2
En outre, le principe de solidarité contient un élément de responsabilité des consommateurs.
L’action des consommateurs est une cause directe et indirecte importante des émissions des
gaz à effet de serre. Le changement de la perception et du comportement des
consommateurs à l’échelle mondiale est un aspect essentiel de la lutte contre le changement
climatique. Des changements positifs peuvent déjà être observés. Une plus grande
compréhension et sensibilisation à l’impact du changement climatique et les efforts des
groupes de consommateurs, des gouvernements et des entreprises ont provoqué une prise
de conscience des consommateurs au niveau mondial. Toutefois, le peu d’informations et les
informations trompeuses sur les produits et les services, l’absence de réglementation
effective et claire ainsi qu’un manque de choix utile limitent l’action efficace des
consommateurs (mais ne la rendent pas impossible). L’action des consommateurs reste bien
évidemment essentielle et son impact, même s’il n’est pas parfait, ne devrait pas être sous-
estimé. Cependant, les nombreux consommateurs cherchant à promouvoir une
consommation durable à travers leurs pratiques d’achat se sentent perdus et désorientés
face aux normes sous-développées, rares et contradictoires. De nombreux consommateurs
estiment que les mesures qu’ils peuvent prendre afin de lutter contre le changement
climatique en tant que consommateurs sont insignifiantes dans un contexte marqué par
l’inaction du gouvernement.
De nombreuses propositions ont déjà été présentées. La crise financière a provoqué un
débat mondial sur le nécessaire changement de paradigme vers une «économie verte»
soutenant les propositions et processus déjà approuvés, tels que la «feuille de route de Bali»,
le «Processus de Marrakech» et les négociations relatives à la convention cadre des Nations
Unies sur le changement climatique. Globalement, les progrès réalisés ont toutefois été lents
et les trois prochaines années seront cruciales en ce qui concerne le nécessaire changement
de paradigme vers un agenda fondé sur les faibles émissions de carbone, la préservation de
l’environnement et le développement.
Le mouvement des consommateurs est associé depuis des années à l’agenda du
changement climatique et de l’énergie à de nombreux niveaux mais n’est pas, à ce jour,
parvenu à une position unie sur le changement climatique.
C’est là l’objectif de ce document d’orientation – créer le cadre de notre action en vue des
négociations finales de 2009 sur la convention cadre des Nations Unies sur le changement
climatique, et jeter les bases des politiques futures relatives au changement climatique et aux
questions telles que l’alimentation, le transport et le logement. Il s’appuie sur le consensus de
la «Déclaration de Séoul» – le compte-rendu de la réunion de 2008 sur le changement
climatique organisée à Séoul (Corée) par Consumers Korea et ISO COPOLCO, à laquelle ont
assisté plus de 50 délégués du monde entier.