Programme de sensibilisation à la nature
genevoise à l’intention des 5PH du canton
Document pédagogique de la sortie 2
Approche naturaliste et théorique
TABLE DES MATIERES
POUR LES ENSEIGNANT-E-S
1. INTRODUCTION
2. AVANT L’ANIMATION
3. PENDANT L’ANIMATION
4. APRES L’ANIMATION
POUR LES ELEVES
5. ACTIVITES AVANT L’ANIMATION
6. ACTIVITES APRES L’ANIMATION
7. ANNEXES
8. BIBLIOGRAPHIE
POUR LES ENSEIGNANT-E-S
1. INTRODUCTION
La biodiversité
Grâce à la présence du lac et des forêts, les écosystèmes naturels occupent un peu plus du
quart du territoire cantonal, dont 2.7% sont constitués d’aires protégées.
Près de 20’000 espèces animales - essentiellement des invertébrés - et 1’250 plantes sauvages
ont été inventoriées dans le canton, pour une centaine d’écosystèmes et d’habitats.
Mais une grande partie de la biodiversité s’est érodée ces cinquante dernières années. Ceci est
particulièrement agrant au niveau de la disparition des milieux, de la fragmentation des habi-
tats par les routes et l’urbanisation. Des groupes faunistiques comme les insectes, les poissons,
les chauves-souris, les amphibiens ou les reptiles ont subit de lourdes pertes, et la situation
générale ne s’améliore pas.
Le milieu naturel
Le milieu est une délimitation articielle de la nature qui nous permet de caractériser un espace
où les conditions abiotiques (non vivantes), la faune et la ore sont relativement homogènes. A
titre d’exemple, mentionnons la forêt, la prairie ou le lac. La distinction peut rester générale ou
être plus précise, puisqu’une forêt peut être une chênaie, une hêtraie ou une sapinière.
Sur le terrain, le-la naturaliste commence par observer la topographie :
• Sommes-nous dans un vallon, sur une crête, sur une colline, sur un plateau ?
• Y a-t-il des arbres, une prairie, un plan d’eau, une rivière, des falaises ?
• Y a-t-il des constructions humaines ?
Ensuite, il-elle pourra détailler la ore et les ensembles végétaux, puis la faune.
Les milieux les plus représentés sur le canton de Genève sont :
• Le milieu agricole avec ses champs, ses haies et ses routes.
• Le milieu forestier, essentiellement composé de chênaies à charme.
• Le milieu aquatique, formé par le lac, les rivières et les étangs, avec des rives le plus souvent
articielles, mais parfois naturelles comme celles de l’Allondon.
• Le milieu résidentiel-urbain avec parcs et jardins, en partie composés d’espèces exotiques.
Les plantes
Les naturalistes, les botanistes et les forestiers apprennent à reconnaître et à observer les
plantes sauvages indigènes. Ce sont notamment les eurs, les feuilles et les fruits qui per-
mettent de nommer une plante. Par exemple, les deux arbres les plus courants dans notre
région sont le chêne pédonculé et le charme.
Sous nos latitudes, le cycle de vie des plantes suit les saisons avec une période de repos de
décembre à février. Le printemps est la saison des jeunes pousses et des eurs, l’été celle de la
croissance et l’automne celle des fruits et des graines.
Les plantes sont interconnectées avec les animaux et les champignons tout au long de leur
cycle de vie. Ainsi, un chêne peut être en relation avec 400 espèces animales, du geai au san-
glier en passant par le bombyx du chêne et le lucane cerf-volant. Les différentes eurs des prai-
ries seront visitées, pollinisées et mangées par des dizaines d’insectes différents.
Malheureusement, ceci n’est pas le cas avec des plantes non indigènes, qui ne sont pas inclues
dans les chaines alimentaires locales.
Les animaux
La faune du canton de Genève comporte 20’000 espèces animales. Ce sont essentiellement des
invertébrés, mais aussi des oiseaux (333 espèces) et des mammifères (60 espèces).
Certaines sont répandues et non menacées comme le merle ou la punaise gendarme. D’autres
sont proches de l’extinction comme le lézard agile ou le papillon azuré de la sanguisorbe.
L’observation de la faune peut être facile pour les invertébrés et les oiseaux ou, au contraire,
demander plus d’efforts et de patience pour les mammifères ou les poissons.
2. AVANT L’ANIMATION
Pour commencer, nous vous suggérons d’effectuer une introduction interactive du sujet, sous
forme de questions posées à l’ensemble de la classe et dont les réponses peuvent être notées
au tableau. Nous joignons ci-dessous quelques pistes de réexion. Le but est d’éveiller la
curiosité et l’intérêt des élève tout en leur apportant quelques notions et connaissances avant la
sortie.
Dans un deuxième temps, les élèves feront individuellement les activités A et B (cf. Chapitre 5).
Une correction collective des exercices et une petite discussion nale, incluant une brève expli-
cation du déroulement de l’animation sur le terrain et des consignes de comportements (cf.
Chapitre 3) seront une bonne manière de terminer la préparation.
Chêne pédonculé Charme
Questions et pistes pour introduire le milieu naturel, la faune et la ore
Qu’est ce qu’un milieu naturel ?
C’est un espace laissé complètement ou en partie à la nature, où les plantes poussent spontané-
ment et où les animaux sont libres. Il peut être complètement sauvage ou comporter des infras-
tructures humaines. Les milieux peuvent être très variés et les plantes et animaux qui l’habitent
y sont adaptés. Demander des exemples (forêt, rivière, prairie, jardin). En Suisse, on recense 230
milieux écologiquement différents.
Y a t-il beaucoup d’animaux différents dans notre région ?
Oui, il y a 20’000 espèces différentes. Si on voulait écrire les noms de toutes ces espèces sur des
grains de riz, on aurait besoin de 20 tasses remplies de riz, à raison d’une espèce par grain.
Demander de citer ou de décrire au moins 2 espèces régionales pour chacun des groupes sui-
vants : insectes, araignées, mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons.
Quelles plantes connaissez-vous ?
Au tableau, on écrit les noms des plantes citées. Le but est de les classer en deux catégories:
plantes herbacées, et arbres. Contrairement aux plantes herbacées, les arbres et arbustes sont
des plantes ligneuses, c’est-à-dire qu’elles possèdent une tige qui épaissit et qui produit du bois.
Ensuite, souligner les plantes indigènes, soit celles qui poussent naturellement chez nous. Elles
n’ont été ni plantées, ni introduites à partir d’autres régions du monde.
Connaissez-vous le nom des différentes parties d’un arbre ?
Dessiner un arbre au tableau (cf. Annexe 1). Discuter du rôle de chaque partie.
Y a-t-il des eurs qui poussent sur les arbres ?
Oui, sur tous les arbres, même si certaines sont très discrètes. Expliquer le cycle de vie d’un arbre
en prenant l’exemple du chêne ou du pommier : la graine (gland ou pépin) – devient une plan-
tule - qui devient un arbre – qui produit des feuilles - et aussi des eurs - qui deviennent des fruits
(glands ou pommes) (cf. Annexe 2).
Est-ce que chaque espèce animale ou végétale pourrait vivre toute seule ?
Non, chaque espèce animale et végétale est liée à plusieurs autres espèces. Par exemple, la plu-
part des eurs ont besoin de certains insectes pour être pollinisées et former des fruits. Ces fruits
auront besoin d’autres animaux pour disséminer dans la terre les graines qu’ils contiennent. La
terre est elle-même formée par des animaux qui transforment les feuilles mortes en terre. Dans
cette terre pousseront d’autres plantes, dont les feuilles seront mangées par d’autres animaux,
etc.
Est-ce que les humains font aussi partie du milieu naturel ?
Oui, nous dépendons de nombreuses plantes et animaux pour vivre, qui dépendent eux-mêmes
du milieu naturel. Nous sommes une espèce animale au même titre qu’une autre. Nous man-
geons par exemple une pomme qui vient d’un arbre qui pousse dans une terre formée par des
milliards de microorganismes. Nous buvons du lait produit par le bétail à partir des centaines
de plantes différentes qu’il mange. Sans oublier l’oxygène qu’on respire, créé par les plantes ou
encore les 500 à 1000 espèces de microbes qui vivent en symbiose dans nos intestins. Nous fai-
sons partie du milieu naturel et de la chaîne alimentaire, et, actuellement nous sommes présents
dans tous les milieux de la planète.
3. PENDANT L’ANIMATION
Règles de conduite et recommandations durant la sortie de terrain
Règles de conduite
• Je respecte les mêmes règles qu’en classe et je ne bouscule pas mes camarades.
• Sur le terrain, je reste près du groupe.
• Je respecte les plantes et les animaux qui peuvent s’y trouver, ainsi que le matériel mis à ma
disposition.
• Je ne parle pas trop fort pour ne pas déranger les habitants du milieu naturel.
• Je ne laisse pas de déchets.
• Je reste attentif à ce qui se passe autour de moi.
Responsabilité de l’enseignant et des animateurs
• L’enseignant informe au préalable les parents des élèves de la date et du contenu de la sor-
tie et mentionne le matériel INDISPENSABLE nécessaire (cf. ci-dessous).
• L’enseignant s’organise pour être accompagné au minimum d’un autre adulte.
• L’enseignant participe activement au maintien de la discipline du groupe.
• L’enseignant demeure responsable de sa classe et sa participation intéressée est nécessaire.
• Ensemble, les animateurs et l’enseignant doivent constamment avoir l’œil sur toute la zone
d’activité et sur tous les enfants.
• Les animateurs précisent les consignes de sécurité au début de la visite.
Matériel
• Cette activité a lieu par tous les temps. La découverte de la nature est riche justement car
elle varie chaque jour en fonction de différents facteurs comme la météo ou la saison.
• An que les élèves en protent pleinement, un équipement adéquat est INDISPENSABLE :
bonnes chaussures étanches et imperméables, habits chauds ou, le cas échéant, protection
contre le soleil (chapeau, crème, lunettes).
Durée de l’animation
• Environ 2h30 le matin
• Environ 1h30 l’après-midi
Déroulement de l’animation
Les contenus décrits ci-dessous sont communiqués à titre indicatif. Ils sont susceptibles d’être
largement modiés en fonction de la dynamique et de l’intérêt du groupe ainsi que d’éven-
tuelles contraintes de terrain, y compris la météo).
Activité 1
Introduction
Où sommes- nous ? Quels êtres vivants peut-on rencontrer dans ce milieu ?
Discussion collective et observation du paysage environnant. Les animateurs leur demandent
de décrire ce qui les entoure, puis de mentionner des espèces qu’ils pourraient trouver dans ce
milieu.
Activité 2
Capture de «petites bêtes»
Les élèves capturent des petites bêtes au moyen de matériel naturaliste. L’animateur explique
l’utilisation des instruments de capture, mais aussi la délicatesse de ces êtres vivants et le res-
pect à avoir pour eux et pour le milieu. Par trinôme, les élèves reçoivent une boîte transparente,
un aspirateur à bouche et un parapluie japonais. Ils se répartissent pour capturer un maximum
d’invertébrés différents en privilégiant la diversité à la quantité. Ils repèrent aussi visuellement
des éventuels indices de présence d’autres animaux, tels que traces, crottes ou terriers.
Activité 3
Connaître les petites bêtes
Les élèves identient les espèces présentes à l’aide de clés de détermination. Les animateurs
leur distribuent une loupe et une clé de détermination des différents groupes basée sur le
nombre de pattes. Les groupes de la clé sont passés en revue en montrant des exemples dans
la main ou dans un bac blanc. Les élèves relâchent les animaux et la classe se rassemble.
Activité 4
Qu’est-ce qu’une plante ? Quel est son cycle de vie ?
Les animateurs expliquent que les plantes qui nous entourent sont chacune à des stades diffé-
rents de leur cycle de vie, et qu’elles ont chacune une autre histoire de vie. Mais elles ont toutes
le même but : faire des fruits et donc des graines pour se reproduire.
Un animateur a récolté, principalement au sol, et exposé 5 parties d’arbres et arbustes proches.
Par binôme, les élèves doivent retrouver ces mêmes parties et les apporter. Une fois que tous
ont réussi, on se rassemble et des explications sont données sur la croissance des plantes.
Activité 5
Les secrets d’un arbre (en réserve en fonction du temps)
Tous en cercle autour d’un arbre, les animateurs expliquent le système racinaire, la croissance
de l’arbre en montrant une tranche de tronc et un rameau terminal. Ils estiment l’âge et la taille
de l’arbre, la quantité de feuilles et ils parlent de l’histoire de cet arbre en particulier.
Activité 6
Trouver des indices de présence (en réserve en fonction du temps)
Par groupe de 2 ou 3, les élèves trouvent et apportent (ou décrivent) 2 indices de vie animale.
Chaque groupe décrit sa trouvaille, appuyé par les commentaires des animateurs naturalistes.
Activité 7
Les missions (en réserve en fonction du temps, pas l’après-midi)
Les élèves, par trois, se voient attribuer des missions liées aux plantes. Lorsque les missions
sont accomplies, les élèvent exposent leurs trouvailles aux autres élèves qui tentent de deviner
quelle était la mission conée à leurs camarades. Les naturalistes complètent avec des com-
mentaires sur ces objets.
Activité 8
Jeu de la corde
Synthèse sur les liens et interactions entre les êtres vivants. En cercle, chacun pose devant lui
une image d’un organisme qu’il représente. Les naturalistes font passer une corde à tendre
dans les mains des élèves. Tout est lié, les plantes et les animaux certes, mais les humains aussi.
Si quelqu’un disparaît (et lâche la corde), l’équilibre est en danger. Par exemples, les renards
disparaissent et les campagnols pullulent dans les champs; les abeilles disparaissent et les eurs
non pollinisées ne donnent plus de fruits; Les vieux arbres disparaissent et les chauves-souris
n’ont plus de cavités comme abri, etc.
4. APRES L’ANIMATION
Nous vous suggérons de faire un retour/bilan de l’animation avec les élèves, incluant éventuel-
lement un rappel des notions abordées.
Les activités C et D sont effectuées (cf Chapitre 6). Une correction collective suivi d’une petite
discussion sera un bon moyen de clore le sujet.
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