Dossier annex :
Préparer une observation astronomique
Dessin de Clavius (cratère lunaire) par Serges Vieillard avec un Newton de 250mm x250
Préparer une d'observation astronomique
Une observation astronomique se prépare avec méthode et attention. Il faut
prévoir les objets à observer, préparer le matériel d'observation et tout le matériel secondaire
nécessaire à une observation confortable. Chaque observation est unique ! Il faudra donc
garder une trace de cette nuit.
I-Protocole
1-Avant l'observation
Toute observation se prépare attentivement !
I-Le choix de la nuit d'observation
Ce choix est primordiale car il dépend de plusieurs paramètres :
-le temps que l'on pourra (et souhaitera) consacrer à l'observation, si elle
durera longtemps, prévoir une nuit où le lendemain est libre, pour pouvoir se reposer !
-ce que l'on veut observer :
*si l'on souhaite observer la Lune et les planètes, il faudra choisir une nuit où la Lune
reste dans le ciel une bonne partie de la nuit, et quaned celle-ci est assez éloignée de son stade plein
: le terminateur (ligne imaginaire qui sépare la zone d'ombre de la zone illuminée) devra être bien
visible, en effet, grâce à son jeu d'ombres, il permet d'avoir une vision «en 3D» des cratères et
montagnes, sinon, si l'on observe que la zone lumineuse, nous ne verrons peu de détails sur les
espaces à observer.
Les planètes à observer devront être assez hautes dans le ciel (cela dépend de la saison)
*si l'on souhaite faire des observations du ciel profond, il faudra choisir une période où
la Lune n'est peu ou pas présente dans la nuit : celle-ci est très gênante car agit comme un énorme
phare, aténuant la luminosité du ciel.
-le temps : ce paramètre étant dur à prévoir, il vaut mieu se fixer plusieurs
nuits, au cas où les nuages s'invitent... Par exemple, après un orage le ciel étant lavé, celui-ci sera de
meilleur qualité ; mais le sol étant trempé, il libèrera plus facilement d'humidité, ce qui peut
occasionner du brouillard... On pourra tout de même aller voir les prévisions météo sur certains sites
spécialisés, comme météoblue.
Bien entendu, il est rare que tous ses points soient respectés, notament pour
l'observation du ciel profond : il est dur de trouver des dates où la lune est absente (environ 1
semaine/mois), où l'on peut observer et où la météo est clémente !
II-Le choix du lieu d'observation
Il dépendra de ce que l'on veut observer dans la nuit :
-Si l'on souhaite observer la Lune et les planètes, autant rester chez-sois ! En effet, il
s'avère que les villes possèdent un «micro-climat», encore mal expliqué : le ciel sera assez stable,
permettant de grossir plus facilement, sans que l'image «bouillonne» à cause de turbulence
atmosphériques. Il faudra que toutes les planètes observables cette nuit là soient visible et non caché
par un arbre ou une maison ! Il faut donc privilégié les lieus dégagés au Sud et à l'Est.
-Si l'on souhaite observer le ciel profond, le choix du lieu sera primordiale : il devra être
éloigné le plus possible de toute source de Pollution lumineuse, et devra être très bien dégagé, sur
tous les horizons. Pour trouver un bon endroit, il sera préférable de le trouver quelques jours avant
l'observation, ce lieu pourra être gardé tout au long de la vie de l'astronome amateur. Son choix se
fera à l'aide de carte IGN et de pollution lumineuse : la carte IGN permettant de trouver des
endroits, dont on fixera la distance suivant la mobilité de l'observateur, qui sera dégagé. La carte de
pollution lumineuse, notamments celles réalisés par Frédéric Tapissier, qui sont très précises,
permettra de trouver le lieu le plus «noir» possible : il sera éloigné le plus possible de toutes ville ou
village.
Voici la carte de France de pollution lumineuse visuelle, réalisée par Frédéric Tapissier. Elle prend en compte
beaucoups de paramètres comme l'altitude du lieus les «hallos» de pollution des villes, etc.
Les région noirs sont celles «dénuées» (mais elle est quand même visible ! ) de pollution lumineuse : environ 3 000
étoiles visibles à l'oeil nu !!. Au contraire, les zones blanches représentent les régions où seules les planètes et une
petite dizaine d'étoiles sont visibles ! Plus la couleur tendra ver le noir, plus le ciel sera donc bon !
Il existe également des cartes plus précises par région, visiblent sur
http://avex.org.free.fr/cartes-pl/france/regions/carte-france.html
Voici un exemple de lieu disposant d'une forte pollution lumineuse, dû à un éclairage abusif et inutile, nuisant à la
qualité du ciel nocturne et à la vie de la faune et la flore locale : commune des Mées (04)
Dans tous les cas, l'observation se fera le plus loin possible de toute source qui aura pue garder la
châleur durant la journée (et la «renvoyer vers le ciel» durant la nuit), pour éviter la turbulence
provenant du sol : on priviligira les espaces verts.
On évitera également de se plasser près d'une zone humide, pour éviter le brouillard et l'humidité
qui s'instalera sur les instrument, et gâchera la nuit !
Le choix du lieu d'observation, surtout pour le ciel profond est donc très difficile. En effet,
très peut de sites sont dépourvus de pollution lumineuse. Par exemple, la pollution engendrée
par l'éclairage de Paris est visible à plus de 100km à la ronde !
III-faire une liste des objets à observer
Il faut en premier lieu regarder les éphémérides astronomique, que l'on peut facilement
trouver sur internet ou dans des magazines spécialisés comme Ciel et espace ou astrosurf magazine.
Cela permettra de voir les phénomènes intéressants observables (si il y en a !) comme une
ocultation d'un satelite galiléen par le disque jovien, ou encore une conjonction entre planètes ! Si il
y en a, donnez toutes les informations importantes ( heure de visibilité, zone de visibilité,
instrument adéquat pour l'oberver etc).
Puis, listez les objets à observer :
- Regardéz les éphémérides pour le passages de satelites artificiels (notament les iridium ) et de
l'ISS
Pour une observation planétaire et lunaire, il faudra regarder la place des planètes et de la Lune,
la place des différents satélites de Jupiter et Saturne (si l'on souhaite les observer...) les cratères
intéressants observable près du terminateur lunaire, la phase de la Lune, en se référant au mois
lunaire ( les période d'observation les plus intéressantes étant entre le croissant et le quartier).
Pour une observation du ciel profond, il faudra lister les objets observables, en fonction du ciel
dont l'on dispose, de l'instrument dont l'on dispose et de la saison. On préparera une liste
d'objets ainsi, en marquant leur nom, leurs coordonnées céleste, leur magnitude visuel, leur
étendue, leur type, et le numéro de la carte de l'atlas où ils se situent et l'heure de son passage au
méridien (passage au plus haut dans le ciel) . Il faudra également regarder où se situe l'objet sur
des cartes de repérage pour se familiarisze avec le champ d'étoiles le cotoyant.
Nous ferons également une petite recherche astrophysique et historique de l'objet, histoire de se
cultiver et de connaître l'objet !
Exemple de carte d'éphéméride astronomique :
le 15 décembre à 0 h TU;
le 1er janvier à 23 h TU;
le 15 janvier à 22 h TU;
le 1er février à 21 h TU;
le 15 février à 20 h TU.
Les positions des planètes sont précises le 15 janvier. Ajouter une heure au temps universel(TU) pour obtenir l'heure
d'été. En orange les planète visible, en vert les étoiles les plus brillantes. La ligne imaginaire rouge est l'écliptique
(toutes les planètes et la Lune sont proches de cette ligne)
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