Sujet : L'environnement des planètes comme l'espace interplanétaire sont parcourus par des
poussières et des débris micrométriques et sub-micrométriques qui peuvent impacter des satellites.
La vitesse relative élevée des poussières mène à leur vaporisation et à la formation d'un plasma. Ce
plasma s'étend dans l'espace en interagissant avec la surface chargée du satellite. La 'bulle' de
plasma en expansion peut être source de danger pour la mission (génération d'arcs électriques),
mais c'est aussi une source d'information sur la poussière impactante. Dans un contexte de
recherche scientifique, l'exploitation du signal électrique perçu par des récepteurs radio embarqués
sur les missions spatiales est la seule méthode permettant la détection de poussières de taille
micrométrique ou sub-micrométrique. L'étude détaillée du signal peut permettre de caractériser les
poussières, ce qui présente un fort intérêt pour l'étude du système solaire. Mais pour cela, une
compréhension fine des processus impliqués est nécessaire. Cette thèse aura pour objet d'étudier les
processus physiques entrant en jeu dans l'expansion du plasma créé par l'impact à la surface du
satellite. En effet, la présence d'une surface chargée modifie l'expansion de la bulle de plasma qui
elle-même influe sur la charge de la surface à mesure qu'elle s'étend. C'est d'ailleurs cette
modification de charge à la surface que détectent les instruments scientifiques. Cette thèse sera
effectuée en co-tutelle entre le LESIA, laboratoire de l'Observatoire de Paris fortement impliqué dans
les missions scientifiques d'exploration du système solaire (aspects astrophysiques et instrumentaux)
et l'ONERA, office national en charge de la recherche aérospatiale en lien avec l'industrie spatiale
européenne (aspects modélisation et risques électrostatiques).