Polyradiculonévrite Inflammatoire
Demyélinisante Chronique
Quelle est la fréquence de la maladie ?
La polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC) anciennement
appelée polyradiculonévrite chronique (PRNC) est une maladie rare. Le nombre de
cas en France est estimé à environ 5000. Elle touche aussi bien les hommes que les
femmes et son pic de fréquence se situe vers l’âge de 50 ans.
Quelle est l’origine de la maladie ?
C ‘est une neuropathie acquise, due à une atteinte inflammatoire de l’enveloppe des
nerfs (gaine de myéline) au niveau de leurs racines ou dans les membres. Ses
mécanismes ne sont pas bien connus mais on admet qu’il s’agit d’une maladie due à
un dysfonctionnement de l’immunité (maladie auto-immune). Le plus souvent de
cause inconnue (forme idiopathique), elle peut être parfois secondaire à un diabète,
une infection (Lyme, VIH, …), un cancer (lymphome, …), une maladie auto-immune
(lupus, sarcoïdose, thyroïdite, …) ou associée à une gammapathie monoclonale
(production anormale dans le sang et/ou les urines d’une protéine par les globules
blancs).
Quels sont les symptômes de la maladie ?
Les symptômes initiaux sont très variables d’un patient à l’autre. Ils peuvent être
moteurs (faiblesse des membres) et/ou sensitifs (engourdissement, fourmillements,
douleurs). S’y associe habituellement une disparition des réflexes. La gêne
occasionnée est variable avec le plus souvent des difficultés à la marche ou des
troubles de l’équilibre. L’installation des symptômes est croissante sur au moins deux
mois avec une évolution progressive ou à rechutes.
Comment confirmer le diagnostic ?
Le diagnostic repose sur des critères cliniques et s’appuie aussi sur des examens
complémentaires :
• L’électroneuromyogramme a un rôle clé. Il va montrer typiquement une
diminution de la vitesse de propagation de l’influx électrique le long des nerfs.
• La ponction lombaire est recommandée : une augmentation des protéines
dans le liquide céphalorachidien est habituelle sans augmentation du nombre
de cellules. Sa normalité n’exclut pas le diagnostic.
• Examens biologiques : il n’existe pas de marqueur biologique spécifique de
la PIDC. Un bilan biologique est recommandé pour rechercher une maladie
associée ou pour écarter le diagnostic d’une autre neuropathie.
• Biopsie de nerf : elle peut être utile dans les cas difficiles.