Fiche - Éthique et philosophie morale - 1 (bonheur, désir)
I - La satisfaction de nos désirs peut-elle conduire au bonheur ?
A/ Le bonheur semble consister à satisfaire ses désirs
1/ Définition du bonheur
Le bonheur comme satisfaction globale, durable, qui provient d’un jugement sur sa vie
2/ Que recherche-t-on dans la satisfaction de ses désirs ?
Parvenir à un état de plénitude (le désir comme état de manque : cas des besoins, cas des
envies, cas de l’amour avec le mythe d’Aristophane) …
Ou vivre une vie intense (le désir comme force en mouvement : Don Juan)
B/ Deux objections
1/ L’objection du tonneau percé
Les tonneaux pleins et les tonneaux percés (Platon) ; la publicité et la télévision (Beigbeder,
publicité Dior, Le Lay : « ce que nous vendons à Coca-cola, c’est du temps de cerveau
disponible »)
2/ L’objection du divertissement
L’analyse du divertissement par Pascal ; les vanités
L’image du pendule (Schopenhauer) : la vie oscille entre la souffrance et l’ennui. Lien avec les deux
objections : souffrance (manque perpétuel car nous vivons comme des tonneaux percés) et ennui
(que nous cherchons vainement à combler par le divertissement).
C/ Les sagesses antiques
1/ L’épicurisme : une réponse à l’objection du tonneau percé
2/ Le stoïcisme : une réponse à l’objection du divertissement
II - Le bonheur est-il vraiment désirable ?
A/ Le bonheur comme bien suprême
1/ Analyse philosophique du bonheur comme bien suprême
Le bonheur comme bien global, final et autosuffisant (Aristote). Le bonheur est « le motif de
toutes les actions de tous les hommes, jusqu'à ceux qui vont se pendre » (Pascal)
2/ Le bonheur comme idéal des sociétés modernes
Idéal politique (le droit au bonheur), norme sociale du bonheur, économie du bonheur
L’utilitarisme et le bonheur (Bentham) : le plus grand bonheur pour le plus grand nombre
B/ Mais n’y a-t-il pas des exigences supérieures au bonheur ?
1/ Bonheur et vie accomplie
Le cas de la lobotomie
Mill : « Il vaut mieux être un homme insatisfait qu'un porc satisfait ; il vaut mieux être Socrate
insatisfait qu'un imbécile satisfait. »
2/ Bonheur et vérité
La machine à expérience de Nozick
3/ Bonheur et liberté
Bonheur et liberté dans la fiction (Huxley : Le Meilleur des mondes)
Bonheur et liberté dans les sociétés démocratiques : le despotisme doux (Tocqueville)
Alain : le désir fondamental de l’individu est d’affirmer librement sa puissance
4/ Bonheur et morale
Le cas du méchant heureux. Morale et sacrifice de soi, souci des autres et souci de soi
Fiche - Éthique et philosophie morale - 2
(morale, devoir)
I - Quelle est l’origine de nos croyances morales ?
A/ Morale et éducation
1/ La généalogie de la morale (Nietzsche)
2/ Morale et pulsions
Les moeurs et la pulsion grégaire : la morale du troupeau
Les mœurs et la domestication des pulsions : la morale du dressage
B/ Peut-on défendre l’idée d’un sens naturel de la morale ?
1/ La pitié comme sentiment naturel (Rousseau)
Le sentiment et la raison :
La nature et la société.
2/ Comment peut-on expliquer le mal si la pitié est un sentiment naturel ?
La raison et le mal (la “gestion rationnelle” des lumières dans les camions à gaz : lettre de
Willy Just)
La société et le mal (la soumission à l’autorité dans l’expérience de Milgram)
3/ Une approche moderne de la question des bases naturelles de la morale
L’éthique évolutionniste : Frans de Waal, empathie et sens de la réciprocité chez les animaux
II - Y a-t-il une vérité en morale ?
A/ Le relativisme moral est-il convaincant ?
1/ Le relativisme culturel
Diversité des croyances morales selon les cultures ; critique de la distinction entre les
barbares et les civilisés : Montaigne, Lévi-Strauss (la colonisation, l’ethnocentrisme)
Relativisme descriptif et relativisme normatif
2/ Le relativisme moral descriptif est-il vrai ?
3/ Le relativisme moral normatif est-il vrai ?
On ne peut pas passer immédiatement du relativisme moral descriptif au relativisme moral
normatif
Critique de l’argument de la tolérance
Critique de l’argument des désaccords irréductibles
B/ Qu’est-ce qui peut rendre vrai ou faux un jugement moral ?
1/ Jugements de fait et jugements de valeur
Vérification d’un jugement de fait : par l’observation, par la démonstration. Pour un jugement
de valeur : quel moyen ?
2/ Faut-il abandonner l’idée de vérité en morale ?
Les intuitions morales
Le raisonnement moral : pn peut tester la cohérence des jugements de valeur : cohérence
avec les faits, avec d’autres jugements de valeur, avec la justification qu’on propose
III - Que dois-je faire ?
A/ Les morales de l’autorité
1/ Les différents types de morales de l’autorité
Dieu, la Tradition, ou bien la Nature comme autorité morale
2/ Les problèmes que posent les morales de l’autorité
L'exercice de la raison dans les morales de l’autorité
Le critère du bien et du mal dans les morales de l’autorité
Cas d’éthique appliquée (l’homosexualité, manger de la viande …) : critique des arguments
se fondant sur “ce qui est naturel et sur ce qui ne l’est pas” : application de deux stratégies :
la stratégie “ah oui ?” et la stratégie “et alors ?”
B/ Le conséquentialisme
1/ Un exemple : le conséquentialisme de Peter Singer
2/ Qu’est-ce que le conséquentialisme ?
Une morale qui fait appel à la raison
Un calcul global et impartial des conséquences
3/ Les problèmes principaux du conséquentialisme
Un calcul impossible ?
Une morale qui rend possible le sacrifice de certains ?
Une morale trop exigeante ?
C/ Le déontologisme
1/ Qu’est-ce que le déontologisme ?
Une morale qui fait appel à la raison
Une morale du devoir (et des droits)
2/ Le déontologisme de Kant : les trois formulations de l’impératif catégorique
● 1ère formulation : l’universalisabilité (un dépassement de l’objection du calcul impossible)
● 2e formulation : la dignité (un dépassement de l’objection du sacrifice)
● 3e formulation : l’acceptabilité rationnelle (un dépassement de l’objection de l’exigence morale
trop forte)
3/ Prolongements et critiques
La notion de morale procédurale : Rawls, Habermas
La critique du déontologisme (et du conséquentialisme) par l’éthique des vertus : le cas de
l’éthique du care.
Fiche - La philosophie de l’esprit - 1
(sujet, conscience, matière et esprit, liberté)
I - Qu'est-ce qu'une personne ?
A/ Les propriétés caractéristiques d'une personne
1/ Être un sujet
L'opposition entre le sujet qui a une intériorité, et l'objet qui n'est qu'une simple chose
extérieure
Kant : posséder le Je dans sa représentation ; analyse des pronoms personnels par
Benveniste
2/ Être capable de faire des choix
Bergson : conscience et choix
3/ Avoir un statut moral
Deux sources du statut moral : la sensibilité (Bentham) et l'autonomie (Kant)
4/ Avoir une identité personnelle
Locke : identité personnelle et mémoire
Toutes ces caractéristiques se rapportent au fait qu'une personne a une conscience.
B/ Puis-je vraiment saisir ce que je suis ?
1/ Il est difficile de saisir ce qu ' est le moi
Pascal : l'exemple de l'amour
Hume : critique de l'idée d'un moi substantiel
2/ le Moi comme construction
Hume : le moi est une fiction
Ricœur : l'identité narrative
Sartre : pas d'identité déjà déterminée (l'existence précède l'essence ; la critique de
la mauvaise foi ; l'engagement)
II - Comment peut-on concevoir la relation entre le corps et l'esprit ?
A/ Deux réalités distinctes, mais en interaction
1/ Le dualisme et le sens commun
2/ L ' argument de Descartes
B/ Mais l'esprit a-t-il sa place dans une explication scientifique du monde ?
1/ Le problème de l ' interaction
2/ L ' esprit : un fantôme dans la machine ?
La psychologie populaire et les neurosciences, le modèle de l'ordinateur (cerveau et
traitement de l'information), l'exemple de la vision comme système de traitement
d'information
C/ Mais l'esprit peut-il vraiment se réduire à des processus du cerveau ?
1/ Le problème du sens
Le test de Türing. L'argument de la chambre chinoise (Searle)
2/ Le problème de la sensibilité
Les qualia. L'argument de la connaissance, l'argument des zombies, l'argument du
spectre inversé.
III - Sommes-nous vraiment libres ?
A/ La liberté comme capacité de faire des choix
1/ Définition de la liberté
Liberté de la volonté (libre arbitre) ≠ liberté d’action
L’intuition que l’on aurait pu faire autrement
2/ Deux arguments en faveur du libre arbitre ( Thomas d Aquin )
Liberté et responsabilité morale (le cas des procès d’animaux au Moyen-Âge)
Raison humaine vs. instinct animal
B/ Le déterminisme
1/ Définition du déterminisme
Le fatalisme (l’idée de destin ; l’argument paresseux) et le déterminisme (l’image du
démon de Laplace, la notion de hasard, Spinoza : « l’homme n’est pas un empire
dans un empire »)
2/ Les différentes formes de déterminisme
Déterminisme matérialiste : exemple du déterminisme neuronal (expérience de Libet,
le neuromarketing), exemple du déterminisme génétique (le cas de la fidélité des
campagnols)
Déterminisme psychique : cf. cours sur l’inconscient freudien
Déterminisme social : les tables de destinée, l’analyse de Bourdieu (le poids des
différences de capital économique, social et culturel sur la réussite scolaire ; critique
de la notion de mérite)
C/ Le déterminisme et la liberté sont-ils vraiment incompatibles ?
1/ Déterminisme strict et déterminisme probabiliste
2/ Déterminisme et liberté d action
Compatibilité entre le déterminisme et la liberté d’action (Hobbes)
3/ Déterminisme et responsabilité morale
Le principe des possibilités alternatives (Frankfurt)
Hume : compatibilité entre le déterminisme et la responsabilité morale
Analyse de la notion de responsabilité : attribution d’une action à son auteur (le cas
de l’ignorance, de l’accident, de la contrainte, de la préméditation) et contrôle de soi
(le cas de l’enfant, de la maladie mentale, du crime passionnel). Complexité de la
notion de responsabilité (le cas de l’addiction, de l’influence, de la faiblesse de la
volonté).
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