PCET OUEST 06 - SynThèSE dE vUlnérabiliTéS - anTibES / CannES / CaPaP / CaSa / graSSE 1
diagnOSTiC dE vUlnérabiliTéS dU TErriTOirE
aUx EffETS dU ChangEmEnT ClimaTiqUE
Le diagnostic de vulnérabilités du territoire Ouest 06 aux effets du changement climatique, s’inscrit
dans la démarche de Plan Climat Energie Territorial dans laquelle les communautés d’agglomération
P le Azur Provence, Sophia Antipolis, les villes d’Antibes, de Cannes et de Grasse se sont engagées
en 2012.
> 30 communes
(environ 585 km²)
> 330 000 habitants
soit 30 % de la population
des Alpes-Maritimes
qU’EST-CE qU’Un diagnOSTiC dE vUlnérabiliTéS ?
Ce diagnostic se concentre sur l’analyse des conséquences potentielles du changement climatique
sur les milieux naturels, les activités économiques et les populations à court, moyen et long terme.
La vulnérabilité économique liée
à la hausse du prix de l’énergie,
questionne directement la
dépendance aux énergies fossiles
du territoire. Elle s’ajoute à
la vulnérabilité climatique du
territoire.
Selon le rapport de l’économiste
Nicolas Stern (2006),
investir 1% du PIB/an dans la
lutte contre le changement
climatique permettrait d’éviter
des pertes
de 5 % à 20 % du PIB mondial.
CHIFFRES CLÉS DU TERRITOIRE
C’est une première étape de construction de la stratégie d’adaptation afin de :
> Prévenir les impacts potentiels;
> Limiter le co t des impacts;
> Tirer parti des opportunités locales;
> Sensibiliser les acteurs du territoire.
Ce projet est co-financé par l’Union europénne.
Projet sélectionné dans le cadre du programme
opérationnel FEDER PACA 2007-2013. Synthèse - Mars 2013
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Le changement climatique ne peut s’analyser qu’à partir de tendances climatiques de long terme
(plusieurs dizaines d’années). Il est donc à distinguer de « la météo », qui traite des phénomènes de
court terme.
Malgré les incertitudes inhérentes aux projections climatiques, les experts affirment que les tendances
vont se poursuivre, voire s’accentuer.
Un ChangEmEnT ClimaTiqUE déjà ObSErvablE En PaCa
qUEllES COnSéqUEnCES SUr lES miliEUx, aCTiviTéS
éCOnOmiqUES ET POPUlaTiOnS dU TErriTOirE ?
qUEl ClimaT dEmain danS l’OUEST 06 ?
> +1°C en PACA ces 50 dernières années
(températures moyennes annuelles);
> 11 des 12 dernières années sont les plus
chaudes depuis 1850 en France;
> Elévation moyenne du niveau de la mer
comprise entre 12 et 22 cm entre 1961-2003;
> Baisse de la durée moyenne d’enneigement
à l’échelle des stations des Alpes depuis
les années 1960.
La zone méditerranéenne est
classée comme « hot spot* » du
changement climatique.
*point chaud
Evolution du trait de c te de 1924 à 2009 sur la plage
de Villeneuve Loubet. «Etude hydrosédimentaire»,
SOGREAH 2008
A l’échelle de la région PACA, plusieurs évolutions sont pointées :
> Augmentation des températures moyennes sur toute la zone Grand Sud-est :
jusqu’à 2,1°C supplémentaires en 2030, 3,1°C en 2050 et 5,4°C en 2080;
> Augmentation des périodes de fortes chaleurs :
1 été sur 2 sera semblable à 2003 d’ici la fin du siècle;
> Diminution des précipitations moyennes annuelles pouvant aller jusqu’à -10 % à partir
de 2050 associée à une modification de la répartition saisonnière des pluies;
> Accentuation de la fréquence et de l’intensité des évènements extr mes;
> Elévation du niveau de la mer pouvant aller de +0,35m à +1 m d’ici 2100.
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À COURT TERME
> Risques naturels
> Gestion du littoral
> Production énergétique
> Biodiversité
À MOYEN TERME - 2020 -
> Cadre b ti et
aménagement du territoire
> Activités touristiques
À LONG TERME - 2050 -
> Ressource en eau
> Santé
> Activités agricoles
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1À COURT TERME : DES PRESSIONS DÉJÀ VISIBLES NÉCESSITANT DES ACTIONS IMMÉDIATES
1.1 Un territoire soumis aux risques naturels
1.2 Des for ts méditerranéennes très sensibles
1.3 Une façade littorale attractive mais soumise à l’érosion et aux coups de mer
Des facteurs amplifiant le risque d’inondation :
> Régimes hydrologiques méditerranéens;
> Forte urbanisation et imperméabilisation des
sols;
> Faible culture du risque localement;
> Des crues réputées rares de plus en plus
fréquentes (2007, 2011);
> Des co ts directs (augmentation des franchises
d’assurances) et indirects de plus en plus
importants (coupure de routes, perte d’activités
agricoles dans la vallée de la Siagne…).
> Risque d’amplification de dépérissements déjà
observés (pins, ch nes pubescents) suite à la
canicule de 2003;
> Accentuation de la sensibilité aux incendies
liée aux conditions climatiques aggravantes
(sécheresse, vent…), particulièrement dans les
zones périurbaines;
> Des for ts majoritairement privées limitant les
marges d’actions.
> Accentuation de l’érosion du littoral par des
coups de mer réguliers : 75 % des arr tés de
catastrophes naturelles (depuis 1989) liés aux
coups de mer se concentrent sur ces 4 dernières
années (2008, 2009, 2010, 2011);
> Une politique de gestion du littoral basée
sur le ré-ensablement annuel des plages et
l’implantation d’infrastructures de protection;
> La submersion marine faiblement appréhendée.
La Brague en crue.
Déperrissement forestier.
Coup de mer, Antibes.
Les politiques actuelles d’aménagement du territoire conditionnent directement l’exposition
future des biens et des personnes en zones vulnérables.
La politique actuelle de gestion forestière aura des impacts sur les 30 voire 50 prochaines
années. Aussi, les dispositifs de prévention et de gestion ainsi que la sensibilisation accrue des
propriétaires forestiers doivent tre renforcés.
Les politiques de gestion du littoral sont questionnées sur :
> La viabilité économique du ré-ensablement annuel des plages
> Lefficacité et les co ts des stratégies de défense du littoral
> La localisation des activités touristiques
La ville d’Antibes dispose d’un schéma d’assainissement pluvial permettant de réduire
l’imperméabilisation des sols en imposant des solutions de rétention à la parcelle.
La ville de Grasse impose également la rétention à la parcelle dans les permis de construire.
La CASA et la CAPAP disposent d’une convention de partenariat avec le Centre Régional de
la Propriété Forestière pour améliorer les connaissances des massifs forestiers locaux.
La ville de Cannes a mis en place une digue sous-marine pour préserver les plages du
littoral. Objectif : réduire l’intensité des vagues afin d’amortir les effets dévastateurs des
coups de mer.
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1.4 Une alimentation électrique fragile du territoire
1.5 Une biodiversité terrestre et marine riche mais menacée
> Situation de péninsule électrique : l’Est de la région PACA est tributaire d’un seul grand axe à
400 000 volts;
> Faible part de production d’énergies renouvelables sur le territoire (4%);
> Baisse des besoins de chauffage avec l’augmentation de la température : -10 % à l’horizon 2050;
> Insuffisance structurelle entra nant des risques de coupures lors des pointes de consommation
l’hiver et l’été.
> Des pressions sur les milieux marins déjà
observables :
- Augmentation de la température de la
Méditerranée de 1°C ces 30 dernières
années
- Prolifération d’espèces méridionales
(barracuda) en mer Méditerranée
Les impacts climatiques sur la biodiversité sont encore peu tangibles. Les dispositifs de suivi et
de préservation de la biodiversité (Natura 2000, Contrats de Baie…) et les outils d’aménagement
du territoire devront intégrer les impacts directs et indirects du changement climatique sur la
biodiversité.
La CASA, la CAPAP, les villes d’Antibes, Cannes et Grasse sont signataires du programme
EcoWatt visant à inciter les particuliers, collectivités, entreprises à modérer leur
consommation en électricité, aux périodes de pointe.
Dans le cadre du Contrat de Baie des Golfes de Lérins, des indicateurs de suivi de la
biodiversité vont permettre d’améliorer la connaissance de pressions subies par ces
derniers.
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Barracuda.
Morcellement de l’espace naturel (habitat, routes, etc.).
Plateau de Calern.
> Des activités humaines plus impactantes sur
la biodiversité que les effets du changement
climatique (morcellement du territoire, etc.).
> Des impacts sur la biodiversité terrestre :
- Modification de la distribution géographique
des essences et des espèces.
- Modification des cycles de reproduction
de certaines espèces (extension des
périodes de pollinisation, avancée des
dates de retour des oiseaux migrateurs…)
et apparition de nouveaux parasites :
évolution de l’aire de répartition de la
chenille processionnaire du pin.
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2À MOYEN TERME : DES INVESTISSEMENTS STRATÉGIQUES À INITIER DÈS AUJOURD’HUI
2.1 Une attractivité touristique forte et de nouvelles opportunités à valoriser
2.2 Des politiques d’aménagement contraintes par les fortes chaleurs
> Le tourisme représente 18% des emplois départementaux;
> Une baisse de 7% des nuitées touristiques enregistrée en 2003 (épisode caniculaire) et poursuivie
en 2004 sur le département des Alpes Maritimes;
> Un questionnement de la pérennité de certaines activités : sports d’hiver sur stations de basse
altitude, activités aquatiques en période d’étiages;
> Des opportunités liées à l’allongement des saisons touristiques estivales (fréquentation
« hors saison ») et à de nouveaux comportements touristiques (recherches de fraicheur dans le haut
pays par exemple).
> Situation géographique favorable : proximité du littoral;
> Culture de la chaleur méditerranéenne traduite dans l’architecture des centres villes anciens;
> Des situations d’inconforts thermiques se concentrant dans les zones à forte densité urbaine.
Baie de Cannes et ses plages.
Etude Sophia 2030 « Sophia Antipolis, la Côte 121 », Reichen & Associés.
Dès aujourd’hui, il est nécessaire de mobiliser et sensibiliser les opérateurs touristiques sur les
opportunités de développement de l’offre touristique et les complémentarités à initier entre les
territoires.
Afin d’éviter le recours généralisé aux systèmes de climatisation et d’atténuer les situations
d’inconforts thermiques, il est nécessaire d’intégrer la composante « confort thermique» le plus
en amont possible dans les projets d’aménagement (ZAC, éco quartiers, rénovation) et le b ti
(construction, rénovation).
Les infrastructures touristiques sont sensibles au risque inondation. Les dég ts des
inondations de 2001 causés sur MarineLand se chiffreraient entre 500 000 et 1 million
d’euros.
Le projet SCoT Ouest prévoit la prise en compte du problème des lots de chaleur urbain
dans les opérations d’aménagement.
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