Activités éducatives en classe Protégeons la vie marine

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Sous
les
mers
Protégeons la vie marine
Appuyé par :
Leonardo DiCaprio
Acteur et
environnementaliste
Activités éducatives
en classe
Introduction
Bienvenue à Sous les mers – Protéger la vie marine, un livret informatif
et éducatif plein d’activités spécialement conçues pour la Semaine
d’Action pour les animaux de l’IFAW.
Cette année, notre semaine d’action est consacrée aux océans de la
planète ; cette trousse rend compte des dangers qui menacent la faune
marine et ce que les humains peuvent faire pour les protéger.
Les activités éducatives peuvent s’inscrire dans une large gamme de
programmes pour les jeunes de la 9e à la 12e année, notamment les
sciences, les mathématiques, la géographie, le français et le théâtre.
On peut également trouver d’autres activités éducatives dans le site
Web de la Semaine d’Action pour les animaux à www.actionanimaux.ca
À propos de l’IFAW
IFAW est une organisation internationale
fondée au Canada il y a plus de 39
ans. Sa mission consiste à œuvrer à
l’amélioration du bien-être des animaux
sauvages et domestiques à travers
le monde en réduisant l’exploitation
commerciale des animaux, en protégeant
les habitats fauniques et en aidant
les animaux en détresse. Le sort des
humains et celui des animaux étant
inextricablement liés, IFAW vise à
promouvoir le bien-être des animaux
et les politiques de préservation qui
favorisent aussi bien la survie des
humains que des animaux. L’organisation
dispose de bureaux dans 16 pays et
compte 1,4 millions de donateurs dans le
monde.
Exemplaires supplémentaires
Vous pouvez télécharger d’autres exemplaires de cette
trousse au :
www.actionanimaux.ca
En cas de problème, veuillez contacter l’IFAW:
Courriel :
[email protected]
©IFAW/Fred Bruemmer
Crédits
Rédacteur en chef
Nick Jenkins
Activités éducatives et consultation :
Michaela Miller et David Hart,
Mqueste Communications Ltd.
Photos de la page couverture :
©Carole Carlson, ©IFAW/Stewart Cook, ©DigitalVision,
©IFAW/Magnus Danbolt
Notes pour l’enseignant
Le DVD du film « Sous les mers » et le jeu concours Quel est ton
pointage ? qui l’accompagne, abordent l’impact que les humains
peuvent avoir sur les créatures vivant dans les océans et comment cet
impact finit par se répercuter sur nous.
De plus, l’information de ce livret contextualise utilement le DVD
et les activités éducatives – y compris le jeu concours. L’information
peut servir de base de discussion avancée avec les élèves. Il serait utile
d’écrire certains points sur le tableau avant de projeter le film et de
commencer le jeu concours Quel est ton pointage ? Les réponses aux
questions apparaissent à l’envers au bas de la page.
Imprimé sur du papier recyclé.
Un meilleur monde pour les animaux et les humains
612-1, rue Nicholas, Ottawa, Ontario, K1N 7B7
Téléphone : (613) 241-8996
Télécopier au : (613) 241-0641
de nos jours. À l’avenir cependant, cette mer va
s’évaporer de nouveau.
Les océans sont les sources de vie de notre
planète car, effectivement, sans eau, aucun être
vivant ne pourrait survivre. Les courants marins
sont essentiels car ils véhiculent de la chaleur, des
nutriments et de l’oxygène à l’échelle planétaire.
Le « convoyeur de l’océan » est le plus important
système de courants marins et il met environ 1 000
ans pour faire le tour du globe. Lorsque ce courant
s’est immobilisé il y a 250 millions d’années, plus
de 90 % des formes de vie ont été annihilées suite à
l’extinction la plus massive jamais connue.
Dans le Pacifique, les courants sont à l’origine
d’un changement temporaire du climat appelé El
Niño. Il se produit certaines années, provoquant des
pluies torrentielles en Amérique du Sud et, à l’autre
bout du monde, de terribles sécheresses en Australie
et en Indonésie. Ses effets se sont fait ressentir
jusqu’en Afrique.
Nos océans abritent
une incroyable
variété de plantes
et d’animaux,
depuis le plancton
microscopique jusqu’à
la plus grande créature de la planète, la baleine
bleue.
Il existe autant d’espèces de poissons dans les
mers qu’il y a d’animaux terrestres et d’oiseaux
réunis - environ 14 000.
Cependant, ce sont les créatures les plus
petites qui peuvent être les plus importantes. Le
phytoplancton est constitué d’organismes à peine
plus gros qu’une tête d’épingle, mais présents par
milliards dans les océans où ils produisent par
photosynthèse la moitié de l’oxygène disponible sur
la planète - et dont la vie terrestre dépend.
La faune marine se divise en trois groupes :
les animaux en suspension (zooplancton), les
animaux vivant à proximité du fond des mers
et océans (benthos) et les animaux capables de
nager (necton). Les méduses font partie de la
catégorie du plancton, tandis que les homards et
les étoiles de mer appartiennent au benthos. Le
necton regroupe des espèces très diverses allant des
anguilles et autres poissons jusqu’aux baleines et
aux dauphins.
Tous ces animaux sont aujourd’hui en danger.
Voilà la triste réalité : même si les océans existent
depuis des milliards d’années, c’est en ce début de
21e siècle qu’ils font face aux plus grandes menaces,
de la pollution à la surexploitation en passant
par le réchauffement climatique. L’humanité est
responsable de chacune de ces menaces.
Les océans et la vaste diversité de la faune marine
qu’ils abritent ont plus que jamais besoin de
protection.
Une étude scientifique récente a conclu que plus
de 40 % des océans de la planète sont fortement
touchés par les activités humaines.
Au fil des siècles, les océans évoluent sous l’effet
de forces le plus souvent naturelles, comme la
dérive des continents et l’activité volcanique. La
mer Rouge est apparue lorsque l’Afrique s’est
séparée de l’Arabie il y a 50 millions d’années.
Elle continue à s’élargir de 2 cm chaque année.
Les chercheurs pensent que dans environ
10 millions d’années, une vaste zone de l’Afrique
de l’Est se trouvera inondée et formera une
nouvelle mer.
La Méditerranée s’est asséchée il y a six millions
d’années lorsque le détroit de Gibraltar s’est rétréci
à cause du rapprochement des masses terrestres
espagnole et africaine. Elle s’est tout simplement
évaporée pour ensuite inonder à nouveau et former
plus tard la Méditerranée que nous connaissons
©IFAW/Richard Sobol
L
es océans existent depuis environ 4
milliards d’années. La moitié de l’eau
des océans était déjà à l’intérieur de
notre planète lorsqu’elle s’est formée il
y a environ 4,5 milliards d’années. Cette boule
de roche en fusion a lentement refroidi, laissant
échapper la vapeur d’eau qui s’est transformée en
une pluie torrentielle. Il a plu ainsi pendant des
milliers d’années. Environ 50 % de l’eau présente
sur la Terre est arrivée avec les milliers de comètes,
composées de roches et de glace, qui se sont
écrasées à la surface de la planète.
Il y a quelque 250 millions d’années, alors que
la terre constituait une masse unique, il n’existait
qu’un seul océan, Panthalassa. Lorsque la terre s’est
fragmentée en continents, l’océan s’est également
divisé en plusieurs océans, mais toujours connectés
entre eux. Les trois-quarts de la terre sont couverts
d’eau, d’où son surnom de Planète bleue.
Les océans
vivants
©IFAW
En général, les chercheurs disent que la vie dans les
océans a évolué à partir de cellules primitives nées
il y a plus d’un milliard d’années.
Pollution
©Rebecca Hosking
des océans
La pollution des océans est l’une des plus dangereuses menaces
sur l’environnement de la planète et sur les animaux marins.
La faune mazoutée
Les chercheurs pensent que chaque année des centaines de milliers d’oiseaux marins et des dizaines
de milliers de mammifères marins meurent après avoir avalé des rebuts marins ou s’y être empêtrés.
Le fléau plastique
©Rebecca Hosking
Environ 100 millions de tonnes de plastique se
retrouvent dans les océans, autrement dit 90 % de tous
les rebuts marins. Les experts de l’ONU estiment qu’un
mille carré seulement d’océan contient environ 46 000
pièces de déchets en plastique.
Les sacs en plastique sont l’une des origines de ces
déchets. Chaque année dans le monde, on utilise environ
1200 milliards (1,2 billion) de sacs en plastique, soit en
moyenne 300 sacs par adulte.
En étudiant une baleine morte à Cairns, en Australie,
on a retrouvé 6 mètres de plastique dans son estomac.
Plus de 260 animaux marins souffrent d’avoir avalé du
plastique, notamment les carettes et les albatros qui
confondent les sacs en plastique avec la nourriture qu’ils
mangent habituellement.
L’un des plus graves problèmes concernant le
plastique est sa longévité : il peut demeurer 400 ans dans
la mer et les scientifiques pensent qu’il pourrait résister
jusqu’à 1000 ans. Au fil du temps, le plastique se brise en
minuscules particules flottantes que toutes les créatures
marines peuvent avaler, des plus infimes organismes
comme le krill jusqu’au plus grand mammifère marin, la
baleine bleue. Les zones les plus polluées des océans sont
qualifiées de « soupe de plastique » par les scientifiques.
Toutes les mers du monde contiennent de minuscules
grains de plastique. Ces granules sont utilisés par
l’industrie où ils sont fondus pour fabriquer les objets
que nous utilisons chaque jour. Ils sont tellement petits
que de nombreux animaux marins les prennent pour de
la nourriture. Leur nocivité pour les animaux est telle
qu’on les surnomme parfois « larmes de sirène ». Ces
granules représentent environ 10 % du plastique présent
dans les océans.
Un autre problème causé par le plastique dans les
océans est sa capacité à se comporter comme une sorte
d’éponge qui absorbe certains produits chimiques
toxiques déversés dans les mers.
Cette menace pour la vie marine est relativement
récente, le plastique n’étant devenu un produit
largement répandu que depuis 50 ans. Toutefois
les études indiquent que les dommages infligés aux
animaux s’aggravent d’année en année et que la quantité
de plastique dans les océans augmente rapidement.
L’équipe d’intervention d’urgence de l’IFAW
gère régulièrement des marées noires partout
dans le monde en menant des opérations de
sauvetage et de réhabilitation des animaux
sauvages touchés par ces catastrophes.
©IFAW/Stewart Cook
L
a majorité des rebuts marins proviennent des déchets que les gens ont jetés sur la terre ferme.
Ils sont balayés par les vents ou par les pluies dans des rivières, les drains et conduits fluviaux
jusqu’à la mer. Bien sûr, beaucoup de déchets, environ le cinquième, sont jetés par des bateaux,
notamment les vieux filets de pêche.
Des centaines de milliers d’oiseaux de mer
meurent chaque année à cause du pétrole
déversé illégalement dans les océans. Même
si ce sont généralement les grandes marées
noires provoquées par les naufrages de
pétroliers qui font la une de l’information,
l’un des pires problèmes est celui des navires
qui se débarrassent délibérément de leurs
déchets de fond de cale.
Pollution sonore
La pollution sonore d’origine humaine est elle
aussi une sérieuse menace pour de nombreux
animaux marins. Les baleines, les dauphins
et d’autres espèces peuvent souffrir de
graves perturbations de leur comportement,
aux conséquences parfois mortelles. Les
scientifiques essaient de comprendre les
conséquences de cette pollution sonore et
d’étudier les moyens de réduire et de réguler
ses effets sur la vie marine. Le navire de
recherche de l’IFAW, le Song of the Whale (Le
chant de la baleine) est à la fine pointe de ce
type de recherche. (Voir la page en regard).
©IFAW/Duncan Willetts
L’une des étapes les plus
importantes pour protéger
les océans et la faune
marine consiste à découvrir
exactement ce qui se passe
en menant des recherches.
Connaître
D
Trouver des solutions
la faune marine
epuis plus de 20 ans, le navire de recherche Song of the Whale de l’IFAW parcourt les
océans en apportant une plate-forme unique pour la recherche marine et l’éducation.
Les études réalisées par l’équipage sur les baleines et les autres mammifères marins
tels que les dauphins, les marsouins, les phoques et les requins pèlerins jouent un rôle
important dans leur conservation et leur protection. En effet, il est crucial de comprendre leur
répartition, leurs effectifs, et de sensibiliser le public aux menaces qui pèsent sur eux, comme le
bruit sous-marin.
©IFAW/Richard Sobol
Le son parcourt de très longues distances sous l’eau et
les océans peuvent devenir très bruyants.
Le son parcourt de longues distances sous l’eau et
les océans peuvent être des endroits très bruyants.
Les mammifères marins utilisent les ondes sonores
de différentes manières. Certaines baleines émettent
des chants qui parcourent de grandes distances sous
l’eau, tandis que les dauphins et les marsouins utilisent
l’écholocalisation, comme les chauves-souris, pour
repérer leur nourriture et s’orienter.
Les chercheurs du navire Song of the Whale ont
acquis une grande expérience des microphones
sous-marins (hydrophones) utilisés pour écouter et
enregistrer les sons émis par les animaux. Cela les
aide à suivre, identifier et étudier différentes espèces.
L’une des menaces qui pèse sur les baleines et les autres
mammifères marins est la pollution sonore des océans,
causée par le bruit des navires, des forages sous-marins,
des activités militaires, de l’exploitation pétrolière et
gazière ainsi que de la construction côtière. Ce bruit
peut perturber les baleines et les dauphins, avec des
conséquences graves, voire mortelles.
L’un des derniers projets de recherche concerne les
baleines à bec dans l’Atlantique Nord. Il existe environ
20 espèces de baleines à bec, ce qui représente un quart
des espèces de baleines connues. Elles plongent très
profondément et se nourrissent principalement de
poisson et de calmars. Comme leur nom l’indique, elles
possèdent un bec de longueur variable. Elles disposent
également de « poches à nageoire » dans lesquelles
elles peuvent glisser leurs nageoires pectorales afin de
glisser plus vite dans l’eau. De plus en plus de preuves
montrent que les baleines à bec sont particulièrement
affectées par les bruits d’origine humaine, tels que les
sonars militaires. On craint que cette pollution sonore
soit à l’origine d’échouages en masse. Si l’équipe du
Song of the Whale peut suivre les baleines et à identifier
leurs habitats, il faut espérer que la nature et la source
du bruit perturbateur puissent être modifiées.
©IFAW
Du bruit dans le monde du silence
Pendant plusieurs années, l’équipe du navire Song
of the Whale a étudié la baleine noire ou franche
de l’Atlantique Nord qui vit au large de la côte est
de l’Amérique du Nord. C’est l’une des espèces de
baleine les plus menacées ; il n’en resterait que
300. Ce sont principalement les collisions avec
les bateaux ou le fait de se retrouver empêtrées
dans des filets de pêche qui menacent les baleines
noires. Ce travail a
mené à l’élaboration
de plans pour résoudre
le problème au moyen
de bouées acoustiques
pour écouter et
localiser les baleines
et la transmission
aux bateaux de
renseignements qui
permettent d’éviter
les collisions. Si les baleines noires ou franches
n’étaient pas protégées, il est plus que probable que
ce serait la première grande espèce de mammifère
qui disparaîtrait à l’époque moderne.
L’équipe s’est également livrée à l’étude des
populations vulnérables de marsouins communs
dans la mer Baltique et au large des côtes
du nord-ouest de l’Afrique. Tous les ans des
dizaines de milliers de marsouins communs sont
accidentellement pris et tués dans des filets de
pêche. Le travail de l’Équipe a éclairé l’élaboration
de politiques et de lois qui contribueront à réduire
ce nombre.
Proches de l’extinction
Le phoque moine de la Méditerranée, autrefois
répandu à travers la Méditerranée et la côte
Atlantique et du nord-ouest de l’Afrique est devenu
le mammifère marin le plus menacé d’extinction
d’Europe. Les biologistes pensent qu’il n’en
resterait plus que 600.
L’équipage du navire Song of the Whale a effectué
en 2007 une enquête dans l’est méditerranéen et,
au bout d’une semaine d’observation, n’avait aperçu
que deux phoques.
Peut être photocopié
Fiche de l’élève
Quel est votre pointage ?
Que vous rappelez-vous du film que vous venez de voir ?
Cochez les bonnes réponses ci-dessous
1 La terre s’est formée il y a
6 Le navire de recherche de l’IFAW s’appelle
a) 4,5 milliards d’années
b) 4,5 millions d’années
b) Song of the Dolphin
c) 4 millions d’années
c) Song of the Whale
2 On s’attend à ce que les baleiniers japonais et norvégiens tuent plus de 2 000 baleines au cours des 12 prochains mois
a) Vrai
b) Faux
3 Plus de 100 millions de requins sont tués tous les ans
a) Vrai
b) Faux
a) l’éléphant d’Afrique
b) la baleine bleue
c) le requin pèlerin
5 L’Afrique est responsable de la plus grande chasse aux mammifères marins du monde
a) Vrai
b) Faux
7 Les dauphins et marsouins peuvent trouver leur nourriture au moyen de l’écholocalisation.
a) Vrai
b) Faux
8 La baleine noire ou franche de l’Atlantique Nord n’est pas l’un des animaux les plus menacés du monde
a) Vrai
b) Faux
9 Le plastique se conserve dans les océans pendant
a) une semaine
b) des centaines d’années
c) dix ans
10 Quel pourcentage de la terre est recouvert d’eau ?
a) 33 %
b) 25 %
c) 75 %
Réponses 1 a; 2 Vrai; 3 Vrai; 4 b; 5 Faux; 6 c; 7 Vrai; 8 Faux; 9 b; 10 c.
4 La plus grande créature de la planète est
a) Song of the Sea
É
Notes pour l’enseignant
Activité 2
Se mesurer aux
baleines
Une activité de mathématiques et de sciences
sur le thème de la protection animale.
©IFAW/Clodagh Collins
Objectifs de l’apprentissage
À la fin de cette activité, les élèves :
comprendront les bases de la biologie de la baleine bleue – le plus grand
mammifère du monde – et auront appliqué certaines techniques
mathématiques telles que l’exactitude des mesures et le calcul des
pourcentages en utilisant la taille de la baleine bleue et d’autres objets
comparables.
l comprendront que la baleine bleue est une baleine à fanons, sa façon de
se procurer sa principale nourriture (le krill) et seront en mesure de
comprendre en quoi diffère sa façon de se procurer sa nourriture de celle de
la baleine à dents comme les orques.
l comprendront que de nombreuses espèces de baleines sont menacées et,
malgré cela, leur chasse se poursuit.
l coprendront que la chasse est une question de protection animale à cause
de la souffrance qu’elle inflige et du temps que les baleines mettent à mourir
après avoir été harponnées.
©IFAW/Claire Lacey
l
l
fanons fonctionnent : remplissez une jatte d’eau, saupoudrez-la de poivre
puis passez un peigne à la surface. Le peigne attrapera le poivre comme les
fanons retiennent la nourriture.
l Expliquez que la baleine bleue se nourrit principalement de krill et qu’elle
peut en avaler jusqu’à quatre tonnes par jour (c’est le poids d’un éléphant)
en le filtrant à travers ses fanons. Pour plus de détails sur le krill, consultez
le site Internet : http://animals.nationalgeographic.com/animals
invertebrates/krill.html (en anglais seulement).
l Expliquez que la baleine bleue a été chassée pour sa graisse, ses os et autres
parties du corps à partir des années 1800 et qu’elle avait pratiquement
disparu lorsque des lois internationales l’ont protégée en 1966.
l Faites remarquer qu’entretemps, presque 350 000 baleines bleues avaient
été tuées. Aujourd’hui, on en trouve environ 5 000 dans le monde
Rappelez aux élèves que, comme ils ont pu le voir dans le film, quelques
pays continuent à chasser certaines espèces de baleines bien que ce soit
illégal.
l Faites remarquer que, comme le film l’a montré, les baleines sont chassées
et tuées au moyen de harpons. Lorsqu’elles ont été harponnées, les
baleines mettent parfois plus d’une heure à mourir.
Sites Internet utiles
Ressources
Les sites mentionnés ci-dessous offrent des renseignements utiles
ainsi que des photos et schémas d’animaux
Il vous faut :
http://www.rorqual.com/
suffisamment de corde ou de ficelle de la même longueur qu’une baleine
http://biology.mcgill.ca/undergra/c465a/biodiver/2001/blue-whale/bluewhale.htm
bleue – 32 mètres (max).
l suffisamment de corde ou de ficelle de la même largeur qu’une baleine bleue
– 20 mètres (max).
l les notes de l’élève sur les baleines bleues et les orques.
l des calculatrices, des bloc-notes / planchettes à pince pour les élèves.
l des poids et des longueurs de différents objets que vous voulez donner
à comparer à la taille d’une baleine bleue pour un travail sur les proportions.
http://www.hww.ca/hww2.asp?id=390
http://www.canadiangeographic.ca/cgkids/animal/2006_05.asp
http://animals.nationalgeographic.com/animals/invertebrates/krill.html
http://animals.nationalgeographic.com/animals/mammals/blue-whale.html
http://animals.nationalgeographic.com/animals/mammals/killer-whale.html
Première partie
Invitez les élèves à vous dire ce qu’ils pensent déjà savoir sur les baleines –
énoncez ce qu’ils ont conclu du film de l’IFAW et leurs connaissances
préalables. Expliquer, en cas de doute, que les baleines sont des mammifères
dont certaines appartiennent au groupe dit des cétacés dont font également
partie les dauphins.
l Expliquez que la baleine bleue est le plus grand animal de la terre et donnez
des détails à l’aide du dossier des faits.
l Faites remarquer que la baleine bleue est une baleine à fanons et pas une
baleine à dents. Invitez les élèves à expliquer la différence – certains
pourraient déjà la connaître. En résumé, une baleine à fanons possède une
gorge extensible, ce qui lui permet d’ingurgiter d’énormes gorgées d’eau
pleine de nourriture puis d’expulser l’eau au travers des fanons en forme de
peigne duveteux qui filtre qui filtrent sa nourriture – petits poissons ou
planctons – avant de l’avaler.
Les fanons sont constitués de kératine, une substance qui compose également
nos ongles et les sabots des chevaux ou des vaches. Si le temps le permet,
vous pouvez réaliser une expérience simple pour montrer comment les
Deuxième partie
l
l
Sur un espace extérieur dégagé comme un terrain de sports ou de jeux,
utilisez les cordes ou ficelles de couleurs vives, les informations et les
schémas de ce livret ou des sites ci-dessus pour travailler avec le groupe
à l’aide d’une calculatrice afin de représenter une baleine bleue, son poids
ainsi que la longueur et le poids de différentes parties de son corps avec
les cordes/ficelles et leur propre corps. Les élèves devront connaître leur
propre poids et taille.
l
Vous pourriez demander aux élèves de faire certaines recherches à l’avance
pour fournir des tailles comparables et des proportions. Par exemple :
longueur et poids estimés du plus grand dinosaure ; longueur et poids
d’une voiture de taille moyenne ; longueur de leur salle de classe, de leur
jardin, de leur rue. La taille (hauteur/poids) d’un éléphant par rapport à
celle d’une baleine bleue, en proportion, pourrait-elle correspondre au
rapport de la taille d’un lapin à un humain ?
Peut être photocopié
Fiche de l’élève
À propos des baleines bleues
Une chaîne alimentaire simplifiée de la baleine
AIDE-MÉMOIRE
Sur la baleine bleue
BALEIENES BLEUES
• Longévité : estimée
80 - 110 ans
• Longueur : 25 à 32 mètres
– soit environ la longueur de
trois autobus scolaires
PHYTOPLANCTON
• Poids : 181 437 kg (soit
le poids d’à peu près 25
éléphants mâles)
• Nageoires : 3 à 4 mètres de long
• Envergure des nageoires
pectorales : 20 mètres
• Hauteur d’une baleine bleue
couchée sur le côté : environ
trois mètres de haut
Une chaîne alimentaire simplifiée de l’orque
PHYTOPLANCTON
• Poids de la langue de la
baleine bleue : 2,7 tonnes
(2,6 tonnes américaines)
– on peut y placer 50
personnes debout
• Cœur : 908 kg – le poids
d’une petite coccinelle de
Volkswagen
• Artères : une personne de
petite taille pourrait y ramper
LʼORQUE
• Cerveau : 12,5 kg
• La baleine bleue peut
atteindre une vitesse de
50 km/h sur de courtes
distances
LE PHOQUE CRABIER
É
Notes pour l’enseignant
Activité 3
Du bon côté ?
Une activité d’écoute et d’expression
destinée à favoriser le débat sur les
questions de la protection des animaux.
Résultats de l’apprentissage
À la fin de cette activité les élèves :
auront compris les notions de bâbord et tribord (gauche et droite) d’un
bateau.
l auront compris le rôle du navire Song of the Whale.
l auront pratiqué le discours public et l’écoute grâce aux débats portant
sur neuf énoncés touchant la protection des animaux et les questions
environnementales.
l auront compris les différents points de vue sur ces questions.
l
Ressources
Il vous faudra
la section de ce livret qui concerne le navire Song of the Whale pour
référence.
l la corde/ficelle de l’exercice précédent sur la longueur et la largeur de la
baleine – si vous restez à l’extérieur.
©IFAW/Duncan Willetts
l
Lisez chaque énoncé en demandant aux élèves de se placer à bâbord ou à tribord.
Invitez différents élèves à expliquer pourquoi ils ont pris une décision ou pourquoi ils
sont d’accord avec un énoncé donné. Expliquez que les autres élèves, après avoir
entendu le point de vue de leur camarade, ont le droit de changer d’avis et de rejoindre
l’autre côté du navire imaginaire.
l À la fin de l’activité, résumez les positions que les élèves ont adoptées et utilisez les
sections correspondantes du livret pour leur rappeler l’impact des activités humaines
sur la faune.
l
©IFAW
Énoncés
l
l
Activité
À l’extérieur, regroupez les élèves et réduisez la taille de la baleine formée
de cordes jusqu’à ce qu’elle mesure environ 5-6 m de large et 21 m de long,
soit la taille du navire Song of the Whale.
l Rappelez au groupe que le navire qu’ils ont vu dans le film, le Song of the
Whale, appartient à l’IFAW.
l Demandez un bref récapitulatif sur les fonctions du navire Song of the
Whale et demandez aux élèves d’expliquer pourquoi ils pensent que la
mission du navire Song of the Whale est importante.
l Invitez les élèves à vous expliquer ce que bâbord (gauche) et tribord
(droite) signifient en tant que termes nautiques et demandez à tous de se
souvenir du sens de ces mots.
l Demandez-leur d’imaginer que le contour de la baleine (longueur et
largeur) est maintenant le contour du navire Song of the Whale. Vous allez
lire des affirmations sur la protection de la faune marine ; s’ils ne sont pas
d’accord, ils doivent aller à bâbord (gauche) et s’ils sont d’accord ils doivent se
placer àtribord (droite).
l
l
l
l
l
l
Les animaux marins menacés n’ont pas besoin d’être protégés par des lois,
comme les animaux terrestres le sont.
Il n’y a pas de différence entre le fait de tuer des baleines, des requins et
des tortues pour la nourriture et autres produits de consommation, et tuer
des animaux de ferme pour leur viande et leur cuir.
Nous devrions arrêter de polluer les océans pour protéger la faune.
Nous, les jeunes, pouvons faire beaucoup de choses pour protéger les
océans et les animaux qui y vivent.
Les gouvernements des pays opposés à la chasse à la baleine ne devraient
pas se livrer au commerce avec des pays qui continuent à les chasser.
Les supermarchés et les magasins devraient cesser totalement d’utiliser
des sacs en plastique.
Ce n’est pas grave de jeter ses ordures, quelqu’un finira par s’en occuper.
Les personnes qui chassent les phoques, les baleines et autres créatures
marines en ont le droit car ils l’ont toujours fait par tradition.
l
On a le droit d’enfreindre la loi pour essayer d’empêcher les chasseurs de
tuer les phoques et les baleines.
Notes pour l’enseignant
Activité 4
Les animaux marins
et la loi
©IFAW/Stewart Cook
Une activité qui examine l’importance que les
pays du monde accordent à la protection des
animaux.
Résultats de l’apprentissage
Les phoques et la loi – quelques conseils
À la fin de cette activité, les élèves :
comprendront combien les phoques sont menacés dans le monde.
comprendront le rôle que jouent les lois internationales et nationales dans leur
protection.
l comprendront le rôle que jouent les groupes de pression dans la protection des
phoques et autres animaux dont le bien-être est menacé.
l
l
l
Ressources
Il vous faudra :
l’accès à Internet / la bibliothèque si les élèves doivent réaliser ce projet en salle de
classe.
l des liens Internet utiles.
l des renseignements de base sur les phoques présentés dans cette page.
l
l
l
l
l
l
Le phoque du Groenland n’est pas une espèce menacée, mais il est
chassé au Canada.
Les phoques à fourrure du cap, en Afrique du Sud, sont sur la liste des
espèces menacées, mais restent chassées pour leur fourrure et leurs
produits dérivés, principalement par des entreprises de Namibie.
Différents pays ont interdit les produits dérivés de phoques, notamment
la Belgique, les Pays-Bas, la Croatie, les États-Unis et le Mexique.
La législation européenne actuelle interdit les produits dérivés de
phoques du Groenland âgés de moins de 12 jours et de jeunes phoques
à capuchon âgés de moins d’un an. Il n’existe pas de législation
européenne pour la protection des phoques adultes.
Les États-Unis et l’Afrique du Sud ont interdit la chasse commerciale des
phoques.
Les phoques moines sont menacés, tant à Hawaï qu’en Méditerranée, il
en reste environ 500 en Méditerranée.
Deuxième partie
l
l
©IFAW/Richard McLanaghan
l
l
Invitez les membres de la classe à rendre compte de ce qu’ils ont trouvé
et demandez-leur de réfléchir sur ce qui pourrait contribuer à protéger
les animaux menacés, mis à part les lois.
Encouragez-les à réfléchir à des actions de consommateurs, aux
groupes de pression, etc.
Si la classe n’est pas encore complètement au courant des fonctions
des groupes de lobbying et des organisations non gouvernementales,
consultez le site Internet d’IFAW www.ifaw.org pour expliquer comment
les groupes de lobbying représentent différents intérêts auprès des
gouvernements afin de les inciter à apporter des changements et
comment ils peuvent encourager le public à agir.
Encouragez les élèves à comprendre que s’il y a des groupes de
lobbying qui travaillent pour la protection des animaux comme les
phoques, il y a aussi des groupes de pression qui font campagne pour
que la chasse et le commerce de leurs produits puissent continuer.
Travaux /activités additionnelles
Première partie
l
Pour les devoirs à la maison ou en classe, demandez aux élèves de trouver à
l’aide d’Internet et des autres éléments à leur disposition si la manière dont les
phoques sont traités dans le monde constitue un problème international de
protection animale.
Demandez-leur de se renseigner pour savoir :
si les phoques sont en danger – sont-ils inscrits sur des listes d’espèces menacées, etc.
si oui, quelle est l’importance de la menace ?
l ce que les lois internationales prévoient pour protéger les phoques et quels pays ont
adopté ces lois
l s’il est facile de faire appliquer la législation internationale pour la protection des
animaux ?
l
l
l
Invitez les élèves à enquêter sur les groupes de pression qui travaillent
pour la protection des phoques et sur ceux qui y sont opposés, et à
trouver trois arguments avancés par chaque partie.
Sites Internet utiles
http://www.dfo-mpo.gc.ca/seal-phoque/myth_f.htm
http://www.ifaw.org/ifaw_canada_english/save_animals/seals/
harp_seal.php
http://www.stoppezlachasseauphoque.ca
http://www.hsus.org/about_us/humane_society_international_hsi/
seal_trade_ban/bans_of_seal_products.html
Notes pour l’enseignant
Activité 5
Drame à Tortueville
Une activité qui s’articule autour du théâtre
et de la pratique du français par le biais du
jeu de rôle en classe.
©IFAW/Richard Sobol
Résultats de l’apprentissage
À la fin de cette activité, les élèves :
auront composé, joué et évalué une pièce de théâtre à partir d’un article de
journal
l auront envisagé et adapté sous forme de saynètes les différentes perspectives et
opinions présentées dans l’article
l auront compris les problèmes de protection animale et d’environnement qui
affectent les tortues marines.
l
Ressources
Il vous faudra
l
Remettre aux élèves le document Le développement tue les tortues marines qui
se trouve à la fin de ce livret.
Activité
Donnez aux élèves l’article de journal imaginaire à la fin de ce livret.
Lisez-le avec les élèves et divisez la classe en groupes de six.
l Expliquez aux élèves que vous voudriez qu’ils préparent une saynète de deux
ou trois minutes de long.
l Expliquez-leur qu’ils ont deux options : premièrement, ils peuvent réaliser la
scène d’une manière structurée et littérale où chaque élève joue un rôle pris
dans la liste ci-après. Ensuite, ils doivent jouer la réunion publique où ils
doivent exprimer leur point de vue concernant la protection des tortues marines.
l
l
Les rôles sont les suivants : un responsable de campagne IFAW ; le maire de
la ville ; un promoteur immobilier qui réalisera d’importants bénéfices
s’il construit un hôtel ; un adolescent du coin qui préside son conseil étudiant et
qui se porte régulièrement volontaire pour empêcher les gens d’approcher les
sites de ponte des tortues ; le gérant du supermarché local qui deviendrait le plus
important utilisateur et fournisseur de sacs de plastique de la ville ; le Dr Powell
qui est biologiste marin.
l Autrement, ils peuvent aussi choisir de produire une interprétation
métaphorique où les différents élèves du groupe peuvent jouer le rôle des
tortues, des promoteurs ou même en incarnant des rôles plus abstraits tels que
celui de l’océan ou des lumières des hôtels.
l Invitez ceux qui choisissent l’approche libre à décider qui seront les « gagnants »
de leur production (les tortues, les promoteurs ou les deux) et quelles seront les
conséquences pour ceux qui ne peuvent pas gagner.
l Donnez aux groupes dix minutes pour se préparer puis rassemblez la classe afin
que chaque groupe se produise devant les autres.
l Demandez aux élèves d’évaluer mutuellement leurs performances et de résumer
les leçons qu’ils en ont tirées.
Notes pour l’enseignant
Activité 6
©IFAW/Carole Carlson
Écrire en défense
d’une cause
Cette activité constitue un travail pratique
et de recherche en français.
Résultats de l’apprentissage
À la fin de cette activité, les élèves :
comprendront les principes de rédaction convaincante.
comprendront comment des organisations spécifiques peuvent utiliser une
argumentation persuasive pour convaincre les gens personnes à soutenir leur
cause.
l auront appliqué ces principes en recherchant des informations et en écrivant
une lettre convaincante pour demander à quelqu’un d’agir de manière
appropriée afin de protéger un animal marin de leur choix.
l
l
Ressources
Il vous faudra :
l
des exemples de rédaction convaincante – annonces de campagnes,
publipostages, courriels, informations Internet utilisées par diverses
organisations ; des exemples d’argumentation tirés du site Internet d’IFAW.
Activité
Expliquez aux élèves que des organisations telles qu’IFAW écrivent souvent à leurs
sympathisants en leur demandant de l’aide pour leurs campagnes de protection des
animaux marins en danger.
l En utilisant l’exemple de cette trousse éducative, expliquez que l’art de
l’argumentation écrite consiste à utiliser des questions rhétoriques, des pronoms
personnels et un langage émotionnel en s’appuyant sur des faits et les recherches des
différentes organisations.
l Invitez les élèves à réfléchir sur l’un des problèmes de protection qui affecte les
animaux marins mentionnés dans le livret, dans le film ou sur le site Internet d’IFAW
et demandez-leur d’écrire une lettre convaincante à un supporteur imaginaire en
expliquant pourquoi son aide est primordiale pour protéger les animaux marins
menacés.
l Expliquez-leur qu’ils doivent faire des recherches sur les faits et savoir, avant de
commencer à écrire, ce qu’ils vont demander aux supporteurs. Par exemple, ils
peuvent demander à un supporteur d’écrire aux dirigeants de son pays pour leur
demander de promulguer des lois visant à protéger une espèce marine menacée.
l
Peut
être photocopié par l’élève
Nouvelles de Tortueville
PHoto: ifaw/duncan willetts
Une tortue marine en
danger nage jusqu’à la
côte de Tortueville
Le développement
tue des tortues
Le développement désordonné le long du littoral de Tortueville
décime la population régionale de tortues marines qui viennent
y pondre.
L
e nombre de nids de tortues
marines dans notre région est
tombé de 1 000 à seulement
200 en à peine 2 ans », déclare
le Dr Powell. « C’est principalement
à cause de l’éclairage intense des
nouveaux bâtiments le long de la côte.
Les lumières désorientent les tortues
lorsqu’elles viennent sur la plage pour
pondre, alors elles reprennent la mer
ou ne construisent pas de nids corrects
pour protéger leurs œufs. »
Il affirme qu’on a également
constaté des cas où des ouvriers et des
machines travaillant sur les chantiers
ont accidentellement détruit des nids
en s’aventurant dans les zones de
ponte.
« Bien que les tortues marines
figurent à la liste des espèces menacées
et protégées par la législation
internationale, on ne fait pas grandchose pour protéger les zones de ponte
des tortues », déclare le Dr. Powell.
Le maire de Tortueville, Robyn
Clark, n’est pas d’accord avec le
Dr Powell. « Les tortues sont l’une
des raisons pour lesquelles les
touristes viennent ici et nous avons
besoin d’hôtels supplémentaires
pour accueillir ces visiteurs. Il
n’est pas dans notre intérêt de faire
du mal aux tortues marines. Les
hôtels représentent en outre des
emplois supplémentaires pour la
population locale. Les défenseurs de
l’environnement et des animaux ne
doivent pas l’oublier », a-t-elle déclaré.
Les déchets de plastique tuent
aussi
Le Dr Powell déclare également que les
tortues marines ne sont pas menacées
uniquement par le développement de
la région. Environ 30 tortues mortes
se sont échouées ces trois derniers
mois. L’autopsie des animaux, réalisée
à l’Université de Tortueville, a permis
de déterminer que la cause du décès
était l’accumulation dans leur estomac
de sacs en plastique provenant du
supermarché local.
« Les méduses sont la principale
source de nourriture des tortues
marines. Ces dernières confondent
les sacs en plastique qui flottent sur
l’eau avec des méduses et les avalent »,
explique le Dr Powell. « La population
locale doit impérativement prendre
ses responsabilités pour protéger ces
merveilleuses créatures et se montrer
prudente lorsqu’elle jette ses déchets ».
SOUS LES
Trousse d’aide à
l’enseignement
s
r
e
m
photo: ifaw/stewart cook
9e à 12e années
« Joignezvous à moi
et à l’IFAW
pour agir en
faveur des
animaux »
-Leonardo
Dicaprio
vie marine
a
l
s
N
égeO
t
o
Pr
Ce qu’il y a dans le Guide !
 P ertinence dans le cadre du curriculum provincial
 Informations sur la « Vie sous les mers »
 Informations sur les baleines, le « Géant des mers »
 Informations sur d’autres mammifères marins tels que tortues de
mer, phoques et requins
 Informations sur l’« Impact humain »
Un meilleur monde pour les animaux et les humains
C
photos (left to right): ifaw/stewart cook; ifaw/john hrusa; ifaw/victoria turner
ette année, la Trousse
éducative de la Semaine
d’action pour les animaux,
Sous les mers, a été conçue
à l’intention des cours du secondaire
en sciences, mathématiques, français
et en arts et théâtre. Des stratégies
d’enseignement différentes et l’ajout
de ressources/activités aux activités
interdisciplinaires dans cette trousse
éducative peuvent vous permettre de
répondre à des besoins spécifiques d’un
élève ou l’autre en même temps que vous
répondez aux exigences des programmes
scolaires canadiens. Les sujets
s’accorderont également avec d’autres
cours du cycle secondaire comme ceux
des sciences sociales, les humanités, les
technologies de l’information et des
communications, la géographie et les
études sur le monde. Les activités et
discussions peuvent également servir
aux enseignants en environnement, aux
sociétés de protection des animaux, aux
groupes environnementaux d’étudiants,
aux équipes vertes ou aux groupes
étudiants de protection des animaux.
 Visionnez le DVD
N’oubliez pas de visionner le DVD « Sous les mers », et de participer au jeu concours inclus dans cette trousse: ils sont
complémentaires à la documentation qui livre des faits étonnants sur le monde marin.
À propos de l’IFAW
Comptant plus d’un million et demi de membres, le Fonds international pour la protection des animaux dispose de 16 bureaux
à travers le monde qui œuvrent à protéger les animaux et notre environnement collectif. L’équipe de l’IFAW est constituée de
chercheurs de renommée mondiale et d’employés locaux en charge des programmes dont le positionnement unique permet d’offrir
des solutions pratiques et durables aux défis urgents mondiaux et locaux de la conservation. Tous nos efforts trouvent leurs racines
dans notre conviction que le sort des hommes et celui des animaux sont inextricablement liés.
Imprimé sur du papier recyclé.
s
t
n
a
Océans viv
N
os océans sont l’une des ressources les plus
anciennes et les plus importantes de la planète.
La moitié de l’eau des océans était déjà présente
sur notre planète lorsqu’elle s’est formée il y a
environ 4,5 milliards d’années. Cette boule de
roche en fusion a lentement refroidi, laissant échapper la vapeur
d’eau qui s’est transformée en une pluie torrentielle. Il a plu ainsi
pendant des milliers d’années.
Les océans recouvrent 70 % de notre planète et recouvrent les
plus hauts sommets et les vallées les plus profondes de la terre. On
pense que les océans sont la source de la vie sur terre et même de
l’oxygène dans l’atmosphère. Tous les bassins versants se déversent
dans les océans, lesquels fournissent à leur tour des sources d’eau
fraîche (les pluies proviennent en majorité des océans). Essentiels
à la régulation du climat, les océans absorbent, emmagasinent et
véhiculent de grande quantités de chaleur, de carbone et d’eau. Le
convoyeur de l’océan est le plus important système de courants
marins ; il met environ 1 000 ans pour faire le tour du globe.
Lorsque ce courant s’est immobilisé il y a 250 millions d’années,
plus de 90 % des formes de vie ont été annihilées.
Nos océans abritent une incroyable variété de plantes et
d’animaux, depuis le plancton microscopique jusqu’à la plus
grande créature de la planète, la baleine bleue. Il existe autant
d’espèces de poissons dans les mers qu’il y a d’animaux terrestres
et d’oiseaux réunis - environ 14 000.
Cependant, ce sont les créatures les plus petites qui peuvent être
les plus importantes. Le phytoplancton est constitué d’organismes
à peine plus gros qu’une tête d’épingle, mais présents par milliards
dans les océans où ils produisent par photosynthèse la moitié de
l’oxygène existant sur la planète - un oxygène dont la vie terrestre
dépend.
La faune marine se divise en trois groupes : les animaux en
suspension (zooplancton), les animaux vivant à proximité du fond
des mers et océans (benthos) et les animaux capables de nager
(necton). Les méduses font partie de la catégorie du plancton, tandis
que les homards et les étoiles de mer appartiennent au benthos. Le
necton regroupe des espèces très diverses allant des anguilles et
autres poissons jusqu’aux baleines et aux dauphins.
Même si les océans existent depuis des milliards d’années, c’est
en ce début de 21e siècle qu’ils font face aux plus grandes menaces,
de la pollution à la surexploitation en passant par le réchauffement
climatique. Les océans et la vaste diversité de la faune marine
qu’ils abritent ont plus que jamais besoin de protection.
n
t
a
é
G
L’une des étapes les plus importantes de la protection
des océans et de la faune marine est celle des
découvertes qui peuvent sauver la vie des baleines.
L
Un chercheur
travaille à bord du
navire Song of the
Whale.
Bruit inoffensif,
bruit néfaste
e son parcourt de longues distances sous l’eau
et les océans peuvent être des endroits très
bruyants.
Certaines baleines émettent des chants qui
parcourent de grandes distances sous l’eau,
tandis que les dauphins et les marsouins utilisent
l’écholocalisation, comme les chauves-souris, pour
repérer leur nourriture et s’orienter.
Depuis plus de 20 ans, le navire de recherche
Song of the Whale de l’IFAW parcourt les océans en
apportant une plate-forme unique pour la recherche
marine et l’éducation. Les chercheurs du navire
Song of the Whale ont accumulé un savoir-faire
dans l’utilisation des microphones sous-marins
pour écouter et enregistrer les sons qu’émettent
les animaux marins. Cela permet de les suivre, les
identifier et étudier les différentes espèces.
L’un des dangers qui menacent les baleines et
d’autres animaux provient de la pollution sonore
dans la mer, des bruits tels que le forage, les
activités militaires, l’exploration pétrolière et la
construction côtière. Ce bruit peut sévèrement
nuire aux baleines et dauphins et peut entraîner des
blessures et même la mort.
De plus en plus de preuves montrent que les
baleines à bec sont particulièrement affectées par
les bruits d’origine humaine, tels que les sonars
militaires. On craint que cette pollution sonore soit à
l’origine d’échouages en masse. Si l’équipe du Song
of the Whale peut suivre les baleines et à identifier
leurs habitats, il faut espérer que la nature et la
source du bruit perturbateur puissent être modifiées.
photos: ifaw/richard sobol (top right); ifaw (Center and top left)
L
es baleines sont des créatures
extraordinaires, d’une très
grande intelligence, curiosité
et gentillesse. Ce sont les plus
et grands animaux qui aient jamais
vécu — les baleines bleues sont
plus grandes que le plus grand des
dinosaures — et anciennement, leurs
ancêtres mammifères ont quitté la
terre ferme pour vivre dans la mer
il y a plus de 50 millions d’années.
Les baleines sont des mammifères
marins tout à fait adaptés à la vie
sous-marine et font partie de la
même famille que les dauphins et
les marsouins, celle des cétacés.
Elles possèdent des poumons mais
ne peuvent pas respirer par la
bouche ; elles respirent plutôt par
les soufflets (narines) au sommet
de leur tête. Elles expulsent de l’air
lorsqu’elles sont à la surface et ensuite
ferment leurs soufflets pour plonger.
Certaines baleines ont des dents;
d’autres filtrent leur nourriture
au moyen de leurs fanons — une
sorte d’énorme brosse frangée
suspendue vers le bas dans le bouche
de la baleine qui lui sert à séparer la
nourriture de l’eau de mer.
On trouve des baleines dans tous
les océans, des tropiques aux pôles et
dans cinq des plus grands fleuves du
monde. Les baleines ne connaissent
pas les frontières : elles peuvent
parcourir des milliers de kilomètres
et plonger jusqu’au fond de l’océan
pour s’alimenter.
Menaces qui pèsent sur les
baleines
Et pourtant, ce doux géant
n’a jamais été autant menacé:
par la pollution, par le trafic
maritime intense, et, encore
aujourd’hui, par la pêche
commerciale à la baleine.
La pollution que causent les
déchets, comme le plastique ou les
produits chimiques, constituent
une menace sérieuse pour de
nombreuses espèces de baleines.
En ce qui concerne certaines
espèces, leur survie est menacée par
l’enchevêtrement dans des lignes de
cages de homards et autres filets de
pêche. Plus récemment, la pollution
sonore constitue un problème
sérieux. (Voir « Bruit inoffensif,
bruit néfaste » à gauche, pour
en savoir davantage sur la
pollution sonore et ses effets
sur les baleines à bec).
des
mers
Trouver des solutions
Pendant plusieurs années, l’équipe
du navire Song of the Whale a
étudié la baleine noire ou franche de
l’Atlantique Nord qui vit au large de
la côte est de l’Amérique du Nord. Il
n’en resterait que 300 ; c’est l’une des
espèces de baleine les plus menacées,
principalement par les collisions avec
des navires ou lorsqu’elles se retrouvent
empêtrées dans des filets de pêche.
Les chercheurs du navire Song of
the Whale de l’IFAW, ont contribué à la
résolution du problème par l’utilisation
de bouées acoustiques pour écouter et
localiser les baleines et la transmission
aux bateaux de renseignements qui
permettent de réduire le nombre de
collisions. L’IFAW a également établi
un partenariat avec des pêcheurs du
Massachussetts et d’autres groupes de
pêcheurs de la côte est de États-Unis
pour mettre en œuvre un projet de
remplacement des lignes de pêche au
homard par du matériel qui évitera aux
baleines de s’enchevêtrer et d’en mourir.
Le projet a permis l’élimination de
plus de 3 380 kilomètres de lignes
flottantes de pêche aux homards,
et leur remplacement par des lignes
submersibles qui ne posent pas de
danger pour les baleines.
Équipe de sauvetage de baleine
à Campobello
Heureusement que l’Équipe de
sauvetage de baleine Campobello
(ESBC) est là pour libérer les baleines
emmêlées dans des lignes de pêche!
L’ÉSBC est composée de pêcheurs
du Nouveau-Brunswick, formés
spécialement pour dégager les
baleines enchevêtrées et dévoués à la
préservation de la population de la
baleine noire ou franche.
Le sauvetage de baleines est difficile.
Comme les baleines ne font surface que
peu de temps, le créneau d’intervention
pour le sauvetage est très court. Ainsi,
l’Équipe doit être en mesure de réagir
très rapidement et avec précision. Le
temps de réaction dépend donc du
matériel dont dispose l’Équipe. Afin
de réduire ces difficultés pour sauver
les baleines emmêlées, l’IFAW vient de
fournir deux nouveaux moteurs pour
le zodiac utilisé pour le sauvetage. Ces
nouveaux moteurs sont plus rapides et
plus silencieux, facilitant la discrétion
de leur approche tout en assurant un
sauvetage rapide.
Grâce à la rapidité de son
intervention et du savoir-faire de ses
membres, l’Équipe de sauvetage de
baleine Campobello a participé au
dégagement réussi de six baleines noires
ou franches.
La pêche
commerciale à la
baleine : toujours un
problème
L
a pêche commerciale à la baleine, qui a
pratiquement éliminé les espèces au fil des siècles,
a été interdite partout au monde en 1986. Toutefois,
certains pays, comme le Japon, tuent encore des
centaines de baleines tous les ans, sous prétexte de
recherche. Malgré la mort de plus de 15 000 baleines
au cours du dernier quart de siècle, peu de conclusions
ont résulté de ces activités scientifiques contestées sur
la pêche à la baleine.
La science la plus pointue souligne maintenant
l’étendue de la pratique mensongère de la pêche à la
baleine. Une récente étude financée par l’IFAW, qui
a analysé l’ADN de la chair de baleine en vente au
Japon de puis plus de dix ans, démontre que certaines
espèces de baleines attrapées étaient strictement
protégées de toute forme de chasse, même à des fins
de recherche scientifique : par exemple, la chair de
baleine grise de Californie.
Cette population est actuellement réduite à 120
bêtes et est menacée de disparition. Le rorqual à
bosse est devenu la plus récente cible de la pêche à la
baleine prétendument scientifique du Japon, exercée
surtout dans les eaux lointaines de l’océan austral
qui ceinture l’Antarctique. En 1994, la Commission
baleinière internationale a déclaré que l’océan austral
devenait un sanctuaire de baleines.
En réalité, les baleines valent bien plus vivantes
que mortes. L’observation des baleines est devenue
une industrie touristique majeure qui rapporte des
millions de dollars. Tous les ans, plus de 10 millions
de personnes se livrent à l’observation de baleines
et l’argent qu’ils dépensent soutient des collectivités
côtières dans 90 pays.
h
La plus grande chasse
du monde à un mammifère marin
Merveilles blanches
La photo de la face d’un blanchon est
l’une des plus connues au monde, même
s’il est désormais interdit de les chasser
au Canada jusqu’à ce qu’ils aient perdu
leur pelage blanc.
Le phoque du Groenland vit environ
30 ans, et parcourt des milliers de
kilomètres par année pour atteindre la
banquise, où les femelles mettent bas
et pouponnent leurs nouveau-nés. D’où
le nom scientifique en latin « Pagophilus
groenlandicus », qui signifie « qui aime la
glace du Groenland »
Depuis environ l’âge de six ans, les
phoques du Groenland femelles donnent
naissance à un seul bébé au printemps.
Les bébés deviennent rapidement de
grosses boules de fourrure blanches, des
« blanchons » qui engraissent au rythme
de 2,2 kg par jour.
Examen de la chasse aux phoques en
Russie
Les études menées par les chercheurs au cours
des dernières décennies dans la mer Blanche
en Russie concluent que le nombre de bébés
phoques a chuté à des niveaux critiques. En
2005, on en comptait 110 000, soit à peine le
tiers du nombre quatre ans avant. Suite aux
travaux de l’IFAW, les quotas de chasse des
phoques a été réduit de 30 % en 2008. Le ministre russe des Ressources naturelles
a réclamé que le gouvernement mette fin à
la chasse aux blanchons de moins de trois
semaines. L’IFAW s’est félicité de cette première
étape vers l’arrêt de la chasse aux phoques du
Groenland de Russie.
©IFAW/Stewart Cook
©IFAW/David White
L
a plus grande chasse au phoque se déroule
au Canada: plus d’un million de phoques
du Groenland ont été abattus entre 2003
et 2006.
Les chercheurs ont mis en garde que le
nombre élevé de phoques abattus au Canada
pourrait mettre en péril la survie de la
population. Il y a de fortes chances que les
troupeaux subissent une perte de 70 % au cours
des 15 prochaines années.
Les phoques sont abattus avec des gourdins
appelés hakapiks, ou tirés au fusil. Lorsqu’ils
sont dans l’eau, plus de la moitié de ceux
chassés au fusil ne sont pas retrouvés.
Le gouvernement canadien rapporte que
98 % des revenus de la chasse provient de
la fourrure de bébés phoques, âgés de deux
semaines à trois mois. Ces fourrures sont
transformées en produits de luxe non essentiels,
comme des manteaux et d’autres vêtements.
Jusqu’à récemment, les phoques étaient
tenus responsables de la détérioration des stocks
de poissons, mais il est désormais reconnu que
ce sont la surpêche et la mauvaise gestion des
pêcheries qui en sont la cause principale.
La chasse aux phoques commerciale a été
largement condamnée à travers le monde,
et même la majorité des Canadiennes
et Canadiens s’y oppose. De nombreux
gouvernements ont adopté des mesures pour
interdire l’importation de produits du phoque.
Ils ont déclaré ne pas vouloir soutenir une
activité cruelle par nature, non durable et
contraire à l’éthique.
©IFAW/Stewart Cook
Chaque année, des centaines de milliers de phoques
sont victimes de la chasse. La chasse se déroule dans
différents pays, notamment au Canada, en Russie, au
Groenland, en Norvège et en Namibie.
re
t
u
a
t
e
La science nous rapporte que la
plupart des espèces de requins à
travers le monde sont menacées
à cause de la surpêche et d’autres
problèmes. En 2008, neuf nouvelles
espèces de requins ont été ajoutées
à la liste officielle des animaux en
passe d’extinction mondiale.
Requins-baleines
La taille des requins varie de 15 cm pour le requin
squalelet jusqu’au gigantesque requin-baleine.
Celui-ci est le plus grand poisson du monde et
peut atteindre 15 mètres de long. Il se nourrit
de plancton et vit dans les eaux qui longent les
côtes de l’équateur. Les requin-baleines peuvent
parcourir d’énormes distances, depuis leur lieu de
reproduction dans l’océan Indien jusqu’à la mer
des Caraïbes en passant par l’Atlantique.
L’une des régions où le requin-baleine est le
plus menacé de harponnage par des pêcheurs
est celle du Gujarat en Inde. Sa chair est souvent
exportée vers les pays de l’Asie du Sud-Est.
Comme les requin-baleines ne sont pas en
mesure de se reproduire jusqu’à l’âge de 30 ans,
la population court le risque de disparaître avant
d’avoir eu la possibilité de produire une nouvelle
génération de requin-baleines.
Grâce à une nouvelle campagne de protection
des requin-baleines, ils sont désormais mieux
protégés en Inde. C’est devenu la première espèce
de poisson à bénéficier de ce statut dans ce pays.
Six villes faisant partie des principales zones de
pêche côtières de l’Inde ont également adopté le
requin-baleine comme mascotte.
Le symbole de la réussite de cette campagne
est la mobilisation des pêcheurs pour sauver
et libérer, en un an seulement, plus de deux
douzaines de requins au large de la côte Ouest
de l’Inde qui s’étaient emmêlés dans des filets de
pêche.
Tortues
La tortue imbriquée vit dans les océans
Atlantique, Pacifique et Indien. Ils sont
officiellement classés parmi les animaux en
grand danger d’extinction à cause de l’activité
humaine. Elles sont souvent tuées pour leur
carapace qui sert à fabriquer des bibelots
souvenirs pour touristes. Les œufs sont
également volés dans les nids sur la plage. En
Amérique Latine, en Afrique, en Inde et dans
les Caraïbes, l’IFAW collabore avec les ONG
et collectivités locales pour promouvoir la
conservation de la tortue marine et améliorer
la subsistance des gens par le biais de
solutions de rechange économiques.
Le requin-pélerin
Voici un autre géant menacé, le requin-pèlerin.
Bien qu’il puisse égaler la longueur d’un autobus
et peser autant qu’un éléphant, le requin-pèlerin
ne pose aucun danger pour l’être humain. Il a
une énorme bouche mais ne se nourrit que de
minuscules planctons.
Le requin-pèlerin est protégé au large de
certains pays, comme la G.-B. et les É.-U.,
alors que d’autres pays permettent de les tuer,
notamment la Norvège et la Chine. On les chasse
surtout pour leurs grands ailerons de deux
mètres qui servent à faire la soupe d’aileron et
pour leur foie géant, qui peut atteindre le tiers
de leur poids corporel et qui sert à produire de
l’huile. Heureusement, une récente campagne a
réussi à les faire inscrire sur la liste des espèces
en danger de la Convention sur le commerce
international des espèces de faune et de flore
sauvages menacées d’extinction (CITES), ainsi
leur commerce et leur pêche seront mieux
contrôlés à l’avenir.
©DigitalVision
Plus de 100 millions de requins sont tués chaque
année, nombre d’entre le sont pour leurs ailerons
pour en faire une soupe d’ailerons de requin
vendue à prix d’or. Même la présence du requin
bleu, l’espèce la plus répandue et la plus pêchée, a
réduit de plus de moitié dans l’Atlantique Nord.
Le marsouin du golfe de Californie, ou
vaquita, est le plus petit marsouin du monde
et fait partie des cinq cétacés les plus
menacés du monde, surtout qu’il n’en reste
plus qu’environ 500. On ne le trouve que dans
la partie supérieure du golfe de Californie,
Mexique. En collaboration avec la US Marine
Mammal Commission, l’IFAW a fourni un
bateau de recherche sur le vaquita et élaboré
des stratégies de conservation scientifiques.
Ours polaires
Les ours polaires font encore l’objet de chasse
au Canada, ce qui attire les chasseurs de
trophée d’autres pays.
Beaucoup de gens jugent que la chasse
au gibier trophée est cruelle, immorale et
insoutenable. Les chercheurs pensent que le
changement climatique dû au réchauffement
de la planète va vraisemblablement réduire
la taille de la population d’ours polaires de
30 % au cours des 50 prochaines années. Ce
réchauffement entraîne la fonte de la glace
de la banquise dont ont besoin les ours pour
pouvoir chasser.
©IFAW
Les requins, menacés
Les marsouins communs comptent parmi les
membres les moins nombreux de la famille
des baleines, ne mesurant qu’environ 1,55 m
de longueur. Ils sont toujours menacés de faire
l’objet de prise accessoire involontaire dans
les filets de pêche.
©Ari Friedlaender
Requins
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Marsouins
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Rejets et déversements de pétrole
La pollution due
au plastique et
autres déchets,
les déversements
de mazout, le
réchauffement de la
planète et la chasse
constituent une vraie
menace pour la faune
marine. En revanche,
vous pouvez aider.
photos: nikita ovsyanikov
L
a santé et l’avenir des océans sont inextricablement
liés aux nôtres. Les ressources des océans sont
vastes et abondantes, mais elles ont des limites
et méritent que nous fassions tout notre possible
pour les préserver comme elles soutiennent la vie sur
cette planète.
Pollution
Les détritus constituent un problème sérieux sur les
côtes longeant les littoraux, les eaux côtières, les estuaires
et les plages à travers le monde. Le terme débris marin
concerne toute matière solide due à l’activité humaine,
qui accède directement à nos cours d’eau (lorsqu’elle y
est jetée) ou indirectement (transportée jusqu’en mer par
les fleuves, rivières, cours d’eau ou conduits pluviaux).
Ces débris, qui vont des sacs et bouteilles en plastique
jusqu’aux lignes de pêche, peuvent aussi bien menacer
les organismes marins que les humains. Les chercheurs
pensent que tous les ans, des milliers d’oiseaux marins et
des dizaines de milliers de mammifères marins meurent
après avoir ingéré des débris marins ou s’y être emmêlés.
Près de 80 pour cent des débris marins sont jetés sur la
terre ferme, mais balayés ensuite par le vent vers la mer,
ou par les pluies vers les conduits fluviaux et égouts
jusqu’à l’océan.
Le plastique constitue environ 90 % de tous les débris
marins. Les experts des Nations Unies estiment qu’il y
a 46 000 objets en plastique pour chaque 2,5 kilomètres
carrés d’océan. La majorité de ces déchets de plastique
est constituée de sacs. Tous les ans, le monde utilise en
moyenne environ 1 200 milliards de sacs en plastique —
ce qui correspond à 300 sacs par personne sur terre.
Dans l’estomac d’une baleine morte à Cairns, en
Australie, on a trouvé six mètres de plastique. Plus de
260 espèces d’animaux marins souffrent de l’ingestion
de plastique, comme la tortue caouanne ou carette et
l’albatros, qui confondent les sacs de plastique avec leur
nourriture.
Au fil du temps, le plastique se désintègre en petites
particules qui flottent sur l’eau et que toutes les créatures
marines peuvent avaler — depuis les plus minuscules
organismes comme le krill jusqu’à la baleine bleue. Les
zones les plus polluées par les sacs en plastique sont
qualifiées par les chercheurs de « soupe de plastique »
du fait qu’elles sont infestées de granules de plastique
si petites que de nombreux animaux les mangent
par erreur.
Plusieurs centaines de milliers d’oiseaux marins meurent
chaque année à cause de rejets illicites de pétrole dans les
océans.
Bien qu’il s’agisse souvent de déversements de
pétrole provenant d’épaves de pétroliers qui retiennent
l’attention des medias, l’un des pires problèmes est celui
des déversements volontaires des cales de bateaux.
L’Équipe d’intervention d’urgence de l’IFAW réagit
aux déversements de pétrole à travers le monde en
montant des opérations de sauvetage des animaux
victimes de désastres.
Réchauffement de la planète
Les chercheurs préviennent que les océans et la faune
marine sont sérieusement menacés par le réchauffement
de la planète. L’air ascendant et les températures de l’eau
vont modifier les écosystèmes et détruire les habitats,
entraînant ainsi des conséquences catastrophiques, tant
pour les animaux que pour les humains. Les mammifères
marins en subissent déjà les conséquences. Dans les
climats méridionaux, les chercheurs de l’IFAW ont rendu
compte des impacts du réchauffement de la planète sur
les baleines noires ou franches du sud. Les changements
de la température de l’eau ont entraîné des modifications
de leur réseau alimentaire et des chutes du taux de
natalité, ce qui peut à long terme avoir des conséquences
sur ces animaux.
Dans l’Arctique, la fonte de la glace de mer a des
effets catastrophiques sur les animaux marins. Au cours
des 10 sur les 12 dernières années, les chercheurs de
l’IFAW ont démontré des épaisseurs de glace inférieures
à la moyenne au large de la côte Est du Canada. C’est
le réchauffement de la planète qui est probablement
à blâmer. La banquise constitue une pouponnière
essentielle et des aires de reproduction pour les phoques
de Groenland. Étant donné que les bébés phoques ne
peuvent pas nager, ils ne peuvent pas survivre sans la
banquise. En 2007, les chercheurs du gouvernement
canadien ont estimé à 100 % le taux de décès des bébés
phoque du sud du golfe du Saint-Laurent à cause de
l’absence de glace.
La fonte de la banquise a également des effets
désastreux sur les ours polaires, les plus grands
prédateurs terrestres du monde. Bien qu’apparentés aux
grizzlis, les ours polaires sont classés parmi les animaux
marins étant donné leur dépendance envers l’océan. Ils
obtiennent presque exclusivement leur nourriture de
l’océan et possèdent même de petites palmes entre les
orteils pour les aider à nager.
Malheureusement, une récente étude a conclu que
la disparition de la glace de l’Arctique pourrait mener
à la disparition des ours polaires au cours du prochain
siècle. Les ours polaires figurent à la liste des « espèces
préoccupantes » selon la classification actuelle Comité
sur le statut des espèces menacées de disparition au
Canada (CSEMDC), et ont été récemment ajoutés sur la
liste des espèces « menacées » en vertu de l’Endangered
Species Act des États-Unis.
GUIDE
Ramasse le plastique !
Protège la faune marine
Participe à notre campagne de ramassage des déchets de
plastique qui détruisent nos océans et tuent notre faune marine
Appuyé par
Leonardo DiCaprio
Acteur et environnementaliste
©Rebecca Hosking
Front cover images: ©Rebecca Hosking, ©IFAW/David White, ©IFAW/Stewart Cook, ©IFAW
Comment organiser
ton activité de
nettoyage
À propos du plastique
Non seulement ton activité de nettoyage aidera directement
à résoudre le problème, mais elle fera partie d’un effort
lancé par l’IFAW pour sensibiliser le monde au fléau du
plastique qui nuit à l’environnement et aux animaux.
• Fais-le avec un ami
• Fais-le avec un groupe (ton école, tes amis ou ta l
Une personne utilise un sac d’emplettes en plastique
pendant seulement 12 minutes.
l
Un sac en plastique peut mettre de 400 à 1 000 ans
pour se décomposer dans la nature.
l
De nombreux animaux marins confondent le
plastique pour de la nourriture et l’avalent, ce qui a
des conséquences douloureuses pouvant mener à la
mort.
l
Les « granules » de plastique (forme initiale avant sa
transformation en produit fini) peuvent contenir des
toxines comme les PCB.
l
Le plastique existe sous forme de minuscules
particules dans tous les océans. Dans certaines zones,
on trouve six fois plus de plastique que de planctons.
l
Les chercheurs estiment que chaque année, des
centaines de milliers d’oiseaux marins et des dizaines
de milliers de mammifères marins meurent après
avoir ingéré des débris marins ou s’y être enchevêtrés.
l
Chaque année, environ 200 millions de tonnes de
plastique sont produites dans le monde et le chiffre
augmente sans cesse. Seuls 3 % des rebuts plastiques
sont recyclés.
l
La fabrication en masse de produits en plastique a
commencé il y a un peu plus de 50 ans. Pratiquement
chaque morceau de plastique produit depuis existe
encore.
l
Les chercheurs estiment que 5 % de tout le plastique
mondial se trouvent dans les océans.
l
Plus de 260 espèces animales marines sont affectées
par l’ingestion de plastique.
l
Sur à peine un mètre carré de plage, le nombre de
particules de plastique (petits morceaux de plastique)
peut varier de centaines à des milliers.
famille)
• Fais-le où tu veux – une plage, les berges d’une rivière, des lacs, des parcs, des terrains de jeu, etc.
Nous avons ciblé le plastique parce qu’il constitue environ
90 % des déchets dans les océans.
Environ les quatre-cinquièmes des déchets marins
proviennent de la terre ferme alors qu’ils sont balayés par
les vents, ou emportés par les pluies vers les égouts des rues,
vers les rivières jusqu’à la mer.
Ce guide te donnera un aperçu de la façon de mener ton
activité de nettoyage.
Passe à l’action dans la
lute contre la pollution
par le plastique
Un meilleur monde pour les animaux et les humains
Sécurité d’abord
La quantité de déchets plastiques présents dans le monde est si importante
que les opérations de nettoyage ne peuvent pas suffire, mais elles sont un
bon moyen de contribuer à lutter contre ce problème. Les opérations de
nettoyage sont également très importantes pour sensibiliser et éduquer
la population et lui permettre d’agir, tout en collectant des données. En
participant à la campagne d’IFAW Ramasse le plastique ! Protège la vie
marine, tu apportes ton aide non seulement dans ton pays, mais celle-ci
s’inscrit aussi dans une campagne internationale.
(À noter : Avant de démarrer une opération de nettoyage,
vérifie tous les points ci-dessous avec chacun des
participants)
À NE PAS FAIRE
l manipuler de gros fûts métalliques qui peuvent contenir des
Où ?
substances toxiques ou inconnues
l ramasser des objets pointus
Peu importe où tu habites, ton opération de nettoyage contribuera à protéger les
mers et la vie marine. L’idéal est d’organiser la collecte sur une plage, les berges
d’une rivière ou le bord d’un lac. Mais il est tout aussi important d’organiser
des opérations de nettoyage en ville ou bien d’y participer, car les déchets que tu
trouveras dans les parcs, les rues et les terrains de jeux peuvent finir dans l’océan.
N’oublions pas que 80 % de tous les déchets des océans proviennent de la terre.
l soulever des objets trop lourds
l marcher trop près du bord de l’eau ou de toute autre zone
potentiellement dangereuse
l s’approcher des animaux
Que faut-il ramasser ?
l ramasser des objets naturels, par exemple du bois flottant, des
algues, etc..
Même si nous ciblons le ramassage du plastique, il faut ramasser tous les déchets
que vous trouverez pendant ton opération de nettoyage. Mais le fait est que la
majorité de ces déchets seront en plastique.
À FAIRE
l porter d’épais gants de protection
Qui y participe ?
l emporter des bouteilles d’eau à boire
Le mieux est de réaliser le nettoyage avec au moins une autre personne, pour
pouvoir partager le travail et la collecte de données. Évidemment, plus vous serez
nombreux, mieux ce sera, alors pourquoi ne pas demander de l’aide à un grand
nombre de personnes – ton école, ton groupe, tes amis ou ta famille.
(À noter : Il se peut que d’autres groupes organisent déjà des activités de nettoyage
de plages dans ta région, tu pourrais te joindre à eux. Tu peux consulter Internet
pour te renseigner).
l définir la zone à nettoyer par sections de 100 m de long
l décider d’une heure limite
l impliquer une personne adulte au moins
l si possible, recycler la plus grande partie des déchets ramassés
l si tu trouves une seringue, demander l’aide d’un adulte
Recueillir les données
l respecter l’environnement local, par exemple les plantes.
Au dos de ce guide, tu trouveras un formulaire à remplir lorsque tu organiseras le
ramassage de plastique. Renvoie-le à IFAW à l’adresse indiquée et nous l’utiliserons
pour compiler des données sur les déchets de plastique et pour sensibiliser le public
au problème. Si possible, envoie une photo de ton équipe de nettoyage en pleine
action. Toute personne qui enverra son formulaire rempli et accompagné d’une
photo recevra un sac en coton pour chacun des participants.
ÉQUIPES DE DEUX
Il est bon de travailler par équipe de deux. Si, toutefois,
vous êtes nombreux, il sera peut-être préférable de
former de plus grandes équipes. Par exemple, une
équipe de quatre permettrait de n’avoir qu’un seul
collecteur de données et trois ramasseurs de déchets de
plastique et autres débris.
Sensibiliser les gens de ton quartier
Tu peux profiter de ton opération de nettoyage pour sensibiliser les gens de ton
quartier au problème. Écris à ton journal local ou appelle une station de radio ou
de télévision pour expliquer ce que tu fais. La presse locale et les médias voudront
peut-être faire un reportage. Ils se déplaceront peut-être pour photographier
ou filmer l’opération de nettoyage et t’interviewer. Tu peux même demander à
une personnalité politique ou une célébrité locale de participer à ton activité «
Ramasse le plastique ! Protège la vie marine » ou d’en donner le coup d’envoi.
Refuser, réduire,
réutiliser, recycler
Participer à notre opération de ramassage du
plastique est un moyen formidable d’agir contre le
problème de la pollution. Cependant, n’oublie pas
qu’à long terme, nous devons tous « refuser, réduire,
réutiliser et recycler » pour changer vraiment les
choses. Demande à d’autres personnes de signer
notre Pacte contre les sacs en plastique.
Équipe de deux
Ramasseur de déchets Collecteur de données Équipe de quatre
Trois ramasseurs de déchets
Un collecteur de données
l
Refuse ce dont tu n’as pas besoin.
l
Réduis la quantité d’objets jetés à la poubelle.
N’achète que des articles qui durent. Utilise des
produits dont l’emballage contient le moins de
substances toxiques que possible.
l
Réutilise des objets tels que les sacs en plastique au
lieu de les jeter. Répare les produits plutôt que de les
remplacer par des neufs. Donne les objets dont tu n’as
plus besoin aux œuvres de charité et aux magasins de
produits d’occasion.
l
Recycle les bouteilles, le papier, le plastique et les
canettes pour qu’ils puissent être transformés et
réutilisés.
Ramasse le plastique !
Protège la faune marine
Fiche de collecte de données
(Veuillez photocopier et distribuer cette fiche à chaque équipe participante)
Nom de l’école/groupe (le cas échéant)
ARTICLES RAMASSÉS
(Veuillez inscrire le nombre pour chacun des articles ramassés)
PLASTIQUE
Nom de l’organisateur
Sacs
Adresse
Capsules/couvercles
Filets de pêche (lignes/filets, etc.)
Code postal
Gobelets
No de Téléphone
Bouteilles
Courriel
Contenants d’aliments /emballages
Date du ramassage
Jouets
Lieu du ramassage
Autres (petits objets, articles non identifiés, etc.)
Total des objets en plastique ramassés
Précisions sur le lieu du ramassage (Important : préciser la longueur de la
plage ou de la berge de la rivière, etc. par unité de 100 m de longueur, ce qui facilite le traitement des données)
AUTRE QUE DU PLASTIQUE
Verre (bouteilles, etc.)
Papier
Nombre de participant(e)s
Vêtements
Temps en heure(s) consacré au ramassage
Métal (canettes métalliques, etc.)
D'autre observations :
Mégots
Autre
Total des objets sans plastique ramassés
Total général des articles ramassés
Nombre de sacs de poubelle remplis
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