Filière Ovine et Caprine n°26 - 4ième trimestre 2008
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Les pays voisins du Maroc, dont l’Algérie, craignent pour
leur cheptel, car leurs échanges internationaux sont impor-
tants et s’intensifieront dans les prochaines semaines avec
l’approche de la fête de l’Aïd El Khébir (décembre). La
FAO (Food and Agriculture Organization) craint égale-
ment une expansion de la maladie au Maghreb et, via l’Es-
pagne, au sud de l’Europe.
La maladie
La peste des petits ruminants est due à un virus apparenté à
ceux responsables de la peste bovine, de la rougeole et de
la maladie de Carré. Ce virus affecte tant les chèvres que
les moutons ou que les petits ruminants sauvages, comme
les mouflons ou les gazelles, et est inoffensif sur l’homme.
En Afrique, les chèvres semblent être plus sensibles que
les ovins à la PPR alors qu’au Moyen Orient et en Asie
c’est le contraire.
L’évolution de la maladie est rapide et mène souvent à la
mort de l’animal, déjà dans les deux jours dans le cas
d’une forme aiguë. Dans ce cas, seul un état d’abattement
dû à la fièvre (température de 40° et plus) est observé, les
autres symptômes n’ayant pas eu le temps de se dévelop-
per.
Dans sa forme clinique, la maladie s’exprime par des
symptômes dont certains sont semblables à ceux de mala-
dies comme la fièvre aphteuse (lésions buccales), la fièvre
catarrhale (fièvre, écoulements nasaux, salivation, lésions
buccales), la pasteurellose (toux, pneumonie), l’ecthyma
(nodules et croûtes sur les lèvres) ou la coccidiose (diar-
rhée). Lorsque la maladie apparaît pour la première fois
dans une région, elle n’est donc pas soupçonnée et est assi-
milée à une autre maladie. C’est le recoupement des signes
cliniques observés sur les animaux (abattement (fièvre),
difficultés respiratoires, écoulements nasaux, buccaux et
oculaires, lésions buccales et diarrhée), confirmé par une
autopsie et par des analyses de tissus en laboratoire qui
certifie la maladie comme étant la peste des petits rumi-
nants.
La transmission du virus se fait par le milieu environnant.
Les animaux atteints excrètent le virus par la toux, les ma-
tières fécales, les écoulements buccaux, nasaux et oculai-
res. Le virus contamine ainsi l’air ambiant, les aliments, le
sol, le matériel. C’est par inhalation, léchage et ingestion
d’un support contaminé que les animaux s’infestent. Ce
mode facile de contamination et la courte période d’incu-
bation du virus (de 2 à 6 jours) expliquent la rapide am-
pleur que prend la maladie dans un troupeau contaminé.
Le virus survit peu de temps dans le milieu extérieur, ce
qui permet de lutter contre la maladie en isolant ou en éli-
minant les animaux malades ou suspects.
Le Ministère de la Région wallonne, Direction générale de
l’Agriculture, vient de publier dans la collection ‘Les li-
vrets de l’agriculture’ un numéro consacré à la lutte contre
les rumex, les chardons et les orties dans les prairies per-
manentes.
Ce livret, réalisé par Messieurs Crémer, Knoden, Stilmant
et Luxen, présente les caractéristiques de ces plantes ad-
ventices, leur biologie, leur aire de répartition et les diffé-
rents moyens de maîtriser leur expansion (prévention et
lutte manuelle, lutte biologique, lutte chimique, fauche et
pâturage).
Ce 17ème Livret de l’agriculture, richement illustré de pho-
tographies et de dessins, peut être obtenu gratuitement au-
près de la :
Direction générale de l’Agriculture
Bibliothèque
14, chaussée de Louvain
5000 Namur
081/ 649412
D.Lanteir@mrw.wallonie.be
Simultanément, le Ministère
de la Région wallonne a pu-
blié un autre livret de l'agri-
culture (N°16), celui-ci ayant
trait à l'accès du bétail aux
cours d'eau.
Vient de paraître