montée du niveau des mers

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OVSQ
MONTÉE DU NIVEAU
DES
MERS : UNE ÉTUDE RÉÉVALUE
Observatoire de Versailles
Saint-Quentin-en-Yvelines
LES RISQUES À LA HAUSSE
Une nouvelle étude sur le risque de déstabilisation de la calotte antarctique mène à revoir fortement à la hausse le risque niveau des mers à horizon
2050-2100 et à horizon 2500.
Des simulations numériques et des observations de l'évolution climatique actuelle et des reconstitutions des variations climatiques passées ont été
combinées pour évaluer l'impact d'une accélération de la fonte du Groenland et de l'Antarctique.
Elles montrent que la poursuite d'émissions de gaz à effet de serre au cours de ce siècle pourrait entraîner un refroidissement de la surface
de l'Océan austral autour de l'Antarctique de l'Ouest, alors que les régions tropicales se réchauffent.
Cela entraînerait une augmentation des précipitations et un renforcement la stratification de cet océan, provoquant un ralentissement de la
formation d'eau profonde et plus généralement de la circulation méridienne de retournement de l'Océan austral. Cela se traduirait par un
refroidissement des eaux de surface dans l'Atlantique nord et l'Océan austral, ce qui renforcerait le déséquilibre radiatif de la terre et le flux de
chaleur vers les océans, mais aussi par un réchauffement des eaux de sub-surface sous les langues de glace flottantes et une accélération
de la perte de masse de l'Antarctique.
Ces rétroactions rendent les langues de glace flottantes de la calotte de glace de l'Antarctique susceptibles de subir une désintégration.
Ces mécanismes expliquent certaines caractéristiques des climats passés, comme le contrôle exercé par la circulation de l'Océan austral sur
la concentration atmosphérique en dioxyde de carbone, et ainsi sur le climat global et le niveau des mers. Ils sont aussi essentiels pour
comprendre les variations climatiques au cours de la dernière période interglaciaire, lorsque le niveau des mers était de 6 à 9 mètres
au-dessus du niveau actuel, avec des indications de tempêtes très violentes alors que la température moyenne à la surface de la Terre était
de moins de 1°C plus chaude qu'aujourd'hui. La fonte des glaces, en agissant sur la circulation océanique de l'Océan Atlantique, modifie les
gradients de température de l'atmosphère, ce qui agit sur l'intensité des tempêtes.
La poursuite d'émissions de gaz à effet de serre au cours de ce siècle pourrait donc entraîner une augmentation de l'intensité des tempêtes et
une accélération de la montée du niveau des mers, qui pourrait atteindre plusieurs mètres en 50 à 150 ans.
Ce résultat complète une autre étude, portant sur la vulnérabilité de la calotte antarctique, montrant qu'il faut revoir fortement à la hausse le
risque de montée du niveau des mers au-delà de 2050 dans les scénarios de non diminution des rejets de gaz à effet de serre (Pollard Conto, Nature, 2016). Cette dernière étude apporte des éléments nouveaux obtenus grâce à l'un des modèles les plus sophistiqués de
l'Antarctique et testé pour des périodes passées.
Informations complémentaires :
http://www.atmos-chem-phys.net/16/3761/2016/
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Dernière mise à jour de cette page : 26 mai 2016
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