22 TP 4. OEIL ET MICROSCOPE
–La rétine, au fond de l’oeil, sur laquelle se dessinent les images. Elle contient environ 108
groupements cellulaires ’photorécepteurs’qui la rendent sensible aux radiations lumineuses
en fonctionnant comme des ’pixels’ physiologiques. Ce sont les cônes (bonne perception
des couleurs, 3 types de cônes) et les bâtonnets (bonne sensibilité aux faibles éclairements).
Le nombre de photorécepteurs varie d’un point à l’autre de la rétine, il est maximal en une
région circulaire placée sur l’axe du système, de rayon 1mm : c’est la macula, ou tache jaune,
très riche en cônes.
L’oeil forme sur la rétine une image des objets regardés : c’est donc un instrument d’optique.
Pour une première étude, on peut donc assimiler l’oeil (cristallin et humeurs) à un système
centré équivalent à une lentille mince, convergente, de focale variable, située à une distance
fixe d’un écran plan, auquel on assimile la rétine ; le tout est placé dans l’air. C’est le modèle
dit "de l’oeil simplifié".
Lorsque l’oeil "normal" est au repos (cristallin décontracté), l’image d’un objet à l’infini
se forme sur la rétine (foyer image sur la rétine); on dit alors que son punctum remotum
(noté plus loin PR) est à l’infini. Lorsque l’objet se rapproche, l’image s’éloigne et se forme
en arrière de la rétine, l’oeil doit en conséquence accommoder pour voir net. Une modification
physiologique de l’oeil s’opère : tension des muscles entourant le cristallin, de manière à en
augmenter la convergence, jusqu’à ce que l’image se forme à nouveau sur la rétine. Cette
accommodation est limitée et on appelle punctum proximum (noté plus loin PP) la distance
oeil-objet atteinte lorsque l’oeil a épuisé ses capacités d’accommodation (valeur standard :
25 cm). Le processus d’accommodation est inconscient, et lié à l’intérêt que l’observateur
manifeste pour les objets situés à proximité de l’axe optique (image nette sur la tache jaune).
4.1.1.2 Modélisation de l’oeil sans défaut
Pour ne pas compliquer les montages, on utilise ici le modèle très simple où l’oeil est représenté
par une lentille convergente (L), de distance focale variable, qu’on assimile au cristallin, suivie par
un écran, la rétine, le tout étant placé dans l’air. Au besoin, on peut diaphragmer (conditions de
Gauss) avec l’iris. La distance cristallin-rétine n’est jamais modifiée.
1. Oeil normal au repos : vision à l’infini
L’oeil normal au repos voit net à l’infini : l’image d’un point à l’infini (le PR) se forme sur la
rétine (figure (4.2)).
2. Accommodation : vision de près
Quand un objet se rapproche, le cristallin se contracte (modification de la convergence du
système) de façon à ce que l’image puisse à nouveau se former sur la rétine. On dit que l’oeil
accommode (figure (4.3)).
Pour un sujet d’une trentaine d’années, l’oeil accommode jusqu’à une distance minimum
Dmin de l’ordre de 25 cm. Cette distance 25 cm est prise comme définition de la position du
punctum proximum de l’oeil normal. Pour un sujet plus jeune, le PP est plus proche. Quand il