Un point sur nos
bâtiments
Quand on parle «bâtiments et infrastruc-
tures», chez Clair Bois, en ce moment, il
est assez naturel de penser aux deux pro-
jets importants en cours en matière de
construction et de rénovation:
-L’école et foyer de Lancy vivent leurs pre-
miers mois de travaux importants qui vont
permettre la rénovation complète du bâti-
ment, mais également l’adjonction d’un
étage supplémentaire ainsi que d’un sous-
sol mieux exploité.
-Le complexe du nouveau Prieuré avance,
et si les travaux ont pris un retard significa-
tif qui ne va pas sans poser des problèmes
importants en matière de planification,
notre bâtiment devrait être prêt à l’horizon
de juin 2016.
Certes, ces deux projets sont évidemment
déterminants pour le développement de
Clair Bois, mais il est également fonda-
mental de se préoccuper des autres struc-
tures de notre fondation, qui ont égale-
ment besoin de soins et de suivi. Un audit
des bâtiments a récemment été réalisé par
le bureau d’architectes De Planta & Por-
tier. Ses conclusions sont intéressantes et
pleines de pistes de travail pour les années
à venir.
SOMMAIRE
Interview de Jean-Paul Vuillemin,
membre du Conseil de Fondation 2-3
Quand les travaux deviennent
source d’apprentissage 4
Chantier à Clair Bois-Lancy 5
Clair Bois-Chambésy 6-7
Clair Bois-Pinchat
Bientôt l’aîné de nos bâtiments… 8
Clair Bois-Chambésy
Un lieu chaleureux… voir chaud 8
Clair Bois-Minoteries
Les particularités d’un
Immeuble-foyer 9
Et la Direction Générale de Clair Bois? 9
Le restaurant « Clair de Lune » fait
peau neuve 10
Sortie du groupe des retraités
le 30 avril 2014 11
ACTUALITÉS
ÉDITO
Ce numéro du Clair Bois Info vise donc à
faire le point sur toutes les orientations que
nous allons donner, dans les prochaines
années, à notre parc immobilier et aux
infrastructures. Il est également l’occasion
de réfléchir aux réactions parfois inatten-
dues que peuvent avoir nos bénéficiaires
par rapport à des travaux souvent lourds.
Il est aussi l’occasion de célébrer la pro-
chaine mise en chantier de la place de
jeu de notre Foyer et Ecole de Chambésy,
qui permettra d’enrichir les journées des
enfants.
Parler des bâtiments, c’est évidemment
l’occasion de saluer le travail de Jean-Paul
Vuillemin, membre du Conseil de fonda-
tion qui a traversé de nombreux chantiers
que la fondation a vécus, qui les a suivis
en sa qualité d’ingénieur civil, et qui va
prochainement quitter le Conseil. Son té-
moignage, recueilli de main de maître par
Daniel Rabina, sur les années passées au
sein du conseil et sur les différents chan-
tiers que notre fondation a pu connaître
est à la fois riche et touchant.
Une petite place est également faite à nos
retraités, dont la traditionnelle sortie de
printemps a été l’occasion d’un petit dé-
jeuner à Chambésy, et d’une ballade dans
la région.
Pierre Coucourde
Directeur général
NUMÉRO 25 • JUIN 2014
IMMERSIONS
Photographies
Enrico D’Inca
et créations des Ateliers
de la Fondation
Clair Bois
Du 4 sept.
au 5 oct. 2014
Vernissage :
4 sept. à 18h30
Conférence : 18 sept.
Apéro-concert : 25 sept.
Espace
Regards Croisés
108B, rue de Carouge
Tél. 022 322 85 72
CLAIR BOIS INFO - N°25 - JUIN 2014
2
« C’est l’intérêt de ce métier de
résoudre des problèmes diciles »
INTERVIEW DE JEAN-PAUL VUILLEMIN, MEMBRE DU CONSEIL DE FONDATION
Pouvez-vous vous présenter en
quelques mots?
Bonjour, je m’appelle Jean-Paul Vuil-
lemin, je suis ingénieur civil, j’avais un
bureau d’ingénieur conseil. J’ai deux en-
fants, une fille et un garçon qui sont des
adultes de 45 ans, étant donné mon âge
canonique. J’ai plein de hobbys, notam-
ment dans la construction, le bricolage,
la rénovation. J’ai construit un chalet, je
me suis construit une villa. J’adore me
promener, j’ai des chiens et tous les jours
je les promène deux heures. Je fais de la
photographie. Je fais également beau-
coup de sport, du ski, du golf, de la ran-
donnée et du stand up paddle board.
Malheureusement je n’ai pas appris la
musique mais j’adore le jazz classique.
Quel est votre rôle dans la Fondation
Clair Bois?
J’ai été délégué pour la commune de Vey-
rier au conseil de Fondation lorsque j’étais
au conseil communal de Veyrier en 1988.
A la fin des quatre années du conseil mu-
nicipal le bureau de la Fondation m’a de-
mandé si je voulais bien participer en tant
que membre. Je suis devenu président de
la commission des constructions.
Alors ça consiste en quoi une commis-
sion des constructions?
Elle représente la Fondation Clair Bois
dans le cadre des projets de construc-
tion. C’est l’interlocuteur de l’architecte,
des ingénieurs... pour créer un projet, le
réaliser et le suivre il faut un représentant
de la Fondation.
Qu’est-ce qui vous a motivé à faire
partie du Conseil de Fondation?
La motivation est venue en participant au
conseil de Fondation en tant que délégué
de la commune de Veyrier et c’est là que
j’ai découvert Clair Bois et la cause qu’elle
défend. J’estimais que c’était nécessaire
de s’engager de manière désintéressée
dans les activités d’une commune en
participant au conseil municipal et en
découvrant Clair Bois je me suis dit que
c’était plus intéressant et enrichissant de
me motiver pour Clair Bois que pour la
politique.
Vous avez fait les nouveaux ateliers de
Pinchat?
Depuis 1988 j’ai fait toutes les construc-
tions de Clair Bois en tant que président
CLAIR BOIS INFO - N°25 - JUIN 2014 3
de la commission de construction qui
est composé de deux personnes : Gianni
Gozzoli et moi.
Quel est le plus beau projet auquel
vous avez participé?
Oh, le plus beau, c’est probablement
Chambésy.
Est-ce que vous avez suivi le projet du
Nouveau Prieuré?
Bien sûr, j’ai fait toute la conception du
projet avec les architectes. Pour le mo-
ment la construction de Clair Bois n’est
pas encore commencée, la construction
a commencé avec les autres entités du
projet. Nous serons probablement solli-
cités d’ici la fin de l’année pour réaliser
notre bâtiment.
Vous pouvez nous parler des projets
auxquels vous avez participé?
J’ai participé à tous les projets. Lancy, j’ai
fait l’extension de la cuisine, l’agrandisse-
ment du réfectoire et depuis trois ans on
travaille sur la surélévation du bâtiment.
A Pinchat j’ai fait l’extension de la cuisine,
tout le programme de mise aux normes
et d’amélioration de la sécurité et les
nouveaux ateliers. J’ai découvert le bâti-
ment des Minoteries. M. Frey avait reçu
une offre d’achat pour ce lieu. Il est allé
le visiter, mais à son retour il pensait que
celui-ci n’était pas adapté pour Clair Bois.
Alors, on est quand même allé voir car ça
faisait 10 ans qu’on rêvait d’un bâtiment
au coeur de la ville et c’était introuvable.
En allant sur place, j’ai réalisé que c’était
le rêve absolu, des grands locaux au rez-
de-chaussée avec certes des couloirs
étroits et des chambres pas très grandes
mais une situation exceptionnelle. Du
coup, on s’est lancé! Aujourd’hui on voit
que c’était un bon investissement, d’au-
tant plus qu’on a pu installer « Regards
Croisés » à côté, et nous avons une cour
extérieure... C’est un bel ensemble en
pleine ville, c’est un bijou!
Avez-vous été confronté à des diffi-
cultés lors de certaines constructions?
Il y a toujours des difficultés. Les Mino-
teries c’était le chantier le plus difficile
parce que le bâtiment existait déjà mais
qu’il n’était pas du tout adapté pour
des chaises roulantes. Etant donné que
d’autres locataires se trouvent dans le
bâtiment, on a dû séparer les chauffages
et les adductions, tout en laissant le bâti-
ment vivre. C’était très compliqué mais
c’est l’intérêt de ce métier de résoudre
des problèmes difficiles.
Ça va être très difficile également à Lan-
cy. Au début du projet, nous voulions
que les résidents puissent aller vivre dans
une autre structure pendant les travaux,
mais nous n’avons pas trouvé de solu-
tion. Le bruit pendant le chantier est un
grand problème. On fait maintenant des
plannings détaillés, des jours où il y a
beaucoup de bruit, ils s’organisent pour
aller faire des activités à l’extérieur. Ils ont
trouvé 5 ou 6 lieux où ils peuvent aller
pendant qu’il y a du bruit dans le foyer.
Là on coupe tous les balcons, on laisse le
toit avec son étanchéité mais on construit
une dalle par-dessus puis on redescend
les façades tout en laissant le coeur du
foyer habité. C’est pour ça qu’on était
obligé de refaire 2 ascenseurs et 2 cages
d’escalier à l’extérieur parce qu’ils conti-
nuent à circuler à l’intérieur pendant que
les ouvriers circulent à l’extérieur. Quand
on aura fini l’enveloppe on va vider une
demi-aile, habiter le nouvel étage, faire
la transformation sur les 2 étages de des-
sous et après basculer. On a aussi agrandi
les sous-sols, c’est déjà fait.
Vous avez bien connu Mr Frey et que
pensez-vous de Mr Coucourde?
16 ans de collaboration avec Mr Frey! Mr
Coucourde, dès le premier jour, il nous a
semblé familier avec la Fondation, il n’y a
pas eu de temps mort. Il a eu l’immense
avantage de faire une étude sur l’infor-
matique en tant que consultant extérieur
avant d’être engagé comme directeur
général, il connaissait donc déjà les col-
laborateurs et les Foyers, l’institution. Du
jour au lendemain il a pris son poste et
ça s’est passé comme s’il avait toujours
été là.
Et vous aujourd’hui vous en êtes où?
Aujourd’hui, j’ai atteint la limite d’âge
pour participer au Conseil de Fondation
et au bureau de Clair Bois, limite d’âge
fixée à 75 ans. Je dois donc quitter mes
activités dans le cadre de la Fondation.
Mais j’en garde d’excellents souvenirs…..
Merci Jean-Paul Vuillemin, Merci Daniel
Rabina pour ce moment partagé.
Daniel Rabina et Jean-Paul Vuillemin
CLAIR BOIS INFO - N°25 - JUIN 2014
4
CLAIR BOIS-LANCY
Quand les travaux deviennent
source d’apprentissage
Quand nous avons pris conscience du
bouleversement lié aux travaux, tout na-
turellement la nécessité d’aider les élèves
s’est imposée à nous. Nous avons pensé
et mis en oeuvre des approches mul-
tiples et appropriées aux élèves. L’impor-
tant était d’évoquer ces travaux et d’aider
nos jeunes à mettre du sens sur ce qui se
passe et se passera aussi bien à l’intérieur
qu’à l’extérieur de nos murs.
À la base de nos différentes interven-
tions auprès des élèves, nous avons eu
un questionnement sur les approches
individualisées les plus adéquates. Il est
important de les aider à comprendre
ce qui se passe et, pour ceux qui ont la
capacité de projection dans le futur, de
pouvoir leur expliquer les changements
architecturaux à venir.
Les possibilités d’interventions au sein
de l’institution sont multiples : la vie
quotidienne est adéquate pour prendre
le temps de regarder les travaux et
d’identifier les sources de bruits. L’atelier
« théâtre » permet de jouer des scènes
du chantier et de mieux les intégrer. Les
moments de communication permettent
d’évoquer et de mettre du sens sur les
phases des travaux. En classe, les notions
temporelles s’y rapportant sont abordées
en étant au plus près du niveau de com-
préhension de l’élève.
Laisser les enfants être acteurs d’une des-
truction symbolique en leur permettant
de « jouer les travaux », en construisant
un mur avec des briques de jeux en car-
ton, leur donne la possibilité d’appré-
hender une réalité qui peut être très im-
pressionnante (les engins qui croquent
les murs de béton), et leur permet aussi
de mieux intégrer les événements.
Pouvoir extérioriser des sentiments,
mettre des mots sur ceux-ci ou les jouer
corporellement sont des moyens qui les
amènent à mieux décoder leur environ-
nement.
Aller voir ce qui fait du bruit, ou des vibra-
tions, voir que ce qu’est une pelleteuse
ou un ouvrier avec un marteau piqueur
permet de faire baisser une angoisse qui
se manifeste. Cela permet tout simple-
ment de mieux comprendre ces sons qui
« Jouer les travaux », permet aux élèves de mieux appréhender une réalité qui peut
être très impréssionnante (les engins qui croquent les murs en béton).
CLAIR BOIS INFO - N°25 - JUIN 2014 5
Histoire du chantier
à Clair Bois-Lancy
sont si différents de ceux que l’on entend
dans la vie quotidienne.
Certains n’ont pas ce raisonnement, il
faut alors apaiser, mettre des mots, cela
devient indispensable pour rassurer
l’élève. L’accompagnant par son attitude
rassurante, protectrice et sereine devient
médiateur entre les nuisances et l’enfant.
Ces travaux peuvent être une source
d’apprentissages, aussi bien en ce qui
concerne le vocabulaire spécifique que
le travail autour des notions temporelles.
Avec certains élèves, nous avions antici-
pé ces travaux et fait des photos de l’ins-
titution avant le début des travaux pour
avoir une trace imagée.
Nous faisons régulièrement des photos
de l’avancée des travaux afin de pou-
voir travailler le séquençage temporel.
Les notions de « avant » et «maintenant»
sont abordées au travers des photos qui
sont aussi le support visuel servant à des
« discussions » autour du chantier de Clair
Bois-Lancy.
Tous les supports que nous utilisons
(photos, pictogrammes, figurines, objets,
livres, jeux symboliques, signes du lan-
guage des signes) sont autant de clés que
nous mettons à la disposition des élèves
afin qu’ils intègrent au mieux les change-
ments que subit notre institution.
Chaque élève comprend, et se sert de ces
ressources, à son propre niveau. L’essen-
tiel est d’offrir des moments de partage
autour de travaux qui pourraient être
déstructurants et en faire des situations
d’apprentissage.
Véritablement les travaux bouleversent
les habitudes, si sécurisantes pour nos
élèves, mais en faisant preuve d’ima-
gination et en nous appropriant cette
réalité nous avons trouvé des solutions
constructives pour les positiver.
La classe spécialisée de Clair Bois-Lancy
Les travaux de rénovation de tout le
bâtiment et de surélévation d’un étage
ont commencé le lundi 20 janvier. Pro-
gramme jusqu’à ce jour :
- préparation du chantier : clôture, écha-
faudages de sécurisation, déplacement
de l’entrée, avant toit, excavation des
rampes.
- 4 mars : « croquage » de l’avant toit sur
ancienne entrée et des rambardes.
- 13 mars : montage de la grue, construc-
tion des sous sol côté est, vers la rue,
démontage des baies ouest, échafau-
dages…
Prochaine étape: le sciage des balcons…
Après avoir interviewé du personnel édu-
catif qui s’est fait l’écho des enfants, du
personnel des services généraux et des
collaborateurs en emploi adapté, voici
un premier recueil des réactions:
Les enfants, pour qui nous craignions plus
de réactions négatives, s’adaptent assez
bien, presque mieux que le personnel !
Certains enfants plus sensibles aux travaux
surtout au début, ont eu besoin d’explica-
tions, de voir les travaux pour se rassurer.
Par exemple voir en action «la croqueuse
de murs . Un programme a été organisé
pour sortir en promenade ou dans des
lieux d’activités externalisés lorsque les
nuisances sonores étaient trop fortes.
Les collaborateurs en emploi adapté se
disent plus tendus à cause des bruits et
parfois des odeurs mais ce n’est heureu-
sement pas tous les jours.
Mais pour tout le monde ces travaux
sont jugés indispensables. La rénovation
d’abord, car le bâtiment est très ancien, le
sous-sol a dû être en partie désamianté…
Le 3ème étage est devenu indispensable,
les locaux seront plus vastes, respecte-
ront mieux les besoins d’espace, d’intimi-
té, d’hygiène, de sécurité et de confort. Il
pourra également permettre l’accueil de
8 enfants supplémentaire et de créer des
lits de dépannage. Cet étage, plus médi-
calisé, permettra d’écourter les séjours
des enfants hospitalisés en pédiatrie.
Le secrétariat sera plus regroupé, ce qui
favorisera les échanges, la communi-
cation et la rapidité dans la gestion de
l’information.
Enfin, il faut également parler des ascen-
seurs supplémentaires qui permettront
de fluidifier la circulation des enfants et
du personnel de Clair Bois-Lancy.
Robin a tenu à assister à toutes les opé-
rations dont celle du croquage, impres-
sionnante… Les photos sont prises puis
expliquées, avant montage sur le logiciel
de composition du journal !
Charles Mermaz, téléthèses
1 / 12 100%
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