immOBiLier // DoSSier
92 // 93 market.ch - marS 2012
DoSSier
diversiFicaTioN
immoBilÈre
(soit l’écart entre leur cours de bourse et la
valeur nette d’inventaire de chaque part) se
sont légèrement réduits, à 26,72%. La raison
principale en est l’augmentation générale des
estimations de l’immobilier liée à la réduction
des taux de capitalisation qui sont repassés
au-dessous de 5%.
La capitalisation boursière des fonds et actions
immobilières s’élève à 35 milliards de francs,
soit une augmentation de 59% par rapport
aux 22 milliards de francs d’il y a cinq ans.
Le rapport entre le volume et la capitalisation
boursière des fonds immobiliers est repassé à
20,84% (25,83% en 2010) et ceci démontre
que les fonds restent un investissement à long
terme et manquent de liquidités. En revanche,
avec un rapport de 61,44% (67% en 2010)
les actions sont traitées plus activement: il est
vraisemblable que les investisseurs étrangers
qui se focalisent sur les actions immobilières
Arnaud de Jamblinne
Directeur Général de La Foncière
Les médias posent réguLière-
ment La question: buLLe ou
pas buLLe? certes, Les prix de
quasiment toutes Les catégo-
ries du secteur immobiLier ont
augmenté. La hausse des prix a
été supérieure à La croissance
des revenus des ménages dans
certaines régions du pays. Le
Loyer de L’argent n’est fran-
chement pas cher actueLLe-
ment. de quoi demain sera-t-
iL fait? comment prendre Les
bonnes décisions?
P
récisons le d’emblée, la hausse
des prix de l’immobilier ces der-
nières années n’a pas de commune
mesure avec celle que nous avons connue
à la fin des années 80 en Suisse, ou à celle
vécue à l’étranger avant 2008. En outre, les
plus fortes augmentations sont concentrées
dans certaines régions du pays, les prix étant
soutenus par une attractivité économique,
touristique ou fiscale.
La pénurie de logements est un fait avéré.
Le taux de vacance reste bien inférieur à
celui d’un marché équilibré et il est particu-
lièrement bas dans les cantons de Genève et
Vaud. Malgré une construction soutenue, la
production de logements reste insuffisante,
en particulier dans les régions où le déficit est
le plus criant. Facteur aggravant, la propriété
par étage (PPE) y est privilégiée par rapport
aux immeubles locatifs. Cependant, le volume
total des crédits hypothécaires a augmenté
de façon assez régulière et sans excès ces
dernières années et il a même baissé pour
les ménages privés depuis 2010. Le taux
appliqué aux crédits hypothécaires a diminué
de façon constante, voir consternante. Mais
le risque de hausse de taux semble écarté à
court, voire à moyen terme, tant la pression
est grande sur le franc suisse, eu égard à la
crise de l’euro liée à l’endettement des Etats.
Dans ce contexte, les autorités ont néan-
moins pris la décision de sévir et, depuis un
certain temps, une série de mesures contrai-
gnantes a été imposée aux banques pour
freiner l’octroi de crédits.
L’indice, une bonne mesure
L’UBS a élaboré un indice qui mesure le
risque immobilier. Il est calculé à partir de
six sous-indices qui sont: le rapport entre
les prix de vente et les loyers, le prix des
maisons et les revenus des ménages, le
prix des maisons et l’inflation, l’endette-
ment hypothécaire et les revenus, l’activité
de construction et le PIB, la part des biens
immobiliers faisant objet d’un financement
pour un bien non destiné à l’usage propre
pour les clients de la banque.
lA BullE: une
QueStion SeconDaire
--3
--2
--1
+1
+2
+3
0
1983
4e trimestre 1987
4e trimestre 1991
4e trimestre 1995
4e trimestre 1999
4e trimestre 2003
4e trimestre 2007
4e trimestre 2011
4e trimestre
ÉVOLUTION DU UBS SWISS REAL ESTATE BUBBLE INDEX
BULLE
RISQUE
BOOM
BAISSE
ÉQUILIBRE
suisses se décident plus rapidement à réaliser
leurs bénéfices.
Vers un futur moins rose
Dans l’immobilier de luxe, le surplus d’offres
commence à se faire remarquer, mais les fonds
et actions cotés en bourse investissent toutefois
en majeure partie dans des immeubles de loge-
ment avec des loyers modestes à modérés. En
outre, la hausse des prix dans l’immobilier n’at-
teint actuellement que les plus hauts niveaux
des années 1990 (selon l’indice des prix CIFI) et
l’immobilier n’a pas compensé l’inflation des 20
dernières années.
Toutefois, le CIFI fait état d’une activité de
construction soutenue dans un contexte de
ralentissement simultané de l’économie. Cette
situation pourrait bien causer un retournement
de la tendance haussière des prix. En janvier
l’indice des fonds immobiliers SWIIT a atteint
un nouveau record, alors que les actions immo-
bilières sont légèrement en retrait, l’immobilier
suisse n’étant sans doute plus le grand favori
des investisseurs étrangers. Nous attendons ces
prochains mois un marché en dents de scie avec
des variations de prix de l’ordre de 4%, compa-
rables avec celles d’août et novembre 2011. Ces
variations paraissent énormes, car elles corres-
pondent quasiment à la performance annuelle
normale du secteur.
En conclusion le secteur immobilier profite entiè-
rement de la situation de boom actuelle. Il faut
toutefois être prudent dans un investissement
immobilier via un produit indirect car les agios
étaient au plus haut début février. Dans l’attente
de diverses augmentations de capital et un mar-
ché des actions globales qui semble se stabiliser,
la demande de produits de rendement pourrait
se réduire cette année. La diversification est
donc primordiale.
DÉVELOPPEZ-
VOUS!
• Besoin d’augmenter votre CA?
• Besoin de visibilité?
• Besoin de nouveaux outils marketing?
• Besoin de vous distinguez
de la concurrence?
• Besoin d’appuyer votre stratégie?
VERT POMME
AGENCE DE COMMUNICATION
www.vert-pomme.ch
92 // 93
immOBiLier // DoSSier
market.ch - marS 2012