sujet firent énormément avancer les questions liées à la sexualité féminine. En 1945,
Mélanie Klein réaffirme « l'hypothèse selon laquelle les deux sexes ont une
connaissance innée inconsciente de l'existence du pénis, comme de l'existence du
vagin ».
Pour Freud, le petit garçon désire sa mère sur le plan sexuel et hait son père, il le
voit comme le rival qui lui barre le chemin vers l'objet de son désir. L'enfant se rend
compte que le père est un frein, un véritable obstacle à ses désirs sexuels envers la
mère. L'identification au père prend alors une couleur hostile qui tourne au désir de
vouloir écarter le père, afin de prendre sa place auprès de la mère. Dès lors la
relation au père est ambivalente : le père occupe à la fois une position de modèle,
mais également celle de rival. Dans cette situation, nous pensons que le père doit
tenir un rôle dans la norme, afin de permettre à son fils d'acquérir confiance en lui, ce
qui lui donnera les armes nécessaires aux relations sociales futures.
Dans le complexe oedipien, les désirs du petit garçon, ne peuvent pas se réaliser à
cause des interdits oralisés par son père : «Tu ne peux pas coucher avec ta mère ».
Le garçon va alors se trouver dans une situation narcissique difficile : « Soit, je garde
ma mère, soit je garde mon pénis », si les interdits du père ont correctement été
formulés et entendus par le garçon, sa réponse sera : « Je dois conserver mon pénis
et abandonner mon désir pour ma mère » (angoisse de castration).
Ainsi, chez le garçon, le complexe d'OEdipe est « détruit » par le complexe de
castration, c'est-à-dire, lorsque l'enfant admet l'existence d'une castration possible. Il
se détourne dès lors de la mère en tant qu'objet de désir pour s'identifier au père, ce
renforcement des liens avec le père va alors consolider sa masculinité. Ainsi, on
constate que le complexe d'OEdipe, par l'angoisse de castration permet au petit
garçon de se détourner de sa mère, en ce qui concerne le désir sexuel, c'est-à-dire
l'inceste. Il lui permet également de comprendre que le parricide est puni.
Le complexe d'OEdipe chez la fille.
Le complexe d'OEdipe chez la fille possède une « préhistoire » différente de celle du
garçon, et donc une structure différente. En effet, la petite fille a, comme le garçon, la
mère comme premier objet d'amour et, pour pouvoir orienter son désir vers le père, il
faut d'adord qu'elle parvienne à se détourner, se détacher de sa mère ; de ce fait, le
processus qui mène au complexe d'OEdipe est, selon nous, nécessairement plus
long et plus ardu.
Ce processus débute lorsque la fillette, constate des différences sur le plan
anatomique entre elle et le garçon. Elle remarque notamment son absence de pénis
et se considère alors comme «castrée » et contrairement au garçon qui résout son
OEdipe avec son entrée dans le complexe de castration, la fille entre dans le
complexe d'OEdipe par le complexe de castration.
C'est sous l'influence de l'envie du pénis que la fille se détache de la mère, car elle
lui en veut de l'avoir mise au monde en la privant de pénis. Ce manque va se
concrétiser par le désir d'avoir un enfant du père : la fille prend alors le père comme
objet d'amour, dès lors, elle s'identifie à la mère et cherche à la remplacer auprès du
père, allant jusqu'à la haïr et à souhaiter sa mort. A ce sujet, Mélanie Klein écrit : « Le