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Rapport du FMI
Les perspectives économiques de l'Algérie sont
encourageantes
Notre pays, note le FMI, a accompli des progrès dans la libéralisation économique, mais d'autres réformes
traînent, retardant la transition de l'Algérie à une économie de marché.
Le fonds monétaire international (FMI), dans son dernier rapport des services pour les consultations de 2005 au
titre de l’article IV publié jeudi, qualifie “les développements économiques et les perspectives de l'Algérie”
d’encourageants. Boostée par les prix du pétrole élevés, le FMI note que la position externe se renforce
davantage.
L'inflation est maîtrisée et le taux de chômage baisse, résultant essentiellement de la création d’emplois
provisoires. En outre, souligne le FMI, “le chômage des jeunes demeure très haut”. Les autorités, soutient le
FMI, “ont accompli des progrès dans la libéralisation économique, mais d'autres réformes traînent, retardant la
transition de l'Algérie à une économie de marché”.
Des mesures importantes ont été prises pour libéraliser le secteur des hydrocarbures et celui des
télécommunications, “mais en dépit de ces avancées, l'activité économique continue à s’appuyer fortement sur
l'état”, lit-on dans le document du FMI.
Le FMI qualifie la croissance du produit intérieur brut réel de quelque peu modérée en 2004-2005 (à plus de
5%), principalement à cause d’un ralentissement de la production agricole qui a suivi la récolte exceptionnelle
de 2003. le FMI fait référence au poids des banques publiques, lesquelles manquent de capacité de base de
gestion des risques et, en outre, elles sont chargées par des créances non performantes. Les autorités se
rendent compte que l'ouverture de l'économie algérienne renforce la nécessité d'intensifier des réformes
prioritaires visées, encourageant l'investissement privé et créant des emplois, rapporte le FMI. Du coup, le
Fonds estime “qu’il est maintenant important d'intensifier les négociations pour l'accession de l'Algérie à
l'OMC”. dans la foulée, la convertibilité courante libre du dinar est essentielle pour permettre à l'Algérie de tirer
bénéfice de son ouverture au reste du monde, suggère le FMI.
Évoquant la gestion des recettes issues des hydrocarbures et les récentes orientations en matière
d’investissement public à travers les programmes gouvernementaux, le FMI estime que la politique monétaire
est restée prudente et la Banque d’Algérie a épongé la plus grande partie des liquidités excédentaires du
secteur bancaire.
Le document du FMI souligne, également, la nécessité d’une politique des salaires qui préserve la compétitivité
de l’économie, et la nécessité aussi de réserver une partie de l’espace budgétaire aux réformes structurelles
prioritaires dont celles des banques et autres institutions financières. Parmi les recommandations du document,
figurent l’accélération des réformes prioritaires destinées à encourager les investissements privés et à créer
des emplois, une plus grande libéralisation du commerce extérieur, l’amélioration du climat d’affaires et la
restructuration et privatisation des entreprises. “Le défi de l’Algérie consiste à améliorer les perspectives de
croissance et à créer des emplois pour les jeunes et une population active croissante dans un environnement de
plus en plus ouvert”, font remarquer les experts du FMI.
La FMI évoque le remboursement par anticipation de la dette pour
1,1 milliard, due à la Banque européenne d'investissement et à la Banque de développement africaine. Du coup,
le FMI s'attend à ce que le rapport dette par rapport au PIB diminue de 26% en 2004, 16% en 2005.
Le fonds estime que la dette externe brute tombe au-dessous de 5% du PIB d'ici 2010, reflétant en partie la
politique des autorités de limiter l'emprunt de non concessionnels. Les analyses de durabilité de la dette
prouvent que la dette publique externe demeurera soutenable à moyen terme.
Meziane Rabhi
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