sous les regards impassibles des musulmans, qui ne savent plus quoi faire. On a tout fait pour les dresser le
uns conte les autres, pour les éloigner de leur religion pour rendre certains devoirs exécrables à leurs yeux. La
notion de l’épreuve est aussi l’objet d’un rappel dans cet ouvrage. Et l’épreuve n’est pas un vain mot sans
signification et sans conséquence. L’épreuve veut dire que les plumes et les caméras de Dieu immortalisent
nos propos et nos actes, que nous serons récompensés en fonction de cela, c’est-à-dire selon nos
comportements, notre défense de l’islam et de ses principes, selon notre attitude dans le combat entre le vrai
et le faux. Il est très probable que nous payerons cher, aussi bien dans ce monde que dans l’autre, le tribut de
notre immobilisme, de notre silence au moment où les valeurs de notre religion et de notre communauté sont
bafouées. La corruption des mœurs est une réalité vécue et palpable, soutenue par la complicité des uns et
encouragée par le silence des autres, cautionnée par la puissance des uns et tolérée par la faiblesse des autres.
Certains principes communs à tout le genre humain sont en passe de partir en fumée. Nous sommes loin de
l’exemple des hommes sincères, qui ont combattu corps et âmes pour la cause de Dieu ; ces hommes, leur
engagement, leur bravoure et leurs sacrifices sont également l’objet d’un rappel afin que nous puissions
prendre la mesure de nos défaillances, de notre laisser-aller, de notre désengagement. Et c’est en gros
l’objectif de ce livre : « Et rappelle car le rappel profite aux croyants » s51 v55
1. Rôle du musulman dans le changement
Concernant le rôle du musulman, il n’y a pas de définition meilleure que celle que Dieu nous indique dans le
Coran : « Et aussi Nous avons fait de vous une communauté de justes pour que vous soyez témoins aux gens
et le Messager sera témoin à vous » s2 v143
L’appartenance à cette communauté est un privilège et un honneur, parce que l’Islam est la religion de la
vérité, la religion de tous les prophètes, c’est la Voie qu’Allah a choisie pour Ses serviteurs croyants, c’est
dans cette voie que les musulmans peuvent obtenir l’agrément d’Allah et Sa pleine satisfaction.
De plus, le musulman peut être fier du passé glorieux de l’Islam qui a délivré les gens des ténèbres à la
lumière, propagé le savoir et la foi en un Dieu Unique, qui n’a pas colonisé, qui n’a pas soumis les peuples à
l’esclavage contrairement aux autres civilisations qui ont ravagé, exploité, colonisé, asservi, commis des
génocides, des massacres de peuples indiens, noirs, asiatiques et aujourd’hui c’est le tour des musulmans.
1.1 L’appartenance à cette communauté implique une responsabilité.
1.1.1 vis-à-vis de Dieu.
Allah demande des comptes à chaque musulman sur sa mission qui consiste à transmettre le Message. Le rôle
de témoin est étroitement lié à cette mission, sans laquelle le témoignage sera vide de sens.
On peut dire que chaque être humain qui s’égare, le musulman endosse une part de responsabilité de son
égarement. L’indifférence est un grand péché et un manquement au devoir d’intervention. Que dire alors
quand c’est le musulman qui est égaré ?
Aujourd’hui l’humanité sombre dans la dérive, la civilisation occidentale s’est avérée incapable de la sauver,
pire encore elle a provoqué son naufrage. Les musulmans doivent œuvrer sans relâche pour leur propre
délivrance et la délivrance de l’humanité.
1.1.2 envers ses frères
D’après un hadith rapporté par Abu Moussa, l’Envoyé de Dieu (psl) a dit :
« Les croyants sont (dans leur fraternité et leur cohésion)) comme les pierres d’un édifice. Elles se
maintiennent les unes par les autres » En disant cela, le Prophète se croisa les bras.
D’après An-Nu’man ibnu Bachir, le Prophète (psl) a dit :
« Les musulmans, dans l’amour, l’affection et la Miséricorde qu’ils se portent, sont coupables à un seul corps.
Lorsqu’un membre est affecté, c’est l’ensemble du corps qui ressent la douleur et s’enfièvre. »
« Ceux qui font Miséricorde, il leur sera fait Miséricorde »
« Dieu ne fera pas miséricorde à celui qui n’est pas miséricordieux envers les gens ».
- D’après Abu Huayra, le Prophète (psl) a dit :