pourquoi le message de 1888 n`a-‐t-‐il par porté

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POURQUOI LE MESSAGE DE 1888 N’A-­‐T-­‐IL PAR PORTÉ LES FRUITS ATTENDUS ? *** C’est une question qui doit être posée, que certains se posent d’une manière consciente ou non. Et il importe d’en trouver la réponse, sinon le doute et la perplexité s’insinueront dans notre cœur et notre esprit. À deux reprises, à un siècle de distance, le Seigneur a permis qu’un message particulier tente de réveiller l’église et de la préparer sans retard au retour de Jésus. Le but et le plan de Dieu ne peuvent être de laisser s’éterniser une situation aussi douloureuse que celle vécue aujourd’hui par notre planète. Voir souffrir les hommes sans intervenir pourrait être interprété, de la part de Dieu, comme de l’indifférence ou pire encore. Or, Dieu n’est pas indifférent aux souffrances des hommes et Il a hâte que se termine ce drame qui n’a que trop duré. Toute l’histoire de l’humanité a comporté à chaque époque un lot inimaginable d’oppressions, de massacres, d’intolérance agressive et sanglante. Aujourd’hui, la démographie de certains pays ajoutée à la mise en action de moyens techniques de destruction perfectionnés, tout cela a rendu la situation de plus en plus insupportable pour les peuples comme pour les individus. Chacun a envie de s’écrier : « Assez ! » et de poser au Seigneur des questions directes. Il faut se rappeler tout d’abord que Dieu avait déclaré, en 1888, par la bouche d’Ellen White, que si ce message avait été accepté, la pluie de l’arrière-­‐saison serait venue rapidement et que l’œuvre se serait achevée, permettant le retour du Seigneur. Ces déclarations sont tellement nombreuses qu’on ne peut les nier, à moins de faire preuve de mauvaise foi. On sait aussi que, malgré l’opposition importante qui se manifesta à Minneapolis, certains dirigeants avait accepté le message et le péchèrent durant la décennie qui suivit, provoquant ainsi un réveil dans certaines églises. De même, aujourd’hui, certaines personnes convaincues que ce message est celui dont l’église a besoin, on agi en conséquence. Cependant, il y a une première donnée, qui s’est répétée à un siècle d’intervalle. C’est que CERTAINS N’ONT PAS RÉSISTÉ À L’ÉPREUVE DU TEMPS. Le temps qui passe joue un rôle très important dans l’abandon de certaines convictions. N’oublions pas que l’ennemi cherche constamment à décourager tantôt d’une manière, tantôt d’une autre. Il espère toujours qu’à la longue la fidélité et la patience s’épuiseront et seront remplacées par l’oubli ou même le reniement. « Tenir longtemps », tenir tant que Dieu nous le demande représente une grande épreuve pour certains tempéraments. 1 L’opposition dans le milieu le plus proche, c’est-­‐à-­‐dire bien souvent l’église ou la famille, a eu dans le passé et a encore aujourd’hui une influence destructrice des meilleures intentions. Dans l’histoire d’Israël, comme dans les constatations que nous faisons aujourd’hui dans l’église, le passage d’une génération à l’autre génère souvent une différence marquée de conviction et de pratiques dans la vie religieuse. Ainsi, la génération qui avait espéré le retour du Seigneur pour 1844 était déjà remplacée par une autre en 1888. La ferveur et le zèle qui avaient marqué la proclamation du premier message avaient vite faibli. Dès 1850 déjà, Ellen White déplorait la perte du premier amour pour Jésus. L’orgueil et la sécheresse doctrinale s’installèrent et poussèrent de côté l’humilité et l’attachement à la personne de Christ. (Relire à ce sujet le chapitre de 1888 réexaminé intitulé « L’abandon du premier amour »). Si Ellen White a pu jeter des cris d’alarme à son époque, que dirait-­‐elle aujourd’hui devant l’état de l’église et des croyants qui la composent, du moins dans nos pays d’occident ? Les intérêts personnels prennent le pas sur l’amour pour la cause de Dieu. L’église avait déjà besoin d’un réveil en 1888. Elle était devenue sèche et doctrinale. C’est pourquoi le Seigneur a envoyé des messages particuliers par les pasteurs Jones et Waggoner et on sait comment ceux-­‐ci furent accueillis. Une partie du peuple de Dieu fut toutefois sensible à cette approche et à ces promesses du Seigneur. Quand, un siècle plus tard, à l’occasion du Centenaire de la Conférence générale de Minneapolis, ce message a été remis en valeur et réétudié, il a encore suscité des enthousiasmes et réveillé un intérêt authentique pour la cause de Dieu. Mais du même coup, il a déclenché une opposition qui s’est manifestée à des degrés divers depuis quatorze ou quinze ans. Beaucoup ont voulu barrer la route aux progrès de ce message en déclarant que l’église l’avait reçu et non rejeté. Mais Ellen White avait clairement affirmé que sa réception déclencherait la pluie de l’arrière-­‐saison et amènerait l’achèvement de l’œuvre. Ces deux évènements ne s’étant pas produits, on en déduit tout naturellement que le message n’a pas été accepté. Cet examen de la situation soulève une question importante : COMBIEN DE TEMPS CELA DURERA-­‐T-­‐IL ENCORE ? Et une autre, corollaire : LE SEIGNEUR NE POUVAIT-­‐IL PAS AGIR AVEC LES HOMMES BIEN DISPOSÉS DE CE TEMPS-­‐LÀ ? Tous ceux qui ont été bouleversés par ce message il y a un siècle, et tous ceux qui y ont adhéré en cette fin du vingtième siècle ne représentent-­‐ils pas, pour Dieu, un « peuple du reste » qui pourrait être entre Ses mains un instrument valable ? Pourquoi Dieu n’agit-­‐Il pas avec eux comme Il l’a fait avec les douze disciples au temps du Christ ? LE NŒUD DE LA QUESTION. C’est là le nœud de la question. Nous devons savoir ce qui a manqué à ces deux groupes de personnes pour que Dieu ne puisse les utiliser comme un levier puissant pour passer aux évènements de la fin, annoncés et attendus depuis si longtemps. Une lecture approfondie du livre MESSAGER POUR LE MONDE nous apporte une partie de la réponse. Quelques chapitres sont consacrés à cette période si importante de la proclamation du message de 1888. Nous savions déjà que treize ans après la délivrance de celui-­‐ci, accepté par certains, Dieu avait dû intervenir par deux incendies 2 gigantesques pour mettre un frein aux ambitions humaines dans l’église et faire entendre une voix qu’on n’avait pas voulu écouter : celle d’Ellen White. Cette fois, on peut se demander comment Dieu va agir pour ramener l’église à une juste conception de sa mission. Lorsque les chercheurs au sujet du message de 1888 avancent l’idée que – selon Ellen White – l’œuvre aurait dû s’achever à la fin du dix-­‐neuvième siècle, et que Jésus aurait dû revenir à ce moment-­‐là, certains argumentent disant : « Le monde entier n’avait pas été averti… Les moyens de communication étaient insuffisants… , etc. » Mais aujourd’hui, la difficulté reste tout aussi grande, compte tenu de l’accroissement de la population du globe et surtout de l’état de guerre installé dans certains pays depuis plusieurs décennies. On se trouve face à un problème que le temps qui passe ne fait qu’aggraver. Faisant le point, on est obligé de reconnaître que ce n’est pas l’état du monde qui a empêché les évènements de la fin. Serait-­‐ce alors l’état de l’église qui est en cause ? Les graves lacunes qu’Ellen White avait signalées de son temps se sont amplifiées, multipliées. On y trouve de l’orgueil, de l’ambition personnelle, de l’hypocrisie et par-­‐
dessus tout un désintérêt croissant pour le point essentiel de la cause de Dieu, c’est-­‐à-­‐
dire le Retour de Jésus-­‐Christ et la préparation qui doit précéder. Les choses de la terre retiennent de plus en plus l’attention tandis que la préoccupation majeure, celle du royaume s’estompe dangereusement. Une repentance de l’église est assurément nécessaire et celle-­‐ci a fait l’objet de bien des contestations depuis des années. Jésus a pourtant dit dans son message à Laodicée « Ayez du zèle dans la repentance. » Oui, se repentir de cet état de somnolence aggravé par l’aveuglement sur la réalité des choses est bien nécessaire et Jésus le déclare indispensable. Mais encore est-­‐ce cela qui a entravé les plans d’achèvement de l’œuvre ? Cette dernière sera la révélation à un monde qui périt d’un Dieu de miséricorde qui a payé le prix maximum pour sauver le genre humain. Son amour sans limites doit illuminer le monde afin que chacun prenne sa décision. Cependant, en examinant attentivement ce qui s’est passé dans les années suivant 1888, on peut apprendre des leçons et en tirer les conclusions qui s’imposent aujourd’hui. « À la Conférence de Minneapolis, tous ne rejetèrent pas ce message. Ce fut pour certains le début d’une expérience exaltante. L’un des délégués, par exemple, quand il retrouva son Église dans le Wisconsin, communiqua son enthousiasme à l’un de ses fidèle, un cultivateur, qui vendit aussitôt sa ferme, fit un don important à l’Église et entra dans le ministère. Un jeune pasteur, qui était arrivé à Minneapolis « rempli de préjugés » (pour employer ses propres termes) fut tellement surpris de la beauté de ce qu’il entendit qu’il se rendit dans les bois avoisinant l’église, passa un après-­‐midi avec Dieu et la Bible et rencontra en ce même lieu et jour le Christ comme son Sauveur personnel. Le pasteur Stephen Haskell, président de séance, les pasteurs Louis Jonhson, J.O. Corliss et d’autres furent également abondamment bénis. UN des pasteurs, au moins, a 3 trouvé que sa nouvelle relation avec Jésus était si différente de l’ancienne qu’il demanda à être rebaptisé. En outre, au début des années 1890, quelques-­‐uns des délégués ayant pris position contre Waggoner et Jones en 1888 confessèrent avec sincérité leur erreur. » Messagers pour le monde, p. 285. La connaissance grandissait ; de précieuses vérités étaient dévoilées, les larmes coulaient, les confessions étaient sincères. Ellen White attestait ; « Je n’ai encore jamais vu un réveil allant aussi loin en profondeur tout en restant exempt de toute excitation excessive. » Mais plus tard, elle ajouta : « Ils avancèrent sur le chemin qui conduit à l’achèvement de l’œuvre, puis ils s’arrêtèrent. » Après cet arrêt, on revint très vite à la condition d’avant 1888, c’est-­‐à-­‐dire la sécheresse spirituelle. E.J. Waggoner a fait aussi une analyse des réactions de son époque devant le message. Il donne ainsi une clé pour solutionner ce grave problème : « Ils font l’erreur, disait-­‐il, de confier leurs problèmes à Dieu avant de Lui rappeler ses promesses… Prier au sujet de nos difficultés dirige notre attention sur ces dernières et nous affaiblit. Pour recevoir une aide efficace, concentrons-­‐nous sur la puissance et les promesses de Dieu. Que le croyant cite les promesses avant de commencer à prier et garde son attention fixée dessus. N’agissant pas ainsi, beaucoup de chrétiens s’aperçoivent que le fait de prier pour que Dieu les aide à surmonter leur péché les laisse encore plus enclins à mal agir que s’ils n’avaient pas prié. » Idem. p. 288. Ceux qui achèveront l’œuvre en servant d’instrument au Saint-­‐Esprit lors de la pluie de l’arrière-­‐saison, ceux-­‐là seront les vainqueurs dont parle Apocalypse 12 « Ils l’on vaincu à cause du sang de l’Agneau et de la parole de leur témoignage. » La possibilité de cette victoire fut dénier du temps d’Ellen White, comme elle l’est encore aujourd’hui : « Voulez-­‐vous dire, demandait-­‐elle, que le sacrifice accompli au Calvaire pour notre race déchue était imparfait, que sa grâce et sa puissance ne sont pas suffisantes pour que nous abandonnions nos défauts et nos penchants naturels ? » « Les adventistes avaient reçu une lumière fabuleuse en 1888, et même depuis l’époque millérite. Au cours de leurs réunions de témoignage, ils se rappelaient les uns et les autres avec des larmes de joie combien ils appréciaient cette lumière. Mais un trop grand nombre d’entre eux ne la mettaient pas en pratique. ‘Que nos pasteurs et nos ouvriers comprennent qu’ils n’ont pas tant besoin d’une lumière accrue (…), mais plutôt de vivre la lumière qu’ils possèdent déjà’, les avertissait Ellen White. Bavardage, plaintes, luttes pour obtenir la première place : rien de plus. Les adventistes agissaient en chrétiens ordinaires au lieu de collaborer avec le Christ dans son travail d’effacement des péchés, au lieu de refléter sa beauté aux yeux du monde, de faire rayonner la gloire de son caractère en sanctifiant le Sabbat et de se préparer, pas sa grâce, à devenir des vases purifiés, prêts à recevoir l’effusion de l’Esprit au moment de la pluie de l’arrière-­‐saison. » Messagers pour le monde, p. 299. Aujourd’hui, les moyens de diffusion sont plus rapides ; La situation mondiale s’est beaucoup aggravée sur tous les plans, mais aussi, la planète est comme enveloppée 4 dans un filet aux mailles serrées ; l’informatique qui, malgré tous ses mauvais côtés, peut aussi représenter un moyen de propagation du message, a déjà fait ses preuves. Nous savons en effet que depuis 1988, le message a été prêché dans de nombreux pays : outre l’Amérique du Nord, beaucoup de pays d’Extrême Orient ont été touchés, des pays d’Europe, d’Asie, l’Amérique du Sud, de nombreuses îles, etc. Il y a certainement dans chacun de ces endroits des gens dont les convictions et le zèle peuvent être comparés à ceux de l’église à la fin du dix-­‐neuvième siècle. Mais nous sommes contraints de constater que ce qui empêche Dieu d’achever son œuvre : -­‐ Ce n’est pas le monde impie et méchant -­‐ Ce n’est pas non plus l’église aveugle et impénitente, Ce sont ceux qui ont accepté le message de 1888, mais n’ont pas vécu d’une manière conséquence. Ils n’ont pas laissé Christ prendre toute la place dans leur vie, mettant entièrement le moi de côté. Leur intérêt prioritaire reste fixé sur eux-­‐mêmes et leurs intérêts dans ce monde. Récemment, nous avons étudié comment Sauvegarder l’expérience spirituelle. La condition indispensable est justement de continuer à avancer. Stagner, c’est reculer. Et reculer, c’est laisser de nouveau le champ libre à l’ennemi. C’est notre responsabilité personnelle qui est en jeu dans le sort du monde et le retour du Seigneur. « Chaque âme a le privilège de devenir un instrument par lequel Dieu transmet au monde les trésors de sa grâce, les richesses insondables du Christ. Jésus désire par-­‐dessus tout des serviteurs qui révèlent son caractère et soient imprégnés de son Esprit. L’amour du Sauveur manifesté par des êtres humains, voilà le plus grand besoin de l’humanité. » Parabole, p. 367. Il y a plus d’un siècle, E.G. White écrivait : « Le temps que nous vivons est le temps de la pluie de l’arrière-­‐saison ». Mais celle-­‐ci n’a pu être déversée faute de vases préparés à la recevoir. Que Dieu nous libère aujourd’hui de toute chaîne, de toute servitude autre que la sienne, afin que l’œuvre s’achève et que Jésus vienne. Sondons nos cœurs, et laissons Dieu agir. Il en est temps. Madeleine VAYSSE. 5 
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