MASSEUR-KINESITHERAPEUTE (NIVEAU III)
Présentation du métier
Le masseur-kinésithérapeute réalise, de façon manuelle ou instrumentale, des actes fixés par décret, notamment à
des fins de rééducation sur prescription médicale, dans le but de prévenir l’altération des capacités fonctionnelles,
de concourir à leur maintien et, lorsqu’elles sont altérées, de les rétablir ou d’y suppléer.
Le masseur-kinésithérapeute appréhende le patient dans sa globalité, il tient compte de toute sa complexité pour
élaborer et mettre en œuvre un projet thérapeutique individualisé et partagé. Il intervient pour prévenir ou minimiser
les conséquences fonctionnelles, physiques, psychiques, sociales et économiques des déficiences ou des
incapacités que présente le patient depuis le début de sa maladie jusqu’à sa réinsertion.
Le masseur-kinésithérapeute peut participer à des actions d’éducation, de prévention, de dépistage, de formation
et d’encadrement, au développement de la recherche en rapport avec la masso-kinésithérapie, conformément au
décret du 8 octobre 1996 relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession de masseur-
kinésithérapeute.
Les activités du masseur-kinésithérapeute :
Repérer la pathologie :
Le masseur-kinésithérapeute intervient souvent à la suite d'une entorse, d'une scoliose, de difficultés
respiratoires... D'abord, il étudie le dossier médical (radiographies, ordonnances du médecin référent...) du patient
et pratique un examen clinique pour définir les méthodes et les moyens à mettre en œuvre.
Des techniques variées :
Le masseur-kinésithérapeute fait ensuite appel à de nombreuses techniques : massages répétés sur une zone
douloureuse, mouvements de gymnastique à l'aide d'appareils, de poids... Il peut aussi utiliser l'eau (les ances
se déroulent alors dans une piscine), la chaleur ou les ultrasons.
Remise en forme, relaxation... :
Sur prescription médicale, le kiné peut réaliser des bilans de capacité. Il intervient parfois, sans prescription
médicale, dans le domaine sportif (remise en forme, relaxation, massage...) ou esthétique (exercices de relaxation
pour le visage par exemple).
Les aptitudes requises
Bonne résistance physique :
Une bonne santé physique est requise pour manipuler les patients, répéter les exercices et réaliser les massages...
tout en restant debout une bonne partie de la journée.
Écoute et patience :
L'écoute et la patience sont également indispensables pour travailler efficacement avec des personnes parfois
lourdement handicapées, des enfants... Le masseur-kinésithérapeute doit donner confiance au patient,
l'encourager à persévérer, le rassurer et le soutenir en cas de démotivation.
Bon mental :
Un bon équilibre personnel se révèle par ailleurs nécessaire pour travailler avec des personnes en souffrance
(accidentés de la route, par exemple). Le masseur-kinésithérapeute doit savoir transmettre son dynamisme et son
enthousiasme.
Les voies d’accès
Le diplôme d’Etat de masseur-kinésithérapeute est accessible par la voie de la formation initiale
La formation
Conditions d'Admission
Pour être admis en formation à l’institut de formation en masso-kinésithérapie de BERCK-SUR-MER (62) :
Etre âgé de 17 ans au moins au 31 décembre de l’année des épreuves d’admission, être titulaire du baccalauréat
obtenu en France (les candidats de classe terminale sont autorisés à se présenter aux épreuves sous réserve de
réussite au baccalauréat) ou d’un titre admis en dispense du baccalauréat ou du diplôme d’accès aux études
universitaires (DAEU ou ESEU) ou avoir satisfait à l’examen de niveau en vue de l’admission dans les écoles
paramédicales, obtenu jusqu’en 1991 ou justifier au 1
er
janvier de l’année du concours d’une expérience
professionnelle d’une durée de cinq ans, ayant donné lieu à cotisation de sécurité sociale ou de périodes
assimilées.
Satisfaire au concours d’entrée consistant en une épreuve écrite de biologie d’une durée de 1 h 30 (notée sur 20)
d’une épreuve écrite de physique d’une durée de 1 h (notée sur 20) et d’une épreuve écrite de chimie d’une durée
de 30 mn (notée sur 10). Ces épreuves correspondent au programme de première scientifique et terminale
scientifique. Selon le résultat obtenu, un rang de classement des candidats recevables est établi par
l’établissement de formation organisateur des épreuves et leur admission en formation se fait jusque dans la limite
du nombre de places offertes.
Pour être admis en formation aux instituts de formation en masso-kinésithérapie de LILLE (59):
Etre bachelier, être âgé de 17 ans révolus au 31 décembre de l’année des épreuves de classement (aucune
dispense d’âge n’est accordée, il n’est pas prévu d’âge limite supérieur), s’être présenté aux épreuves de la 1
ère
année des études médicales de l’Université Catholique ou Faculté de Médecine H.Warembourg ou de la 1
ère
année
de licence STAPS (Faculté des Sciences du Sport et de l’Education Physique Lille II 9 rue de l’Université
59790 RONCHIN) hors épreuves sportives, s’être présenté aux épreuves portant sur la formation complémentaire
en masso-kinésithérapie, être classé en rang utile : à l’issue des deux séries d’épreuves de fin d’année, le candidat
obtient un rang de classement déterminé à partir de la moyenne des notes obtenues dans les deux filières
(universitaire et institut). Les admissions se font jusque dans la limite des places offertes.
Attention, double inscription : dès l’obtention du BAC les étudiants doivent s’inscrire en 1
ère
année de médecine ou
en 1
ère
année de sports et s’inscrire parallèlement en institut de formation en masso-kinésithérapie pour y suivre un
enseignement complémentaire de 100 heures en masso-kinésithérapie.
Autres voies possibles d’accès à la formation pour les 3 écoles :
Peuvent être dispensés de la première année d’étude, dans la limite d’un quota, les personnes titulaires du
diplôme d’Etat de sage femme, d’infirmier, de manipulateur d’électroradiologie médicale, de pédicure-podologue,
d’ergothérapeute de psychomotricien, de personnes ayant validé le 1
er
cycle des études médicales … sous réserve
d’avoir satisfait à l’examen de passage de deuxième année.
Les sportifs de haut niveau qui en font la demande auprès de leur fédération sportive et après décision d’une
commission nationale, dans la limite de 20 places par an pour toute la France, sont dispensés du concours
d’entrée dans la limite d’un nombre de places fixé par arrêté.
Les titulaires d’un diplôme extra communautaire de masseur-kinésithérapeute peuvent se présenter à des
épreuves spécifiques d’entrées en formation. Le nombre de candidats admis est soumis à quota. Les candidats
admis peuvent être dispensés de jusqu’à 2 années de formation.
L’admission définitive en formation est subordonnée à la production, au plus tard le 1
er
jour de la rentrée, d’un
certificat médical agréé attestant que le candidat ne présente pas de contre-indication physique et psychologique à
l’exercice de la profession et d’un certificat médical de vaccinations conforme à la réglementation en vigueur fixant
les conditions d’immunisation des professionnels de santé en France.
Durée et Contenu des études
L’enseignement :
Les études durent trois ans, comprenant 16 modules d’enseignement théorique (1012 heures), des travaux dirigés
et pratiques (848 heures) et des stages (1205 heures). Elles ont notamment pour objectif de rendre l’étudiant apte
à effectuer les bilans et évaluations nécessaires au traitement, à choisir les techniques appropriées, à identifier les
situations d’urgence et à donner les premiers soins jusqu’à l’arrivée du médecin.
Chaque module fait l’objet d’une évaluation sous forme d’un ou de plusieurs contrôles obligatoires, écrits et
anonymes. Le module est validé lorsque l’étudiant a obtenu une moyenne de 10 sur 20 à l’ensemble des contrôles
écrits du module. Pour passer dans l’année supérieure, les étudiants doivent valider tous les modules de l’année
et, pour le passage en troisième année, ils doivent aussi valider les stages hospitaliers accomplis.
Le financement de la formation
Depuis 2005, l’Etat a transféré cette compétence au Conseil Régional (loi n°2004-809 du 13 août 2004 r elative aux
libertés et responsabilités locales). Les conditions d’attribution et le montant de l’aide sont fixés par une
délibération de la collectivité territoriale et les règles minimales de taux et de barème sont, quant à elles, fixés par
décret. Pour le Nord Pas-de-Calais, le contact téléphonique pour les aides financières du Conseil Régional est le
0800 36 54 85.
Centres de formation dans le Nord Pas-de-Calais
Institut de formation en masso-kinésithérapie de Berck-sur-Mer
Avenue du Phare, BP 62
62602 BERCK-SUR-MER
Tél : 03 21 09 15 68
ifmk@ifmkberck.com
Institut de formation en masso-kinésithérapie de la Région
Sanitaire de Lille
10 rue Saint Jean Baptiste de la Salle
59800 LILLE
Tél : 03 20 92 06 99
secretariatkine@ikpo.fr
Institut de formation en masso-kinésithérapie du Nord de la
France
235 avenue de la Recherche Parc Eurasanté
59120 LOOS
Tél : 03 20 96 23 22
iknf@univ-lille2.fr
Le Diplôme
La formation est sanctionnée par le Diplôme d’Etat de Masseur-Kinésithérapeute délivré par la Direction de la
Jeunesse des Sports et de la Cohésion Sociale, sous réserve d’avoir obtenu au minimum 60 points sur 120 à la
moyenne des notes obtenues aux 12 modules de 2
ème
et 3
ème
année de formation (notée sur 60 points et qui ne
peut être inférieure à 30 points en condition de présentation), cumulée à la note de soutenance du travail écrit
(également notée sur 60 points et qui ne doit pas être inférieure à 21). 195 diplômes de masseur-kinésithérapeute
ont été délivrés en 2010 pour la région Nord Pas-de-Calais.
L’emploi et ses perspectives
Le masseur-kinésithérapeute fait partie des nombreuses professions paramédicales qui manquent de personnels.
En effet, le vieillissement de la population fait accroître le nombre de patients et les départs à la retraite de la
profession vont s'intensifier. Pour ces deux raisons, le métier devrait connaître un bel essor dans les années à
venir, pour exercer en hôpital ou en libéral.
80 % des masseurs-kinésithérapeutes exerce à titre libéral dans un cabinet (selon une enquête de 2008). Leur
emploi du temps s'adapte aux disponibilités de leurs patients, les horaires sont donc souvent décalés : tard le soir,
tôt le matin avant les heures de bureau... Les masseurs-kinésithérapeutes s'associent souvent à des confrères ou
à d'autres professionnels paramédicaux pour partager les frais d'installation. Avant d'investir dans l'achat ou la
reprise d'un cabinet, un masseur-kinésithérapeute débute souvent par des contrats précaires, des vacations
(parfois saisonnières) dans les établissements de soins. Les remplacements en cabinet sont également nombreux.
Du nourrisson au sportif de haut niveau en passant par l'employé fatigué ou la personne âgée... les patients sont
très différents. Au professionnel de tenir compte de leur état physique et de leur calendrier. Il peut aussi leur
donner des conseils d'hygiène et de maintien. Lorsqu'il est salarié, ce professionnel travaille parfois à la vacation,
dans un ou plusieurs établissements (hôpitaux publics et privés, centres de thalassothérapie, de remise en
forme...). Ce métier s'exerce en étroite collaboration avec les médecins, le personnel soignant et d'autres
professionnels de la rééducation, comme les ergothérapeutes.
La rémunération :
Salaire du débutant : 1700 euros brut par mois dans le secteur public hospitalier.
Evolution professionnelle
Après une expérience professionnelle de 4 ans, le masseur-kinésithérapeute peut préparer le diplôme de cadre de
santé. Cette formation lui permet d'occuper un poste d'encadrement dans un service, ou de formateur auprès
d'étudiants en masso-kinésithérapie. Les besoins sont importants.
Textes de référence
- Décret du 29 mars 1963 relatif aux études préparatoires et aux épreuves du DE de masseur kinésithérapeute
modifié par le Décret N° 89 633 du 5 septembre 1989, par le Decret 2009-494 du 29 avril 2009
- Arrêté du 5 septembre 1989 modifié relatif aux études préparatoires et aux épreuves du DE de
masseur kinésithérapeutes
- Arrêté du 31 janvier 1991 relatif aux dispenses accordées à certains candidats en vue de la
préparation au DE de masseur kinésithérapeutes
- Arrêté du 20 janvier 2010
- Arrêté du 15 mars 2010 modifiant l’arrêté du 5 septembre 1989
- Arrêté du 24 mars 2010
- Arrêté du 5 mai 2010
- Arrêté du 2 juin 2010 modifiant l’arrêté du 23 décembre 1987
- Arrêté du 9 juillet 2010
- Arrêté du 23 mai 2011
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