Théories anthropologiques
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– la Scolastique : méthode de compréhension de la religion : forme de questionnement
spécifique pour mieux la comprendre. (St Thomas, St Augustin.) Textes d'Aristote : on réfléchit sur
la religion entre la philosophie d'Aristote et les pères de la religion. Démarche qui consiste à
exposer un pb puis donner un contenu précis donné aux notions données & tenir compte de toutes
les thèses sur ce pb (plusieurs angles d'approche) et ensuite construire un argumentaire qui
puisse permettre de convaincre. => dialogue surtout à la faculté de théologie (la Sorbonne).
– L'humanisme : prône le développement d'un esprit critique, un individualisme intellectuel,
réflexion personnelle. Replonger dans ouvrages des philosophes grecs / latins. MONTAIGNE : il
vaut mieux une tête bien faite qu'une tête bien pleine : il vaux mieux être capable de raisonner par
soi-même que de savoir tout sans réfléchir.
Va essayer de combiner toute sa réflexion dans les Essais.
– La Réforme ou le protestantisme : aussi un courant de pensée. Idée qu'il ne faut pas
regarder les textes religieux comme les catho : esprit critique doit être mobilisé pour lire et
comprendre textes religieux (perspective de foi). Avoir son esprit critique sur les textes
Invention de la notion de sauvage et sauvagerie.
Ils sont retrouvés en tant qu'antithèses de la civilisation. Se popularisent dans les récits de
navigateurs, missionnaires, administrateurs (se multiplient).
=> Manière de penser l'autre qui ne peux pas sortir du cadre de celui qui les pense. On pense
l'autre à travers son propre prisme de regard. On doit penser les hommes comme des enfants
d'Adam et Eve. On leur cherche une place. Aztèques vont faire pareil : européens pensés comme
des divinités venues d'orient : les placent dans leur façon de penser.
Notion de sauvage, de sauvagerie donnent lieu à deux attitudes opposées :
– positive : « fascination de l'étranger » (Laplantine 2001 : 33). Textes montrent une
admiration, voir un fantasme sur ce qu'on présente comme une organisation sociale parfaite,
pacifisme, amours libres, liens privilégiés avec la nature... Toutes ces choses qu'on envie au
sauvage montrent tout ce qu'on aime pas dans sa propre société. Montaigne fantasme un sauvage
formidable. On est pas dans une description de la population en question.
– Négative : « refus de l'étranger ». Critique, peur, mépris. Description de la férocité, bétise,
absence de vêtement, trop proche de la nature... Contentement de soi.
D'autres ouvrages permettent la création d'un nouveau savoir : travaux plus descriptifs : surtout de
la part de ceux qui essayent de comprendre ces peuples (Jean de Léri)
Conséquences très pratiques : statut que l'on donne aux individus dépend de la façon dont on les
pense → traites. Domination, esclavagisme, exploitation des ressources
Controverses de Valladolid (1550-1551) entre Sepulveda et Las Casas : comment devaient se
faire les conquêtes dans le nouveau monde : quel est le statut des amérindiens, sont-ils des êtres
humains ou non : réponse donne façon dont on va faire la guerre : faire une guerre en « justice »
Sepulveda : amérindiens doivent être soumis, commandés : droit naturel des espagnols de les
dominer.
Las Casas : ont une âme : on doit les convertir pour les sauver. Mais là aussi on doit les intégrer à
notre système de pensée : on doit leur sauver la vie en qq sortes
Aujourd'hui : ces deux façons d'envisager l'autre, attitude positive retrouvée dans la mode pour
l'exotisme : bijoux « exotiques », musique « world ». Ecologisme naïf (être plus proche de la
nature : mythe du bon sauvage). Regret d'une fraternité originelle disparue... Cette attitude positive
a pris d'autres formes ?
Cette peur, angoisse et mépris
Le XVIIe :
Moins intéressant : moins de réflexions sur l'autre. MAIS édition du code noir (1685) : droits et
devoirs du maître sur ses esclaves. Pour limiter les abus.. Mais l'esclave est quand même décris
comme un meuble...
V. Le XVIIIe siècle