Pratiques de l’hypnose sur le thème des douleurs chroniques et acouphènes subjectifs (Intervention Dora ESKENAZI – Psycho Clinicienne et Hypnothérapeute ) AFREPA – MARSEILLE 2016 - L’hypnose est un état modifié de conscience . Elle désigne à la fois : L’induction (techniques permettant d’accéder à l’état hypnotique) L’état hypnotique (processus) Les suggestions hypnotiques (protocoles mis en œuvre une fois le patient sous hypnose) Elle ne dépend pas de la relaxation Sous Hypnose, l’imagination est aussi importante que la perception. (Ex : Suggestion peut être faite aux acouphéniques de baisser le son) Quelques dates / avancements : L’hypnose a été utilisée empiriquement pendant des siècles . En 1664 Descartes décrit le cerveau comme un réceptacle passif d’informations sensorielles ( relation directe entre lésion et douleur) En 1962, découverte de la « gate control » de la douleur Le stimulus est modulé par des systèmes régulateurs qui transitent par la « porte de la douleur » avant d’atteindre le cerveau qui décode l’information et la rend consciente. L’activité du système nerveux influence la perception de la douleur . In fine, le cerveau crée la perception de la douleur D’où l’intérêt de l’hypnose qui permet de moduler l’activité cérébrale En 1990 développement de la neuro-imagerie Résumé de l’intervention de Dora ESKENAZI rédigé par Josiane FRAISSE, sophrologue référent du Pôle Sophrologie Acouphènes®- Octobre 2016 - Observation du cerveau sous hypnose. L’hypnose fait la preuve de son efficacité et se développe en milieu hospitalier Le neuro-imagerie permet d’avoir une meilleure idée de la neurophysiologie de l’analgésie hypnotique. L’hypnose est un objet de recherche pluridisciplinaire. Elle a considérablement évolué depuis 20ans comme les TCC. Il existe de nouvelles perspectives pour le traitement des acouphènes chroniques par l’hypnose : les suggestions hypnotiques prennent en compte notamment les aires cérébrales impliquées dans la perception des symptômes cliniques. Pour les acouphènes , les protocoles utilisés sont les mêmes que pour les douleurs chroniques. Au niveau physiologique : Les acouphènes et la douleur empruntent le même circuit cérébral (aires cérébrales) Ces aires cérébrales jouent un rôle dans l’évaluation des expériences émotionnelles du stimulus L’hypnose intervient au niveau des composantes émotionnelles et sensorielles des symptômes cliniques Au niveau psychologique : Caractéristiques des acouphènes et des douleurs chroniques : - Les répercussions psychologiques sont les mêmes avec des stratégies inappropriées nombreuses (focalisation sur le symptôme, sentiment d’impuissance, troubles émotionnels anxieux dépressifs) qui altèrent la qualité de vie du patient - Les stratégies hypnotiques (dont l’efficacité est démontrée dans la douleur chronique) sont applicables aux acouphènes Résumé de l’intervention de Dora ESKENAZI rédigé par Josiane FRAISSE, sophrologue référent du Pôle Sophrologie Acouphènes®- Octobre 2016 Le cerveau sous hypnose : Sous hypnose, les zones du cerveau s’activent différemment ; il y a une modulation de la perception douloureuse. (Imaginer la douleur comme une flamme qui baisse, le cerveau limbique fonctionne avec des images, des analogies). L’activation cérébrale : les neurones communiquent à différentes fréquences ; l’intensité de cette activité est variable : - L’augmentation des niveaux de la douleur est associée à une augmentation des ondes rapides : ondes Béta (ondes observées lors d’une activité physique intense du sujet) - Le soulagement de la douleur est associé à une augmentation de l’intensité des ondes lentes : Thêta (ondes observées pendant l’attention et la mémorisation de l’information). L’augmentation de l’intensité de l’activité des ondes thêta caractérise l’état hypnotique. Caractéristique de l’hypnose : diminution de l’intensité des ondes Béta et augmentation l’intensité des ondes Thêta. L’effet calmant sur l’activité cérébrale réduit la sensation de douleur et l’anxiété L’étude des cas cliniques : (étude randomisée sur 100 patients) a permis de dire: - - Plus de la moitié des patients présentent une amélioration Maintien du bénéfice à 6 mois 58% des patients font état d’une amélioration du tableau clinique général Les résultats améliorés par l’auto hypnose permettent : De favoriser l’autonomie du patient De diminuer son sentiment d’impuissance 80% des patients continuent à pratiquer l’auto-hypnose Le tinnitus : comorbidité psychiatrique/ conséquences : Difficultés de concentration Anxiété Dépression Stress Résumé de l’intervention de Dora ESKENAZI rédigé par Josiane FRAISSE, sophrologue référent du Pôle Sophrologie Acouphènes®- Octobre 2016