire une nouvelle génération de requin-baleines. Grâce à une nouvelle campagne de protection des requin-baleines, ils sont désormais mieux protégés en Inde. C’est devenu la première espèce de poisson à bénéficier de ce statut dans ce pays. Six villes faisant partie des principales zones de pêche côtières de l’Inde ont également adopté le requin-baleine comme mascotte. Le symbole de la réussite de cette campagne est la mobilisation des pêcheurs pour sauver et libérer, en un an seulement, plus de deux douzaines de requins au large de la côte Ouest de l’Inde qui s’étaient emmêlés dans des filets de pêche. Tortues La tortue imbriquée vit dans les océans Atlantique, Pacifique et Indien. Ils sont officiellement classés parmi les animaux en grand danger d’extinction à cause de l’activité humaine. Elles sont souvent tuées pour leur carapace qui sert à fabriquer des bibelots souvenirs pour touristes. Les œufs sont également volés dans les nids sur la plage. En Amérique Latine, en Afrique, en Inde et dans les Caraïbes, l’IFAW collabore avec les ONG et collectivités locales pour promouvoir la conservation de la tortue marine et améliorer la subsistance des gens par le biais de solutions de rechange économiques. Le requin-pélerin Voici un autre géant menacé, le requin-pèlerin. Bien qu’il puisse égaler la longueur d’un autobus et peser autant qu’un éléphant, le requin-pèlerin ne pose aucun danger pour l’être humain. Il a une énorme bouche mais ne se nourrit que de minuscules planctons. Le requin-pèlerin est protégé au large de certains pays, comme la G.-B. et les É.-U., alors que d’autres pays permettent de les tuer, notamment la Norvège et la Chine. On les chasse surtout pour leurs grands ailerons de deux mètres qui servent à faire la soupe d’aileron et pour leur foie géant, qui peut atteindre le tiers de leur poids corporel et qui sert à produire de l’huile. Heureusement, une récente campagne a réussi à les faire inscrire sur la liste des espèces en danger de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), ainsi leur commerce et leur pêche seront mieux contrôlés à l’avenir. ©DigitalVision Plus de 100 millions de requins sont tués chaque année, nombre d’entre le sont pour leurs ailerons pour en faire une soupe d’ailerons de requin vendue à prix d’or. Même la présence du requin bleu, l’espèce la plus répandue et la plus pêchée, a réduit de plus de moitié dans l’Atlantique Nord. Le marsouin du golfe de Californie, ou vaquita, est le plus petit marsouin du monde et fait partie des cinq cétacés les plus menacés du monde, surtout qu’il n’en reste plus qu’environ 500. On ne le trouve que dans la partie supérieure du golfe de Californie, Mexique. En collaboration avec la US Marine Mammal Commission, l’IFAW a fourni un bateau de recherche sur le vaquita et élaboré des stratégies de conservation scientifiques. Ours polaires Les ours polaires font encore l’objet de chasse au Canada, ce qui attire les chasseurs de trophée d’autres pays. Beaucoup de gens jugent que la chasse au gibier trophée est cruelle, immorale et insoutenable. Les chercheurs pensent que le changement climatique dû au réchauffement de la planète va vraisemblablement réduire la taille de la population d’ours polaires de 30 % au cours des 50 prochaines années. Ce réchauffement entraîne la fonte de la glace de la banquise dont ont besoin les ours pour pouvoir chasser. ©IFAW Les requins, menacés Les marsouins communs comptent parmi les membres les moins nombreux de la famille des baleines, ne mesurant qu’environ 1,55 m de longueur. Ils sont toujours menacés de faire l’objet de prise accessoire involontaire dans les filets de pêche. ©Ari Friedlaender Requins è c es p s e s Marsouins i n a m u h Im p act Rejets et déversements de pétrole La pollution due au plastique et autres déchets, les déversements de mazout, le réchauffement de la planète et la chasse constituent une vraie menace pour la faune marine. En revanche, vous pouvez aider. photos: nikita ovsyanikov L a santé et l’avenir des océans sont inextricablement liés aux nôtres. Les ressources des océans sont vastes et abondantes, mais elles ont des limites et méritent que nous fassions tout notre possible pour les préserver comme elles soutiennent la vie sur cette planète. Pollution Les détritus constituent un problème sérieux sur les côtes longeant les littoraux, les eaux côtières, les estuaires et les plages à travers le monde. Le terme débris marin concerne toute matière solide due à l’activité humaine, qui accède directement à nos cours d’eau (lorsqu’elle y est jetée) ou indirectement (transportée jusqu’en mer par les fleuves, rivières, cours d’eau ou conduits pluviaux). Ces débris, qui vont des sacs et bouteilles en plastique jusqu’aux lignes de pêche, peuvent aussi bien menacer les organismes marins que les humains. Les chercheurs pensent que tous les ans, des milliers d’oiseaux marins et des dizaines de milliers de mammifères marins meurent après avoir ingéré des débris marins ou s’y être emmêlés. Près de 80 pour cent des débris marins sont jetés sur la terre ferme, mais balayés ensuite par le vent vers la mer, ou par les pluies vers les conduits fluviaux et égouts jusqu’à l’océan. Le plastique constitue environ 90 % de tous les débris marins. Les experts des Nations Unies estiment qu’il y a 46 000 objets en plastique pour chaque 2,5 kilomètres carrés d’océan. La majorité de ces déchets de plastique est constituée de sacs. Tous les ans, le monde utilise en moyenne environ 1 200 milliards de sacs en plastique — ce qui correspond à 300 sacs par personne sur terre. Dans l’estomac d’une baleine morte à Cairns, en Australie, on a trouvé six mètres de plastique. Plus de 260 espèces d’animaux marins souffrent de l’ingestion de plastique, comme la tortue caouanne ou carette et l’albatros, qui confondent les sacs de plastique avec leur nourriture. Au fil du temps, le plastique se désintègre en petites particules qui flottent sur l’eau et que toutes les créatures marines peuvent avaler — depuis les plus minuscules organismes comme le krill jusqu’à la baleine bleue. Les zones les plus polluées par les sacs en plastique sont qualifiées par les chercheurs de « soupe de plastique » du fait qu’elles sont infestées de granules de plastique si petites que de nombreux animaux les mangent par erreur. Plusieurs centaines de milliers d’oiseaux marins meurent chaque année à cause de rejets illicites de pétrole dans les océans. Bien qu’il s’agisse souvent de déversements de pétrole provenant d’épaves de pétroliers qui retiennent l’attention des medias, l’un des pires problèmes est celui des déversements volontaires des cales de bateaux. L’Équipe d’intervention d’urgence de l’IFAW réagit aux déversements de pétrole à travers le monde en montant des opérations de sauvetage des animaux victimes de désastres. Réchauffement de la planète Les chercheurs préviennent que les océans et la faune marine sont sérieusement menacés par le réchauffement de la planète. L’air ascendant et les températures de l’eau vont modifier les écosystèmes et détruire les habitats, entraînant ainsi des conséquences catastrophiques, tant pour les animaux que pour les humains. Les mammifères marins en subissent déjà les conséquences. Dans les climats méridionaux, les chercheurs de l’IFAW ont rendu compte des impacts du réchauffement de la planète sur les baleines noires ou franches du sud. Les changements de la température de l’eau ont entraîné des modifications de leur réseau alimentaire et des chutes du taux de natalité, ce qui peut à long terme avoir des conséquences sur ces animaux. Dans l’Arctique, la fonte de la glace de mer a des effets catastrophiques sur les animaux marins. Au cours des 10 sur les 12 dernières années, les chercheurs de l’IFAW ont démontré des épaisseurs de glace inférieures à la moyenne au large de la côte Est du Canada. C’est le réchauffement de la planète qui est probablement à blâmer. La banquise constitue une pouponnière essentielle et des aires de reproduction pour les phoques de Groenland. Étant donné que les bébés phoques ne peuvent pas nager, ils ne peuvent pas survivre sans la banquise. En 2007, les chercheurs du gouvernement canadien ont estimé à 100 % le taux de décès des bébés phoque du sud du golfe du Saint-Laurent à cause de l’absence de glace. La fonte de la banquise a également des effets désastreux sur les ours polaires, les plus grands prédateurs terrestres du monde. Bien qu’apparentés aux grizzlis, les ours polaires sont classés parmi les animaux marins étant donné leur dépendance envers l’océan. Ils obtiennent presque exclusivement leur nourriture de l’océan et possèdent même de petites palmes entre les orteils pour les aider à nager. Malheureusement, une récente étude a conclu que la disparition de la glace de l’Arctique pourrait mener à la disparition des ours polaires au cours du prochain siècle. Les ours polaires figurent à la liste des « espèces préoccupantes » selon la classification actuelle Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada (CSEMDC), et ont été récemment ajoutés sur la liste des espèces « menacées » en vertu de l’Endangered Species Act des États-Unis. GUIDE Ramasse le plastique ! Protège la faune marine Participe à notre campagne de ramassage des déchets de plastique qui détruisent nos océans et tuent notre faune marine Appuyé par Leonardo DiCaprio Acteur et environnementaliste ©Rebecca Hosking Front cover images: ©Rebecca Hosking, ©IFAW/David White, ©IFAW/Stewart Cook, ©IFAW Comment organiser ton activité de nettoyage À propos du plastique Non seulement ton activité de nettoyage aidera directement à résoudre le problème, mais elle fera partie d’un effort lancé par l’IFAW pour sensibiliser le monde au fléau du plastique qui nuit à l’environnement et aux animaux. • Fais-le avec un ami • Fais-le avec un groupe (ton école, tes amis ou ta l Une personne utilise un sac d’emplettes en plastique pendant seulement 12 minutes. l Un sac en plastique peut mettre de 400 à 1 000 ans pour se décomposer dans la nature. l De nombreux animaux marins confondent le plastique pour de la nourriture et l’avalent, ce qui a des conséquences douloureuses pouvant mener à la mort. l Les « granules » de plastique (forme initiale avant sa transformation en produit fini) peuvent contenir des toxines comme les PCB. l Le plastique existe sous forme de minuscules particules dans tous les océans. Dans certaines zones, on trouve six fois plus de plastique que de planctons. l Les chercheurs estiment que chaque année, des centaines de milliers d’oiseaux marins et des dizaines de milliers de mammifères marins meurent après avoir ingéré des débris marins ou s’y être enchevêtrés. l Chaque année, environ 200 millions de tonnes de plastique sont produites dans le monde et le chiffre augmente sans cesse. Seuls 3 % des rebuts plastiques sont recyclés. l La fabrication en masse de produits en plastique a commencé il y a un peu plus de 50 ans. Pratiquement chaque morceau de plastique produit depuis existe encore. l Les chercheurs estiment que 5 % de tout le plastique mondial se trouvent dans les océans. l Plus de 260 espèces animales marines sont affectées par l’ingestion de plastique. l Sur à peine un mètre carré de plage, le nombre de particules de plastique (petits morceaux de plastique) peut varier de centaines à des milliers. famille) • Fais-le où tu veux – une plage, les berges d’une rivière, des lacs, des parcs, des terrains de jeu, etc. Nous avons ciblé le plastique parce qu’il constitue environ 90 % des déchets dans les océans. Environ les quatre-cinquièmes des déchets marins proviennent de la terre ferme alors qu’ils sont balayés par les vents, ou emportés par les pluies vers les égouts des rues, vers les rivières jusqu’à la mer. Ce guide te donnera un aperçu de la façon de mener ton activité de nettoyage. Passe à l’action dans la lute contre la pollution par le plastique Un meilleur monde pour les animaux et les humains Sécurité d’abord La quantité de déchets plastiques présents dans le monde est si importante que les opérations de nettoyage ne peuvent pas suffire, mais elles sont un bon moyen de contribuer à lutter contre ce problème. Les opérations de nettoyage sont également très importantes pour sensibiliser et éduquer la population et lui permettre d’agir, tout en collectant des données. En participant à la campagne d’IFAW Ramasse le plastique ! Protège la vie marine, tu apportes ton aide non seulement dans ton pays, mais celle-ci s’inscrit aussi dans une campagne internationale. (À noter : Avant de démarrer une opération de nettoyage, vérifie tous les points ci-dessous avec chacun des participants) À NE PAS FAIRE l manipuler de gros fûts métalliques qui peuvent contenir des Où ? substances toxiques ou inconnues l ramasser des objets pointus Peu importe où tu habites, ton opération de nettoyage contribuera à protéger les mers et la vie marine. L’idéal est d’organiser la collecte sur une plage, les berges d’une rivière ou le bord d’un lac. Mais il est tout aussi important d’organiser des opérations de nettoyage en ville ou bien d’y participer, car les déchets que tu trouveras dans les parcs, les rues et les terrains de jeux peuvent finir dans l’océan. N’oublions pas que 80 % de tous les déchets des océans proviennent de la terre. l soulever des objets trop lourds l marcher trop près du bord de l’eau ou de toute autre zone potentiellement dangereuse l s’approcher des animaux Que faut-il ramasser ? l ramasser des objets naturels, par exemple du bois flottant, des algues, etc.. Même si nous ciblons le ramassage du plastique, il faut ramasser tous les déchets que vous trouverez pendant ton opération de nettoyage. Mais le fait est que la majorité de ces déchets seront en plastique. À FAIRE l porter d’épais gants de protection Qui y participe ? l emporter des bouteilles d’eau à boire Le mieux est de réaliser le nettoyage avec au moins une autre personne, pour pouvoir partager le travail et la collecte de données. Évidemment, plus vous serez nombreux, mieux ce sera, alors pourquoi ne pas demander de l’aide à un grand nombre de personnes – ton école, ton groupe, tes amis ou ta famille. (À noter : Il se peut que d’autres groupes organisent déjà des activités de nettoyage de plages dans ta région, tu pourrais te joindre à eux. Tu peux consulter Internet pour te renseigner). l définir la zone à nettoyer par sections de 100 m de long l décider d’une heure limite l impliquer une personne adulte au moins l si possible, recycler la plus grande partie des déchets ramassés l si tu trouves une seringue, demander l’aide d’un adulte Recueillir les données l respecter l’environnement local, par exemple les plantes. Au dos de ce guide, tu trouveras un formulaire à remplir lorsque tu organiseras le ramassage de plastique. Renvoie-le à IFAW à l’adresse indiquée et nous l’utiliserons pour compiler des données sur les déchets de plastique et pour sensibiliser le public au problème. Si possible, envoie une photo de ton équipe de nettoyage en pleine action. Toute personne qui enverra son formulaire rempli et accompagné d’une photo recevra un sac en coton pour chacun des participants. ÉQUIPES DE DEUX Il est bon de travailler par équipe de deux. Si, toutefois, vous êtes nombreux, il sera peut-être préférable de former de plus grandes équipes. Par exemple, une équipe de quatre permettrait de n’avoir qu’un seul collecteur de données et trois ramasseurs de déchets de plastique et autres débris. Sensibiliser les gens de ton quartier Tu peux profiter de ton opération de nettoyage pour sensibiliser les gens de ton quartier au problème. Écris à ton journal local ou appelle une station de radio ou de télévision pour expliquer ce que tu fais. La presse locale et les médias voudront peut-être faire un reportage. Ils se déplaceront peut-être pour photographier ou filmer l’opération de nettoyage et t’interviewer. Tu peux même demander à une personnalité politique ou une célébrité locale de participer à ton activité « Ramasse le plastique ! Protège la vie marine » ou d’en donner le coup d’envoi. Refuser, réduire, réutiliser, recycler Participer à notre opération de ramassage du plastique est un moyen formidable d’agir contre le problème de la pollution. Cependant, n’oublie pas qu’à long terme, nous devons tous « refuser, réduire, réutiliser et recycler » pour changer vraiment les choses. Demande à d’autres personnes de signer notre Pacte contre les sacs en plastique. Équipe de deux Ramasseur de déchets Collecteur de données Équipe de quatre Trois ramasseurs de déchets Un collecteur de données l Refuse ce dont tu n’as pas besoin. l Réduis la quantité d’objets jetés à la poubelle. N’achète que des articles qui durent. Utilise des produits dont l’emballage contient le moins de substances toxiques que possible. l Réutilise des objets tels que les sacs en plastique au lieu de les jeter. Répare les produits plutôt que de les remplacer par des neufs. Donne les objets dont tu n’as plus besoin aux œuvres de charité et aux magasins de produits d’occasion. l Recycle les bouteilles, le papier, le plastique et les canettes pour qu’ils puissent être transformés et réutilisés. Ramasse le plastique ! Protège la faune marine Fiche de collecte de données (Veuillez photocopier et distribuer cette fiche à chaque équipe participante) Nom de l’école/groupe (le cas échéant) ARTICLES RAMASSÉS (Veuillez inscrire le nombre pour chacun des articles ramassés) PLASTIQUE Nom de l’organisateur Sacs Adresse Capsules/couvercles Filets de pêche (lignes/filets, etc.) Code postal Gobelets No de Téléphone Bouteilles Courriel Contenants d’aliments /emballages Date du ramassage Jouets Lieu du ramassage Autres (petits objets, articles non identifiés, etc.) Total des objets en plastique ramassés Précisions sur le lieu du ramassage (Important : préciser la longueur de la plage ou de la berge de la rivière, etc. par unité de 100 m de longueur, ce qui facilite le traitement des données) AUTRE QUE DU PLASTIQUE Verre (bouteilles, etc.) Papier Nombre de participant(e)s Vêtements Temps en heure(s) consacré au ramassage Métal (canettes métalliques, etc.) D'autre observations : Mégots Autre Total des objets sans plastique ramassés Total général des articles ramassés Nombre de sacs de poubelle remplis