c/ Les réductions des honoraires à l’acte ou des honoraires forfaitaires, notamment en biologie
clinique et en imagerie médicale, ont permis de plus ou moins réaligner les dépenses sur les budgets
alloués. Il n’en demeure pas moins, malgré cette non-indexation ou diminution de la valeur de la lettre
clé ou des codes, que toutes les disciplines médicales ont connu une croissance des dépenses
importante, se traduisant bien entendu, en partie en tous cas, par une rémunération médicale
améliorée. Nous tenons à votre disposition tous les chiffres qui le démontrent. C’est ainsi qu’en dix
ans, les honoraires médicaux ont, dans toutes les disciplines, crû au-delà de l’index. À noter aussi que
la rétrocession sur ces honoraires dits « intellectuels » est moindre que sur les actes dits
« médicotechniques ».
d/ La pression de l’opinion publique, des mutuelles et de nombreux partis de la majorité, ont
quasiment obligé Mme De Block à demander que nous trouvions des solutions, au sein de la
Commission nationale médicomutualiste, pour supprimer les honoraires complémentaires en
anatomie pathologique, biologie clinique et génétique humaine. Nous avons, avec l’INAMI, fait
comprendre aux mutuelles – qui criaient déjà victoire dans la grande presse et dans leurs propres
publications, fin décembre 2015, qu’enfin il y aurait une interdiction de demander des suppléments
d’honoraires en chambre privée - que cela devait se limiter au secteur ambulatoire, le secteur
hospitalier étant déjà régulé par ailleurs dans la loi.
L’analyse des chiffres a démontré qu’en génétique, on ne demandait jamais de suppléments
d’honoraires et que, par conséquent, il n’y avait pas lieu de légiférer. Les honoraires directement
facturés aux patients concernent toujours des analyses génétiques hors nomenclature, pour lesquelles
les honoraires sont libres.
Elle a démontré qu’en anatomie pathologique ambulatoire, il n’y avait de suppléments que dans les
examens monocouches de frottis vaginaux, dans le cadre des dépistages. En biologie clinique, quelques
laboratoires privés demandent en ambulatoire une intervention financière du patient qui se situe dans
une zone grise législative, pour couvrir des frais de prélèvement ou administratifs. La solution retenue
a été, pour la biologie clinique, de calquer la législation ambulatoire sur celle de l’hospitalisée, c’est-à-
dire d’interdire les suppléments d’honoraires sur les parties forfaitaires d’honoraires, tout en
autorisant les suppléments sur les actes. Pour l’anatomie pathologique, nous l’avons fait échapper à
l’interdiction les suppléments en ambulatoire, hormis les frottis de dépistage, pour lesquels les
honoraires seront augmentés de 5 euros, qui était le montant du supplément demandé aux patients
pour couvrir les frais de la technique liée à l’examen (à la grande satisfaction de Mme la Dr Prof.
Salmon) .
e/ Pour ce qui est du remboursement de la reconstruction mammaire autologue, la situation est
quelque peu similaire. Les discussions entre INAMI, mutuelles et la société de chirurgie plastique ont
duré deux ans et n’ont jamais abouti. Le Cabinet De Block nous a avertis qu’il ne pourrait pas plus
longtemps arrêter le prurit législatif au Parlement. Il y a eu d’ailleurs des propositions de loi déposées
par des députés de la majorité visant à interdire tout supplément dans les reconstructions mammaires.
La discussion de la convention a permis d’en limiter la portée de façon extrêmement sensible. Il y a
effectivement un plafonnement des suppléments d’honoraires à 100%, ce qui, du point de vue des
principes, est à nos yeux inacceptable. Cependant, l’honoraire de base INAMI devait être augmenté de