Document1 Page 2 sur 5 L. Auffant, Aix-Marseille, nov. 2014
d’incitation peut faire régresser d’autres choses et parfois cela devient contre-productif.
Référence : Les stratégies absurdes, Maya Beauvallet
Il existe des biens que l’on n’a pas envie de laisser aux forces du marché : éducation, santé,
logement.
Marie Duru-Bellat :
Les économistes peuvent-ils se passer de représentations de la société ? Non. Toutes les
sociétés fonctionnent avec des représentations. Les sociétés créent une institution imaginaire
de la réalité, un imaginaire collectif de ce qui est possible, impossible. L’économie construit
une représentation schématique de la société.
Les économistes impactent-ils trop sur le cours des choses, surtout le politique ? Oui.
L’économie dessine un modèle vers lequel il faut plier la réalité et TINA : il n’y a pas
d’alternative (cf. construction de règles d’or à intégrer dans le Constitution). La légitimité du
politique est fondée sur l’économie
Est-ce inéluctable ? Contestable ? Cette domination est ébranlée :
dématérialisation de l’économie, de la monnaie.
population plus instruite y compris en économie qui perçoit le caractère élastique de ce
qui est acceptable (ex : variation du prix du baril du pétrole, TPO optimal…)
contestations : manifestations contre des projets (ex du barrage de Sivens)
Les critères de décisions sont multiples, la question des indicateurs est importante : la
domination des critères économiques est remise en cause.
Gaël Giraud :
Différents positionnements en économie : par exemple Tirole, Piketty.
Différentes façons de gérer des biens communs. Proposition intéressante d’E Olstrom :
exemple du Vélov à Lyon : le bien privé a un usage limité dans le temps : nouveau
type de droit de propriété où l’on a que l’usus.
Martin Hirsch :
Peut-on encore avoir un projet de société alors que l’économie est trop forte, ou peut-on
s’affranchir des contraintes économiques pour définir un projet de société ?
Ex de la valeur dignité = c’est le fondement de la lutte contre la pauvreté. Dignité =
permettre que chacun ait une place utile (ici au sens de reconnaissance sociale) dans la
société, lui donnant des moyens convenables d’appartenance. Personne n’est à la charge de la
société. Problème de l’économie : contrainte coût du travail/ productivité. Il faut trouver des
systèmes économiques permettant de respecter les conditions salariales et qui soient des
conditions décentes (donc des compléments salariaux pour compléter les revenus du travail).
2ème notion importante pour le projet de société : le progrès ou progressisme ou
progressivité. Le choix n’est pas chacun selon ses besoins/ses moyens. L’idée est d’introduire
de la progressivité dans les tarifications. Ex du tarif des cantines scolaires : plusieurs tarifs en