Morsy Sahlaoui
Proceedings of the Marketing Spring Colloquy, Vol. (2). May, 2016.
référence les principes qui ont été
développés dans le cadre du marketing
pour le christianisme par les différentes
églises aux Etats Unis et en Europe.
En effet, l’utilisation des moyens
marketings au service de la religion n’est
pas nouvelle. Lors de l’invention de la
presse écrite les premières publicités qui
y apparaissaient étaient pour vendre les
bibles(Einstein M, 2008).
Beaucoup plus récemment, L’utilisation
des techniques de marketing est devenue
indispensable suite aux mutations subites
par la nouvelle société de consommation.
Certains auteurs parlent dans le contexte
moderne et postmoderne de la
sécularisation de la religion. En effet, selon
la théorie de la sécularisation, plus les
sociétés s’engagent dans
l’industrialisation et la constitution de
richesse, plus leur intérêt vers la religion
décroit (Einstein M (2008)).
A ce propos, Max Weber est considéré
comme le père de la théorie de la
sécularisation (Tschannen O(1992)). Selon
Weber, la sécularisation entraine perte de
l’intérêt pour la religion mais aussi au
changement du discours religieux qui a été
adapté en réaction aux exigences des
cultures et des mouvements de
consommateurs pour éviter d’être
marginalisé (Einstein M (2008)).
Pour le protestantisme la sécularisation
reflète un éloignement de la religion et
une consécration du matérialisme
(Tschannen O(1992)). Ainsi, les
mouvements de sécularisation tendent à
désacraliser le sacré représenté par la
religion et à sacraliser le séculaire (Einstein
M (2008)). Par ailleurs La sécularisation
qui est un mouvement social a généré un
mouvement politique qui est la laïcité qui
prône la séparation de la politique de la
religion (Charon A 1996) .
La tendance de sécularisation en Europe
et en France précisément s’est développé
dans le cadre d’un conflit avec l’église qui
par le biais de ses représentant et au nom
de la lutte contre le profane a perpétré
plusieurs injustices(Abidi L, 2000).
Par ailleurs, le processus de la
modernisation, a donné lieu à la culture
consommation, qui par sa diffusion a
participé au mouvement de
désacralisation des sacrés religieux.
Dans le cadre de cette culture, le produit
consommé représente une grande partie
de l'identité convoitée chez le
consommateur et sont investit d’une
certaine sacralité (V Scardigly (1983),
Wilska TA (2002) Villereal, G L.; C Jr.,
Alonzo (2005)). Les produits sont alors
choisis non plus pour leurs utilités mais
pour les symboles reflétés. Cependant
cette culture de consommation n'est pas
restée confinée dans les frontières des
pays occidentaux, elle s'est peu à peu
diffuse à travers le monde. En effet, ces
dernières décennies ont vu l'émergence
de cultures similaires dans des pays non
occidentaux grâce au développement des
moyens de communication (Chabot M
(2004)).
Cette culture de consommation a pris une
ampleur si importante qu’elle a développé
ses propres symboles sacrés, en exploitant
souvent des croyances religieuses (Russell
W. Belk (1989)).
Par ailleurs, cela suppose que le produit
désiré est immédiatement accessible à
condition de trouver les ressources
matérielles nécessaires. Dans ce cadre, la
négociation de la propre identité se fait à
travers l'acquisition des produits désirés
qui reflètent le signe gratifiant par rapport
autres consommateurs (Slater D 1997)).
La culture de consommation, vecteur de
sécularisation, est le pure produit de la
modernisation, elle est par ailleurs le
résultat de trois principaux facteurs qui
ont favorisé sont émergence (Chabot M
(2004)):