Fiche - Éthique et philosophie morale

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Fiche - Éthique et philosophie morale - 1 (bonheur, désir)
I - La satisfaction de nos désirs peut-elle conduire au bonheur ?
A/ Le bonheur semble consister à satisfaire ses désirs
1/ Définition du bonheur
● Le bonheur comme satisfaction globale, durable, qui provient d’un jugement sur sa vie
2/ Que recherche-t-on dans la satisfaction de ses désirs ?
● Parvenir à un état de plénitude (le désir comme état de manque : cas des besoins, cas des
envies, cas de l’amour avec le mythe d’Aristophane) …
● Ou vivre une vie intense (le désir comme force en mouvement : Don Juan)
B/ Deux objections
1/ L’objection du tonneau percé
● Les tonneaux pleins et les tonneaux percés (Platon) ; la publicité et la télévision (Beigbeder,
publicité Dior, Le Lay : « ce que nous vendons à Coca-cola, c’est du temps de cerveau
disponible »)
2/ L’objection du divertissement
● L’analyse du divertissement par Pascal ; les vanités
L’image du pendule (Schopenhauer) : la vie oscille entre la souffrance et l’ennui. Lien avec les deux
objections : souffrance (manque perpétuel car nous vivons comme des tonneaux percés) et ennui
(que nous cherchons vainement à combler par le divertissement).
C/ Les sagesses antiques
1/ L’épicurisme : une réponse à l’objection du tonneau percé
2/ Le stoïcisme : une réponse à l’objection du divertissement
II - Le bonheur est-il vraiment désirable ?
A/ Le bonheur comme bien suprême
1/ Analyse philosophique du bonheur comme bien suprême
● Le bonheur comme bien global, final et autosuffisant (Aristote). Le bonheur est « le motif de
toutes les actions de tous les hommes, jusqu'à ceux qui vont se pendre » (Pascal)
2/ Le bonheur comme idéal des sociétés modernes
● Idéal politique (le droit au bonheur), norme sociale du bonheur, économie du bonheur
● L’utilitarisme et le bonheur (Bentham) : le plus grand bonheur pour le plus grand nombre
B/ Mais n’y a-t-il pas des exigences supérieures au bonheur ?
1/ Bonheur et vie accomplie
● Le cas de la lobotomie
● Mill : « Il vaut mieux être un homme insatisfait qu'un porc satisfait ; il vaut mieux être Socrate
insatisfait qu'un imbécile satisfait. »
2/ Bonheur et vérité
● La machine à expérience de Nozick
3/ Bonheur et liberté
● Bonheur et liberté dans la fiction (Huxley : Le Meilleur des mondes)
● Bonheur et liberté dans les sociétés démocratiques : le despotisme doux (Tocqueville)
● Alain : le désir fondamental de l’individu est d’affirmer librement sa puissance
4/ Bonheur et morale
● Le cas du méchant heureux. Morale et sacrifice de soi, souci des autres et souci de soi
Fiche - Éthique et philosophie morale - 2
(morale, devoir)
I - Quelle est l’origine de nos croyances morales ?
A/ Morale et éducation
1/ La généalogie de la morale (Nietzsche)
2/ Morale et pulsions
● Les moeurs et la pulsion grégaire : la morale du troupeau
● Les mœurs et la domestication des pulsions : la morale du dressage
B/ Peut-on défendre l’idée d’un sens naturel de la morale ?
1/ La pitié comme sentiment naturel (Rousseau)
● Le sentiment et la raison :
● La nature et la société.
2/ Comment peut-on expliquer le mal si la pitié est un sentiment naturel ?
● La raison et le mal (la “gestion rationnelle” des lumières dans les camions à gaz : lettre de
Willy Just)
● La société et le mal (la soumission à l’autorité dans l’expérience de Milgram)
3/ Une approche moderne de la question des bases naturelles de la morale
● L’éthique évolutionniste : Frans de Waal, empathie et sens de la réciprocité chez les animaux
II - Y a-t-il une vérité en morale ?
A/ Le relativisme moral est-il convaincant ?
1/ Le relativisme culturel
● Diversité des croyances morales selon les cultures ; critique de la distinction entre les
barbares et les civilisés : Montaigne, Lévi-Strauss (la colonisation, l’ethnocentrisme)
● Relativisme descriptif et relativisme normatif
2/ Le relativisme moral descriptif est-il vrai ?
3/ Le relativisme moral normatif est-il vrai ?
● On ne peut pas passer immédiatement du relativisme moral descriptif au relativisme moral
normatif
● Critique de l’argument de la tolérance
● Critique de l’argument des désaccords irréductibles
B/ Qu’est-ce qui peut rendre vrai ou faux un jugement moral ?
1/ Jugements de fait et jugements de valeur
● Vérification d’un jugement de fait : par l’observation, par la démonstration. Pour un jugement
de valeur : quel moyen ?
2/ Faut-il abandonner l’idée de vérité en morale ?
● Les intuitions morales
● Le raisonnement moral : pn peut tester la cohérence des jugements de valeur : cohérence
avec les faits, avec d’autres jugements de valeur, avec la justification qu’on propose
III - Que dois-je faire ?
A/ Les morales de l’autorité
1/ Les différents types de morales de l’autorité
● Dieu, la Tradition, ou bien la Nature comme autorité morale
2/ Les problèmes que posent les morales de l’autorité
● L'exercice de la raison dans les morales de l’autorité
● Le critère du bien et du mal dans les morales de l’autorité
● Cas d’éthique appliquée (l’homosexualité, manger de la viande …) : critique des arguments
se fondant sur “ce qui est naturel et sur ce qui ne l’est pas” : application de deux stratégies :
la stratégie “ah oui ?” et la stratégie “et alors ?”
B/ Le conséquentialisme
1/ Un exemple : le conséquentialisme de Peter Singer
2/ Qu’est-ce que le conséquentialisme ?
● Une morale qui fait appel à la raison
● Un calcul global et impartial des conséquences
3/ Les problèmes principaux du conséquentialisme
● Un calcul impossible ?
● Une morale qui rend possible le sacrifice de certains ?
● Une morale trop exigeante ?
C/ Le déontologisme
1/ Qu’est-ce que le déontologisme ?
● Une morale qui fait appel à la raison
● Une morale du devoir (et des droits)
2/ Le déontologisme de Kant : les trois formulations de l’impératif catégorique
● 1ère formulation : l’universalisabilité (un dépassement de l’objection du calcul impossible)
● 2e formulation : la dignité (un dépassement de l’objection du sacrifice)
● 3e formulation : l’acceptabilité rationnelle (un dépassement de l’objection de l’exigence morale
trop forte)
3/ Prolongements et critiques
● La notion de morale procédurale : Rawls, Habermas
● La critique du déontologisme (et du conséquentialisme) par l’éthique des vertus : le cas de
l’éthique du care.
Fiche - La philosophie de l’esprit - 1
(sujet, conscience, matière et esprit, liberté)
I - Qu'est-ce qu'une personne ?
A/ Les propriétés caractéristiques d'une personne
1/ Être un sujet
● L'opposition entre le sujet qui a une intériorité, et l'objet qui n'est qu'une simple chose
extérieure
● Kant : posséder le Je dans sa représentation ; analyse des pronoms personnels par
Benveniste
2/ Être capable de faire des choix
● Bergson : conscience et choix
3/ Avoir un statut moral
● Deux sources du statut moral : la sensibilité (Bentham) et l'autonomie (Kant)
4/ Avoir une identité personnelle
● Locke : identité personnelle et mémoire
Toutes ces caractéristiques se rapportent au fait qu'une personne a une conscience.
B/ Puis-je vraiment saisir ce que je suis ?
1/ Il est difficile de saisir ce qu'est le moi
● Pascal : l'exemple de l'amour
● Hume : critique de l'idée d'un moi substantiel
2/ le Moi comme construction
● Hume : le moi est une fiction
● Ricœur : l'identité narrative
● Sartre : pas d'identité déjà déterminée (l'existence précède l'essence ; la critique de
la mauvaise foi ; l'engagement)
II - Comment peut-on concevoir la relation entre le corps et l'esprit ?
A/ Deux réalités distinctes, mais en interaction
1/ Le dualisme et le sens commun
2/ L'argument de Descartes
B/ Mais l'esprit a-t-il sa place dans une explication scientifique du monde ?
1/ Le problème de l'interaction
2/ L'esprit : un fantôme dans la machine ?
● La psychologie populaire et les neurosciences, le modèle de l'ordinateur (cerveau et
traitement de l'information), l'exemple de la vision comme système de traitement
d'information
C/ Mais l'esprit peut-il vraiment se réduire à des processus du cerveau ?
1/ Le problème du sens
● Le test de Türing. L'argument de la chambre chinoise (Searle)
2/ Le problème de la sensibilité
● Les qualia. L'argument de la connaissance, l'argument des zombies, l'argument du
spectre inversé.
III - Sommes-nous vraiment libres ?
A/ La liberté comme capacité de faire des choix
1/ Définition de la liberté
● Liberté de la volonté (libre arbitre) ≠ liberté d’action
● L’intuition que l’on aurait pu faire autrement
2/ Deux arguments en faveur du libre arbitre (Thomas d’Aquin)
● Liberté et responsabilité morale (le cas des procès d’animaux au Moyen-Âge)
● Raison humaine vs. instinct animal
B/ Le déterminisme
1/ Définition du déterminisme
● Le fatalisme (l’idée de destin ; l’argument paresseux) et le déterminisme (l’image du
démon de Laplace, la notion de hasard, Spinoza : « l’homme n’est pas un empire
dans un empire »)
2/ Les différentes formes de déterminisme
● Déterminisme matérialiste : exemple du déterminisme neuronal (expérience de Libet,
le neuromarketing), exemple du déterminisme génétique (le cas de la fidélité des
campagnols)
● Déterminisme psychique : cf. cours sur l’inconscient freudien
● Déterminisme social : les tables de destinée, l’analyse de Bourdieu (le poids des
différences de capital économique, social et culturel sur la réussite scolaire ; critique
de la notion de mérite)
C/ Le déterminisme et la liberté sont-ils vraiment incompatibles ?
1/ Déterminisme strict et déterminisme probabiliste
2/ Déterminisme et liberté d’action
● Compatibilité entre le déterminisme et la liberté d’action (Hobbes)
3/ Déterminisme et responsabilité morale
● Le principe des possibilités alternatives (Frankfurt)
● Hume : compatibilité entre le déterminisme et la responsabilité morale
● Analyse de la notion de responsabilité : attribution d’une action à son auteur (le cas
de l’ignorance, de l’accident, de la contrainte, de la préméditation) et contrôle de soi
(le cas de l’enfant, de la maladie mentale, du crime passionnel). Complexité de la
notion de responsabilité (le cas de l’addiction, de l’influence, de la faiblesse de la
volonté).
Fiche - La philosophie de l’esprit - 2
(le langage)
I - Les animaux ont-ils un langage ?
A/ Les animaux sont capables de communiquer
1/ La communication en milieu naturel
● Par quels moyens ? Communication visuelle (postures, mimiques, couleur), sonore (cris,
chants, vocalisation), chimique (odeurs, phéromones), tactile (caresses, épouillage).
● Que communiquent-ils ? Une information à propos du monde extérieur (présence de
nourriture, présence d'un prédateur) / Une information à propos de l'individu lui-même (une
caractéristique, un état temporaire, une disposition).
● Quelques exemples particuliers : le poisson qui imite la danse du poisson nettoyeur et
communique ainsi une information fausse afin de l'attaquer, la queue du paon comme signal
de la valeur adaptative du mâle (théorie du handicap). Exemple le plus important : la danse
des abeilles.
2/ La communication animale en laboratoire
● Récapitulatif des travaux sur les singes (exemple principal : Kanzi).
● Exemple d'Alex le perroquet.
B/ Les spécificités du langage humain
1/ Point de vue de l'émetteur
● La distinction signal/signe (Benveniste). Bergson : "Le signe instinctif est un signe adhérent.
Le signe intelligent est un signe mobile."
2/ Point de vue du signe lui-même
● 1er niveau d'organisation : les phonèmes. La phonologie structurale (Jakobson)
● 2e niveau d’organisation : les morphèmes.
● 3e niveau d’organisation : la syntaxe. La grammaire générative de Chomsky
3/ Point de vue du récepteur
● Trois types de signes (Peirce) : indices, icônes, symboles
● Le langage est fondé sur l'arbitraire du signe (Saussure), même si les sons ont un pouvoir
évocateur ("milimi" & "takata", Baudelaire : "quand le ciel bas et lourd pèse comme un
couvercle", Rimbaud : "élans" / "selon" ; Mallarmé : jour / nuit).
● Insuffisance du modèle du code. Pour comprendre le sens, il faut : interpréter, faire des
hypothèses, des inférences, en fonction d'un contexte, d'une situation. La communication
humaine, même quand elle n'est pas linguistique, repose sur un tel processus. Exemple de
l'appel de phare (plusieurs sens possibles selon le contexte).
● Complexité de la communication humaine. Distinction de la signification naturelle et de la
signification non naturelle selon Grice. 3 niveaux de significations : 1/ signification sans
intention de signifier, 2/ signification avec intention de signifier, mais sans intention que
cette intention de signifier soit reconnue comme telle, 3/ signification avec intention de
signifier, et avec l'intention que cette intention de signifier soit reconnue comme telle. =>
La communication humaine fait appel à des représentations d'ordre supérieur (le locuteur a
l'intention que l'interlocuteur reconnaisse que le locuteur a l'intention que l'interlocuteur croit
que p).
● Comment comprendre l'intention du locuteur ? Grice : La compréhension de l'implicite et
des présuppositions dans la conversation ordinaire. Le principe de coopération et les quatre
maximes de la conversation.
II - Comment concevoir la relation entre le langage et la pensée ?
A/ Le langage comme expression imparfaite de la pensée
1/ Le langage comme moyen d'expression des pensées
● Platon : la pensée comme dialogue de l'âme avec elle-même. La critique de l'écriture.
● Hobbes : le langage comme transformation du discours mental en discours verbal (intériorité
de la pensée / signes extérieurs, privé / public)
● Le langage ici : un moyen de communication, un canal par lequel on fait passer une idée d'un
esprit à un autre, un outil de transmission.
● Autre fonction du langage : enregistrer la pensée, externaliser la mémoire. Locke : le langage
comme marque sensible de nos idées. Pistes de réflexion sur l'esprit étendu et la question de
savoir si l'externalisation des fonctions de la pensée augmente ou diminue nos capacités de
penser.
● Ici : la pensée préexiste au langage. Mais quelle est la nature de la pensée ? Si elle préexiste
au langage, pourquoi la concevoir comme un *discours* mental, comme un *dialogue*
intérieur ?
2/ La pensée a-t-elle elle-même la forme d'un langage ?
● 2 possibilités : existence d'un langage de la pensée / pensée non discursive, mais intuitive.
● Bergson : le langage comme système d'étiquettes abstraites & générales.
● Autre analyse de l'idée que le langage ordinaire est une expression imparfaite de la pensée :
la pensée comme discours mental, et non plus comme intuition.
● Analyse de la notion de langage mental à partir d'Ockham. La recherche d'un langage idéal
(questions de l'équivocité, des synonymies ; quelles sont les caractéristiques des langages
conventionnels qui existent dans le langage de la pensée ? Exemple à partir des noms et des
verbes)
● Comparaison avec le projet d'une analyse logique du langage : Frege, Russell. L'analyse
des descriptions définies par Russell. Distinction entre la grammaire apparente et la forme
logique.
B/ Mais le sens de ce que nous disons se trouve-t-il vraiment dans nos représentations
mentales ?
1/ Sens et représentations mentales. La conception internaliste de la signification
● Locke: “Les idées qu’on désigne par les mots sont ce qu’ils signifient proprement et
immédiatement”. Comprendre le sens : se former une représentation mentale dans son esprit
de ce qui est dit.
● Critique générale de la conception internaliste de la signification : 1/ si le sens des mots
réside dans des idées privées, comment la communication est-elle possible ?, 2/ si le sens
des mots réside dans des idées, d'où vient le sens de ces idées ? N'est-ce pas une simple
manière de déplacer le problème ?
2/ Sens et usage. L'externalisme social
● Comprendre le sens d’une expression c’est d’abord savoir l’utiliser correctement.
Wittgenstein “le sens, c’est l’usage”. Le sens et les règles. Contre l'internalisme de la
signification : l'externalisme social.
3/ Sens et conditions de vérité. L'externalisme physique
● Comprendre le sens d'une expression, c'est comprendre comment elle se rapporte à la
réalité. Wittgenstein : "comprendre une proposition, c'est savoir ce qui advient si elle est
vraie". Sens et conditions de vérité. Schlick : "la signification d'un énoncé, c'est sa méthode
de vérification". La critique de la métaphysique par Carnap. Évocation de l'externalisme
physique.
C/ Le langage n’est-il pas en partie constitutif de la pensée ?
1/ Critique de l'idée d'un langage mental universel
● L'hypothèse de Sapir-Whorf : relativisme linguistique, déterminisme linguistique.
● La critique de cette hypothèse : a/ critique de l'idée d'un flux d'impressions qui seraient
ensuite organisé par le langage, b/ critique des exemples de Whorf (sur la couleur, le temps)
● Des exemples qui semblent vérifier une hypothèse d'un déterminisme linguistique faible
(l'espace et l'action dans l'espace [Soonja Choi & Melissa Bowerman à propos d'expériences
de catégorisation avec des enfants anglais et des enfants coréens], les nombres [le langage
des Pirahãs]).
● Les enjeux politiques de la question. Orwell, 1984 : la novlangue. Application au langage
politique (euphémisation, inversions de sens, neutralisation du sens). La question de la
diversité des langues et de l'unification linguistique.
2/ Critique de l’idée d’une pensée intuitive
● La critique de Hegel : "c'est dans les mots que nous pensons". L'intuition, c'est de la pensée
obscure, à l'état de fermentation. Exemple : critique de la certitude sensible par Hegel, de
l'impression de richesse du contenu de la perception qui n'est en fait qu'une pauvreté de
contenu (exemples en science : le microscope, l'imagerie médicale, le paysage ; exemples en
art). Besoin d'un langage pour exprimer une véritable pensée, riche en contenus.
Fiche - La philosophie de l’esprit - 3
(la perception)
I - Ce que nous percevons, est-ce vraiment la réalité ?
A/ La perception comme ouverture au réel
1/ La perception est un contact direct, grâce à nos sens …
● Husserl : « L’objet se tient dans la perception comme en chair et en os ». Russell :
connaissance directe (non-inférentielle) et connaissance par description (connaissance
inférentielle).
● L’ancrage de la perception dans le corps
2/ avec la réalité concrète, ici, maintenant
● Perception et raison. Perception et imagination, perception et souvenir.
B/ Mais la perception n'est-elle pas une interprétation ?
1/ La perception comme interprétation des données immédiates des sens
● Les images ambigües et les illusions perceptives
● La théorie des sense-data
2/ La théorie intellectualiste de la perception
● Le problème de Molyneux. La solution de Berkeley
● Descartes et le morceau de cire. Alain et l'exemple du cube.
● Observation et théorie en science (l’exemple de l’imagerie médicale). Le rôle des
connaissances dans la perception des œuvres d’art.
3/ Critique de l'intellectualisme
● Il y a une organisation interne de la perception qui ne vient d'un jugement de l'esprit : la
théorie de la Gestalt et la théorie computationnelle de la perception
● L'organisation de la perception dépend de l'orientation globale de notre existence : Bergson
et Gibson (la perception des affordances).
C/ La perception justifie-t-elle notre croyance en un monde extérieur ?
1/ Le réalisme direct et le réalisme représentatif (réalisme indirect)
2/ Les arguments sceptiques
● L’argument de l’ignorance
● Le trilemme d’Agrippa. Le mythe du donné (Sellars)
3/ Critique du phénoménisme
Fiche - La philosophie de l’esprit - 4
(l’inconscient)
I - L’inconscient est-il un mythe ou une réalité ?
A/ Pourquoi Freud affirme-t-il qu’il existe un inconscient psychique ?
1/ Qu'est-ce que l'inconscient freudien ?
● Introduction à la psychanalyse avec un film de John Huston, Freud: The Secret Passion
● De la première à la seconde topique
● La sexualité infantile
● Les manifestations de l'inconscient : manifestations ordinaires (rêves, lapsus, actes
manqués) et manifestations pathologiques (névrose : l'exemple du rituel du coucher d'une
jeune fille, psychose : l'exemple du Dr. Schreber)
2/ Justification par Freud de l’hypothèse de l’inconscient
● L’argument théorique de la nécessité de cette hypothèse et l’argument pratique du succès
thérapeutique
B/ Étude d’une œuvre suivie : Freud, Cinq Leçons sur la psychanalyse
1/ Texte 1 : Le cas de l’hystérie de la méthode du Dr. Breuer
● Le diagnostic de l’hystérie : singularité de l’hystérie, le rejet par la médecine classique de
l’hystérie, l’attitude bienveillante du Dr. Breuer
● La thérapie proposée par le Dr. Breuer : esquisse de l’idée du déterminisme psychique,
l’utilisation de l’hypnose, talking cure ou chimney sweeping
● Les limites de la méthode du Dr. Breuer
2/ Texte 2 : L’analyse des rêves
● Le processus à l’œuvre dans le rêve : le travail onirique, la condensation et le déplacement,
la comparaison entre le rêve et la névrose
● Le contenu du rêve : le retour à l’enfance, l’idée d’un symbolisme général
● L’objection du rêve d’angoisse
3/ Texte 3 : Le normal et le pathologique dans la psychanalyse
● Le rapport du normal et du pathologique : dans la médecine classique, dans la psychanalyse
● Le développement sexuel normal
● Les troubles du développement sexuel normal : la perversion et la névrose
● La sexualité dans la psychanalyse
C/ Les critiques de la psychanalyse
1/ Les critiques du point de vue épistémologique
● La critique de Wittgenstein
● La critique de Popper
● La critique de Grünbaum
2/ Les critiques du point de vue pratique
● Le problème de la liberté et de la responsabilité morale : Les critiques de Sartre et d’Alain
3/ Une autre approche de l’esprit : les neurosciences
● Un autre type d’inconscient : l’inconscient cognitif. L’effet Stroop, la tâche aveugle,
l’héminégligence, les expériences d’amorçage.
● Psychanalyse et neurosciences.
Fiche - Philosophie de la culture - 1
(la culture)
I - En quel sens peut-on dire que l’homme est un être culturel ?
A/ Qu’est-ce que la culture ?
1/ Les trois sens principaux de la notion de culture
● Exercice : trouver le maximum d’expressions qui contiennent le terme de culture. Regrouper
ces expressions en 2 ou 3 catégories. Repérer ce qu’il y a de commun entre toutes ces
expressions.
● Distinction de trois sens de la notion de culture : niveau anthropologique, niveau social,
niveau individuel.
● Niveau anthropologique : processus de formation + résultat de ce processus (milieu
proprement humain dans lequel nous vivons)
2/ La culture comme processus de formation de l’humanité
● La culture : processus de transformation du monde extérieur (cf. cours sur le travail et la
technique, & cours sur l’art) et des individus eux-mêmes.
● Transformation des individus par domestication des pulsions : l’exemple des pulsions
sexuelles (les bonobos, Diogène le cynique, Lévi Strauss et la prohibition de l’inceste), des
pulsions agressives (Elias : histoire de l’agressivité, Max Weber : l’Etat comme monopole de
la violence légitime, sublimation de l’agressivité dans le sport).
● La culture comme discipline (Kant : “dépouiller l’homme de sa sauvagerie”, intériorisation des
règles), et avant tout discipline du corps (Mauss, les techniques du corps). La culture comme
éducation : l’idée de progrès.
B/ Peut-on vraiment parler de la culture ? Ne faut-il pas plutôt reconnaître la diversité des
cultures ?
1/ La reconnaissance, de fait, de la diversité culturelle
● Travail à partir du documentaire : Zoos humains.
● Articulation de trois dimensions dans les zoos humains : voir, savoir, pouvoir.
2/ La reconnaissance politique de la diversité culturelle
a - Le nationalisme culturel
● Contexte historique : construction des Etats-Nations / cosmopolitisme, mondialisation
économique / retour du nationalisme et de la question de l’identité nationale
● 1er argument : L'argument de la cohésion sociale : (1) Les institutions politiques ne peuvent
fonctionner correctement que s'il y a une forme de cohésion sociale. (2) La cohésion
sociale repose sur l'unité culturelle. Donc : si nous désirons que les institutions politiques
fonctionnent correctement, il faut préserver l'unité culturelle.
● Mais : La cohésion sociale repose-t-elle vraiment sur l'unité culturelle ? Est-ce justifié
d'imposer sa culture à un individu ?
● 2e argument : l'argument de l'identité culturelle : (1) L'identité de l'individu repose sur son
identité culturelle. (2) La défense de l'identité de l'individu est légitime. Donc : La défense de
l'identité culturelle est légitime.
● Mais : L'identité de l'individu est-elle vraiment monolithique ? N'est-elle pas plurielle ? La
défense de son identité ne manifeste-t-elle pas une crispation identitaire ?
b - L’universalisme républicain
● L’universalisme républicain contre le nationalisme culturel. Le modèle français.
● Argument principal en faveur de l'universalisme républicain : (1) Pour parvenir à une
véritable liberté, il faut émanciper les individus du poids des traditions, grâce à des lois
générales qui ne sont pas l'expression d'une culture particulière et qui visent le respect de
principes à portée universelle. (2) Pour parvenir à une véritable égalité, il faut que la loi
traite tous les citoyens de la même manière. La loi ne peut accorder des privilèges, des
droits spécifiques, ou discriminer les individus. (3) Pour parvenir à une véritable fraternité,
il faut que les individus manifestent une volonté de vivre ensemble. Il faut donc éviter les
tensions communautaires. Donc : pour parvenir à la liberté, l'égalité, la fraternité, il faut faire
abstraction des cultures particulières.
● Analyse critique de l'universalisme républicain à partir de la loi sur l'interdiction du port de
signes religieux à l'école (mars 2004). Quelles sont les prétentions de cette loi ?
● Garantir la liberté : Le port du foulard serait le symbole de la domination masculine. Mais :
Interdire le port du foulard permet-il vraiment d’émanciper les jeunes filles soumises à
une domination ? Le port du foulard est-il nécessairement le résultat d’une domination
masculine ? Le port du foulard ne rentre-t-il pas dans la catégorie de la liberté de culte ?
● Garantir l'égalité : Le port du foulard serait contraire à la laïcité, il compromettrait la neutralité
de la sphère publique, qui est la garantie d’un traitement égal des citoyens (et ici des élèves).
Mais : Cette loi n’est-elle pas au contraire une discrimination contre une religion particulière ?
La laïcité consiste-t-elle vraiment à ne pas afficher ses croyances religieuses ?
● Garantir la fraternité : Le port du foulard manifesterait une revendication communautaire
qui risquerait de créer des conflits au sein de l'école. Mais : La fraternité présuppose-telle vraiment d’être aveugle aux différences culturelles ? Le républicanisme français est-il
vraiment universaliste ?
c - Le multiculturalisme
● Distinction du multiculturalisme et du nationalisme. Le multiculturalisme estime également
que la défense de l’identité de l’individu est légitime, mais il ne rapporte pas cette identité
exclusivement à une identité nationale, ce qui lui permet de dépasser les objections
formulées contre le nationalisme. Réponse à l’objection de l’identité plurielle : l’identité de
l’individu repose sur son appartenance à des communautés (et non seulement sur son
appartenance à la nation). Réponse à l’objection de la crispation identitaire : la diversité des
communautés culturelles représente une richesse.
● Distinction du multiculturalisme et de l’universalisme républicain. Le multiculturalisme
représenterait une meilleure manière de réaliser les objectifs de l’universalisme républicain.
Une meilleure garantie de la liberté, par le soutien aux communautés d’appartenance,
qui sont nécessaires pour la construction de l’autonomie de l’individu (l’appartenance et
les traditions ne s’opposent pas nécessairement à l’autonomie). Une meilleure garantie
de l’égalité, par une politique de lutte contre les discriminations culturelles. (Être aveugle
aux différences c’est aussi être aveugle aux discriminations). Une meilleure garantie de la
fraternité, par la reconnaissance mutuelle des différentes cultures.
Fiche - Philosophie de la culture - 2
(le travail et la technique)
I - À quoi bon travailler ?
●
Introduction à la question du travail à partir du documentaire de Pierre Carles, Attention
danger travail
A. Le travail ne semble pas avoir en lui-même de sens
1/ Le travail comme effort douloureux
● Tripalium, labeur, “aller au chagrin”
● Le mythe de l'âge d'or, le travail comme punition dans la Genèse`
2/ Le travail comme contrainte
● Contrainte vitale et contrainte sociale
● Le statut du travail dans la Grèce antique
3/ Le travail organise l'existence de l'individu
● Le temps de travail vs. le temps libre
● Nietzsche : “le travail est la meilleure des polices”. Morale du dressage et morale du
troupeau. Restriction de l'horizon de vie de l'individu : le travail épuise les forces vives
de l'individu ; le travail “présente constamment à la vie un but mesquin et assure des
satisfactions faciles et égales”.
4/ Toutes ces caractéristiques se rapportent à une forme particulière de travail : le travail aliéné
● Analyse de la notion de travail aliéné (Marx) : le travail comme perte de soi.
B/ Mais n’y a-t-il pas une valeur du travail ?
1/ Le travail comme transformation du monde extérieur
● Travail et culture : le travail comme formation d’un milieu proprement humain.
● Le travail comme source de richesse. Deux théories très différentes à partir de la même idée :
Locke et Marx.
2/ Le travail comme transformation de soi
● Développement de ses capacités. La critique morale de la paresse. Travail et estime de soi.
● Le travail est formateur de la volonté. L’effort du travail suppose d’apprendre à différer la
satisfaction immédiate, à viser un but et à maintenir une attention constante vers ce but (ce
qui implique de dominer ses pulsions).
● La dialectique du maître et de l’esclave (Hegel).
C/ Le travail à l’époque moderne
1/ À partir de la révolution industrielle du XIXe jusqu’à environ 1970
● Taylorisme : division verticale et division horizontale du travail.
● Fordisme : standardisation des produits ; production de masse et consommation de masse.
2/ Les mutations récentes du travail : le post-taylorisme
● Modèle du toyotisme : travail en flux tendu, mise sous tension permanente, accroissement de
la flexibilité.
II - Quelle valeur faut-il accorder à la technique ?
A/ La technique au fondement de l’humanité
1/ La technique est au cœur de l’existence et de l’essence même de l’humanité
● La technique comme condition d’existence des hommes. Le mythe de Prométhée.
● L’homme se définit essentiellement comme homo faber (Bergson). Distinctions entre la
production animale et la production humaine.
2/ Le progrès technique : passage du savoir-faire empirique à la technologie
● La technologie : une technique qui repose sur la science, et non plus sur un simple savoirfaire empirique. L’exemple de 2001, L’odyssée de l’espace : passage de l’usage de l’os
comme arme au vaisseau spatial.
● Quand la technique devient technologie, la technique permet de “nous rendre comme
maîtres et possesseurs de la nature”. Maîtrise théorique et maîtrise pratique de la nature. Un
changement dans la conception de la nature : le grand Tout dans lequel l’individu s’inscrit vs.
le réservoir d’énergie dans lequel on peut puiser. L’arraisonnement de la nature (Heidegger)
: la compréhension rationnelle des lois de la nature (maîtrise théorique) permet l’exploitation
des forces de la nature (maîtrise pratique).
3/ En quel sens peut-on dire que la technique représente un progrès pour l’homme ?
● Une libération des contraintes que nous impose la nature. La machine comme substitut de
l’esclave.
● Progrès technique et croissance économique. Cycles de la croissance et cycles de
l’innovation technique. La notion de destruction créatrice (Schumpeter).
● Progrès technique et progrès intellectuels. La science et les instruments techniques de
mesure et d’observation. Les technologies de l’information et de la communication.
● Progrès technique et amélioration des conditions de vie.
B/ Les critiques de la technique
1/ Vivons-nous dans un monde davantage maîtrise grâce à la technique ?
● Les risques techniques. Virilio : “Inventer un objet technique, c’est inventer une nouvelle
possibilité d’accidents”. Peut-on contrôler ces risques ? La technique peut-elle nous
échapper ? Le mythe d’Icare, la figure de Frankenstein. Le cas des biotechnologies (le
clônage et l’eugénisme, les OGM, le principe de précaution), le cas des nanotechnologies
(miniaturisation et contrôle citoyen).
● La question écologique. Amélioration ou dégradation des conditions d’existence des
individus. La “transformation de l’essence de l’agir humain” et la responsabilité vis-à-vis des
générations futures (Hans Jonas). L’exemple de l’automobile (la critique d’Ivan Illitch).
● Qui a véritablement une maîtrise de l’objet technique ? Ni l’utilisateur lambda, ni l’ouvrier (la
critique de Simondon). La figure du bidouilleur (Crawford : éloge du carburateur ; l’exemple
du hacker informatique). La dépendance vis-à-vis de l’objet technique (la critique de
Rousseau).
2/ La technique représente-t-elle véritablement une libération de l’individu ?
● Le cas de la télévision. Régis Debray à propos de la télévision : “Ce par quoi nous voyons le
monde construit simultanément le monde et le sujet qui le perçoit”. Analyse critique de cette
perspective médiologique selon laquelle une technique particulière peut définir une certaine
forme de vie et de pensée.
● La vie au rythme des objets : “Comme l’enfant-loup est devenu loup à force de vivre avec
eux, nous devenons lentement fonctionnels nous aussi. Nous vivons le temps des objets”
(Baudrillard). Reprise de l’analyse de la société de consommation et analyse de l’extension
de la norme de la performance et de la fonctionnalité.
Fiche - Philosophie de la culture - 3
(l’art)
●
Introduction au questionnement sur l’art à partir d’une œuvre de Marcel Duchamp : Fountain
I - Comment peut-on comprendre la création artistique ?
A/ La création d’une œuvre d’art se distingue de la production d’un objet technique
1/ Une œuvre d’art ≠ un objet technique
● L’objet technique est destiné à une utilisation, l’œuvre d’art est destinée à une contemplation.
● L’objet technique est destiné à être usé par l’usage qu’on en fait, l’œuvre d’art est destinée à
être une trace qui dure. Hannah Arendt : « l’art est la patrie non-mortelle des êtres mortels » ;
Malraux : « l’art est un anti-destin ». Exemples : les mains négatives et positives dans l’art
pariétal préhistorique ; Roman Opalka ; Baudelaire, À une passante. Hegel: “L’art rend
durable ce qui à l’état naturel n’est que fugitif et passager”
2/ Créer ≠ produire
● Spécificité de la création artistique : originalité, unicité, liberté.
● La création artistique semble reposer sur l’inspiration : l’analyse de l’inspiration par Platon,
par Freud. L’exemple du surréalisme.
B/ Démystification de l’art
1/ L’œuvre d’art est la trace de son temps
● La création artistique ne se fait pas ex nihilo. Elle émerge dans un contexte particulier.
● Exemples : l’art grec (temples et statuaire) manifeste la valorisation du sens de la mesure
que l’on retrouve dans la culture grecque. Les transformations culturelles du Moyen Âge à la
Renaissance se manifestent dans l’art (dans la cathédrale gothique, l’art se pensait sous le
regard de Dieu et comme regard vers Dieu ; avec la perspective en peinture, l’art se pense du
point de vue du regard de l’homme et comme regard vers des choses humaines). Exemple
moderne : le pop art et la société de consommation.
2/ Critique de l’idée de génie
● Critique de l’idée d’un “don naturel” : analyse du travail de l’artiste (Alain). Exemples :
Cézanne, Flaubert.
● La source principale de l’inspiration de l’artiste : c’est l’art lui-même, la pratique artistique et le
travail d’autres artistes. Les “reprises” dans l’art.
● L’idée de génie entoure l’artiste d’une certaine aura mystérieuse (la critique de Nietzsche)
II - Que peuvent nous apporter les œuvres d’art ?
A/ L’analyse critique de l’art : l’art comme illusion
1/ La critique de Platon
2/ La sociologie de l’art de Bourdieu
B/ L’art enrichit notre existence
1/ L’attitude esthétique
● Bergson. Attitude ordinaire vs. attitude esthétique.
2/ Art et perception
● L’exemple de la peinture. Klee: “l’art ne reproduit pas le visible, il rend visible”. L’exemple
des souliers de Van Gogh (Heidegger). Cézanne et la “virgnité du monde”. L’artialisation du
regard ; l’exemple du brouillard (Oscar Wilde).
3/ Art et émotion
● L’exemple de la musique. L’analyse de la musique par Schopenhauer et Hegel.
4/ Art et cognition
● L’exemple de la littérature. Proust : “La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule
vie par conséquent réellement vécue, c’est la littérature”. Ricœur, l’identité narrative. La
littérature et le sens du possible (Musil). Littérature et philosophie (Sartre et Camus).
C/ Les jugements sur l’art sont-ils relatifs à chacun ?
1/ Le relativisme esthétique
● Voltaire : “Demandez à un crapaud ce que c'est que la beauté […]. Il vous répondra que c'est
sa crapaude”. Formulations ordinaires : “à chacun ses goûts”, “des goûts et des couleurs, on
ne discute pas”.
● Comparaison entre le relativisme esthétique et les autres formes de relativisme : relativisme
moral, relativisme de la vérité.
● Relativisme esthétique vs. dogmatisme esthétique
● Relativité par rapport à l’individu ou relativité par rapport à la classe sociale (Bourdieu).
2/ Critiques de relativisme esthétique
● La critique de Hume. Tous les jugements sur l’art ne se valent pas. Le goût peut être éduqué.
● La critique de Kant. Distinction du plaisir de l’agréable et du plaisir esthétique. Le plaisir
esthétique dérive de l’exercice même de facultés communes à tous les hommes (analyse du
beau et du sublime par Kant).
Fiche - Philosophie politique et philosophie sociale - 1
(Politique, État, justice et droit)
I - Qu’est-ce qui constitue le pouvoir de l’État ?
A/ L’État se constitue par un processus d’autonomisation du pouvoir
1/ Analyse des sociétés sans État
● Pierre Clastres : les sociétés sans État sont des sociétés contre l’État
2/ La genèse de l’État moderne
● Max Weber et l’institutionnalisation du pouvoir
● La souveraineté selon Machiavel
B/ État et domination
1/ L’État comme instrument de domination
● Rousseau, Marx.
2/ Les différentes doctrines politiques
● Les différentes doctrines politiques peuvent être pensées comme autant de réponses
possibles à la question de la domination que peut exercer l’État.
3/ Repenser le rapport entre pouvoir et domination
● Michel Foucault
II - Quelle est la finalité du pouvoir politique ?
A/ La société bien ordonnée selon Platon
1/ La critique de la démocratie
● Critique de la pratique du tirage au sort. L’image du pilote dans le navire. La thèse du
philosophie-roi. Pouvoir et savoir.
● Critique d’un pouvoir qui repose sur l’opinion. Quantité de voix en faveur d’une décision
vs. qualité de cette décision. Démocratie et démagogie. La manipulation de l’opinion (la
rhétorique, les sophistes ; modernité de cette critique)
2/ La cité idéale
● La cité idéale doit être hiérarchisée.
● La cité idéale doit être unie.
● Peut-on comparer le modèle platonicien à une forme de totalitarisme ? (Analyse critique de la
thèse de Popper)
B/ La société bien ordonnée selon Hobbes (Étude d’une œuvre suivie : Le Léviathan)
1/ Texte 1 : L’état de nature est un état de guerre
● Les causes de l’état de guerre
● La notion d’état de guerre
● Les conséquences de l’état de guerre
2/ Texte 2 : Pour sortir de l’état de guerre, il faut une convention entre les individus dont le contenu
est défini par les lois de nature
● La notion de loi de nature : Hobbes vs. la tradition du droit naturel
● Les deux premières lois de nature
3/ Texte 3 : Il faut un pouvoir pour garantir le respect de cette convention
● Rappel de la nécessité d’une convention
● La justice se définit par le respect de cette convention
● Nécessité d’un pouvoir politique pour garantir la justice
4/ Texte 4 : La genèse de l’État à partir d’un contrat social
● Rappel de la nécessité d’un pouvoir politique
● Le pouvoir politique ne peut provenir que d’une unité des volontés
● L’unité des volontés provient d’une forme de contrat social
5/ Portée de la philosophie politique de Hobbes
● La philosophie politique de Hobbes marque une césure dans la manière de penser le pouvoir
politique
● La figure du Léviathan a-t-elle encore une actualité ?
C/ La société bien ordonnée selon Rawls
1/ La position originelle
● Une procédure pour déterminer ce qui est juste : des individus doivent choisir les principes
fondamentaux de la société dans laquelle ils auront à vivre, mais ils ne savent pas qui ils vont
être, ce qu’ils vont être dans cette société (ils sont sous un voile d’ignorace).
2/ Les principes de justice
● Égalité des droits. Un maximum de droits pour tous. Le libéralisme politique.
● Égalité des chances. Égalité formelle et égalité réelle.
● La question de la répartition des revenus.
Fiche - Philosophie politique et philosophie sociale - 2
(Société, Autrui, échanges)
I - Que peuvent nous apporter les échanges ?
●
Les différents types d’échanges. Définition de la notion d’échange.
A/ Nécessité des échanges
1/ Du point de vue économique
● Échanges et production : Adam Smith à propos de la division du travail. L’exemple du crayon.
Analyse critique de la doctrine du libre échange.
● Échanges et consommation (la question de la répartition optimale des ressources par le
marché).
● La monnaie et les échanges (fonctions économiques de la monnaie et dimensions non
économique de la monnaie)
2/ Du point de vue social
● L’obligation sociale d’échanger : la prohibition de l’inceste selon Lévi-Strauss, le potlatch
selon Mauss, les manifestations ordinaires de cette obligation d’échanger.
● Les échanges sont nécessaires pour tisser des liens sociaux : analyse de l’effet pacificateur
du commerce (Montesquieu, Benjamin Constant), l’ouverture à l’autre dans le dialogue
(l’expérience du dialogue selon Merleau-Ponty, l’éthique du dialogue selon Habermas)
2/ Du point de vue de l’individu
● Du point de vue psychologique : le Moi ne peut pas se construire sans la relation à Autrui (le
cas des enfants sauvages).
● Du pont de vue biologique : caractère essentiel des échanges entre un être vivant et le milieu
extérieur (cf. cours sur le vivant).
B/ Limites des échanges
1/ Du point de vue économique
● L’exploitation dans les échanges : l’analyse de Marx.
● Les externalités négatives : la question écologique.
2/ Du point de vue social
● L’échange avec l’autre n’est pas nécessairement une ouverture à l’autre. Cf. le cours sur la
culture à propos de l’ethnocentrisme.
3/ Du point de vue de l’individu
● Dans l’échange avec autrui, je peux ne plus être véritablement moi-même. Cf. le cours sur la
morale à propos de l’expérience de Milgram.
Fiche - Épistémologie - 1
(La raison et le réel, vérité, démonstration, théorie et expérience)
I - La recherche de la vérité a-t-elle un sens ?
A/ La vérité existe-t-elle et est-elle connaissable ?
1/ Le relativisme : la vérité n’existe pas
● Le relativisme de la vérité.
● Première objection : la confusion entre vérité et opinion.
● Deuxième objection : le relativisme est autoréfutant.
2/ Le scepticisme : la vérité n’est pas connaissable
● Le scepticisme est-il autoréfutant ? L’attitude sceptique. Scepticisme local et scepticisme
généralisé.
● Trois arguments principaux : L’argument des désaccords. Le trilemme d’Agrippa. L’argument
de l’ignorance.
● Les réponses possibles au scepticisme.
● Le scepticisme déraisonnable (le cas des théories du complot).
B/ À quoi bon chercher à connaître la vérité ?
1/ La vérité peut être douloureuse
● La vérité est-elle toujours préférable à l’illusion ? Vérité et bonheur (cf. cours sur le bonheur).
Vérité et relations sociales.
● L’épreuve de la vérité. La figure d’Œdipe. Les grandes vérités sont des blessures
narcissiques (Freud). Dire la vérité : le cas de la déontologie médicale.
2/ Utilité de la connaissance
● Connaissance et maîtrise du monde. Cf. le cours sur la technique. Auguste Comte : “science
d’où prévoyance ; prévoyance d’où action”. La vérité et l’utile selon le pragmatisme.
● La connaissance comme refuge : la critique de Nietzsche.
3/ Valeur de la connaissance
● Vérité et liberté : penser par soi-même et la valeur de l’autonomie (Kant : “Ose te servir de ton
entendement”). Le refus des préjugés, l’attitude critique face à la manipulation possible des
opinions. Le cas de la connaissance de soi-même (cf. cours sur l’inconscient).
● Connaissance et vertus intellectuelles.
II - Comment peut-on parvenir à la connaissance de la vérité ?
●
Les différentes manières d’accéder à la vérité. Correspondance entre le type d’objet étudié et
le type de méthode utilisé. Deux cas étudiés ici : la démonstration pour les mathématiques ;
l’expérience pour les sciences de la nature.
A/ La démonstration
1/ Définition de la notion de démonstration
● La démonstration au sens large : une preuve certaine de la vérité d’une affirmation.
● La démonstration au sens strict : preuve certaine de la vérité d’une affirmation par le biais
d’un raisonnement purement logique qui part de prémisses reconnues comme vraies.
● Différences entre démonstration et argumentation.
2/ Qu’est-ce qu’un raisonnement purement logique ?
● Distinction entre l’inférence déductive et l’inférence inductive. La logique comme théorie des
inférences valides.
● La syllogistique d’Aristote. Introduction à la logique moderne.
3/ Qu’est-ce qui peut former le point de départ d’une démonstration ?
● La notion d’axiomatique. Exemple de la démonstration que 2+2=4. Les axiomatiques en
arithmétique, en géométrie.
● Deux aspects de la démonstration : démontrer pour prouver, démontrer pour comprendre
(saisir l’architecture d’un univers intellectuel).
4/ Les limites de la démonstration
● Démonstration et intuition. Poincaré : “C’est par la logique que nous prouvons. C’est par
l’intuition que nous inventons”. L’intuition d’analogies dans la recherche mathématique.
● Peut-on démontrer les principes dont on part dans une démonstration ? Évidence des
principes premiers (Aristote) ou simple affaire de convention et de choix d’un cadre théorique
(Poincaré) ? Analyse de deux axiomes selon Euclide : “le tout est plus grand que la partie”
(les paradoxes de l’infini) ; “par un point extérieur à une droite, il passe une et une seule
parallèle à cette droite” (les géométries non-euclidiennes).
● Peut-on considérer la logique elle-même comme une affaire de convention ? Le cas des
logiques non-classiques (la critique du principe de non-contradiction dans les logiques
paraconsistantes, la critique du principe du tiers-exclu dans les logiques plurivalentes).
● Évocation des limites internes aux systèmes formels (Gödel).
B/ L’expérience
●
Distinction des différents sens de la notion d’expérience.
1/ L’empirisme
● L’expérience comme origine de nos connaissances : il faudrait partir de l’observation du réel
avant de chercher à construire une théorie. L’empirisme s’oppose à la thèse des idées innées
et à la possibilité d’une connaissance a priori du monde (contre le rationalisme dogmatique).
L’image de la tabula rasa.
● L’expérience comme fondement de nos connaissances : une théorie ne peut être justifiée que
si elle est confirmée par l’expérience. La justification par l’expérience repose sur la nature
même de la perception (cf. le cours sur la perception à propos de la perception comme
contact direct avec la réalité) et sur l’affirmation de la légitimité de l’induction à partir de la
perception.
2/ L’expérience est-elle vraiment le point de départ des théories scientifiques ?
● Le fonctionnement de la science montre que la théorie vient le plus souvent avant
l’expérience elle-même. Analyse du cas de la découverte de Neptune. Autres exemples (la
classification des éléments par Mendeleïev‎, le postulat de l’existence des neutrinos par Pauli,
les quarks et la théorie des groupes).
● L’expérience vise à tester une théorie et les observations qui intéressent le chercheur sont
celles qui se rapportent à une théorie soit parce qu’elles semblent la confirmer, soit parce
qu’elles semblent l’infirmer (elles constituent alors un “fait polémique”).
● La fabrication et l’utilisation des instruments scientifiques (pour provoquer le phénomène à
observer, et pour l’observer) reposent sur des théories scientifiques
● L’expérience scientifique suit un protocole expérimental qui repose sur des théories
scientifiques (qui permettent notamment de prévoir les interférences possibles afin de
chercher à les éviter).
3/ L’expérience peut-elle vraiment jouer le rôle d’une preuve ?
● L’expérience permet-elle vraiment de prouver la vérité d’une théorie ? La critique de
l’induction : l’analyse de Popper.
● Mais l’expérience peut-elle jouer le rôle de critère de fausseté ? La critique de l’idée d’une
expérience cruciale. Si l’expérience n’est pas en accord avec la théorie, il y a trois possibilités
(la théorie est fausse, l’expérience est faussée, on peut sauver la théorie en ajoutant,
supprimant ou modifiant des hypothèses secondaires). Reprise du cas de la découverte de
Neptune. Le cohérentisme de Quine. L’image du radeau vs. l’image de la pyramide.
● Le passage d’une théorie à une autre représente-t-il un progrès dans la connaissance ?
Discussion des positions de Kuhn et Feyerabend.
Fiche - Épistémologie - 2
(Le vivant)
I - Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ?
A/ Les propriétés spécifiques du vivant
1/ Modèle animiste vs. modèle mécaniste
● Le modèle animiste. Aristote : l’âme et la vie ; la hiérarchie des êtres vivants.
● Le modèle mécaniste. De la thèse des animaux-machines (Descartes) à l’homme-machine
(La Mettrie). Réduction du vivant à des propriétés physico-chimiques. La comparaison entre
le vivant et les machines.
2/ Les limites du mécanisme et les spécificités du vivant
a - Un être vivant possède une organisation complexe et individualisée.
● Complexité du vivant : comparaison des machines créés par l’homme et des machines de la
nature par Leibniz.
● Individualité du vivant : diversité des espèces, diversité des individus au sein d’une même
espèce. Y a-t-il des lois générales en biologie ? Le statut de la médecine.
b - Un être vivant est capable d’auto-organisation.
● Kant : force formatrice vs. simple force motrice.
● Manifestations de cette capacité d’auto-organisation : l’auto-réparation (la cicatrisation d’une
plaie vs. la rayure sur une voiture) ; les phénomènes d’autorégulation (maintien d’un équilibre
intérieur, par exemple maintien de la température dans le milieu intérieur par la sueur).
● Phénomène principal : le métabolisme (utilisation de matière et d’énergie dans le milieu
extérieur pour produire de la matière et de l’énergie dans l’être vivant lui-même).
● Cette auto-organisation du vivant semble conduire à un modèle vitaliste. Bichat : “La vie, c’est
l’ensemble des fonctions qui résistent à la mort”. La vie comme lutte contre l’entropie des
systèmes physiques clos. La notion d’élan vital chez Bergson.
● Auto-organisation et normativité du vivant (Canguilhem) : la souplesse du vivant se distingue
de la rigidité d’un mécanisme.
c - Un être vivant est capable d’autoreproduction.
● Comment un être vivant est-il capable de produire une réplique de lui-même ?
● Le problème de l’origine de la vie.
B/ L’analyse des spécificités du vivant dans la biologie moderne
1/ La biologie moderne face à la complexité et l’individualité de l’être vivant
● La complexité du vivant : la théorie de l’évolution. La conception fixiste des espèces.
Lamarck. Darwin. Le darwinisme dans la biologie contemporaine.
● L’individualité du vivant : la génétique, l’immunologie.
2/ La biologie moderne face à la capacité d’auto-organisation du vivant
● Au niveau de l’individu : la physiologie expérimentale. La mise en évidence de la fonction
glycogénique du foie par Claude Bernard.
● Au niveau cellulaire : biologie cellulaire et biologie moléculaire. Les gènes régulateurs.
● Au niveau de populations d’êtres vivants : l’éthologie.
3/ La biologie moderne face à la capacité d’autoreproduction du vivant
● La production d’une réplique de soi-même : la découverte progressive du fonctionnement de
l’hérédité. La génétique.
● L’origine de la vie : la chimie prébiotique (l’expérience de Stanley Miller).
Fiche - Épistémologie - 4
(La religion)
I - La philosophie peut-elle parler de la religion ?
A/ Comment peut-on expliquer le fait religieux ?
1/ Qu’est-ce qu’une religion ?
● Diversité des religions.
● Les trois caractéristiques d’une religion : (1) un univers de croyances et de pratiques, (2) une
communauté d’individus, (3) une relation à quelque chose de sacré.
● L’étymologie du mot “religion” : relier => lien horizontal entre individus (caractéristique 2) et
lien vertical avec le sacré (caractéristique 3) ; relire => vérifier la conformité des croyances et
des pratiques (caractéristique 1)
2/ Qu’est-ce qui fait la force du phénomène religieux ?
● Le fait religieux envisagé d’un point de vue anthropologique. Le modèle de Freud (point de
vue psychologique), le modèle de Durkheim (point de vue sociologique), le modèle de Marx
(point de vue économique).
● Limites de ce type d’analyse : la religion est ici considérée seulement du point de vue de la
religion statique (Bergson). Les modèles précédents se rapportent à la religion statique, c’està-dire la religion figée dans une posture de réaction : face à l’angoisse des individus (Freud),
contre la dissolution du lien social (Durkheim), face à une situation de misère économique
(Marx). La force du phénomène religieux peut se comprendre aussi du point de vue de la
religion dynamique (Bergson), c’est-à-dire du point de vue de la religion comme élan spirituel
(analyse de l’expérience mystique et de la foi)
B/ Est-ce rationnel de croire en Dieu ?
1/ Examen des arguments en faveur de l’existence de Dieu
● Les arguments fondés sur des témoignages : le livre sacré, les miracles, l’expérience
mystique
● Les arguments fondés sur la nature du monde et la nature de Dieu (la théologie naturelle) :
l’argument ontologique, l’argument cosmologique, l’argument téléologique
● Les arguments normatifs en faveur de la croyance en un Dieu : l’argument moral, le pari de
Pascal
2/ Examen des arguments à l’encontre de l’existence de Dieu
● Les arguments fondés sur l’idée d’une incohérence du concept de Dieu : les paradoxes de
l’omnipotence, de l’omniscience, de la bienveillance
● L’argument du mal
● Les arguments normatifs à l’encontre de la croyance en un Dieu : l’argument naturaliste,
l’argument de la meilleure explication. Examen du principe de Clifford selon lequel on n’a pas
le droit de croire en quelque chose sans preuve suffisante.
Fiche - Métaphysique
(L’existence et le temps)
I - Qu’est-ce que le temps ?
A/ Le temps existe-t-il ?
1/ Première approche du temps
● Temps objectif (temps physique, temps physiologique) et temps subjectif (la conscience du
temps, le temps vécu).
● Temps cyclique et temps linéaire.
● Le temps, les moments du temps, l’instant. Les paradoxes de Zénon (paradoxe d’Achille et la
Tortue, paradoxe de la flèche). L’analyse d’Aristote.
2/ Théorie statique vs. théorie dynamique du temps
● Premier modèle de cette opposition : Parménide vs. Héraclite.
● Distinction de deux manières de parler du temps : comme propriété d’un événement (un
événement peut être passé, présent, ou futur) ou comme relation entre les événements (un
événement peut avoir lieu avant, après ou pendant un autre événement).
● Théorie statique (ou éternaliste, ou atemporelle) du temps, qui privilégie le temps comme
relation. La physique et le temps : de Newton à la relativité restreinte. L’idée d’un universbloc.
● Théorie dynamique du temps, qui privilégie le passage du futur au présent, et du présent au
passé. Analyse du vécu du temps par Augustin, Bergson et Husserl. L’exemple de la mélodie
musicale. La critique par Bergson de la théorie statique du temps (l’intelligence ne pourrait
pas saisir la nature de la durée ; théorie statique du temps et déterminisme).
B/ Notre existence est-elle soumise au temps ?
1/ La condition humaine et le temps
● Un courant philosophique important à propos de l’existence humaine et du temps :
l’existentialisme.
● Les dimensions du temps : l’expérience de l’irréversibilité du passé, l’expérience de la fragilité
du présent, l’expérience de l’incertitude de l’avenir.
● L’homme en lutte contre le temps : lutte contre l’irréversibilité du passé, contre la fragilité du
présent, contre l’incertitude de l’avenir.
2/ Quel rapport devrait-on avoir au temps ?
● La critique d’une existence inauthentique dans son rapport au temps : reprise des analyses
de Pascal sur le divertissement, et de Sartre sur la mauvaise foi.
● Défense d’une existence authentique dans son rapport au temps : reprise de l’analyse des
sagesses antiques (épicurisme, stoïcisme) et de Sartre sur la notion d’engagement.
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