à des applications à forte intégration. Bien entendu, ARM a toujours fait œuvre de pionnier en matière de technologie basse puissance, ce qui explique en partie son succès dans le secteur de la téléphonie mobile. À mesure que ses architectures ont gagné en performances, la société s’est efforcée de maintenir cette réputation, mais il est clair que le logiciel d’application a un impact significatif sur les performances globales du système. Logiciel Le développement de logiciels pour un processeur Intel Atom est sans nul doute bien plus simple que pour d’autres processeurs à forte intégration en raison de sa compatibilité Windows. Puisqu’il est possible d’exécuter le même système d’exploitation que celui utilisé sur la majorité des ordinateurs de bureau, le portage d’une application développée sur PC vers une plate-forme matérielle Atom devrait être relativement simple. L’OEM doit néanmoins acquérir une licence Windows pour chaque unité déployée, ce qui n’est pas forcément possible du point de vue commercial. Il existe cependant une alternative : la version de Windows XP avec composants, Windows Embedded Standard. Dotée d’environ 12 000 composants logiciels différents, cette version permet d’optimiser l’environnement logiciel, constitué uniquement des composants nécessaires à une application donnée, ce qui permet d’accroître la fiabilité de la plate-forme. Les frais de licence de Windows Embedded Standard sont également inférieurs à ceux d’un produit de bureau (son mode d’utilisation est cependant restreint). Dans le secteur de l’ingénierie intégrée, ARM et Intel sont rarement considérés comme concurrents car ARM propose une architecture de type RISC et, surtout, les deux sociétés sont actives dans des domaines d’application différents. Mais avec l’intérêt grandissant envers les architectures 32 bits au sein d’un environnement à forte intégration, ARM et Intel se retrouvent en concurrence l’un contre l’autre, ainsi que contre de nombreuses autres solutions potentielles, pour un large éventail d’applications. RIVALITÉ AU SOMMET Aujourd’hui, le choix de l’architecture 32 bits adaptée à votre prochain développement intégré constitue un défi encore plus grand. 20 eTech - NUMÉRO 2 ARM propose une vaste gamme de noyaux de processeur, déjà sous licence auprès de plus de 40 partenaires (la majorité d’entre eux étant des fournisseurs de semiconducteurs). En conséquence, de plus en plus de microcontrôleurs ARM font leur apparition sur le marché, couvrant une bonne partie des périphériques et performances de traitement. La solution ARM est également réputée pour être de basse puissance, ce qui, dans un environnement intégré, figure en tête de liste des exigences incontournables. Dans ces conditions, comment un processeur développé pour le secteur de l’informatique de bureau peut-il espérer rivaliser ? La réponse est qu’il ne le peut pas, et c’est en partie pour cela qu’Intel a mis au point le processeur Atom. Bien qu’il conserve le même jeu d’instructions IA-32, l’Atom est doté de certaines caractéristiques qui le rendent plus adapté au marché de la technologie intégrée. L’examen des exigences du marché permet d’identifier les mérites respectifs du processeur Atom et d’une solution ARM. Puissance Jusqu’à il y a peu, la question de la puissance avait une signification différente pour Intel et ARM ; pour le premier, elle évoquait les performances de traitement et pour le second, il s’agissait plutôt de la préservation des batteries. Aujourd’hui, aucune de ces deux sociétés ne met en doute le fait qu’un fonctionnement basse puissance est essentiel. Elles font désormais appel à une technologie de réduction de la tension et la fréquence : SpeedStep pour Intel, « Enhanced low-power states », ou états de basse puissance optimisés, pour Atom (C1E, C2E et C4E). Il s’agit d’états séquentiellement plus extrêmes de réduction de la fréquence et de la tension de base, jusqu’à un état de veille profonde dans lequel l’horloge peut être complètement arrêtée. Grâce à ces modes basse puissance, l’Atom est capable de fonctionner à des niveaux comparables à ceux d’autres processeurs destinés L’écosystème avoisinant l’architecture ARM est bien plus vaste en termes de solutions spécifiques à des applications intégrées, offrant de ce fait un plus grand potentiel pour le développement d’une solution optimisée. Si l’on tient compte également du grand nombre de fournisseurs de semiconducteurs prenant en charge l’architecture ARM, tout ceci peut constituer une solution plus attrayante aux yeux des OEM ciblant des applications à forte intégration (dont bon nombre font partie du secteur industriel, domaine dans lequel l’architecture Intel a connu un certain succès sous la forme des ordinateurs monocarte). Ordinateurs monocarte Les applications du secteur industriel constituent le point faible des fournisseurs d’ordinateurs monocarte, mais il est intéressant de savoir que jusqu’à l’avènement du processeur Atom, les dispositifs Intel ne prenaient pas en charge les spécifications de température industrielles. Cela signifie que les ordinateurs monocarte Intel destinés aux applications industrielles devaient faire l’objet d’une vérification de compatibilité avec les spécifications de température industrielles ou d’un refroidissement, ces deux opérations entraînant des coûts supérieurs. L’Atom est néanmoins le premier processeur Intel IA-32 conforme aux spécifications de température industrielles, traduisant par là une augmentation sensible de son utilisation sur les ordinateurs monocarte. Les composants des sociétés Congatec et Avalve proposés par RS en sont un bon exemple. Certains fournisseurs de semiconducteurs développent des appareils basés sur la technologie ARM afin de répondre à cette norme industrielle, facilitant de ce fait leur accessibilité dans ce domaine. De nombreux fournisseurs associent leurs implémentations ARM à des kits de développement matériel et logiciel. Concernant le choix d’architecture d’un processeur 32 bits, de plus en plus de fournisseurs sont en concurrence pour les mêmes conceptions efficaces, souvent basées sur la technologie ARM et utilisant un noyau propriétaire. Une seule de ces conceptions sera basée sur Intel, mais le regain d’intérêt accordé aux applications intégrées va entraîner une comparaison méritée de l’Atom avec tous les autres systèmes. Enfin, avec ARM, Intel et d’autres qui continuent à développer des solutions de pointe pour l’espace intégré, c’est la communauté des ingénieurs toute entière qui en bénéficiera le plus largement. Consultez le site www.rswww.fr pour découvrir les derniers kits de développement ARM, les processeurs ATOM et les ordinateurs monocarte avec processeur ATOM proposés par Cangatec et AValve. eTech - NUMÉRO 2 21