Avec l’appui financier de : CONTRAT D’ÉTUDES Et le portage technique du : PROSPECTIVES TERRITORIAL SUR L’ARRONDISSEMENT DE LILLE Rapport final Paris, Novembre 2012, N/Réf. : 1203 Sommaire Ce rapport est une compilation des rapports de phase 1 (parties 2 et 3) et de phase 2 (parties 4 à 6). 1. Rappel des objectifs et de la méthode de l’étude 2 2. Les dynamiques du territoire lillois 8 2.1 Quelques caractéristiques du territoire 8 2.2 La population 13 2.3 Les établissements sur le territoire 22 2.4 Les volume et structure de l’emploi salarié 30 Les catégories socioprofessionnelles et métiers du territoire 51 2.5 3. La construction des scénarios 3.1 3.2 68 Zoom sur quelques activités spécifiques à Lille 68 Les scénarios 82 0 4. L’analyse statistique de l’emploi dans le tertiaire supérieur et les activités induites 103 4.1 Les secteurs d’activités 103 4.2 L’emploi et les métiers du tertiaire supérieur 112 4.2.1 L’emploi salarié 112 4.2.2 Les métiers à potentialité d’emploi 130 4.3 L’emploi et les métiers des activités induites 4.3.1 L’emploi salarié 148 4.3.2 Les métiers à potentialité d’emploi 167 5. Enjeux emploi et compétences identifiés par les entreprises du tertiaire supérieur 5.1 148 177 Les facteurs d’évolution et leurs impacts 177 Les cartographies des 15 métiers du tertiaire supérieur 192 Les activités induites par le tertiaire supérieur 230 5.4 Les problématiques de GRH 237 5.5 Les besoins de soutien identifiés 247 5.2 5.3 6. Préconisations 252 7. Annexes 276 Cabinet Ambroise Bouteille et Associés, Novembre 2012 1 1. Rappel des objectifs et de la méthode de l’étude 2 Rappel des objectifs et de la méthode Les objectifs apporter une vision globale sur les perspectives d’évolution de l’emploi et des ressources humaines sur l’arrondissement de Lille ; mesurer et apprécier l’impact du développement de la filière du tertiaire supérieur et de ses activités induites sur l’emploi et les compétences ; afin d’anticiper ces évolutions, identifier les actions à mettre en place en faveur des salariés des secteurs du tertiaire supérieur ou de leurs activités induites. La méthode Phase 1. Définition de scénarios d'évolution du marché du travail à l’horizon 2020 Etape 1.1 : Analyse statistique de la structure et de la dynamique de l’emploi sur le territoire de Lille Etape 1.2 : Définition des scénarios d’évolution Etape 1.3 : Confrontation des scénarios avec la vision des principaux acteurs du territoire et leur impact emploi Phase 2. Prospective « emploi-compétences » dans les secteurs du tertiaire supérieur et de ses activités induites Etape 2.1 : Projection des emplois par métier sur le secteur du tertiaire supérieur et des emplois induits et sélection des métiers à cartographier Etape 2.2 : Réalisation de la cartographie des compétences sur les métiers à forte potentialité d’emploi Etape 2.3 : Elaboration des préconisations d'actions et rédaction du rapport final 3 Les acteurs locaux interrogés en phase 1 Organisme DT Pôle Emploi Interlocuteur Agnès Ménard Directrice Territoriale Fonction CCI Grand Lille Jean Louis Guérin Directeur régional du Développement Economique Lille Métropole André Renard Vice Président à l'Emploi et l'Insertion Christophe Bolot Directeur du service économique Marion Delmotte Chargée de mission sur les questions d'emploi et d'insertion Liste des participants aux ateliers de travail du 30 mai 2012 Matin (8H30-12H30) Paul Dominique FERRANT Membre de l’Eurométropole, Ex administrateur CBE LM Ancien chef d’entreprise (Textile) Ancien membre du conseil de développement Gérard GABILLARD Membre du conseil de développement Ancien salarié de l’ADULM Après midi (14H30-18H30) Richard AUSTERLITZ Conseiller auprès du Président de Région sur les questions de prospective et de formation Amaury FLOTAT Chef d'entreprise / Groupe AFG Evelyne MERCHEZ, Militante Force Ouvrière Administratrice CBE LM Membre CESR Présidente AGEFOS PME Isabelle WISNIEWSKI Directrice Entreprises et Recherche LMCU Jean Michel LANDAS Chargé d’Etude Pôle Emploi Françoise DEPECKER Directrice Pôle Emploi Agence de Villeneuve d’Ascq Avenir Maryline GARBEZ Conseillère économique Chambre des Métiers Michel DAVAINE Administrateur CBE LM Catherine DORPE Directrice Maison de l’Emploi du Roubaisis Jean Luc DEROO Président du CBE LM Maire d’Halluin Pierre LAROSA Chef de service adjoint Intelligence & Stratégie Economiques, Pôle développement économique Cindy LEMETTRE Chargée de mission ARACT Nord Pas de Calais Isabelle LEBOSSE Chargée d’étude Agefos PME Eric VANHUYSSE Directeur CBE LM Pascale ODOUX Chargée de mission CBE LM Nicolas SAROSDI Chargé de mission CCI du Grand Lille Pierre Alain LAMAND Proviseur Adjoint Lycée Gaston Berger - Lille Marc GODEFROY Conseiller Général, Maire de Lezennes Président de la MDE PMC Administrateur du CBE, Directeur ILEP Eric VANHUYSSE Directeur CBE LM Pascale ODOUX Chargée de mission CBE LM 4 15 métiers ont été sélectionnés à cartographier en phase 2 Il a été acté durant le comité de pilotage du 20 juin d’analyser uniquement des métiers dans les activités du tertiaire supérieur. Métier Ingénieurs, cadres d’étude et chefs de projet en informatique Techniciens en informatique (développement) Techniciens en informatique (exploitation et installation) Techniciens/conseillers bancaires Cadres commerciaux de la banque Professions techniques de l’assurance Juristes droit du travail/social (dans expertise comptable) ou Juristes droit des affaires Collaborateurs comptables Assistants comptables et sociaux Consultants RH/recrutement Consultants en organisation Ingénieurs et cadres d’étude de l’industrie Ingénieurs et cadres d’étude du bâtiment et des travaux publics Ingénieurs et cadres d'études, recherche et développement Chargé de marketing direct Entreprises rencontrées - Groupe AFG, Président - Eurisis, Président - SII, Directeur d’Agence Région Nord - Atos Origin, Responsable RH - Netasq, Président et CEO - Archimède, Président - Pictime, Responsable RH - FTS Services, Directeur - Adix, Directeur du développement - Crédit du Nord, DRH - FNMF, Responsable RH - CIC Nord Ouest, Directeur Régional - Société Générale, Responsable RH - Crédit Agricole, DRH - Caisse d’Epargne, Membre du Directoire - BNP Paribas, Responsable RH - Banque Populaire du Nord, Secrétaire Général - Banque Postale, Représentant territoire Nord Est - S.C.P Fontaine Roussel Sénéchal Vilain-Floquet Aubry Et Dassonville-Szymusiak Stephan Coquet Grimond, Associé - Capstan Nord Europe, Associé - Carnot Juris, Associé - Deloitte, Associé - Bignon Lebray, Associé - Ey Avocats, Directeur - Taj, Directeur - Groupe Procivis Nord, Directeur Général - Vivaldi Avocats, Associé - Fora, Directeur - BPI – Leroy Consultants, Directeur - Kronos, Directeur BU Assessment - Solic, Directeur - Integra, Directeur - RP Carrees, Directeur associé - Antea, Ingénieur Commercial Grands Projets - Fives FCB, Responsable RH - Dalkia Nord, Responsable RH - Tate & Lyle, Financial Controller - Socotec, Responsable RH Région Nord - Baron Groupe, Directeur Technique Adjoint - Europe Inria, Directeur - IEMN, Directeur - TVES, Directeur - Levacomm, Directeur - Pubeco, Directeur - MFA Groupe Euro RSCG, Directeur 5 Les principaux indicateurs Les éléments qualitatifs de ce rapport sont issus des entretiens avec les acteurs locaux clés (liste page 4) et des études existantes (bibliographie page 277) Les éléments statistiques sont issus : Des sources INSEE : Recensement, DADS De la source Unistatis (Pôle Emploi) - Les données Unistatis du Pôle Emploi permettent d’acquérir des informations sur l’emploi salarié par zones d’emploi et ainsi d’effectuer notamment des comparaisons avec d’autres zones d’emploi. Toutefois, sont exclus de leur champ : les salariés de l’Etat et des collectivités territoriales, les salariés des établissements publics à caractère administratif, le personnel des ambassades, consulats et organismes internationaux, les salariés des secteurs agricoles et para-agricoles, les employés de maison, le personnel des entreprises publiques à caractère industriel et commercial, des régies départementales ou communales, de certaines sociétés d’économie mixte, et les intermittents du spectacle - Les données DADS de l’INSEE permettent d’acquérir des informations détaillées sur la structure de l’emploi salarié. « La déclaration annuelle des données sociales (DADS) est une formalité déclarative que doit accomplir toute entreprise employant des salariés, en application de l'article R243-14 du code de la Sécurité sociale (Décret du 24 mars 1972) et des articles 87.240 et 241 de la loi 51-711 du 7 juin 1951 du code Général des Impôts. Dans ce document commun aux administrations fiscales et sociales, les employeurs, y compris les administrations et les établissements publics, fournissent annuellement et pour chaque établissement, la masse des traitements qu'ils ont versés, les effectifs employés et une liste nominative de leurs salariés indiquant pour chacun, le montant des rémunérations salariales perçues. Le champ des DADS couvre l'ensemble des employeurs et de leurs salariés, à l'exception des services domestiques (division 97-98 de la NAF rév. 2 : « activités des ménages en tant qu’employeur de personnel domestique » et « activités indifférenciées des ménages en tant que producteurs de biens et services pour usage propre ») et des activités extraterritoriales (division 99 de la NAF rév. 2). »1 1 Source : site de l’INSEE 6 - La plupart des croisements sont issus des données relatives aux codes NAF niveau 1 qui comprennent 21 sections, dont certaines ont été regroupées (fabrication), ou supprimées si peu pertinentes pour le territoire (agriculture). Ces croisements se justifient car ils permettent de donner une image détaillée des activités du territoire sans pour autant entrer dans un degré trop fin de précisions qui risquerait de rendre difficile la compréhension de l’état actuel de l’économie sur la métropole lilloise. De la prise en compte de plusieurs variables : - Dynamique de la population - Niveau de formation initiale de la population - Etablissements sur le territoire - Volume et structure de l’emploi par grands secteurs d’activité - Zoom sur quelques activités spécifiques et notamment le tertiaire supérieur Des comparaisons afin de mettre en valeur les spécificités lilloises : - Comparaison des données obtenues sur l’arrondissement de Lille et celles correspondant à la moyenne française (regroupées sous l’appellation « France ») afin de situer Lille2 par rapport aux moyennes nationales - Sur certains graphiques, lorsque cela était possible, des comparaisons avec six autres grandes zones d’emploi (Marseille, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Strasbourg), et parfois seulement avec celle de Strasbourg ont été réalisées. En effet, la comparaison avec la moyenne française n’était pas toujours pertinente, notamment car celle-ci intègre l’Ile de France mais également des zones très rurales qui peuvent fausser les comparaisons. Le choix de Strasbourg s’est justifié car elle présente une structure de l’emploi quasi similaire à celle de Lille et une situation géographique identique (position frontalière). Les projections de ce rapport ont été réalisées selon un scénario tendanciel, elles ne tiennent pas compte des éventuelles ruptures qui pourraient se produire. Certaines projections n’ont pas pu être réalisées, notamment sur les PCS, car les données ne sont disponibles que sur l’année 2009. 2 NB : la dénomination Lille dans le rapport désigne l’arrondissement de Lille 7 2. Les dynamiques du territoire lillois 2.1 Quelques caractéristiques du territoire 2.2 La population 2.3 Les établissements sur le territoire 2.4 Les volume et structure de l’emploi salarié 2.5 Les catégories socioprofessionnelles et métiers du territoire 8 Un territoire à fort potentiel Une situation géographique favorable Un territoire au cœur de l’Europe, atout pour l’implantation d’entreprises mais également pour l’accueil potentiel de résidents qui travaillent dans des villes à proximité accessibles en TGV ou en matière de tourisme Une proximité avec des pays comme la Belgique et le Royaume-Uni, favorisant l’emploi et les opportunités commerciales et économiques transfrontalières Mais en conséquence, une concurrence accrue d'autres villes de la « banane bleue » La proximité de Paris comme facteur d'attraction, la mise en place du TGV ayant notamment été un facteur clé du renouveau de Lille, mais également de « fuite » Des spécificités historiques qui ont marqué le territoire Un poids historique spécifique de l’industrie (dont le textile) mais cette industrie manufacturière n’a pas résisté à la hausse de la concurrence et à la crise et connait une transition lente vers de la haute valeur ajoutée : alors que d’autres métropoles ont su conserver une industrie de pointe (aéronautique à Nantes, etc.), Lille n’a pu faire de même Un territoire qui a accueilli des entreprises innovantes (VAD, etc.) mais qui aujourd’hui semble manquer de grandes entreprises innovantes Un capitalisme familial, qui n’a pas toujours joué en faveur du développement mais constitue un fond d’investissement et une structure de financement de l’économie Une ampleur des changements qu’a connu le territoire qui ne doit pas être sousestimée : la part de l’industrie dans le PIB est ainsi descendue de plus de 20 points Un poids du passé industriel qui caractérise le territoire, avec une population fortement ouvrière, de nombreux salariés peu diplômés et un très faible nombre de chefs d’entreprise Un manque également de recours aux experts par les PME d’où un retard également sur les activités occupées par les cadres supérieurs 9 Un problème persistant d’attractivité du territoire Malgré des politiques volontaristes, le département du Nord continue de souffrir d’un certain déficit d’image et connait quelques difficultés d’attractivité à la fois de résidents et d’entreprises mais également de touristes Les diplômés du supérieur ont tendance à quitter le territoire, jugeant que celuici n’offre pas assez d’opportunités L'absence d’industries compétitives sur Lille joue à son détriment Mais une dynamique culturelle en hausse (Lille capitale européenne de la culture, Lille 3000, les musées de la ville tels que le musée des Beaux-Arts, etc.) Des opportunités de développement… Six filières d’avenir pour Lille Métropole3 : - les Technologies de l’information, de la communication (TIC) et l’image, dont le développement se trouve conforté par : * l’élargissement des équipes de l’INRIA, et donc du potentiel de recherche régional, * la mise en service d’Euratechnologies, le plus grand équipement dédié aux TIC au Nord de Paris - les textiles et matériaux innovants, avec le CETI, centre de ressources industrielles disposant de machines textiles à la pointe de l’innovation et visant à donner un nouveau souffle à forte valeur ajoutée à l’industrie traditionnelle textile (ouverture prévue fin 2012) - la distribution et particulièrement la vente à distance dont la métropole lilloise est reconnue comme capitale européenne mais qui est aujourd’hui en pleine mutation (avec un virage amorcé vers le e-commerce face aux difficultés actuelles rencontrées par le secteur de la VAD) - la biologie - santé - nutrition qui s’appuie notamment sur Eurasanté, agence pour le développement économique du secteur santé de Lille Nord Pas-deCalais et sur des pôles de recherche tels que celui sur le diabète (EGID) - le tertiaire supérieur (en particulier les sièges sociaux, les services financiers, juridiques, le marketing, l’industrie des réunions, qui ont fait le succès d’Euralille) avec un nombre d’offres d’emplois dans ce secteur en progression de 9 % en 2006 3 Filières retenues par le Plan Métropolitain de Développement Economique 10 Deuxième agglomération française en termes de présence des sièges sociaux - l’environnement et les éco-activités, en particulier les domaines du recyclage et de l’éco-construction, sur lesquels la métropole dispose déjà de savoir-faire avérés. Le secteur peut s’appuyer notamment sur l’Institut d’Excellence en matière d’énergies décarbonées, dédié au plastique végétal. Les activités liées à la croissance verte pourraient être un moteur également car appelant à des compétences tant de haute qualification que de basse qualification. Un possible renouveau de l’industrie avec des projets d’implantation de nouvelles générations d’activités industrielles tels que les projets de développement de l'entreprise OXYLANE (ex-DECATHLON) sur l'ancien site Altadis et dans le quartier de Lille sud D’autres secteurs à potentiel qui se développent tels que les industries culturelles et créatives qui ont un poids croissant dans les activités lilloises Des activités qui dépendent également du dynamisme d’autres secteurs tels que la logistique, la construction mais également les centres d’appel Portées par des politiques volontaristes… Une économie lilloise qui s’appuie notamment sur 5 pôles de compétitivité alliant recherche, formation et entreprises : - I-Trans (pôle à vocation mondiale dans les transports ferroviaires), - UP-tex (pôle sur le textile technique et l’habillement), - NSL (Nutrition-Santé- Longévité qui concerne la nutrition et la santé), - MAUD (recherche sur de nouveaux matériaux à usage domestique) et - PICOM (pôle des industries du commerce). D’autres actions telles que les parcs d’activité, les sites d’excellence contribuent à une meilleure attractivité de Lille Des événements et grands projets qui participent au dynamisme et au rayonnement du territoire : le Canal Seine Nord, l’aéroport de Lille, le Grand Stade, le Louvre Lens, etc. 11 Mais des freins qui persistent, tant au niveau social qu’économique ou politique Le territoire concentre de grandes inégalités en matière de niveaux de vie notamment en raison de son passé industriel Une politique de développement économique qui ne serait pas toujours priorisée face aux autres enjeux de ce territoire, sociaux notamment, malgré une forte implication de l’ensemble des acteurs du territoire en vue de porter Lille au niveau des autres métropoles européennes Un déficit au niveau de l’hôtellerie haut de gamme et des lieux professionnels de type congrès pose problème en termes de tourisme d’affaire et d’attraction des entreprises On constate des difficultés pour les entreprises qui se créent à trouver des produits immobiliers adaptés en dehors des sites dédiés. Ces difficultés sont dues notamment à la rareté et au coût élevé du foncier économique Enfin, malgré des efforts considérables déjà réalisé en la matière, le système d’infrastructures n’évolue pas suffisamment rapidement pour pouvoir désengorger la métropole Ainsi, un territoire qui globalement « partait de plus bas » que les autres métropoles mais qui sait progressivement rattraper son retard et de manière plus rapide 12 2. Les dynamiques du territoire lillois 2.1 Quelques caractéristiques du territoire 2.2 La population 2.3 Les établissements sur le territoire 2.4 Les volume et structure de l’emploi salarié 2.5 Les catégories socioprofessionnelles et métiers du territoire 13 Une dynamique démographique relativement faible Caractéristiques actuelles et grandes tendances Une population de 1 208 000 habitants en 2010 sur l’arrondissement de Lille (source INSEE) Un solde naturel positif Un solde migratoire négatif (problèmes d’attractivité du territoire) Une faible dynamique démographique à Lille par rapport à la moyenne française ou à une agglomération de taille comparable telle que Strasbourg Evolution du nombre d'habitants entre 1968 et 2008 120 115 110 Lille 105 Strasbourg France 100 95 90 1982 1990 1999 2008 14 Une dynamique principalement entravée par un solde migratoire négatif. Evolution du solde entrées-sorties du territoire sur Lille et en France entre 1968 et 2008 0,40 0,30 0,20 0,10 0,00 -0,10 -0,20 Lille -0,30 France -0,40 -0,50 -0,60 -0,70 1968 à 1975 1975 à 1982 1982 à 1990 1990 à 1999 1999 à 2008 Source: Recensement INSEE Traitement: AB&A Projections d’évolution de la population de la métropole4 : - sous un scénario « tendanciel », une légère croissance de la population jusqu’en 2020-2025, puis stabilisation dans l’arrondissement de Lille - selon une hypothèse haute, avec une diminution de 15% des départs, une hausse significative de la population dans l’arrondissement à l’horizon 2020 Evolution de la population de la métropole lilloise à l'horizon 2020 1,26 1,25 1,25 1,24 En millions 1,23 1,22 1,21 1,21 1,20 scénario tendanciel hypothèse haute 1,20 1,19 1,18 1,17 2006 4 2020 Source : Commission environnement social et humain Traitement : AB&A Source : Commission « Environnement social et humain » 15 Une surreprésentation des jeunes à Lille mais une tendance vers un vieillissement de la population Une plus forte proportion de jeunes dans la population à Lille par rapport à la moyenne nationale : près de 45% des Lillois ont moins de 30 ans (contre à peine 37% sur le reste de la France) Le territoire restera beaucoup plus jeune que la moyenne régionale : en 2020, plus d’un quart de la population aura moins de 20 ans selon ces prévisions Population par grande tranche d'âge en 2008 24,2% 20,2% 18,8% 18,3% 20,5% 20,5% 20,3% 18,1% France 13,4% 10,4% 0-14 ans 8,7% 6,5% Lille 15-29 ans 30-44 ans 45-59 ans 60-74 ans 75 ans ou + 16 Une tendance au vieillissement de la population, phénomène observé globalement en France - Le vieillissement est dû principalement à un facteur structurel : la génération née pendant le baby-boom est plus nombreuse que les autres - La hausse de l'espérance de vie, prise comme hypothèse, contribue également au vieillissement Selon le scénario tendanciel retenu par l’INSEE, on observe que la catégorie des 65-74 ans sera celle qui augmentera le plus avec une hausse de 40% (soit 31 000 personnes en plus entre 1999 et 2020) 17 Un niveau de formation initiale de la population en hausse5 Une importante proportion de titulaires d’un diplôme égal ou supérieur à bac+2 et de personnes n’ayant aucun diplôme à Lille mais une faible proportion de personnes de niveau V Un niveau de formation initiale correspondant à la dualité du marché du travail (emplois à haute qualification/emplois peu qualifiés) Lille possède plus de diplômés de niveau égal et supérieur de bac+2 que la moyenne nationale (mais moins que Strasbourg par exemple) Avec 38% de personnes peu ou pas diplômées (infra niveau V), Lille a un taux équivalent à celui de la France mais supérieur à ceux constatés dans les grandes villes (ici illustrée par Strasbourg) La proportion de personnes titulaires d’un CAP ou BEP (niveau V) est plus faible à Lille qu’ailleurs Comparaison des niveaux de diplômes de la population en 2008 France 12% 11% 16% 24% Niveau II et I (supérieur à bac+2) 37% Niveau III (diplôme de niveau bac+2) Lille 15% 12% 15% 20% Niveau IV (baccalauréat) 38% Niveau V (CAP ou BEP) Strasbourg 18% 0% 12% 20% 5 15% 40% 25% 60% Infra V (aucun diplôme, certificat d'études primaires, brevet des collèges) 30% 80% 100% Source : INSEE recensement Traitement : AB&A parmi la population non scolarisée de 15 ans ou plus 18 Une forte tendance à l’augmentation du niveau global de formation initiale avec un recul du nombre de personnes peu ou pas diplômées et une très forte augmentation du nombre de diplômés du supérieur Par le passé, un niveau global de formation de la population relativement faible mais un rattrapage croissant Aujourd’hui, Lille compte de nombreux diplômés du supérieur, avec une prédominance des formations « courtes » (bac+2, bac+3) Ce rattrapage s’est notamment effectué grâce au développement de nombreux programmes de formation Evolution de la part des titulaires des différents diplômes entre 1999 et 2008 à Lille Niveaux II et I 49% Niveau III 29% Niveau IV 27% Niveau V Infra V -10% -18% 19 Si ces tendances se poursuivent, la part des bacheliers et des diplômés du supérieur devrait augmenter considérablement d’ici à 2020. A l’inverse, la part des peu ou pas diplômés tendrait à se réduire (de 47% en 1999 à 28% en 2020) Evolution de la part des titulaires des différents diplômes 10% 15% 23% 10% 12% 12% 17% Diplôme de niveau supérieur à bac + 2 Diplôme de niveau bac + 2 15% 22% 19% 20% 8% Baccalauréat ou brevet professionnel CAP ou BEP BEPC, brevet des collèges 6% 17% Certificat d'études primaires 11% 4% Aucun diplôme 17% 5% 22% 1999 20% 2008 19% Projection 2020 Source : INSEE recensement Traitement : AB&A 20 Une offre de formation initiale de niveau supérieur particulièrement développée à Lille Deuxième ville française en matière d’enseignement supérieur Une large diversité d’établissements d’enseignement supérieur : - des écoles de commerce (SKEMA, IESEG, EDHEC, etc.), - des écoles d’ingénieurs (Polytech Lille, ISEN, ICAM, etc.) : Lille possède le plus grand nombre d’écoles d’ingénieurs de France et forme 12% des ingénieurs français - des universités (Université 1, 2 et 3, Université Catholique de Lille) Un appareil d’enseignement supérieur et de recherche qui s’est structuré en 2009 en un «Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur» à dimension régionale (PRES), ou encore « Université - Lille Nord de France » Des besoins de formation tout au long de la vie qui auront tendance à augmenter pour permettre à la partie la plus âgée de la population active de se maintenir potentiellement en activité, ainsi que d'améliorer leurs conditions de travail pour permettre à l'ensemble de la population active de changer de type d'emploi en cours de carrière et de s'adapter plus aisément aux restructurations de l'appareil productif mais également pour favoriser l’employabilité, la polycompétences et favoriser les mobilités professionnelles 21 2. Les dynamiques du territoire lillois 2.1 Quelques caractéristiques du territoire 2.2 La population 2.3 Les établissements sur le territoire 2.4 Les volume et structure de l’emploi salarié 2.5 Les catégories socioprofessionnelles et métiers du territoire 22 Répartition et évolution du nombre d’établissements Une très faible hausse du nombre d’établissements sur la métropole Lilloise avec un taux de croissance annuel de 0,3% entre 2000 et 2010 On passe ainsi de 26 822 établissements sur le territoire en 2000 à 27 640 en 2010 Si la tendance se poursuit, le nombre d’établissements sur le territoire en 2020 serait de l'ordre de 28 000 ou 29 000 Cette dynamique est soutenue de manière très endogène avec les politiques des sites d’excellence, les pépinières d’entreprises, etc. Toutefois, la dynamique de création serait de plus en plus exogène avec l’arrivée de grands groupes souhaitant bénéficier des trois atouts clefs de Lille : la situation géographique, la disponibilité RH, des services de qualité (logistique, TIC, etc.) Une projection linéaire sur 2020 amènerait à un taux de croissance global de 6% du nombre d’établissements entre 2000 et 2020. Evolution du nombre global d'établissements sur Lille Métropole entre 2000 et 2010 (2000 = base 100) 107 106 105 104 103 102 101 100 99 98 2000 2005 2010 (données Projection 2015 Projection 2020 provisoires) Source: Unistatis Traitement: AB&A 23 Une évolution en dents de scie des différents secteurs d’activité Plus précisément, on observe un taux de croissance positif du nombre d’établissements pour les activités financières et d’assurance, l’information et communication, les activités spécialisées et scientifiques et les activités immobilières, qui sont constitutives du tertiaire supérieur Cette hausse importante des activités liées au tertiaire supérieur est potentiellement la source de la hausse des activités induites dans l’hôtellerie restauration et la construction Taux de croissance annuel moyen du nombre d'établissements par secteur entre 2000 et 2010 Autres activités de services 0,59% Admin. pub., enseign., santé & act. soc. -0,42% Activités spécialisées et scientifiques 1,44% Activités immobilières 1,38% Activités financières et d'assurance 3,29% Information et communication 2,28% Hébergement et restauration 1,17% Transports et entreposage -0,24% Commerce -0,49% Construction 1,50% Fabrication & Production-3,36% -4,00% -3,00% -2,00% -1,00% 0,00% 1,00% 2,00% 3,00% 4,00% Source: Unistatis Traitement: AB&A 24 Globalement, la répartition des établissements par secteur d’activité des établissements a significativement évolué Une baisse forte et continue de la fonction « fabrication et production » (industrie) et dans une moindre mesure du commerce, probablement liée aux difficultés du secteur de la vente à distance Et d’autre part, une hausse continue de la part représentée par les activités spécialisées et scientifiques En tendanciel, la part des établissements dans les « activités financières et d’assurance » et dans les « activités spécialisées, scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien » augmente considérablement Une augmentation de près de 25% sur 20 ans pour les activités spécialisées A l’inverse, une diminution dans le commerce (-15% sur 20 ans) et dans la fabrication (-60%) 25 Evolution de la répartition des établissements par secteurs d'activité 9% 10% 10% 11% 10% 9% 15% 17% 19% Autres activités de services 3% 5% 2% 8% 3% 3% 6% Admin. pub., enseign., santé & act. soc. 3% 8% 3% Activités immobilières Activités financières et d'assurance 3% 8% 3% Ac. spé., sci. & tec., svces adm. & stn 9% 3% Information et communication Hébergement et restauration Transports et entreposage Commerce , répar. automobile & motocycle Construction 26% Fabrication 24% 22% 8% 9% 10% 2000 7% 2010 10% 4% Projection 2020 Source : Unistatis Traitement : AB&A 26 Une majorité d’établissements créés avant 2000 : des établissements lillois qui s’inscrivent donc dans la durée Les secteurs de l’hébergement et restauration et de l’information et communication ont le plus important pourcentage de « jeunes » établissements, preuve du dynamisme actuel de ces secteurs Répartition des établissements selon leur date de création par secteur (en 2009) Agriculture, sylviculture et pêche 62% Industries extractives 38% 67% 33% Industrie manufacturière 63% 37% Production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné 61% 39% Production et distribution d'eau ; assainissement, gestion des déchets et dépollution Construction 49% 51% 39% Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles 61% 58% Transports et entreposage 42% 61% 39% Hébergement et restauration 40% 60% Information et communication 39% 61% Activités financières et d'assurance Activités immobilières Activités spécialisées, scientifiques et techniques 55% 51% 52% 48% 62% Administration publique 19% 71% Santé humaine et action sociale Autres activités de services 38% 81% Enseignement Arts, spectacles et activités récréatives Après 2000 45% 49% Activités de services administratifs et de soutien Avant 2000 29% 66% 51% 44% 34% 49% 56% Source : DADS 2009 Traitement : AB&A 27 Effectifs des établissements Un nombre moyen de salariés par établissement stable. Avec une moyenne de 14 salariés par établissements, le territoire se caractérise donc par une prédominance des PME voire des TPE mais une moyenne plus élevée que la moyenne française Nombre moyen de salariés par établissements en France et sur Lille Lille 13,56 France 13,57 13,50 10,22 2000 10,33 2005 10,33 2010 (données provisoires) Source: Unistatis Traitement: AB&A 28 L’ensemble des secteurs est dominé par des entreprises de moins de 10 salariés sauf dans l’industrie et les transports où plus de 30% des entreprises ont plus de 10 salariés. Sur la période 2008-2009, cette répartition évolue très peu Agriculture, sylviculture et pêche Industrie manufacturière Production 94% 69% 23% 53% 30% Construction Activités financières et d'assurance Activités immobilières Activités spécialisées, scientifiques et techniques Activités de services administratifs et de soutien 16% 86% 64% 12% 28% Hébergement et restauration Information et communication 4% 6% 82% Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles Transports et entreposage 5% 5% 89% 73% 10% 20% 85% 93% 83% 86% 3% De 10 à 49 salariés 12% De 50 à 99 salariés 6% 10% 92% 4% Enseignement 93% 6% 81% 100 et + 14% 2% Administration publique Santé humaine et action sociale Moins de 10 salariés 15% 3% Arts, spectacles et activités récréatives 95% 4% Autres activités de services 93% 6% Source : DADS 2009 Traitemnt: AB&A 29 2. Les dynamiques du territoire lillois 2.1 Les grandes caractéristiques du territoire 2.2 La population 2.3 Les établissements sur le territoire 2.4 Les volume et structure de l’emploi salarié 2.5 Les catégories socioprofessionnelles et métiers du territoire 30 L’activité sur l’arrondissement de Lille6 Un taux d’activité global inférieur à la moyenne nationale (68,6% à Lille contre 71,7% en France) Le taux d’activité des 15-24 ans est particulièrement bas par rapport à la situation en France (5,6 points d’écart). Les taux d’activité des actifs les plus âgés pourraient être amenés à augmenter à l’horizon 2020, en lien avec les différentes réformes sur la législation des retraites. Taux d'activité de la population par grandes tranches d'âge en 2008 88,3% 89,6% 43,2% 40,2% 37,6% 15 à 24 ans 6 41,5% Lille France 25 à 54 ans 55 à 64 ans Source : INSEE recensement 2008 Traitement : AB&A NB : les données suivantes, issues du recensement, prennent en compte les Lillois travaillant sur un territoire autre que celui de l’arrondissement de Lille (notamment les travailleurs frontaliers) 31 Le taux d’activité des hommes à Lille est plus bas de 2,4 points et celui des femmes de 3,7 points par rapport aux moyennes françaises Précisons que concernant la répartition hommes/femmes, la structure de l’emploi lillois est la même qu’en France (avec 52% d’hommes contre 48% de femmes) Taux d'activité de la population par sexe en 2008 75,7% 73,3% 67,8% 64,1% Hommes Lille France Femmes 32 Un taux de chômage particulièrement élevé à Lille par rapport à la moyenne nationale, supérieur de 3 points Toutefois, on note une baisse du chômage entre 1999 et 2008 et un écart qui tend à se réduire avec la moyenne nationale et une ville comme Strasbourg Evolution du taux de chômage (au sens du recensement) des 15-64 ans 16,3 % 14,6 % 12,9 % 12,9 % 11,2 % 11,1 % France Strasbourg Lille 1999 2008 Une demande d’emploi en partie inadaptée à l’offre Des ressources humaines à fort potentiel à la fois en volume et en qualifications mais qui ne sont pas toujours adaptées aux besoins des entreprises D’où un fort chômage mais aussi des difficultés de recrutement, avec un taux tous secteurs confondus atteignant 32% en 2010, et des difficultés plus marquées dans : - la construction (faible attractivité) - mais aussi dans les activités des TIC et de l’informatique, malgré la hausse des volumes de formés sur le secteur, et à cause des départs des diplômés hors du territoire Des entreprises qui recherchent aujourd’hui de plus en plus des compétences transversales, ou à l’inverse des spécialisations particulières qui ne sont pas toujours acquises par les demandeurs A l’inverse, des jeunes diplômés, notamment des ingénieurs en R&D qui ne trouvent pas d’emploi sur le territoire à cause d’une offre trop limitée 33 Des reconversions nécessaires également des personnes peu qualifiées travaillant auparavant dans l’industrie et devant adapter leurs qualifications au tertiaire notamment 34 Dynamique de l’emploi salarié7 Sur la dernière décennie (2000-2010), une progression de l’emploi salarié qui suit globalement l’évolution du nombre d’établissements, avec un taux de croissance annuel similaire de 0,3% Un nombre de salariés qui passe de 363 575 en 2000 à 375 190 en 20108 Si la tendance moyenne de cette dernière décennie se poursuit, les salariés sur le territoire seront près de 390 000 en 2020. Evolution de l'emploi salarié sur Lille Métropole entre 2000 et 2010 (2000 = base 100) 108 106 104 102 100 98 96 2000 2005 2010 (données provisoires) Projection 2015 Projection 2020 Source: Unistatis Traitement: AB&A 7 NB : les données suivantes, issues d’Unistatis, ne prennent pas en compte les Lillois travaillant sur un territoire autre que celui de l’arrondissement de Lille (notamment les travailleurs frontaliers). 8 Attention : l’emploi public n’est pas compris dans ces données Unistatis. Les données DADS permettent d’obtenir un nombre de 775 534 salariés en 2009, ce qui révèle l’importance de l’emploi public sur l’arrondissement. 35 Sur la dernière décennie (2000-2010), une évolution du nombre de salariés négative entre 2000 et 2005, suivie d’une reprise entre 2005 et 2010 mais une dynamique globale moins forte que dans les autres villes Une hausse de l’emploi salarié de 0,31% en moyenne par an à Lille contre 1,52% à Bordeaux ou 1,27% à Marseille, mais supérieure à celle observable à Strasbourg (0,07%) L’emploi salarié stagne voire décline à Lille entre 2000 et 2005 alors qu’on ne retrouve cette tendance ni au niveau de la moyenne nationale, ni au niveau des autres grandes villes (excepté Strasbourg qui a une dynamique encore plus faible) Une reprise s’effectue à partir de 2005 à Lille mais elle ne rattrape pas pour autant le niveau national Evolution de l'emploi salarié entre 2000 et 2010 (base 100) 135 130 125 Lille 120 Strasbourg Lyon 115 France 110 Bordeaux Toulouse 105 Nantes Marseille 100 95 90 2000 2005 2010 (données provisoires) 36 Une féminisation croissante de la population salariée Une évolution de la répartition hommes/femmes favorable à la gente féminine, due en particulier à une féminisation croissante et assez rapide Evolution de la répartition Hommes/Femmes de la population salariée sur Lille métropole entre 2000 et 2009 100% 90% 80% 42% 43% 45% 70% 60% 50% Femmes 40% 30% Hommes 58% 57% 55% 2000 2005 2009 20% 10% 0% Source: Unistatis Traitement: AB&A Les femmes se concentrent en majorité sur le secteur des services alors que les hommes sont davantage présents dans la construction et l'industrie Lille n'échappe ainsi pas aux lourds héritages culturels de la sexuation des métiers. 100% 90% 80% 70% Répartition de l'emploi salarié par secteur par sexe en 2009 19% 23% 12% 2% 60% 50% 40% Commerce 45% 65% Construction 30% Tertiaire 20% Industrie 10% 23% 0% hommes 10% femmes Source: Unistatis Traitement: AB&A 37 Sur une période plus courte et récente (2008-2009), L'emploi masculin baisse plus vite que le féminin Globalement, entre 2008 et 2009, l’emploi masculin a baissé de 3,9% alors que celui féminin seulement de 2,9% Les activités spécialisées (conseil, activités juridiques, etc.) ont accueilli plus d’hommes que de femmes entre 2008 et 2009, de même dans les activités récréatives Evolution du nombre de salariés par sexe sur les grands secteurs d'activité entre 2008 et 2009 Autres activités de services 7% 4% 6% Arts, spectacles et activités récréatives 10% 0,4% 0,4% Santé humaine et action sociale -2% Enseignement 1% 1% 2% Administration publique -12% Activités de services administratifs et de soutien -13% 1% Activités spécialisées, scientifiques et techniques Activités immobilières Activités financières et d'assurance Information et communication -2% -11% -8% Femmes -6% Hommes -8% -7% -1% Hébergement et restauration -4% -2% Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles Construction -1% Production Agriculture, sylviculture et pêche 1% -2% -3% Transports et entreposage Industrie manufacturière 5% -7% 1% -5% -4% -9% -7% 3% 38 Des salariés jeunes mais une tendance au vieillissement Une part des moins de 30 ans qui diminue au profit des plus de 50 ans Toutefois, la part des moins de 30 ans a tendance à diminuer au profit des plus de 30 ans Ceci confirme la « jeunesse » des salariés sur Lille Métropole mais également la tendance au vieillissement que l’on retrouve au niveau national mais qui reste toutefois moindre à Lille Répartition des salariés par âge en 2008 et 2009 60 ans et plus 2,4% 2,0% 15,6% 14,9% de 50 à 59 ans 21,3% 21,0% de 40 à 49 ans 2008 24,7% 24,4% de 30 à 39 ans 32,4% 33,5% de 20 à 29 ans moins de 20 ans 2009 3,6% 4,2% 39 Un vieillissement global de la population salariée avec une augmentation du nombre de salariés de plus de 50 ans et un recul de ceux de moins de 50 ans Evolution du nombre de salariés selon leur âge entre 2008 et 2009 60 ans et + 12% De 50 à 59 ans 1% De 40 à 49 ans -2% De 30 à 39 ans -2% De 20 à 29 ans Moins de 20 ans -7% -17% Un poids important des plus de 50 ans dans l’industrie ou l’enseignement et une prépondérance des moins de 30 ans dans l’hôtellerie/restauration, services administratifs et de soutien En moyenne, les plus de 50 ans représentent 19% des postes ce qui appellera à un renouvellement des salariés dans la décennie à venir Avec plus de 26% de salariés ayant plus de 50 ans, la main d’œuvre dans l’administration publique, l’enseignement et la production sera la première concernée par le renouvellement de générations 40 Répartition des postes par tranches d'âge par secteurs en 2009 Moins de 20 ans De 20 à 29 ans Autres activités de services De 30 à 39 ans 6% 5% Activités de services administratifs et de soutien 6% Activités spécialisées 2% Activités immobilières 2% 28% Activités financières 2% 28% Info/com 1% 31% 25% Production 2% Industrie manufacturière 3% 20% 21% 2% 10% 24% 20% 30% 40% 50% 2% 24% 2% 22% 23% 60% 2% 15% 28% 17% 2% 13% 27% 30% 7% 1% 20% 26% 24% 9% 13% 2% 21% 26% 21% 18% 27% 26% 3% 3% 19% 26% 19% 14% 19% 28% 8% 1% 19% 29% 35% 5% 16% 23% 27% 22% 4% 21% 50% Commerce 4% 0% 22% 2% 6% 23% 27% 10% Agriculture 25% 33% Transports 2% 21% 47% 2% 18% 26% 22% 3% 8% 24% 27% 21% 13% 19% 24% 19% Administration publique 18% 34% 30% Enseignement 1% 60 ans et + 25% 34% Santé humaine 2% Construction De 50 à 59 ans 35% Arts, spectacles 3% Hébergement/restauration De 40 à 49 ans 70% 17% 80% 2% 4% 90% 100% 41 Les conditions d’emploi Une majorité de salariés en contrat à durée indéterminée 9 Un léger recul de la précarité dans l’emploi avec une part de CDD qui baisse Très peu de salariés sont en apprentissage, un chiffre qui devrait évoluer à l’avenir grâce aux mesures gouvernementales prises en faveur de l’apprentissage Evolution de la répartition des postes selon le type de contrat entre 2008 et 2009 CDI 2008 51% 22% 1% 16% 10% CDD Contrat d'apprentissage Autres Contrats (contrats de travail temporaire, etc.) 2009 52% 9 21% 1% 14% 12% Non renseigné Il s'agit du nombre de contrats existants sur l'ensemble de l'exercice, et non pas de la proportion des personnes présentes à un instant t. Ainsi cela surestime le poids des CDD et des intérimaires par rapport à la perception subjective qu'on peut en avoir. D’autre part, même si on note une part importante de CDI, cela masque d’importants mouvements sur le marché du travail : mobilité accrue des salariés / conditions d'emplois parfois difficiles / incertitude sur l'avenir… 42 Plus de 75% des salariés sont en CDI dans les activités immobilières, les activités financières, le commerce, la construction et l’industrie Le CDD domine pour les activités liées aux arts, spectacles et activités récréatives La catégorie « autres contrats » (dont contrats de travail temporaire) est particulièrement représentée dans les activités de services administratifs et de soutien (60%), l’agriculture (91%) et la production dans une moindre proportion (35%) 43 Répartition des postes selon le type de contrat en 2009 CDI CDD Contrat d'apprentissage Production Autres contrats 53% 6% Construction 3% 12% 13% 3% 12% 28% 60% 16% Activités financières et d'assurance 2% 3%1% 7% 14% 82% Activités immobilières 11% 75% Activités spécialisées, scientifiques et techniques 25% 15% 14% 29% Enseignement 25% 0,1% 1% 1% 0,1%5% 0,1% 4% 3% 7% 38% 71% 54% 7% 56% 22% 23% 4% 0,4% 44% 36% 0%4% 60% 44% Santé humaine et action sociale 2% 1% 1% 4% 16% 64% Activités de services administratifs et de soutien 5% 0,4% 2%2%1% 16% 66% Information et communication 4% 21% 56% Hébergement et restauration Autres activités de services 35% 75% Transports et entreposage Arts, spectacles et activités récréatives 3% 78% Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles Administration publique Non renseigné 0,2%4% 2% 29% 4% 9% 5% 44 Source : DADS 2009 Traitement : AB&A Les salariés sont majoritairement à temps complet 10 Répartition des postes selon le temps de travail en 2008 et 2009 2008 67% 33% Temps complet Temps partiel 2009 68% 32% Source : DADS 2008& 2009 Traitement : AB&A 10 Il s'agit du nombre de contrats existants sur l'ensemble de l'exercice, et non pas de la proportion des personnes présentes à un instant t. Ainsi cela surestime le poids des CDD et des intérimaires par rapport à la perception subjective qu'on peut en avoir. 45 Le temps partiel est surtout caractéristique des arts, spectacles et activités récréatives, de l’enseignement, de l’hébergement et la restauration et des autres activités de services Répartition des postes selon le temps de travail par secteur en 2009 Autres activités de services Arts, spectacles et activités récréatives 49% 34% 66% Santé humaine et action sociale Enseignement 51% 63% 28% 72% Administration publique Activités de services administratifs et de soutien Activités spécialisées, scientifiques et techniques 37% 75% 57% 25% 43% 68% Activités immobilières 32% 71% 29% Temps complet Activités financières et d'assurance 82% 18% Information et communication 84% 16% Hébergement et restauration Transports et entreposage Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles Construction Production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné Industrie manufacturière 45% Temps partiel 55% 84% 71% 16% 29% 91% 79% 87% 9% 21% 13% 46 L’emploi salarié par grands secteurs d’activité Une répartition de l’emploi qui fait apparaître quelques spécificités sur Lille, notamment en comparaison avec la répartition de l’emploi sur la France entière et sur Strasbourg La part des emplois des secteurs de la fabrication et de la construction est plus faible à Lille, atteignant respectivement 10% et 7% à Lille contre 18% et 10% en moyenne en France En revanche, les « activités financières et d’assurance » (incluant les banques) et des activités spécialisées telles que le conseil ou les activités des sièges sociaux, représentent une part plus importante de l’emploi salarié à Lille qu’ailleurs, respectivement 7% contre 4% et 22% contre environ 18%. Ces dernières et le commerce, suivi par l’administration publique- enseignement-santé et action sociale, sont les secteurs d’activités les plus représentés à Lille en termes de nombres d’établissements et de salariés 47 Répartition de l'emploi salarié par grands secteurs d'activité en 2009 5% 4% 5% 12% 14% 13% 17% 18% 22% 1% 4% 1% 4% 1% 6% 7% 5% 5% 5% 6% Autres activités de services (coiffure, esthétique, blanchisserie, réparation, etc.) Administration publique, enseignement, santé & action sociale Activités spécialisées, scientifiques & techniques, services administratifs & soutien Activités immobilières Activités financières et d'assurance 4% 6% 5% Information et communication Hébergement et restauration 5% 19% 20% Transports et entreposage 19% 9% 7% Construction 7% 18% Commerce , répar. automobile & motocycle 16% 10% Fabrication Source: Unistatis Traitement: AB&A Moyenne France Lille Strasbourg 48 Une hausse marquée de l’emploi dans l’information et communication et les autres activités de service Concernant l’évolution de l’emploi salarié dans chacun de ces secteurs, on notera une progression particulière de l’emploi à Lille dans : - les activités spécialisées, scientifiques & techniques, services administratifs & soutien qui comprennent notamment les activités des sièges sociaux (8% contre 2% en France) - les activités financières et d’assurance (9% contre 4% en France) - l’information et la communication qui comprend les activités de conseil informatique, de programmation informatique, les TIC ou l’exploitation de sites internet (qu’on retrouve en France mais dans une plus faible proportion) - la construction (10% à Lille contre 7% en France) - le commerce, (dont) la réparation automobile et motocycle (4% contre 1%) En revanche, le recul de l’emploi salarié dans la fabrication et dans les activités immobilières est encore plus marqué à Lille qu’en France. Evolution de l'emploi salarié par grands secteurs entre 2005 et 2009 Autres activités de services (coiffure, esthétique, blanchisserie, réparation, etc.) 11% 11% Administration publique, enseignement, santé & action sociale 8% 10% Activités spécialisées, scientifiques & techniques, services administratifs & soutien Activités immobilières 8% 2% -18% -11% Activités financières et d'assurance 4% Information et communication 9% Lille France 9% 11% Transports et entreposage Construction 14% 7% 7% Hébergement et restauration Commerce , répar. automobile & motocycle 9% 1% 4% 10% 7% Fabrication -15% -11% 49 Si les tendances se poursuivent, la plupart des secteurs devraient s’inscrire dans une dynamique positive en matière d’emploi, hormis la fabrication (industrie) qui continuera à décliner très fortement La baisse de l’immobilier semble être spécifique à la période 2005-2010 et ne devrait probablement pas se poursuivre Evolution de l'emploi salarié par secteurs d'activité (base 100) 154 150 144 137 130 130 117 110 Autres activités de services Admin. pub., enseign., santé & act. soc. Ac. spé., sci. & tec., svces adm. & stn Activités immobilières Activités financières et d'assurance Information et communication 90 Hébergement et restauration Transports et entreposage Commerce , répar. automobile & motocycle 70 Construction Fabrication 50 46 38 30 2005 2009 Source: Unistatis Traitement: AB&A Projection 2020 50 2. Les dynamiques du territoire lillois 2.1 Les grandes caractéristiques du territoire 2.2 La population 2.3 Les établissements sur le territoire 2.4 Les volume et structure de l’emploi salarié 2.5 Les catégories socioprofessionnelles et métiers du territoire 51 La répartition professionnelle de l’emploi par catégorie socio- Selon un scénario tendanciel, on observerait une évolution positive de la population active à l’horizon 2020, avec une hausse significative du nombre d’actifs en emploi Croissance de la population active sur Lille (base 100 = 1999) 110 109 108 106 104 103 102 100 100 98 96 94 1999 2006 Projection 2020 Source: Etat des lieux préparatoire au CEP Traitement: AB&A 52 Une répartition de l’emploi par catégorie socioprofessionnelle assez proche de celle observée au niveau national Avec une plus grande part de cadres à Lille que sur le reste de la France (mais moins grande qu’à Strasbourg) Population active (15-64 ans) selon la catégorie socio-professionnelle en 2008 17% 25% 15% 24% 19% 25% Cadres et professions intellectuelles sup. Professions intermédiaires Employés 28% 23% 4% 29% 28% 24% 6% 0,2% Lille 2% France Ouvriers Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 22% Agriculteurs exploitants 4,0% 0,1% Strasbourg 53 Dans le détail sur Lille, la répartition de l’emploi a fortement évolué entre 2004 et 2009 en faveur des cadres (+1,4 points) et des employés (+3,1 points), avec un recul à l’inverse de la proportion d’ouvriers (-2,7 points) Répartition de l'emploi par catégorie socioprofessionnelle en 2004 et 2009 100% 90% 80% 70% 0,3% 0,5% 9,4% 10,8% 2,8% 3,4% Cadres administratifs et commerciaux (CS 31 à 37) 17,9% 16,1% Ingénieurs et cadres techniques (CS 38) 4,5% 4,6% 60% 50% Chefs d'entreprise (CS 21 à 23) Professions intermédiaires administratives et commerciales (CS 42 à 46) Techniciens et maîtrise (CS 47 à 48) 33,8% 36,9% 40% Employés (CS 52 à 56) 30% Ouvriers qualifiés (CS 62 à 65) 14,8% 20% 13,9% Ouvriers non-qualifiés (CS 67 à 69) 10% 14,7% 0% 1,7% 2004 12,9% 0,9% 2009 Autres Source : DADS 2004&2009 Traitement : AB&A 54 Une hausse plus marquée du nombre de cadres sur Lille que sur le reste de la France, au contraire, une baisse plus marquée du nombre d’ouvriers Evolution de la population active par CSP entre 1999 et 2008 36% Cadres et professions intellectuelles sup. 40% 21% Professions intermédiaires 17% 8% 4% Employés -1% -6% Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Ouvriers -11% France Lille -2% Agriculteurs exploitants -21% -17% 55 Globalement, la part des cadres dans la population active devrait presque doubler à l’horizon 2020, conséquence de l’augmentation des niveaux de qualification A l’inverse, on notera un recul de la part des professions intermédiaires administratifs et commerciaux et des ouvriers dans la population active Evolution de la répartition de la population active par catégorie socioprofessionnelle 0,3% 9% 3% 0,5% 11% 1% 14% 3% 5% 18% 16% 12% 5% 5% 5% Chefs d' entreprise Cadres administratifs et commerciaux Ingénieurs et cadres techniques Professions intermédiaires administratives et commerciales 34% Techniciens et maîtrise 37% 44% Employés Ouvriers qualifiés Ouvriers non qualifiés Autres 15% 14% 12% 15% 13% 9% 2% 1% 2004 2009 Projection 2020 Source : DADS 2004-2009 Traitement : AB&A 56 Les catégories socioprofessionnelles selon les secteurs d’activités11 Des répartitions différentes selon les secteurs d’activité Santé et action sociale : forte proportion d’employés (36%) et de professions intermédiaires (31%) Administration publique : proportion majoritaire d’employés (70%) Immobilier, location, services aux entreprises : surtout employés (28%) et de professions intermédiaires (24%), mais aussi un certain nombre d’ouvriers (17%) Activités financières et d’assurance : une prépondérance d’employés (43%) et professions intermédiaires (32%), également une forte proportion de cadres (25%) par rapport aux autres secteurs Transports : un tiers d’ouvriers non qualifiés (29%) Commerce : une majorité d’employés (50%) Construction : une majorité d’ouvriers qualifiés (55%) Industrie : une majorité d’ouvriers qualifiés (31%) et non qualifiés (24%) En 2006, le Nord-Pas-de-Calais peut compter sur 90 000 emplois stratégiques relevant principalement de la gestion et de façon plus spécifique du commerce inter entreprise et de la finance12. Plus de la moitié se concentre dans l'aire urbaine de Lille, plaçant ainsi la métropole lilloise au 9e rang des aires urbaines françaises. 11 NB : Certaines catégories peuvent différer selon les graphiques car les sources étant différentes, les CSP ne sont pas regroupées de manière identique. Du secret statistique a réduit la possibilité de croiser certaines données qui ne sont donc pas présentées 12 Source : INSEE Nord-Pas-deCalais, « Les cadres des fonctions métropolitaines : le dynamisme lillois à l'aune des évolutions nationales », pages de Profils n°69, mars 2010 57 Répartition des CSP par secteur d'activité en 2009 Santé et action sociale 13% Administration publique 14% 11% 2% Immobilier, location et services aux entreprises 14% 24% 31% 36% 4% 6% 70% 2% 28% 5% 17% 10% Cadres Professions intermédiaires administratives et commerciales Activités financières et d'assurance 25% 32% Techniciens et maîtrise 43% Employés Transports 10% 17% 5% 22% 10% 29% 7% Ouvriers qualifiés Ouvriers non-qualifiés Commerce 11% 15% 3% Construction 6%2% 12% 6% Industrie 11% 7% 0% 13% 13% 50% 10% 8% 2% 55% 18% 0% 31% 24% Autres 1% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% 58 Des évolutions importantes et contrastées concernant le nombre de cadres dans les différents secteurs Forte baisse du nombre de cadres dans l’immobilier (-96%). Ce recul peut sans doute s’expliquer par le recul global de l’emploi salarié dans ce secteur avec la crise Baisse du nombre de cadres dans les transports (-31%) et dans l’industrie (15%), ce dernier secteur étant globalement en perte de vitesse A l’inverse, forte hausse du nombre de cadres dans l’administration publique (73%), la construction (52%), les activités financières et d’assurance (39%) et le commerce (17%) Evolution du nombre de cadres par secteur entre 2004 et 2009 Administration publique 73% Immobilier, location et services aux entreprises -96% Activités financières et d'assurance Transports 39% -31% Commerce ; réparations automobile et d'articles domestiques 17% Construction Industrie 52% -15% 59 Un fort recul des ouvriers sur la plupart des secteurs, sauf dans la construction (en particulier ouvriers qualifiés) la santé et action Evolution du nombre d'ouvriers parnon secteur entre 2004 et et 2009 sociale (ouvriers qualifiés des centres d’aide par le travail (CAT), centres Santé de rééducation et action sociale professionnelle (CRP), etc.) 35% 59% Administration publique Evolution du nombre d'ouvriers par secteur entre 2004 et 2009 Immobilier, location et services aux entreprises -98% -98% Santé et action sociale 35% Activités financières et d'assurance Ouvriers non-qualifiés Administration publique Transports Immobilier, location et services aux entreprises -98% -98% Commerce ; réparations automobile et d'articles domestiques Activités financières et d'assurance Industrie Commerce ; réparations automobile et d'articles domestiques -29% -10% -18% -4% -20% -37% -10% -29% 22% 16% Ouvriers non-qualifiés Ouvriers qualifiés 22% 16% Construction Industrie Ouvriers qualifiés -18% -4% Construction Transports 59% -20% -37% 60 Une progression du nombre d’employés dans les activités financières et d’assurance Evolution du nombre d'employés par secteur entre 2004 et 2009 Santé et action sociale -7% Administration publique Immobilier, location et services aux entreprises 30% -97% Activités financières et d'assurance Transports Commerce ; réparations automobile et d'articles domestiques 62% -60% 3% Construction Industrie 41% 3% Source : DADS 2004 et 2009 Traitement : AB&A 61 Les professions (PCS13) les plus représentées à Lille NB : Afin d’assurer une lisibilité des graphiques ci-dessous, des sélections de PCS parmi les 500 présentes ont été effectuées afin de ne faire ressortir que celles concentrant le plus grand nombre de salariés. NB : Attention, les données DADS comprennent une grande partie de l’emploi public mais pas les agents des ministères. Les professions liées n’apparaissent donc pas dans le graphique ci-dessous alors que l’emploi public représente une part considérable des emplois sur Lille Parmi les PCS les plus représentées dans l’économie lilloise, une forte proportion de métiers peu qualifiés Une part importante représentée par les nettoyeurs (8,5%), totalisant plus de 23 000 salariés, suivis des manutentionnaires non qualifiés (4,1%) et des employés administratifs non qualifiés On note une représentation considérable des ingénieurs et cadres d’étude, recherche et développement en informatique, employés qualifiés des services comptables ou financiers et des employés administratifs qualifiés des autres services des entreprise, ce qui confirme l’importance des domaines de l’informatique, de la finance et des services aux entreprises à Lille La présence des vendeurs par correspondance dans le « top 10 » est également symbole de l’importance du e-commerce sur le territoire 13 « Professions et catégories socioprofessionnelles » 62 Parmi les 10 métiers les plus représentés à Lille, des différences assez marquées apparaissent entre Lille et la France. Ainsi, Lille compte quatre fois plus de nettoyeurs et de manutentionnaires non qualifiés Comparaison des 10 PCS les plus représentées à Lille en 2009 avec leur part en France 8,5% 684a-Nettoyeurs 2,6% 4,1% 676a-Manutentionnaires non qualifiés 543h-Employés administratifs non qualifiés 1,0% 3,4% 0,9% 2,9% 676c-Ouvriers du tri, de l'emballage, de l'expédition, non qualifiés 1,2% 2,7% 2,6% 542a-Secrétaires 2,6% 561d-Aides de cuisine, apprentis de cuisine et employés polyvalents de la restauration France 1,5% 2,3% 388a-Ingénieurs et cadres d'étude, recherche et développement en informatique 0,9% 543b-Employés qualifiés des services comptables ou financiers 1,8% 1,4% 632a-Maçons qualifiés 1,7% 1,2% 555a-Vendeurs par correspondance, télévendeurs Lille 1,7% 0,3% Source : DADS 2009 Traitement : AB&A 63 A l’inverse, parmi les 10 métiers les plus représentés en France, certains sont en nombre très faible sur Lille Certains emplois du secteur hospitalier semblent sous-représentés à Lille (aidessoignants, agents de services hospitaliers et infirmiers en soins généraux) Comparaison des 10 PCS les plus représentées en France en 2009 avec leur part à Lille 523c-Adjoints administratifs des collectivités locales 3,8% 0,1% 2,6% 684a-Nettoyeurs 8,5% 2,6% 2,7% 542a-Secrétaires 641a-Conducteurs routiers et grands routiers 1,8% 0,6% 1,8% 2% 551a-Employés de libre service du commerce et magasiniers 526a-Aides-soignants 431f-Infirmiers en soins généraux 543b-Employés qualifiés des services comptables ou financiers Lille 1,6% 0,3% 1,5% 561d-Aides de cuisine, apprentis de cuisine et employés polyvalents de la restauration 525d-Agents de service hospitaliers France 2,6% 1,5% 0,03% 1,5% 0,5% 1,4% 1,8% Source : DADS 2009 Traitement : AB&A 64 Si on liste les 40 métiers les plus représentés sur la France et sur Lille, des spécificités apparaissent Par exemple, alors qu’en France la PCS la plus représentée est celle des adjoints administratifs des collectivités locales, cette même PCS n’apparaît pas parmi les 40 PCS les plus représentées à Lille L’importance de la vente par correspondance (les vendeurs par correspondance, télévendeurs sont la 10ème PCS la plus représentée à Lille alors qu’ils ne figurent pas parmi les 40 PCS les plus représentées en France) L’importance du domaine de l’informatique (les ingénieurs et cadres d’étude, recherche et développement en informatique occupent la 7ème place à Lille contre la 21ème en France) Les nettoyeurs sont certes la 2ème PCS la plus représentée en France, mais ils ne représentent que 2,6% contre 8,5% à Lille, ce qui pourrait constituer une spécificité lilloise De même, si le classement n’est pas très différent pour les aides de cuisine à Lille et en France, ceux-ci représentent 2,6% à Lille contre seulement 1,5% en France 65 France Lille 1 523c-Adjoints administratifs des collectivités locales 684a-Nettoyeurs 2 684a-Nettoyeurs 676a-Manutentionnaires non qualifiés 3 542a-Secrétaires 543h-Employés administratifs non qualifiés 4 641a-Conducteurs routiers et grands routiers 676c-Ouvriers du tri, de l'emballage, de l'expédition, non qualifiés 5 551a-Employés de libre service du commerce et magasiniers 542a-Secrétaires 6 526a-Aides-soignants 561d-Aides de cuisine, apprentis de cuisine et employés polyvalents de la restauration 7 561d-Aides de cuisine, apprentis de cuisine et employés polyvalents de la restauration 388a-Ingénieurs et cadres d'étude, recherche et développement en informatique 8 525d-Agents de service hospitaliers 543b-Employés qualifiés des services comptables ou financiers 9 431f-Infirmiers en soins généraux 632a-Maçons qualifiés 10 543b-Employés qualifiés des services comptables ou financiers 555a-Vendeurs par correspondance, télévendeurs 11 563b-Aides à domicile, aides ménagères, travailleuses familiales 553c- Autres vendeurs non spécialisés 12 632a-Maçons qualifiés 551a-Employés de libre service du commerce et magasiniers 13 543g-Employés administratifs qualifiés des autres services des entreprises 543g-Employés administratifs qualifiés des autres services des entreprises 14 524c-Agents administratifs des collectivités locales 423b-Formateurs et animateurs de formation continue 15 676c-Ouvriers du tri, de l'emballage, de l'expédition, non qualifiés 553b-Vendeurs polyvalents des grands magasins 16 552a-Caissiers de magasin 681a-Ouvriers non qualifiés du gros oeuvre du bâtiment 17 561b-Serveurs, commis de restaurant, garçons qualifiés 467a-Chargés de clientèle bancaire 18 676a-Manutentionnaires non qualifiés 643a-Conducteurs livreurs, coursiers 19 554e-Vendeurs en habillement et articles de sport 681b-Ouvriers non qualifiés du second oeuvre du bâtiment 20 643a-Conducteurs livreurs, coursiers 388c-Chefs de projets informatiques, responsables informatiques 21 388a-Ingénieurs et cadres d'étude, recherche et développement en informatique 545b-Employés des services commerciaux de la banque 22 534a-Agents civils de sécurité et de surveillance 653a-Magasiniers qualifiés 23 653a-Magasiniers qualifiés 545c-Employés des services techniques des assurances 24 543h-Employés administratifs non qualifiés 541b-Agents d'accueil qualifiés, hôtesses d'accueil et d'information 25 543f-Employés qualifiés des services commerciaux des entreprises (hors vente) 478a-Techniciens d'étude et de développement en informatique 26 333f-Personnel administratif de catégorie A des collectivités locales et hôpitaux publics 632g-Peintres et ouvriers qualifiés de pose de revêtements sur supports verticaux 27 562b-Coiffeurs 462e-Autres professions intermédiaires commerciales (sauf techniciens des forces de vente) 28 435b-Animateurs socioculturels et de loisirs 652a-Ouvriers qualifiés de la manutention, conducteurs de chariots élévateurs, caristes 29 561c-Serveurs, commis de restaurant, garçons non qualifiés 543f-Employés qualifiés des services commerciaux des entreprises (hors vente) 30 554a-Vendeurs en alimentation 632f-Plombiers et chauffagistes qualifiés 31 676e-Ouvriers non qualifiés divers de type industriel 633a-Electriciens qualifiés de type artisanal (y c. bâtiment) 32 681a-Ouvriers non qualifiés du gros oeuvre du bâtiment 544a-Employés et opérateurs d'exploitation en informatique 33 636d-Cuisiniers et commis de cuisine 621b-Ouvriers qualifiés du travail du béton 34 652a-Ouvriers qualifiés de la manutention, conducteurs de chariots élévateurs, caristes 372b-Cadres de l'organisation ou du contrôle des services administratifs et financiers 35 632k-Ouvriers qualifiés d'entretien général des bâtiments 561b-Serveurs, commis de restaurant, garçons qualifiés 36 674c-Autres ouvriers de production non qualifiés : industrie agroalimentaire 676e-Ouvriers non qualifiés divers de type industriel 37 374d-Cadres commerciaux des petites et moyennes entreprises (hors commerce de détail) 478c-Techniciens d'installation, de maintenance, support et services aux utilisateurs en i 38 681b-Ouvriers non qualifiés du second oeuvre du bâtiment 461d-Maîtrise et techniciens des services financiers ou comptables 39 634c-Mécaniciens qualifiés en maintenance, entretien, réparation : automobile 541d-Standardistes, téléphonistes 40 521a-Employés de la Poste 374c-Cadres commerciaux des grandes entreprises (hors commerce de détail) Source : DADS 2009 - Traitement : AB&A 66 Ainsi, sur Lille, parmi les métiers les plus présents, une dualité se confirme avec d’une part des emplois peu qualifiés : - une forte proportion de nettoyeurs - manutentionnaires non qualifiés (2ème PCS la plus représentée à Lille, arrive seulement en 18ème place en France) - des employés administratifs non qualifiés (3ème place à Lille contre 24ème place en France) - des ouvriers du tri, de l’emballage, de l’expédition, non qualifiés (4ème place à Lille contre 15ème en France) et des emplois à plus haute qualification d’autre part : - principalement des ingénieurs et cadres d’étude, recherche et développement en informatique (7ème place à Lille contre 21ème en France). - mais également des cadres en informatique, dans le secteur bancaire ou commercial On note ainsi l’importance dans l’emploi des domaines de l’informatique, de la finance et des services aux entreprises à Lille (dont services administratifs). 67 3. La construction des scénarios 3.1 Zoom sur quelques activités spécifiques à Lille 3.2 Les scénarios 68 Pour rappel, Lille semble se distinguer positivement par le poids et le dynamisme de cinq activités14 A savoir : a) les activités spécialisées, scientifiques & techniques, des services administratifs & de soutien (inclus les activités juridiques, comptables, de conseil, des sièges sociaux, etc.) b) les activités financières et d’assurance c) l’administration publique-enseignement-santé et action sociale (inclus les activités sociales sans hébergement, etc.) d) l’information et communication (inclus le conseil informatique, les portails internet, etc.) e) le commerce, (dont) réparation automobile et motocycle 14 NB : Les graphiques suivants proviennent d’une sélection de codes NAF A88 qui permet de détailler les grands secteurs (NAF niveau 1) analysés dans le chapitre précédent. Nous avons retenu les activités qui semblent constituer une spécificité lilloise par leur poids et leur dynamique (les activités spécialisées, scientifiques & techniques, services administratifs & soutien, le commerce, (dont) réparation automobile & motocycle, l’administration publique, enseignement, santé & action sociale, les activités financières et d’assurance, l’information & communication). 69 A/ Les « activités spécialisées, scientifiques & techniques, des services administratifs & de soutien » Lille se démarque par le poids et le dynamisme de certaines activités du tertiaire supérieur, en particulier les activités des sièges sociaux ou du conseil Une très forte proportion des activités liées aux sièges sociaux, conseil de gestion (20% contre 11% au niveau national et 6% seulement à Strasbourg) et une dynamique positive (+ 22% entre 2005 et 2009) A cet égard, des décisions récentes d’implantation des fonctions de siège confirment l’avance de Lille Métropole en la matière par rapport aux autres métropoles régionales. A titre d’exemple : * le pôle lillois de l’Agence Ferroviaire Européenne, * le siège de la Force Européenne de réaction rapide, * l’arrivée en 2009 du siège de Bayer Schering Pharma, 7ème laboratoire pharmaceutique mondial sur le marché des médicaments spécialisés (gynécologie, oncologie, neurologie, hématologie-cardiologie...). Ce dynamisme des sièges sociaux s’explique par un capitalisme familial très important à Lille qui soutient l’économie et a encouragé l’implantation des sièges de grands groupes (tels que Auchan ou Bonduelle, etc.) D’autres sous-secteurs se distinguent positivement La part représentée par les activités administratives et autres activités de soutien aux entreprises est plus importante à Lille qu’en moyenne française (10% contre 8%, mais moins qu’à Strasbourg où sa part atteint les 12%) avec une forte progression de l’emploi salarié dans ces activités (+62% entre 2005 et 2009) qui pourrait notamment être en corrélation de la hausse de la présence de sièges sociaux. Ces activités comprennent notamment les centres d’appel (très présents sur l’arrondissement de Lille et pourvoyeurs d’emplois), les services administratifs de bureau, l’organisation de salons professionnels, etc. La tendance semble être au rattrapage à Lille pour les activités des agences de voyage et voyagistes avec un nombre de salariés en forte progression entre 2005 et 2009 alors que la tendance est plutôt à la baisse au niveau national Mais des activités qui nécessitent un développement en corrélation des services induits tels que le commerce, la communication, etc. 70 Alors que certains ressortent de façon négative Une faiblesse de la R&D (1,3% contre 2,2% en moyenne nationale et 4% à Strasbourg), des activités juridiques et comptables (6% contre 8% en moyenne nationale et à Strasbourg) et de l’architecture/ingénierie à Lille (8% contre 12% au niveau national), malgré une évolution positive de l’emploi salarié dans ces domaines. Celle-ci peut s’expliquer par le fort recul des activités industrielles, auxquelles la R&D est liée D’autre part, les entreprises restent relativement déconnectées de la recherche du fait de leur petite taille (majoritairement des PME voire TPE), mais aussi car ce ne sont pas des industries à haute valeur technologique La recherche privée est ainsi quasi-inexistante et la recherche publique est également peu développée15 La proximité de Paris peut également jouer de manière négative en captant les activités à haute valeur ajoutée telles que celles comptables et juridiques Malgré un volontarisme politique pour développer la R&D (notamment avec la mise en place des pôles de compétitivité), l’écart avec les autres grandes métropoles reste important et le rattrapage risque d’être long 15 A noter que cette dernière n’apparaît pas dans les graphiques exposés, Unistatis ne comptabilisant pas l’emploi public. 71 Répartition des salariés dans les activités spécialisées, scientifiques & techniques, services administratifs & soutien (en 2009) 2% 2% 1% 1% 2% 2% 3% 3% 5% 5% 1% 4% 3% 3% 4% 6% 6% 9% 6% 8% 9% 8% 12% 10% 10% Act .ag. voyage voyagiste sv. résa. etc. Recherche-développement scientifique Aut. act. spécial. scientifique & techn. 8% Activités de location et location-bail 12% Publicité et études de marché Enquêtes et sécurité Activités juridiques et comptables 17% Architec. & ingénierie, ctrle ana. tech. Act. admin. & aut. act. soutien aux ent. 19% Sces relatifs bâtimnt & aménagt paysager Activités liées à l'emploi 22% Act. sièges sociaux , conseil de gestion 19% 21% 18% 20% 11% 6% France Lille Strasbourg 72 Evolution du nombre de salariés dans les activités spécialisées entre 2005 et 2009 2% 3% Activités juridiques et comptables 16% 22% Act. sièges sociaux , conseil de gestion 14% 13% Architec. & ingénierie, ctrle ana. tech. 13% 21% Recherche-développement scientifique -6% -13% Publicité et études de marché Aut. act. spécial. scientifique & techn. Activités de location et location-bail Activités liées à l'emploi Act .ag. voyage voyagiste sv. résa. etc. Enquêtes et sécurité Sces relatifs bâtimnt & aménagt paysager Act. admin. & aut. act. soutien aux ent. -57% -33% France -10% Lille 8% -14% -6% -2% 16% 7% 2% 3% 15% 33% 62% 73 B/ Les « activités financières et d’assurance » Un dynamisme et un poids spécifique des activités financières sur Lille (incluant les activités bancaires) Avec une hausse du nombre d’établissements du secteur de 16,5%, la région Nord Pas de Calais est loin devant la moyenne nationale de +2,5% Globalement, toutes les activités de ce domaine voient leur nombre de salariés augmenter (de 12% en moyenne), et plus particulièrement les activités auxiliaires telles les activités des sociétés holding ou les fonds de placement (+17%) Les activités financières hors assurance et caisses de retraite s’inscrivent ainsi dans une évolution positive du nombre de salariés et représentent une part plus importante à Lille qu’en France et à Strasbourg (69% contre 60% en moyenne française et 53% à Strasbourg) Les activités d’assurance sont en revanche moins représentées à Lille qu’en France et à Strasbourg mais présentent un dynamisme beaucoup plus fort (+7% contre -0,1% en France) qui pourrait être synonyme d’une logique de rattrapage. 74 Répartition des salariés des activités financières et d'assurance (en 2009) 17% 22% 16% 17% 14% Activités auxiliaires de services financiers & d'assurance 31% Assurance 60% France 69% Activités financières hors assurance & caisses de retraite 53% Lille Source: Unistatis Traitement: AB&A Strasbourg Evolution du nombre de salariés dans les activités financières et d'assurance entre 2005 et 2009 Activités financières hors assurance et caisses de retraite Assurance Activités auxiliaires de services financiers et d'assurance -0,1% 7% France 4% 11% Lille 20% 17% Source : Unistatis Traitement : AB&A 75 C/ L’ « administration publique, enseignement, santé et action sociale »16 Ces activités ont un poids particulier sur Lille et surtout l’enseignement. L’enseignement représente 14% de l’emploi dans les activités regroupées sous le nom « Administration publique, enseignement, santé et action sociale » (contre 9% en France) Ce poids de l’enseignement est révélateur du dynamisme et de l’attractivité de la métropole notamment en matière d’enseignement supérieur. L’enseignement de type privé semble être particulièrement moteur de ce secteur (Université Catholique de Lille notamment). Répartition des postes dans l'administration publique, enseignement, santé & action sociale France 39% 9% 52% Administration publique Enseignement Santé humaine et action sociale Lille 35% 14% 51% Source : DADS 2008-2009 Tratement : AB&A 16 Ce graphique, contrairement aux précédents faits à partir d’Unistatis, a été réalisé grâce à la source DADS qui comprend l’emploi public (collectivités territoriales, établissements publics, etc.) 76 D/ L’ « information et communication » L’emploi y est majoritairement lié aux activités informatiques (notamment le conseil et la programmation). Les TIC sont également un secteur moteur de l’économie lilloise. Les activités dans le domaine de la programmation et du conseil informatique ont non seulement un poids considérable à Lille, mais sont également en forte progression au niveau du nombre de leurs salariés (+34% entre 2005 et 2009, contre 25% en France) On note une progression de l’emploi salarié dans le domaine des services d’information (portails internet, hébergement de sites internet, traitement de données, etc.) de l’ordre du double de celles en France, avec une représentation également deux fois plus importante de ce sous-secteur par rapport à la moyenne française et quatre fois plus importante par rapport à Strasbourg Les PME du secteur du numérique ont cependant des difficultés à se mettre en valeur et font ainsi face à des difficultés de recrutement Malgré toutes les initiatives politiques en matière culturelle (Lille capitale européenne de la culture, Lille 3000, etc.), l’emploi dans certaines activités de l’industrie culturelle est en forte chute (édition, production de films, enregistrement sonore et édition musicale) à Lille par rapport à la situation en France. Toutefois, les industries créatives conservent une place importante sur Lille. 77 Répartition de l'emploi salarié dans les activités d'information et communication (en 2009) 5% 9% 21% Services d'information 53% 47% Pgmtion conseil & aut. act. informatique Télécommunications 50% Programmation et diffusion 12% Prod. films , enr. sonore & éd. musicale 19% 5% 6% Édition 11% 11% 3% 3% 21% 3% 12% France 8% Lille Source: Unistatis Traitement: AB&A Strasbourg Evolution du nombre de salariés dans le secteur de l'information et communication entre 2005 et 2009 Édition Prod. films , enr. sonore & éd. musicale -5% -18% 6% -13% 9% 6% Programmation et diffusion Télécommunications Lille -8% 2% 25% Pgmtion conseil & aut. act. informatique Services d'information France 34% 5% 10% 78 E/ Le « commerce, (dont) réparation automobile et motocycle » Le commerce de détail est particulièrement dynamique à Lille. Des activités dans le commerce dominées par le commerce de détail, à l’image de la France, et plus particulièrement un regain du commerce de proximité Le commerce de détail se trouve par ailleurs être le plus dynamique en termes d’emploi avec une hausse du nombre de salariés cinq fois supérieure à celle sur le reste de la France Ceci semble s’expliquer par l’importance historique du secteur de la grande distribution et de la vente à distance sur Lille. Toutefois, les difficultés que ces secteurs rencontrent actuellement ne semblent pas (encore) se répercuter sur l’emploi Les autres activités de commerce, et notamment le commerce de gros sont en fort déclin à Lille, un déclin trois fois plus important que sur le reste de la France 79 Répartition de l'emploi salarié dans les activités du commerce en 2009 46% 56% 59% Com. détail, sf automobiles & motocycles Commerce gros hors auto. & motocycle 32% Commerce & répar. automobile & motocycle 45% 31% 13% 10% 10% France Lille Strasbourg Evolution du nombre de salariés dans le commerce entre 2005 et 2009 Commerce & répar. automobile & motocycle -10% Commerce gros hors auto. & motocycle Com. détail, sf automobiles & motocycles -3% France -2% -6% Lille 3% 15% 80 En synthèse, poids relatif et dynamisme des principaux secteurs d’activité sur Lille Poids et dynamisme des secteurs d'activité sur Lille Taux de croissance de l'emploi salarié entre 2005 et 2009 (en %) 20 Secteurs surreprésentés et en croissance Secteurs sousreprésentés et en croissance 15 Information et Communication (+5 pts) Autres activités de services (coiffure, etc.) (0 pt) Construction (+3 pts) 10 Transports (-2 pts) Hébergement restauration (0 pt) Adm publique, enseignement, action sociale (-2 pts) 5 Activités spécialisées (conseil, sièges sociaux etc.) (+6 pts) Activités financières et assurances (+5 pts) Commerce (+3 pts) 0 -50 -40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40 50 60 70 Poids du secteur plus élevé qu'ailleurs (en %) 80 -5 Secteurs sousreprésentés et en décroissance Secteurs surreprésentés et en décroissance -10 Industrie (-4 pts) -15 Activités immobilières (-7 pts) -20 Clé de lecture: Le secteur des activités spécialisées a un poids important dans l'arrondissement (indiqué par le caractère gras et italique). Il pèse 30% de plus dans l'économie lilloise que le poids de ce secteur dans l'économie française (indiqué par l'axe des abscisses). Il est également fortement dynamique à Lille (+8%, indiqué par l'axe des ordonnées) et d'un dynamisme plus important qu'ailleurs (indiqué par la Source: Unistatis Production: AB&A 81 3. La construction des scénarios 3.1 Zoom sur quelques activités spécifiques à Lille 3.2 Les scénarios 82 Les scénarios Les objectifs et la portée de tels scénarios L'objectif est de faire émerger les grandes évolutions possibles des natures de l'emploi sur la métropole de Lille, afin de permettre aux partenaires publics et professionnels d’approfondir leur réflexion sur l’avenir et d'adapter leurs politiques de soutien et de développement. De tels scénarios ne prétendent à aucun déterminisme. Ils dépendent de facteurs économiques notamment sur lesquels on ne peut que faire des hypothèses et non affirmer des certitudes. Ils ont été élaborés avec les seules informations collectées dans la présente enquête (tendances statistiques de ces dernières années, études déjà réalisées, interviews de 3 acteurs, soumission à 2 ateliers de travail17) Certains d’entre eux dépendent même étroitement du rôle des acteurs publics, et ne s’accompliront que si la politique de ces derniers valide les objectifs à atteindre et peut se doter des moyens suffisants pour y parvenir. Ces scénarios ne sont en outre pas exclusifs les uns des autres, certains pourraient se combiner. Il ne s'agit ainsi pas de privilégier un scénario plutôt qu’un autre, mais plutôt de considérer ces scénarios comme une ressource, une palette des futurs possibles, qui pourront éclairer les choix stratégiques opérés par les politiques. La méthode pour les élaborer Les statistiques de l'emploi, analysées dans leur spécificités lilloises et dans leurs dynamiques ont permis de dégager les grandes caractéristiques actuelles du territoire et de dégager certaines tendances lourdes d'évolution. Le graphique croisant le poids spécifique de chacun des secteurs et leurs dynamiques différentielles, en est une synthèse utile. A partir de ces résultats, complétés par les éléments qualitatifs recueillis lors de cette phase 1 (interviews et études), et de notre connaissance de la prospective d'une bonne partie des secteurs considérés, il a été possible de comprendre une partie des phénomènes qualitatifs en jeu, qualifiant, infléchissant, renforçant ou parfois relativisant certains phénomènes quantitatifs. 17 Liste des participants aux ateliers de travail partie 1 83 Un scénario tendanciel a été tiré directement de l'analyse du passé et du présent, en prolongeant les tendances actuelles. La mise en relief de phénomènes particulièrement marquants a permis de faire émerger progressivement trois scénarios « différentiels » axés chacun sur un enjeu particulier du territoire, économique et/ou social. Chacun d'entre eux suppose qu’un facteur particulier prenne une ampleur significative, c'est-à-dire s'accélère fortement voire se mette en rupture (positive en l'occurrence) : une dynamique particulièrement ciblée, déterminée et coordonnée des partenaires publics ; une mobilisation active et très innovante de quelques entreprises entraînant une redynamisation de leur secteur; une évolution démographique favorable, etc. Les deux groupes de travail du 30 mai 2012 ont permis de confronter ces suggestions avec la vision des différents acteurs, observateurs précieux du territoire, et ainsi de compléter ces scénarios, les amender, les infléchir. 84 Plusieurs scénarios ont ainsi été proposés par le cabinet puis amendés et complétés par les groupes de travail ; en synthèse : Scénario n°1 - Poursuite des tendances actuelles C’est le scénario de référence, celui qui se produirait le plus probablement si les tendances externes globales restent les mêmes et que les pouvoirs publics et professionnels locaux ne changent pas leurs politiques. Principales caractéristiques : - Evolution démographique terne, qui entraîne une faible dynamique de certains secteurs qui y sont directement liés et notamment de la construction et du commerce (secteur également impacté par les fortes mutations de la vente par correspondance et la grande distribution, qui ont des effets sur des secteurs induits tels que la logistique) - Baisse de l’industrie qui se poursuit et fragilise par contrecoup l’ingénierie technique et la R&D - Croissance tirée par le tertiaire supérieur qui poursuit au même rythme son développement sur ses activités les plus porteuses Scénario n°2 - Croissance renforcée du tertiaire supérieur Ce scénario est basé sur un renforcement de la politique actuelle en faveur du tertiaire supérieur - Renforcement du poids et du dynamisme dans les « services intellectuels » aux entreprises (services B to B, banques, TIC, etc.) - Dynamisme de l’enseignement qui permet de former les diplômés hautement qualifiés du supérieur dont ces secteurs ont besoin ; politique d’attractivité (qualité des emplois proposés et communication convaincante) qui les maintient sur le territoire de Lille - Services renforçant l’attractivité économique du territoire de Lille (disponibilité sur place de prestataires externes qualifiés) qui entraînent des installations nouvelles d’entreprises (sièges sociaux, filiales, etc.) et facilitent le développement de celles déjà présentes, qui peuvent se concentrer sur leur cœur de métier - Rayonnement de cette offre de services qui dépasse la métropole pour gagner la région, le territoire national voire des entreprises étrangères du nord de l’Europe notamment. 85 Scénario n°2 bis - Recherche active d’emplois et renforcement des méthodes facilitant le retour à l’emploi des bas niveaux de qualification Ce scénario est basé sur un volontarisme politique de recherche de débouchés pour les personnes peu qualifiées. Il complète dans la volonté des pouvoirs publics le précédent scénario n°2, qui présente, s’il est mené seul, le risque de laisser entier le problème structurel d’accès à l’emploi des bas niveaux de qualification. - Opportunités de création de postes sous la forme des emplois induits par le développement du tertiaire supérieur - Cependant ces activités induites ne sauraient à elles seules générer le nombre d’emploi suffisants, ce qui suppose une politique encore plus dynamique et innovante de soutien à la création de postes, et en parallèle de méthodes renforcées d’accès à l’emploi des bas niveaux de qualification Et une lutte contre plusieurs freins spécifiques au territoire : une population qui cumule des handicaps, une tendance à la « reproduction générationnelle » avec une forte tradition de sous-scolarisation, malgré des progrès évidents ces dernières années - Ainsi incitation des entreprises à des efforts pour élargir leur critères de recrutement, professionnaliser leur processus de sélection de profils plus éloignés de leurs critères a priori, accepter des phases renforcées de formation préalable à la prise de poste et de parcours d’intégration, améliorer les conditions de travail, etc. - et du coté des pouvoirs publics et des branches, mise en place d’aides au recrutement, renforcement des formations continues professionnalisantes, conseils GRH, etc. Scénario n°3 - Dynamisation des services de l’économie résidentielle18 Ce scénario est basé sur l’hypothèse d’une amélioration de la dynamique démographique, tant en volume qu’en ca ractéristiques (niveau de formation, taux d’emploi, pouvoir d’achat, etc.). 18 Définition de l’INSEE : « La sphère de l'économie résidentielle : l'emploi suit la population pour les services marchands aux personnes ; comme les services aux particuliers, la construction, l'éducation (hors fonction publique), la santé, l'action sociale, le commerce de détail, les activités financières et le transport de voyageurs. » 86 - Infléchissement positif de la croissance de la population, ce à court/moyen terme grâce à une amélioration du solde migratoire et à une rétention d’une part plus forte des jeunes diplômés du supérieur - Amélioration du niveau de vie (dû notamment à une montée en qualification d’une partie de la population, permettant un accès à des postes plus rémunérateurs) - Ainsi des besoins de services de la part de la population locale plus vastes et davantage solvables, donc plus rémunérateurs pour les prestataires - D’où un rattrapage du niveau national pour les activités des services aux particuliers, liées à l’économie résidentielle (commerce B to C, construction et aménagement de logements, enseignement, santé, services à la personne, transport, etc.) => mais plusieurs freins : une faible probabilité de redressement naturel du solde migratoire et d’augmentation du niveau de vie sur le territoire, les politiques devant engager de gros efforts en termes d’attractivité du territoire, sans garantie de résultat significatif Scénario n°4 – Réémergence d’une industrie à forte valeur ajoutée Ce scénario suppose que l’industrie lilloise, particulièrement mal placée, et dans un contexte global structurellement problématique en France, parvient à opérer une mutation lourde qui lui redonne une génération d’avance dans son positionnement mondial. Il est donc basé sur un fort volontarisme politique et sur le pari que quelques industriels très innovants et dynamiques sauront relever le défi. - remontée dans la chaine de valeur et positionnement en haut de gamme/haute valeur ajoutée : positionnement conception et innovation, industrialisation mais pas sur la production de séries longues à faible VA, plutôt positionnement sur prototypes et séries courtes, réactives et complexes, etc. - proactivité commerciale : créativité marketing, remontée dans les niveaux de sous-traitance vers le donneur d’ordre voire le client final, développement de l’export y compris dans pays émergents, recentrage sur le cœur de métier véritablement compétitif, élargissement de l’offre par groupements, professionnalisme de la prospection, etc. - Ainsi poursuite de la perte des emplois faiblement qualifiés mais gains en emplois à haute valeur ajoutée : cadres techniques et techniciens, emplois 87 hautement qualifiés des supports de la production (achats, méthodes, logistique, maintenance, qualité) en pilotage de prestataires externes - Dynamisme de l’innovation (par la R&D et l’ingénierie) grâce au soutien des pôles de compétitivité notamment, et ainsi développement des prestataires spécialisés (ingénierie spécialisée), localisation à Lille de centres de recherche de grand groupes, renforcement des services conception/industrialisation des PMI - Attractivité des profils hautement qualifiés, tant scientifiques que de support 88 Les 5 grandes rubriques de description des scénarios NB : Certaines cases sont laissées volontairement vides dans certains scénarios, la situation restant « inchangée » dans cette rubrique. Politique du territoire Démographie Volontarisme des politiques publiques : • Valorisation du positionnement géographique, développement des infrastructures adaptées au secteur étudié • Enseignement, formation continue • Développement économique : pôles compétitivité, partenariats entreprises- • Dynamique démographique • Solde migratoire • Pyramide des âges du territoire de universités, etc. Secteurs d’activité • Les dynamiques / freins internes aux secteurs d’activité considérés • Les secteurs dynamiques ou en perte de vitesse • Les effets d’entraînement d’un secteur sur l’autre Besoins en Ressources Humaines • Niveaux de qualification de la population • Adéquation avec les postes offerts • Maintien/fuite des diplômés • Compétences recherchées • Conditions d’emploi Dynamisme économique • Offre et demande sur les marchés des secteurs considérés • Poids du passé social et économique du territoire 89 Scénario n°1 : Poursuite des tendances actuelles Politique du territoire Poursuite des priorités actuelles, comme par exemple : • Démographie • population de 100.000 habitants d’ici 2020 (le solde migratoire reste une politique d'attractivité du territoire (pôles de compétitivité, etc.) et de négatif) développement économique qui se maintiennent dans leurs priorités actuelles • une capitalisation continue sur la position transfrontalière du territoire • des encouragements constants à la création d'entreprise une dynamique démographique terne, très légère croissance de la • une fragilité démographique qui perdure (faible pouvoir d'achat, vieillissement, forte part d'ouvriers, etc.) 90 Secteurs d’activité • une baisse de l’industrie (-20 000 emplois en tendanciel entre 2009 et 2020) qui fragilise l’ingénierie et la R&D • une croissance tirée par le tertiaire supérieur (en particulier par les secteurs banques/assurances, TIC, informatique et les sièges sociaux) • une faible dynamique de la construction (+4 500 emplois en tendanciel entre 2009 et 2020) et du commerce (vente par correspondance et grande distribution qui tendent à s'essouffler) sauf du commerce de détail de proximité qui est en progression • le tourisme continue de croitre mais lentement (+ 2000 emplois dans l’Hôtellerie Restauration entre 2009 et 2020) 91 Besoins en Ressources Humaines • une hausse lente mais continue des qualifications (en tendanciel, le nombre de personnes non diplômées passe de 22 à 19% entre 1999 et 2020), Dynamisme économique • une transition économique achevée (tertiarisation) mais un poids de la désindustrialisation qui pèse sur le territoire des besoins en cadres croissants • la fuite des cerveaux se maintient avec un certain décalage entre les qualifications des RH et les besoins des entreprises • une baisse du nombre d'emplois à faible niveau de qualification • une inadéquation entre l’offre et la demande d’emploi qui persiste avec un taux de chômage qui reste fort • les conditions de travail, réputées difficiles, font défaut à l’attractivité du territoire 92 Scénario n°2 : Croissance renforcée du tertiaire supérieur Politique du territoire • une politique volontariste des acteurs du territoire en faveur de l'implantation et du développement des entreprises du tertiaire supérieur et en faveur de l’attractivité du territoire afin : • Démographie • Influence forte de la dynamique démographique avec : - maintien d'une forte proportion de jeunes hautement qualifiés sur le territoire d’enrayer le phénomène d’émigration de la population (et plus particulièrement le départ des personnes hautement qualifiées) • d’enrayer la fuite des externalisations de prestations intellectuelles vers Paris et d’autres capitales • effort important pour conforter la place de Lille dans l’économie de la connaissance, en valorisant notamment son attractivité en matière d’enseignement supérieur et en cherchant à renforcer le lien entreprises-universités /écoles • accompagnement nécessaire en faveur de la valorisation des entreprises du tertiaire supérieur : encourager le recours aux services intellectuels par les autres entreprises du territoire puis plus largement hors des limites du territoire, défendre des labels de qualité, conduire des campagnes collectives de communication (avec/par les branches concernées) 93 Secteurs d’activité • un gain total de plus de 19 000 emplois entre 2009 et 2020 • poids et dynamisme des « services intellectuels » aux entreprises (TIC, conseil, ingénierie) (plus de 35 000 emplois en 2020, soit une hausse de 150% depuis 2000) et sièges sociaux (plus de 17 000 emplois en 2020, +150% entre 2000 et 2020) (en tendanciel) • secteurs à soutenir afin d’accélérer leur développement et de renforcer leur poids : activités juridiques et comptables, ingénierie, banques et assurance, publicité et surtout R&D (pour ce dernier, chute de 1200 à 400 emplois entre 2000 et 2020) (en tendanciel) • renforcement de l'enseignement initial et continu et du secteur de la santé • dynamisme des activités récréatives • développement des activités induites (hôtellerie-restauration, bâtiment, etc.) (cf : scénario 2bis) 94 Besoins en Ressources Humaines • • une montée en qualification de la population, une augmentation du nombre de cadres, Dynamisme économique • plus de 23% de la population en 2020 aurait un diplôme supérieur à bac+2 (en tâches tendanciel) (informatique, RH, comptabilité, communication la création de postes hautement qualifiés permet d’éviter le phénomène du • l’écart risque de continuer à se creuser entre les personnes disposant de hautes qualifications et celles faiblement qualifiées, à défaut d’une politique volontariste dans transversales amélioration de la visibilité des secteurs du tertiaire supérieur sur le territoire • de qualification plus faible • tant organisation, etc.) « déclassement » : les diplômés de haut niveau étaient obligés de se positionner sur des postes moins qualifiés et occupaient ainsi les emplois destinés aux personnes à niveau intellectuelles, etc.) que métier (ingénierie, conseil spécialisé, la fuite des cerveaux se réduit avec des offres d'emplois dans le tertiaire supérieur qui entraînent une baisse du chômage des diplômés • poursuite structurelle de l’externalisation de baisse des externalisations hors territoire de la part des donneurs d’ordre locaux • expansion de l’activité vers l’extérieur notamment l’étranger ce domaine • la bipolarisation de l’activité se maintient : les besoins en main d'œuvre très qualifiée augmentent mais également de main d'œuvre moins qualifiée ("emplois induits"). Ce scénario ne résout pas pour autant totalement le problème de l’emploi des personnes peu qualifiées (adressé dans le scénario 2 bis) 95 et Scénario n°2 bis : Recherche active d’emplois et renforcement des méthodes facilitant le retour à l’emploi des bas niveaux de qualification Politique du territoire • Démographie Face à des écarts de niveaux de vie qui se maintiennent voire se creusent et au fort pourcentage de non diplômés ainsi qu’à l’ampleur des personnes peu qualifiées qui peinent à s’insérer (ou se réinsérer) sur le marché du travail, nécessité d’une Ce scénario ne présuppose pas d’amélioration politique d’emploi et de formation volontariste axée sur les bas niveaux de qualification : particulière en matière de - pour favoriser une montée en qualification de la population, éviter les sorties du système scolaire sans qualification et démographie. réduire le phénomène du « décrochage » (avec un effort important envers la formation initiale mais aussi continue et une politique de communication pour réhabiliter l’image de l’école) - pour développer des emplois ne nécessitant pas de hautes qualifications - pour attirer des personnes sur ces postes, avec la nécessité de réhabiliter l’image et d’améliorer les conditions d’emploi de certains secteurs qui attirent peu et présentent des difficultés de recrutement : hôtellerie/restauration, relation clientèle à distance, etc. - pour favoriser par des mesures renforcées d’accompagnement du retour à l’emploi, dont : l’aide à l’orientation, à la sélection sur des critères de potentiel, à la prise en compte des autres difficultés (logement, mobilité, etc.), à la formation professionnalisante d’entrée de poste, au parcours d’intégration, au suivi. • Politique qui vient compléter « l’effet d’entraînement » (du scénario 2 : développer les activités à haute valeur ajoutée du tertiaire supérieur en espérant des répercussions positives sur les plus bas niveaux) par une action directement orientée sur ces bas niveaux. • Politique tournée vers la prévention des risques de délocalisations qui pèsent sur ces emplois à bas niveau de qualifications (notamment dans le secteur de la vente à distance) 96 Secteurs d’activité • Les entreprises des secteurs concernés, et notamment les services aux particuliers, la logistique, la construction, le nettoyage, l’hôtellerie et la restauration, se mobilisent pour participer aux politiques de soutien : amélioration des conditions d’emploi, communication attractive, élargissement des critères de recrutement, anticipation des recrutements etc. • Un gain de 10 000 emplois en tendanciel entre 2010 et 2020 • Dotés d’une main d’œuvre mieux formée, plus stable grâce à une GRH plus dynamique, les entreprises gagnent en qualité, en « productivité » (compétitivité) et en capacité Besoins en Ressources Humaines • • Dynamisme économique Amélioration de l’adéquation des qualifications d’une population • Ce scénario suppose un développement quantitatif et traditionnellement à dominante ouvrière avec les emplois de service à faible une solvabilité a minima des marchés des entreprises niveau d’entrée concernées, faute de quoi elles ne disposeront pas des Besoins forts en compétences dites « transversales » et notamment de marges de manœuvre pour créer assez de postes et savoir être (esprit d’équipe, communication, respect des procédures améliorer suffisamment les conditions d’emploi (d’où réglementaires et de qualité, etc.) : nécessité de développer une offre de l’impératif formation qui ne soit pas exclusivement axée sur les aspects « techniques » économique en parallèle) d’une politique de développement 97 Scénario n°3 : Dynamisation des services de l’économie résidentielle Politique du territoire • une politique volontariste du territoire en faveur des activités de Démographie • services aux particuliers en réponse à l'évolution démographique • dynamique démographique avec un hausse de 500.000 habitants d’ici 2020 efforts renforcés en matière de cadre de vie et d’attractivité du • un solde migratoire qui s’améliore territoire : aménagement urbain, politiques culturelles, logement, • un vieillissement croissant de la population • une augmentation du niveau de vie avec la montée en qualification d'une infrastructures, etc. pour réduire « l’émigration » et garder les diplômés (soit les cadres) sur le territoire, qui seront potentiellement consommateurs de ces « services aux particuliers » • une (légère) amélioration de la partie de la population politique tournée vers un renforcement de la gouvernance sur le territoire et une coordination des politiques menées par les différents échelons territoriaux, car ce scénario suppose une cohérence et un effort concerté entre des politiques de registres assez larges (formation, logement, culture etc.) 98 Secteurs d’activité • les activités des services aux particuliers (au sens le plus large du B to C : commerce de détail, bâtiment, activités de loisirs, services liés à la dépendance, santé, enseignement, etc.) rattrapent leur retard par rapport au niveau national, encouragées par une demande croissante de la part de plusieurs segments de la population (génération vieillissante et aspirant à un plus grand confort de vie ; familles avec enfants et double emploi du foyer ; jeunes cadres à fort pouvoir d’achat) • l’emploi public maintient des positions assez favorables (maintien de postes en fonction de la démographie croissante, particulièrement dans l’enseignement, la santé et dans l’administration publique) • avec une progression sur les deux secteurs ci-dessus de l’emploi de 10 000 salariés entre 2009 et 2020 (en tendanciel) • progression également des activités dont les donneurs d’ordre sont les pouvoirs publics et qui mettent en place les supports structurels des activités : travaux publics pour les infrastructures, bâtiment pour les équipements publics de santé, logement, enseignement, etc. Besoins en Ressources Humaines • Dynamisme économique une génération significative de postes ouverts à des niveaux de qualification Les marchés de ces secteurs, qui sont la population locale, modestes et accessibles moyennant des formations professionnalisantes, augmentent en volume (voir « démographie ») et en • une amélioration des conditions d’emploi, facteur d’attractivité de ces emplois • permettant un retour à l’emploi d’une fraction plus significative des publics besoins/pouvoir d’achat : • une augmentation des volumes de seniors de la population, susceptibles demandeurs de davantage de éloignés de l’emploi et donc une baisse du chômage pour les personnes à bas services aux particuliers niveaux de qualification • une augmentation du niveau de vie, avec la montée en qualification d'une partie de la population, la diminution de la proportion de demandeurs d’emploi notamment. 99 Scénario n°4 : Réémergence d’une industrie à forte valeur ajoutée Politique du territoire • Politique très volontariste centrée sur l'industrie : - attractivité du territoire stratégie publique d'aménagement favorable à l'implantation d'industries, infrastructures (zones activité, route/fer/fluvial, télécom, etc.) - Démographie Ce scénario ne présuppose pas d’amélioration particulière en matière de démographie attractivité des emplois : communication autour du secteur pour changer son image et le rendre attractif pour les jeunes - soutien à l’innovation : appui des pôles de compétitivité et des centres de recherche tels le CETI (textiles innovants) : effort particulier afin de renforcer le lien entreprises-pôles, plan de soutien des PME innovantes à potentiel qui pourront notamment s’installer autour des pôles de compétitivité ; incitation en faveur du renforcement du lien entreprises-universités/écoles - soutien commercial : aide à l’export, montage de clusters à visée commerciale, amélioration des liens donneurs d’ordre/sous-traitants au sein des filières - soutien à la compétitivité : aides à la réorganisation, qualité, GPEC, etc. 100 Secteurs d’activité • l'industrie remonte sur les activités de pointe à forte valeur ajoutée et continue à réduire son activité sur la production banalisée (la fabrication de séries longues ou à faible VA continue à se délocaliser hors du territoire) • développement en particulier des activités dans les secteurs de l’agroalimentaire, de la pharmaceutique, des textiles innovants, du transport ferroviaire, du recyclage et de la chimie verte • en corollaire, dynamisme de la R&D et de l’ingénierie (en tendanciel +6 000 emplois dans l’ingénierie d’ici 2020), ainsi que des emplois induits tels que ceux du bâtiment ou des services aux entreprises Besoins en Ressources Humaines • • baisse des emplois faiblement qualifiés dans l'industrie avec en Dynamisme économique • corollaire une problématique d'accompagnement des mobilités remontée sur la chaine de valeur et l’accès progressif des pays internes et externes le cas échéant émergents hausse d'emplois à haute valeur ajoutée ce qui réduit la fuite des cerveaux (surtout des emplois en R&D, techniques, etc.) mais pose à une certaine maturité économique (taux d’équipement par exemple) et sociale (droit du travail et pas de résolution massive des problèmes d’emploi sur les bas rémunérations par exemple) niveaux de qualification • rééquilibrage de l’Europe en matière industrielle par une • scénario encouragé par les politiques européennes : notamment la mise en application locale avec le plan régional SRI des enjeux majeurs d’attractivité pour capter les meilleurs profils 101 Conclusions des deux groupes de travail du 30 mai 2012 Logiquement, une volonté de ne pas se positionner sur le scénario 1 qui poursuit les tendances actuelles dans leurs pentes négatives, et est synonyme d’un certain « attentisme » des pouvoirs publics et des acteurs économiques Une faisabilité limitée du scénario 3, trop dépendant de conditions sur lesquelles les pouvoirs publics n’ont pas prise et dont les évolutions ne peuvent être que sur le long terme Mais un intérêt des acteurs pour creuser postérieurement les scénarios 2 et 4, dans des cadres partenariaux à définir, afin d’avoir une vision la plus éclairée possible sur les futurs envisageables pour Lille et de permettre aux pouvoirs publics de se positionner sur les politiques les mieux adaptées Aucun choix n’est donc fait à cette étape technique de réflexion par les 2 groupes, purement consultatifs ; il est noté d’ailleurs que les scénarios ne s’excluent pas les uns les autres. 102 4. L’analyse statistique de l’emploi dans le tertiaire supérieur et les activités induites 4.1 Les secteurs d’activités 4.2 L’emploi et les métiers du tertiaire supérieur 4.3 L’emploi et les métiers des activités induites 103 Pour rappel, les secteurs d’activité retenus19 et codes NAF associés Le tertiaire supérieur Banque & Assurance (activités financières et d’assurance) Banque et Assurance 64.11Z Activités de banque centrale 64.19Z Autres intermédiations monétaires 64.20Z Activités des sociétés holding 64.30Z Fonds de placement et entités financières similaires 64.91Z Crédit-bail 64.92Z Autre distribution de crédit 64.99Z Autres activités des services financiers, hors assurance et caisses de retraite, n.c.a. Assurance vie 65.12Z Autres assurances 65.20Z Réassurance 66.11Z 66.12Z Administration de marchés financiers Courtage de valeurs mobilières et de marchandises 66.19A Supports juridiques de gestion de patrimoine mobilier 66.19B Autres activités auxiliaires de services financiers, hors assurance et caisses de retraite, n.c.a. 66.21Z Évaluation des risques et dommages 66.22Z Activités des agents et courtiers d'assurances 66.29Z Autres activités auxiliaires d'assurance et de caisses de retraite 66.30Z Gestion de fonds Quelques exemples d’entreprises sur Lille : Minakem Holding (société holding), Mutuelle des cadres Vauban (assurance), 2X Finances (gestion de fonds), etc. Ingénierie Ingénierie 71.11Z Activités d'architecture 71.12A Activité des géomètres 71.12B Ingénierie, études techniques 71.20B Analyses, essais et inspections techniques 74.90A Activité des économistes de la construction Quelques exemples d’entreprises sur Lille : Aerodata France (ingénierie, études techniques), etc. 19 Sélectionnés et validés en comité de pilotage 104 Technologies de l'information et de la communication (TIC) Cette section désigne les : - secteurs producteurs de TIC (fabrication d'ordinateurs et de matériel informatique, de TV, radios, téléphone...) - secteurs distributeurs de TIC (commerce de gros de matériel informatique,...) - secteurs des services de TIC (télécommunications, services informatiques, services audiovisuels,...) TIC 58.29A Édition de logiciels système et de réseau 58.29B Édition de logiciels outils de développement et de langages 58.29C Édition de logiciels applicatifs 63.11Z Traitement de données, hébergement et activités connexes 63.12Z Portails Internet 62.01Z Programmation informatique 62.02A Conseil en systèmes et logiciels informatiques 62.02B Tierce maintien systèmes et applications informatiques 62.03Z Gestion d’installations informatiques 62.09Z Autres activités informatiques Quelques exemples d’entreprises sur Lille : Crezeo (édition de logiciels système et de réseau), etc. Activités juridiques et comptables Juridiques/ 69.10Z Comptables/ 69.20Z Activités juridiques Activités comptables Quelques exemples d’entreprises sur Lille : Xavier Wattebled Soc Ventes Volontaire (activités juridiques), Conseils et Auditeurs associés (activités comptables), etc. Activités des sièges sociaux20 Sièges sociaux 70.10Z Activités des sièges sociaux Quelques exemples d’entreprises sur Lille : Crefiss (activités des sièges sociaux), etc. 20 Sachant que la catégorie « sièges sociaux » peut désigner des activités au champ relativement large, il conviendra d’être prudent dans l’interprétation 105 Conseil Conseil 70.22Z Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion (telles que la planification d'entreprise stratégique et organisationnelle, la reconfiguration de processus, la gestion du changement, la réduction des coûts et d'autres questions financières, les objectifs et les politiques de marketing, …) Quelques exemples d’entreprises sur Lille : SARL TMC Finances (conseil pour les affaires et autres conseils de gestion), etc. Recherche & Développement (R&D) Sont concernées les activités suivantes : - la recherche fondamentale (ces travaux sont entrepris soit par pur intérêt scientifique - recherche fondamentale libre -, soit pour apporter une contribution théorique à la résolution de problèmes techniques - recherche fondamentale orientée -) ; - la recherche appliquée (vise à discerner les applications possibles des résultats d'une recherche fondamentale ou à trouver des solutions nouvelles permettant d'atteindre un objectif déterminé choisi à l'avance) ; - le développement expérimental (fondé sur des connaissances obtenues par la recherche ou l'expérience pratique, est effectué - au moyen de prototype ou d'installations pilotes - en vue de lancer de nouveaux produits, d'établir de nouveaux procédés ou d'améliorer substantiellement ceux qui existent déjà). R&D 72.11Z Recherche-développement en biotechnologie 72.19Z Recherche-développement en autres sciences physiques et naturelles 72.20Z Recherche-développement en sciences humaines et sociales Quelques exemples d’entreprises sur Lille : Genoscreen (R&D en biotechnologie), Pharm Research (R&D en autre sciences physiques et naturelles), Orseu (R&D en sciences humaines et sociales), etc. Publicité Publicité 73.11Z Activités des agences de publicité 73.12Z Régie publicitaire de médias 106 73.20Z Etudes de marché et sondages 70.21Z Conseil en relations publiques et communication Quelques exemples d’entreprises sur Lille : Le Galibot Public Conseil (activités des agences de publicité), etc. 107 Les activités induites par le tertiaire supérieur Il s’agit des activités dont on pense a priori qu'elles pourraient être impactées positivement par le développement des activités du tertiaire supérieur, à la fois en amont (exemple : construction de bâtiments) et en aval (exemple : activités de nettoyage). Bâtiment Bâtiment 41.20B Construction d'autres bâtiments 42.22Z Construction de réseaux électriques et de télécommunications 43.12A Travaux de terrassement courants et travaux préparatoires 43.21A Travaux d'installation électrique dans tous locaux 43.22A Travaux d'installation d'eau et de gaz en tous locaux 43.22B Travaux d'installation d'équipements thermiques et de climatisation 43.29A Travaux d'isolation 43.32A Travaux de menuiserie bois et PVC 43.32B Travaux de menuiserie métallique et serrurerie 43.33Z Travaux de revêtement des sols et des murs 43.34Z Travaux de peinture et vitrerie 43.39Z Autres travaux de finition 43.91A Travaux de charpente 43.91B Travaux de couverture par éléments 43.99A Travaux d'étanchéification 43.99B Travaux de montage de structures métalliques 43.99C Travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment 43.99D Autres travaux spécialisés de construction Quelques exemples d’entreprises sur Lille : Aubrun (construction d’autres bâtiments), Genie civil et pavage (travaux de terrassement), Eiffage Energie Tertiaire Nord (travaux d’installation électrique), Flash Sanit (travaux d’installation d’eau), SARL E.J.M. (travaux de maçonnerie générale), etc. 108 Commerce B to B Commerce B to B 46.51Z Commerce de gros (commerce interentreprises) d'ordinateurs, d'équipements informatiques périphériques et de logiciels 46.52Z Commerce de gros (commerce interentreprises) de composants et d'équipements électroniques et de télécommunication 46.65Z Commerce de gros (commerce interentreprises) de mobilier de bureau 46.66Z Commerce de gros (commerce interentreprises) d'autres machines et équipements de bureau 46.69A Commerce de gros (commerce interentreprises) de matériel électrique 46.69C Commerce de gros (commerce interentreprises) de fournitures et équipements divers pour le commerce et les services 46.73B Commerce de gros (commerce interentreprises) d'appareils sanitaires et de produits de décoration 46.74B Commerce de gros (commerce interentreprises) de fournitures pour la plomberie et le chauffage 77.33Z Location et location-bail de machines de bureau et de matériel informatique Quelques exemples d’entreprises sur Lille : Reprotheque Document (commerce de gros d’ordinateurs, équipements informatiques périphériques et logiciels), SME (commerce de gros de composants et d’équipements électroniques et de télécommunication), etc. Restauration & hôtellerie Restauration 56.10B Cafétérias et autres libres-services 56.10C Restauration de type rapide 56.21Z Services des traiteurs 56.29A Restauration collective sous contrat 56.29B Autres services de restauration n.c.a. 55.10Z Hôtels et hébergement similaire Quelques exemples d’entreprises sur Lille : HB Developpement, Lille Burger (restauration rapide), Teffri entreprises (hébergement), etc. 109 Télécommunications Télécoms 62.02B Tierce maintenance de systèmes et d'applications informatiques 62.03Z Gestion d'installations informatiques 62.09Z Autres activités informatiques 61.10Z Télécommunications filaires 61.20Z Télécommunications sans fil Quelques exemples d’entreprises sur Lille : 3L.com (télécommunications filaires), etc. Ressources humaines21 Ressources humaines 78.10Z Activités des agences de placement de maind'œuvre 78.20Z Activités des agences de travail temporaire 78.30Z Autre mise à disposition de ressources humaines 82.20Z Activités de centres d'appels 80.30Z Activités d'enquête 85.59A Formation continue d'adultes Quelques exemples d’entreprises sur Lille : Optim Serfac (agence de travail temporaire), A B M (centre d’appels), ESJ Pro (formation continue d’adultes), etc. Nettoyage Nettoyage 81.10Z Activités combinées de soutien lié aux bâtiments 81.21Z Nettoyage courant des bâtiments 81.22Z Autres activités de nettoyage des bâtiments et nettoyage industriel 81.29A Désinfection, désinsectisation, dératisation 81.29B Autres activités de nettoyage n.c.a. Quelques exemples d’entreprises sur Lille : Pro & Propre (nettoyage courant des bâtiments), etc. 21 Hors conseil 110 Services divers aux entreprises Services divers aux entreprises 82.11Z Services administratifs combinés de bureau 82.19Z Photocopie, préparation de documents et autres activités spécialisées de soutien de bureau 82.30Z Organisation de foires, salons professionnels et congrès 82.91Z Activités des agences de recouvrement de factures et des sociétés d'information financière sur la clientèle 82.99Z Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. 53.20Z Autres activités de poste et de courrier Quelques exemples d’entreprises sur Lille : Reprocolor (photocopie), Orsa Expo (organisation de foires, salons professionnels et congrès), Vekia Sas (autres activités de soutien aux entreprises), etc. Immobilier Immobilier 68.20B Location de terrains et d'autres biens immobiliers 41.10B Promotion immobilière de bureaux Quelques exemples d’entreprises sur Lille : IFN (location de terrains et autres biens immobiliers), etc. 111 4. L’analyse statistique de l’emploi dans le tertiaire supérieur et les activités induites 4.1 Les secteurs d’activités 4.2 L’emploi et les métiers du tertiaire supérieur 4.2.1 L’emploi salarié 4.2.2 Les métiers à potentialité d’emploi 4.3 L’emploi et les métiers des activités induites 112 L’emploi salarié global du tertiaire supérieur Un emploi global d’environ 70 000 salariés en 2010 (source : Unistatis) Rapporté à la population active totale, l’effectif salarié lié au tertiaire supérieur représente 12,8% de l’effectif total de la métropole lilloise, la plaçant ainsi à la deuxième position (hors Paris et derrière Toulouse) des grandes métropoles française pour les effectifs dans les services à forte valeur ajoutée La création d’établissements dans le tertiaire supérieur a été particulièrement dynamique ces dernières années Encouragée notamment par la localisation géographique et « l’écosystème » de la métropole qui y sont particulièrement favorables. La proximité avec des pôles géographiques importants (tels que Paris, Bruxelles, Londres), la diversité des activités économiques de la métropole et la création d’infrastructures comme Euralille constituent en effet des atouts indéniables pour attirer les services à forte valeur ajoutée A l'image de la France, mais de façon encore plus prégnante dans le Nord-Pas de Calais et à Lille, les services ont, ces dernières années, compensé une partie des pertes d'emplois liés à d'autres secteurs d'activités. Ainsi, les fermetures d’établissements dans l’industrie (et notamment l’industrie textile) ont pu être en partie compensées par la création sur le territoire d’établissements dédiés au tertiaire Si la dynamique du tertiaire supérieur s’observe sur l’ensemble de la région, l’aire urbaine de Lille concentre les créations d’établissements et représente ainsi plus de la moitié des établissements régionaux 113 La répartition des postes dans le tertiaire supérieur laisse apparaitre quelques spécificités lilloises Ainsi, les activités des sièges sociaux sont particulièrement représentées à Lille par rapport à la France (20% des postes du tertiaire supérieur, contre 3% seulement en moyenne nationale) A l’inverse, la part représentée par l’emploi dans le secteur banque & assurance, dans les activités juridiques et comptables, dans l’ingénierie et dans la R&D est plus faible à Lille qu’en France La faiblesse de la R&D à Lille (3% des postes du tertiaire supérieur contre 5% en France), s’explique par une faiblesse de la recherche à la fois publique et privée. Aucune spécialisation reconnue internationalement n’émerge véritablement à l’intérieur de ce secteur, hormis la recherche en agroalimentaire et médical. Cette stagnation du potentiel de recherche a tendance à pénaliser le territoire. Comparaison de la répartition des postes par secteur dans le tertiaire supérieur en 2009 Lille 15% 26% 6% 7% 8% 3% 14% 20% TIC Banque & Assurance Activités juridiques et comptables Conseil Ingénierie R&D Publicité Activités des sièges sociaux France 14% 35% 10% 7% 12% 5% 14% 3% 114 Globalement, une forte hausse du nombre de salariés dans les différentes activités du tertiaire supérieur (de l’ordre de 36% sur 10 ans), avec une hausse de 140% du nombre de salariés dans l’ingénierie et de 74% dans les activités des sièges sociaux entre 2000 et 2010 Selon des projections tendancielles, le nombre de postes a augmenté dans l’ingénierie, les sièges sociaux, le conseil et les TIC22 alors qu’il stagnerait dans le secteur banque/assurance, dans les activités juridiques et comptables, et continuerait à décroître pour la R&D et la publicité. Une baisse du nombre de salariés dans la R&D, révélatrice du faible dynamisme de ce domaine d’activité, sans doute en lien avec le déclin de l’industrie sur le territoire, ou encore d'une stratégie des grands groupes industriels qui choisissent moins fréquemment Lille pour héberger leurs centres de recherche ou de conception. La hausse du nombre de salariés dans le secteur des TIC ne doit pas masquer les difficultés de recrutement qui existent dans ce secteur : en effet, on enregistre de gros besoins en main d’œuvre dans les TIC et l’informatique, qui ne trouvent pas toujours de profils adéquats, non pas en raison d’un défaut de formation dans ce domaine mais parce que les étudiants formés à Lille ont tendance à quitter le territoire une fois diplômés (en raison du niveau des salaires mais également du cadre de vie jugés moins attractifs que dans les autres métropoles européennes) Au total, en projection tendancielle, les activités du tertiaire supérieur gagneraient environ 19 000 emplois entre 2010 et 2020 22 Courbe masquée par la courbe du « Conseil » 115 Evolution de l’emploi salarié du tertiaire supérieur (en base 100) 400 350 300 TIC Banque & assurance 250 Activités juridiques et comptables Conseil 200 Ingénierie R&D 150 Publicité Sièges sociaux 100 Total 50 0 2000 2010 Projections 2020 116 Projection d'évolution de l’emploi salarié du tertiaire supérieur à l'horizon 2020 30000 26057 25000 22841 20000 19625 TIC 17897 16534 15823 Banque & assurance Activités juridiques et comptab Conseil 15000 Ingénierie R&D 12443 Publicité 10000 9996 Sièges sociaux 8352 7193 5000 4933 4169 4900 4020 3523 5241 4688 3107 2358 1155 762 0 2000 2010 369 Source: Unistatis Traitement: AB&A Projections 2020 117 Le poids et dynamisme des différentes activités du Tertiaire Supérieur Taux de croissance de l'emploi salarié entre 2000 et 2010 (en %) Poids et dynamisme des activités du Tertiaire Supérieur sur Lille 80 Sièges sociaux Ingénierie 70 60 Secteurs sousreprésentés et en croissance Secteurs surreprésentés et en croissance Conseil 50 TIC 40 30 20 Banque et Assurances 10 Activités juridiques et comptables 0 -50 -40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40 Poids du secteur plus élevé qu'ailleurs (en %) 50 556 -10 -20 Secteurs sousreprésentés et en décroissance Publicité Secteurs surreprésentés et en décroissance -30 R&D -40 Clé de lecture: Le secteur des Sièges sociaux a un poids important dans l'arrondissement (indiqué par le caractère gras et italique). Il pèse 566% de plus dans l'économie lilloise que le poids de ce secteur dans l'économie française (indiqué par l'axe des abscisses). Il est également fortement dynamique à Lille (+74%, indiqué par l'axe des ordonnées), Source: Unistatis Production: Ambroise Bouteille et Associés 118 La répartition de l’emploi au sein des 8 grandes activités du tertiaire supérieur Un secteur des TIC dominé par le conseil en systèmes et logiciels informatiques De nombreux secteurs d’activité s’appuient sur les TIC : notamment la vente à distance (secteur traditionnel lillois) avec un tournant opéré vers le e-commerce Le traitement de données, hébergement et activités connexes est particulièrement fort à Lille (il représente 20% de l’emploi dans les TIC contre 13% en France) A l’inverse, les activités d’édition de logiciels applicatifs, et les activités de gestion d’installations informatiques sont moins représentées à Lille qu’en France Comparaison de la répartition des postes dans les TIC en 2009 6202A - Conseil en systèmes et logiciels informatiques Lille 54% 20% 11% 6% 5% 2% 1% 6311Z - Traitement de données, hébergement et activités connexes 6201Z - Programmation informatique 5829C - Édition de logiciels applicatifs 6202B - Tierce maintenance de systèmes et d'applications informatiques 6203Z - Gestion d'installations informatiques 5829A - Édition de logiciels système et de réseau France 51% 13% 11% 9% 6% 4% 2% 6209Z - Autres activités informatiques 6312Z - Portails Internet Source : DADS 2009 Traitement : AB&A 119 L’emploi dans le secteur « banques et assurances » est concentré à 41% dans les activités des établissements bancaires (autres intermédiations monétaires) Lille est en effet la troisième place financière de France Lille est également le premier centre européen de financement du crédit à la consommation avec de grands noms comme banque Accord, Cofidis, Covefi ou Finaref, et le deuxième centre d'assurances de France (La Mondiale, Gras Savoye, Verspieren Assurances, etc Une importance considérable des activités regroupées sous l’appellation « autre distribution de crédit » (octroi de prêts par des institutions qui ne s’occupent pas d’intermédiation monétaire, sociétés de prêts sur gages…) à Lille : celles-ci représentent 14% de l’emploi dans le secteur « banque & assurance » contre seulement 3% en moyenne nationale 120 Comparaison de la répartition des postes dans les activités bancaires et d'assurance en 2009 6419Z - Autres intermédiations monétaires 6512Z - Autres assurances 6492Z - Autre distribution de crédit Lille 41% 14% 14% 12% 8% 3% 1,5% 1,9% 6622Z - Activités des agents et courtiers d'assurances 6420Z - Activités des sociétés holding 6491Z - Crédit-bail 6619B - Autres activités auxiliaires de services financiers, hors assurance et caisses de 6630Z - Gestion de fonds 6619A - Supports juridiques de gestion de patrimoine mobilier 6430Z - Fonds de placement et entités financières similaires France 48% 20% 3% 7% 12% 0,4% 1,9% 2,2% 6621Z - Évaluation des risques et dommages 6499Z - Autres activités des services financiers, hors assurance et caisses de retraite, n 6612Z - Courtage de valeurs mobilières et de marchandises Source : DADS 2009 Traitement : AB&A 6629Z - Autres activités auxiliaires d'assurance et de caisses de retraite 121 Le secteur des activités juridiques et comptables est dominé par les activités comptables Les activités juridiques sont moins représentées à Lille qu’en France. Cette relative faiblesse peut notamment s’expliquer par la proximité de Paris qui capte la plupart de ces activités. Comparaison de la répartition des postes dans les activités juridiques et comptables en 2009 Lille 61% 39% 6920Z - Activités comptables 6910Z - Activités juridiques France 56% 44% Source : DADS 2009 Traitement : AB&A Un secteur du conseil basé sur des activités de conseil pour les affaires et autres conseils de gestion (RH, organisation, stratégie, etc.) 122 Le secteur de « l’ingénierie » est principalement composé de postes dans les activités d’ingénierie, études techniques L’ingénierie et les études techniques représentent toutefois une moins grande part de l’emploi à Lille qu’en France (61% à Lille contre 67% en France) Comparaison de la répartition des postes dans l'ingénierie en 2009 Lille 61% 19% 18% 3% 7112B - Ingénierie, études techniques 7120B - Analyses, essais et inspections techniques 7111Z - Activités d'architecture 7112A - Activité des géomètres France 67% 15% 13% 4% 7490A - Activité des économistes de la construction Source : DADS 2009 Traitement : AB&A 123 Le secteur de la R&D est majoritairement constitué des activités de recherche en autres sciences physiques et naturelles23 Ces activités sont toutefois moins développées à Lille qu’en France (59% à Lille contre 86% en France) A l’inverse, la R&D en sciences humaines et sociales représente une part de l’emploi bien plus grande à Lille qu’en France (35% à Lille contre 3% seulement en France). La R&D liée à l'industrie est ainsi particulièrement mal positionnée à Lille. Comparaison de la répartition de l'emploi dans le secteur de la R&D Lille 59% 35% 6% Recherche-développement en autres sciences physiques et naturelles Recherche-développement en sciences humaines et sociales France 86% 3% 11% Recherche-développement en biotechnologie 23 Exemples : recherche-développement en sciences naturelles, en ingénierie et technologie, en sciences médicales, etc. 124 Le secteur de la publicité Les activités des agences de publicité occupent une place importante mais qui reste moins forte qu’au niveau national (elles représentent 53% de l’emploi à Lille contre 70% pour la moyenne nationale) avec des entreprises telles que Normedia, BEING, etc. Les activités d’études de marché et sondages représentent une grande part de l’emploi à Lille par rapport à la moyenne nationale (36% à Lille contre 19% en France) avec des sociétés telles que Cipax, Creatests, DTC Marketing, etc. Comparaison de la répartition des postes dans la publicité en 2009 Lille 53% 36% 10% 1% 7311Z - Activités des agences de publicité 7320Z - Études de marché et sondages 7312Z - Régie publicitaire de médias 7021Z - Conseil en relations publiques et communication France 70% 19% 8% 2% Source : DADS 2009 Traitement : AB&A Les activités des « sièges sociaux » sont très représentées à Lille L’importance des sièges sociaux est considérable à Lille. Lille est en effet la 2ème ville de France accueillant le plus de sièges sociaux d’entreprises. L’essentiel de ces sièges appartient au secteur de la grande distribution. 125 Les profils des salariés et les conditions d'emploi du tertiaire supérieur La répartition hommes femmes Une répartition par sexe quasi égalitaire dans le tertiaire supérieur avec 49,7% d’hommes et 50,3% de femmes (en 2009) Répartition de l'emploi dans le tertiaire supérieur par sexe en 2008 et 2009 2008 49,5% 50,5% Hommes Femmes 2009 49,7% 50,3% 126 L’âge des salariés Des salariés relativement jeunes dans le tertiaire supérieur : les moins de 30 ans représentent plus d’un tiers de l’emploi dans tous les secteurs du tertiaire supérieur Plus particulièrement, les activités des TIC et le conseil comptent une part importante de moins de 30 ans En revanche, le secteur de la banque et assurance compte 24% de salariés de plus de 50 ans et devrait ainsi être amené à recruter pour compenser les départs en retraite Répartition des postes dans le tertiaire supérieur par tranches d'âge en 2009 2% 3% Moins de 20 ans 15% 32% De 20 à 29 ans De 30 à 39 ans De 40 à 49 ans 20% De 50 à 59 ans 60 ans et + 29% Source : DADS 2009 Traitement : AB&A 127 Les conditions d’emploi24 Le CDI apparaît comme la norme (64% en moyenne) dans la plupart des secteurs du tertiaire supérieur Les conditions d’emploi évoluent peu entre 2008 et 2009 La part de la catégorie « autres contrats » (intérim notamment) est faible dans le tertiaire supérieur par rapport à l’emploi global (14% en 2009 sur l’emploi global contre seulement 4% pour le tertiaire supérieur) Répartition des postes dans le tertiaire supérieur selon le type de contrat en 2009 CDI CDD Total Tertiaire Supérieur 64% 24% 4% 7% 1% Contrat d'apprentissage Autres contrats Non renseigné 24 Il s'agit du nombre de contrats existants sur l'ensemble de l'exercice, et non pas de la proportion des personnes présentes à un instant t. Ainsi cela surestime le poids des CDD et des intérimaires par rapport à la perception subjective qu'on peut en avoir. 128 Les contrats de travail à temps complet sont majoritaires dans le tertiaire supérieur, 75% des contrats en 2009 Cette proportion est plus forte que sur l’ensemble des activités de l’économie lilloise qui compte 68% de temps complet en 2009 Répartition des postes du tertiaire supérieur selon le temps de travail en 2009 25% Temps complet Temps partiel 75% Source : DADS 2009 Traitment : AB&A 129 4. L’analyse statistique de l’emploi dans le tertiaire supérieur et les activités induites 4.1 Les secteurs d’activités 4.2 L’emploi et les métiers du tertiaire supérieur 4.2.1 L’emploi salarié 4.2.2 Les métiers à potentialité d’emploi 4.3 L’emploi et les métiers des activités induites 130 Les PCS25 les plus représentées en 2009 dans le tertiaire supérieur Les objectifs de cette analyse repérer, sous secteur par sous secteur du tertiaire supérieur, quelles sont les professions les plus importantes, en volume et en qualifications spécifiques (c'est-à-dire en spécialités de compétences liées à la branche d'activité) proposer une liste de métiers au comité de pilotage, au sein de laquelle seront sélectionnés les métiers faisant l'objet d'un approfondissement qualitatif particulier26 dans le cadre des rencontres de terrain prévues dans la 2e phase Précision méthodologique Nous avons fait le choix de privilégier au maximum les métiers spécifiques aux secteurs d’activités étudiés et non les métiers dits « transversaux » (nettoyeurs, etc.). En outre certaines PCS non qualifiées et trop vastes dans leur définition27 ont volontairement été retirées des graphiques car peu porteuses de sens dans une analyse par profession. Certains regroupements de PCS ont été effectués afin de faire ressortir au mieux les principales professions du tertiaire supérieur, lorsque les logiques de métiers, de compétences étaient cohérentes entre ces PCS, ce afin de ne pas minorer le poids des professions concernées. Ces regroupements ont été dans certains cas sommés lorsque les métiers étaient particulièrement proches, et dans d'autres cas ont été laissés séparés, mais placés côte à côte afin de percevoir visuellement la proximité de métier. 25 La nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles dite PCS, a remplacé, en 1982, celle des CSP. Elle classe la population selon une synthèse de la profession (ou de l'ancienne profession), de la position hiérarchique et du statut (salarié ou non). Elle comporte trois niveaux d'agrégation emboîtés : les groupes socioprofessionnels (8 postes) ; les catégories socioprofessionnelles (24 et 42 postes) ; les professions (486 postes). 26 au nombre de 15 au total sur le tertiaire supérieur et les activités induites 27 exemple : « autres employés non qualifiés », qui sert surtout à positionner les salariés dont on ne connaît pas le métier ou que l'on ne peut pas facilement placer par ailleurs. 131 Analyse selon les grandes CSP : le tertiaire supérieur présente une grande part de cadres et chefs d’entreprises (31,3%), part qui reste tout de même moins élevée que celle observable sur la moyenne française (37,9%) Les employés sont en revanche davantage représentés à Lille qu’en France28 28 La catégorie « autres PCS » dans le graphique ci-dessous comprend les PCS suivantes : commerçants et assimilés (salariés de leur entreprise) ; professions libérales (exercées sous statut de salarié) ; professeurs, professions scientifiques ; professions de l’information, des arts et des spectacles ; professeurs des écoles, instituteurs et professions assimilées ; contremaîtres, agent de maîtrise (maîtrise administrative exclue) ; employés civils et agents de service de la fonction publique ; agents de surveillance ; ouvriers qualifiés de type industriel 132 Comparaison Lille - France des PCS du tertiaire supérieur en 2009 0,6% 1,1% 16,8% 21,0% chefs d'entreprise de 10 salariés ou plus (salariés de leur entreprise) cadres administratifs et commerciaux d'entreprises ingénieurs et cadres techniques d'entreprises 13,9% 15,8% professions intermédiaires de la santé et du travail social 0,9% professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises 14,8% 1,0% 14,8% 6,9% techniciens (sauf techniciens tertiaires) employés administratifs d'entreprise employés de commerce 8,0% personnels des services directs aux particuliers ouvriers qualifiés de type artisanal 30,3% chauffeurs 26,0% ouvriers qualifiés de la manutention, du magasinage et du transport ouvriers non qualifiés de type industriel 4,4% 0,5% 1,0% 3,1% 0,7% 1,6% 1,8% 2,7% Lille 1,0% 0,5% 1,2% 1,0% 0,5% 1,2% 1,4% ouvriers non qualifiés de type artisanal autres PCS 5,3% France Source : DADS 2009 Traitement : AB&A 133 Analyse selon le top 10 des principales professions : le tertiaire supérieur emploie en toute logique principalement des personnes qualifiées Avec une assez grande proportion de cadres et ingénieurs (18,7%) mais une part qui reste tout de même moins importante qu’en France (21,9 %) Une proportion d’« autres vendeurs non spécialisés » (vendeurs de libre-service notamment) (3,9%) que l’on ne retrouve pas en France (0,2%) Une prédominance des PCS en lien avec l’informatique et les services bancaires et financiers qui confirme l’importance de ces secteurs 134 Comparaison des 10 PCS les plus représentées dans le tertiaire supérieur à Lille avec leur part dans le tertiaire supérieur en France en 2009 388a,b,c,d,e-ingénieurs et cadres d'étude, recherche et développement en informatique; ingénieurs et cadres d'administration, maintenance, support et services aux utilisateurs; chefs de projets informatiques, responsables… 11,4% 11,9% 7,8% 543h-Employés administratifs non qualifiés 1,5% 545a,b,c-employés administratifs des services techniques de la banque, employés des services commerciaux de la banque, employés des services techniques des assurances 7,6% 8,2% 4,2% 542a,b-secrétaires; dactylos, sténodactylos, opérateurs de traitement de texte 5,3% 376a,b,c,d,e-cadres des marchés financiers; cadres des opérations bancaires; cadres commerciaux de la banque; chefs d'établissements et responsables de l'exploitation bancaire; cadres des services techniques des assurances 4,0% 5,8% Lille 467a-Chargés de clientèle bancaire 3,9% 3,9% 478a,b,c,d-techniciens d'étude et de développement en informatique; techniciens de production, d'exploitation en informatique; techniciens d'installation, de maintenance, support et services aux utilisateurs; techniciens des… 3,9% 3,2% 553c- Autres vendeurs non spécialisés 543b-Employés qualifiés des services comptables ou financiers 372a,b-cadres chargés d'études économiques, financières, commerciales; cadres de l'organisation ou du contrôle des services administratifs et financiers France 3,9% 0,2% 3,5% 4,5% 3,3% 4,2% Source : DADS 2009 Traitement : AB&A 135 Comparaison avec les autres secteurs d'activité présents à Lille : Les PCS présentes dans le tertiaire supérieur diffèrent fortement des PCS repérables sur Lille29 On remarque ainsi que la part des cadres et chefs d’entreprises est très importante dans les activités du tertiaire supérieur (31,3%), soit plus du double de la part de ces PCS sur l’ensemble des activités du territoire lillois (14,4%) Les professions intermédiaires administratives et commerciales, ainsi que les employés administratifs d’entreprises sont également plus représentées dans le tertiaire supérieur A l’inverse, la part des ouvriers est beaucoup plus faible dans le tertiaire supérieur 29 La catégorie « autres PCS » comprend les PCS suivantes : artisans (salariés de leur entreprise) ; commerçants et assimilés (salariés de leur entreprise) ; professions libérales (exercées sous statut de salarié) ; cadres de la fonction publique ; professeurs, professions scientifiques ; professions de l’information, des arts et des spectacles ; professeurs des écoles, instituteurs et professions assimilées ; professions intermédiaires administratives de la fonction publique ; contremaîtres, agents de maîtrise (hors maîtrise administrative) ; agents de surveillance ; ouvriers qualifiés de type industriel ; ouvriers agricoles et assimilés 136 Comparaison des PCS du tertaire supérieur avec l'ensemble des PCS de la zone d'emploi lilloise en 2009 100% 0,6% 0,4% 8,0% 90% chefs d'entreprise de 10 salariés ou plus (salariés de leur entreprise) cadres administratifs et commerciaux d'entreprises 16,8% 6,0% ingénieurs et cadres techniques d'entreprises 1,1% 8,0% 80% 13,9% 4,7% 0,9% 70% 0,9% 17,5% 60% professions intermédiaires de la santé et du travail social professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises techniciens (sauf techniciens tertiaires) employés civils et agents de service de la fonction publique employés administratifs d'entreprise 14,8% employés de commerce 50% 6,9% 0,7% 7,0% 5,7% 3,1% 40% 7,6% 30% 30,3% 2,3% 20% ouvriers qualifiés de type artisanal chauffeurs ouvriers qualifiés de la manutention, du magasinage et du transport ouvriers non qualifiés de type industriel ouvriers non qualifiés de type artisanal 4,4% 0% ouvriers qualifiés de type industriel 2,0% 9,6% 10% personnels des services directs aux particuliers 12,0% autres PCS 0,5% 0,4% 1,0% 3,1% 0,7% 1,6% 1,8% 2,0% Tertiaire supérieur 7,2% ensemble des emplois de la zone d'emploi lilloise 137 Sources: DADS 2009 Traitement AB&A De fortes nuances selon les sous-secteurs du tertiaire supérieur Les activités des TIC Principalement des emplois très qualifiés. On note ainsi une très grande part d’ingénieurs, de cadres et de chefs de projets dans ce secteur, mais également de techniciens et, à l’inverse, une faible représentation de la main d’œuvre peu qualifiée.30 Les PCS les plus significatives dans le secteur des TIC en 2009 388a-Ingénieurs et cadres d'étude, recherche et développement en informatique 388b-Ingénieurs et cadres d'administration, maintenance, support et services aux utilisateurs en informatique 32,2% 5,0% 388c-Chefs de projets informatiques, responsables informatiques 388d-Ingénieurs et cadres technico-commerciaux en informatique et télécommunications 388e-Ingénieurs et cadres spécialistes des télécommunications 9,2% 1,7% 0,7% 463a-Techniciens commerciaux et technico-commerciaux, représentants en informatique 2,6% 478a-Techniciens d'étude et de développement en informatique 11,3% 478b-Techniciens de production, d'exploitation en informatique 2,8% 478c-Techniciens d'installation, de maintenance, support et services aux utilisateurs en informatique 478d-Techniciens des télécommunications et de l'informatique des réseaux 3,2% 0,3% 544a-Employés et opérateurs d'exploitation en informatique 6,8% Source: DADS 2009 Traitement AB&A Les besoins en main d’œuvre dans ce domaine devraient continuer à être forts. Plus particulièrement, des recrutements sont prévus sur les métiers d’ingénieur et cadre d’étude, R&D en informatique (enquête BMO 2012 : 800 projets de recrutements recensés et un taux de difficulté de recrutement de l’ordre de 53,3% 30 précisons que les numéros de PCS commençant par 3 sont celles des cadres, par 4 celles des techniciens, par 5 celles des employés, par 6 celles des ouvriers 138 ce qui indique qu’il y a bien un décalage entre l’offre d’emplois et les ressources humaines) 139 Les activités bancaires & d’assurances Un secteur fortement composé d’emplois relatifs à l’activité bancaire et plus particulièrement à la relation client De nombreux techniciens et employés qualifiés Les PCS les plus significatives dans le secteur Banque & Assurance en 2009 372a-Cadres chargés d'études économiques, financières, commerciales 1% 372b-Cadres de l'organisation ou du contrôle des services administratifs et financiers 1% 372c,d-Cadres spécialistes des ressources humaines et du recrutement, et de la formation 1% 373a,c-Cadres des services financiers ou comptables des entreprises 1% 373b,d-Cadres des autres services administratifs des entreprises 1% 376b-Cadres des opérations bancaires 2% 376c-Cadres commerciaux de la banque 5% 376d-Chefs d'établissements et responsables de l'exploitation bancaire 3% 376e-Cadres des services techniques des assurances 4% 388a,b,c-Ingénieurs et cadres d'étude en informatique 461d-Maîtrise et techniciens des services financiers ou comptables 3% 1% 467a-Chargés de clientèle bancaire 13% 467b-Techniciens des opérations bancaires 4% 467c-Professions intermédiaires techniques et commerciales des assurances 543b,c-Employés qualifiés et non qualifiés des services comptables ou financiers 4% 3% 545a-Employés administratifs des services techniques de la banque 545b-Employés des services commerciaux de la banque 545c-Employés des services techniques des assurances 5% 11% 11% Dans ce secteur, on note des projets de recrutement concernant principalement des employés de banque (208 projets de recrutement selon l’enquête BMO pour 2012), mais aussi des cadres de la banque (80 projets de recrutement avec des difficultés de recrutement assez élevées : 42,7%) 140 Les activités juridiques et comptables De nombreux cadres et employés qualifiés des services administratifs, comptables et/ou financiers Les PCS les plus significatives des activités juridiques et comptables en 2009 372a-Cadres chargés d'études économiques, financières, commerciales 1,0% 372b-Cadres de l'organisation ou du contrôle des services administratifs et financiers 372c-Cadres spécialistes des ressources humaines et du recrutement 7,4% 0,1% 372e-Juristes 3,9% 373a-Cadres des services financiers ou comptables des grandes entreprises 0,6% 373b-Cadres des autres services administratifs des grandes entreprises 0,4% 373c-Cadres des services financiers ou comptables des petites et moyennes entreprises 373d-Cadres des autres services administratifs des petites et moyennes entreprises 4,6% 1,1% 461d-Maîtrise et techniciens des services financiers ou comptables 5,4% 461e-Maîtrise et techniciens administratifs des services juridiques ou du personnel 6,5% 542a-Secrétaires 16,2% 543b-Employés qualifiés des services comptables ou financiers 21,6% 543c-Employés non qualifiés des services comptables ou financiers 543e-Employés qualifiés des services du personnel et des services juridiques 4,0% 2,1% Source : DADS 2009 Traitement : AB&A Les projets de recrutement dans ce secteur portent principalement sur des cadres administratifs, comptables et financiers (86 projets de recrutement et des difficultés de recrutement de l’ordre de 39,9%selon l’enquête BMO 2012) 141 Le conseil De très nombreux cadres : cadres d’études, concernant l’organisation, les RH et la formation Les PCS les plus significatives du secteur du conseil en 2009 1,6% 372a-Cadres chargés d'études économiques, financières, commerciales 3,7% 372b-Cadres de l'organisation ou du contrôle des services administratifs et financiers 3,2% 372c-Cadres spécialistes des ressources humaines et du recrutement 1,3% 372d-Cadres spécialistes de la formation 373a-Cadres des services financiers ou comptables des grandes entreprises 0,1% 0,5% 373b-Cadres des autres services administratifs des grandes entreprises 1,1% 373c-Cadres des services financiers ou comptables des petites et moyennes entreprises 1,6% 373d-Cadres des autres services administratifs des petites et moyennes entreprises 1,1% 374d-Cadres commerciaux des petites et moyennes entreprises (hors commerce de détail) 1,4% 388a-Ingénieurs et cadres d'étude, recherche et développement en informatique 388b-Ingénieurs et cadres d'administration, maintenance, support et services aux utilisate 0,2% 0,4% 388c-Chefs de projets informatiques, responsables informatiques 388d-Ingénieurs et cadres technico-commerciaux en informatique et télécommunications 423b-Formateurs et animateurs de formation continue 0,1% 1,4% 2,1% 543b-Employés qualifiés des services comptables ou financiers 543f-Employés qualifiés des services commerciaux des entreprises (hors vente) 543g-Employés administratifs qualifiés des autres services des entreprises 1,8% 2,7% Source : DADS 2009 Traitement : AB&A 142 L’ingénierie Les métiers de l’ingénierie sont principalement concentrés dans le BTP Les PCS les plus significatives de l'ingénierie en 2009 382a-Ingénieurs et cadres d'étude du bâtiment et des travaux publics 6,5% 382b-Architectes salariés 387a-Ingénieurs et cadres des achats et approvisionnements industriels 387b-Ingénieurs et cadres de la logistique, du planning et de l'ordonnancement 387c-Ingénieurs et cadres des méthodes de production 5,3% 0,2% 0,3% 0,6% 387d-Ingénieurs et cadres du contrôle-qualité 2,1% 387e-Ingénieurs et cadres de la maintenance, de l'entretien et des travaux neufs 387f-Ingénieurs et cadres techniques de l'environnement 388a-Ingénieurs et cadres d'étude, recherche et développement en informatique 388b-Ingénieurs et cadres d'administration, maintenance, support et services aux utilisate 1,0% 0,7% 1,7% 0,4% 388c-Chefs de projets informatiques, responsables informatiques 0,2% 388d-Ingénieurs et cadres technico-commerciaux en informatique et télécommunications 0,1% 388e-Ingénieurs et cadres spécialistes des télécommunications 0,1% 472a-Dessinateurs en bâtiment, travaux publics 472b-Géomètres, topographes 472c-Métreurs et techniciens divers du bâtiment et des travaux publics 474c-Techniciens de fabrication et de contrôle-qualité en construction mécanique et travai 479b-Experts de niveau technicien, techniciens divers 11,4% 1,1% 1,7% 4,1% 3,3% Source : DADS 2009 Traitement : AB&A Des recrutements sont prévus sur ces professions, particulièrement sur des postes d’ingénieurs du bâtiment et des travaux publics (forte difficulté à recruter : 70,7%) 143 La R&D Concentre les emplois stratégiques avec une majorité d’ingénieurs d’étude et de recherche et d’employés qualifiés Il s’agit principalement de postes dans la recherche publique (ce qui confirme la faiblesse de la recherche privée sur Lille) NB : le faible nombre de salariés sur ce secteur (moins de 4000) et une forte proportion de « PCS mal renseignée » ont entraîné du secret statistique et permettent de ne dégager que quelques PCS les plus représentées Les PCS les plus significatives dans le secteur de la R&D 342g-Ingénieurs d'étude et de recherche de la recherche publique 372a-Cadres chargés d'études économiques, financières, commerciales 479a-Techniciens des laboratoires de recherche publique ou de l'enseignement 13% 2% 3% Des recrutements sont prévus sur des métiers tels que « Ingénieurs et cadres d'études, recherche et développement (dans l’industrie) » (168 projets de recrutement et 48,5% de taux de difficulté de recrutement selon l’enquête BMO 2012) 144 La publicité Une forte proportion de « PCS mal renseignée » a entraîné du secret statistique et des résultats qui peuvent apparaitre surprenants (forte représentation de la PCS « conducteurs, livreurs, coursiers » notamment) Les PCS les plus significatives dans la publicité en 2009 375a-Cadres de la publicité 375b-Cadres des relations publiques et de la communication 462d-Animateurs commerciaux des magasins de vente, marchandiseurs (non cadres) 3,6% 0,1% 1,9% 464a-Assistants de la publicité, des relations publiques 465a-Concepteurs et assistants techniques des arts graphiques, de la mode et de la décorat 541b-Agents d'accueil qualifiés, hôtesses d'accueil et d'information 543b-Employés qualifiés des services comptables ou financiers 543f-Employés qualifiés des services commerciaux des entreprises (hors vente) 553c- Autres vendeurs non spécialisés 643a-Conducteurs livreurs, coursiers 2,5% 1,8% 1,6% 0,7% 1,1% 6,8% 16,4% Source : DADS 2009 Traitement : AB&A Assez peu de recrutements sont prévus dans ce secteur (hormis une centaine de projets de recrutement dans la communication) : assistants principalement et quelques cadres 145 Les activités des sièges sociaux Recouvrement avec les métiers étudiés par ailleurs et présence de métiers spécifiques à un autre secteur (exemple : vendeurs) et donc non-représentatifs. Ainsi, aucune PCS véritablement spécifique aux activités des sièges sociaux ne se dégage Les PCS les plus significatives des activités des sièges sociaux 372a-Cadres chargés d'études économiques, financières, commerciales 2,0% 372b-Cadres de l'organisation ou du contrôle des services administratifs et financiers 3,0% 372c-Cadres spécialistes des ressources humaines et du recrutement 372d-Cadres spécialistes de la formation 1,9% 0,3% 372e-Juristes 0,9% 373a-Cadres des services financiers ou comptables des grandes entreprises 2,1% 373b-Cadres des autres services administratifs des grandes entreprises 3,4% 373c-Cadres des services financiers ou comptables des petites et moyennes… 0,8% 373d-Cadres des autres services administratifs des petites et moyennes entreprises 0,5% 374a-Cadres de l'exploitation des magasins de vente du commerce de détail 2,7% 374b-Chefs de produits, acheteurs du commerce et autres cadres de la mercatique 4,0% 388a-Ingénieurs et cadres d'étude, recherche et développement en informatique 1,5% 388b-Ingénieurs et cadres d'administration, maintenance, support et services aux… 0,6% 388c-Chefs de projets informatiques, responsables informatiques 4,8% 388d-Ingénieurs et cadres technico-commerciaux en informatique et… 0,1% 388e-Ingénieurs et cadres spécialistes des télécommunications 0,3% 461d-Maîtrise et techniciens des services financiers ou comptables 2,8% 461e-Maîtrise et techniciens administratifs des services juridiques ou du personnel 1,6% 461f-Maîtrise et techniciens administratifs des autres services administratifs 2,2% 542a-Secrétaires 2,8% 543b-Employés qualifiés des services comptables ou financiers 3,7% 543c-Employés non qualifiés des services comptables ou financiers 0,6% 543e-Employés qualifiés des services du personnel et des services juridiques 0,7% 543f-Employés qualifiés des services commerciaux des entreprises (hors vente) 543g-Employés administratifs qualifiés des autres services des entreprises 543h-Employés administratifs non qualifiés 1,6% 3,4% 3,5% Source : DADS 2009 Traitement : AB&A 146 Choix des métiers à approfondir qualitativement Au vu des PCS les plus représentées du secteur, de la dynamique de l’emploi et des besoins de recrutement, 15 métiers du tertiaire supérieur ont été sélectionnés pour être cartographiés. Cette sélection a été discutée et validée durant le comité de pilotage du 20/06/12 et le comité technique du 4/07/12. Les partenaires ont ainsi renoncé à cartographier des métiers des activités induites. Le nombre d'entretiens et de métiers prévu initialement a été conservé et donc concentré sur les activités du tertiaire supérieur. Secteur d’activité TIC Banque et Assurance Activités juridiques et comptables Conseil Ingénierie R&D Métiers sélectionnés PCS correspondantes Ingénieurs, cadres d’étude et chefs de projet en informatique 388 a, b, c Techniciens en informatique (développement) 478 a Techniciens en informatique (exploitation et installation) 478 b, c Techniciens/conseillers bancaires 467 b et c Cadres commerciaux de la banque 376b Professions techniques de l’assurance 376e Juristes droit du travail/social (dans expertise comptable) ou 372e Juristes droit des affaires Collaborateurs comptables 372b Assistants comptables et sociaux 543 b, c, e Consultants RH/recrutement 372 c Consultants en organisation 372 a, b, d Ingénieurs et cadres d’étude de l’industrie 383, 384, 385, 386 Ingénieurs et cadres d’étude du bâtiment et des travaux publics 382a, b, 472a Ingénieurs et cadres d'études, recherche et développement (public 342g et/ou privé ?) Publicité Chargé de marketing direct Sièges sociaux Pas de métier ciblé 375a 147 4. L’analyse statistique de l’emploi dans le tertiaire supérieur et les activités induites 4.1 Les secteurs d’activités 4.2 L’emploi et les métiers du tertiaire supérieur 4.3 L’emploi et les métiers des activités induites 4.3.1 L’emploi salarié 4.3.2 Les métiers à potentialité d’emploi 148 L’emploi salarié global des activités induites31 par le tertiaire supérieur Un emploi global d’environ 75 000 salariés en 2010 (Source : Unistatis) Les activités liées aux ressources humaines concentrent une grande part de l’emploi salarié à Lille (49% contre 22% en France) Cette surreprésentation des ressources humaines s’explique par le fait que cette catégorie inclue les activités des agences de travail temporaire qui sont très présentes sur le territoire lillois En revanche, la part de l’emploi dans le bâtiment est moins grande à Lille qu’en France, l’économie résidentielle restant en effet relativement peu développée sur la métropole lilloise Comparaison de la répartition de l'emploi salarié dans les activités induites du tertiaire supérieur en 2009 Lille 49% 16% 12% 8% 6% 5% 4% 1% Ressources humaines Bâtiment Nettoyage Restauration Services divers aux entreprises Télécoms Commerce B to B France 22% 35% 16% 13% 5% 3%5% 1% Immobilier 31 voir définition pages 10 et suivantes 149 Sur le long terme, l’emploi salarié progresse dans deux secteurs en particulier : les télécommunications (205% sur 10 ans) et les services divers aux entreprises (97% entre 2000 et 2010) Les services aux entreprises se développent à Lille et accompagnent les créations d’entreprises. Le potentiel d’emploi futur dans ce domaine est fort, avec un doublement de l’emploi entre 2005 et 2010 Les autres secteurs stagnent ou progressent lentement On notera la rupture qui s’effectue dans les activités immobilières à partir de 2005 : alors que l’emploi salarié était dynamique jusqu’en 2005, il chute ensuite de façon vertigineuse en conséquence de l’éclatement de la bulle immobilière32 Selon des projections tendancielles, l’emploi salarié devrait stagner voire décliner à l’horizon 2020 dans le commerce B to B, l’immobilier et le nettoyage. A l’inverse, il devrait fortement augmenter dans les télécommunications et les services divers aux entreprises, suivant ainsi l’évolution prévue de création d’établissements dans ces secteurs. Au total, en projection tendancielle, les activités induites du tertiaire supérieur gagneraient environ 10 000 emplois entre 2010 et 2020, passant ainsi de 75 000 à 85 000 salariés 32 Les membres du groupe de travail ont également évoqué une autre explication possible : le transfert d’un siège social en dehors du territoire. Précisons ici que les volumes sont faibles et qu'il pourrait s'agir davantage d'un effet de seuil statistique que d'une tendance lourde. 150 Evolution de l'emploi salarié pour les activités induites du tertiaire supérieur 600 Bâtiment Commerce B to B 500 Immobilier Télécoms Nettoyage 400 Restauration et Hôtellerie Ressources humaines Services divers aux entreprises Total Activités Induites 300 200 100 0 2000 2005 2010 Projections 2020 151 Evolution de l'emploi salarié pour les activités induites du tertiaire supérieur 30000 27885 25565 25000 24047 21618 20000 22815 Bâtiment 20662 20209 Commerce B to B 20065 Immobilier Télécoms Nettoyage 15000 Restauration et Hôtellerie 11165 11862 10000 8186 5000 0 8724 11450 9437 11735 10688 8785 6786 4957 4965 4688 4419 3951 1671 845 2363 1661 693 2480 2000 Services divers aux entreprises Moyenne 7782 6779 842 775 Ressources humaines 2005 2010 687 Projections 2020 152 Sur une période très courte, celle du commencement de la crise économique, on observe une baisse du nombre global de salariés entre 2008 et 2009 de l’ordre de 9%. Ce recul touche toutes les activités et particulièrement les ressources humaines et le nettoyage. Evolution du nombre de salariés dans les activités induites du tertiaire supérieur entre 2008 et 2009 Bâtiment -0,3% Services divers aux entreprises -1% Restauration & hotellerie -2% Commerce B to B -4% Immobilier -6% Informatique & télécom -6% Nettoyage -10% Ressources humaines -14% 153 La répartition de l’emploi salarié à l’intérieur des soussecteurs des activités induites L’emploi dans le secteur du bâtiment est réparti entre de nombreuses activités dont la construction, les travaux d’installation électrique, la maçonnerie, etc. La construction d’autres bâtiments (bâtiments autres qu’une maison individuelle) représente une forte part de l’emploi dans le bâtiment à Lille (17% contre seulement 9% sur la moyenne française) A l’inverse, les travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment sont moins représentés à Lille qu’en France (13% à Lille contre 19% en France) Comparaison de la répartition de l'emploi dans le bâtiment en 2009 Construction d'autres bâtiments Travaux d'installation électrique dans tous locaux Lille 17% 14% 13% 11% 9% 8% 8% 6% 4% 4% 4% 3% Travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment Travaux d'installation d'équipements thermiques et de climatisation Autres Travaux de menuiserie bois et PVC Travaux de peinture et vitrerie Travaux de couverture par éléments Travaux de revêtement des sols et des murs France 9% 16% 19% 8% 9% 8% 9% 4% 3%5% 5% 5% Travaux de menuiserie métallique et serrurerie Travaux d'installation d'eau et de gaz en tous locaux Travaux de terrassement courants et travaux préparatoires 154 Le secteur du commerce B to B est principalement constitué de postes dans le commerce d’équipements informatiques et dans le commerce de matériel électrique Précisons que ce secteur induit du tertiaire supérieur entraîne lui-même le développement d’activités induites de logistique, qui sont particulièrement représentées à Lille et devraient créer des emplois à l’horizon 2020 Comparaison de la répartition de l'emploi dans le commerce B to B en 2009 Commerce de gros (commerce interentreprises) d'ordinateurs, d'équipements informatiques Lille 20% 19% 16% 15% 11% 10% 8% 2% 1% Commerce de gros (commerce interentreprises) de matériel électrique Commerce de gros (commerce interentreprises) de fournitures pour la plomberie Commerce de gros (commerce interentreprises) de fournitures et équipements divers Commerce de gros (commerce interentreprises) d'appareils sanitaires et de produits France 19% 18% 12% 13% 11% 10% 14% 2% 2% Commerce de gros (commerce interentreprises) d'autres machines et équipements de base Commerce de gros (commerce interentreprises) de composants et d'équipements électriques 155 Le secteur de l’immobilier est principalement constitué de postes dans les activités de location de terrains et d’autres biens immobiliers, à Lille comme en France33 Comparaison de la répartition de l'emploi dans l'immobilier en 2009 Lille 2% 98% Promotion immobilière de bureaux Location de terrains et d'autres biens immobiliers France 2% 98% 33 rappelons cependant que cette définition de l'immobilier est spécifique à cette étude 156 Le secteur des télécommunications est largement dominé à Lille par les télécommunications filaires (fournisseurs d’accès à internet, etc.) Ces activités représentent une part considérable à Lille (80%) contrairement au reste de la France (38%) Comparaison de la répartition de l'emploi dans les télécommunications en 2009 Lille 80% 5% 10% 3% 3% Télécommunications filaires Télécommunications sans fil Tierce maintenance de systèmes et d'applications informatiques Gestion d'installations informatiques France 38% 24% 18% 12% 8% Autres activités informatiques 157 Les activités de nettoyage renvoient surtout au nettoyage courant des bâtiments et au nettoyage industriel Comparaison de la répartition de l'emploi dans le nettoyage en 2009 Nettoyage courant des bâtiments Lille 67% 5% 3% 25% Autres activités de nettoyage des bâtiments et nettoyage industriel Activités combinées de soutien lié aux bâtiments Autres activités de nettoyage n.c.a. France 60% 17% 19% 3% Désinfection, désinsectisation, dératisation 158 Le secteur de la restauration-hôtellerie comprend une majorité d’emplois dans la restauration (plus de 80%), avec une prépondérance de la restauration rapide (46% contre 33% en France) On note la faiblesse de l’emploi dans l’hôtellerie à Lille (18% de l’emploi du secteur contre 39% en France) Plus particulièrement, la métropole lilloise semble souffrir d’un manque de services hôteliers de qualité supérieure (hôtels trois, quatre et cinq étoiles) qui pénalise notamment le tourisme d’affaires Comparaison de la répartition de l'emploi dans la restauration & hôtellerie en 2009 Restauration de type rapide Lille 46% 18% 9% 9% 8% 9% Hôtels et hébergement similaire Restauration collective sous contrat Autres services de restauration n.c.a. Services des traiteurs France 33% 39% 11% 9% 4% 3% Cafétérias et autres libres-services 159 Le secteur « Ressources Humaines » est dominé par les activités des agences de travail temporaire, plus présent sur Lille que sur la France Comparaison de la répartition de l'emploi dans les Ressources Humaines en 2009 Lille 81% 10% 4% 2% 2% Activités des agences de travail temporaire Formation continue d'adultes Activités de centres d'appels Activités des agences de placement de main-d'œuvre France 75% 12% 6% Autre mise à disposition de ressources humaines 1% 6% 160 Les services divers aux entreprises se répartissent entre activités de courrier, services administratifs, photocopies, organisation de foires, etc. Les autres activités de soutien sont particulièrement représentées à Lille (66% contre 54% en France) et désignent des activités très diverses telles que les services de collecte de fonds, pour le compte de tiers, les services de saisie, etc. Les activités telles que l’organisation de foires se développent notamment autour de places de congrès et de foire comme Lille Grand Palais Comparaison de la répartition de l'emploi dans les services divers aux entreprises en 2009 Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. Lille 66% 17% 6% 5% 4% 2% Photocopie, préparation de documents et autres activités spécialisées de soutien Activités des agences de recouvrement de factures et des sociétés d'information financières Autres activités de poste et de courrier France 54% 25% 2% 8% 3% 7% Organisation de foires, salons professionnels et congrès Services administratifs combinés de bureau 161 Les profils des salariés et les conditions d'emploi du tertiaire supérieur La répartition hommes femmes Sans surprise, des hommes surreprésentés dans le bâtiment, dans le commerce B to B et dans les télécoms, et des femmes surreprésentées dans les activités de nettoyage et des services divers aux entreprises. Répartition de l'emploi par sexe dans les activités induites du tertiaire supérieur en 2008 et 2009 Immobilier Services divers aux entreprises Nettoyage Ressources humaines Télécoms Restauration Commerce B to B Bâtiment Hommes Femmes 2009 91% 9% 2008 92% 8% 2009 72% 28% 2008 72% 28% 2009 47% 53% 2008 48% 52% 2009 69% 31% 2008 68% 32% 2009 57% 43% 2008 58% 42% 2009 33% 67% 2008 33% 67% 2009 2008 2009 2008 29% 71% 28% 72% 40% 60% 47% 53% 162 On note une progression de la part des femmes dans l’immobilier entre 2008 et 2009 mais globalement une stagnation de la répartition de l’emploi par sexe Globalement, les femmes sont moins représentées dans les activités induites que dans le tertiaire supérieur (elles sont 42% dans les activités induites contre 50% dans le tertiaire supérieur) Sur du long terme, une forte progression des effectifs féminins et masculins dans les télécommunications et dans les services divers aux entreprises. Les effectifs masculins baissent dans l’immobilier et les RH alors que les effectifs féminins augmentent dans ces mêmes secteurs. Taux de croissance annuel moyen de l'emploi salarié des activités induites selon une répartition Hommes/Femmes entre 2000 et 2009 2% Bâtiment Commerce B to B 1% 1% -0,3% 1% 1% Restauration & Hôtellerie 14% Télécoms RH Nettoyage Services divers aux entreprises 12% Femmes Hommes 3% -1% 1% 2% 8% 6% 163 L’âge des salariés De grandes différences selon les secteurs d’activités Une forte proportion de salariés de moins de 30 ans dans l’hôtellerie-restauration et les RH (respectivement 62% et 58%) Le secteur des télécommunications se compose de salariés plus âgés (49% de plus de 50 ans) et devrait ainsi être amené à renouveler une partie de sa main d’œuvre dans les années à venir De même, les secteurs de l’immobilier, du nettoyage et des services aux entreprises ont plus de 20% de leurs salariés qui ont plus de 50 ans, avec des besoins en recrutement à venir Répartition des postes dans les activités induites du tertiaire supérieur par tranches d'âge et par secteurs en 2009 2% 20% 4% 2% 16% 19% 1% 6% 4% 22% 1% 2% 15% 15% 24% 23% 6% 13% 14% 45% 19% 1% 21% 18% 28% 60 ans et + De 50 à 59 ans 22% 30% 25% 22% 25% De 40 à 49 ans De 30 à 39 ans De 20 à 29 ans 22% Moins de 20 ans 52% 52% 15% 36% 29% 30% 25% 29% 13% 2% 3% 4% Immobilier Services divers aux entreprises Nettoyage 10% 6% 1% Ressources humaines Télécoms 1% Restauration & hôtellerie Commerce B to B 5% Bâtiment Source : DADS 164 2009 Traitement : AB&A Les conditions d’emploi34 Globalement, une proportion relativement importante de CDD sur l’ensemble des secteurs, en particulier dans les activités de nettoyage et services divers aux entreprises, environ 40% Les contrats de travail temporaires sont développés dans les télécoms et dans les ressources humaines (respectivement 57% et 82%) Répartition de l'emploi salarié dans les activités induites du tertiaire supérieur selon le type de contrat en 2009 Bâtiment 78% Commerce B to B 13% 82% Restauration & hotellerie 8% 70% Télécoms 30% 4% 5% 9% 1% 26% 3% 2% 3% 8% CDI CDD Contrat d'apprentissage Ressources humaines 8% Nettoyage Autres contrats 8% 82% 2% 59% Services divers aux entreprises 38% 53% Immobilier 2% 40% 72% Non renseigné 7% 18% 10% 34 Il s'agit du nombre de contrats existants sur l'ensemble de l'exercice, et non pas de la proportion des personnes présentes à un instant t. Ainsi cela surestime le poids des CDD et des intérimaires par rapport à la perception subjective qu'on peut en avoir. 165 Le temps partiel est utilisé majoritairement dans le nettoyage (70%), la restauration (63%) et l’immobilier (54%) Répartition des postes du tertiaire supérieur selon le temps de travail par secteur en 2009 Total Activités Induites 61% Bâtiment 91% Commerce B to B Restauration & hôtellerie 37% 12% 63% 93% Ressources humaines 7% 57% 30% Temps complet Temps partiel 43% 70% Services divers aux entreprises Immobilier 9% 88% Télécoms Nettoyage 39% 61% 46% 39% 54% Source : DADS 2009 Traitement:AB&A 166 4. L’analyse statistique de l’emploi dans le tertiaire supérieur et les activités induites 4.1 Les secteurs d’activités 4.2 L’emploi et les métiers du tertiaire supérieur 4.3 L’emploi et les métiers des activités induites 4.3.1 L’emploi salarié 4.3.2 Les métiers à potentialité d’emploi Les traitements statistiques qui suivent permettent de faire ressortir les métiers les plus représentés dans les activités induites. Le comité de pilotage du 20/06/12 et le comité technique du 4/07/12 ont toutefois renoncé à cartographier les métiers des activités induites. 167 Les PCS les plus représentées dans les activités induites du tertiaire supérieur Les emplois peu qualifiés (niveau V et infra V) sont les plus représentés dans les activités induites Avec une forte proportion de nettoyeurs (14,1%) qui reste tout de même inférieure à ce que l’on peut observer sur la France entière (28,5%) Une répartition qui diffère assez fortement de celle observée en France. A titre d’exemple, les aides de cuisine sont trois fois moins nombreux en proportion à Lille qu’en France. Comparaison des 10 PCS les plus représentées à Lille dans les activités induites du tertiaire supérieur avec leur part en France en 2009 14,1% 684a-Nettoyeurs 6,9% 7,9% 676a-Manutentionnaires non qualifiés 561d-Aides de cuisine, apprentis de cuisine et employés polyvalents de la restauration 4,5% 676c-Ouvriers du tri, de l'emballage, de l'expédition, non qualifiés 4,3% 632a-Maçons qualifiés 2,7% 2,4% 551a-Employés de libre service du commerce et magasiniers 2,6% 1,7% 681a-Ouvriers non qualifiés du gros oeuvre du bâtiment 423b-Formateurs et animateurs de formation continue 15,1% 7,9% 2,9% 555a-Vendeurs par correspondance, télévendeurs 542a-Secrétaires 28,5% 2,3% 2,3% 2,3% 2,8% 17,4% Lille France 9,3% 15% Source : DADS 2009 Tratement : AB&A 168 Le secteur du bâtiment comporte une grande part d’ouvriers qualifiés (45,4% sur les 10 premières PCS) dont des maçons, des ouvriers du travail du béton, des plombiers et chauffagistes, etc. Les 10 PCS les plus représentées dans le secteur du bâtiment en 2009 632a-Maçons qualifiés 11,1% 681b-Ouvriers non qualifiés du second oeuvre du bâtiment 8,8% 681a-Ouvriers non qualifiés du gros oeuvre du bâtiment 6,6% 621b-Ouvriers qualifiés du travail du béton 6,6% 632f-Plombiers et chauffagistes qualifiés 6,2% 633a-Electriciens qualifiés de type artisanal (y c. bâtiment) 6,1% 632g-Peintres et ouvriers qualifiés de pose de revêtements sur supports verticaux 382-Ingénieurs et cadres du bâtiment 632j-Monteurs qualifiés en agencement, isolation 632e-Couvreurs qualifiés 5,9% 5,1% 4,8% 4,7% Source : DADS 2009 Traitement : AB&A Des recrutements sont prévus dans ce secteur sur des postes d’ouvriers non qualifiés d’une part (particulièrement ouvriers non qualifiés du second œuvre du bâtiment35, 277 recrutements prévus selon l’enquête BMO 2012) et sur des postes d’ouvriers qualifiés d’autre part (menuisiers et ouvriers de l'agencement et de l'isolation (105 recrutements prévus), électriciens (93 recrutements prévus.)) 35 Electriciens, menuisiers, peintres, installateurs d’équipements thermiques et sanitaires, ou encore poseurs de revêtement 169 Le secteur du commerce B to B est composé de nombreux techniciens, qu’ils soient maintenance commerciaux ou techniciens d’installation et de Les 10 PCS les plus représentées dans le commerce B to B en 2009 463c-Techniciens commerciaux et technico-commerciaux, représentants en biens de consommation 6,9% 374c,d-Cadres commerciaux des entreprises (hors commerce de détail) 6,7% 556a-Vendeurs en gros de biens d'équipement, biens intermédiaires 6% 463a-Techniciens commerciaux et technico-commerciaux, représentants en informatique 5,6% 543f-Employés qualifiés des services commerciaux des entreprises (hors vente) 5,5% 477c-Techniciens d'installation et de maintenance des équipements non industriels 4,9% 543g-Employés administratifs qualifiés des autres services des entreprises 374a-Cadres de l'exploitation des magasins de vente du commerce de détail 462e-Autres professions intermédiaires commerciales (sauf techniciens des forces de vente) 478c-Techniciens d'installation, de maintenance, support et services aux utilisateurs 3,4% 3,1% 3,0% 2,5% Des recrutements de commerciaux (techniciens commerciaux en entreprises) sont prévus pour 2012 (538 projets de recrutement selon l’enquête BMO 2012), de cadres commerciaux, acheteurs et cadres de la mercatique (210 projets de recrutement) et d’ingénieurs et cadres technico-commerciaux (200 projets de recrutement) 170 Une diversité d’emplois dans l’immobilier avec à la fois des personnels d’entretien (les nettoyeurs représentent plus 30% de l’emploi total), de restauration (22,5%), etc. Les 10 PCS les plus représentées dans l'immobilier 684a-Nettoyeurs 34,8% 561d-Aides de cuisine, apprentis de cuisine et employés polyvalents de la restauration 22,5% 376g-Cadres de l'immobilier 5,8% 463e-Techniciens commerciaux et technico-commerciaux, représentants auprès de particuliers 3,3% 543b-Employés qualifiés des services comptables ou financiers 3,2% 542a-Secrétaires 3% 543h-Employés administratifs non qualifiés 2,9% 564a-Concierges, gardiens d'immeubles 2,5% 632k-Ouvriers qualifiés d'entretien général des bâtiments 2,3% 643a-Conducteurs livreurs, coursiers 2,1% Des besoins en agents immobiliers non cadres apparaissent avec plus de 300 projets de recrutement 171 Une grande part de cadres et ingénieurs dans les télécommunications L'analyse des professions semble montrer que ce secteur relèverait davantage de logiques du tertiaire supérieur que de celui des activités induites. Seuls les employés, a priori en dominante ceux en contact avec la clientèle, relèveraient de niveaux de qualification moins élevés. Les 10 PCS les plus représentées dans les télécommunications en 2009 388a-Ingénieurs et cadres d'étude, recherche et développement en informatique 11% 451b-Professions intermédiaires administratives de France Télécom (statut public) 9,8% 478a-Techniciens d'étude et de développement en informatique 8,4% 374c-Cadres commerciaux des grandes entreprises (hors commerce de détail) 8,1% 388c-Chefs de projets informatiques, responsables informatiques 7,1% 521b-Employés de France Télécom (statut public) 7% 554b-Vendeurs en ameublement, décor, équipement du foyer 6,4% 543f-Employés qualifiés des services commerciaux des entreprises (hors vente) 388e-Ingénieurs et cadres spécialistes des télécommunications 544a-Employés et opérateurs d'exploitation en informatique 5,6% 4,2% 3,9% Des recrutements sont prévus sur ces catégories : « ingénieurs et cadres d'études, R&D en informatique, chefs de projets informatiques » (800 projets de recrutement pour 2012 selon l’enquête BMO), « techniciens de production et d'exploitation de systèmes d'information » (259 projets de recrutement), « techniciens d'études et de développement en informatique » (182 projets de recrutement) 172 Le secteur du nettoyage est composé quasi exclusivement d’employés de niveau inférieur à bac+2 Les 10 PCS les plus représentées dans le secteur du nettoyage 684a-Nettoyeurs 564a-Concierges, gardiens d'immeubles 563b-Aides à domicile, aides ménagères, travailleuses familiales 486e-Agents de maîtrise en entretien général, installation, travaux neufs (hors mécanique, 92% 2,3% 0,7% 0,7% 542a-Secrétaires 0,6% 632k-Ouvriers qualifiés d'entretien général des bâtiments 0,5% 534a-Agents civils de sécurité et de surveillance 0,4% 463d-Techniciens commerciaux et technicocommerciaux, représentants en services… 0,3% 481b-Chefs de chantier (non cadres) 0,3% 641a-Conducteurs routiers et grands routiers 0,2% Avec des prévisions de recrutements à hauteur de plus de 1300 postes en 2012 173 Les aides de cuisine, apprentis de cuisines et employés polyvalents de la restauration comptent pour quasiment la moitié de l’emploi dans la restauration & hôtellerie, en adéquation avec la prépondérance de la restauration sur l’hôtellerie Les 10 PCS les plus représentées dans l'hôtellerie & restauration en 2009 561d-Aides de cuisine, apprentis de cuisine et employés polyvalents de la restauration 46% 561b-Serveurs, commis de restaurant, garçons qualifiés 11,8% 561c-Serveurs, commis de restaurant, garçons non qualifiés 11,2% 561f-Employés d'étage et employés polyvalents de l'hôtellerie 5,1% 636d-Cuisiniers et commis de cuisine 4,9% 561e-Employés de l'hôtellerie : réception et hall 3,9% 554a-Vendeurs en alimentation 3,7% 468a-Maîtrise de restauration : salle et service 377a-Cadres de l'hôtellerie et de la restauration 488a-Maîtrise de restauration : cuisine/production 2,7% 2% 1,7% Des recrutements sont prévus concernant les aides, apprentis, employés polyvalents de cuisine (868 projets de recrutement), les serveurs de cafés, de restaurants et commis (386), les cuisiniers (281) et les employés de l’hôtellerie (97) 174 Une grande partie d’emplois non qualifiés dans les « Ressources Humaines », en raison du poids des activités de travail temporaire (intérim) dans l’emploi total de ce secteur Les 10 PCS les plus représentées dans les Ressources Humaines en 2009 676a-Manutentionnaires non qualifiés 12,9% 676c-Ouvriers du tri, de l'emballage, de l'expédition, non qualifiés 7,9% 555a-Vendeurs par correspondance, télévendeurs 5,1% 551a-Employés de libre service du commerce et magasiniers 4,8% 423b-Formateurs et animateurs de formation continue 4,4% 553b-Vendeurs polyvalents des grands magasins 3,9% 652a-Ouvriers qualifiés de la manutention, conducteurs de chariots élévateurs, caristes 2,8% 653a-Magasiniers qualifiés 2,8% 684a-Nettoyeurs 681a-Ouvriers non qualifiés du gros oeuvre du bâtiment 2,6% 2,3% Des besoins en main d’œuvre qualifiée (244 projets de recrutement en 2012 pour des ouvriers qualifiés de la manutention) et non qualifiée (192 projets de recrutement pour des ouvriers non qualifiés de l'emballage et manutentionnaires) se dessinent 175 Les activités de services divers aux entreprises sont composées principalement d’emplois qualifiés administratifs Les 10 PCS les plus représentées dans les services divers aux entreprises en 2009 541b-Agents d'accueil qualifiés, hôtesses d'accueil et d'information 21,9% 542a-Secrétaires 11,9% 543g-Employés administratifs qualifiés des autres services des entreprises 10,7% 684a-Nettoyeurs 6,8% 543h-Employés administratifs non qualifiés 6,1% 676c-Ouvriers du tri, de l'emballage, de l'expédition, non qualifiés 461f-Maîtrise et techniciens administratifs des autres services administratifs 4,7% 3,8% 543f-Employés qualifiés des services commerciaux des entreprises (hors vente) 2,3% 541d-Standardistes, téléphonistes 2,1% 643a-Conducteurs livreurs, coursiers 2,1% Des projets de recrutement se profilent pour des postes d’agents administratifs divers36 (559 projets de recrutement pour 2012), de secrétaires (488 projets de recrutement), d’agents d’accueil et d’information, standardistes (378) et des employés de comptabilité (247). 36 Saisie, assistanat RH, enquêtes… 176 5. Enjeux emploi et compétences identifiés par les entreprises du tertiaire supérieur 5.1 Les facteurs d’évolution et leurs impacts 5.2 Les cartographies des 15 métiers du tertiaire supérieur 5.3 Les activités induites par le tertiaire supérieur 5.4 Les problématiques de GRH 5.5 Les besoins de soutien identifiés 177 Des facteurs communs et différents entre les secteurs du tertiaire supérieur Les secteurs du tertiaire supérieur se caractérisent par un grand nombre d’activités dont les enjeux prospectifs d’évolution sont parfois très contrastés. Cependant ils ont des problématiques communes (notamment la relation au donneur d’ordre dans le cadre d’une prestation intellectuelle) ; il a donc été possible de déduire des entretiens quelques facteurs transversaux prospectifs d’évolution de l’activité, même s’ils peuvent avoir des impacts plus ou moins forts selon les secteurs. Des facteurs conjoncturels et structurels L’exercice de prospective est d’autant plus complexe à cause de la crise qui entraîne une faible visibilité des entreprises sur l’avenir et une capacité à se projeter réduite. Cependant certains phénomènes actuellement vécus sont en réalité structurels, la crise ne faisant que les révéler et les accélérer. Ainsi, si certaines tendances pourront se réinverser en sortie de crise (remontée des prix des prestations, reprise des tensions au recrutement par exemple), d’autres sont, selon nous, durablement inscrites dans le paysage du tertiaire supérieur (systématisation de la mise en concurrence, exigences de qualité par exemple). Pour l’exercice relevant de la prospective, nous nous sommes surtout concentrés sur les facteurs d’évolution structurels. 178 L’évolution des marchés des entreprises du tertiaire supérieur Selon les secteurs, une évolution de marché différente, avec l’impact différencié de la crise Note de lecture : la colonne « évolution » décrit la tendance d’évolution globale telle qu’exprimée par les entreprises rencontrées de leurs volumes d’activités et volumes de recrutement pressentis à l’avenir (positif en vert/ stagnant en orange/ en baisse en rouge). Secteur Tertiaire supérieur dans sa globalité Evolution Quelques facteurs de marché structurels Banque/ assurance Activités juridiques et comptables R&D Marché généralement local, donc limité et qui manque parfois de diversification (nombreux donneurs d’ordre de la grande distribution) Baisse du nombre de donneurs d’ordre (regroupements, fusions, rapatriements sur Paris, etc.) mais des donneurs d’ordre locaux fidèles Système de référencement des prestataires par les donneurs d’ordre Projets retardés voire réduits Concurrence croissante et clients moins fidèles Manque d’investisseurs pour accompagner le développement des entreprises Contraintes juridiques croissantes dans tous les secteurs Contraction globale de l’activité et en particulier de l’activité des donneurs d’ordre entraîne un certain nombre d’autres impacts, plus conjoncturels tels qu’un carnet de commandes moins stable, des demandes d’interventions plus ponctuelles, des projets retardés voire réduits, une pression sur les prix Subit les fluctuations des taux et des marchés Concurrence en hausse entre les établissements bancaires pour obtenir des liquidités, concurrence due à une attitude consumériste en hausse des clients Stagnation de la clientèle avec la stagnation structurelle de la population Rationalisation de la banque avec la suppression du back office et la création progressive de plateformes téléphoniques Demande de diversification de produits, notamment dans l’assurance sur la santé/vieillesse (impact démographique) Demande stagnante et parfois en hausse sur des activités liées aux problématiques juridiques de PSE, licenciements, etc. Demande constante sur des activités « obligatoires » telle que l’expertise comptable annuelle/ bilan fiscal annuel des donneurs d’ordre Complexité et évolution réglementaire constante nourrit l’activité Hausse de la concurrence avec des clients plus volatils qui transformera l’activité en « prestataire comme un autre » Des cabinets généralement de petite taille qui peinent à atteindre une masse critique Secteur public globalement peu impacté par les évolutions de marché mais impacté par les financements publics en baisse, la lourdeur administrative des dossiers, etc. Manque d’investissement en R&D par les industries Mais avec la recherche constante d’innovation, une demande qui pourrait aller vers la hausse 179 Secteur Evolution TIC Quelques facteurs de marché structurels Baisse moins importante de la demande Service à valeur ajoutée pour les donneurs d’ordre car il contient une innovation produit qui leur permettra d’être plus compétitifs Nouvelles opportunités liées à l’intelligence embarquée, le cloud computing notamment Conseil Exigences de plus en plus fortes en termes de qualité Hausse de la concurrence Réduction de la durée des missions Visibilité de long terme très restreinte Mais de nouveaux types de demandes émergeront Ingénierie Exigences de plus en plus fortes en termes de qualité Concurrence offshore s’accentue progressivement Spécialisations pointues comme facteur déterminant à l’avenir de leur compétitivité Publicité Double mouvement à venir : demande en hausse en termes de marketing et de communication pour les prestataires locaux proches qui connaissent le terrain mais impact de la concurrence internationale qui joue au détriment du local Une tendance des donneurs d’ordre à réinternaliser ce genre de service Une attention croissante des donneurs d’ordre au ROI (Return On Investment) et à l’évolution du comportement des consommateurs Sièges sociaux N.A. Pas d’information générale car leur activité dépend de leur secteur spécifique qui peut être le commerce, l’ingénierie, etc. Les entreprises ressentent l’exigence structurellement plus forte des clients comme une contrainte ayant un impact négatif sur leur activité Une vigilance accrue sur le retour sur investissement du recours à un prestataire externe, Les exigences se renforcent en termes de qualité et d’innovation de la prestation proposée, Une exigence de rapidité dans l’exécution de la prestation, Des entreprises dont la responsabilité est de plus en plus engagée : ainsi, certains avocats se retrouvent poursuivis en justice si la décision prise durant le procès qu’ils défendaient n’a pas pleinement satisfait le client, Une tendance de plus en plus fréquente à faire appel à différents prestataires pour traiter différents problèmes et n’ont plus à faire appel à un seul cabinet pour traiter tous leurs problèmes, 180 D’autres entreprises mentionnent que les donneurs d’ordre recherchent parfois une réponse globale à leurs problèmes, ce qui nécessite souvent la mise en place d’un partenariat avec d’autres entreprises, dans d’autres secteurs d’activités, Les moyens des clients sont pourtant de plus en plus limités et les budgets dédiés aux prestations extérieures en baisse, Du fait d’une baisse des budgets, et d’une augmentation de la concurrence, une capacité des clients à négocier une baisse des prix ou une augmentation de la prestation à budget constant, Une exigence accrue en termes de spécialisation dans la prestation à produire (profil des équipes du prestataire, nombre de références, etc.), Des besoins nouveaux qui naissent de l’évolution des activités des entreprises clientes. Le client final devra ainsi être pris en compte de manière beaucoup plus forte dans les prestations proposées Les banques doivent s’adapter à une demande accrue de « dématérialisation des services » et notamment à des clients plus jeunes qui préfèrent l’interface internet à la relation physique avec l’agence Les SSII doivent proposer à leurs clients tels que la grande distribution des outils attractifs et adaptés à des clients plus volatils et exigeants, Le domaine de la publicité doit répondre à une individualisation de la communication, de plus en plus ciblée, segmentée, Les cabinets de conseil en recrutement ont du développer des connaissances relatives à l’apparition de nouveaux métiers notamment dans la grande distribution ; les cabinets de formation ont du développer/renforcer de nouveaux axes de formation, etc. L’évolution progressive vers une attitude consumériste du client final oblige les prestataires à avoir une offre toujours plus innovante, réactive et attractive, etc. Quelques conséquences majeures liées à la crise, et probablement plus conjoncturelles, méritent également d’être soulignées : Des difficultés à percevoir l’évolution actuelle de l’activité et à anticiper les changements à venir Une baisse importante du nombre de projets et de la demande 181 Un frein aux perspectives d’extension (à part le secteur des NTIC, globalement moins impacté) : les banques par exemple sont moins dans une logique d’ouverture de nouvelles agences que de meilleure implantation des agences actuelles (maillage du territoire) Le rapatriement de certaines activités de filiales de grands groupes sur Paris Le risque de devoir recourir au chômage partiel (déjà pratiqué dans le passé par certaines entreprises) Une frilosité, des freins au recrutement, voire des licenciements 182 Un contexte concurrentiel accru Une évolution importante et structurelle de la concurrence sur de nombreux secteurs La baisse des prix des prestations, Un élargissement du nombre de concurrents sur les appels d’offres, Un positionnement nouveau de prestataires contraints à rechercher de la diversification d’où l’émergence d’outsiders, De la concurrence venant à la fois d’entreprises du même secteur d’activité mais également d’entreprises d’autres secteurs. Par exemple, les avocats sont en concurrence avec d’autres professionnels du droit, ou avec des notaires et huissiers sur le conseil juridique, des expertscomptables, des ingénieurs conseil qui peuvent établir certains contrats, des consultants, etc. Une réinternalisation, généralement ponctuelle, des activités autrefois soustraitées afin d’occuper les équipes face à la baisse de l’activité Une externalisation, plus structurelle, vers le tertiaire supérieur pour des donneurs d’ordre qui cherchent à se concentrer sur leur cœur de métier et préfèrent confier à des spécialistes la réalisation de tâches à faible valeur pour eux Les entreprises mentionnent la concurrence parisienne structurelle et durable qui se positionnait sur les activités sur lesquelles les entreprises lilloises n’avaient pas les compétences Plusieurs facteurs clés peuvent expliquer cette concurrence : Les clients craignent que les critères de confidentialité ne soient pas suffisamment respectés par les entreprises lilloises. Les clients craignent que les entreprises aient des « conflits d’intérêt » entre leurs différents clients et ne les défendent pas le plus efficacement possible. Les clients cherchent des compétences très spécialisées qui ne se trouvent pas encore sur Lille. Les cabinets anglo-saxons, plus chers que les locaux, « rassurent » les entreprises du fait de leur visibilité internationale. 183 Des changements réglementaires fréquents impactant sur le court et le long terme l’activité des entreprises Les entreprises se déclarent plus ou moins impactés selon leur degré de dépendance envers la réglementation (en particulier les activités juridiques, bancaires) avec la nécessité de s’adapter rapidement aux éventuels changements et de continuellement suivre l’évolution des législations Dans le secteur juridique : l’impact de la déréglementation libéralisant le marché et l’ouvrant à la concurrence l’impact de la réforme de la carte judiciaire l’impact de la réforme de l’instruction et de la procédure pénale l’impact des changements dans la fiscalité, les droits de succession, etc. les difficultés liées à l’incertitude fiscale permanente avec des changements continus etc. > crée une vraie incertitude d’évolution dans le secteur Dans l’ingénierie : l’ouverture croissante des marchés permettant d’exercer à l’étranger mais également apportant de la concurrence en France l’impact de la réforme du code des marchés les normes environnementales (qui impactent fortement les cabinets d’ingénierie environnementales en augmentant leur activité) etc. Dans la banque et l’assurance : la baisse des taux d’intérêt, les changements réglementaires fréquents Solvabilité II avec l’exigence de traçabilité impose la formalisation des processus opérationnels 184 Le Grenelle de l’environnement conduit à des changements de contrats pour répondre aux nouvelles exigences notamment sur le respect des nouvelles normes de qualité environnementale en matière de construction La lutte anti-blanchiment impose de nouvelles règles en termes de contrôle de la provenance des fonds versés sur certains contrats etc. Dans les NTIC : les normes liées notamment à Bâle II (normes prudentielles bancaires) qui nécessitent des produits plus sécurisés pour leurs clients toutes les autres normes s’imposant aux clients qui ont des répercussions sur les besoins informatiques etc. 185 Des évolutions technologiques toujours plus rapides et fréquentes Les nouvelles technologies impactent de manière croissante l’ensemble des secteurs du tertiaire supérieur et nécessiteront une adaptation de leur offre Pour le secteur de la banque/assurance, les nouvelles technologies tendent à changer les métiers, l’utilisation massive du multicanal et l’automatisation des tâches fait progressivement disparaitre le rôle des « guichetiers » et complexifie les tâches des assistants, les clients utilisant plus fréquemment internet pour leurs opérations simples. Pour le secteur des TIC, la course à l’innovation entraîne de lourdes conséquences en termes de recherche constante de nouveaux produits en vue de ne pas se laisser distancer. Dans le conseil ou la publicité, le développement de nouveaux outils ou services capitalisant sur les atouts des nouvelles technologies devient indispensable (cf. e-learning pour le conseil en formation, nouveaux supports de communication, etc.). Les nouvelles technologies impactent également l’activité des donneurs d’ordre qui répercutent ces exigences sur leurs prestataires Ainsi, un donneur d’ordre dans le domaine de la grande distribution exigera des technologies de plus en plus poussées en termes d’automatisation de l’encaissement, etc. avec la nécessité pour une SSII d’offrir les produits adaptés. Les nouveaux canaux de communication incitent les donneurs d’ordre à exiger leur prise en compte dans les prestations offertes (exemples : utilisation de twitter dans la publicité, utilisation plus fréquente des reporting vidéo dans le conseil, etc.). L’adaptation aux nouvelles technologies sera à l’avenir un atout concurrentiel pour les entreprises La modernisation technologique, l’utilisation des NTIC est une manière de se différencier des concurrents : par exemple, un site internet attractif peut permettre d’obtenir un succès commercial. Le télétravail, le travail à distance, les téléconférences, réduisent les coûts de déplacements et la « perte de temps ». 186 Mais en corollaire, les nouvelles technologies augmentent les exigences des clients car la connexion « non stop » les incite à exiger toujours plus et de manière toujours plus rapide. 187 En conséquence, ces évolutions entraînent des changements durables de positionnement dans les entreprises du tertiaire supérieur Une ouverture vers de nouveaux clients Les entreprises interrogées mentionnent leurs tentatives de plus en plus nombreuses d’accéder à de nouveaux marchés : - les banques se sont par le passé ouvertes vers l’assurance, désormais, elles se tournent de plus en plus vers la téléphonie notamment, - les cabinets juridiques qui conseillaient seulement des entreprises de la grande distribution s’ouvrent désormais vers des entreprises d’autres secteurs, - les centres de recherche publics se tournent de plus en plus vers du financement privé/industriel, - etc. Elles déclarent également adopter une démarche accrue de prospection de nouveaux clients hors métropole lilloise : - les entreprises du tertiaire supérieur tentent progressivement de gagner des contrats avec des donneurs d’ordre d’autres régions et notamment de la région parisienne, - mais les tentatives d’extension à l’international restent limitées : * des prestations intellectuelles très spécifiques parfois difficilement transposables sur des législations différentes (cf. recrutement, juridique, etc.) * des difficultés linguistiques notamment en anglais pour des prestations qui imposent la connaissance de la langue du pays * certains secteurs sont toutefois moins impactés par ces difficultés tel que les TIC. Mais, les entreprises tentent également de toujours plus et mieux s’intégrer dans l’écosystème local/régional en maillant le territoire (ouverture d’autres agences dans la banque), en diversifiant le type de clients sur le territoire (grande distribution, industrie, secteur public pour les TIC), etc. 188 A l’avenir, deux stratégies majeures, et parfois complémentaires, de développement évoquées par les entreprises La diversification devient indispensable : - une diversification du portefeuille clients : les entreprises recherchent de nouveaux marchés pour offrir les prestations qu’elles maitrisent déjà. - une diversification des prestations : * soit en développant en interne une nouvelle offre de services répondant à un nouveau besoin observé sur le marché, * soit en composant une offre globale par adjonction de spécialités complémentaires : les entreprises identifieraient d’autres prestataires ayant des offres complémentaires aux leurs et les associeraient dans une offre globale ou se regrouperaient dans un même groupe d’activités (moins fréquent). La spécialisation est généralement complémentaire à cette notion de diversification comme moyen de fidéliser les clients et de vendre des compétences très spécifiques (ainsi, certaines banques sont très orientées clients transactionnels, d’autres développent plus les clients « haut de gamme ») - mouvement de recentrage sur le cœur de métier, seule activité sur laquelle l’entreprise est véritablement compétitive, sur laquelle elle a une véritable valeur ajoutée, sur laquelle elle peut battre la concurrence, etc. - sous-traitance de toutes les fonctions moins maitrisées, celles support notamment, ou association avec d’autres entreprises dans le cadre d’offre globale (cf. la diversification). L’innovation devient de plus en plus l’atout concurrentiel des entreprises du tertiaire supérieur37 L’innovation de « service » : - La mise en place d’un service spécifique ou d’une personne chargée de la veille réglementaire et du repérage des différentes évolutions (technologiques, du marché, etc.) 37 Certaines entreprises ont ainsi refusé de répondre à l’enquête ou de répondre aux questions sur leur positionnement arguant qu’elles étaient trop stratégiques et donc confidentielles. Les exemples qui suivent sont donc illustratifs et reflets des quelques éléments remontés au cours des entretiens. 189 - Une attention encore plus forte à la qualité du service rendu et à l’accompagnement du client : personne en charge de la communication, « service après vente », etc. - Une adaptabilité accrue des entreprises du tertiaire supérieur à anticiper les besoins de leurs clients - Les cultures d’entreprise vont même jusqu’à évoluer afin de prendre en compte les changements de sociétés et de projeter chez les clients l’image d’une entreprise « dynamique », « qui vit avec son temps », etc. - Etc. L’innovation de « produit » : - L’investissement dans la recherche de produits innovants devient de plus en plus fréquent et de manière plus intensive, notamment par l’intermédiaire notamment de collaboration avec des centres de recherche - L’utilisation toujours plus intensive des NTIC est évidemment essentielle dans les TIC mais également dans la publicité où l’utilisation des nouvelles technologies est créatrice de haute valeur ajoutée pour service vendu - Etc. Une tendance ancienne à la diminution des fonctions supports accentuée par la crise en vue de réduire les coûts (comptabilité, ressources humaines, gestion administrative, informatique etc.) mais qui s’avérera probablement durable Ce mouvement est déjà ancien mais la crise et la pression structurelle sur les coûts ont entrainé une nouvelle restriction sur ces fonctions. L’externalisation d’une partie de ces fonctions, facilement externalisables avec les nouvelles technologies, est depuis longtemps réalisée dans de nombreuses entreprises. Et dans les plus grandes entreprises, ces fonctions administratives sont de plus en plus regroupées et partagées : - au sein des groupes, même de petite taille : un responsable RH par exemple partage son temps entre les différents sites de l’entreprise - avec la généralisation dans les grands groupes de centres de services partagés qui gèrent l’ensemble des activités de back office, en particulier en informatique 190 Et les métiers subissent en conséquence des évolutions structurelles croissantes en termes de compétences (développées dans les cartographies métiers) Sur les métiers visés par cette étude, il s’agit davantage d’un enjeu d’évolution des compétences que d’une disparition des métiers. Les professionnels ont en effet une capacité d’adaptation et d’évolution professionnelle forte. Les métiers qui pourraient disparaitre dans ces secteurs sont essentiellement des métiers sur des niveaux plus bas de qualification, par exemple les guichetiers dans la banque. Les compétences qui évoluent sont celles liées au cœur de métier (compétences technique) mais également et de plus en plus les compétences commerciales, management et donc de savoir-être. Pour répondre à ces enjeux d’évolution des métiers, les entreprises poussent à une professionnalisation accrue des différents collaborateurs et à une montée en compétences. 191 5. Enjeux emploi et compétences identifiés par les entreprises du tertiaire supérieur 5.1 Les facteurs d’évolution et leurs impacts 5.2 Les cartographies des 15 métiers du tertiaire supérieur 5.3 Les activités induites par le tertiaire supérieur 5.4 Les problématiques de GRH 5.5 Les besoins de soutien identifiés 192 Rappel de la méthodologie et de la liste des métiers sélectionnés La méthodologie L’étude prévoyait initialement de cartographier 15 métiers, répartis entre métiers du tertiaire supérieur et des activités induites. La présélection réalisée par le cabinet a été réalisée par la confrontation de trois facteurs (cf. Partie 4) : - les PCS (professions et catégories socio-professionnelles) les plus représentées des secteurs, - la dynamique de l’emploi des secteurs, - les besoins de recrutement des secteurs. Toutefois, le comité de pilotage du 20/06/2012 qui devait permettre la sélection des métiers a décidé que l’étude ne porterait que sur 15 métiers du tertiaire supérieur. La liste finale des métiers et des entreprises à rencontrer a été arrêtée durant le comité technique du 4/07/12. Les entretiens réalisés en phase 2 n’ont donc été réalisés qu’avec des entreprises du tertiaire supérieur (à nombre d’entretiens constant). Les métiers TIC : - Ingénieur en informatique - Chef de projet informatique - Technicien en informatique Banque/assurance : - Chargé de clientèle-particuliers / Conseiller financier bancaire - Cadre commercial de la banque - Responsable technique assurance Activités juridiques : - Juriste droit social / Juriste droit des affaires - Collaborateur comptable - Assistant comptable 193 Conseil - Consultant en organisation - Consultant en RH Ingénierie - Ingénieur du BTP dans un bureau d’étude - Ingénieur de l’industrie dans un bureau d’étude R&D : - Chercheur Marketing/publicité : - Chargé de marketing direct 194 Recrutements prévus en dynamique : Le format des fiches métiers Difficultés de recrutement perçues: Secteur d’activité Métier --- -- -/+ ++ +++ Très Assez Moyen Assez Très faible faible fort fort Mission et principales activités Brève description du poste et des principaux domaines d’intervention Evolutions prospectives Evolutions prévisibles ayant des impacts majeurs sur le métier D'autres évolutions plus globales du secteur d'activité du métier considéré sont décrites dans la partie précédente, et sont un complément indispensable à la compréhension de l'évolution du métier lui-même. Leurs impacts ont été pris en compte dans les compétences clés en hausse décrites dans la rubrique suivante. Compétences clés en hausse - Compétences requises pour exercer le métier Savoir / savoir faire se renforcent Savoir être Compétences du domaine des connaissances et capacités Compétences de l’ordre comportemental, relationnel et « techniques » qualités personnelles qui n’étaient pas indispensables dans le passé mais deviennent cruciales à l’avenir Perspectives professionnelles Mobilité interne (voire externe) envisageable Formation Type de formation souhaité Offre de formation sur l’arrondissement de Lille Formation recherchée en priorité par les entreprises du secteur (qu’il s’agisse de formation initiale ou continue) Préférence pour l’alternance Exemples de formations disponibles sur l’arrondissement de Lille pour ce métier ► Le profil de candidat recherché est une combinaison des compétences détenues (3ème carré), de la formation (5ème carré) et de l’expérience détenue. L’expérience ne peut être « factorisée » dans ces fiches car chaque entreprise exprime un besoin différent selon le type de recrutement effectué (profil expert ou profil junior). 195 TIC Recrutements prévus : +++ Ingénieur en informatique Difficultés de recrutement : -/+ Mission et principales activités Il est responsable de la conception et/ou du développement et/ou de la maintenance des applications informatiques, au sein d’une entreprise ou d’une SSII. Il est également en charge de l’analyse fonctionnelle, la conception technique, le codage, la mise au point et la documentation des programmes informatiques. Il est amené à s’occuper de la gestion et de la maintenance des automates, des ordinateurs et des systèmes informatiques. Dans les PME/PMI, ses tâches peuvent être encore plus variées allant de la conception, la production, à l’administration ou la facturation. Evolutions prospectives Activités qui doivent s’adapter à : - Recherche d'une meilleure maîtrise des coûts - Prise en compte des contraintes environnementales - Recherche d'outils encore plus innovants - Evolutions techniques perpétuelles auxquelles il faut s’adapter et qui nécessitent de nouvelles compétences Compétences clés en hausse Savoir / savoir faire se renforcent Savoir être primordial à l’avenir - Compétences techniques se renforcent : formation poussée en informatique (méthodes, protocoles, langages, systèmes…) - Une connaissance des contraintes juridiques et environnementales toujours plus importante - Une demande en hausse de polyvalence (en particulier dans les services de petite taille) - Compétences managériales de gestion d’une équipe - Une maîtrise de l’anglais qui devient indispensable - Rigueur, forte capacité de travail et d’implication - Ouverture d’esprit (travail en équipe, relation client) - Curiosité - Grande adaptabilité - Réactivité - Capacité d’innovation 196 Perspectives professionnelles En interne, comme en externe : chef de projet, directeur d’études, directeur informatique, directeur des systèmes d’informations (DSI), chef d’équipe (formation management) Selon les entreprises, ils peuvent également évoluer vers des postes plus orientés conseil, ou plus orientés technique Formation Type de formation souhaitée - Bac + 5, qui donne accès au statut de généraliste ou spécialiste. - Diplôme d’ingénieur - Alternance souhaitée - Une double formation commercial/informatique est aujourd’hui valorisée Offre de formation sur l’arrondissement de Lille Une vingtaine de formations (dont 10 accessibles en formation continue) - Diplôme d'ingénieur de l'école centrale de Lille - Diplôme d'ingénieur de l'école polytechnique de l'université de Lille 1 - Diplôme d’ingénieur de Telecom Lille 1 - Ingénieur – Informatique Architecture et Ingénierie des Systèmes et des Logiciels (CYC45) à Lille - Etc… 197 Recrutements prévus : ++ Chef de projet informatique Difficultés de recrutement : -/+ Mission et principales activités Le chef de projet spécifie, organise et planifie la mise en œuvre d'un projet ou d'un ensemble de projets. Il agit de la phase de conception jusqu'à la réalisation, en ayant recours à la fois à des ressources internes et à des ressources externes. Il a ainsi pour missions de définir le périmètre / les objectifs du projet, de piloter, suivre et coordonner, de participer aux appels d’offre (réponse, gestion administrative, etc.) et de gérer la relation avec le client. Il existe plusieurs catégories de chefs de projet informatique, chacun ayant son domaine de spécialisation, le chef de projet technique, fonctionnel, maîtrise d'ouvrage ou production. Evolutions prospectives La place de ce métier tend à se renforcer et à exploiter toutes les composantes, et notamment : - le budget et le management d’équipe - les risques liés au projet - la communication autour du projet Compétences clés en hausse Savoir / savoir faire se renforcent Savoir être primordial à l’avenir - Bonnes connaissances qui se renforcent des principaux outils de développement (Java, C, C++, .net...), d'un ensemble de solutions applicatives (ERP, EAI, CRM...) - Capacités nouvelles à concevoir l'architecture d'un système d'information - Maîtrise des processus et méthodes de gestion de projet (planning, budget, indicateurs) qui se développe - Capacité renforcée à manager une équipe - Maîtrise indispensable de l'anglais (pour des projets internationaux ou au sein d'entreprises étrangères) - Bonnes qualités relationnelles Rigueur Autonomie Sens des responsabilités Pragmatisme Réactivité et anticipation Animation, sens de l’écoute et du dialogue 198 Perspectives professionnelles En interne et en externe, il pourra évoluer vers le poste de directeur de projet, puis directeur de service dans des grandes entreprises Formation Type de formation souhaitée Écoles d'ingénieurs (informatique, télécoms, généraliste) Master en informatique Diplôme de type bac +4 en informatique : MIAGE, IUP informatique, maîtrise informatique, ingénieur maître... Offre de formation sur l’arrondissement de Lille - Diplôme d'ingénieur de l'école centrale de Lille - Diplôme d’ingénieur de Telecom Lille 1 - Etc… Diplôme d’école spécialisée Certification en conduite de projet (PMP, AFITEP, PRINCE2...) Certifications dans un référentiel de bonnes pratiques orientées "informatique" comme CMMi, ITIL, COBIT. Alternance souhaitée 199 Recrutements prévus : +++ Technicien en informatique Difficultés de recrutement : -/+ Mission et principales activités Il intervient sur des ensembles liés à la micro-informatique et aux réseaux d'ordinateurs, tant au niveau du logiciel que du matériel. Ses compétences concernent les réseaux (câblage, installation, configuration, télécommunication...), et/ou les applications (messageries, bureautique, internet,...) et/ou le matériel (ordinateurs, modems, périphériques...). Il peut ainsi être amené à évaluer et conseiller ses clients sur la modification de leurs outils informatiques. Globalement, il réalise ainsi une grande diversité de tâches liées à l’entretien du système informatique telles que les sauvegardes, la gestion des sécurités, etc. Evolutions prospectives Ses activités principales se diversifient avec la complexité et la diversité des systèmes: - montage et mise en service informatique - maintenance et diagnostic de pannes - soutien technique au service commercial - support aux utilisateurs Compétences clés en hausse Savoir / savoir faire se renforcent Savoir être primordial à l’avenir - Un pré-requis de maîtriser les connaissances techniques de base qui sera désormais acquis - Connaissances informatiques de plus en plus pointues des différents systèmes exploitables - Capacité à mettre à jour ses connaissances - Capacités d’analyse se renforcent - Qualités commerciales et managériales qui deviennent clé pour évoluer en interne - Une importance croissante de posséder de bonnes capacités de communication orale et écrite - Etre méthodique et observateur - Curiosité (évolutions technologiques, nouveaux logiciels, nouveaux matériels) - Mobilité et disponibilité - Capacité à se projeter dans l’entreprise - Réactivité et adaptabilité - Résistance au stress - Bon relationnel client - Force de proposition 200 Perspectives professionnelles Evolution vers des postes de technicien référent, responsable du parc informatique, responsable technique, Responsable SAV, Superviseur Formation Type de formation souhaitée Diplômes de niveau bac + 2 Exemples : BTS informatique et réseaux pour l’industrie et les services techniques, DUT informatique et génie informatique, DUT informatique et systèmes industriels, DUT services et réseaux de communication, etc. Offre de formation sur l’arrondissement de Lille - DUT informatique (IUT Lille), - DUT informatique (université Lille 1 SUDES, accessible en formation continue) - Etc… 201 Banque Chargé de clientèle-particuliers Recrutements prévus : +++ Difficultés de recrutement : -/+ Mission et principales activités Il assure le développement de l'activité commerciale d'une agence bancaire. Ses activités sont à la fois techniques, commerciales et le relationnel y est indispensable. Il est généralement chargé de suivre un portefeuille de clients privés, de vendre les produits et services bancaires et de prospecter des nouveaux clients. Il peut analyser la situation du client, évaluer ses besoins, et lui proposer les produits répondant à ses attentes. Il peut réaliser également le montage des dossiers ou encore l’ouverture de comptes. Evolutions prospectives Deux évolutions clés : - L’aspect commercial est de plus en plus important car la gamme des produits/services en vente s’élargit, et le chargé de clientèle doit les connaitre et savoir les vendre - La capacité à cerner le besoin du client sera indispensable à l’avenir, notamment face à des clients qui rencontrent parfois des difficultés financières plus importantes ou aux concurrences dans le secteur, Compétences clés en hausse Savoir / savoir faire se renforcent Savoir être primordial à l’avenir - Connaissance et maitrise accrue des produits bancaires proposés par l’agence - Connaissances juridiques et fiscales en hausse - Capacité d’analyse - Compétences administratives et commerciales se renforcent - Capacité d’anticipation des besoins du client qui devra être maîtrisée à l’avenir - Sens de l’organisation et du détail - Disponibilité, adaptabilité et capacité à cerner les besoins du client - Appétence pour le monde bancaire - Sens de l'écoute - Aisance relationnelle - « Sang-froid » et diplomatie - Convivialité, respect, proximité avec le client - Sens commercial et force de conviction - Respect des règles d’accueil 202 Perspectives professionnelles Métier « d'entrée » dans le secteur bancaire avec la possibilité notamment d’évoluer vers des fonctions de chargé de clientèle professionnelle ou PME, puis directeur adjoint d'agence et ensuite directeur d’agence. Formation Type de formation souhaitée Offre de formation sur l’arrondissement de Lille Bac+2 commercial en particulier BTS Banque, BTS MUC (Management des Unités Commerciales), BTS NRC (Négociation et relation Client), BTS comptabilité et gestion des organisations, ou DUT Techniques de commercialisation (TC), DUT gestion des entreprises et des administrations (GEA), formations de la CFPB Bac+3 – licence professionnelle Assurance Banque Finance Les banques privilégient formation en alternance. les titulaires de Une quinzaine de formations sur Lille Roubaix Tourcoing BTS Banque Option A Marché des particuliers (1 à Tourcoing, 1 à Marcq en Baroeul, 2 à Lille, 1 à Villeneuve-d'Ascq) ; exemples : lycée des Flandres, lycée Gaston Berger, école Kienz… Licence pro Droit, économie, gestion assurance, banque, finance spécialité chargé de clientèle particuliers : 1 à Lille et 1 à Villeneuve-d'Ascq ; Licence pro assurance banque finance – conseillers, gestionnaires de clientèle à Lille 2 (accessibles en formation continue) Licence banque : gestion administration des affaires (Faculté de Finances, Banques, Comptabilités, Lille 2) 203 Recrutements prévus : ++ Conseiller financier bancaire Difficultés de recrutement : + Mission et principales activités Il est en charge de quatre missions principales : - Il conseille les clients de la banque sur les produits financiers les plus adaptés à leur situation et réalise les placements - Il « surveille » les différents marchés et anticipe les tendances et leurs évolutions - Il suit l’exécution des placements et leur évolution - Il peut être amené à transmettre également ses connaissances au personnel des agences en matière de placements financiers Evolutions prospectives Ses activités évoluent avec la demande croissante de disponibilité, proximité et service de qualité des clients. Le conseiller doit savoir toujours mieux leur expliquer les changements dans le marché financier et les risques associés à leurs différents placements. L’instabilité financière et fiscale obligera les conseillers à toujours mieux adapter leurs discours à leurs clients. Compétences clés en hausse Savoir / savoir faire se renforcent Savoir être primordial à l’avenir - Expertise toujours plus poussée sur un type de produit financier (immobilier, art...) et connaissances juridiques - Capacités d’analyse - Savoir apprécier les risques et la rentabilité des différents placements devient indispensable - Anticiper les évolutions et actualiser ses connaissances financières devient primordial - Une maîtrise de la langue anglaise de plus en plus demandée - Une connaissance du terrain à développer pour accompagner certains clients très spécifiques (agriculteurs, etc.) - Sens de la négociation - Qualités relationnelles et sens de l’écoute (recevoir la clientèle et comprendre ses besoins) - Initiative - Convivialité, respect, proximité avec le client - Disponibilité, flexibilité et adaptation aux besoins du client 204 Perspectives professionnelles Des évolutions sur le portefeuille de clients (professionnels, « haut de gamme », etc.) puis en termes hiérarchiques sur des postes de directeur de service Formation Type de formation souhaitée Formations initiales de niveaux II et I (école d'ingénieurs, sciences politiques, DESS banque finance, magistère d'économie, DESS gestion de patrimoine) Expérience professionnelle confirmée dans le secteur bancaire + formation initiale de niveau III Exemples de formation : - BTS Banque option marché des particuliers - BTS Banque option marché des professionnels Offre de formation sur l’arrondissement de Lille - BTS Banque option A marché des particuliers : 5 sur l’arrondissement (Tourcoing, Marcq en Baroeul, Villeneuve d’Ascq, et 2 à Lille : lycée Gaston Berger et Campus Sciences U Lille) - BTS Banque option B marché des professionnels à Marcq en Baroeul, école Kienz. - Licence Professionnelle Conseiller de clientèle en Banque / Assurance en contrat de professionnalisation (FLSEG Lille) 205 Recrutements prévus : ++ Cadre commercial de la banque Difficultés de recrutement : ++ Mission et principales activités Ses missions consistent globalement à définir, avec la direction générale, la stratégie de la banque et à la mettre en œuvre. Il prend en compte les caractéristiques des clients en vue d’adapter le développement de la banque selon les besoins de son environnement. Il met en valeur l’agence et pilote les actions de promotion locales. Il est le représentant de l’agence et assure donc la qualité de ses services Il peut gérer l’ensemble des produits en vente et se consacrer aux clients à fort potentiel de développement. Il tend à maitriser l’ensemble des produits et des risques associés à chacun. Il est également manager de l’équipe et accompagne l’évolution professionnelle de ses collaborateurs. Evolutions prospectives Le contexte actuel de concurrence accrue oblige : - les cadres commerciaux à « mieux » vendre les services de leur agence et à prospecter toujours plus de nouveaux clients - à développer à l’avenir leur capacité à faire « vivre » l’agence sur un territoire et à animer l’équipe en vue de maintenir voire développer l’activité. Compétences clés en hausse Savoir / savoir faire se renforcent Savoir être primordial à l’avenir En hausse forte : - Compétences managériales et commerciales - Gestion et animation d’une équipe En hausse : - Connaissances des produits bancaires et financiers - Connaissances juridiques A développer : - Maîtrise de l’anglais ou d’une autre langue souhaitée Neutre : - Bureautique - informatique - Sens du contact/relationnel Esprit critique Rigueur, organisation et autonomie Capacité de négociation Aisance écrite et orale : compétences en communication 206 Perspectives professionnelles Il peut évoluer en interne comme en externe, soit au sein de l’agence, soit au sein du groupe, soit dans le domaine bancaire. Il peut accéder au poste de directeur commercial puis à long terme vers celui de directeur régional par exemple. Formation Type de formation souhaitée Bac+5 Offre de formation sur l’arrondissement de Lille - Ecoles d'ingénieurs, écoles de commerce, universités pour les formations en droit, en sciences économiques, instituts d'études politiques (IEP), instituts universitaires professionnels (IUP). Master 2 Professionnel Management des Banques et des Institutions Financières (Faculté Libre des Sciences Economiques et de Gestion, Université Catholique de Lille) - Formations spécialisées dans le domaine bancaire et/ou financier : masters M2, mastères spécialisés, magistères. Master Finance et Banque (Université du droit et de la santé, Lille 2) - Bac +5 - Master de management - école de commerce 207 Assurance Recrutements prévus : ++ Responsable technique assurance Difficultés de recrutement : -/+ Mission et principales activités Il est amené à surveiller l’évolution des produits d'assurances sur le marché et les besoins de ses clients. Il tend à concevoir ou adapter de nouveaux produits, en réponse aux attentes des clients et à la situation du marché. Il peut définir les règles et les indicateurs de suivi des nouveaux produits (épargne, contrats d'assurance) et des sinistres. Evolutions prospectives Il doit maîtriser de plus en plus les coûts et offrir des offres personnalisées. Une rationalisation continue des processus de gestion, l’automatisation des tâches, le transfert progressif d’une partie de la production aux clients sont des nouvelles pratiques du métier. L’apparition de nouveaux sujets sur des thèmes tels que la retraite, la santé et la dépendance ou encore les aléas climatiques et les catastrophes naturelles, le développement durable entraînent le développement de nouvelles connaissances et compétences dans ces domaines. Compétences clés Savoir / savoir faire se renforcent Savoir être primordial à l’avenir - Connaissances de plus en plus poussées des produits d’assurance - Connaissances toujours plus indispensable de la réglementation et de son évolution - Compétences relationnelles et commerciales - Maîtrise de l’anglais et compétences informatiques à développer - Autonomie, rigueur et objectivité - Mobilité - Esprit d’innovation - Esprit d’équipe - Curiosité et adaptabilité 208 Perspectives professionnelles Le secteur de l’assurance permet d’exercer une diversité de métiers et de compétences, avec des possibilités de spécialisations et des perspectives d’évolution tant en partie commerciale que technique. Formation Type de formation souhaitée Métier accessible à partir de formations de niveaux II et I (bac+4, bac+5 dans les filières mercatiques, commerciales, gestion ou encore mathématiques, complétées par une expérience dans le secteur de l’assurance) Offre de formation clé sur l’arrondissement de Lille Master Banque Assurance Lille 1 La majeure partie des experts en assurance ont déjà une spécialité (médecin, architecte, ingénieur, etc…) Une expérience de plusieurs années dans cette spécialité est indispensable. Bac+5 : masters pro dans le domaine de l’assurance (exemple : master pro finance spécialité gestion des risques en finance et en assurance) 209 Activités juridiques et comptables Recrutements prévus : + Juriste droit social Difficultés de recrutement : ++ Mission et principales activités Il peut conseiller les DRH et les directions opérationnelles des entreprises en matière de législation du travail et de gestion sociale. Il peut traiter les dossiers sociaux tels que les contentieux prud'homaux. Il est ainsi amené à sécuriser l'ensemble des process en matière sociale de l'entreprise. Il peut réaliser une veille en matière de droit du travail afin de connaitre les évolutions susceptibles d’impacter l'entreprise. Il réalise également des études et des analyses approfondies de la jurisprudence. Evolutions prospectives Le métier évolue en termes : - de méthodes de travail avec le développement du travail en réseau (permet la complémentarité des compétences) et l’internationalisation des entreprises qui nécessite notamment des compétences linguistiques - de contenu avec l’évolution des réglementations liées aux RH Compétences clés Savoir / savoir faire se renforcent Savoir être primordial à l’avenir - Maîtrise du droit social qui doit devenir parfaite (code du travail, droit de la Sécurité Sociale, convention collective de l'entreprise et jurisprudence) - Expertise croissante du monde de l'entreprise - Culture économique et financière de plus en plus pointue - Qualités d’analyse, de synthèse, de rédaction - A développer : une maîtrise des outils informatiques et de l’anglais - Développement des compétences spécifiques (selon la spécialisation) - Rigueur Capacité à s’intégrer dans une équipe Qualités relationnelles Diplomatie et objectivité Sens du détail Créatif sur le plan juridique Respect de l’éthique et de la déontologie Modestie et autonomie 210 Perspectives professionnelles Il peut évoluer vers des postes au sein d’une entreprise (responsable de relations sociales, RRH, DRH) ou dans un cabinet d’avocats (avocat, associé) Formation Type de formation souhaitée Master 2 en droit social, RH ou école de commerce suivi de l’école d’avocats Formations juridiques bac + 4/5 spécialisées en droit social/droit du travail : DESS ou DEA en droit social, complétés éventuellement par un diplôme donnant accès à la profession d'avocat (CAPA...) Offre de formation sur l’arrondissement de Lille Master Droit social (Université Lille 2) Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (EDA Lille) Droit social appliqué à l'entreprise (CC03) (CNAM Lille, en formation continue) Etc. 211 Recrutements prévus : + Juriste droit des affaires Difficultés de recrutement : +++ Mission et principales activités Il conseille l’entreprise sur toutes les questions juridiques (tant sur les questions achats, contrats, partenariats, poursuites, etc.). Il est amené à défendre et protèger les intérêts de l’entreprise. Il est généralement chargé d’assurer la sécurité juridique de l’entreprise, notamment en vérifiant la légalité des contrats. Il est généralement associé ou consulté pour toutes les grandes décisions commerciales et/ou financières. Il peut se charger également des contentieux avec les clients, notamment dans les cas de non-paiement, ou des litiges avec les fournisseurs. Evolutions prospectives Un métier en évolution constante avec : - l’évolution du droit, des produits financiers qui oblige à développer une veille constante, - l’environnement commercial qui impose d’être toujours plus rapide et moins cher, - l’impact de la crise sur la sécurité des entreprises qui oblige à toujours innover sur les prestations offertes. Compétences clés Savoir / savoir faire se renforcent Savoir être devient primordial - Compétences techniques croissantes: excellente maîtrise de leur spécialisation en droit des affaires (propriété intellectuelle, commercial, etc.) voir de plus en plus une « ultraspécialisation » sur des points techniques spécifiques (avec l’internalisation des activités juridiques « courantes » dans les entreprises) - Bonne culture économique et financière - Bonne connaissance de son environnement (secteur d’activité, marché, produit, etc.) - Capacités accrues d’analyse, synthèse, rédaction - Maîtrise accrue des outils informatiques et de l’anglais - Qualités humaines très importantes : sens du contact, de l’écoute, empathie - Capacité à travailler en équipe - Organisation - Capacité d’initiatives - Efficacité, rigueur - Esprit d’innovation, créativité, capacité d’adaptation, rapidité - Capacité à s’investir fortement dans le travail, disponibilité - Implication dans l’entreprise et volonté de progression professionnelle - Respect de l’éthique et de la déontologie - Modestie et autonomie 212 Perspectives professionnelles De fortes possibilités d’évolution, sur d’autres spécialisations (par de la formation), ou en progression interne (collaborateur vers associé) ou externe (création cabinet propre) Formation Type de formation souhaitée Bac + 5 (en droit, mais pas obligatoirement droit des affaires) Double cursus avec une école de commerce également apprécié Les entreprises exigent de plus en plus souvent l’acquisition du CAPA (Certificat d’Aptitude à la Profession d’avocat). Offre de formation sur l’arrondissement de Lille Master droit des affaires (université Lille 2) Ecole des avocats Ecole de commerce Etc. Un diplôme juridique anglo-saxon peut également être un atout Exemples de formation : Master droit des affaires, droit fiscal, droit social, propriété industrielle, droit immobilier, droit des nouvelles technologies… 213 Recrutements prévus : + Collaborateur comptable Difficultés de recrutement : - /+ Mission et principales activités Il conseille l’entreprise sur toutes les questions relatives à la comptabilité. Il peut accompagner le développement de l’entreprise en surveillant la comptabilité de l’entreprise, d’alerter en cas de problème et d’optimiser la fiscalité de l’entreprise. Il peut être amené à mettre en place une comptabilité analytique, élaborer les budgets prévisionnels, rechercher des financements, etc. Evolutions prospectives Ses activités s'orientent de plus en plus vers l'accompagnement d'entreprise et le conseil en complément des prestations traditionnelles de tenue comptable. Il est désormais souvent sollicité pour conseiller face à la complexification de l’environnement économique et financier. Compétences clés Savoir /savoir faire se renforcent Savoir être devient primordial - Parfaite maîtrise des normes et outils comptables - Connaissances accrues en gestion, droit, fiscalité, informatique de gestion, mathématiques financières - Maîtrise à développer de l’outil informatique - Adaptabilité accrue aux nouveaux outils comptables et activités - Capacité d’anticipation - Animateur d'équipe Etre à l'écoute du client Bonne capacité de travail Disponibilité et mobilité Rigueur et organisation Qualités relationnelles 214 Perspectives professionnelles Des possibilités d’évolution en terme hiérarchique vers des postes chef comptable, responsable de service comptable, voire directeur financier et comptable, au sein d’un cabinet d’expertise comptable ou au sein d’une entreprise Formation Type de formation souhaitée Bac + 5, diplôme supérieur de comptabilité et gestion. La formation peut se faire en alternance et des passerelles permettent d'entrer à différents niveaux. Offre de formation sur l’arrondissement de Lille 15 centres, 22 formations Mastère spé. Gestion fiscale de l'entreprise (ESC Formation) à Lille Master pro Droit, économie, gestion mention comptabilité, contrôle, audit spécialité révision et certification comptable (ICL FLSEG) Lille 215 Recrutements prévus : -/+ Assistant comptable Difficultés de recrutement : + Mission et principales activités Il contribue à la tenue de la comptabilité et en assure l’équilibre et la conformité avec les normes réglementaires et les règles de la comptabilité publique. Il peut assurer l’exécution du budget en dépenses et en recettes. Il peut être chargé de l’enregistrement des opérations. Ces activités s’organisent autour de la facturation, comptabilisation et gestion des relations avec les clients/fournisseurs, gestion des opérations de trésorerie / en relation avec le personnel / en relation avec l’administration fiscale, etc. Evolutions prospectives L’intégration des nouvelles technologies modifiera les pratiques avec les nouvelles formes de travail (télétravail, etc.), et les nouvelles formes de relation avec les tiers (télétransmission, etc.) Le conseil, l’assistance, l’aptitude à communiquer sur les informations financières représente les orientations principales de l’évolution de la profession. Compétences clés Savoir / savoir faire se renforcent Savoir être devient primordial - Connaissance de base de plus en plus poussées des règles de la comptabilité et de la législation fiscale et capacité à les actualiser - Maitrise accrue des outils bureautiques : logiciels de base (traitement de texte et tableurs), logiciels comptables, logiciels de gestion documentaire - Maîtrise des procédures - Connaissance des langues à développer - Compétence organisationnelle toujours plus importante - Capacité à communiquer, conseiller Organisation, rigueur Respect des délais Discrétion et respect de la confidentialité Développement des capacités d’initiative, d’autonomie 216 Perspectives professionnelles Il peut accéder au poste de comptable, chef comptable, responsable de service comptable, voire directeur financier et comptable Formation Type de formation souhaitée Accessible avec un bac pro comptabilité mais des formations de niveau supérieur sont de plus en plus réclamée Exemple : DUT GEA Gestion des entreprises et des administrations option petites et moyennes organisations DUT GEA Gestion des entreprises et administrations option finance comptabilité Offre de formation sur l’arrondissement de Lille - Assistant comptable, formation du CNAM de Lille - Bac pro comptabilité (17 formations dans des lycées à Roubaix, Tourcoing, Lille, etc...) - BTS Comptabilité et gestion des organisations des BTS comptabilité gestion 217 Conseil Consultant en organisation Recrutements prévus : -/+ Difficultés de recrutement : -/+ Mission et principales activités Il est consulté pour identifier et analyser les problèmes des clients et rechercher des solutions dans le domaine de l’organisation, stratégie de développement, etc. Les activités d’un consultant en organisation sont très diverses, de la conception d’une réponse aux problèmes du client, à sa mise en œuvre, il peut être maître de l’ensemble du projet (conception, gestion, et mise en œuvre) ou simplement agir sur l’une de ses composantes (conception ou gestion ou mise en œuvre). Evolutions prospectives Des nouvelles activités de conseil auxquelles le consultant devra s’adapter : - Développement des activités de conseil en interne dans les entreprises - Conseil de court-terme qui répond à des besoins ponctuels (peu de projections sur l’avenir des clients) - La nécessité d’être toujours plus innovant dans le conseil apporté Compétences clés en hausse Savoir / savoir faire se renforcent Savoir être devient primordial - - Capacités croissantes d'analyse et de synthèse Maîtrise qui devient indispensable de l'anglais Rapidité de compréhension Maîtrise plus pointue des outils informatiques Capacité accrue à traduire un besoin en offre Capacité en hausse à argumenter et à s'exprimer clairement, à communiquer tant à l’écrit qu’à l’oral - Compétences commerciales en hausse Sens de la diplomatie Vivacité, dynamisme Réactivité et adaptabilité Respect des délais Sens de l'initiative, innovativité et pro-activité Curiosité et sens de l'écoute Crédibilité face au client / sens de la relation client 218 Perspectives professionnelles Evolution limitée au niveau hiérarchique (vers un poste de consultant senior, consultant manager, d’associé, indépendant) mais qui peut se faire géographiquement et thématiquement (travail sur des dossiers de plus en plus complexes et transversaux) Métier en renouvellement constant qui permet une mobilité externe fréquente Formation Type de formation souhaitée Offre de formation principale sur l’arrondissement de Lille Bac + 5 (et plus) Mastères spécialisés conseil en organisation ; strategic management... Ecoles de commerce, IEP… - Institut d’Etudes Politiques, - ESC - EDHEC, - Université Lille 1 (exemple, master économie management des organisations) - etc. 219 Recrutements prévus : -/+ Consultant en RH Difficultés de recrutement : -/+ Mission et principales activités Il est consulté pour identifier et analyser les problèmes des clients et rechercher des solutions dans le domaine de la gestion des ressources humaines, en particulier du recrutement. Le consultant accompagne l’entreprise dans la gestion de ses problèmes RH, il incarne le RRH de l’entreprise, menant le processus d’embauche par exemple de l’identification du candidat à sa présélection. Evolutions prospectives Un métier qui doit s’adapter aux nouvelles formes de conseil RH : - Internalisation croissante des activités de GRH par les entreprises - Importance croissante de la demande en formation au management et du coaching - Innovation constante de produits pour faire face à la concurrence Compétences clés en hausse Savoir / savoir faire se renforcent Savoir être devient primordial - - Sens de la diplomatie, capacité relationnelle - Vivacité, dynamisme, réactivité et adaptabilité - Sens de l'initiative - Curiosité, sens de l'écoute et créativité - Autonomie - Crédibilité face au client / sens de la relation client - Capacité d’intégration dans une équipe - Capacité à intégrer le projet de l’entreprise Capacités croissantes d'analyse et de synthèse Maîtrise de l'anglais souhaitée Connaissance approfondie des outils RH Capacité à mener un entretien, etc…. Compétences commerciales en hausse Capacité de plus en plus importante d’adaptation aux contextes et aux clients changeants - Capacité en hausse à argumenter et à s'exprimer clairement, à communiquer tant à l’écrit qu’à l’oral 220 Perspectives professionnelles Evolution limitée au niveau hiérarchique (vers un poste de consultant senior, consultant manager, d’associé, indépendant) mais qui peut se faire géographiquement et thématiquement (travail sur des dossiers de plus en plus complexes et transversaux) Métier en renouvellement constant qui permet une mobilité externe fréquente Formation Type de formation souhaitée Offre de formation sur l’arrondissement de Lille Bac + 5 (et plus) - Institut d’Etudes Politiques, Master GRH - ESC Ecoles de commerce, IEP … - EDHEC - Université Lille 1 (master de management des RH, etc.), Lille 3 Etc. 221 Ingénierie Recrutements prévus : ++ Ingénieur du BTP dans un bureau d’étude Difficultés de recrutement : +++ Mission et principales activités Il maitrise généralement la chaine de conception/production d’un ouvrage ou d’une installation BTP. - Il élabore techniquement le projet, déterminant les procédés techniques à suivre et les différentes étapes de mise en œuvre (organisation, coût, équipe, etc.) - Il effectue l’étude d’exécution, prenant en compte les conditions et les méthodes de réalisation (environnementales, etc.) - Il suit la bonne exécution du projet Evolutions prospectives Ses activités évoluent selon : - les contraintes environnementales croissantes à respecter et à intégrer dans la conception de projets - les nouveaux outils/techniques obligent à une mise à jour constante des procédés - les contraintes liées au reporting et aux exigences croissantes des clients Compétences clés Savoir / savoir faire se renforcent Savoir être devient primordial - Expertise forte et croissante dans les domaines scientifiques et techniques propres au secteur de la construction (bâtiment, travaux publics) : calcul, structure, résistance des matériaux - Connaissances de plus en plus pointues des outils/machines afférents - Connaissance actualisée des contraintes environnementales et des contraintes juridiques - Capacité à concevoir le projet adapté aux besoins du client et compétences commerciales à renforcer - Maîtrise en hausse de l'anglais - Implication et motivation : volonté de progresser dans l’entreprise - Qualités relationnelles - Capacité d’adaptation aux clients et à la localisation des chantiers - Motivation, animation, mobilisation et gestion d’une équipe (Anticipation des tensions, etc.) - Réactivité - Rigueur, autonomie, force de proposition, organisation, etc. 222 Perspectives professionnelles D’un poste d’ingénieur junior vers chef d’équipe, chef de projet, directeur de projet, etc. Progression limitée selon la taille de l’entreprise et qui peut se faire en externe en créant son propre bureau d’étude. Formation Type de formation souhaitée Offre de formation sur l’arrondissement de Lille Bac +5 et plus Diplôme des écoles d’ingénieur de Lille Ecole d'ingénieurs option bâtiment et TP Exemples : école polytechnique de l'université de Lille 1, ICAM, ISA, HEI, etc. 223 Recrutements prévus : + Difficultés de recrutement : ++ Ingénieur de l’industrie dans un bureau d’étude Mission et principales activités Il est généralement chargé de la conception, le développement et l’amélioration des produits ou des procédés en milieu industriel. Il peut être amené à effectuer de la recherche appliquée en étudiant les procédés, effectuant des analyses et des essais, puis finalement en mettant en œuvre les applications. Dans les GE, il est généralement spécialisé par produit ou par procédé industriel alors que dans les PME, il est souvent polyvalent et gère le développement de plusieurs produits, et/ou le budget et/ou l’équipe d’ingénieurs. Evolutions prospectives Des enjeux d’adaptation croissante à plusieurs changements : - la rationalisation des coûts, - la réduction des délais de production, - l’exigence croissante des clients et - l’évolution des procédés et des produits. Compétences clés en hausse Savoir / savoir faire se renforcent Savoir être devient primordial - Maîtrise accrue des différents procédés de production - Parfaite connaissance de la chaîne logistique - Connaissances à renforcer des contraintes environnementales - Capacité de plus en plus pointue d’analyse et de synthèse - Capacité croissante à anticiper et gérer les coûts - Capacité croissante de management - Maîtrise des systèmes informatiques et de l'anglais qui deviennent indispensables - Implication et motivation : Volonté de progresser dans l’entreprise - Qualités relationnelles - Motivation, animation, mobilisation et gestion d’une équipe (Anticipation des tensions, etc.) - Réactivité - Rigueur, autonomie, organisation, etc. 224 Perspectives professionnelles A termes vers les postes de : Responsable gestion de la production, Responsable méthodes, Directeur bureau d'études, Directeur de production, Directeur R&D, Directeur technique, etc. Formation Type de formation souhaitée Bac +5 et plus Diplôme d'ingénieur généraliste, ou en mécanique, électronique, aéronautique, etc. Offre de formation sur l’arrondissement de Lille Diplôme d’Ingénieur de l’Ecole Centrale de Lille, spécialité génie industriel et entrepreneurial Diplôme d’Ingénieur l’Ecole polytechnique universitaire de Lille (université Lille 1) - Spécialité Mécanique Autres diplômes universitaires d’écoles d’ingénieur 225 R&D Recrutements prévus : + Chercheur Difficultés de recrutement : ++ Mission et principales activités Ses missions s’organisent autour de trois pôles : - Concevoir et développer des nouveaux produits ou procédés en milieu industriel, mais également effectuer des études d'amélioration des produits et procédés existants, réaliser des recherches appliquées, des mises au point, des analyses, des essais, ou la mise en œuvre des innovations, etc. - Encadrer des futurs doctorants, transmettre son savoir et ses connaissances : rôle de manager - Savoir communiquer et « vendre » ses recherches : rôle « commercial » Evolutions prospectives A l’avenir, se renforceront plusieurs aspects du métier : - la concurrence nationale et internationale oblige à une recherche toujours croissante d’innovation et de rapidité, - la communication des recherches deviendra une clé de réussite, - le lien recherche/industrie devra être renforcé et les chercheurs capables de faire le lien entre leurs recherches et les applications pratiques. Compétences clés en hausse Savoir / savoir faire se renforcent Savoir être devient primordial - Excellentes connaissances scientifiques en hausse du sujet lié au projet, du fonctionnement d'un projet (cycle de recherche, étapes de gestion...) et du marché associé au projet - Maîtrise accrue de logiciels de conception et de dessin assistés par ordinateur (CAO, DAO) - Maîtrise qui devient indispensable de l'anglais - Qualités croissantes de synthèse et d'analyse - Capacité de plus en plus importante à transmettre son savoir - Capacités managériales croissantes - Qualités relationnelles et de communication : capacité à convaincre - Organisation, rigueur, autonomie - Capacité à travailler en équipe - Créativité, curiosité intellectuelle, esprit d’innovation - Culture du partage - Mobilité - Patience, résistance au stress et à la pression 226 Perspectives professionnelles Vers des postes de : Chef de projet R&D, Ingénieur brevet, Chef de produit technique, Ingénieur en valorisation de la recherche, Consultant en management de l'innovation Mais également vers des postes de Chef d’équipe, jusqu’au poste de Directeur de centre de recherche. Evolution plus difficile d’un domaine d’expertise à un autre. Formation Type de formation souhaitée Diplôme des écoles d'ingénieurs De plus en plus, doctorat des écoles d'ingénieurs généraliste ou spécialisée Offre de formation sur l’arrondissement de Lille Ecole Centrale Lille Polytechnique Université Lille 1 Etc. 227 Publicité Recrutements prévus : +/- Chargé de marketing direct Difficultés de recrutement : +/- Mission et principales activités Le rôle du “marketeur direct” est généralement d’élaborer et de piloter des campagnes de marketing direct (publipostage, street marketing, e-publipostage, télémarketing, médias) Il peut être amené à constituer les fichiers de clients en prenant en compte leurs caractéristiques afin de choisir le support de communication le plus adapté (courrier, mailing, phoning, SMS…). Il peut également créer des messages/actions directs et personnalisés pour les consommateurs afin de les attirer, les fidéliser, etc. (carte de fidélité, jeux-concours, alerte SMS, etc.). Evolutions prospectives Ce métier évolue en continu avec : - la prise en compte les nouvelles technologies de l’information et de la communication, - les nouvelles contraintes et caractéristiques des consommateurs/clients, - la concurrence qui oblige à être toujours plus créatif et innovant. Compétences clés en hausse Savoir / savoir faire se renforcent Savoir être devient primordial - Très bon esprit d'analyse marketing, de synthèse et de conseil de plus en plus importantes - Qualités rédactionnelles en hausse - Maitrise accrue des supports de communication et des nouvelles technologies - Capacité croissante de gestion une base de données - Maitrise de l’anglais, voire d’autres langues, devient indispensable - Connaissance de plus en plus pointue du public cible - Curiosité Fort esprit de créativité et d'innovation Esprit d’équipe Réactivité Sens de la communication Sensibilité aux caractéristiques des clients et de leurs publics - Qualités de précision, organisation, goût des chiffres et de la méthode - Force de proposition 228 Perspectives professionnelles Par exemple, vers des postes de responsable marketing, directeur du marketing direct, responsable de la relation client, etc. Ou en spécialisation vers un poste de chef de produits marketing, chef de projet marketing, etc. Formation Type de formation souhaitée Généralement, école de commerce, école d’ingénieurs avec spécialisation en marketing, master d’université ou d’IEP (institut d’études politiques) en marketing Offre de formation sur l’arrondissement de Lille - Diplôme de l'ISEG Marketing & communication School - Master spécialisé en marketing direct de l’IAE (institut d’administration des entreprises) de Lille - etc. 229 5. Enjeux emploi et compétences identifiés par les entreprises du tertiaire supérieur 5.1 Les facteurs d’évolution et leurs impacts 5.2 Les cartographies des 15 métiers du tertiaire supérieur 5.3 Les activités induites par le tertiaire supérieur 5.4 Les problématiques de GRH 5.5 Les besoins de soutien identifiés 230 La notion d’activité induite telle qu’initialement choisie par les commanditaires L’étude portait à la base sur le tertiaire supérieur et ses activités induites avec l’idée de repérer le potentiel de croissance de l’emploi induit par la croissance du tertiaire supérieur sur les profils à bas niveau de qualification Les activités retenues initialement étaient : - Restauration et hôtellerie - Bâtiment - Ressources humaines (intérim, etc.) - Services aux entreprises - Commerce B to B - Nettoyage - Immobilier - Télécoms Il a été acté durant le comité de pilotage du 20/06/12 de ne pas cartographier de métiers des activités induites et donc de ne pas rencontrer des entreprises de ces secteurs. Toutefois, les entretiens avec les entreprises du tertiaire supérieur ont pu faire remonter certaines informations concernant leurs activités induites qui sont indiquées dans la partie qui suit. 231 Les activités induites sont également indirectement touchées par l’évolution du tertiaire supérieur Les activités du tertiaire supérieur ont un impact sur un certain nombre d’activités induites Un recours plus ou moins fréquent déclarés par les entreprises du tertiaire supérieur à des activités induites qui comprennent de nombreux métiers permettant une intégration relativement aisée de candidats à plus bas niveau de qualification : Type d’activité induite - Services auxquels les salariés ont recours par eux-mêmes (crèches, commerces de proximité, immobilier), etc. - Restauration (mais très peu de restaurants d’entreprise) - Hôtellerie pour des congrès, forums, etc. - Organisation événementielle - Services informatiques - Maintenance informatique - Services divers aux entreprises (routage, mise sous pli, traitement des chèques pour les banques, etc.) - Commerce B to B (matériel informatique, etc.) - Logistique - Construction et rénovation de bâtiment - Maintenance des espaces verts - Maintenance des machines (en particulier dans la R&D) - Nettoyage des locaux - Intérim Des pratiques d’achat vers les activités induites que les interlocuteurs interrogés des entreprises identifier/mesurer du tertiaire supérieur peinent à Les interlocuteurs interrogés dans les entreprises du tertiaire supérieur ont peiné à identifier les activités induites par leurs activités : le fait qu’ils soient généralement des directeurs ou des DRH et non des responsables achat a probablement joué sur leur manque de visibilité sur ces activités. Ils n’avaient quasiment aucune perception ni connaissances, ni attentes spécifiques envers les compétences que devraient détenir les salariés des 232 activités induites auxquelles ils ont recours, hormis « que le travail soit bien fait ». Les seules attentes qu’ils avaient concernaient la capacité commerciale de l’entreprise sous-traitante à leur offrir un service/travail de qualité, dans les délais impartis et ils confiaient aux responsables de ces entreprises d’encadrer leurs salariés. De nombreuses entreprises du tertiaire supérieur utilisent les services d’entreprises d’insertion avec parfois des difficultés concernant la qualité du rendu. Les interlocuteurs ne percevaient pas l’impact qualitatif et quantitatif de leurs demandes/commandes, considérant ne pas impacter de manière suffisamment importante les activités induites. Ils déclaraient recourir moins fréquemment à ces activités afin de réduire les coûts et de rationaliser les dépenses : - recours à la mutualisation et à un prestataire unique : * plateforme de service informatique commune à plusieurs entreprises, * fournisseurs communs (lancement des appels d’offre en commun pour la fourniture de matériel, etc.) - délocalisation d’un certain type de sous-traitance à l’extérieur de la région (traitement des chèques, logistique, services informatiques à distance) - internalisation de certaines activités support : embauche d’un salarié chargé d’organisation événementielle, etc. Les activités induites à faible niveau de qualification ne semblent pas être un enjeu stratégique pour les entreprises du tertiaire supérieur, car elles ne sont pas source de développement ou de valeur ajoutée. Les interlocuteurs ont ainsi très fréquemment mentionné leurs prestataires de services à plus forte valeur ajoutée (conseil juridique, etc.) car producteur de valeur ajoutée pour eux. 233 Des compétences transversales demandées à l’ensemble des entreprises liées aux activités induites COMPETENCES transversales demandées à l'ensemble des activités induites Compétences techniques Compétences techniques liées au secteur d’activité / compétences métiers EXEMPLE La connaissance des produits informatiques pour un vendeur de produits informatiques Respect des exigences spécifiques liées aux secteurs telles que les exigences environnementales Sécurité en particulier dans le bâtiment Qualité des moyens/matériels utilisés, outils mis à la disposition du client, etc. Dans la maintenance informatique, capacité à prendre la main à distance, etc. Capacité à répondre aux besoins exprimés et à anticiper les besoins futurs Les agences d'intérim doivent pouvoir envoyer les CV de candidats au profil aux besoins du client Rapidité de compréhension des besoins du client Ne pas proposer des hôtels 5 étoiles pour organiser une conférence pour une entreprise en difficulté Rigueur et attention au détail Dans le routage de courriers, bien vérifier que les tableaux d’adresses sont complets Connaissance des métiers du client (préoccupation de déontologie) Un employé de nettoyage ne doit ainsi pas regarder les dossiers dans les bureaux où il intervient Capacité de conseil Dans le cadre de travaux, conseiller le client sur les meilleurs matériaux à utiliser Compétences relationnelles / commerciales Capacités de production démontrées Hygiène dans la restauration et le nettoyage Dans le BTP, nombre de salariés sur le chantier Capacité à présenter des références solides (« réputation ») Capacité à fournir des références locales Professionnalisme Démarche de formation des salariés, accréditations, organisations professionnelles dont les entreprises sont membres, etc. Bon relationnel client Interlocuteur désigné dans l’entreprise ou dans l’équipe sur le chantier Disponibilité Suivi attentif du dossier client, bon service après vente, etc. Planification et organisation, fiabilité Respect des délais proposés Capacité à offrir un rapport qualité/prix avantageux Confiance et fidélité Réactivité Proximité/localisation géographique (réduction frais de transports, etc.) 234 La principale forme de sous-traitance mentionnée par les entreprises du tertiaire supérieur concernait l’utilisation d’activités du tertiaire supérieur lui-même En effet, les entreprises du tertiaire supérieur mentionnaient instinctivement dans leur sous-traitance les activités à haute valeur ajoutée qui sont un enjeu stratégique et généralement de croissance. Les enjeux d’évolution/de compétences relatifs à ces activités sont donc ceux mentionnés dans les parties du rapport relatives au tertiaire supérieur lui-même. Différents types de sous-traitance au sein même du tertiaire supérieur Un recours régulier à des entreprises pour des services sans enjeu stratégique tel que l’expertise comptable ou les commissaires aux comptes Un recours moins régulier, généralement ponctuel, mais stratégique à différentes entreprises : - organismes de formation : faire monter en compétences des salariés, etc. - cabinets de recrutement : « dénicher » les meilleurs profils, etc. - services informatiques des SSII : disposer des meilleurs outils technologiques, etc. - activités de conseil : disposer de conseils tant en termes d’organisation, de GRH ou d’orientation d’avenir, etc. - sous-traitance entre cabinets : conquérir de nouveaux marchés plus conséquents, etc. - conseils juridiques : éviter des poursuites sur des enjeux juridiques clés, etc. - organismes/agences de communication : créer des blogs, monter une campagne marketing, etc. Certaines activités « naissent » directement du tertiaire supérieur : par exemple des start up informatiques qui ont été créées par les laboratoires de recherche Certains secteurs tirent leur épingle du jeu. Les activités relatives aux services informatiques, maintenance informatique, hébergement de données qui sont capitales pour le tertiaire supérieur où l’outil informatique est l’outil de base de salariés et doit donc être sécurisé. La dématérialisation a ainsi pour impact de multiplier les besoins en matière d’hébergement de données. 235 Les motifs de recours à ce genre de sous-traitance la compression des frais « non productifs », le recentrage sur le cœur de métier, le manque de temps en interne pour réaliser ces activités, l’absence des ressources internes/compétences internes, la difficulté à anticiper les besoins et à les internaliser, le recours à une main d’œuvre complémentaire sur des périodes de pics d’activité une flexibilité accrue toutefois, une réinternalisation reste possible dans les cas où : - la baisse d’activité pour les équipes permanentes justifiant une réintégration temporaire de la sous-traitance, - la hausse de l’activité sous-traitée (par exemple le marketing) avec la possibilité pour l’entreprise de financer un poste de travail supplémentaire 236 5. Enjeux emploi et compétences identifiés par les entreprises du tertiaire supérieur 5.1 Les facteurs d’évolution et leurs impacts 5.2 Les cartographies des 15 métiers du tertiaire supérieur 5.3 Les activités induites par le tertiaire supérieur 5.4 Les problématiques de GRH 5.5 Les besoins de soutien identifiés 237 La thématique principale avancée par les entreprises du tertiaire supérieur concerne le recrutement Selon le type de recrutement, des difficultés plus ou moins prononcées Sur des recrutements de jeunes diplômés/junior, les entreprises expriment en général peu de difficultés - une identification relativement facile des profils et compétences requises - un foyer de jeunes diplômés avec la présence de nombreuses écoles/université de très haut niveau sur le territoire et préparant aux métiers recherchés par les entreprises : de nombreuses entreprises interviennent même directement dans les écoles afin de repérer les profils qui pourraient les intéresser - une « préférence territoriale », en favorisant autant que possible les candidats régionaux qui disposent d’une connaissance du territoire considérée comme un atout (notamment pour les banques, mais également le conseil, etc.) - mais un manque de candidats s’exprimant bien en anglais - et des difficultés à recruter sur des métiers nécessitant des technicités très spécifiques (cf. ingénieur BTP sur des machines/techniques spécifiques) qui ne sont généralement pas acquises en école/université - et des difficultés à recruter dans des secteurs où les candidats perçoivent à tort que les possibilités de carrière sont limitées (cf. la banque) Sur des recrutements de personnes expérimentées/seniors, les entreprises expriment au contraire des difficultés - un manque de candidats présentant les compétences, la motivation, et l’expérience requises notamment sur des postes requérant une combinaison de compétences spécifiques (commercial, technique, etc.) - une pénurie de main d’œuvre, les bons profils étant déjà embauchés dans d’autres entreprises ou s’étant mis à leur compte - un manque de candidats ayant des compétences linguistiques parfois indispensables selon les clients - des candidats pas toujours conscients des contraintes inhérentes au poste et qui « déchantent » très rapidement 238 - des problèmes d’attractivité quand les candidats viennent de l’extérieur et ont des contraintes familiales et notamment un conjoint qui doit également trouver un emploi - parfois, une impossibilité de trouver des profils adéquats malgré l’utilisation d’agences de recrutement spécialisées Des difficultés à remplacer les personnes en « back office » pendant des absences longues et à trouver des profils correspondant pour les postes de collaborateurs comptables, assistants, etc. malgré l’utilisation de différentes sources telles que Pôle Emploi Des difficultés de recrutement accentuées par des facteurs structurels du territoire Des recrutements déclarés en baisse dans la plupart des secteurs avec des entreprises qui deviennent plus frileuses en termes de recrutement Toutefois, le secteur de la banque alors des perspectives d’embauche très fortes. La concurrence entre les entreprises pour les meilleurs profils s’avère souvent rude en particulier dans certains secteurs comme les TIC où il n’y a pas assez de diplômés, surtout dans les filières « spécialisées » avec une hausse de la pratique de « débaucher » chez le concurrent Selon les entreprises, le territoire souffre également encore d’un certain défaut d’attractivité. Même si son image s’est beaucoup améliorée ces dernières années, certaines activités peinent à embaucher notamment dans les activités juridiques pour lesquelles les candidats s’orientent principalement vers les grands cabinets parisiens/internationaux La main d’œuvre n’est également pas toujours mobile en dehors de Lille et que la métropole concentre ainsi les postes qualifiés, entrainant ainsi de grandes inégalités avec le reste de la région qui peine à attirer Des métiers globalement très attractifs mais quelques spécialités en déshérence tels que dans l’ingénierie sur les géomètres, ou les postes de chercheurs en centres de recherche (tendent à aller de plus en plus vers l’industrie notamment pour des questions de rémunération) Afin de faire face à ces difficultés de recrutement, les entreprises mentionnent mettre en place différentes techniques Des formations en interne, d’intégration plus poussées et systématiques 239 Une pré-embauche très fréquente de stagiaires qui sont formés aux pratiques de l’entreprise et tendent généralement à être confirmés dans le poste Une utilisation plus importante de l’alternance (contrats d’apprentissage/ contrats de professionnalisation) Une évolution des critères de recrutement, plus diversifiés et mieux définis : - des compétences techniques et commerciales - des compétences linguistiques - une appétence pour le métier - un certain « feeling » - une expérience/connaissance du terrain lillois - une capacité d’adaptation et de réactivité - une capacité à se projeter dans l’entreprise - un diplôme qui n’est pas clé mais si réclamé, le sera à un niveau plus élevé (bac +5 au lieu de bac +3) - une expérience en entreprise (en particulier dans le secteur des entreprises clientes) - des activités extérieures /compétences complémentaires 240 D’autres enjeux en matière de ressources humaines Globalement, les entreprises du tertiaire supérieur expriment peu de fortes problématiques en matière de GRH. Des problématiques GRH dépendantes de la taille et du statut de l’entreprise Les grandes et moyennes entreprises sont généralement très autonomes en matière de GRH, développant et disposant de dispositifs poussés en vue de motiver leurs équipes et de suivre leur évolution professionnelle Les petites entreprises disposent de moins d’outils en la matière et tant en matière de progression que d’outils de GRH, elles sont globalement moins équipées que les GE Les centres de R&D publics sont eux soumis à des problématiques différentes en termes de recrutement notamment (concours fonction publics) et de GRH (aucun levier d’action à disposition) Une absence de GPEC qui pourrait porter préjudice à long terme Des entreprises qui ne sont pas foncièrement opposées à faire de la GPEC mais qui ne disposent pas des compétences/outils/ressources pour le faire En particulier dans la filière du numérique, anticiper est indispensable face aux besoins de recrutement et à l’évolution constante des compétences Un management des équipes complexifié Des difficultés de management d’équipe sont parfois soulevées: - liées en partie au management de collaborateurs appartenant à la « génération Y » : * plus volatils, moins persévérants, moins fidèles et moins impliqués * désirant plus d’immédiateté dans la réussite professionnelle * désirant un meilleur arbitrage vie privée/vie professionnelle * réclamant parfois des rémunérations « incompatibles » avec la situation économique, etc. - liées au profil des collaborateurs, souvent très qualifiés et donc qui tendent à être plus revendicatifs 241 En réponse, le développement croissant d’un management de « proximité » avec une présence plus fréquente auprès des salariés afin d’anticiper leurs éventuels problèmes Globalement peu de problématiques liées à la motivation des équipes Une pyramide des âges déséquilibrée dans certains secteurs Certains secteurs sont plus concernés par le renouvellement des effectifs et la gestion des départs en retraites comme la banque ou l’ingénierie où la pyramide des âges est vieillissante et où d’importantes opérations de recrutement sont en cours ou sont planifiées Des enjeux en corollaire de transfert de connaissances d’une génération à une autre : - afin d’éviter la perte de savoirs entre les générations d’une entreprise - des enjeux qui ne sont pas toujours pris en considération suffisamment tôt - le cas échéant, différentes méthodes sont pratiquées telles que la mise en place de tutorats, les « anciens » accompagnant les « nouveaux », en particulier les alternants Des enjeux de transmission des entreprises face au vieillissement des chefs d’entreprise avec la nécessité d’anticiper et d’accompagner les entreprises en la matière Une attention constante à la fidélisation et l’attractivité Le turnover élevé devient de plus en plus problématique, voire est un phénomène nouveau dans certains secteurs, Les entreprises expriment un sentiment croissant d’individualisme du comportement des collaborateurs, Des métiers stressants et sollicitant, qui peuvent s’avérer physiquement fatiguant et nécessiter une forte mobilité, Des risques accrus de troubles musculo-squelettiques Des salariés parfois embauchés directement par le donneur d’ordre chez qui ils effectuent la prestation, D’où une attention particulière à offrir les avantages permettant de « garder les bons profils » et de fidéliser les collaborateurs pour éviter un trop grand turnover : 242 - un suivi des équipes avec notamment des entretiens individuels annuels afin de déterminer quels profils sont évolutifs : montée en compétences et en responsabilités, plan de carrière pertinent et cohérent, évolution professionnelle, etc. - l’utilisation plus fréquente du télétravail : * afin de permettre aux collaborateurs/trices d’adapter leur temps de travail selon leurs contraintes familiales/personnelles * afin de réduire les déplacements qui peuvent s’avérer source de contraintes et de démotivation pour les salariés * mais qui demeure difficile à mettre en place pour les métiers sur lesquels la présence physique et l’échange entre collaborateurs sont importants - des horaires flexibles adaptés au rythme des salariés afin de leur offrir une ambiance de travail plus saine Et en corollaire, aux perspectives d’évolution des collaborateurs qui ont des profils très évolutifs Des problèmes d’évolution professionnelle et des perspectives de carrière limitées inhérents à certains secteurs/types d’entreprises : - dans les PME et TPE, du fait de leur taille et du peu de « hiérarchie » - dans des secteurs où la progression se fait principalement en quittant l’entreprise et en se mettant à son propre compte - des difficultés spécifiques pour à faire évoluer les effectifs féminins avec les ruptures de parcours dus aux congés maternité, etc. - mais des secteurs tels que la banque qui offrent un déroulement de carrière « stable » à leurs salariés, favorisant généralement leur fidélité Les entreprises tentent de plus en plus fréquemment d’apporter une réponse à ces problèmes avec : - un recours à la formation continue croissant pour répondre à la fois : * aux besoins des clients qui désirent des professionnels toujours plus compétents * aux sollicitations directes des collaborateurs qui désirent évoluer * à l’adaptation des compétences selon les contrats suivis * mais également aux obligations légales (notamment dans les activités juridiques) 243 - la mise en place de « tutorat/parrainage » avec un interlocuteur privilégié pour les salariés, en vue de les aider à progresser dans l’entreprise et de les orienter efficacement - la proposition de mobilité interne sur une autre agence/cabinet dans les grands groupes Une attention également à l’évolution professionnelle pour les profils d’assistants : encourager la VAE et la montée en compétences (par exemple, un assistant de direction qui puisse devenir un assistant juridique) ► Pour les entreprises, l’enjeu de demain est l’accompagnement des salariés dans leur évolution professionnelle, et d’offrir des perspectives professionnelles aux profils de plus de 40 ans 244 Une offre de formation initiale jugée plutôt satisfaisante mais que les entreprises estiment perfectible Des entreprises globalement satisfaites de l’offre de formation sur le territoire lillois Une offre de formation diversifiée et de qualité : - présence de nombreuses écoles de haut niveau (écoles de commerce, écoles d’ingénieur, etc.) - présence de multiples spécialités au sein des universités Une offre qui attire des jeunes avec de très bons profils De nombreuses entreprises utilisent fréquemment ce vivier au cours de stages de fin d’étude notamment ou passent par les écoles pour leurs opérations de recrutement Toutefois, quelques limites à la qualité de cette offre Certaines spécialités manquent sur le territoire, par exemple en informatique sur la double compétence réseau et sécurité, d’autres filières ferment par défaut d’attractivité auprès des jeunes Une offre qui est même absente sur les formations en droit des affaires, droit des sociétés : une formation en maîtrise a ainsi été récemment supprimée alors qu’elle correspondait aux besoins des entreprises De plus, les entreprises soulèvent le problème que les jeunes manquent de connaissances des réalités du monde de l’entreprise et que ne leur est pas insufflé un certain esprit entrepreneurial Certaines formations sont également un peu déconnectées de la nouvelle réalité des métiers : - en particulier dans le milieu informatique où les compétences techniques doivent constamment être remises à jour - ou dans le milieu juridique où les formations contiennent des modules qui manquent d’utilité (philosophie du droit, etc.) Un manque de maîtrise de l’anglais à la sortie des formations qui témoigne de la faiblesse de son enseignement Des formations qui tendent parfois à « formater » les jeunes et ne leur permettent pas toujours d’être adaptables aux enjeux des entreprises 245 Les entreprises ont parfois le sentiment que le niveau moyen en termes de formation a baissé : alors qu’auparavant elles pouvaient embaucher sur certains postes des profils bac+2, aujourd’hui elles recherchent des bac+5 Les entreprises trouvent donc des moyens de compenser ces manques Elles forment directement les jeunes une fois embauchés/pris en stage aux processus de l’entreprise, la formation en école n’est alors nécessaire que pour apporter aux jeunes une capacité d’adaptabilité et une appétence à l’apprentissage Dans le secteur bancaire par exemple, la Fédération bancaire française a mis en place une formation diplômante interbancaire (en formation continue) ouverte aux recrues nouvellement embauchées afin qu’elles soient directement formées au process de leur banque. Certaines entreprises vont jusqu’à embaucher des jeunes qui ne sont pas diplômés de leur filière (par exemple, des diplômés d’école de commerce pour des postes d’ingénieur informatique) et leur faire suivre une formation intensive de mise à niveau. Cette méthode porte généralement ses fruits, les entreprises décrivant ces nouveaux embauchés comme plus impliqués et motivés et d’une capacité de rattrapage rapide de leur « retard » sur les connaissances techniques L’utilisation de l’alternance est plus ou moins développée selon le type d’entreprise (les banques sont ainsi généralement consommatrices d’alternance) mais tend à devenir un moyen apprécié de « pré-embauche » : elles investissent dans ces jeunes et souhaitent donc un « retour sur investissement » Les entreprises s’impliquent en incitant leurs collaborateurs à donner des cours en université Les entreprises ont également la volonté de se voir plus fréquemment impliquées dans le dessin de l’offre de formation et des modules de formation afin qu’ils correspondent mieux à leurs besoins 246 5. Enjeux emploi et compétences identifiés par les entreprises du tertiaire supérieur 5.1 Les facteurs d’évolution et leurs impacts 5.2 Les cartographies des 15 métiers du tertiaire supérieur 5.3 Les activités induites par le tertiaire supérieur 5.4 Les problématiques de GRH 5.5 Les besoins de soutien identifiés 247 Des besoins de soutien limités exprimés directement par les entreprises ou en réaction à des pistes que nous leurs soumettions Plusieurs facteurs freinent l’intérêt montré par les entreprises pour cette étude D’importantes difficultés de mobilisation des entreprises sur ces thématiques avec un visible manque d’intérêt pour ce genre d’études menées par les acteurs publics, avec en filigrane la question « quel est l’intérêt pour mon entreprise ? » Des entreprises qui énoncent de nombreux doutes quant à la capacité des acteurs publics (surtout les collectivités locales, moins les consulaires) d’agir en leur faveur (méconnaissance de leurs métiers, etc.) et plus généralement dans le domaine économique Des entreprises qui se sentent peu favorisées par les pouvoirs publics actuels Des secteurs à haute valeur ajoutée qui s’estiment capables de s’organiser et de se développer « eux-mêmes » Egalement, l’étude multisectorielle fragilise l’adhésion des entreprises qui ne se reconnaissent pas toujours dans le tertiaire supérieur/interprofessionnel Une faible appétence des entreprises aux formes de soutien que pourraient leur offrir les partenaires publics Les bureaux/agences dépendant de grandes entreprises tendent à gérer toutes leurs problématiques en interne et à trouver les solutions face aux problèmes qu’elles rencontrent grâce notamment à des services RH, des services commerciaux, des services de recherche, etc. dédiés D’autres entreprises sont déjà spécialisées en matière de GRH ou ont fortement professionnalisé leurs pratiques, et ne perçoivent donc pas le type de soutien que pourraient leur apporter les acteurs publics Au contraire, les plus petites entreprises semblent une cible plus privilégiée pour les partenaires publics car elles ne disposent pas toujours des ressources internes pour répondre à l’ensemble des problèmes qu’elles rencontrent. Toutefois, il resterait aux partenaires publics de les convaincre de l’utilité des aides qu’ils pourraient leur apporter. Dans l’ensemble, ces entreprises ont peu de contacts avec les partenaires publics, à l’exception des relations ponctuelles avec la CCI ou avec Pôle Emploi. 248 Certaines entreprises expriment également un regret sur le fait que les partenaires publics ne valorisent en général que l’industrie et qu’ils ne mettent pas suffisamment en valeur le tertiaire supérieur Cependant ces entreprises expriment certaines demandes (décrites ci-après) ou réagissent relativement positivement à des suggestions que nous leur soumettions. Des efforts attendus en termes d’infrastructures sur le territoire Les entreprises, conscientes des efforts important déjà menés par la métropole, souhaiteraient que ces efforts de développement bénéficient également aux périphéries dans un souci d’égalité territoriale. Des améliorations en matière de transports sont souhaitées. Actuellement, la congestion du trafic rend l’accès à la métropole difficile, le réseau de transports en commun présente des lacunes, et il n’y a pas assez de parkings en centre-ville. De même, l’absence de haut débit fragilise des entreprises fortement dépendantes d’internet. Les questions autour du logement, de l’enseignement ont été peu abordées sauf sur la question du prix de l’immobilier qui limite les possibilités d’implantation sur Lille. Un souhait unanime de voir le territoire créer plus de « lien » De nombreux réseaux existent sur le territoire mais leur visibilité reste toutefois réduite et pourrait encore être accrue. Une volonté des entreprises de voir se développer des lieux de rencontre et de discussion entre le monde économique et le monde de la recherche. La méconnaissance entre ces mondes pourrait être palliée, en décloisonnant les mondes pour créer un meilleur lien entre recherche et économie (exemple de bonnes pratiques : « les pépites de Lille Métropole », cycle de rencontres publiques autour des laboratoires de recherche d’excellence de l’Université Lille Nord de France) Une volonté de voir les acteurs publics promouvoir les activités des entreprises du tertiaire supérieur de Lille, et « mieux communiquer » sur leurs compétences et leur connaissance terrain Certaines entreprises estiment que les acteurs publics devraient avoir une « préférence locale » dans le choix de leurs prestataires. 249 Toutefois, les entreprises sont très sensibles au fait que les acteurs publics ne doivent pas créer de concurrence déloyale entre les entreprises en « promouvant » une entreprise plus qu’une autre Elles attendent également des acteurs publics de donner plus de visibilité aux entreprises du territoire et d’encourager les initiatives de promotion du territoire telles que « Club Gagnant ». Les entreprises attendent également des efforts en matière d’attractivité du territoire pour les jeunes diplômés avec l’idée de vendre les postes disponibles dans les entreprises locales. De l’accompagnement et des aides financières à la création et au développement Une faible lisibilité des possibilités d’aides offertes par les acteurs publics L’implantation de grandes entreprises sur la région n’est pas toujours suffisamment accompagnée : les entreprises attendent des partenaires publics qu’ils interviennent auprès des nouveaux venus afin de les orienter sur les jeunes formés du territoire, sur les sous-traitants locaux, etc. Certaines entreprises formulent également des besoins en termes de : - subventions pour les créateurs d’entreprises et créateurs d’emplois (ou autres avantages de type terrains à prix réduit.) Actuellement, les entreprises déclarent ne pas trouver d’aides en la matière de la part de la métropole ni d’information sur le site internet concernant ces éventuels soutiens. - ou la mise en place d’une politique de détection de « champions » (entreprises particulièrement innovantes) en vue de leur proposer un accompagnement spécifique pour les aider à trouver des fonds propres pour se développer Des aides financières pour favoriser l’innovation Certaines entreprises soulèvent également le problème des critères d’accompagnement des entreprises dans leur démarche d’innovation : faire évoluer ces critères qui privilégient actuellement le dépôt de brevet alors que les entreprises de service n’en produisent généralement peu/pas. Des dispositifs existants efficaces et qui gagneraient à être connus et diffusés (tels que le dispositif Ardan38) 38 http://www.ardan.fr/images/nord_pas_de_calais/PlaquetteNPDC_2012.pdf 250 Des besoins de soutien en GRH principalement liés au recrutement Des soutiens en matière de recrutement (en particulier les petites entreprises) Une demande globale que Pôle Emploi (ou d’autres acteurs) propose davantage de profils et soit plus vigilant à proposer des profils qui soient véritablement adaptés aux besoins des entreprises. À noter cependant qu’une bonne partie des recrutements, notamment ceux des plus hauts profils, ne passe pas par le canal des acteurs publics de l'emploi. Certaines entreprises émettent également le souhait d’être accompagnées en termes de recrutement sur la sélection des CV, la conduite d’un entretien, etc. Un accompagnement qui devrait également se faire sur le sourcing de candidats travailleurs handicapés car les entreprises peinent à identifier ce genre de profils Afin de pouvoir attirer des bons profils de salariés, les entreprises attendent que le territoire offre : - des perspectives d’emploi pour son conjoint - des écoles de qualité pour les enfants - un cadre de vie agréable : environnement culturel dynamique, bonne accessibilité au territoire, etc. Certaines entreprises ont soulevé la problématique de la GPEC et de leur incapacité à la mettre en œuvre sans accompagnement D’autres entreprises ont réclamé une réflexion commune à mener sur l’utilisation du télétravail Des pistes pour continuer à renforcer l’offre de formation Un souhait de voir les acteurs publics développer une politique globale de formation et de sensibilisation aux métiers des secteurs en tension Certains secteurs se sentent moins valorisés que d’autres, il serait nécessaire de valoriser autant les formations universitaires que les formations d’écoles d’ingénieur ou d’écoles de commerce Des entreprises souhaitent également être plus fréquemment consultées dans le dessin de l’offre de formation afin qu’elle puisse mieux répondre à leurs besoins 251 6. Préconisations 252 Les axes des préconisations à la Direccte, Lille Métropole et leurs partenaires publics Ces préconisations portent sur les actions de soutien en matière d’emploi et de formation aux entreprises et aux salariés du tertiaire supérieur, utiles pour les soutenir avec anticipation sur les défis qu’ils ont à relever à l’avenir. Elles sont centrées sur les domaines sur lesquels la Direccte, Lille Métropole et leurs partenaires publics ont une légitimité et des leviers effectifs d’action. En effet sur certaines demandes des entreprises, les pouvoirs publics territoriaux n’ont pas forcément la meilleure légitimité d’action et capacité d’intervention. Certaines actions semblent ainsi plus pertinentes d'être conduites au niveau des branches d’activité et leurs partenaires techniques, plutôt que directement par les acteurs publics territoriaux (exemple : conception de nouveaux certificats de qualification professionnelle). Nous avons donc concentré les préconisations sur les sujets répondant aux principes suivants : globalement, applicabilité à l’ensemble des entreprises sans nécessité d’une spécification par branche notamment sensibilisation/information globale des acteurs du tertiaire supérieur et de leurs cibles sur certains défis communs, multi-branches, problématiques communes, spécificité du territoire, etc. mise en cohérence et diffusion des outils existants tant en matière d’aides financières que d’outillage RH, des rencontres/échanges existants, etc. animation, coordination d’actions, médiation, mise en relation par définition transversales et communes à l’ensemble des secteurs du tertiaire supérieur actions de soutiens « support » à l’activité économique, telles que les infrastructures, la valorisation du territoire, l’éducation, etc. à la marge, cofinancement d’études complémentaires ; sectorielles, sur les emplois à bas niveau de qualification, etc. 253 Ces préconisations ne sont ni un diagnostic ni un recensement des actions actuelles menées sur le territoire, elles sont l’expression d’un besoin et n’ont aucune visée critique envers les actions déjà menées A l’inverse nous avons écarté les préconisations portant sur des problématiques très « verticales » c’est-à-dire valables que pour un seul secteur/une seule branche (actions en réponse à certains facteurs juridiques, technologiques notamment) et nécessitant ainsi une capacité d’expertise très pointue inaccessibles pour des organismes transversaux dont les acteurs sont sous gouvernance principale des branches (notamment en matière de financement et d’organisation de la formation continue des salariés tels que les OPCA, CFA, organismes de formation de branche, etc.) pour lesquels les acteurs publics ne sont pas encore très bien outillés et/ou ne sont pas perçus comme à valeur ajoutée par les entreprises et les salariés (exemple du soutien à la conduite de carrière d’un cadre supérieur à très hautes qualifications et ultraspécialisé dans son domaine, qui jugera plus légitime son réseau professionnel que le SPE par exemple) Le « tertiaire supérieur » est un concept peu/mal perçu par les entreprises et les salariés qui se sentent d’abord appartenir à leur branche/secteur particulier ; ce n’est donc pas un angle d’approche à valoriser à leurs yeux dans la communication. Cependant son principe est pertinent sur un certain nombre de sujets et peut rester un guide structurant de l’action publique territoriale Exemples de sujets : l’approche globale de l’attractivité « emploi » du territoire aux yeux de telles professions intellectuelles supérieures ; le soutien global au développement des marchés de ces prestataires à haute valeur ajoutée intellectuelle, etc. En outre le périmètre du tertiaire supérieur ne doit pas être défini dogmatiquement et définitivement, mais réinterrogé type d’action par type d’action Exemples : a/Les activités de B to B (prestations intellectuelles) telles que les activités juridiques, le conseil, l’ingénierie sont toutes confrontées aux problèmes de visibilité avec les donneurs d’ordre. Elles pourront donc toutes être visées par une action en la matière. Au contraire, la Banque semble moins concernée sauf quand elle offre des prestations spécifiques aux entreprises. 254 b/ Une action pour l’attractivité d’informaticiens pourrait être traitée pour les prestataires (qui relèvent du tertiaire supérieur) et pour les sociétés informatiques internes aux grandes entreprises (qui ne relèvent pas du tertiaire supérieur. 255 Le schéma d’action L'intervention de la Direccte, Lille Métropole et leurs partenaires publics doit se faire grâce aux relais d'intervenants techniques intermédiaires, que les entreprises jugent généralement plus légitimes Leur action se concentre ainsi sur l'animation, la coordination, la force de proposition, etc. La Direccte, Lille Métropole et leurs partenaires publics Service Public de l’Emploi, Consulaires, etc. Actions d’animation, de sensibilisation, d’incitation, de rencontres, etc. Outils Techniques Pôles de compétitivité, OPCA, centres techniques, etc. Groupements d’entreprises Branches, Clusters, Clubs, Associations par secteurs, etc. Etablissements de formation Entreprises, salariés, jeunes diplômés 256 AXE 1 - Promouvoir le développement économique des entreprises du tertiaire supérieur lillois 1.a Diffuser de manière cohérente, problématisée et pédagogique les aides existantes en matière d’économie, d’emploi et de formation 1.b Valoriser la richesse des prestataires du tertiaire supérieur auprès des donneurs d’ordre déjà présents sur le territoire et ceux souhaitant s’y implanter 1.c Stimuler les opportunités commerciales entre les entreprises du territoire 1.d Diffuser l’innovation dans le tertiaire supérieur AXE 2 - Accompagner les entreprises sur les problématiques liées au recrutement et à l’intégration 2.a Offrir des outils de professionnalisation de la GPEC dans les entreprises (surtout les petites entreprises) en vue de les inciter à anticiper davantage leurs éventuels recrutements 2.b Assister les entreprises dans la professionnalisation de leurs processus de recrutement (sourcing et entretien) 2.c Promouvoir davantage auprès des entreprises les avantages de l’alternance pour former des jeunes à leurs techniques 2.d Encourager les entreprises à améliorer les processus d’intégration au sein de l’entreprise 2.e Favoriser l’attractivité des postes du tertiaire supérieur ouverts à des profils expérimentés AXE 3 - Accompagner les entreprises sur les problématiques de fidélisation et d’évolution de carrière 3.a Fidéliser les salariés hautement qualifiés des entreprises du tertiaire supérieur, en particulier dans les petites entreprises 3.b À défaut de pouvoir maintenir durablement leurs meilleurs profils dans l'entreprise, tenter de les conserver dans leur environnement proche AXE 4 - Encourager l’évolution de l’offre de formation afin de la rendre toujours plus adaptée et pertinente aux besoins des entreprises 4.a Mener une politique de promotion et de sensibilisation aux formations supérieures disponibles sur le territoire correspondant aux métiers du tertiaire supérieur (et notamment sur les spécialités en tension) 4.b Inciter les établissements de formation (universités, etc.) à toujours plus impliquer les entreprises dans le dessin des modules de formation 4.c Sensibiliser davantage les jeunes diplômés du supérieur aux réalités du monde du travail 4.d Encourager les différents secteurs du tertiaire supérieur à réfléchir à l’offre de formation continue la plus adaptée aux besoins de leurs entreprises AXE 5 - Stimuler l’intégration des demandeurs d’emploi à bas niveau de qualification sur les métiers des activités induites 5.a Réaliser une étude spécifique sur le sujet des emplois à bas niveau de qualification afin d’identifier le potentiel d’emploi et d’intégration sur les secteurs pouvant accueillir ce genre de profils 5.b Mettre en place un processus d’action à plusieurs étapes en vue de stimuler l’emploi sur ces postes et de faciliter l’intégration des demandeurs d’emploi à bas niveau de qualification (suggestions) 257 AXE 1 Promouvoir le développement économique des entreprises du tertiaire supérieur lillois Bien que nos recommandations ne devaient initialement porter que sur des thématiques de GRH, de nombreuses demandes de soutien des entreprises portaient sur un axe « développement économique ». Nous rappelons donc dans cet axe pour mémoire ces recommandations. ► Pourquoi ? Accompagner le développement commercial des entreprises du tertiaire supérieur (prestataires de sociétés intellectuelles) Accompagner les entreprises du tertiaire supérieur dans leur démarche d’innovation Attirer des entreprises sur le territoire en promouvant les compétences des prestataires du tertiaire supérieur lillois ► Comment ? Quatre actions majeures : 1.a Diffuser de manière cohérente, problématisée et pédagogique les aides existantes en matière d’économie, d’emploi et de formation De nombreuses aides publiques à destination des entreprises existent déjà (recensées notamment sur le site http://www.aides-entreprises.fr/ ou http://semaphore.cci.fr/), il ne s’agit donc pas d’inventer de nouvelles aides mais de mieux les faire connaitre. Mettre en cohérence l’offre existante (outils économiques des collectivités territoriales et de l'État, chambres consulaires, délégations régionales des OPCA, chambres territoriales des organisations professionnelles, etc.) par l’intermédiaire d’un tableau de bord présentant « quelle aide pour quel besoin » afin de permettre à l’ensemble des relais de diffuser un message cohérent et complet sur toutes les aides existantes (et éviter les « concurrences » de fait) Mieux informer l’ensemble des réseaux au contact des entreprises de l’ensemble de ces aides et des soutiens existants et de leur évolution par 258 l’intermédiaire notamment d’échanges plus réguliers, d’une diffusion de l'évolution des outils ou des nouvelles aides proposées, etc. Exemple de dispositifs locaux existants : le dispositif Ardan qui offre aux PME-PMI qui souhaitent se développer des moyens d’y parvenir, notamment : - le cofinancement d’un stagiaire de 6 mois qui sera chargé de mettre en œuvre le projet de développement - le suivi et accompagnement personnalisés par des professionnels de l’appui aux entreprises - des modules de formation pour enrichir les compétences du stagiaire (avec perspectives d’embauche à terme) 1.b Valoriser la richesse des prestataires du tertiaire supérieur auprès des donneurs d’ordre déjà présents sur le territoire et ceux souhaitant s’y implanter Développer au préalable un argumentaire : - inventoriant l'ampleur, les caractéristiques et les forces du tissu des prestataires du tertiaire supérieur installés sur le territoire de Lille - sur les avantages pour un donneur d’ordre de recourir à un prestataire local plutôt qu’à un prestataire extérieur (connaissance du terrain, connaissance des acteurs locaux, proximité géographique, compétences, ampleur du nombre de prestataires disponibles, formations disponibles localement de très bonne qualité, etc.) ou à ses équipes en interne (prestations plus pointues, veille garantie, économies d'échelle par la concentration des demandes de nombreuses entreprises sur un prestataire spécialisé, etc.) - sur les avantages pour un donneur d’ordre de s’implanter sur le territoire (aménagement du territoire, présence d’écoles/universités/organismes de formation de renom, main d’œuvre disponible et qualifiée, possibilité de recourir à des prestataires du tertiaire supérieur de haute valeur ajoutée, etc.) - Créer un « label » attribué aux entreprises du tertiaire supérieur les plus dynamiques et innovantes en vue de les faire connaitre - et/ou constituer un annuaire de l'offre spécialisée de ces prestataires, qui pourrait être diffusé sous la forme d'une base de données multicritères aux donneurs d'ordre recherchant une compétence pointue. - Mettre en avant les « stars » locales (entreprises, chercheurs, etc.) des lors qu'un événement les valorise (obtention d'un prix, croissance exemplaire, etc.) 259 Faire connaître le potentiel des entreprises du tertiaire supérieur auprès des relais d’opinion : - Mener des actions de communication auprès des médias locaux : PQR, télévision régionale, publications des collectivités publiques, etc. qui sont de très bons relais au niveau local tout particulièrement sur le sujet des potentialités de recrutement - Déployer encore plus les arguments autour du potentiel des entreprises du tertiaire supérieur au sein des supports déjà existants de communication de presse spécialisée, en économie ou sur certains secteurs d’activité (Revue Banque, l’Observ@toire des TIC, revues juridiques, etc.) - Ne pas valoriser uniquement les grandes entreprises les plus connues mais valoriser les petites entreprises, qui créent tout autant de valeur ajoutée - Valoriser le potentiel de développement du tertiaire supérieur autant que celui de l’industrie Inciter les établissements de formation supérieure à encourager leurs élèves à considérer les débouchés emploi/carrière prestigieux offerts par les entreprises lilloises et notamment dans le secteur bancaire, peu connu/peu valorisé dans les filières de formation 1.c Stimuler les opportunités commerciales entre les entreprises du territoire De nombreuses activités de rencontre/échange entre les entreprises des différents secteurs sont déjà menées sur le territoire par l’intermédiaire de différents réseaux (Pôles de compétitivité, Entreprises et Cités, Lille Place Tertiaire et les clubs afférents, etc.). Il s’agit alors de maintenir et amplifier cet effort d’animation du tissu économique. Encourager et stimuler ces initiatives, les échanges entre entreprises étant le meilleur moyen de sensibilisation autour de leurs problématiques (de GRH notamment) mais également de création d’opportunités commerciales (réponses groupées à des appels d’offre, constitution d’offres globales innovantes, etc.) 1.d Diffuser l’innovation dans le tertiaire supérieur Inciter les relais intermédiaires à mobiliser les entreprises autour de l’innovation (OPCA, organisations professionnelles, Pôles de compétitivité, organismes consulaires, etc.). En effet, paradoxalement dans le tertiaire supérieur, les prestataires les plus innovants dans leur discipline technique ne le 260 sont pas particulièrement dans leur positionnement, leur offre, leur organisation, etc. - Encourager les pôles régionaux à travailler plus fréquemment avec les activités de service - Solliciter les plateformes de l’Eurométropole, telles que la plateforme d'Innovation transfrontalière INNOV’EUROMETROPOLIS - Si un secteur d’activité n’est pas couvert par les Pôles déjà existants, créer une structure qui puisse mener des actions similaires à celles d’un pôle de compétitivité (ou se référer aux pôles nationaux existants en les sensibilisant à une intervention renforcée sur le Nord-Pas-de-Calais) - Faire connaitre les initiatives en faveur de la recherche notamment telles que les « pépites de Lille Métropole » qui permettent aux chercheurs de débattre et de se faire connaitre Adapter les critères d’accompagnement des entreprises dans leur démarche d’innovation aux spécificités des entreprises du tertiaire supérieur : - ne pas valoriser uniquement le dépôt de brevet mais valoriser d’autres critères basés sur la création de valeur ajoutée - encourager l’utilisation du crédit impôt recherche 261 AXE 2 Accompagner les entreprises sur les problématiques liées au recrutement et à l’intégration ► Pourquoi ? Permettre aux entreprises de mieux anticiper leur GRH malgré leur faible visibilité sur l’avenir Apporter des réponses opérationnelles aux difficultés rencontrées par les entreprises en termes de recrutement Adapter le processus d’intégration de l’entreprise au profil de salariés à très haute qualification, considérés plus « volatils » Adapter le poste de travail (horaires, travail à distance, etc.) pour les salariés plus expérimentés ► Comment ? Cinq actions majeures : 2.a Offrir des outils de professionnalisation de la GPEC dans les entreprises (surtout les petites entreprises) en vue de les inciter à anticiper davantage leurs éventuels recrutements Les différents secteurs étant particulièrement impactés par un turnover important, et des temps de recrutement et d’intégration plus longs dus à des profils très élevés, inciter les entreprises à anticiper leurs besoins en RH et à développer une démarche de GPEC Etant donné qu’il parait difficile de spécifier des outils pour chaque secteur du tertiaire supérieur, ainsi diffuser les aides en matière de diagnostic RH, d'accompagnement GPEC financés ou cofinancés par les différents acteurs de l'économie et de l'emploi (OPCA, Direccte, CCI, Conseil régional s'il y a lieu, opérations spécifiques de branches, etc.) 262 2.b Assister les entreprises dans la professionnalisation de leurs processus de recrutement (sourcing et entretien) Sur les actions qui suivent, les TPE/PME semblent être une cible privilégiée car elles sont généralement moins outillées, moins connues par les candidats et ont souvent besoin d’accompagnement dans la valorisation de leurs offres. Sourcing : Améliorer l’attractivité des postes offerts pour les candidats au profil le plus adapté : - Encourager les entreprises à améliorer le contenu de leurs offres afin d’attirer les « bons candidats » : * mettre en place des réunions entre les chargés de recrutement en interne afin qu’ils échangent sur leurs pratiques, * diffuser une plaquette énonçant les rubriques clés à mentionner dans l’offre, * ne pas hésiter à mentionner les avantages offerts par l’entreprise (cf. les pratiques en termes d’avantages financiers, pratiques et d’adaptation du poste de travail de la préconisation 3.a) - Encourager les entreprises à développer des arguments pour attirer les candidats venant de l’extérieur de la région, par exemple, en leur diffusant des argumentaires précis sur les avantages de la métropole, des photos valorisant le territoire, etc. - Améliorer la diffusion des offres des entreprises : encourager les entreprises à faire relayer leurs offres sur des sites à forte portée telles que ceux de l’Apec, des universités locales ou nationales, Pôle Emploi, etc., et non pas seulement sur leur propre site. - Encourager les partenariats entre les établissements de formation supérieure et les entreprises pour faciliter la diffusion des offres, l’identification des candidats et encourager les étudiants à s’orienter vers les filières moins pourvues (ingénierie BTP, banque, etc.) : inciter les entreprises à participer aux forums des métiers, organiser des forums des métiers spécifiques sur ces filières, à diffuser leurs offres sur les sites des écoles, inciter les entreprises à intervenir dans les cours en temps qu’intervenant externe, etc. - Le recours aux acteurs publics de l’emploi semble peu pertinent sur les recrutements de profils à très forte qualification mais ils demeurent de bons appuis dans le cas de procédures de recrutement collectif, ou pour des remplacements, sur des postes à plus faible niveau de qualification. 263 Ce recours est toutefois conditionnel d’une accessibilité facile des entreprises à leurs interlocuteurs du service public de l’emploi, notamment par la désignation d’un référent unique, interlocuteur privilégié Critères de recrutement : Encourager les entreprises à définir des critères de recrutement qui soient en adéquation avec les réalités du marché du travail (adéquation entre le type de poste offert, la rémunération, et les profils des candidats existants sur le marché) et qui conservent une certaine souplesse dans l’application. Dans le cas très particulier de l’attribution des bourses de recherche, inciter les organismes attribuant ces bourses à appliquer des niveaux d’exigence élevés afin de n’accepter que les meilleurs candidats pour assurer la compétitivité de la recherche lilloise Entretien : La majorité des entreprises sont bien outillées dans leurs démarches de recrutement mais pour celles rencontrant des difficultés spécifiques, leur offrir des outils, les orienter dans la conduite des entretiens d’embauche : - les techniques d’entretien d’embauche (forme, durée, préparation, formalisme nécessaire, etc.) - les moyens de repérage de la motivation - les points clefs à vérifier dans le parcours du futur salarié - sa conception du métier : importance relative de l’accueil, du relationnel dans l’équipe, du « savoir-être », etc. - les points clefs à souligner sur les attentes, les niveaux d’exigence de l’entreprise, les habitudes de fonctionnement - les éléments permettant de vendre l’entreprise 2.c Promouvoir davantage auprès des entreprises les avantages de l’alternance pour former des jeunes à leurs techniques Diffuser plus largement auprès des entreprises l’information sur les contrats en alternance ; et notamment, si cela n'existe pas déjà : - Créer une plaquette d’information opérationnelle sur l’alternance spécifiquement sur les formations en bac+5 disponibles sur Lille et la région : * les avantages des contrats en alternance comme un moyen efficace d’attirer le jeune en amont vers l’entreprise et de le fidéliser sur la région Nord-Pas-de-Calais * les écoles supérieures et universités pratiquant l'apprentissage 264 - Diffuser ce support : * par l’intermédiaire des universités/établissements de formation * par l’intermédiaire des développeurs de l’alternance * par l’intermédiaire des organisations professionnelles locales, des entreprises, des associations de dirigeants, etc. Accompagner les entreprises dans leur démarche de recrutement en alternance : Orienter les entreprises vers les formations supérieures en alternance les plus pertinentes, puis vers les établissements de formation initiale qui les proposent 2.d Encourager les entreprises à améliorer les processus d’intégration au sein de l’entreprise Pour les alternants, après intégration dans l’entreprise, inciter à la structuration et valorisation de la fonction tutorale39 dans l’entreprise : - Désigner un tuteur unique référent sur l’ensemble des sujets, à la fois technique, administratif, etc. - Améliorer et systématiser la formation des tuteurs en entreprise à leur fonction et en particulier aux problématiques d’un public jeune diplômé (accueil, relationnel, etc.) - Enrichir la fonction du tuteur, le responsabiliser et l’encadrer dans ses fonctions : désignation explicite et largement connue au sein de l'entreprise, si possible, réorganisation du rôle pour dégager un temps d'encadrement, etc. - Encourager le tutorat comme moyen de transmission des connaissances entre générations dans l’entreprise pour les départs à la retraite mais également à terme pour des transmissions d’entreprise Encourager les responsables/chefs d’entreprise/chefs d’équipe/tuteurs à suivre des formations pour les sensibiliser également sur l’adaptation de leur GRH/relationnel aux jeunes diplômés : - Orienter l’entreprise dans l’assouplissement de son approche pour faire face aux nouvelles « exigences » de ce public (nouveaux objectifs, l’attrait pour un équilibre de vie différent, les nouveaux relationnels dans la hiérarchie, les nouveaux codes de confiance et de prise de responsabilité, etc.) 39 Même si ce « parrain » à l’intégration n’est pas un tuteur au sens juridique des dispositifs de la professionnalisation. 265 2.e Favoriser l’attractivité des postes du tertiaire supérieur ouverts à des profils expérimentés Encourager les entreprises à réfléchir en commun et à proposer des adaptations du poste de travail (télétravail, horaires plus flexibles, etc.) en vue d’attirer des profils expérimentés (à partir de 30 ans) avec une plus grande ancienneté et qui ont en corollaire : - généralement des contraintes familiales - parfois une lassitude face aux temps de transports - une lassitude face aux déplacements fréquents dans le cadre du travail - une volonté d’autonomie dans le poste de travail Encourager les entreprises à réduire les « facteurs répulsifs » notamment la fréquence des déplacements : tenter de favoriser le travail à distance autant que possible Encourager les entreprises à mettre en place des dispositifs pour accompagner les salariés souhaitant fonder une famille tels que : - la mise en place d’une crèche d’entreprise (quand le nombre d’enfants à garder est suffisant) - ou la mise en place d’une crèche collective d’entreprises (afin d’atteindre un nombre suffisant d’enfants à garder) 266 AXE 3 Accompagner les entreprises sur les problématiques de fidélisation et d’évolution de carrière ► Pourquoi ? Tenter de conserver le plus longtemps possible dans l’entreprise les profils hautement qualifiés et très évolutifs du tertiaire supérieur Le cas échéant, tenter de garder ces profils sur le territoire en leur permettant par exemple de créer leur propre entreprise ► Comment ? Deux actions majeures : 3.a Fidéliser les salariés hautement qualifiés des entreprises du tertiaire supérieur, en particulier dans les petites entreprises Les profils hautement qualifiés sont généralement mobiles, en capacité de trouver seuls un emploi et il est donc plus difficile pour les entreprises et leurs partenaires de les accompagner dans leurs aspirations et de les maintenir sur le territoire. Audelà des actions de fidélisation classiques, peu d’actions complémentaires spécifiques semblent envisageables (actions envisageables sur d’autres secteurs avec des profils peu qualifiés). Encourager les entreprises à utiliser toutes les pratiques permettant de fidéliser les salariés, et notamment : - pratiques en termes d’avantages financiers : * primes/bonus (hausse de la rémunération), * primes à l’intéressement, * avantages financiers divers (mutuelle, tickets restaurant, CE, etc.), etc. - pratiques en termes d’avantages pratiques : * restaurant d’entreprise, * crèche/garderie, etc. - pratiques en termes d’adaptation du poste de travail : * flexibilité des horaires, * télétravail, etc. 267 - pratiques en termes d’évolution professionnelle : * bilans/entretiens annuels, * parrainage/tutorat dans l’entreprise, * bilan de mi-carrière, * accès fréquent à la formation continue, * évolution hiérarchique dans l’entreprise, * diversification des dossiers /types de clients traités, * prise de responsabilité en termes de management/commercial, etc. Valoriser les avantages de la petite entreprise du tertiaire supérieur en termes de progression de carrière En effet dans ces entreprises la notion de mobilité verticale (ou horizontale) est très réduite et peut conduire un turnover plus important faute d'une capacité à proposer un poste plus valorisant. À l'inverse, les petites entreprises peuvent tenter de valoriser leur avantage concurrentiel en termes de prise de responsabilité rapide, de capacités d'initiative plus étendues (voire d'infléchissement du positionnement de l'entreprise en elle-même), de champ d'intervention plus nombreux (au-delà de la seule technique, une capacité à s'impliquer dans la gestion de l'entreprise, dans son développement commercial, dans l'innovation de nouveaux services, etc.). Adapter les supports existants en matière d’outillage RH pour les TPE à dominante de cadres, encourager l’échange de bonnes pratiques entre les entreprises en la matière, etc. 3.b À défaut de pouvoir maintenir durablement leurs meilleurs profils dans l'entreprise, tenter de les conserver dans leur environnement proche Dans les cas où les entreprises ne peuvent offrir à leurs meilleurs profils les perspectives d’évolution qu’ils recherchent et afin d’éviter les départs de ces profils du territoire, la création de passerelles entre secteurs d’activité est généralement le moyen de conserver les professionnels sur le territoire en leur permettant d’évoluer professionnellement entre secteurs. Toutefois, cette possibilité de passerelle nous semble peu crédible entre les secteurs du tertiaire supérieur car ces secteurs ont des compétences très spécifiques, peu transversales, qui ne peuvent être acquises qu’au terme de longues formations. Les actions possibles en termes de maintien des meilleurs profils sur le territoire sont donc plus restreintes. 268 On en revient ainsi aux leviers généraux d’attractivité déjà développés plus haut. Dans le cas où le salarié a atteint la plus haute position hiérarchique offerte par la société, qu’il est bloqué dans son évolution professionnelle et qu’il envisage une création d'entreprise, encourager l’essaimage (le « spin-off ») : l’entreprise d’origine accompagne le salarié dans la création de sa propre entreprise afin qu’ils puissent collaborer ensemble sur des projets dans le futur. L’aide de l’entreprise d’origine peut prendre différentes formes : - prêt d’honneur, - sous-traitance fréquente, - etc. 269 AXE 4 Encourager l’évolution de l’offre de formation afin de la rendre toujours plus adaptée et pertinente aux besoins des entreprises ► Pourquoi ? Augmenter les flux de jeunes s'orientant vers les formations bac+5 les plus demandées par les entreprises mais pourtant peu prisées par les étudiants Adapter le contenu des formations aux besoins des entreprises Préparer au mieux les étudiants aux réalités du monde de l’entreprise ► Comment ? Quatre actions majeures : 4.a Mener une politique de promotion et de sensibilisation aux formations supérieures disponibles sur le territoire correspondant aux métiers du tertiaire supérieur (et notamment sur les spécialités en tension) Intervenir au sein des formations de bac+2/bac+3, au moment où se fait l’orientation vers les spécialités, afin d’offrir le maximum d’informations aux jeunes quant aux formations et opportunités disponibles sur certaines spécialités du tertiaire supérieur perçues comme moins attractives (ingénierie dans le BTP, certaines spécialités informatiques, droit des affaires, etc.). Inciter les entreprises, notamment sur les spécialités en tension, à parrainer des jeunes étudiants, à offrir des stages courts d’été aux jeunes étudiants, à intervenir dans les universités afin d’attirer les jeunes vers leurs métiers, etc. Valoriser les filières universitaires, généralement dénigrées au profit des grandes écoles. 270 4.b Inciter les établissements de formation (universités, etc.) à toujours plus impliquer les entreprises dans le dessin des modules de formation Les formations visées par les entreprises du tertiaire supérieur sont généralement des formations de niveau I et II et les établissements de formation ont un pouvoir d’infléchissement sur ces formations (master, titre, licence professionnelle, etc.). Encourager les entreprises à poursuivre leur engagement auprès des établissements de formation (donner des cours, sponsoriser les clubs/associations, etc.) Les universités et écoles supérieures étant généralement très à l’écoute et en attente de l’expression des professionnels (par exemple pour adapter un Master, en créer un nouveau, etc.), encourager à la mise en place de sessions d’échange régulières entre les universités et les entreprises afin que celles-ci puissent exprimer leurs besoins Encourager au maximum les établissements de formation à faire évoluer leur offre selon ces demandes et notamment encourager au renforcement des modules d’anglais Monter en coopération avec les entreprises des formations diplômantes ou qualifiantes sur des nouvelles spécialités techniques en informatique 4.c Sensibiliser davantage les jeunes diplômés du supérieur aux réalités du monde du travail Encourager les établissements de formation supérieure à sensibiliser davantage les futurs jeunes diplômés en formation initiale aux réalités et aux contraintes du monde du travail - Multiplier les possibilités de stages en entreprises - Accentuer les modules de cas pratiques - Faire prendre conscience aux jeunes en formation supérieure qu’ils doivent mettre leurs attentes en adéquation avec les enjeux actuels du marché du travail et du monde économique - Faire intervenir les dirigeants d'entreprises dans des conférences durant lesquelles ils expriment leurs difficultés et leurs attentes à l'égard des jeunes diplômés Développer davantage les modules de formation sur l'économie et sur le fonctionnement des entreprises 271 - Macroéconomie, gestion financière et comptable, marketing commerce, management, ressources humaines, etc. sous la forme de modules courts, en complément du corps principal de l'enseignement 4.d Encourager les différents secteurs du tertiaire supérieur à réfléchir à l’offre de formation continue la plus adaptée aux besoins de leurs entreprises En matière de formation continue, peu de problématiques ont été mentionnées par les entreprises. Les seuls éléments évoqués (créer des formations spécifiques en anglais, sur des technologies particulières, etc.) ne sont pertinents que si traités de manière sectorielle. Les acteurs publics n’ont donc qu’une légitimité en amont et en coordination : Cofinancer des études sectorielles sur les différents secteurs du tertiaire supérieur afin de faire remonter les besoins des entreprises et d’adapter l’offre de formation continue à ces demandes Coordonner les OPCA sur ce genre d’étude et sur les problématiques d’adaptation de l’offre de formation continue 272 AXE 5 Stimuler l’intégration des demandeurs d’emploi à bas niveau de qualification sur les métiers des activités induites Aborder la question des emplois à bas niveau de qualification au travers des activités induites du tertiaire supérieur ne permet pas d’apporter des réponses satisfaisantes car ces activités ne sont pas dédiées au tertiaire supérieur qui n’a qu’un très faible poids sur leur activité. Afin de véritablement stimuler l’emploi sur ces activités et leurs métiers, il nous paraitrait intéressant d’envisager une action dédiée à l’intégration des demandeurs d’emploi ayant un bas niveau de qualification sur ces métiers. ► Pourquoi ? Répondre aux enjeux liés à la forte demande d’emploi du territoire et au faible niveau de qualification d’une partie de la population Attirer les publics demandeurs d’emploi plus faiblement qualifiés vers les métiers accessibles à ces profils et à potentiel d’emploi et les aider à s’y intégrer Orienter les entreprises des activités induites dans leurs démarches de recrutement vers les publics demandeurs d’emploi ► Comment ? 5.a Réaliser une étude spécifique sur le sujet des emplois à bas niveau de qualification afin d’identifier le potentiel d’emploi et d’intégration sur les secteurs pouvant accueillir ce genre de profils Exemple de critères d'identification de ces secteurs à potentiel : au sein desquels les postes à exigence de formation de niveau V restent encore majoritaires exprimant de manière rémanente des difficultés de recrutement, mais ouverts à une évolution de leur GRH pour renforcer leur attractivité et leur capacité d'intégration 273 disposant d’outils d’intégration courts et professionnalisés tels que des CQP, CQPI, Titres AFPA, etc. 5.b Mettre en place un processus d’action à plusieurs étapes en vue de stimuler l’emploi sur ces postes et de faciliter l’intégration des demandeurs d’emploi à bas niveau de qualification (suggestions) 274 Etapes Etape 1 : Améliorer l’attractivité des métiers des activités induites Exemples d’actions potentielles Identifier la valeur ajoutée de ces métiers tant en termes de potentiel de recrutement, de perspectives d’évolution, de transversalité des compétences acquises, etc. Partager les supports existants en termes de communication entre les différents acteurs publics de l’emploi sur le territoire lillois Etc. Etape 2 : Accompagner le public cible pour ces métiers dans leur orientation Valoriser le potentiel du candidat en mettant en place un « plan d’actions » individualisé avec la désignation d’un référent chargé du suivi Accompagner les candidats afin qu’ils identifient les leviers leur permettant d’accéder à la formation et à l’emploi Etc. Etape 3 : Accompagner les entreprises dans leur recrutement Valoriser les dispositifs de formation existants (notamment le contrat de professionnalisation) et les outils d’orientation et d’accompagnement Assister les entreprises dans la définition de leurs besoins, de leurs critères de recrutement et dans le montage des dossiers pour les demandes de financement Etc. Etape 4 : Identifier les candidats pour accéder à ces métiers Créer un outillage commun à l'ensemble des acteurs publics de l'emploi, avec par exemple des types de convention, des argumentaires, des méthodes de sélection, etc. Inciter au recours à la méthode des habiletés, aux plateformes de recrutement par simulation Etape 5 : Identifier les besoins en formation des candidats Accompagner le candidat dans le montage de son projet professionnel Recourir aux actions de pré-qualification (notamment les Actions de formation en préqualification) Etc. Etape 6 : Concevoir les contenus et les méthodes pédagogiques de la formation Recenser les certifications et moyens pédagogiques de formation existants sur la région Inciter les organismes de formation à adapter leur offre aux besoins des entreprises Accompagner les formateurs dans la mise en place de méthodes nouvelles et innovantes Multiplier les méthodes et les modules sur le savoir être Etc. Etape 7 : Accompagner les formés durant la formation et l’alternance Evaluer régulièrement l’avancement du projet professionnel Pour les temps en entreprise, créer un processus d’intégration et de suivi du stagiaire, notamment par l’intermédiaire d’un livret d’accueil Structurer la fonction tutorale dans l’entreprise afin d’orienter le tuteur Etc. Créer un document démontrant les compétences acquises Mettre en place systématiquement durant la formation des ateliers d’accompagnement à l’insertion dans l’emploi Réaliser un véritable suivi du parcours d’insertion des diplômés Etc. Etape 8 : Améliorer l’intégration réussie dans l’emploi après la formation 275 7. Annexes 276 Bibliographie CHARDON O., ESTRADE M.A., Les métiers en 2015, Rapport du groupe « Prospective des métiers et qualifications », Centre d’analyse stratégique, DARES, janvier 2007. DAUBAIRE A., HUBLAU I., « Projections de population pour le Nord-Pas-de-Calais : stabilité régionale, essor de la métropole lilloise », Pages de Profils, INSEE Nord-Pas-de-Calais, n°39, mai 2008. DAUBAIRE A., HUBLAU I., FABRE J., « Projections démographiques : Aire Métropolitaine de Lille, bassin d’habitat de Lille Métropole, arrondissement de Lille et Lille Métropole Communauté Urbaine », INSEE Nord-Pas-de-Calais. DAVEZIES L., « Le rôle de la consommation des ménages dans le développement des territoires. Débroussaillage d’une question en friche sur le cas du Nord-Pas-de-Calais. », Rapport préparé pour le Conseil Régional de la Région Nord-Pas-de-Calais, L’ŒIL, Université Paris 12, juillet 2008. DEHON B., VAILLANT E., « Les cadres des fonctions métropolitaines : le dynamisme lillois à l'aune des évolutions nationales », Pages de Profils, INSEE Nord-Pas-de-Calais, n°69, mars 2010. 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