Parmi les détresses qui ne
souffrent aucun retard dans
la mise en œuvre des gestes
de premiers secours, l’arrêt cardio-
respiratoire occupe la première
place. 80 % des arrêts cardio-respi-
ratoires subits extrahospitaliers
sont des troubles du rythme car-
diaque.
De nombreuses études montrent
que le pronostic des arrêts cardio-
respiratoires par trouble du rythme
cardiaque grave est amélioré si une
défibrillation est réalisée précoce-
ment.
Ces constatations ont entraîné
l’étude et la réalisation de défibrilla-
teurs semi-automatiques capables de
détecter un trouble du rythme qui
nécessite une défibrillation et de le
réduire par choc électrique externe
précoce. L’intérêt principal de ces
appareils réside dans le fait qu’ils sont
utilisables par des personnes non-
médecins ayant reçu une formation.
L’introduction de cette technique
dans les systèmes de secours de
plusieurs pays, dont la France, a per-
mis de réduire le délai avant défi-
brillation. Ce geste, incorporé à la
chaîne de survie (alerte précoce
des secours publics, réanimation
cardio-pulmonaire de base réalisée
par les témoins,
poursuite du traitement par une
équipe médicale spécialisée) amé-
liore de façon significative la survie
des victimes.
Les services d’incendie et de secours
et les services de santé et de secours
médicaux se sont positionnés très
rapidement sur ces avancées scien-
tifiques. Ils se sont équipés de DSA
et font un effort tout particulier
dans la formation de leurs person-
nels à l’utilisation de ce matériel.
• Des textes dédiés aux secouristes
L’arrêté du 10 septembre 2001
relatif à la formation des secouristes
à l’utilisation d’un défibrillateur
semi-automatique venait compléter
le panel de textes réglementaires
qui permettaient la formation de
personnes, non-médecins, habilitées
à utiliser un défibrillateur semi-
automatique.
Ce texte, spécialement destiné à la
formation de tous les secouristes,
qu’ils relèvent des services publics
de secours ou du milieu associatif,
était attendu par tous et notamment
par les services départementaux
d’incendie et de secours.
La formation à l’utilisation du D.S.A.
Défibrillateur semi-automatique
Septembre 2004
La circulaire NOR/INT/E/01/00279/C
du 24 octobre 2001 et le Guide
national de référence de formation
au DSA de mars 2002 apportent
aux formateurs tous les éléments
nécessaires à une bonne pratique
de cette discipline.
• Le rôle prépondérant des
médecins dans la formation
Le Code de la santé publique défi-
nit les conditions dans lesquelles
certaines personnes non-médecins
peuvent être autorisées à exécuter
des actes médicaux, dit concédés,
sans qu’il puisse leur être reproché
la pratique illégale de la médecine.
C’est ainsi que le ministre chargé de
la santé, après avis de l’Académie
nationale de médecine, a autorisé
un nombre limité de personnes à
l’utilisation d’un défibrillateur semi-
automatique. En contrepartie, les
formations sont faites sous la direc-
tion de médecins qui doivent être
physiquement présents pendant
certaines phases de la formation
et lors de la validation des connais-
sances des candidats.
La formation complémentaire aux
premiers secours avec matériel
(AFCPSAM) et la formation aux
activités de premiers secours en
équipe (CFAPSE), auxquelles est
désormais intégrée la formation à
l’utilisation d’un défibrillateur semi-
automatique au niveau du Module
E 9 doivent donc respecter ce prin-
cipe. Elles sont données sous la
direction d'un médecin, avec le
concours de titulaires du brevet
national de moniteur des premiers
secours et du certificat de forma-
tion aux activités de premiers
Septembre 2004
La formation à l’utilisation du D.S.A.
Défibrillateur semi-automatique
secours en équipe. Le médecin qui
assure la direction des sessions de
formation à l’utilisation du DSA
peut s’adjoindre, au besoin des per-
sonnes, choisies pour leurs connais-
sances particulières dans ce
domaine, entre autres les infirmières
et les infirmiers, les kinésithéra-
peutes, les techniciens des sociétés
qui fabriquent ces appareils, afin de
rendre les enseignements plus pra-
tiques et mieux documentés.
• Des avancées significatives…
- Une formation intégrée à
l’AFCPSAM ou au CFAPSE.
- Une durée de formation ramenée
à quatre heures pour tenir compte
des acquis des sauveteurs qualifiés
et des équipiers secouristes.
- Des dispositions particulières de
mise à niveau des sauveteurs qualifiés
et des équipiers secouristes formés
selon l’ancienne formule.
- Une formation continue obligatoire
pour tous, gage d’un maintien correct
des connaissances.
Les sauveteurs titulaires de l’AFCPSAM sont consi-
dérés comme sauveteurs qualifiés et ceux titu-
laires du CFAPSE comme équipiers secouristes.
Tout a été fait pour une application
pragmatique des textes de réfé-
rences, l’objectif recherché réside
en une mise en application rapide
de la formation afin de disposer,
sans délai, de personnels les mieux
qualifiés
• Direction de la Défense et de la Sécurité civiles - Communication • Photo : Pascal ROSSIGNOL (SDIS 59) - septembre 2004.
1 / 2 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !