La Fondation Pierre Deniker est une fondation de recherche reconnue d'utilité publique
créée en 2007 qui a pour objet de favoriser et soutenir des programmes de recherche et de
prévention dans le domaine de la santé mentale
FICHE PRATIQUE
----------
Troubles de
L’attention
Plus de bénéfice que de risque
Un tel traitement peut avoir des effets secondaires : baisse de l’appétit, insomnies et plus
exceptionnellement des effets comportementaux tels que tics et perturbations
émotionnelles. Mais, une scolarité gâchée par un déficit de l’attention est trop lourde de
conséquences pour refuser de principe un tel traitement. L’échec scolaire marque
définitivement la trajectoire de l’enfant, à l’adolescence et à l’âge adulte : renvois,
renoncement aux acquisitions déterminantes pour le devenir social et professionnel sont
une complication ordinaire du syndrome d’hyperactivité de l’enfant. En outre, des troubles
du comportement secondaires à l’inadaptation familiale, scolaire ou professionnelle
peuvent être à type d’actes antisociaux ou de conduites addictives. Il va de soi que la
prescription de methylphenidate ne peut s’envisager que dans le cadre d’un suivi médical
attentif en particulier cardiovasculaire. De la sorte, il n’y a pas lieu de redouter dépendance
ou toxicomanie ultérieure, par exemple à l’adolescence. Cette prescription doit
s’accompagner de mesures psychothérapeutiques adaptées à chaque cas : information du
sujet et de son entourage sur le trouble, proposition de stratégies d’aide à l’organisation et la
mobilisation de l’attention volontaire.
Un outil au service d'un trouble mieux compris
Jusqu’aux années 80, l’hyperactivité de l’enfant fut souvent le seul symptôme pris en
compte par méconnaissance du rôle déterminant du déficit de l’attention. La prescription
de psychotropes était alors de type neuroleptique. Désormais, elle est donc réorientée vers
une médication stimulante Les psychotropes dont on dispose actuellement ne sont donc
pas curatifs mais simplement symptomatiques, utiles pour permettre à l’enfant de mener à
bien sa scolarité, pour aider l’adulte à mieux organiser son quotidien. La prescription
d’autres psychotropes que le methylphenidate ne peut être que très exceptionnelle, en cas
de symptômes associés (anxiolytique, antidépresseur, somnifère voire antipsychotique).
Plus encore que chez l’adulte, la prescription d’un psychotrope chez l'enfant doit être ciblée
pour un trouble bien défini et générateur d’une souffrance.. Aucun outil d’aide à la
mobilisation de la concentration intellectuelle d’un enfant ou d’un adulte souffrant de déficit
de l’attention avec hyperactivité ne saurait être écarté.