Volume 2 Issue 4
March 2016
INTERNATIONAL JOURNAL OF HUMANITIES AND
CULTURAL STUDIES ISSN 2356-5926
http://www.ijhcs.com/index.php/ijhcs/index Page 1365
Ces différences terminologiques et méthodologiques entre l'Islam et la religion ont réduit la
possibilité de déterminer une voie unifiée entre eux4, ce qui a conduit à la radicalisation des
principes de l'Islam sur la base du rejet de son exhaustivité et sa complexité et de la dette en
raison de la combinaison des contradictions jusqu'à ce qu'il est devenu difficile de distinguer
entre ce qui idéologique en relation avec le concept et ce qui est source d'inspiration si on
aborde la religion en tant que telle.
Cette bifurcation entre le mondain et le spirituel est devenue un trait distinctif entre les deux
communautés qui déclarent ouvertement leurs fois et leurs religions5, ce qui était considéré
par les historiens et les sociologues, qui ont étudié les institutions politiques et sociales
islamiques, comme étant un sujet clôt.
Et la ré - division de la religion pendant les périodes antérieures entre un Islam basé sur la
connaissance rationnelle, et un autre austère conscient par le cœur6 souligne la complexité
entre l'Etat et l’établissement religieux7. Jusqu'à l'époque moderne, l’émergence du pouvoir
dans la plus grande partie des pays du Maghreb s’est manifestée à travers un appareil
politique et militaire contre la société, et appliqué selon les principes de la législation ou en
conformité avec les pratiques pour la plupart laïques8. Cependant, avec un Islam fourchu et un
Etat relativement laïc nous sommes loin du modèle spécifié depuis les périodes classiques.
En effet, les modèles occidentaux imposés sur l'islam, comme le capitalisme, étaient classés
parmi les idéologies qui ne jouissent pas de consensus, ni de la part des théories islamiques, et
ni de la part des musulmans9.
Toutefois, cette tendance a été conservée par les riches, ainsi qu’une minorité des fiefs et
certains commerçants comme un défi malgré sa contradiction avec les principes du régime
islamique et le concept général de l'identité du Maghreb qui représente le mécanisme de
4- OBADIA (Lionel): «Religion(s) et modernité(s): Anciens débats, enjeux présents, nouvelles perspectives», in,
Religions et modernités, Centre d’Études et de Recherches Anthropologiques, Université Lyon 2 – Lumière, pp.3
– 6.
- Voir aussi :
• WEBER (Max) et DURKHEIM (Emile), «Religion et politique», in, Revue franco – allemande de sciences
humaines et sociales, N°13, 2013, pp.7 – 13.
5- ZEGHAL (Malika): «Etat et marché des biens religieux. Les voies égyptienne et tunisienne», in, Critique
internationale, N°5 – automne 1999, pp.79 – 80.
6- «Comprendre l'Islamisme», in, Rapport Afrique du Nord / Moyen-Orient N°37 – 2 mars 2005, pp.1 – 5.
- Voir aussi:
• BABES (Leïla): «L’islam pluriel au Maghreb», in, Revue internationale d’action communautaire / International
Review of Community Development, n° 26, (66) 1991, pp.119 – 121.
7- HARITH (AL – DABBAGH): Le Printemps arabe et l’évolution des rapports Islam-État: l’exemple de
l’Égypte et de la Tunisie, 2013, pp.71 – 72.
8-HEDI CHERIF (Mohamed): « Hommes de religion et pouvoir dans la Tunisie de l’époque moderne », in:
Annales, Economies, Sociétés, Civilisations, 35e année, N°3 – 4, 1980, p.580.
9- BLIN (Patrick): Islam, éthique et capitalisme à l'heure de la globalisation financière: l'hypothèse d'une
«troisième voie» islamique en débat, Université de Lyon, Université lumière Lyon 2, Institut d'Études Politiques
de Lyon, 1 septembre 2012, pp.32 – 35.